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Les abîmes de l'aube imitent les sentiments compliqués qui luttent dans le cœur de l’homme aux heures solennelles de la vie [PV Azrael]

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Lev N. Avdeïev

Lev N. Avdeïev

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Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 18:18, édité 1 fois
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Azrael S. Avdeïev-Fever

Azrael S. Avdeïev-Fever

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Lev & Azrael


Les deux silhouettes toutes de noir vêtues se hâtent dans la rue pavée, glissant sans bruit, drapées dans leur long manteau noir, semblable à des vêtements fait d'ombres et de ténèbres se fondant parfaitement dans la nuit uniquement brisée par les vagues tâche de lumière jaunâtre dispensées par les lampadaires, régulièrement installés le long du trottoir. À l'exception des deux jeunes hommes, les rues qu'ils parcourent sont désertes, certainement à cause de l'heure particulièrement avancée de la nuit. La journée débute seulement, à peine entamée de quelques heures, et l'aube n'est pas encore en vue, il est encore trop tôt, bien trop tôt, même, pour une journée d'hiver. Quiconque les aurait vu se serait très certainement demandé ce que deux jeunes russes font dehors à cette heure, leur expression aussi gelée que la brise qui souffle, mordant la moindre once de peau qui aurait pu être découverte. Quiconque aurait été là se serait certainement mis à frissonner, que ce soit à cause du froid qui ne semblait pas les toucher, pas même les effleurer, ou de ce qui se dégageait d'eux, si intensément qu'il aurait fallut être particulièrement oublieux du monde pour ne pas s'en rendre compte. C'était trop complexe pour être vraiment décrit sans savoir ce qui les avait amené à cela, trop complexe pour pouvoir réussir à décrypter toutes les nuances de ce qui émane d'eux. Une chose est sûre, c'est dérangeant, ça vous donne la chair de poule, fait dresser les petits cheveux de votre nuque. Dérangeant, et ce n'est qu'un des mots. Ça inquiète, ça fait peur, ça crie au danger, donne envie de tourner les talons et de prendre les jambes à son cou. Ou peut-être pas, tourner le dos et fuir ne serait peut-être pas la même solution, s'ils se mettaient à partir à votre poursuite... ? Les prunelles vaironnes du plus jeunes semblent faites de pierres précieuses fondues, en fusion, et la lueur qui y danse est loin d'être rassurante. En croisant ce regard, il n'est plus possible de douter que l'aura si différente, opposée, de leur expression calme et collectée, n'est que pur produit de l'imagination. Ce qui y brille suffit à glacer le sang. Cruauté et sadisme se mêlent à des relents encore trop vifs d'une fureur si brûlante qu'elle n'est pas encore éteinte, qu'il est étonnant de voir qu'elle ne l'a pas calciné. Un éclat qui ne peut être que celui de la satisfaction, du plaisir dilate encore ses pupilles, comme si les ténèbres nocturnes ne suffisaient pas, et c'est encore plus effrayant de savoir que les deux doivent être liés. Jusqu'où a-t-il pu aller pour soulager cette rage sauvage ? Le regard reste perçant derrière ses légères brumes, laisse deviner l'intelligence et l'acuité qu'il doit posséder, son arrogance aussi, pourtant, il est impossible de passer à côté de la flamme qui ne cesse de danser incontrôlablement. Instable. Une fois qu'on l'a remarqué, impossible de ne pas voir ses gestes presque fiévreux malgré leur assurance naturelle, la grâce qu'il est imbibe, étrange mélange. Même les regards -possédant eux-aussi certains éclats semblable à ceux brillant dans le regard vairons- qu'on devine un peu inquiet que lui lance son frère -impossible de ne pas faire le rapprochement entre eux, leurs traits fins, mais masculins, aristocratiques, parlent pour eux- semblent le confirmer : le plus jeune est loin d'être stable, bombe à retardement lancée qui n'attends qu'une étincelle pour exploser une seconde fois. Et le comment est aussi inquiétant que le quand, impossible à prévoir, impossible à prédire.

