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Don't stand so close to me [Perséphone]

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Anton V. Anderson

Anton V. Anderson

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MessageSujet: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeVen 14 Sep - 11:36


    Anton pousse la lourde porte en bois qui donne accès à la salle d'Astronomie, il est presque huit heures du soir, le dîner dans la Grande Salle touche à sa fin. Il est remonté plus tôt, préparer sa salle pour les deux heures de colle qu'il a donné à Perséphone O'Connel quelques jours plus tôt, au cours d'une conversation houleuse. Venue lui réclamer un peu d'indulgence, ou du moins d'intérêt, de la part de son professeur, leur rencontre à virée à la joute verbale et bien évidemment, c'est l'autorité d'Anton qui a triomphé. A moins que ce soit sa bêtise, un excès de fierté qui l'a poussé à refuser à tout prix de relire ce foutu parchemin, mais aussi à hausser le ton et finir par pousser Perséphone vers la sortie avec une tirade plus que désagréable. Anton s'est comporté comme un crétin, il le sait. Il sait aussi que c'est plus fort que lui, qu'il ne pouvait pas faire autrement, parce qu'elle est venue vers lui. Et il s'est refermé sur lui même, comme une réaction d'auto défense, il a préféré la repousser voire même la blesser. Pour qu'elle parte, parce que sa présence est si .. Il aime la voir, en cours. Il aime la voir lever la main, pressée de donner la réponse. Il aime la voir rire avec ses amies, il aime croiser son regard pendant les repas dans la Grande Salle. C'est indescriptible, la voir lui procure une sensation de chaleur, un agréable frisson qui lui remonte le long du dos et un horrible sentiment de culpabilité auquel il n'arrive pas à se soustraire. Et pourtant, il a constamment envie de la voir, d'être près d'elle. C'est sans fin, car lorsqu'elle est là, il l'envoie sur les roses. Anton soupire à cette pensée.

    Il entre dans la salle, faiblement éclairée par les rayons d'une lune levante, il sort sa baguette magique et d'un mouvement de poignet vague il allume tous les lustres du plafond. La salle ainsi éclairée révèle une pièce toute en longueur, bordée par d'immenses fenêtres et de nombreux télescopes posés devant. Six rangées de trois bureaux occupent le reste de la place, permettant aux élèves de s'assoir pendant le cours et de suivre les explications que donne le professeur Anderson. Derrière le bureau de ce dernier, trois grandes armoires renfermant de vieux grimoires, des cartes du ciel et un bon nombre d'objets insolites et un tableau noir. Anton remonte jusqu'à son bureau, veillant à remettre un peu en place le désordre qui règne constamment ici. Une fois arrivé à son bureau, il sort un épais tas de parchemins à corriger d'un tiroir et le pose sur la surface abimée du meuble en bois brun. Le prix à payer pour être professeur, les copies à corriger. Des devoirs de deuxième années, rien de compliqué, ce serait rapide et ça l'occupera pendant que Perséphone rédigera son propre devoir. La faire venir en colle semblait de moins en moins être une bonne idée. Elle n'a surement pas dirigé cette histoire de mauvaise note et se risquera surement à lui en reparler. A moins qu'elle craigne de prendre deux heures supplémentaires. Elle est assez difficile à cerner, secrète elle aussi. Il nettoie le grand tableau noir d'un coup de baguette magique. Il remarque que les elfes de maisons ont déposé un café noir lui étant destiné. Ces créatures sont si dévouées. Désormais prêt à affronter la tornade qui n'allait pas tarder à entrer dans cette pièce, il s'assoit à son bureau, lissant d'un geste distrait un pli de sa robe de sorcier. Il sort une plume et un encrier et passe sa main droite libre dans ses cheveux. Puis il attrape le premier parchemin du tas, celle d'un dénommé Dorian Elligton, et se plonge dans sa correction à l'encre rouge. Il rature, barre et souligne, si bien qu'il ne pensait plus à ce « rendez vous » si important jusqu'à ce qu'un léger tambourinement à la porte se fasse entendre. Il relève la tête, se demandant pendant un court instant qui vient le déranger avant de se souvenir, il prend une voix clair et dit

