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« Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr ••

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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeVen 16 Mai - 21:34


Tu sais, la vie à ses jours de fête et ceux de gueule de bois, c’est une suite logique. Après les montées d’adrénaline et d’effervescence, tu vois Soubresaut et son copain Réalité qui débarquent pour te ramener sur terre.




« Sasha... »

Une hallucination, c'était bien ça ? Une voix masculine et familière l'appelait dans son sommeil, c'était étrange. Cette douce musique mit quelques instants avant de se répéter, toujours sur le même ton très doux, mais peut être de plus en plus pressant, comme si c'était important, comme si le temps s'écoulait trop vite. Sasha, la jolie rousse recroquevillée et endormie sentait aussi une pression sur sa peau, une caresse au niveau des pommettes qui ne s'arrêtait plus, tout comme la voix qui continuait inlassablement son chant. On l'appelait. Un homme elle en était sur, ça ne pouvait être une personne de sexe féminin avec un timbre si grave et si cassé. Il insistait, il n'arrêterait pas tant qu'elle n'ouvrirait pas les yeux. Mais qui était-il ? Un rêve peut être ? Un rêve très tactile alors, et qui avait déjà partagé son lit - là encore en vrai ou dans ses songes, on ne pouvait savoir. Elle devait ouvrir ses paupières pour voir son visage. Mais garder le mystère avait du bon aussi, puis le contact des doigts chauds contre ses joues étaient très agréable..
Le beau réveillé dut bien répéter le nom de sa belle - au bois dormant - une dizaine de fois avant qu'elle ne s'agite juste un peu. Elle commença par froncer son nez tout rond, puis elle se mit à gigoter les pieds.. Là un éclair de génie vint secouer son petit cerveau endormi. La voix qui lui était familière elle l'avait enfin reconnu. Ça ne pouvait pas être vrai, si ? L'anglo-pakistanais était dans son lit à elle ? Chez elle au manoir londonien ? Pas possible - car oui elle était incapable de se souvenir et de réaliser que Zéphyr était bien à ses côtés, mais a la texture et au confort de la literie elle se savait chez elle. La pauvre mit quelques secondes encore à replacer tout dans son esprit, alors qu'elle ouvrait difficilement ses yeux qui étaient presque aussi sombre que l'émeraude, Luz se souvint de la soirée, de la nuit, du fait que le sorcier allait rester toute la semaine.. Tout lui revint, comme une claque. La nuit entière avait été de l'inconscience pure, mais étrangement elle ne regrettait pas, même si cela allait lui attirer encore quelques ennuis de plus. Tant pis.

« Désolé, mais j’ai un truc en tête et j’arrive pas à dormir. Je te le dis et après on se rendort et on fait comme si j’avais rien dit. Tout ça, nous, c’est vraiment trop compliqué, tellement compliqué que je sais pas comment on y arrive. Mais on y arrive. Alors, je ne sais pas si je t’aime, mais une chose est sûre, c’est que je suis complètement amoureux de toi. »

La voix - qui était donc celle de Zéphyr qui apparemment était très bien réveillé contrairement à la rouquine - avait reprit. D'un ton presque trop sérieux pour une heure si tardive. Zéphyr lui disait qu'il était amoureux, elle avait aussi comprit qu'il trouvait tout compliqué, qu'il avait ça en tête.. Surtout qu'il était amoureux en fait. Le reste avait un peu glissé tout autour, il avait des sentiments et était content même si c'était très compliqué. Positif tout ça au final non ? La biélorusse battit plusieurs fois de suite des paupières, d'abord parce qu'elle avait du mal à s'habituer à la pénombre, puis afin d'assimiler un peu plus vite ce qu'elle avait entendu. Il fallait qu'elle lui réponde, ou qu'elle réagisse, enfin un truc n'importe quoi, mais elle ne pouvait pas se rendormir comme ça.

« Ishak Zéphyr Aït-Malek, je suis amoureuse de toi et c'est pour cela que je ne te tiendrais pas rigueur de m'avoir réveillé au milieu d'un très beau rêve. »

Elle se tut, un petit sourire aux lèvres, puis se rapprocha avec la grasse d'une limace du sang mêlé pour lui capturer les lèvres un instant.

« La réalité, même avec ses problèmes, est plus belle que tous mes rêves et je suis bien contente d'être à tes côtés aujourd'hui. Pas de regrets, pas de remords, pas de retour en arrière. Juste toi et moi, au présent. »

On pourrait croire au charabia d'une fille pas réveillée et encore légèrement alcoolisée. Mais dans ces moments là on dit souvent des paroles très bien fondées, la preuve, Sasha avouait aimer Zéphyr tout en ajoutant qu'elle était plus heureuse avec lui que nul part ailleurs. Puis elle murmurait entre quatre mots incohérents que l'avenir déciderait un peu du reste et qu'il était trop tard pour regretté. Parfaitement censée la future mangemorte finalement. Elle se recula du visage de l'anglo-pakistanais - car elle avait chuchoté tout ça près de son oreille - et déposa un baiser sur la joue de son amant avant de se remettre en boule. Les jambes remontée, les mains glissées sous la joue et l'oreiller trop moelleux.. Elle s'endormit.


***


Seuls quelques petits rayons de soleil arrivaient à filtrer à travers les épais rideaux pourpres de la pièce, lui donnant une teinte rougeâtre. Tout rappelait les couleurs de Durmstrang vraiment, mais la décoration là on s'en fou un peu. Deux jeunes gens dormaient au fond du grand lit de la grande chambre du grand manoir. Il devait être près d'une heure de l'après midi, on se croyait à peine six heures du matin car il faisait frais, bon, et la lumière n'était pas du tout aveuglante - merci la magie, again. La rouquine s'agita un peu, entrouvrit les yeux mais sans succès. Elle bougea et sentir le corps de Zéphyr près du sien, il n'avait pas disparu, elle n'avait rien rêvé. Donc elle s'était bien endormi comme un gros bébé juste après lui avoir dit des choses romantiques dans leur contexte à eux, très classe vraiment. Mais elle était fatiguée, c'était une excuse valable. Et là elle s'éveillait, enfin elle commençait, vaguement. Victoire, elle ouvrit les yeux et s'étira comme un chat, puis grogna et grimaça. Un nain dansait la polka dans son crâne. Sasha roula - ou rampa sur le côté - et tendit le bras à l'aveuglette sur la table de chevet, elle fit tomber quelque chose, une peluche sûrement, ou un livre peut être pour elle le bruit était aussi violent qu'un éléphant jeté d'un immeuble de toute façon. Enfin elle trouva sa baguette et vont la coller sur sa tempe, là elle se concentra, souffla et ferma les yeux. Une toute petite étincelle bleutée apparu au bout du morceau de bois noir, et la biélorusse se détendît automatiquement. Sa tante lui avait sauvé la vie en lui apprenant ce sort, enfin façon de parler. Bon ça n'effaçait pas le côté vaseux et la fatigue mais au moins plus de mal de tête, rien que ça, c'était énorme.