Après une dizaine de minutes de marche, les deux silhouette s'arrêtent, la porte derrière eux semble tout ce qu'il y a de plus banal. Elle est tout ce qu'il y a de plus banal, d'ailleurs, entrée d'un immeuble moldu, même si les appartement qui s'y trouvent doivent se louer plutôt cher. La seule chose qui pourrait différencier l'endroit de ceux qui l'entourent est qu'il a déjà servit de point de rendez-vous pour les deux frères Fever, plus tôt dans la nuit, en fin de soirée. Pourquoi ici plutôt qu'ailleurs ? Les raisons ne sont pas bien compliquées. Tout d'abord parce qu'ils avaient eu besoin d'un endroit où se retrouver, plus discret que de transplaner directement devant la maison des deux traîtres chez qui ils s'étaient rendus, et ensuite, tout simplement parce que que l'immeuble devant lequel ils se tenaient se trouvait plus proche de la miteuse auberge moldue -où Azrael était forcé de résider comme tous les autres élèves pour les trois jours que durait le voyage dans la capitale anglaise- que l'appartement de son aîné situé plus loin dans le Londres sorcier. Matthew se tourne vers son frère, pose doucement une main sur son épaule alors que leurs regards se croisent, et retient un soupir, empêchant son regard de montrer l'inquiétude qu'il ressent. Au vu des événements de la soirée, ses craintes au sujet d'Azrael semblent plus fondées que jamais... La vue du cadavre méconnaissable de Connor, l'état dans lequel son frère l'avait mit, véritable vivisection humaine, coupant tripes et boyaux, retournant la peau, mettant os et organes à nu... rien que l'apercevoir lui avait retourner l'estomac. Sans oublier l'odeur qui en émanait... Si l'aîné des Fever ne l'avait pas voulut mort aussi ardemment que son frère -même si les insidieux doutes recommencent toujours plus intensément à le parcourir, la rancœur, et l'envie de vengeance de son cadet lui semblent encore plus incontrôlable, sans fond, que ce qu'il imaginait, que les siennes, tant et si bien que cela en devient véritablement inquiétant, effrayant pour quiconque d'autre- , s'il n'était pas aussi habitué qu'il l'était à la Magie Noire et à tous ses aspects, toutes ses conséquences, la vision le hanterait certainement toute sa vie. Pas dit qu'elle ne vienne pas le revister lorsqu'il irait dormir, d'ailleurs, une fois que l'adrénaline qui courre toujours dans ses veines, dans son sang, se sera dissipée.

- Azrael... commence-t-il à mi-voix, avant de marquer une pause. Le silence retombe entre eux, dans la rue déserte, plongée dans la nuit. Que devrait-il lui dire ? Comment le lui dire ? Enfin, plutôt, est-ce qu'il devrait seulement lui faire part de ses inquiétudes, de ces insidieux doutes qu'il sent revenir le tarauder plus intensément encore qu'auparavant ? Il soupire lentement. Non, ce n'est pas le moment. De toute façon, ce n'était peut-être que l'emportement du à l'adrénaline, à toutes ses années de frustration et d'impatience. La violence et la cruauté qu'avait montrées son frère étaient d'ailleurs tout aussi justifiées. Rien ne prouve qu'il continuera à agir de la sorte. Peut-être gardera-t-il cela uniquement pour les traître-à-leur-sang, les meurtriers, terroristes, qui avaient osé s'en prendre à leur famille. Aussi, il ne dit rien, pas cette fois, efface toute trace de quelconques doutes de son esprits. Ils n'avaient eu que ce qui leur était du de longue date. Un léger sourire en coin joue sur ses lèvres, et il serre légèrement sa main sur l'épaule de son frère, l'observant d'un air sérieux. Fais attention en rentrant à l'auberge, à pas te faire voir, et pour après aussi. N'oublie pas de m'écrire s'il y a le moindre problème aussi, et donne des nouvelles de comment tout se passe.