    « Entrez Mademoiselle O'Connel. »

    Elle obéit et franchit le seuil de la porte, remonte jusqu'à se présenter devant lui. Il reste impassible et d'un coup de baguette magique, de petites lettres blanches s'inscrivent sur le tableau noir : « Anneaux et sattelites de Saturne, différences et cohabitation. ». Le sujet était un peu difficile, large et en même temps, pas si facile à aborder. Une façon de rappeler qu'il est le professeur, ou une façon de tester un peu cette élève si brillante ? Il ne sait pas vraiment, mais il n'a pas hésité sur le sujet. En mettre un facile, c'était un peu comme dire « Hé, je sais que j'ai pas été cool avec toi la dernière fois alors je veux te mettre une bonne note! ». Et il veut éviter ça à tout prix, encore cette foutue fierté qui l'empêche de s'avouer vaincu ou même de passer au dessus leur dernière conversation. Non, il se sent obligé de rappeler qu'il a gagné, qu'il a le pouvoir de donner des heures de colles et surtout, qu'il déteste être contredit. Sans bouger de sa chaise, il lui indique un bureau pour qu'elle s'installe, le premier de l'allée, à environ un mètre du sien. Sobrement, il lui indique aussi les modalités de la colle.

    « Vous avez deux heures, vous me rendrez votre composition à dix heures, pas avant et ensuite vous aurez le droit de retourner dans votre dortoir. »

    Anton prend la tasse de café qu'il lui est destinée de la main gauche et la porte à ses lèvres, il observe son élève s'installer et sortir ses affaires. Il se mord la lèvre inférieure et ajoute une dernière chose.

    « Si vous avez des questions .. n'hésitez pas. »

    Son ton est un peu sévère et révèle que sa pensée est plutôt contraire à ses dires. Il n'a pas vraiment envie qu'elle lui pose des questions – déjà parce que la dernière fois qu'elle lui a posé une question, la conversation a tourné à l'affrontement – mais aussi parce que là tout de suite, il est partagé entre deux envies : Que son élève quitte cette salle sans se retourner et l'autre est de lui parler, pour de vrai, sans se comporter comme un imbécile mais plutôt comme deux adultes. Elle l'intrigue. Il détache son regard de la jeune fille et se replonge dans ses copies, posant tout d'abord la tasse de café fumant. Il secoue imperceptiblement la tête, comme pour faire sortir ces idées stupides de ses pensées. Parler avec elle ? Parler de quoi ? De ses histoires d'adolescentes qui doivent être si compliquées ? Des ragots qui courent dans le château ? Et puis quoi encore. Laisser passer, laisser tomber, dans quelques mois elle aura passer ses ASPIC et partira faire ses études bien loin de Poudlard. Ainsi, il sera libéré de toutes ces pensées.
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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeSam 15 Sep - 14:57

« Je suis désolé de vous apprendre que vous n'êtes qu'une élève parmi tant d'autres, je n'ai aucune raison de vous détester » . Les paroles du Professeur Anderson restaient gravées dans mon esprit comme s'il les avaient lui-même inscrit au fer rouge. Elles ne s'en iraient, me semblait-il, jamais tant leur impact était grand. Une claque, et une belle en plus. Il aurait tout aussi bien pu me faire tomber son tableau sur la tête, que je ne m'en serais pas moins bien portée. J'étais partie de son bureau en claquant la porte, lui laissant en mémoire mes derniers mots, tranchants. J'avais tenté de le blesser, lui aussi, mais l'affaire était sûrement inutile, car après tout mon avis ne représentait rien à ses yeux, comme il me l'avait bien fait comprendre. Quel doux et naïf rêve d'adolescente j'avais eu! Fantasmer sur son professeur... combien d'étudiantes étaient-elles tombées dans le panneau ? Quel cliché! Une histoire digne d'un roman à l'eau de rose, que seules les fragiles petites filles lisent. Je n'étais pourtant pas une fragile petite fille, et j'avais supporté assez de choses dans ma jeune vie pour en supporter encore dans le futur : je ne me vantais pas d'être invincible, quelle prétention!, mais j'avais acquis une certaine résistance avec mon enfance catastrophique et mes nombreuses déceptions. Malgré toutes les leçons que j'en avais tiré, je me surprenais toujours à retomber dans le piège. Coincée, j'avais à présent du mal à m'en retirer , trouvant toujours quelque chose pour rechuter. Et le fait d'assister à ses cours n'aidait en rien, c'était même le contraire : il me suffisait d'entendre sa voix pour frissonner, de croiser son regard pour ne plus penser à rien d'autre. Un cauchemar! Même lorsque je me faisais violence pour rester loin de lui et de ce genre de pensées, il me semblait que des forces invisible me jouaient des tours pour faire en sorte que mes résolutions vacillent.