« Qu'elle heure est t-il..? »

Le murmure de Sasha n'attendait pas vraiment de réponse, elle se redressa très légèrement et vu que l'horloge murale indiquait un peu plus d'une heure et quart, de l'après midi. Elle soupira et se laissa retomber, pour se ré-enrouler dans la couverture, foutu pour foutu.. La biélorusse se tourna sur le côté, vers Zéphyr qui dormait comme un bébé et sourit tout doucement, des papillons plein le ventre et des paillettes plein les yeux.

« Qu'il est beau mon colocataire pour ces deux semaines.. »

Évidemment elle espérait qu'il entende ce petit commentaire tout à fait réaliste mais un peu taquin, et presque triste puisqu'il rappelait qu'après ces deux semaines leur avenir était de nouveau incertains. Quinze jours de répits c'est pas beaucoup, et il fallait espérer que ce soit VRAIMENT deux semaines. Quota difficile à atteindre avec leurs deux vies, ils verraient, dépendants du destin ces deux là. Mais heureusement le hasard s'amusait à les mettre très très très très très souvent sur la même route. Qu'il continu, car ils auront besoin de quelques coups de pouces pour réussir ensemble ces deux là.


« Mon Fifi. »

Telle une gamine - ou une fille amoureuse - elle se dandina pour se coller au corps du beau brun qui lui tournait légèrement le dos. Là elle cala sa tête contre la peau sombre du sorcier et plaqua ses genoux et ses jambes contre les siennes. Comme pour ne faire qu'un. Seul son bassin restait en retrait. Au passage elle avait lâché dans un souffle le surnom de l'homme qu'elle aimait, avec un peu trop de sérieux peut être, ils ne s'étaient rien promis, ils ne s'appartenaient pas.. Mais il était sien quand même, pour une danse, une nuit, une gueule de bois.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeSam 24 Mai - 10:19

Sasha & Zéphyr

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« L'amour, ou il est sublime, ou il n'est pas ; mais quand il existe, il existe à jamais et va toujours croissant. »
Honoré de Balzac – Physiologie du mariage


« Ishak Zéphyr Aït-Malek, je suis amoureuse de toi et c'est pour cela que je ne te tiendrais pas rigueur de m'avoir réveillé au milieu d'un très beau rêve. La réalité, même avec ses problèmes, est plus belle que tous mes rêves et je suis bien contente d'être à tes côtés aujourd'hui. Pas de regrets, pas de remords, pas de retour en arrière. Juste toi et moi, au présent. »

Le cœur de Zéphyr s’était calmé, autant que son anxiété. Il avait souri à la pique de Sasha, qui à vrai dire lui correspondait totalement : draco dormiens nunquam titillandus, elle était le dragon de la devise de Poudlard, c’était certain. Il avait laissé ses yeux se fermer tandis qu’elle l’embrassait, avait activé quelques neurones pour tenter de comprendre ce qu’elle lui racontait avec son présent et ses regrets, sans grand succès. Et puis, bien sûr, il avait laissé résonner dans le fond de son crâne ses mots les plus importants : elle l’aimait. Par Merlin, la biélorusse avait réussi à le rendre romantique, au moins pour une nuit ! Ce n’était pas elle qui l’avait avoué la première, c’était lui qui l’avait dit, il avait cédé, il n’avait plus pu repousser. Mais loin d’être honteux, il était content, heureux, fier, même. Il avait envie de le crier sur tous les toits, autant que de le partager avec elle. Mais bon, le partage, tout ça, il verrait demain. Pour l’instant, il devait dormir. Il ferma alors définitivement les yeux et se laissa plonger dans des rêves d’hamburger et de jolies fleurs roses.

***

Zéphyr dormait peu, n’importe où et n’importe comment. Autrefois, il avait besoin que les volets de la Tour des Gryffons soient fermés pour réussir à dormir, dans le noir complet, bien en dessous de ses couvertures rouge bordeaux, au chaud sur un matelas douillet. Il avait besoin de ses huit heures de sommeil, et puis faute de choix, il dormait la nuit, comme le commun des mortels. Maintenant, ce n’était plus la même histoire. Souvent, il dormait en plein jour parce qu’il vivait la nuit. Mais ça, encore, ce n’était qu’un piètre changement. Il n’était pas rare qu’il s’endorme sur un matelas miteux dans une auberge oubliée au fond de Londres, et quand il se démerdait pour se trouver un lit, c’était celui d’une femme riche avec qui il couchait, en bon gigolo qu’il était. Depuis quelques mois, il s’était trouvé cette chambre aux Trois Balais, ça valait certainement mieux qu’un abribus sous la neige, mais ce n’était pas le grand luxe. Il aurait pu retourner vivre chez sa mère, ou faire une colocation avec Elijah, mais ce n’était pas ce qu’il voulait. Dans son orgueil, il se persuadait qu’il voulait survivre seul dans la jungle londonienne, comme un grand. C’était pour ça qu’il se persuadait que s’il avait accepté de passer ces deux semaines avec Sasha, c’était juste parce ça lui offrait un toit et de la bouffe pour quatorze longues journées. Certainement pas parce qu’il était fatigué de devoir vaquer en permanence à droite et à gauche, fatigué de devoir partager ses nuits avec des filles (ou des hommes) qui parfois allaient jusqu’à le dégouter alors qu’il pouvait être là, dans les bras de Sasha, certainement pas parce qu’il avait besoin d’elle. Ishak Zéphyr Aït-Malek n’avait besoin de personne, pas même de celle qu’il aimait.

