Sujet: Le romantisme est-il un de mes points forts? A toi de me le dire [pv Aurea] Ven 1 Mar - 22:33
Sean devait vérifier une petite chose. Il savait qu’il y avait un problème avec une de ses connaissances. Elle n’était pas assez naturelle pour vouloir simplement être avec son amie. Aurea avait quelque chose derrière la tête et le fait qu’il n’était pas comme tout le monde ne devait pas y être pour rien. D’habitude, les personnes le fuyaient plutôt. C’était l’attitude la plus courante. Elle, au contraire, arrivait vers lui de façon amicale, puis chaleureuse, finalement elle le draguait. Elle était trop… faite pour Adonis pour qu’il puisse y croire. Au départ, il était resté amical, mais elle allait bien trop loin maintenant. Cependant, il n’en était pas tout à fait sûr. Il allait donc concocter une petite surprise pour la demoiselle.
Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle voulait quelque chose de lui. Or, à chaque fois qu’on lui demandait un service ou qu’on lui posait une question, ça avait un rapport avec sa différence. Pour ce serait différent cette fois-ci ? Elle voulait simplement avoir des réponses sur ses recherches. Il n’y avait que cela. Cependant, ce qu’il se demandait, c’était jusqu’où elle était prête à aller pour cela. Il avait déjà une idée sur comment il allait s’y prendre. La dernière fois, elle avait eu des gestes charmeurs, comme si elle le draguait. Elle semblait apprécier les bonnes manières et les gentlemans, du moins par moment. Maintenant, est-ce que Sean serait à la hauteur ?
Il se dirigea vers la volière. Un parchemin bien relié à la main. Il envoya rapidement la missive à la jeune demoiselle. Voilà ce qu’elle pourrait voir écrit, l’écriture bien soignée :
Citation :
Chère Aurea,
Je vous invite pour un dîner avec moi dans un lieu mystérieux. Je vous prie d’accepter cette invitation. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que je vous attendrais à l’entrée de votre salle commune, avant que la nuit tombe. La tenue de soirée est recommandée, ainsi que peut-être un manteau d’hiver.
Un inconnu peut-être pas si inconnu…
Il avait préféré être un peu dans le secret. Elle ne pourrait pas dire non ainsi. Elle était trop curieuse pour cela. Il avait également donné une rose à la chouette responsable de la lettre. Puis il repartit en direction du château. Il devait trouver une vraie idée pour faire ça bien. Il n’aimait pas pratiquer la magie, mais là, il n’aurait pas le choix s’il voulait faire les choses dans les normes. Il passa dans les cuisines : il y avait des connaissances particulières étant donné qu’il vivait juste à côté. Il demanda aux elfes très gentiment s’ils pouvaient lui préparer un dîner spécial. Ils acceptèrent avec plaisir. Sean ne comprenait toujours pas cette attitude. Ils avaient toujours des millions de choses à faire et pourtant ils acceptaient une tâche de plus. C’était de véritables miracles ces petites créatures.
Maintenant, il fallait trouver la salle ou le lieu. Ça allait être une autre histoire. En même temps, il s’embarquait dans une drôle d’histoire. Il sentait que ça n’allait pas finir bien, mais il ne pouvait s’en empêcher. C’était une sorte de défi pour lui et il ne refusait jamais les défis. Malheureusement, celui-là était énorme : découvrir ce qu’il y avait dans les pensées d’une femme, non, pire d’une adolescente. Cependant, Sean avait déjà une idée du lieu. Tout le monde ne connaissait pas cette salle. Pourtant elle était très utile. Il était presque certain que la serdaigle ne la connaissait pas. Après tout, elle n’était là que depuis quelques mois.
Il se dirigea rapidement vers le lieu pensé. Il y entra et essaya de mettre en place sa mise en scène. Il n’était pas encore certain sur tous les détails, mais il avait encore la journée pour régler cela. Et puis, en cas de problème, la magie pouvait bien être son amie pour une fois. Mais il faisait surtout confiance à la magie de son imagination. Elle devait être puissante pour lui ce soir. Elle ne devrait le lâcher à aucune minute. C’était elle qui ferait que ce dîner réussirait ou non.
Il repartit en direction des cuisines une nouvelle fois. Tout devait être en place à temps. Il expliqua à l’elfe chargé de son repas à quel moment entrer en jeu, de façon discrète. Il avait mis en place une sorte de messager magique. Dans la salle, il avait ensorcelé un objet qui, une fois un geste de magie lancé vers lui, ferait sonner une petite mélodie dans les cuisines. Sean avait œuvré ardemment pour cela. Il espérait que ça marcherait au moment venu. Ce n’en était pas sûr, mais il fallait tenter le coup. Sinon, il trouverait un autre moyen. Son imagination ne le laisserait pas en rade.