Mais ce soir, elles ne vacilleraient pas. Pas question. Pas après ce qui s'était passé hier matin dans son bureau. Je n'étais pas prête d'oublier cela , et j'avais décidé de me souvenir de ses paroles à chaque fois que je me sentirai .... diverger de mes bonnes intentions d'élève normale, dirons-nous. Aussi, je me présentai à sa porte à 20h pile. J'avais laissé mon uniforme dans ma chambre, me sentant plus à l'aise dans des vêtements normaux. Mais j'avais passé un temps infini à choisir ma tenue : non pas que je prêtais attention à mon apparence, puisque je n'avais jamais été ce genre de filles superficielles qui se mettent à accorder la couleur de leur barrette avec leur sac, ou leurs chaussures. Non, en réalité je ne voulais pas qu'il pense que je m'étais habillée en pensant à lui - ce qui certes, avait été le cas mais pas dans le sens où il aurait pu l'interpréter - . Enfin, je l'imaginais pas interpréter quoique ce soit concernant ma tenue, non ce n'était qu'une tenue, rien d'important, mais certaines auraient été capables de s'habiller pour faire plaisir à un homme. Ce n'était pas mon genre! Je ne voulais pas qu'il pense cela. Je trouvais ça stupide, et rabaissant. Se vêtir juste pour faire plaisir à quelqu'un d'autre.... franchement, n'importe quoi. Du coup, j'avais hésité entre une tenue décontractée qui voulait dire " Je me fiches de la façon dont je m'habille pour aller à une heure de retenue, et si ça vous plait pas, tant pis!" , ou encore une robe simple mais dans ce cas-là ça pourrait vouloir dire " Je me suis fait belle pour vous, alors que je porte généralement jamais de robe". Je n'avais pas non plus une armoire pleine à craquée de vêtements, surtout qu'ils n'étaient pas très originaux. Rien de très classe. Finalement, j'enfilais avec supplice des collants noirs épais, une jupe blanche et un pull large et gris par dessus un débardeur blanc. Evidemment, tout cela s'en penser au professeur Anderson et à son avis...

Je toquai quelques coups contre la porte, et il ne tarda pas à m'autoriser à entrer. Tout cela avait un goût de déjà-vu. Un déjà-vu désagréable. J'entrai, et la salle m'apparut dans sa totalité. Les télescopes tournés vers les fenêtres aux rideaux grands ouverts et qui laissaient ainsi entrevoir le ciel ; les tables parfaitement alignées formant des rangées face au bureau du professeur. Et Anderson...assis juste derrière. Mon regard ne s'attarda pas sur lui, et mon sac sur mon épaule, je vins me présenter jusqu'à son bureau. Je faisais tout pour paraître impassible, ni malheureuse, ni heureuse, juste neutre ou peut-être un peu trop froide. Le regard dur, sans trop. Lui montrer que j'étais encore en colère aurait voulu dire que cela m'atteignait plus que je n'aurais bien voulu le dire : il s'estimait déjà assez pour que je n'en rajoute à son terrible égo.

- Bonsoir Professeur Anderson, dis-je d'une voix claire.

