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Sujet: « On a frôlé la vie. » → azrael. Dim 3 Fév - 14:56
azraeletsasha Tu me manques comme une épluchure peut manquer à son orange, la pluie au parapluie, le chocolat aux petits enfants.
Le temps s'écoule toujours plus lentement lorsque l'impatience nous gagne. C'est comme à Noël, pour ceux qui ouvrent les cadeaux le soir la journée est interminable et pour les plus courageux qui attendent jusqu'au matin pour recevoir leurs présents tant attendus, la nuit est horrible. On gigote, on gigote encore dans le lit mais on ne trouve pas le sommeil, on tourne l'oreiller deux ou trois fois, on cherche la fraicheur, on remonte sa couette parce qu'on a froid.. On attends. C'est long d'attendre un cadeau, d'espérer avoir le plus gros paquets au pied du sapin, ou le plus beau, ou tout simplement, on espère que ce cadeau vient de la bonne personne, pas du petit bonhomme rouge en mousse qui se trompe souvent. Attendre ça peut aussi être angoissant, un rendez vous important vous donne des nausées et rend vos mains moites, pour un emploi ou une soirée en amoureux, on est excité et pressé d'y être, pourtant on tente de se sauver en courant au moins deux fois. Ou au moins, on y pense très sérieusement. L'attente est un drôle de sentiments, on ne sait pas bien ce qui va arriver et on s'inquiète ou à l'inverse on le sait parfaitement et cela décuple l'impatience, ou pas. Une chose était sur en ce qui concerne l'attente de la petite rousse, elle avait hâte que cela se termine.
Il devait arriver pour vingt trois heures, et il était moins deux, mais bon, il pouvait aussi être en retard, ou ne pas venir. Bien que cette possibilité l'étonne, le serpent viendrait, elle en était persuadée, il n'avait pas confirmé qu'il acceptait l'invitation, certes, mais elle savait qu'il n'avait rien de prévu ce soir, rien de formelle du moins. Car oui la sang pure avait questionné ces quelques amis pour savoir si le damoiseau était libre ce soir, en principe, elle n'avait pas besoin de cela, mais depuis leur arrivé à Poudlard ils se voyaient moins et elle n'avait pas dû lui parler depuis plus d'une semaine, certes elle le croisait et parlait de la pluie et du beau temps, mais elle n'avait pas passer une soirée ou une après midi seule avec lui, et il lui manquait. Tous deux étaient responsables de cet éloignement, le brun vivait sa vie et la rouquine frôlait la sienne, chacun avec ses problèmes, ses doutes et ses combats. Alors qu'ils étaient proches étant enfants et complices à Durmstrang, l'école anglaise leur offrait de nouvelles perspectives et de nouvelles opportunités, mais Sasha tenait à ce qu'il face partit des siennes. Elle avait donc organisé cette petite soirée en faisant passer un mot quelques heures plus tôt au septième année.
∞ ∞ ∞
Du jus de citrouille.. Quelle chose infecte. Sasha s'était faite avoir et en avait but une longue gorgée qui lui arracha une franche grimace, elle reposa le verre durement sur la table et soupira, elle n'écoutait déjà plus son voisin de gauche. Ce serpentard espérait apprendre à plus la connaître, il parlait de ses longs cheveux de feu et de ses yeux qui semblaient changer régulièrement de couleurs. Mais elle s'en fichait, elle ne pensait pas à cet idiot, beau garçon d'accord, mais idiot et sang mêlé, il n'en valait pas la peine, et ce soir là elle s'était un peu éloignée du groupe avec qui elle restait le plus souvent, de toute façon elle n'avait pas faim et ne comptait pas rester. Sans un regard pour le pauvre bougre qui faillit pleurer quand elle se leva, elle quitta la grande salle en pleine d'agitation à cette heure du diner, il y avait beaucoup de monde, certains mangeaient, d'autres couraient ici et là, un magnifique bordel organisé en somme. Tellement de brouhaha qu'elle n'entendit pas qu'on l'appelait et qu'on la suivait, c'était ce fameux serpentard qui lui agrippa le bras un peu avant qu'elle n'atteigne la grande porte.
« Sasha attends, je.. »
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une pression s'exerçait sur son cou, quelque chose d'un peu pointu qui s'enfonçait contre sa jugulaire, et lui arracha un petit cris à moitié étouffé. La belle, aussi vive qu'un serpent avait sortit sa baguette et la plantait sans la moindre douceur dans la peau du jeune homme qui semblait comme pétrifié.
« Je connais des sorts que tu n'oserais même pas murmurer dans ton sommeil de peur de ne jamais te réveiller, alors je te conseille très sérieusement de me lâcher et de ne plus jamais essayer de me toucher. »
Le murmure avait été glacial et le regard de la rousse était dés plus sérieux, il ne fallait pas oublier d'où elle venait et qui elle s'apprêtait à devenir, elle n'était pas l'une de ses petites vertes et argents qui se croient supérieurs juste parce qu'elles sont dans une maison qui privilégie le sang et le rang. Sasha était une sang pure connut et reconnut, issue d'une famille qui n'avait pas à rendre des comptes et à l'avenir tout tracé, pas de questions, pas de tentative d'approche, c'était elle qui décidait d'aller vers les gens, vers ceux qui le méritaient, et lui, il n'était qu'un misérable insecte à ses yeux. L'altercation n'avait duré qu'un instant mais quelques personnes avaient tout vu, tant pis, ce n'était pas plus mal au fond, autant en prévenir une poignée par la même. Le serpentard lui, était blême et bien sur il avait lâché le bras de la belle, valait mieux pour lui. Il disparut la seconde d'après, quittant la salle en courant, les mains moites et tremblantes et les yeux presque emplit de larmes, le pauvre, elle avait faillit le faire pleurer deux fois.