Zéphyr ne faisait plus la grasse matinée. Pas le temps. Il faisait la sieste, à la limite, quelques heures dans l’après-midi, pour être en forme le soir venu, avant de s’endormir pour de bon à quatre heures du matin, jusqu’à huit ou neuf heures, pour repartir pour un nouveau round. Mais là, se lever plus tôt que les treize heures quinze qu’affichait l’horloge était impossible. Le lit était terriblement confortable, il régnait dans la pièce une chaleur parfaite, et puis il dormait nu à côté de sa Sasha. Quand elle était venue se coller à lui, il était parvenu à sortir de son sommeil pour passer dans cette espèce de phase étrange dans laquelle il est impossible de déterminer ce qui fait toujours partie du rêve et ce qui est réel. Peut-être était cela : Sasha et Zéphyr, collés ensemble dans ce lit, vivaient dans l’entre deux : pas vraiment dans la réalité, mais pas non plus dans le rêve.
C'est Sasha qui le sortit de sa torpeur, si ça n'avait tenu qu'à lui il serait peut-être resté au lit toute la journée. Pas qu'il fut particulièrement fatigué, c'était juste agréable. Dans son sommeil, il ne sentait pas le mal de crâne qu'il avait à cause des excès d'alcool de la veille. Ce fut la première chose qu'il remarqua quand il ouvrit les yeux : les pulsations de sang dans son cerveau que d'ordinaire personne ne sentait lui rappelaient toutes les secondes que boire pour impressionner une fille était la chose la plus débile qu'il avait faite depuis un moment. Ça et aller travailler avec des mangemorts (et maintenant il couchait avec la fille d'un mangemort, merveilleuse idée ça aussi, un genre de mix entre ses deux pires idées). Sa première pensée une fois éveillé ne fut ni pour les jambes douces de la demoiselle collées contre les siennes, ni pour son souffle chaud dans sa nuque, mais pour Jangor ; il avait trouvé quel tatouage il voudrait faire dès qu'il aurait assez d'argent : quelque chose qui tiendrait la gueule de bois loin de lui. Son tatoueur préféré avait bien quelque chose en stock qui aurait cet effet-là ? Mais oui, mais oui, il n'était pas son tatoueur préféré pour rien, il était le meilleur en la matière. Cette décision parvint à changer les idées de l'anglo-arabe, qui laissait maintenant un sourire se glisser sur son visage, et repoussait au loin ses maux de tête. Quand il se retourna pour faire face à la jeune fille, il arborait un air parfaitement éveillé au visage. Ses yeux étaient grands ouverts, ses traits étaient tendus, son sourire était franc. Une habitude de clochard, certainement : une fois qu'il était réveillé, il ne l'était pas à moitié, il était prêt à aller courir les rues toute la journée. Il passa une main sur son visage à elle, parfaitement détendu, et fit, laissant son sourire s'agrandir encore un peu, repoussant plus loin sa gueule de bois :

« Notre première grasse matinée ensemble, je pensais pas qu'on réussirait un jour ... »

Il s'approcha un peu plus de la jeune fille, laissa glisser sa main sur sa nuque, sous ses cheveux emmêlés par la nuit, et il l'embrassa, sans y réfléchir, naturellement. Ça n'eut pas le meilleur effet sur lui, puisque comme il était plongé dans leur baiser, il oublia de maintenir la douleur loin de lui : elle revint donc, toute aussi forte qu’auparavant, lancinante au fond de son crâne. Il grimaça et interrompit leur baiser, mais garda les yeux fermés. Il porta sa main au visage pour enfoncer son pouce et son index dans ses orbites, comme si ça lui ferait le moindre bien. Il grogna, et fit, ouvrant finalement les yeux :

«Je te déteste, j’ai la gueule de bois et je sais pas par quel miracle mais toi t’as l’air d’aller très bien. Foutue biélorusse là, je t’en foutrais moi de la vodka dans ton biberon… »

Il continua à marmonner dans sa barbe des mots dans une langue qu’il était sûr que la demoiselle ne comprendrait pas, sa langue, l’ourdou. Pour se faire taire, il finit par se dandiner vers la demoiselle qui était allongée sur le côté pour laisser sa tête se loger entre ses seins. Dommage qu’elle ait mis un haut, il était certain (pour l’avoir déjà fait) que c’était bien plus confortable sans. Mais c’était chaud, et le tissu était doux, et ça faisait pression, un peu du moins, sur ses tempes, alors il resta lové là. Pas sûr que ce soit très confortable pour elle, mais il était bien. Il y resta quelques secondes, une minute peut-être. Il finit par passer un bras au-dessus de son corps pour le placer contre son dos, et il fit, ne sortant sa tête que de quelques centimètres de la poitrine de la demoiselle, pour qu’elle puisse comprendre quelque chose :

« Ah ouais nan mais là je suis trop bien. Tu veux pas, pour fêter cette bonne nuit de sommeil, enlever toutes tes fringues ? S'il te plait ? »

Il daigna, enfin, sortir la tête de là où il l'avait logée, pour lui faire un grand sourire, du même type que celui de ses sœurs quand elles lui demandaient de jouer à la princesse avec elles, ou quelque chose du genre. Sauf que pour jouer à la princesse, Niger devait être maquillé et revêtir les jupes de sa mère. Il n'en demandait pas tant à Sasha : il ne voulait pas qu'elle se déguise, mais bien au contraire, qu'elle se déshabille. Ce n'était pas trop demander, n’est-ce pas ? Déjà, il passait une main sur son dos, sous son débardeur, changeant son sourire en quelque chose de plus coquin. Sa tête plongea de nouveau sur sa poitrine, mais cette fois pour la couvrir de baisers. A cause du débardeur il ne pouvait pas descendre plus bas, il remonta alors dans son cou. Il avait mal au crâne, mais ça passerait. Il était sûr que s’ils se mettaient à parler trop fort – ou crier trop fort – ça serait douloureux dans ses tempes, mais il s’en fichait. Il y avait pire qu’une gueule de bois, et il n’y avait rien de mieux que faire l’amour au réveil – surtout avec Sasha.
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeVen 27 Juin - 14:21



« Notre première grasse matinée ensemble, je pensais pas qu'on réussirait un jour ... »

En effet, c'était la première. Sasha sourit un peu niaisement, elle se retint d'ajouter "et sûrement pas la dernière" de peur d'être déçue d'y croire. Pas de promesses ils avaient dit, pas de faux espoirs donc. En théorie, s'il restait durant les deux semaines, ils auraient d'autres grasses matinées ensemble, mais dans la version 2.0 tout est toujours plus beau, plus facile. Après un baiser trop court au goût de la biélorusse - ils en veulent toujours plus ces jeunes - le beau brun se mît à grimacer, elle sourit un peu plus, il avait mal à la tête.