Il était resté impassible également. Deux impassibles dans la même pièce : la soirée allait être amusante décidément. Le professeur Anderson pointa le tableau du bout de sa baguette, et des lettres apparurent alors : « Anneaux et sattelites de Saturne, différences et cohabitation. ». J'eus un sourire en voyant le sujet. D'accord...il annonçait directement la couleur. Et en plus, j'étais sûr qu'il s'agissait là d'une simple vengeance pour avoir remis son travail de professeur en cause. Parfait, s'il s'imaginait que j'allais reculer devant la difficulté...il pouvait rêver! Je lui fis un large sourire après qu'il m'ait rappelé les règles de la retenue.

- Très bien Professeur.

Mon sourire hypocrite ne lui échapperait pas. Comme une façon de le provoquer, sans vraiment le faire. Ca l'énerverait sans doute. Tant mieux. Il m'indiqua le bureau qu'il voulait que j'occupe. Je regardai la dite place, et grimaçai.

- Professeur, puis-je me mettre un petit peu plus loin, je ne voudrai pas vous gêner dans votre travail si impartial - je me dirigeai vers une autre place du premier rang, mais plus loin du bureau - . Cela vous convient-il professeur Anderson ? Peut-être voudriez-vous que je me rapproche, et que je m'installe au même bureau que vous, au cas où vous auriez envie de me soupçonner de tricherie ? A moins que ma présence vous insupporte, auquel cas le fond de la classe me conviendra tout autant.

J'avais parlé d'une voix parfaitement respectueuse, qui n'allait pas du tout avec les sous-entendus que je faisais. Chose qui les décuplait entièrement, tellement le ton doux et attentionné que j'employais les soulignait parfaitement. Je n'avais pas pu m'en empêcher, alors qu 'au départ, j'avais prévu d'être vraiment adorable. Tant pis, et tant mieux à la fois. Sans attendre son avis finalement, je m'installai à la place que j'avais choisi. Ce serait lui donner trop de pouvoir que de lui obéir si aisément. Et puis, je ne faisais rien de mal. J'étais juste un peu plus loin, à quelques tables et toujours au premier rang pour qu'il puisse me surveiller. Après un instant de silence pendant lequel je sortis mes affaire, il reprit la parole et je fus surprise de ce qu'il disait. Je levai un sourcil.

- Des questions ? Mais non je n'en ai pas. Enfin, si. Mais elle ne vous plaira pas...


J'avais hésité mais finalement, la curiosité l'emportait. Le curiosité, et l'envie irrépressible de le provoquer encore un peu. Juste un peu plus....
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Anton V. Anderson

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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeDim 30 Sep - 13:13

    Le moins que l'on puisse dire c'est que l'ambiance dans la salle d'astronomie n'est pas à la fête ce soir ! Anton a cru qu'en collant Perséphone, il serait débarrassé de l'élan contestataire de la jeune fille. Que son autorité serait réinstallée d'une manière définitive, bref qu'il n'entendrait plus parler d'elle jusqu'aux ASPIC. C'était sans compter sur le tempérament de la jeune fille qui n'avait pas dit son dernier mot. Après être entrée sans plus de cérémonie, son attitude en révélait bien plus qu'elle le voulait, son air désinvolte, son visage sans expression. Anton sut au moment où elle se présenta devant lui qu'il allait en baver toute la soirée. Et depuis quand ce sont les élèves collées qui en font baver à leur professeur ? Depuis qu'elles ont un tempérament de feu, allié à une certaine intelligence. Il pense souvent que , dans un autre contexte, chez une femme plus vieille, Anton aurait trouvé cette esprit fin et vif irrésistible. Mais ce soir, il maudit plutôt ce penchant que Perséphone a pour en faire qu'à sa tête. Par Merlin, qu'elle mauvaise idée il a eut de la coller !
    Ses pensées ne mettent pas longtemps a être vérifiée par le comportement de la jeune Serdaigle. Après un rapide bonsoir, elle s'installe un rang plus loin que celui qu'il a désigné, agrémentant son mouvement d'une tirade provocatrice sur la place qu'elle pourrait occuper – le fond pour ne pas le gêner de sa présence, elle ne croit pas si bien dire ou bien son bureau – une excellente idée si elle n'était pas si.. immorale. Le ton qu'elle emploie ne faisait que mettre en relief son insolence, non elle n'est pas décidée à s'avouer vaincue, elle veut qu'il le sache. Le problème, c'est qu'il n'a pas dit son dernier mot non plus. Le regard d'Anton s'assombrit, d'un geste de baguette magique il fait léviter les affaires de son élève jusqu'au bureau du premier rang, celui qu'il avait choisit.