Sans plus de cérémonie, elle balaya rapidement la grande salle, froidement, sèchement, croisant le regard d'un poufsouffle qui avala de travers en voulant se donner l'air occupé, et d'un gryffondor qui lui remit bien sagement le nez dans son assiette, il valait mieux inspirer la crainte que l'amour finalement. Luz tourna les talons et quitta l'immense pièce, après quelques pas dans le hall, elle sortit de sa poche un morceau de parchemin, un petit bout de papier plié et qui très certainement contenait un message, en fait, c'était une invitation.
Retrouve moi au septième étage à 23h, à la salle sur demande. Tu sais aussi bien que moi où elle se trouve. I miss you.
Tout était écrit en russe, sauf la dernière phrase, donc il devinerait aisément l'interlocuteur, ou du moins sa provenance. L'écriture était féminine, gracieuse et il l'a reconnaitrait certainement, ou peut être aura t-il des doutes, peut être.. Luz ne s'en formalisait pas, il viendrait, rien que pour savoir. La curiosité du beau brun et son obstination, elle les connaissaient très bien toutes deux et elle pouvait donc anticipé sa réaction. Et puis, ils se ressemblaient tant.. Deux sorciers prodiges au milieu du tumulte, deux enfants rois aux ailes de géants qui parfois les empêchent de marcher.. Ce grand brun lui manquait et c'était pour cela qu'elle souhaitait passer cette nuit avec lui. Et qu'il lui fallait un intermédiaire, oui elle voulait jouer un peu en même temps, piquer sa curiosité, et la solution apparu d'elle même alors qu'elle se dirigeait les escaliers. Un poufsouffle de troisième année, un pauvre petit innocent, fragile, faible. Sasha se para de son implacable masque et se campa devant lui, il semblait vouloir rejoindre la grande salle, parfait.
« Tu vas aller à la table des serpentards et donner ce papier à Azrael, un grand brun de Durmstrang qui te feras peur et qui risque de vouloir savoir qui est l'expéditeur, il te menaceras peut être.. Mais tu ne diras rien. »
L'ordre sonna sèchement et le jeune blondinet ouvrit la bouche, pour la refermer. Il ne comprenait pas mais fixait tour à tour le visage de la rouquine et le papier qu'elle tenait dans la main, cette main d'ailleurs vint à hauteur des yeux du petit blond alors que la sang pure se baissait un peu, pour une fois qu'elle était plus grande qu'un damoiseau.
« Si ce n'est pas fait, ou bien si tu lui donne ne serait-ce qu'un indice sur qui je suis, je le saurais. Et je te retrouverais, tu n'as pas envie que cela arrive n'est-ce pas ? »
Le gamin déglutit et fit signe que non, il avait raison de ne pas tenter le diable. Avec ce sourire cruel accroché aux lèvres et cette lueur féline dans le regard, Sasha pouvait en faire plier plus d'un, cette froideur et cette dureté.. Son père avait vraiment bien réussi l'éducation de sa fille, elle serait une parfaite mangemorte. Si elle n'était pas amoureuse, mais ça, c'est une autre histoire.
« Brave petit, allez du vent. »
Il avait obtempérer et c'était tant mieux, il ne parlerait pas, il avait eut trop peur et c'était d'ailleurs sauvé en courant avec le morceau de parchemin, il foncerait directement à la table des verts et argents, passeraient devant toute l'élite pour délivrer son précieux colis. Sasha savait pertinemment que le bel Azrael était tout aussi doué qu'elle pour faire plier les autres, quand il voulait quelque chose, il l'avait. Le sang pur n'hésiterait donc pas à menace le pauvre poufsouffle, mais au fond, il n'avait pas besoin de ce messager pour savoir qui l'avait invité. La biélorusse disparut du grand hall bien avant que l'agitation ne s'y répande, avant que tous les élèves partent dans les salles communes, les dortoirs ou ailleurs. Elle avait fait un détour par les cuisines pour ensuite rejoindre le septième étage et cette étrange pièce qu'elle avait tant étudié et recherché, avant de venir à Poudlard elle s'était évidemment renseignée sur cette école et la salle sur demande l'avait fasciné, et il ne lui avait pas fallut tant de temps que cela pour la dénicher. La rouquine en était persuadée, Azrael aussi, l'avait déjà trouvé.