« Je te déteste, j’ai la gueule de bois et je sais pas par quel miracle mais toi t’as l’air d’aller très bien. Foutue biélorusse là, je t’en foutrais moi de la vodka dans ton biberon… »

Mais non elle n'était pas sadique, juste moqueuse, elle ria donc franchement, et plaqua ensuite une main sur sa bouche réalisant que ce son cristallin ne devait, à cet instant, pas être très agréable pour le jeune sorcier. Alors, dans un élan de bonté, elle se recula de lui et tendit un bras en arrière pour attraper sa baguette d'un noir de jais, doucement, elle l'a cala contre la tempe du râleur et murmura quelques mots, en russe et en latin. Il y avait bien, peut être, une pointe de magie noire là dedans puisque cela venait de sa tante préférée, néanmoins c'était efficace, et c'était cela le plus important.

« Il est là le secret des russes, pas dans les biberons des enfants. Sérieusement les anglais vous pensez que nos parents nous font boire de la vodka avant qu'on sachent marcher ? »

Un instant elle se demanda si c'était possible, en même temps les stéréotypes et les rumeurs ça existe, alors pourquoi pas ? Ce que les anglais pouvaient être stupides parfois.

« Ah ouais nan mais là je suis trop bien. Tu veux pas, pour fêter cette bonne nuit de sommeil, enlever toutes tes fringues ? S'il te plait ? »

Et pervers accessoirement. Le beau brun s'était lové entre les seins de celle qui était maintenant la cadette Vladmiroba, un sourire un tantinet mutin aux lèvres, irrécupérable celui là. Pour la deuxième fois de la mâtiné Sasha lâcha un rire franc, doux, spontané. Puis elle laissa ses doigts se perdre dans les cheveux sombres de l'anglo-pakistanais, elle se pencha pour couvrir son front de baiser, ses mains glissèrent plus bas et obligèrent le sorcier à remonter son visage, ainsi, elle pût l'embrasser. La rouquine le repoussa ensuite afin qu'il se retrouve sur le dos, là elle pût lui monter dessus, à califourchon, elle se mît à lui mordiller la peau du cou, du torse, du ventre.. Elle vint frôler la partie la plus sensible de l'anatomie du damoiseau mais ne s'y attarda pas, il pouvait bien languir un peu. Très lentement elle se redressa, laissant ses cheveux maintenant détachés glisser du bas ventre de Zéphyr jusqu'à son cou, elle entreprit d'enfin retirer son débardeur, mais elle le fit lentement évidemment. Dévoilant peu à peu sa poitrine, la rousse se dandinait sur le beau brun, il fallait bien faire monter un peu plus la température.
Quand elle se pencha pour commençer à attaquer les lobes d'oreilles de Zéphyr, il ne lui restait plus que son boxer en dentelle comme barrière à la nudité. De ses petits doigts blancs elle attrapa les mains du sang mêlé pour les maintenir sur le matelas, elle mènerait la danse. Roulant des hanches, marquant sa peau hâlé de petites traces violettes dans le cou, plantant les ongles dans ses poignets.. Elle finit ENFIN par se rapprocher dangereusement de ses lèvres, mais elle se contenta de les mordre et de les suçoter. Elle sentait le corps du jeune homme trembler sous le sien. Dans un soupir volontairement bruyant, elle susurra quelques mots.

« Quelque chose ne va pas..? »

Provocation quand tu nous tiens, elle avait parlé de cette voix sensuelle et piquante qui lui allait si bien au teint, elle se moquait, mais aussi et surtout, elle adorait le voir comme ça. Sans lâcher ses poignets, elle fit lentement descendre son corps, veillant à ce que sa poitrine frotte contre l'entière anatomie du beau brun au corps brûlant, elle arrêta sa bouche pulpeuse sur une zone stratégique et entreprit de faire gémir de plaisir l'homme dont elle était désespérément amoureuse.
Quelques soupirs plus tard la belle ne portait plus rien et la bête l'embrassait à en perdre haleine, leurs corps ne faisaient plus qu'un, pour le pire, et surtout pour le meilleur.

•••

Dans les du jeune suicidaire, la biélorusse avait les paupières closes, elle cachait ses yeux qui avaient virés au gris particulièrement clair, un sourire béat aux lèvres, bercés par les battements encore fort de leurs deux cœurs à l'unisson. Elle aurai pût se rendormir sans mal. Mais un événement imprévu vint tout bouleverser, un troisième corps fit son apparition dans la pièce faiblement éclairé.

« Mademoiselle vite levez vous ! Il faut cacher monsieur, votre père vient d'arriver. »

Par Merlin. La rouquine bondit carrément hors du lit en poussant une suite de juron dans sa langue natale, elle gratifia d'un signe de tête l'elfe et dans un élan impressionnant elle attrapa des sous vêtements et une robe couleur chaire pour disparaître juste après dans la salle de bain. Moins de cinq minutes après elle était sortit, les cheveux trempés et avec dans son sillage une odeur de fruits rouges. Elle enfila les sous vêtement en marchant vers la porte, juste devant elle mît la robe moulante qui l'a couvrait jusqu'aux genoux, échancrée dans le dos mais pas décolletée à l'avant, elle était maintenu par un nœud au niveau de sa nuque et de fines manches lui cachait simplement quelques centimètres des bras, ses épaules étaient dégagées. Très habillée mais dans un tissu léger pour la saison, c'était parfait. Sasha s'arrêta avec la main sur la poignet, elle pivota vers l'anglo-pakistanais qui n'avait pas dut tout comprendre, l'elfe de maison qui avait débarqué très exactement six minutes plus tôt disparut dans un plop signification au moment où la rouquine ouvrit la bouche, elle s'était aussi lavée les dents.