    « Vous vous asseyez là ou je l'ai décidé Mademoiselle O'Connel. Et je me passerais bien de vos états d'âme sur la place que je vous ai attribué. Rejoignez vos affaires et faites votre devoir, vous venez de gaspiller cinq minutes. »

    Son air est grave mais il ne s'attarde pas sur l'attitude de la jeune élève. Elle continue, lui indiquant qu'elle a une question. Une question qui de toute évidence ne concerne pas le rouleau de parchemin qu'elle doit lui rendre puisqu'elle a pris soin d'ajouter «  Mais elle ne vous plaira pas... » Il réprime un long soupir qui monte en lui et décide plutôt d'ignorer cette dernière remarque. Laisser s'exprimer la petite flamme provocatrice qu'il voit danser dans ses yeux, ce serait tendre le bâton pour se faire battre. Ne pas lui laisser l'occasion de ramener le sujet, ne pas lui laisser l'occasion de prendre le dessus dans la conversation. On se croirait dans un match de boxe ! Respire Anton, c'est une élève de dix sept ans, tu es le professeur, tu as le pouvoir ! Tu n'as pas besoin de te lancer dans une joute verbale.

    « Mademoiselle O'Connel, concentrez vous sur votre devoir et essayez de faire de votre mieux cette fois. Il ne vous reste plus qu'une heure et cinquante deux minutes, si votre question ne concerne pas cette colle, alors elle est inutile. »

    Hum.. C'est plus fort que lui, là c'est clairement ramener le sujet sur la table, il ne peut s'en prendre qu'à lui. Tant pis, se murer dans le silence et se replonger dans ses corrections pour qu'elle ne prenne pas la peine de répondre. Il est vrai que l'ignorer depuis des mois donne de brillants résultats ! Le professeur Anderson commence la lecture d'une nouvelle copie et sans s'en rendre compte, il raie et rature presque frénétiquement, il est tendu. Plus que tendu d'ailleurs. Et son esprit vagabonde. Toutes les fois où il a repensé à leur dernière conversation, Anton ne pouvais s'empêcher de penser que dans les comédies romantiques moldues, le mec qui aurait eu son rôle se serait levé, il aurait parcouru la salle pour retenir Perséphone à l'instant où elle en franchissait le seuil. Et alors là, dans une scène dont la mièvrerie n'a d'égale que l'imagination débordante des adolescentes friande de ce genre de film, il l'aurait embrassé. Il aurait rompu toutes les barrières et l'aurait fougueusement embrassé. Il lui aurait susurré qu'il l'aimait depuis longtemps, trop longtemps, lui révélant dans la foulée le traumatisme de son enfance, la pureté de ses sentiments et un truc du genre « Je n'ai jamais aimé personne comme je t'aime ». Déclaration à laquelle, la jeune fille aurait répondu par un baiser passionné et il se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Par Merlin que ces films sont stupides ! Les choses ne se passent jamais comme ça. Parce que dans la réalité, les jeunes filles de dix sept ans trouvent que leur professeur ressemble plus à un dinosaure pervers qu'à un prince charmant. Parce que, dans la réalité, les gens normaux ne font pas ça. Les gens normaux de son âge sont mariés ou divorcés avec des autres gens normaux de son âge. Il porte sa main droite à son front, il ne sait même pas ce qu'il est entrain de lire. Ah si, un torchon d'une élève dénommée Sally Cooper. Il relève les yeux et remarque que la jeune fille n'en a pas finit avec sa question. La curiosité, la provocation, la détermination, ou peut être un mélange de tout cela la pousse à ne pas lâcher l'affaire. Et même si elle ne dit rien, c'est assez facile de voir qu'elle meurt d'impatience d'obtenir une réponse.
    Après tout, la laisser parler n'implique pas qu'il soit obligé de lui répondre, et la curiosité l'emporte chez lui aussi. Si sa demande est trop dérangeante, il suffira d'une remarque acide et bien placée pour la faire taire. Il a envie de savoir lui aussi. Il pose sa plume sur le côté gauche du tas de copie bien ordonné devant lui. Il croise les mains et toise Perséphone d'un air blasé, levant les yeux au ciel, il lui donne finalement la permission de s'exprimer. « Je sais très bien que vous ne tiendrez pas en place avant de m'avoir posé cette maudite question, allez y. » Mais avant qu'elle ait s'exécuter, il ne peut s'empêcher de faire une remarque.
    « De toute évidence, la menace d'être collées plusieurs heures ce trimestre ne vous fait pas trembler plus que ça. Que faut il faire pour vous faire taire Mademoiselle O'Connel ? » Son visage est brièvement traversé par un air surpris, ses mots ont quelques peu dépassé sa pensée. Il se redonne une contenance en reprenant sa plume en main, reportant son attention sur les devoirs qu'il parcoure superficiellement, attendant la question de la jeune Serdaigle.
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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeSam 6 Oct - 17:21