Il courut encore une fois, mais cette fois-ci pour prendre une douche. Il puait l’hippogriffe avec tout ce sport. Peut-être serait-il plus beau comme cela ? Avec l’entrainement d’Adonis, il était un peu mieux assorti à la demoiselle, pour dire ça bien. D’ailleurs, il dû le virer à coût de menace de défigurements pour atteindre la douche et l’eau chaude. Il prit son temps, réfléchissant en même temps. Il devra être rusé pour ne pas tomber dans son piège. Comment allait-il jouer ? Qu’allait-elle répliquer ?
Il retourna dans son dortoir pour enfiler une tenue de soirée moldue. Il allait bien s’habiller pour la demoiselle. C’était le soir pour. S’il voulait jouer le grand jeu, ce ne serait pas avec un vieux tee-shirt trop large ou avec une chemise multicolore. Non, il fallait de la simplicité et de l’élégance. Mais il ne fallait pas non plus tirer vers l’enterrement. Il fallait un peu de clarté tout en étant sombre. Tout ça pour dire que les filles aimaient bien la complexité.
Et c’était reparti pour remonter les escaliers. Cependant, cette fois, il y alla en douceur. Il ne fallait pas qu’il sente la transpiration avant même qu’elle soit là. Une rose à la main, il finit par attendre en bas de leur petit escalier. Serait-elle au rendez-vous ?
Spoiler:
Invité
Invité
Sujet: Re: Le romantisme est-il un de mes points forts? A toi de me le dire [pv Aurea] Lun 22 Avr - 13:37
Aurea jeta un œil à sa montre, espérant que la salle commune serait déserte. Elle n’aurait pas aimé devoir justifier une tenue pareille à cette heure-ci. Certains élèves la regarderaient avec un drôle air quand elle descendrait de son dortoir – les imbéciles penseraient qu’elle allait à un rendez-vous. Un rendez-vous… Elle laissa échapper un soupire, exaspérée. Aurea n’était pas une grande fan du romantisme – à petite dose sûrement était une belle façon de surprendre la personne souhaitée avec de petites attentions, mais certaines personnes en abusaient tellement que ça frôlait le ridicule. La jeune femme se regarda dans le miroir en arrangeant l’étoffe de sa robe. C’était une belle pièce – une création purement sorcière qu’elle avait acheté sur le Chemin de Traverse en début d’année : une robe rouge qui descendait jusqu’à ses genoux, attachée derrière sa nuque et qui laissait voir son dos nu. Un décolleté charmant, mais pas plongeant. Elle préférait le mystère. A trop en montrer, on finissait par ne plus rien avoir à découvrir. Les cheveux détachés, retombant en sur ses épaules, ils formaient une cascade de boucles brunes. Aussi, elle enfila une longue veste noire – la précision sur le mot l’avait intrigué. D’ailleurs, Aurea avait ris en lisant la lettre. L’utilisation de certains mots lui prouvait bien que l’inconnu n’avait aucune fibre manipulatrice dans le corps. Pas un brin de ruse ou de fierté. Cela lui changeait des sangs-purs, si pudiques lorsque l’on venait à parler de sentiments ou d’intentions. Ils ne disaient jamais ce qu’ils pensaient, à juste titre… quel idiot se risquerait à montrer le fond de sa pensée ? « C’est donc avec beaucoup d’appréhension que je vous attendrais à l’entrée de votre salle commune » De l’appréhension. Il se dévoilait beaucoup trop, avait-il vraiment besoin de dire qu’il était nerveux ? Inutile de le préciser. Surtout dans une lettre. Evidemment, Aurea l’aurait remarqué en le voyant arriver, mais c’était une question de fierté que de faire bonne figure, d’avoir l’air maître de la situation. Au moins, il savait entretenir le mystère. Quand la lettre était arrivée, elle avait tout tenté pour découvrir l’identité du prétendant. Si toutefois il s’agissait bien d’un prétendant – elle ne savait pas encore si cette possibilité la réjouissait. En tout cas, cela l’amusait, la rendait curieuse comme jamais. Poudlard était définitivement une école pleine de surprise.