∞ ∞ ∞
Vingt trois heures. Assise en tailleur sur un grand lit rond, en train de manger du chocolat, la rouquine patientait, il n'allait plus tarder à arriver. Les yeux fermés, elle se balançait doucement, bercé par une chanson qui n'existait que dans sa tête, dans son esprit quelque peu déboussolé. Encore et toujours, elle pensait à lui, à ce damoiseau qui lui était interdit, quelle andouille, il fallait qu'elle s'attache à celui qu'elle ne pouvait pas avoir, mais c'est classique, on aime ce qui nous est interdit. Elle se trouvait ridicule. Un soupire s'échappa de ses lèvres et elle se laissa tomber en arrière, son corps s'écrasa sur le matelas, elle avait demandé une chambre confortable avec un lit immense et extrêmement moelleux ça tombait bien. Les paupières toujours closes, elle mangea un nouveau morceau de chocolat au lait et le laissa fondre sur sa langue, puis elle joua de son piercing qui vint claquer doucement contre ses dents blanches, une main tournant machinalement une mèche rousse entre ses doigts, l'autre, posée avec nonchalance sur son ventre plat. Sasha portait un jeans délavé et un débardeur beige ainsi qu'un cardigan entre le bleu et le gris, pieds nus, enfin en chaussette grise plutôt, elle avait les cheveux détachés et encore à peine humide, ondulés, ils sentaient bons la framboise.
Les portes de la salle sur demande s'ouvrirent mais elle ne réagit pas, se contentant de sourire sans ouvrir les yeux, il était là. Le grand serpentardentra dans une grande chambre aux teintes chaudes, du bois, des couleurs douces et chaleureuses. Un lit rond contre un mur, des tapis, des coussins, une petite table avec deux paniers de nourritures, une grande carafe d'eau.. Ou d'autre chose. Une ambiance propice pour une bonne soirée, en bonne compagnie. Toujours allongée, Luz ouvrit la bouche pour laisser quelques mots s'en échapper, à travers sa voix douce, on pouvait deviner un sourire mutin sur ses lèvres.
« Contente de voir que tu as accepté l'invitation. »
Azrael S. Avdeïev-Fever
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Sujet: Re: « On a frôlé la vie. » → azrael. Dim 10 Fév - 19:41
Azrael posa sèchement son verre sur la table, la rencontre des deux matériaux produisant un claquement immédiatement couvert par le bruit ambiant qui régnait dans la Grande Salle. Bruit qui tenait en fait plus du vacarme, en réalité, tant le chahut était omniprésent. Les plus jeunes criaient plus qu'ils ne parlaient, ce qui incitait la plupart des autres élèves à parler eux aussi plus fort qu'ils ne le feraient normalement pour se faire entendre, et finissaient à leur tour par crier plus qu'autre chose. Le Serpent soupira, lançant un regard agacé autour de lui, avant de le reposer sur le reste de l'Elite de Serpentard qui conversait tranquillement, sans vraiment tenir compte de ceux autour d'eux. Au moins le bruit permettait de ne pas avoir à chuchoter pour ne éviter que des importuns n'entendent ce qu'ils n'avaient pas à entendre, pas à savoir. La plèbe ne se mêlaient jamais aux discussions des Rois, ici comme partout ailleurs, c'était un fait, c'était comme ça. D'ailleurs, les Verts et Argent le savaient, les places occupées par l'Elite leur étaient pratiquement réservées, personne ne cherchait à s'y mêler, se contentant d'envoyer de temps à autre des regards envieux vers leur brillante quintessence. Après tout, ils représentaient les Serpentard sous leurs traits les plus parfaits, tous pensaient savoir de quoi ils étaient capable -ce qu'ils laissaient croire- sans jamais le savoir réellement. Officiellement ? Ils étaient aussi immaculés que la neige tout juste tombée du ciel, voir plus encore même. Des preuves des actes dont ils étaient accusées ? Jamais aucune, aux yeux de la plupart, de ceux qui ne savaient pas lire entre les lignes, pas voir ce qui étaient sous leurs yeux, ils étaient irréprochables. Et sur le papier, c'était bel et bien le cas. Enfin, il y avait peut-être une ou deux exceptions, indolentes provocations, mais les fait étaient mineurs, narquoise ironie par rapport à ce dont on les soupçonnait. Là, haut dans le ciel, porté par leur longues ailes toutes de blanc recouvertes, ou encore postés sur leur trône de velours et d'or, ils étaient intouchables.