Je n’arrivais pas à croire que j’étais en retenue. Pour la première fois de toute ma scolarité à Poudlard, j’avais désobéis aux règles : j’avais manifesté de l’irrespect envers un professeur. Je n’étais pas sûr que mon entourage puisse croire à une telle histoire tant elle était inédite me concernant. Néanmoins, je craignais de voir cette heure de colle accompagnée d’une suivante, et puis d’une suivante, et encore d’une suivante… les autres seront bien obligés de me croire au moins en voyant s’entasser mes rendez-vous avec le professeur Anderson. Enfin, par « rendez-vous » je voulais dire « colle », ou plus précisément « heure-de-retenue-où-il-devait-prendre-un-plaisir-sadique-à-me-punir ». Mais appelez cette soirée ainsi aurait été trop long : je comprenais mieux pourquoi on disait retenue. Aussi, l’incompréhension face à l’attitude si revêche et froide du professeur s’était transformée en rancune pendant la nuit, ayant eu tout le temps de passer par différents stades. En sortant de son bureau hier, je m’étais dit « Tout ça est ma faute, je n’aurais jamais dû venir le voir pour une telle demande », mais la chose s’était modifiée dans le cours de la journée en « Et puis après tout, c’est sa faute à lui ! C’est lui l’adulte, il n’avait qu’à bien faire son travail et je n’aurais pas eu besoin de me plaindre ! ». Le soir, j’en étais arrivée à penser que « Ce prof est lunatique et détestable ! », puis en me couchant « Je n’irais pas à sa stupide retenue ! ». En début de nuit – je dormais peu - : « Mais si je n’y vais pas…il va penser que je me suis dégonflée. Il prendra ça pour un signe de faiblesse. Je vais y aller ! » . A 2h du matin « Non. Ça lui ferait trop plaisir de me torturer l’esprit pendant cette colle. Je vais le faire poiroter toute la soirée ! et je ferai comme si je croyais que c’était demain la retenue ! ». A 4h du matin, s’en était encore à « Il est puérile ! Tout ça parce que j’ai légèrement critiqué son professionnalisme !.... je vais y aller et lui dire le fond de ma pensée ! ». Le lendemain, j’avais finalement pris une décision, durant le petit-déjeuner « Je vais aller me plaindre au directeur. Et ne pas aller à cette retenue. » qui s’était avéré finalement ne pas être une décision …définitive. En réalité, il y eut plusieurs versions de cette décision durant la journée, mais aucune ne résista au cheminement de mon esprit. Autant dire que j’avais l’impression désagréable de tourner en rond : ce fut alors le fin de journée qui acheva le fil insupportable de mes réflexions. « J’irai, et je vais lui montrer que ni lui ni sa retenue ne me font peur. Je suis en septième année et je n’ai pas besoin de recevoir des coups sur les doigts de la part de mon professeur d’Astronomie. Je ne me laisserai pas atteindre par ses paroles ». Voilà, ça c’était la décision finale. Sauf que ses paroles…elles avaient eu le temps de m’atteindre, de me transpercer, de me faire chauffer la cervelle, et de me faire bouillir entièrement des pieds à la tête. Pas moyen d’y échapper : elles restaient ancrées dans mon esprit comme un parasite. Pourtant, ce n’était pas faute de vouloir m’en débarrasser. J’avais décidé de ne pas prendre trop à cœur les actes et paroles du professeur Anderson : cela ne valait pas le coup d’être vexée ou blessée de toute façon. Il n’était rien pour moi, et je n’étais rien pour lui. Enfin…c’était ce dont j’espérais me convaincre.