« Je suis de retour dans dix minutes, tu ne bouges pas, tu ne parles pas. »

Étonnement très calme, la biélorusse se fit un chignon soignée dans les escaliers, une ou deux mèches humides s'en sauvèrent, mais lorsqu'elle apparut devant son paternel rien ne laissait transparaître ce qui s'était passé les minutes précédentes, il ne vit rien, il aurait pût être fier, car il lui avait finalement très bien apprit à mentir.

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I. Zéphyr Aït-Malek

I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeMer 23 Juil - 18:45

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


Rattraper le temps perdu. Voilà ce que Sasha et Zéphyr s'appliquaient à faire en cette matinée tardive du mois d'avril. Le printemps et le soleil extérieur auraient pu les inciter à se balader dehors, à visiter le parc du manoir des Vladmirova, à aller promener les chiens, mais assez franchement, rester au lit semblait être une bien meilleure idée. S'ils sortaient, ils étaient obligés de s'habiller, et Zéphyr étaient le dernier à en avoir envie. Sasha était au-dessus de lui, le regardait de ses yeux langoureux, enlevait petit à petit ses vêtements, offrants à la vue du jeune homme un magnifique spectacle. Non, définitivement, hors de question de sortir. Entre ses cours à elle et son boulot à lui, ils ne s'étaient plus vus depuis des semaines (des mois ? des années ?), et même hier soir, ils n'avaient pas eu la force d'explorer un peu plus leur intimité. Alors il était définitivement l’heure ; en plus, grâce à la demoiselle, son mal de ventre avait disparu. Le secret des russes et de leur aisance à tenir l’alcool résidait finalement dans la magie. L’anglo-pakistanais en était presque déçu. Néanmoins, ça lui permettait de profiter pleinement de ces heures avec la jeune femme, alors pourquoi se plaindre. Ils ne s’étaient rencontrés qu’il y a quelque mois et pourtant elle semblait mieux le connaître que toutes ses différentes copines et conquêtes réunies. Impossible de lui résister (ses yeux, ses lèvres, ses seins, le poids de son corps sur le sien, sa peau contre la sienne, comment résister ?), il mourrait d’envie de lui sauter dessus mais elle l’en empêchait en maintenant ses bras contre le matelas. Au moins, d’ici, il profitait de la vue sans rien avoir à faire. Mais si c’était elle qui avait la main à ce moment-là, il se jurait qu’il lui rendrait la pareille un peu plus tard dans la soirée. Ce n’était que légitime, elle méritait qu’il la rende aussi folle qu’elle le rendait fou à ce moment-là.
Ces moments auraient pu être éternels. Jeunes, insouciants, au sommet de leur bonheur et de leur plaisir, qui voudrait quitter quelque chose de pareil ? Qui aurait l’envie de mettre fin à une histoire comme celle de Sasha et Zéphyr ? Personne, c’est ce qu’on pourrait croire, et pourtant la liste était sans fin. Néanmoins les deux jeunes n’étaient pas du genre à se plaindre, plutôt du genre à profiter de ce que la vie leur offrait, à ce moment précis. Si Zéphyr était certain, maintenant, qu’il aimait la demoiselle à la folie – paraissait qu’elle l’aimait, elle aussi – il préférait oublier tous les autres détails pour mieux profiter de cet amour. Qui ferait autrement, qui s’infligerait autre chose ? Un crime, c’était un crime de ne pas vivre leur histoire du plus profond de leur corps et de leur âme, le Gryffondor en était certain. Alors tant qu’il était avec elle, sur elle, sous elle, en elle, il ne pensait qu’à elle. Personne d’autre, qui méritait autant d’attention, de toute façon ? Et qui en demandait autant ? Parce que Sasha était tout de même une demoiselle plutôt exigeante … Avec Sasha, et même si ça le faisait mourir de peur, il en oubliait jusqu’aux personnes les plus importantes, ses sœurs et sa mère.
Il aurait voulu qu’ils passent ces quinze jours de vacances sans qu’il y ait le moindre problème. Dans un lit, à faire l’amour, à manger et à dormir, principalement. Ils pouvaient parler, de temps en temps, parce que parler avec Sasha était probablement la chose la plus intéressante au monde. Il adorait voir comment ses yeux se mettaient à briller quand un sujet l’intéressait, comment sa mine se renfrognait quand Zéphyr tentait de la convaincre que sur un tel point, elle avait tort, mine tellement irrésistible qu’il finissait par céder. L’entendre rire était aussi une des choses les plus merveilleuses au monde. Si seulement, hein ?

***

Quelqu’un vint troubler les heures idylliques que Sasha et Zéphyr passaient, mais ce quelqu’un avait bien fait. Valait mieux ça que risquer que quelque chose d’horrible arrive. Et par « horrible », entendons le père Vladmirova qui débarquait dans leur chambre conjugale, découvrait sa fille chérie dans les bras d’un sang-mêlé élevé par une moldue, ce garçon doté en plus de cela de valeurs pour le moins gryffondoriennes, et qui se disait que le buter d’un Avada Kedavra – ou pire, attendons-nous à tout avec un mangemort biélorusse – avec un sang-froid incroyable était l’idée du siècle. J’ai l’impression que tout ça n’est pas bien clair. Revenons donc un tout petit peu en arrière : une Elfe de maison, apparemment plus proche de Sasha que de son maître « officiel » monsieur Vladimirova, avait prévenu la demoiselle que son père venait d’arriver dans le manoir. La rousse avait littéralement sauté du lit, et sans dire un mot, elle avait filé dans la salle de bain. L’Elfe aussi, avait disparu. Zéphyr, lui, n’avait pas compris grand-chose. Il lui semblait qu’une seconde auparavant, ses lèvres étaient écrasées contre celles de la demoiselle, il avait encore son goût en bouche, et maintenant, elle n’était plus là ; par contre, son père, lui, était en bas. Par Merlin, tout ne pouvait définitivement pas se dérouler comme il le souhaitait, n’est-ce pas ? Il se redressa pour s’appuyer à moitié sur la tête de lit, et attira les draps vers lui. En faisant cela, il vit que sur sa main, l’hirondelle battait des ailes d’un rythme effréné. Il leva les yeux au ciel. Il était là, allongé dans ce lit, basiquement impuissant. Quelle atroce sensation. Il s’imaginait mille scénarios, pressé que Sasha sorte enfin de son antre, ce qu’elle ne tarda pas à faire. Néanmoins, sa réaction ne fut pas tout à fait celle espérée :