Croisant négligemment les jambes sous la table, repoussant légèrement son assiette devant lui, encore presque pleine -ce qui était devenu banal, maintenant, l'anglo-russe ne parvenant vraiment pas à apprécier la fade et insipide cuisine anglaise- Azrael se détourna son attention de la conversation, une énième sur le voyage qui se rapprochait de plus en plus, n'étant pas réellement intéressé par le sujet. Il avait déjà ses projets. Projets qui marqueraient d'une croix rouge -comme le si précieux liquide vital- la fin d'une époque, le commencement d'une autre. Le réel début de la Vengeance, jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement accomplie. Le dernier brin d'innocence encore en Azrael qui disparaîtrait définitivement, de la manière la plus violente qui serait. Il le savait, il la chercherait, même, cette violence, elle qui serait la seule à pouvoir calmer un temps soit peu sa sanglante envie de vengeance. Et pas un instant il n'hésiterait à commettre l'irréparable, sulfureuse torture, meurtre délectable, il y comptait bien. Bien sûr, si Lev et Rabastan étaient au courant qu'il exécuterait son impitoyable voyage la première nuit du voyages, alors qu'ils s'occuperaient de le couvrir, si son frère savait, lui aussi -évidemment, puisque lui aussi ferait couler le sang, seule offrande à pouvoir apaiser ne serait-ce qu'un soir leur impétueux courroux, instoppable- , le plus jeune des Fever était le seul à connaître ses propres pensées. Heureusement. Quiconque aurait été plongé dedans aurait compris sans mal la rage sauvage qui l'habitait, intensifiée par l'intenable impatience, l’imminence de la vengeance. Terrifiant, comme le rugissement de fureur d'une bête indomptable trop longtemps enfermée dans une cage trop petite, qui s’apprêtait à retourner à la liberté. Non pas à se faire libérer, mais à la clamer, cette liberté, à la gagner. A l'arracher de ses dents, s'il le fallait, même.
Les paupières de l'anglo-russe s'abaissèrent devant ses prunelles vaironnes que la fureur semblait habiter comme de la lave en fusion, un soupire s'échappa de ses lèvres fines, lui permettant de continuer à porter son masque d’albâtre aux traits parfaits, dessiner avec une finesse telle qu'il semblait inexistant. Ceux qui auraient réussis à le percer, à lire au travers, et à comprendre ce qu'ils avaient vu, auraient certainement pu se compter sur les doigts d'une main. Pas dit que quiconque aurait pu le faire, ici, à Poudlard, à part peut-être Lev, parce qu'il savait le pourquoi, qu'il le connaissait bien. Inconsciemment pourtant, tous pouvaient sentir l'espèce d'aura dangereuse, encore plus sensuellement sombre que d'ordinaire, semblant flotter tout autour de lui, imprégnant l'atmosphère, l'air. Rouvrant lentement les yeux en entendant les paroles prononcées par ses camarades de l’Élite s'éteindre lentement, son regard tomba presque directement sur un jeune élève -Poufsouffle, nota-t-il immédiatement- qui se dandinait avec un malaise si intense et percevable qu'Azrael se retint à peine de froncer le nez, comme s'il aurait pu la sentir, littéralement. Tous les regards des Serpents parmi lesquels le Septième année était assis semblaient converger vers l'importun microbe, renforçant certainement son si justifié sentiment d'insécurité. Il remarqua distraitement le moucheron déglutir, le disgracieux bruit semblant presque percer le brouhaha ambiant, qui pourtant semblait soudainement presque silence, plus particulièrement pour lui. Avait-il le sang qui frappait si fort à ses tympans qu'il n'entendait plus le vacarme de la Grande salle, se demanda Azrael l'espace d'une seconde, un éclat carnassier clignotant dans ses prunelles. Etonnant qu'il ne se soit pas encore mis à trembler, le microbe semblait sur le point de s'écrouler sous la pression conjointe de l'attention de l'Elite des Verts et Argent, mais aussi d'autres élèves assis non loin, se demandant certainement tout autant qu'eux ce que pouvait bien leur vouloir l'insignifiant Blaireau.
- Alors ? Que fais-tu planté dans mon champ de vision? lança-t-il d'une voix calme et posée, clairement méprisante. Un sourcil haussé, hautain, un regard négligeant, désinvolte, comme s'il n'était rien. Ce qui était exactement le cas, pour Azrael.
Le microbe sursauta en entendant sa voix de velours suintant de mépris. Ses yeux écarquillé rencontrèrent les siens un quart de seconde, se hâtant de les baisser. Le regard vaironé le mettait d'autant plus mal à l'aise. Observant le bois de la table, il marmonna incompréhensiblement dans sa barbe inexistante, les mots filant trop vite entre ses lèvres, avant de relever légèrement les yeux vers le Durmstrang. L'air impassible mais méprisant, comme un Roi sur l'un des plus bas des petites gens, comme s'il était sale n'avait pas bougé, mais son regard semblait plus dur, implacable, attendant en silence, visiblement mécontent. Le gamin ouvrit la bouche avant de la refermer, de prendre une longue respiration hachée qui siffla entre ses dents, cherchant certainement à se donner un peu de ce courage qu'il ne possédait pas, alors qu'il répétait plus lentement, articulant avec soin mais ne pouvant supprimer le tremblement qui agitait ses mots, apprenant aux Serpents qu'il avait un message pour lui.
Un-un m-message pour t-vous. -Se corrigea-t-il d'une voix tremblante, la voix toujours à peine audible, avant de reprendre un peu plus perceptiblement, d'une traite- O-on m'a confié un message à vous remettre.
Azrael haussa à nouveau un sourcil, dardant son regard sur le bout de parchemin que le Poufsouffle triturait distraitement entre ses doigts, faisant néanmoins attention à ne pas le déchirer. Il garda sa remarque piquante quant au fait qu'il n'était pas sourd ni mal-entendant et que le microbe n'avait pas besoin de jouer au perroquet, se demandant plutôt brièvement qui pouvait bien être l'expéditeur du mot et de l'incapable messager. L'anglo-russe se pencha en avant, plantant de force son regard dans celui du Poufsouffle qui marqua un léger un mouvement de recul.