Ayant déjà frappée à sa porte, et étant déjà entrée poliment pour venir jusqu’à son bureau le saluer avec neutralité, j’avais évidemment fait des histoires pour ne pas m’assoir à la place qu’il exigeait que je prenne. Je pouvais avouer volontiers avoir été un peu trop provocatrice, mon ton et mes paroles en totale paradoxe car ce ne fut ni ma voix ni l’impassibilité de mon visage qui énerva le professeur. D’un coup agile de baguette, le professeur Anderson fit s’envoler mes affaires sur l’autre table qu’il avait d’abord désignée. Je fis un sourire mielleux, et répondit calmement.

« Mais bien sûr professeur. Tout ce que vous voudrez professeur. Merci professeur »

Non, ce n’était pas un jeu où il était question de répéter le mot « professeur » le plus de fois possible ! Quoique, on en était pas loin. Mais même si c’était volontaire de ma part, c’était surtout dans le but de l’énerver au maximum. Une manière aussi de rappeler ironiquement qui était le professeur, l’adulte possédant « l’autorité », et l’élève…c’est-à-dire, moi. Tout cela avec un sourire insupportable, et un ton trop doucereux pour être vrai. Je n’avais jamais été aussi hypocrite de toute ma vie, mais c’était pour bien souligner à quel point je lui en voulais. Ah ça oui, à cet instant précis, je le détestais.

Je me levai donc, m’assis à la place demandée – ou plutôt imposée !- et sortit un parchemin, de l’encre, et une plume. Je notai mon nom et mon prénom, mon année, et présentai correctement la copie de façon à ce qu’il ne me fasse aucune remarque sur le soin apporté. Dans le cas contraire, je n’étais pas sûr de m’empêcher de lui mettre une gifle… Vint ensuite le moment où il proposa – gentiment ? – de fournir des réponses à mes questions. La seule question qui se créa dans mon esprit n’allait pas lui plaire, et je lui en fis la remarque, ce qui ne sembla pas l’intéresser bien que son regard semblait dire le contraire. Ah ! j’avais donc piqué sa curiosité.

« Eh bien justement, indirectement elle concerne cette heure de colle Monsieur le professeur. Mais ne vous inquiétez pas, je garderai ça pour moi. C’est juste que…mais vous avez raison, continuez à corriger. Je me concentre sur mon devoir… » dis-je en pinçant les lèvres et en baissant les yeux sur mon parchemin.

Je commençai déjà à noter plusieurs idées pour répondre au sujet, organisai mon explication dans un développement structuré et bien pensé – du moins, selon moi -. Le sujet était difficile, mais pas impossible. Alors que je m’étais mise à écrire frénétiquement sur le papier, me mordant toujours la lèvre inférieure lorsque je réfléchissais, j’entendis le professeur Anderson reprendre la parole. Je ne pus retenir le sourire victorieux qui étira mes lèvres cette fois-ci. Mais je redevins vite sérieuse. Il avait craqué…intérieurement, j’en jubilais.