« Je suis de retour dans dix minutes, tu ne bouges pas, tu ne parles pas. »

Qu’espérait-il, en même temps ? Qu’elle lui dise : « allez, j’suis prête, allons envahir la Lune » ? N’importe quoi. M’enfin, tout sauf lui ordonner à lui, Ishak Zéphyr Aït-Malek, de rester bien tranquillement allongé dans son lit alors que le père de sa nana, qui voulait le tuer, se tenait bien tranquillement à l’étage du dessous. Il la laissa partir sans qu’il ne puisse ajouter un mot, mais à peine avait-elle quitté la pièce qu’il se levait déjà pour retrouver sa baguette. Où était-elle, cette idiote ?! Il se baladait à poil dans toute la chambre, l’œil à l’affut du moindre bout de bois noir. Il la débusqua sous la table de nuit de la jeune femme, et fonça alors sous la douche. Il lança un sort qui lui permettrait se laver sans que personne ne l’entende, et fit ses petites affaires en moins de cinq minutes. Bientôt, il ressortait de la pièce, une serviette enserrant ses hanches, à la recherche cette fois de ses fringues. Ses sacs étaient arrivés, merci petit poisson, il y piocha alors des nouveaux vêtements, jetant à l’intérieur ceux de la veille qu’il avait récupéré sur le sol de la salle de bain. Il enfila un pull noir, un jean noir assez serré – et surtout très à la mode dans les années 70 – au-dessus d’un caleçon lui aussi noir – qu’est-ce qui lui arrivait, par Merlin ? Il passa sa main dans ses cheveux en guise de brossage, et observa sa main. Sasha avait dû réussir à détourner l’attention de son père parce l’hirondelle s’était calmé. Zéphyr commença à faire les cent pas dans la chambre. Peut-être n’était-ce pas la meilleure idée pour éviter de se faire repérer, ou de se faire entendre, mais il s’en fichait un peu ; à vrai dire, il était bien trop stressé pour s’en empêcher. Pourquoi ne remontait-elle pas ? Il retourna à ses sacs, et sortit d’une poche une vieille montrée argentée aux bracelets en cuir usés jusqu’à la corne. Elle avait appartenu à son père. Il l’enfila sur son poignet, et regarda l’heure. Presque seize heures, par Merlin. Il avait des choses à faire et à cause de Sasha, il n’avait pas vu le temps passer. Il devait déposer des sous à Gringotts, allez chez Jangor pour voir s’il avait des livraisons à lui confier et pour le prévenir qu’il ne dormait plus à Pré-Au-Lard, et puis il avait ce boulot pour Barjow qui lui prendrait au moins quelques heures, si ce n’est toute la nuit. Il devait aller récupérer une amulette apparemment inoffensive (c’est ça bien sûr une amulette inoffensive qu’il vendrait pour des centaines de Gallions dans son magasin) mais bien protégée au fin fond du Portugal. Il ne savait même pas comment il irait, puisqu’il ne supportait pas le transplanage. En balai, puisqu’il avait une « monture » de qualité qui montait aisément à 200km/h, il pourrait y être en huit heures. Ou alors, il prendrait l’avion ? Après tout, rien de tel pour ne pas se faire remarquer, à la fois par les moldus et par les sorciers, que de prendre un moyen de transport aussi banal que l’avion. M’enfin, il y serait certes en moins de trois heures, mais ça lui coûterait une blinde. Quoi que, pas sûr que son Nimbus 1975 ne tienne le coup non plus, et il n’avait définitivement pas envie de s’en racheter un nouveau – surtout qu’il avait gagné la Coupe de Quidditch avec, il était hors de question de s’en séparer !

Il continuait de se poser mille questions, tournant en rond dans la chambre, jusqu’à ce que Sasha revienne – enfin ! – dans la chambre. Il était en train de sortir ses converses – noires, encore – de son sac. Alors qu’il se laissait de nouveau tomber sur le lit, il la regarda, le regard noir, avant de faire :

« C’est bon ? Il est reparti ? »

Il grommela ça avant de reporter son attention sur ses chaussures. En quelques secondes, elles étaient lacées. Il se redressa, planta ses orbes chocolat dans les siennes, et fit :

« Je dois partir, de toute façon, j’ai du boulot. Je reviens, heu, bientôt, promis. Je sais pas trop quand, mais je reviens, ok ? »

Il s’en voulait de la laisser en plan, mais il lui en voulait de l’avoir laissé dans la chambre. Comme s’il était un gosse sans défense. Il lui en voulait d’avoir son père pour père, même si ce n’était pas sa faute. Il lui en voulait d’avoir autant d’influence sur elle si bien qu’il oubliait qu’il devait bosser, qu’il devait ramener des sous pour ses sœurs et sa mère. Il lui en voulait de l’avoir fait tomber amoureux d’elle.

« M’en veux pas, ok ? »

Incapable de résister, il attrapa ses mains, et laissa son regard s’attendrir. A peine arrivé que déjà il devait repartir, m’enfin, c’était obligatoire, et ils trouveraient bien des moments pour à nouveau rattraper le temps perdu, n’est-ce pas ? Ils n’avaient pas toute la vie, mais ils avaient quinze jours, alors tant qu’à faire, autant en profiter…
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 13:11



«C’est bon ? Il est reparti ? »

Quitter un vieux bougre pour en retrouver un jeune, qu'elle joie. Sasha n'avait pas fait plus de six pas dans la spacieuse chambre que déjà il l'agressait. Mais à quoi s'attendait-elle ? Qu'il reste sagement sous les draps en tenue d'Adan ? Il n'était pas de ce genre là, ils ne s'appartenaient pas et elle devait se contenter de cette nuit, de cette grasse matinée au goût d'inachevé.