- 'On' ? Es-tu incapable de retenir un nom ?! Qui t'as ordonné de me porter ce message? répliqua-t-il d'une voix coupante, ordonnant pour une réponse.
Il ne doutait pas que le vermisseaux avait été obligé de venir porter se message, il n'aurait certainement pas venu de son plein gré. Il s'agissait donc de quelqu'un d'assez influent, ou effrayant, parmi les élèves. Un professeur serait venu de lui-même ou aurait fait passé le message par un préfet, après tout. Il vit la peur entrer le regard du gamin, l'hésitation le prendre, alors que ses yeux s'écarquillaient un peu plus.
O-on m'a d-dit de ne r-rien dire...
Les yeux vairons d'Azrael s'étrécirent un instant, coupant net la plainte du microbe qui dégluti à nouveau. Pas d'obligation, pas de promesse ? La personne pensait le terrifier suffisamment pour se l permettre donc. Un Serpent, certainement. Du coin de l'oeil, sans pour autant bouger ses prunelles du Poufsouffle, il observa les autres Verts et Argent qui entraient dans son champ de vision avant de reporter tout aussi soudainement son entière attention vers le microbe.
- Ouvre-le. claqua l'ordre dans l'air.
Après tout, on est jamais trop prudent, un maléfice pourrait y être jeté, qui n'agirait qu'à l'ouverture de la missive. Le mioche eut un air d'incompréhension surpris, avant de se hâter de déplier le parchemin entre ses doigts tremblant, sans pour autant lire ce qui était écrit. Nul doute que le Serpent n'aurait pas apprécié, et il n'était certainement pas suicidaire. Voyant que rien ne se produisait, Azrael tendit donc sa main ouverte, paume vers le ciel, un air impatient imprégnant son attitude, et le microbe s'empressa de lui passer le parchemin. L'anglo-russe le lui arracha presque des mains, son regard déchiffrant sans mal l'écriture fine et féminine du papier sans plus accorder la moindre once d'attention au messager qui, après encore quelque seconde à se dandiner l'air clairement mal-à-l'aise, s'enfuit presque en courant. Une légère tension quitta les épaules d'Azrael en lisant la dernière phrase, et qu'il enfouissait le papier dans sa poche alors que les conversation autour reprenaient comme si de rien était. Il avait sa petite idée sur l'identité de l'expéditrice. Il en était même sûr -même s'il ne le serait parfaitement qu'une fois à la salle sur demande ce soir là- , et ne put s'empêcher d'avoir hâte de se rendre dans la pièce secrète. Cela faisait longtemps.
***
Quelques heures plus tard, Azrael se glissait silencieusement hors de la salle commune de Serpentard, comme une ombre, sans que personne ne l'aperçoive. Pas que cela aurait changé quoi que ce soit, après tout, la plupart des Serpentards, aussi curieux et avides soient-ils en informations, ne posaient pas de questions, évitaient de suivre ceux qui étaient à leur tête -les représailles auraient été plus lourdes que les avantages après tout- et seuls d'autres Serpents de l'Elite auraient pu chercher à savoir où il se rendait. Et encore. Il n'était de plus pas vraiment rare de voir sortir des élèves après le couvre-feu, et, tant qu'ils ne se faisaient pas prendre, tout allait bien, ils auraient tout aussi bien pu être resté dans leur dortoir. Ne pas se faire voir permettait tout de même à l'anglo-russe de ne pas se faire retarder, surtout qu'il n'était pas réellement en avance, qu'il avait plus de sept étages à monter, et qu'il lui fallait encore éviter Picott et les préfets. Rien de bien difficile, en soit, mais tout de même, cela demandait un minimum de prudence et d'attention, il était hors de question de se faire surprendre par l'un d'entre eux. Aussi, glissant entre les ombres lugubres lancées par les torches régulièrement accrochées au murs de pierre, oui, l'ambiance des cachots, délicieusement sinistre. Quand on entrait là, il n'était pas difficile de comprendre que les règles étaient différentes, différentes de celles du reste du château, de celles instaurées par le pseudo-règlement de Poudlard si facile à biaiser. Une atmosphère ténébreuse, mystérieuse, qui faisait frissonner bien des élèves. La plupart était dépassé, ne comprendrait jamais ce qui faisait que l'air même semblait différent. Tant mieux pour eux, certainement, la plupart se seraient fait dévorer à la première occasion.