Et il s'en passait, des choses, cette année, encore plus ces derniers temps. Outre le fait que les deux frères soient venus en Angleterre -au ministère pour Matthew, et à Poudlard pour Azrael- notamment pour créer des alliances avec d'autres influentes familles de sang-pur, outre leur Vengeance qu'ils venaient enfin de commencer à consommer pleinement, les choses n'étaient pas simples, loin de là. L'aîné gagnait de l'influence au ministère mais aussi parmi les Mangemorts, ce groupes de sorciers noirs rattaché au Seigneur des Ténèbres qui monte de plus en plus en puissance, tandis qu'Azrael faisait de même à Poudlard, parmi les Serpentard, bien que sa place au sein de l'Elite soit assurée et reconnue, les conflits pour le trône étaient plus complexes que bien des gens ne pouvait comprendre.. entraînement parfait pour la suite. Mais l'actuel véritable problème, à Poudlard, survenu à peine quelques jours avant le départ pour Londres, était connu sous le nom des Chèvres... Des élèves, dont l'identité et le nombre précis étaient encore inconnus, et qui avaient osé dérober à l'Elite de Serpentard des objets de valeur -principalement sentimentale, d'ailleurs, même si pas uniquement. Comment avaient-ils seulement réussis à pénétrer dans le Repère des Serpents, comme est parfois appelé la salle commune des Vert et Argent, c'était déjà une bonne question, un problème en soit. Leur prudence à tous devrait être d'autant plus grande... Elle est déjà d'autant plus grande pour Azrael en tout cas.

Finalement, après encore quelques paroles échangées, quelques minces sourires -après une telle nuit, tant d'émotions trop intense, sourire sincèrement, pleinement, est particulièrement difficile- les deux frères se séparent, l'aîné suivant son cadet du regard alors qu'il s'éloigne dans la nuit, tourne au coin de la rue discrètement, une ombre de plus parmi toutes les autres, et disparaît de son champ de vision. À son tour, il tourne les talons, et pénètre dans l'immeuble pour rejoindre son appartement via le réseau de cheminette.
Il ne faut pas beaucoup de temps à Azrael pour rejoindre l'auberge, alors qu'il emprunte les mêmes rues que celles qu'il avait prit à l'aller, identiques si ce n'est qu'elles sont désertes, à l'exception d'un ou l'autre très rare passant, qu'il ignora royalement. La capuche qu'il a relevé sur sa tête masque ses traits, et de toute manière les vulgaires moldus qu'il croise ne le reconnaîtrait pas, il fait trop sombre pour bien voir. Ses doigts se referment un instant sur la fiole en verre dans sa poche, renfermant le reste du polynectare que s'était procuré Rabastan afin de mettre leur plan pour sa couverture en place. La dernière fiole a été prévue pour le cas où quelqu'un surveillerait l'entrée de l'auberge et pourrait le voir arriver, mais les probabilités qu'il en ai besoin sont minimes. Leur plan a été vu, revu, Lev devrait l'attendre devant l'auberge, si tout s'était bien passé de son côté -ce dont Azrael ne doutait pas- , et il reprendrait la place du moldu qui avait prit son apparence pour la soirée et toute la partie de la nuit où il était en train d'exécuter son impitoyable mais délicieuse vengeance. Assurément, sa nuit a été -est- plus mouvementée que celle des élèves sagement endormis ou restés enfermés dans leur chambre quelque peu miteuse à l'auberge. Une chance que la répartition des chambres faite par leurs professeurs les ait placé dans la même, Lev et lui. Quant à Aiden, il n'est pas synonyme d'inquiétude, selon l'anglo-russe : il ne le connaît pas assez pour discerner que l'Azrael qu'il a vu ce soir n'est pas le vrai, surtout avec Lev a ses côtés. Qui se méfierait lorsque tout semble normal, et que son cousin, une des personnes dont il est le plus proche, qui le connaît et qu'il connaît le mieux, agit comme il le fait d'ordinaire ? Personne, vraiment, la tromperie, l'illusion, est trop parfaite. Après tout, les gens ne voient que ce qu'ils veulent bien voir, se contentent de la surface des choses, ne creusent que rarement pour chercher à savoir ce qui se cache en dessous. Et les rares fois où ils le font, ils sont incapable de découvrir quoi que ce soit d'important et de probant, se faisant attraper par d'autres masques, d'autres pièges sur lesquels ils sautent avidement. Si faciles a bernés... La plupart n'ont ni les capacités ni l'entraînement pour ça. Quant aux rares qui les ont ? Et bien, Azrael est confiant, ils ne découvriront rien de son escapade de ce soir, son allié et son cousin s'en sont portés garants, et les deux sont hommes de parole. Il n'y aura aucune preuve, aucun indice, laissant à penser qu'il n'était pas à l'auberge, dans sa chambre, comme ce que tous ont vu, mais dans une maison de la banlieue de Londres, en train de torturer à mort un homme, tandis que son frère en tuait deux autres. Deux coupables, et un homme de main. Innocent dans l'affaire, même si Azrael doute qu'il n'ait jamais commis le moindre délie, mais il n'a aucun remord. Pourquoi en aurait-il ? L'imbécile de garde avait fait son choix, en acceptant de 'protéger' les traîtres. Sa mort est la preuve de son incompétence, et le Serpent ne fait pas attention aux dommages collatéraux. Il y en a toujours, ils sont inévitables. Son éducation s'est chargée de lui apprendre cela. Rien d'autre n'importe que son but, que sa Vengeance.