***

Sasha descendait les marches du grand escalier de marbre gris quatre à quatre tout en finissant d'arranger son chignon, elle arriva bien vite en bas, à peine essoufflée et les joues même pas roses. Elle traversa le hall à grandes enjambées et poussa les portes du premier petit salon sur la gauche après avoir prit un grande inspiration. Un pâle sourire aux lèvres, elle capta un court instant les yeux bleus et froids de son père, puis baissa la tête.

« Bonjour Père, je ne vous attendais pas..»

L'excuse pour les cheveux mouillés, et pour les légères cernes creusées sous ses yeux gris-vert était lâchée, elle sembla passer. L'homme fin et bien plus grand que la rouquine s'approcha de cette dernière qui gardait son regard braqué sur le sol, les mains jointes dans le dos, sa poitrine se soulevait doucement au rythme de sa respiration étonnement calme. Surtout vu la situation.
Le grand brun portait un costume noir très bien taillé, sur mesure évidemment, sa cape tout aussi sombre avait été abandonné sur un gros fauteuil en cuir, l'elfe de maison n'allait pas tarder à le ranger.

« Mirka.. »

Pas d'agressivité, néanmoins la biélorusse frissonna lorsque son troisième prénom sortit de la bouche de son père. Et elle manqua un sursaut quand les doigts blancs et froid du sang pur se posèrent sur son menton, l'obligeant au passage à redresser son visage.

« Ta tante nous rejoint ce soir, soit à l'heure pour le dîner. »

D'un petit mouvement sec elle signifia que le message était bien passé, oui elle y serait. Luz se retint de sourire car elle adorait sa tante, et même si cela compromettait ses plans avec Zéphyr - enfin ça c'était déjà fait - elle ne se retrouverait pas seul avec son géniteur. Ce dernier laissa quelques longues secondes s'écouler durant lesquelles il soutenait le regard de sa fille, il ne lui avait toujours pas lâché le menton.

« Rejoins moi au petit salon dans deux heures, nous avons à parler. »

A peine l'avait-elle lâché qu'il disparaissait derrière elle, la rousse ferma alors les yeux et se mordit la lèvre inférieur. Le chef du clan Vladmirova avait été calme, presque doux, et cela ne pouvait signifier qu'une chose. Il avait de bonnes nouvelles, pour lui, et pour sa fille.

***


Mirka était remontée bien vite, elle avait juste attendu que le bruit des pas de son père disparaisse dans l'escalier pour monter à sa suite et rejoindre ses appartements. Elle avait mal au ventre. Un très court instant elle avait même oublié que l'anglo-pakistanais se trouvait dans sa chambre, mais l'accueil glacial qu'il lui réserva la fit redescendre sur terre.
Zéphyr était assit sur le lit et finissait de mettre ses chaussures, déjà habillé et prêt à partir, la demoiselle au sang de vélane fronça les sourcils. Il s'en allait, c'était évident, lui et son ego surdimensionné n'avaient pas supporté d'être laissé pour compte. Qu'il pouvait être insupportable.

« Je dois partir, de toute façon, j’ai du boulot. Je reviens, heu, bientôt, promis. Je sais pas trop quand, mais je reviens, ok ? »

De mieux en mieux vraiment. Alors que la rousse claquait sa langue dans sa bouche - petit signe de mécontentement - le beau brun s'approchait d'elle, elle croisa les bras et faillit reculer, parce qu'il n'avait pas le droit de lui en vouloir comme ça. Devait-elle renier son père ? Sa famille et son nom pour lui ? Elle ne pouvait cesser d'être une Vladmirova, qu'il l'accepte, ou qu'il parte.

« M’en veux pas, ok ? »

Une nouvelle fois elle se mordit la lèvre inférieur, et elle se laissa faire quand le beau brun lui prit les mains. Elle tremblait, de peur et de colère, cette matinée devenait bien trop riches en émotions pour elle.

« Ok.. »

Dans un soupire, elle abandonna son masque, ferma les yeux et se grandit à peine pour capturer les lèvres du beau brun, elle portait toujours ses talons assorti à la robe. Puis sans prévenir elle le repoussa d'un coup sec, il ne recula que de quelques centimètres.

« Mais toi non plus ne m'en veux pas dans ce cas.»

La biélorusse s'éloigna et retira ses talons qui furent balancée à travers la pièce, elle savait très bien de quoi son père allait lui parler. Pas du mariage qui avait été annulé suite à l'arrestation de Rabastan, ni du potentiel remplaçant. Mais d'un événement qui aurait lieu d'ici quelques mois. Sasha arriva près de la baie vitrée qui s'ouvrit sous l'ordre d'un murmure, pas de baguette pour ça, elle prit le vent frais comme une caresse sur ses joues et ferma une nouvelle fois les yeux.

« Je ne te retiens pas Zéphyr.»

Ça se voulait froid et distant, mais sa voix tremblait et n'était pas du tout assurée, elle aurait voulu qu'il reste. Sasha avait envie de se serrer contre son cœur, de fermer les yeux et d'oublier toute cette réalité qui ne finirait jamais de les séparer. Mais elle ne pouvait pas, trop fière, trop stupide.. Au moins autant que lui en fait. S'il ne s'était pas montré aussi désagréable peut être qu'elle n'aurait pas été raisonnable, elle lui aurait demandé de rester et elle ne se serait pas non plus inquiétée de ce futur rendez vous avec son père. Mais il lui avait offert une issue de secours, une occasion de se vexer et de mentir, encore une fois.