Le trajet jusqu'au septième étage se fit sans encombre, le dédale de couloirs et d'escaliers mouvants n'avaient plus que peu de secrets pour Azrael, à présent, après tous les mois passés dans le château. Certes, il ne connaissait pas tous les passages secrets -même s'il en utilisait certains peu connus, particulièrement utiles- et n'avait pas non plus l'habitude des ailes presque inhabitées, mais il en savait suffisamment pour pouvoir se faufiler dans Poudlard sans se faire voir par qui que ce soit qui aurait pu poser problème. Croyant avoir entendu un bruit, avoir vu passer une ombre, Azrael se stoppa à l'entrée du couloir où était dissimulée la mythique entrée de la Salle sur Demande, le mur était presque lisse, rien ne semblait distinguer les pierres où apparaîtrait la porte de la pièce des autres. Toutes aussi grises et ennuyantes que le reste du château. Le seul détail indiquant sa position était en fait le tableau représentant Barnabas le Follet en train d'apprendre la danse classique à des trolls, scènes particulièrement ridicule et stupide, selon l'anglo-russe qui n'accorda pas un regard à la peinture. Restant encore un instant immobile pour s'assurer que personne n'était dans les alentours, il finit par pénétrer dans le couloir, s'approchant de la salle commune, pensant mentalement avec force, qu'il voulait y entrer pour rejoindre la personne qui se trouvait déjà à l'intérieur.
Ses yeux s'ajustèrent rapidement à la lumière légèrement tamisée de la pièce, chaleureuse. Il lança un regard vers la jeune femme allongée sur le grand lit qui trônait le long d'un mur. Un sourire courba lentement ses lèvres alors que ses yeux croisaient ceux de Sasha, qu'il l'observait un moment. Ainsi, ses soupçons s'étaient avérés vrais, pas qu'il en ai douté, de toute manière. Il la connaissait bien, sa cousine -éloignée, certes, mais cela ne changeait rien à leur relation- depuis le temps. Depuis qu'ils étaient gamins, enfants pas plus grands que trois pommes. Les jeux, l'entrée dans la société des sang-pur, puis l'entrée à Durmstrang, plus encore, il y en avait eu, du chemin, il y en avait eu, des moments inoubliables passés ensemble. Avec Lev, aussi, les trois cousins s'entendant particulièrement bien, presque plus proches que de simples cousins. Des soirées passées juste tous les trois, ensemble. Un peu moins au fil du temps, cependant, encore moins depuis qu'ils étaient entrés tous trois à Poudlard pour leur dernière année. Rien de plus normal qu'ils aient tous été choisis pour représenter Durmstrang, l'excellence, ils connaissaient, comme un gène commun à leur famille, comme si c'était dans leur sang, exacerbé par leur rang. Ils l'incarnaient, presque. Pourtant, même l'Elite, même les meilleurs, avaient parfois d'un moment de répis, un moment pour souffler, quitter les masques constant qu'ils portaient. Pour être eux, tout simplement. Mais ici, tout semblait s’accélérer, tout allait trop vite, plus de temps pour se poser, plus le temps de prendre le temps de le prendre. Aussi, Azrael avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il n'avait pas vu Sasha, qu'ils n'avaient pas parlé ni simplement profité de la familière présence de l'autre alors qu'ils partageaient pratiquement tous leur cours, qu'ils mangeaient ensemble, dormaient dans la même maison de Poudlard. Et honnêtement, elle lui manquait, à lui aussi. L'invitation tombait à pique.
D'un simple geste, il dégrafa l'attache en argent de la cape qu'il avait lancé sur ses épaules avant de quitter la salle commune et qui tomba sur le tapis dans un doux bruissement de tissu, découvrant sa chemise noire au tissu visiblement onéreux et de qualité, dont la coupe laissait deviner les fins muscles de son torse, et d'un simple jeans tout aussi foncé, parfaitement ajusté. Quittant Sasha du regard alors qu'elle constatait qu'elle était contente de le voir sans bouger, il s'approcha de la petite table, se servant l'équivalent d'un shot du liquide translucide et le buvant cul sec. L'alcool brûla délicieusement sa gorge, le goût familier emplissant en un instant sa bouche.Vodka, évidemment. Rien de tel pour passer une soirée entre eux -ils n'étaient pas russes pour rien- , et Azrael en avait bien besoin. La tension et l'impatience par rapport à ses plans de vengeance ne semblait plus le quitter, ses derniers jours, agitant son sommeil, ses pensées. Il reprit la carafe pour se servir à nouveau, en versant également dans un second verre pour la Serpentarde avant de s'approcher du lit et de le lui tendre tout naturellement.
- Bien évidemment que je l'ai acceptée, tu savais tout aussi bien que moi que je viendrais, commença-t-il, un sourire légèrement amusé courbant ses lèvres. Il s'assit au bord du lit rond, s'enfonçant légèrement dans le matelas moelleux, appuyant un bras derrière lui et se laissant légèrement aller en arrière sans pour autant s'allonger, baissant légèrement les yeux vers Sasha pour rencontrer son regard, son sourire se fit légèrement plus doux, si subtilement que cela serait passé inaperçu pour quiconque qui ne le connaîtrait pas presque parfaitement. Tu m'a manqué aussi, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé juste tous les deux.