La Serdaigle descendit les escaliers qui menaient à sa salle commune, perdue dans ses pensées. Elle évaluait toutes les possibilités quant à l’identité de son fameux « rencard ». Trop occupée à passer en revue tous les visages familiers qu’elle gardait précieusement dans son esprit comme des dossiers classés et bien remplis, elle ne fit pas attention aux regards des quelques serdaigles assis près de la cheminée, tout comme elle ne distingua pas les émotions qui se dégageaient d’eux. Ils ne l’intéressaient pas. Ils étaient tous tellement … fades. Comme des aliments sans saveur. Dégoûtants. Inutiles. Elle n’avait même pas envie de ressentir leurs émotions. A quoi bon ? Son esprit était concentré sur les différentes hypothèses qui fleurissaient en elle. Etait-ce Azraël ? Non. Le type d’écriture, tout ce mystère… ça ne pouvait être lui. Tant mieux, n’est-ce pas ? N’est-ce pas… ? Aurea chassa cette pensée en levant les yeux au ciel. Ce jeu avec le serpentard commençait à lui embrouiller les idées. Pourtant, ce n’était pas la meilleure façon de rempoter une jolie partie. Elle voulait gagner. Mais plus elle voyait le bout du tunnel, plus elle se disait qu’Azraël pourrait savoir…Tout savoir, ou presque. C’était un sentiment étrange : entre la peur et le soulagement. Enfin, quelqu’un saurait. Quelqu’un saurait tout à propos d’elle. La sorcière ne pouvait que se sentir confiante envers le serpentard, mais il restait tellement de paramètres à prendre en compte à côté, que la moindre révélation représentait un risque pour sa vie et celle d’Azraël. Il ne fallait plus qu’elle y pense. Le jeu continuerait comme il devait continuer. Qui vivra verra, pensa-t-elle. Stupide expression. Elle l’avait toujours détesté et voilà qu’elle l’utilisait à présent pour échapper au dilemme intérieur qui était le sien. Elle reprit ses réflexions sur l’inconnu. Pas Fever donc. Qui connaissait-elle d’autre qui aurait pu avoir une idée pareille ? Personne. Adonis ? Hm. Non, leur relation ne ressemblait à rien de ce genre. Ils avaient couchés juste une seule fois ensemble, voilà tout. Puis, ils se parlaient de temps en temps mais sans plus. Aurea ne partageait pas tant de points communs avec lui au final. Il savait s’amuser, c’était ce qu’elle aimait chez lui. Il lui avait permis de s’évader un instant, de découvrir l’univers de la séduction. En somme, une bonne expérience.Non, vraiment elle ne voyait pas qui était ce mystérieux rendez-vous. Un admirateur inconnu ? Elle doutait de déchainer les passions sur son passage… Ce n’était pas qu’Aurea ne se trouvait pas jolie – d’ailleurs, elle n’avait pas vraiment d’avis sur la question – mais elle n’avait jamais croulé sous les demandes. C’était plutôt elle qui allait vers les hommes – sûrement étaient-ils un peu refroidit par son attitude quotidienne ? Aurea avait pour habitude de ne parler à personne si cela ne servait pas ses intérêts personnels. Les relations humaines… oui, mais seulement dans un sens purement analytique. Sa curiosité la poussait à aller vers certaines personnes qu’elle jugeait exceptionnelles. Elle ne pouvait pas se dire intéressée par les petits problèmes des autres - elle s’en fichait royalement. A moins qu’ils ne lui servent, c’était toujours ça la question. En quoi cela peut m’être utile ?
La serdaigle mit ses mains dans les poches et avança dans le couloir. Elle regarda sa montre – il aurait pu donner une heure au moins. « Avant que la nuit tombe ». Quelle précision ! Ce n’était pas la meilleure invitation qu’elle avait eu. Sûrement était-ce pour ajouter encore plus de mystère ? C’était réussi, elle devait l’avouer. Elle bouillonnait de questions, d’hypothèses de plus en plus farfelues au fur et à mesure qu’elle descendait les étages pour descendre en bas de la Tour de Serdaigle. Elle poussa un soupire. Tout ça était frustrant. Puis, vint le dernier escalier. Une silhouette masculine attendait en bas et elle accéléra le pas comme une petite fille pressée et curieuse de découvrir un nouveau jouet. La silhouette se précisait, prenait une vraie forme humaine. Elle fronça les sourcils en se rapprochant de marche en marche. Elle s’arrêta finalement sur l’avant-dernière. Il tenait une rose entre ses mains, et Aurea reçut de plein fouet sa nervosité et son appréhension. Ebahie, elle demeura interdite pendant quelques instants.
« Toi ?! » fit-elle, surprise.
Ça pour une surprise…Pourquoi Sean l’invitait-elle à un rendez-vous galant ? Et… En quoi cela pouvait lui être utile ?
Le romantisme est-il un de mes points forts? A toi de me le dire [pv Aurea]