Un long et lent frisson remonte le long de sa colonne vertébrale, une impression agréable réchauffe agréablement ses entrailles, alors qu'une lueur qu'on pourrait presque qualifier d'être de plaisir et de satisfaction intense s'allume dans les prunelles vaironnes d'Azrael, alors qu'il repense à quand il a torturer l'homme. Quelque chose de sauvage, d'incontrôlable dans l'allure qui émane de lui. De sombre, aussi, certainement à cause des puissants sorts de magie noire qu'il a utilisé, qui à l'impression de sentir imprégner encore sa magie. Il camoufle tant bien qu'il peut l'impression fiévreuse que semblent transmettre ses gestes, de façon à ce que pour tout œil inavertis, ils sembleraient seule leur fluidité habituelle en ressorte. Plus loin en avant, le jeune Fever discerne deux silhouettes sortir sans bruit d'un bâtiment qu'il devine être l'auberge. Son cousin et le moldu, assurément. Il en voit une bouger légèrement le bras, et l'autre se mettre en marche, s'approchant de lui. Lev ne se laissera sûrement pas avoir par l'air soigneusement neutre qu'il s'efforce de porter, alors que dans ses yeux semblent briller une centaine de lueurs différentes, si ce n'est quelles sont toutes trop intenses. Encore cette impression d'instabilité, renforcée par ce qu'il pourra sentir émaner de lui et de ses gestes. Le vulgaire moldu passe à côté de lui sans le voir, les yeux plongés dans le vide, légèrement bueux, les traits un étrange mélange de ceux d'Azrael et de ceux disgracieux que sont les siens, et l'anglo-russe lui lance un regard méprisant, dédaigneux sans stopper son avancée vers l'auberge. Rapidement, il rejoint son cousin, s'arrête devant lui pour l'observer d'abord en silence. Un sourire, qui laisse apercevoir une touche de l'espèce de sauvagerie qu'il ressent encore, étire lentement ses lèvres.

- Lev, entame-t-il à mi-voix, comme pour ne pas briser trop brusquement le silence qui règne. Il marque une pause, courte, que dire ? Enchaîner directement en parlant de la Vengeance serait étrange... Il pouvait encore entendre les délectables hurlements de Connor résonner dans ses oreilles, rien que pour lui. Mieux valait commencer simplement., le récit de sa nuit viendrait plus tard. D'autant qu'il voulait déjà savoir s'il y avait eu le moindre événement notable ici, avant d'entrer dans l'auberge et de prétendre que rien ne s'était passé. La soirée a été ? Tout s'est bien passé selon le plan?
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