Dernière édition par Azrael S. Avdeïev-Fever le Lun 16 Déc - 15:07, édité 1 fois
L. Sasha Vladmirova
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Sujet: Re: « On a frôlé la vie. » → azrael. Lun 11 Fév - 14:31
C'était un fait, Azrael restait fidèle à lui même, un vrai russe instinctivement attiré par le liquide translucide présent sur la table. Sasha avait pensé à la vodka en faisant ses petites courses pour la soirée, le panier surprise qu'elle avait choisit contenait de quoi ravir les deux amis et leur permettre de passer une agréable soirée, loin des apparences et des masques qu'ils portaient respectivement à Poudlard. La rouquine voulait retrouver son beau brun, celui qu'elle connaissait depuis sa plus petite enfance, un personnage qui ne se montrait pas à l'école de sorcellerie anglaise, ni à Durmstrang en fait. Mais en dehors, et quand il était plus jeune, le damoiseau était moins froid, moins cruel, en tout cas avec elle, mais en même temps, elle n'était pas n'importe qui. En plus d'avoir un lien de parenté avec lui, certes éloigné mais non négligeable, ils étaient amis et confidents, du même sang, du même rang, du même monde..
A priori, c'était bien partit. Le grand brun avait retiré sa cape pour aller se servir à boire, pas besoin de le voir pour savoir cela, non seulement elle le connaissait, mais elle entendit ses pas et le bruit du verre, puis de la carafe et encore du verre, des verres. Elle sourit un peu plus au plafond, il l'a connaissait. Ils se connaissaient. Par rapport à leur amitié, on aurait put penser qu'elle aller se relever, lui faire un câlin, lui demander comment c'était passé sa journée, puis toutes les autres depuis son arrivée à Poudlard. Sasha pouvait lui dire a quel point il lui avait manqué, comme elle avait attendu cette soirée.. Mais non, ce n'était pas son genre, du moins pas au regard des autres, et ce n'était pas vraiment celui du bel Azrael non plus, sauf peut être ce soir. Le serpentard vint prêt d'elle et lui tendit un verre de cet alcool transparent qu'ils avaient apprit à boire il y a déjà quelques années, elle lâcha sa mèche de cheveux pour le prendre, elle le remercierait après, ce n'était pas à son tour de prendre la parole.
« Bien évidemment que je l'ai acceptée, tu savais tout aussi bien que moi que je viendrais. »
Son sourire s'entendait, elle ne le voyait pas mais pouvait aisément le décrire, le deviner, le dessiner. Elle connaissait la moindre des mimiques de ce membre de l'Elite verte et argent, de ce roi parmi les géants. Il pouvait bien s'amuser à berner tout le monde, à jouer et à manipuler les autres, mais pas elle, ils se ressemblaient et possédaient tous deux un certains dons, un talent, cette chance de tout comprendre mieux que les autres, de tout analyser plus facilement, plus rapidement.. Il s'assit sur le lit mais ne s'allongea pas, se laissant aller un peu en arrière tout en restant dans une certaine retenue. Azrael capta son regard et elle s'y laissa prendre avec un éternel sourire mutin aux lèvres, de son côté elle était toujours allongée, le verre posée au dessus de son nombril.
« Tu m'a manqué aussi, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé juste tous les deux. »
Dans une lenteur contrôlée, la jolie rousse se redressa pour s'assoir à peu de choses près dans la même position que le damoiseau, laissant au passage flotter une douce odeur de framboise autour d'elle. Sasha se tenait un peu plus droite que le beau brun mais elle ne lâchait pas son regard, elle ne l'avait pas quitté durant son geste, et ne le quittait pas alors qu'elle apportait le verre à ses lèvres pour laisser son contenu glisser dans sa gorge. Le liquide lui procura une douce sensation de chaleur et lui arracha un petit frisson, elle avait presque perdu l'habitude de boire. Néanmoins le verre était vide et sans un mot elle se leva, de sa démarche si habituellement féline elle alla jusqu'à la table et remplit son verre pour ensuite revenir près du serpent.
« Ca fait une éternité. »
Lâcha t-elle dans un souffle tout en trinquant, son verre vint claquer contre celui d'Azrael et elle le vida ensuite d'un trait, son regard émeraude toujours braqué sur l'élève de Durmstrang.
« J'espère que ce pauvre poufsouffle n'est pas traumatisé, pas trop du moins. Enfin te connaissant tu as dû le faire fuir en pleurant.. »
Il y avait une petite pointe d'ironie et de moquerie, elle se permettait de provoquer le beau septième année tout en reconnaissant être comme lui, ils étaient du même bord après tout. Sasha affichait le même sourire énigmatique que son cousin, d'une douceur dissimulé à tous les aveugles, à tous ceux qui se contentaient des apparences. Mais elle ne pouvait en vouloir au monde pour sa stupidité, son manque de curiosité, pour la si faible valeur de son esprit critique.. Si en fait, elle leur en voulait un peu à ces fondements, à cette éducation qui les bridaient, à toutes ces obligations qui aujourd'hui, pour la première fois, pesait trop lourd. Un ombre passa sur son visage mais encore fallait-il l'avoir remarqué, presque invisible, cela n'avait duré qu'un instant, un éclair de doute dans le regard, le mince écart d'une fossette. Vraiment, rien qui ne valait la peine d'être vu.
Luz pivota pour reprendre contenance en arrachant au passage le verre d'Azrael, elle fit mine d'aller remplir les deux shouters vides, et au fond c'est ce qu'elle fit, mais cela lui permit aussi de reprendre une grande bouffée d'oxygène et de chasser ce sang mêlé de ses pensées, il n'avait pas sa place ici, surtout pas face à ce russe qui ne verrait pas d'un bon oeil ces sentiments qui ébranlait la biélorusse. Autant se taire, les oublier, les effacer. Enfin plutôt essayer, même si c'était impossible. La belle rouquine revint l'air de rien, son masque était parfait comme toujours, mais aux côtés de ce serpent elle ne voulait pas le porter et le laissa d'ailleurs divaguer, son petit sourire en coin était réel, le discret tremblement de ses jambes également.