« Si tu veux utiliser la voie du ciel, n'approche pas la face ouest. »

Finalement, elle aussi pouvait se montrer particulièrement désagréable. Les paupières toujours closes, elle appuya une main sur son front et serra son deuxième poing le long de son corps parfaitement moulé dans sa robe couleur chaire, un mal de crâne pointait à l'horizon, et elle regretta que ce ne soit pas une bonne vieille gueule de bois.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr •• « Tu me tues, tu me fais du bien. »  •• Saphyr •• Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 15:53

Sasha & Zéphyr

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Egoïste, insupportable, agressif, trois adjectifs qui correspondaient parfaitement à Zéphyr, mais aussi à la jeune rousse qui semblait le retrouver partout où il allait. Ils avaient passé la matinée et rire, parler et faire l’amour, et d’une seconde à l’autre, tout avait basculé. Le père de la demoiselle avait débarqué, il lui avait demandé de ne pas bouger, ce qu’il n’avait évidemment pas fait, et maintenant, il était en colère, et elle aussi. Ils étaient les mêmes. Oh certainement, aucun des deux ne s’en rendaient vraiment compte, mais qu’importe, tant que toi, lecteur, tu sais.
Zéphyr, sous ses airs de tombeur qui demande à sa dulcinée de le pardonner de son départ précipité, tentait de cacher qu’il était vexé. Apparemment, elle aussi l’était, et aucun des deux ne parvenait à bien le cacher. Il était réellement désolé, mais ça passait après des dizaines d’autres ressentiments – comme un orgueil touché ou encore un égo malmené – donc on n’avait pas vraiment l’impression qu’il l’était. Pendant un instant, il crut que ses vagues excuses avaient fonctionné : elle avait relevé la tête pour venir l’embrasser. Pas besoin de plus, son père lui avait fait sortir ses talons, elle faisait dès lors sa taille, ou presque ; pourquoi ne faisait-il pas quelques centimètres de plus ? Il n’eut pas le temps de profiter de ce baiser qu’elle le repoussait de ses petites mains et se détournait, le laissant là, les bras ballants, la tête toujours un peu penchée en avant et les yeux fermés. Il entendit un bruit sourd qui le fit rouvrir les yeux : elle avait balancé ses chaussures dans la pièce, apparemment énervée, et lui demanda de ne pas lui en vouloir à elle non plus. Si elle disait cela en rapport avec ce qu’il venait de se passer, il ne lui en voudrait certainement que pour une dizaines de minutes avant d’oublier – il n’était pas d’une nature particulièrement rancunière. Si elle parlait d’autre chose … Eh bien, il ne comprenait pas. Son père lui avait-il dit quelque chose de particulier ? Il fallait qu’il se souvienne d’écouter leur conversation, la prochaine fois que quelque chose comme cela se produisait ; et de ne pas prendre la mouche aussi facilement, aussi. Après tout, on n’était pas à l’abri d’un nouveau débarquement du papa mangemort, c’était sa maison !

Zéphyr se dirigea vers ses sacs, desquels il sortit un autre sac, celui-ci à dos, beaucoup plus petit. Il y fourra quelques vêtements, avant d’attraper une écharpe – rouge et or – qu’il se passa autour du cou. Et puis bien sûr, il sortit de son sac son Nimbus 1975. Sasha, qui semblait s’être éloignée de lui, fit :

« Je ne te retiens pas Zéphyr.»

Il l’avait bien compris ! Il se redressa brusquement, décrocha quelques instants sa baguette de sa ceinture pour lancer un sortilège de Désillusion sur ses sacs avant de la raccrocher. Ça ferait l’affaire, de toute façon M. Vladmirova ne devait pas passer sa vie dans la chambre de sa fille. Son balai dans sa main gauche et son sac pendant sur une épaule, il s’approcha de la baie vitrée où s’était installée la jeune fille. Il voulait la serrer dans ses bras, plonger son visage dans son cou. Elle rajouta :

« Si tu veux utiliser la voie du ciel, n'approche pas la face ouest. »

Il passa sa main libre sur la hanche de la jeune femme, légère caresse, comme aimanté, avant de la retirer pour s’avancer sur le balcon. Il grimpa sur la rambarde, plaça le balai entre ses jambes, et détourna le regard vers la biélorusse. Le visage légèrement radouci, il fit, le vent battant dans ses cheveux :

« Je ne sais pas où c’est, l’Ouest, mais pour l’instant je vais filer vers l’aéroport de Londres, et il me semble que c’est par-là »

Il détourna le visage vers l’horizon devant lui, et pointa le doigt vers celui-ci. C’était décidé, pour le Portugal, il prendrait l’avion, quitte à ensorceler la vendeuse de billet pour qu’elle lui offre une place. Il avait quelques baguettes volées avec lui, ainsi si quelqu’un voulait tracer le sortilège pour savoir qui l’avait lancé, ils arriveraient forcément au mauvais propriétaire. Pas besoin d’un sortilège impardonnable pour se faire, les moldus étaient extrêmement facilement influençables, malheureusement pour eux.

« Cherche ce que c’est qu’un avion ! Parce que je vais prendre ce moyen de transport pour aller au Portugal pour la journée. Quand tu vas me voir revenir, tu vas rien comprendre, je serai tout bronzé ! »

Il souriait face à cette perspective. Il adorait pouvoir voyager grâce à son travail, même si ce n’était pas le meilleur job du monde. Il n’avait jamais vu le Portugal, et il se promettait qu’un jour, il y emmènerait ses sœurs et sa mère. Peut-être Sasha, aussi. Ou peut-être pas.

« Je ne serai pas là ce soir, ou peut-être dans la nuit, mais je vais te laisser profiter de ton père … »

Et voilà que les ressentiments étaient de retour. Il secoua le crâne, lâchant le regard de Sasha, et regarda de nouveau l’horizon. Pourquoi ne pouvait-il pas laisser ça derrière-lui, hein ? Pourquoi avait-il besoin de partir sur cette mauvaise note alors que jusque-là, enfin jusqu’à il y avait un quart d’heure, tout s’était bien passé ?
Il fallait qu’il arrête de trop penser, comme ça. Elle n’était pas sa petite amie, il n’avait aucun compte à lui rendre. Il n’avait pas à l’embrasser avant de lui dire au-revoir, ni à lui murmurer un je t’aime à l’oreille. Il n’avait pas à se forcer à aimer son paternel, il n’avait rien à faire. Mais du coup, il ne pouvait rien exiger de sa part en retour. Il ne pouvait pas la changer, ni la faire renier sa famille, il ne pouvait pas. Il se retourna alors une dernière fois vers elle, et soupira :

« On se voit bientôt, Sashimi. »

Les yeux plein d’espoir – et d’amour – il s’élança vers l’horizon.
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« Tu me tues, tu me fais du bien. » •• Saphyr ••

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