« Alors racontez moi monsieur Avdeïv-Fever, comment se passe votre insertion à Poudlard ? Pas trop difficile de faire encore partit de l'Elite ? »
Le ton était joueur, rieur, et elle s'assit tout en lâchant ces mots lourds de sens. Elle ne savait pas ce qu'il devenait, enfin si, mais non. Elle l'observait et le connaissait depuis des années, donc, il lui était aisé de savoir qu'il cachait quelque chose, pas besoin d'être surdoué pour le voir, quoi que si. La rousse s'installa à la droite du brun et s'installa en tailleur tout en lui rendant son verre, plein de surcroit. Il lui manquait, lui avait manqué plutôt puisque maintenant ils étaient ensemble, mais elle sentait quelque chose, une déchirure, un éloignement. Tous deux étaient préoccupés par des choses bien différentes, d'ordre sentimental dans les deux cas, mais ce n'était pas encore le moment d'en parler, pas l'heure de poser des questions auxquelles elle même ne souhaitait pas répondre. Ainsi la belle avait choisit de jouer la carte de l'humour et au passage, elle allait peut être apprendre une ou deux choses intéressantes, connaître le point de vu de son ami sur l'école de sorcellerie anglaise, sur ses élèves.. Même si parler de Poudlard n'était à ses yeux pas primordial, il fallait bien commencer par quelque chose, elle savait qu'il ne laisserait rien filtrer d'autre, il n'était pas de ceux qu'elle pouvait manipuler aisément et de toute façon, elle n'en avait pas envie. Si Azrael n'avait pas envie de se confier et de lui parler, il ne le ferait pas, néanmoins elle savait qui lui faisait confiance, et c'était réciproque. Mais pouvait-elle malgré tout lui parler de Zéphyr ? Sasha avait envie de dire oui, de croire qu'il comprendrait mais elle n'était sur de rien, il était intelligent mais restait un sang pur à l'éducation stricte et elle savait qu,'il voudrait lui faire entendre raison. La voir redescendre sur terre et cesser de tomber amoureuse de ce sang impur trop proche des moldus..
Assise en tailleur, elle avait une main posée sur la cuisse et l'autre tenait le verre de vodka qu'elle avala d'une traite pour stopper le fil de ses pensées, le cours de ses doutes. De toute façon si elle continuait à boire comme ça elle allait finir par lui déballer tout ce qu'elle ressentait alors..
« Parle moi de ton moineau. »
La rouquine passait du coq à l'âne, mais elle s'était perdu et ne savait pas comment brouiller les pistes, alors elle trichait. Et en même temps elle savait qu'il y avait anguille sous roche. Elle faisait référence à une certaine demoiselle de Serdaigle avec qui il se passait quelque chose, entre elle et Azrael elle savait qu'il y avait un jeu, un échos. Sasha ne pouvait être sur de ce qui se tramait entre son cousin et la jolie française, mais il y avait quelque chose, un truc. Sérieux ? Peut être, mais elle souhaitait en savoir plus car observer de loin ne suffisait pas, sa curiosité reprenait le dessus et son attitude le démontra, elle se redressa un peu et son visage s'éclaira, mais la tension du beau brun était palpable et elle comprit qu'elle avait touché une corde sensible.
« Az.. Je ne suis pas aveugle, j'aimerais comprendre. Mais si tu n'en a pas envie, tu sais très bien que je ne te forcerais pas, je n'y arriverais pas de toute façon. »
Les derniers mots furent prononcés avec un sourire complice, en temps normal quand la belle voulait quelque chose, elle l'avait, mais avec Azrael elle ne voulait pas se battre, il parlerait quand il en aurait envie, pas avant, elle le savait. Néanmoins elle espérait qu'il lui fasse confiance, parce que leur complicité lui manquait et sentir qu'elle pouvait compter sur lui, c'était important. Azrael comme Lev avait plus ou moins disparu de son quotidien, enfin Lev un peu moins, mais depuis Poudlard le trio infernal c'était éloigné, sans s'oublier bien heureusement. Luz souhaitait retrouver ses deux cousins, car elle avait besoin de soutien et de se souvenir à quel point sa famille et son monde lui plaisait, actuellement en pleine crise de remise en cause, il lui fallait des repères, une sécurité, la rouquine avait donc invité le grand serpent à la rejoindre ce soir. Pour parler ? Pas de ça, ou alors seulement par énigme, ou après avoir sifflé la carafe de vodka. Justement, elle se levait et quittait le regard de son cousin pour aller - encore - remplir son verre et rester debout, l'alcool dans une main, l'autre pendant le long de sa silhouette tournée vers le jeune homme. Les yeux un brin trop pétillant, les traits un tout petit peu trop crispé, c'était trop, mais c'était comme ça, elle se jetait dans la gueule du loup.