« Je me demandais juste professeur…sauf tout le respect que je vous dois, et avec simplement la curiosité d’une élève qui lit probablement trop de livres de psychologies…est-ce simplement un problème de confiance en soi, ou juste un besoin irrépressible d’avoir le contrôle sur les autres pour se sentir puissant qui vous force à vous créer cette autorité détestable dont vous faite preuve ? A moins, que ce ne soit juste qu’une histoire de sexiste qui vous oblige à dénigrer mon travail car je suis une femme qui possède un peu trop de connaissances à votre goût ? »

Oh, j’aurais pu parler de météorologie, d’un phénomène astrale, ou du repas de demain que mon ton aurait été le même : curieux, calme, posé. Sauf qu’il noterait évidemment la nuance d’amusement au fond de ma voix, la petite touche, légère, de mépris dans l’étirement imperceptible de ma bouche. Il le prendrait mal : tant mieux. Je fis un dernier sourire « respectueux », et me replongeai dans ma copie, ajoutant une dernière chose.

« Mais je ne vous embête pas plus. Ma bouche sera scellée si c’est cela votre souhait professeur Anderson » dis-je en fermant ma bouche comme s’il y avait eu une fermeture éclair.

Bon, au moins j’étais sûr de récolter une nouvelle heure de retenue et donc d’avoir encore une occasion de l’énerver. Je me demandais jusqu’où tout ça irait.
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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeMer 31 Oct - 9:40

    Perséphone obéit sans opposer d'apparente résistance. C'est presque louche se dit Anton, cependant, son air de petite fille sage beaucoup trop forcé pour être vrai le confirme dans ses pensées : Il a gagné une bataille mais pas la guerre. Malgré tout, elle s'installe sans protester plus que ça, preuve qu'elle n'est pas totalement idiote. En effet, même si elle joue à l'élève rebelle, elle n'ignore pas qu'Anton est son professeur, qu'il est plus agé et qu'elle lui par conséquence une limite à ne pas franchir. Cependant, la jeune fille semble vouloir flirter avec cette limite. Elle s'installe donc, avec son sourire forcé, ses paroles maitrisées et son ton complaisant, sort un parchemin et s'applique à noter son nom et le sujet. Elle peut s'appliquer tant qu'elle veut, il trouvera toujours quelque chose à redire, mais elle semble vouloir persévérer.

    Pendant ce court instant, la salle est calme, occupée par le bruit des plumes qui frottent le parchemin. Le calme avant la tempête comme dit le dicton. Oui, certainement. Car Perséphone ne met pas longtemps avant de relever la tête et briser le silence. Elle continue avec cette imposture de l'élève parfaite. Qu'est elle entrain de faire ? Il ne sait pas vraiment. Pourtant, c'est évident, elle cherche à parvenir à ses fins et a bien compris comment M. Anderson fonctionne. Il suffit de piquer son ego, sa curiosité. D'aller en son sens en somme. Brosser dans le sens du poil disent les Français mais je ne pense pas que cette expression soit bien adaptée à ces deux là. Et il finit par lui demander ce qu'elle veut. Il ne voit pas l'expression de la victoire qui traverse le visage de son élève, pourtant ce petit sourire en coin, la lueur dans ses yeux, tout y est. Il tente de faire passer ça pour une faveur de sa part, il prend un air détaché. Il veut la persuader qu'il s'en fiche, au fond il meurt d'envie de savoir. Et la Serdaigle meurt d'envie de parler.

    Encore une fois, c'est son ton doucereux qu'elle utilise, elle continue d'aller dans son sens. A-t-elle compris que l'attaquer de front ne lui permettra jamais de gagner ? En tout cas, elle utilise la ruse, faire la petite fille qui se remet en question. Enfin, c'est ce qu'il pense lorsqu'elle commence sa phrase par « Sauf tout le respect que je vous dois, » Un sourcil du professeur se lève, oùveut elle en venir ? «  et avec simplement la curiosité d’une élève qui lit probablement trop de livres de psychologies… » Le sourcil levé se fronce, il la voit mal lire des livres de psychologie, il la voit plus avec des traités de potions et des essais d'arithmancie. C'est bizarre, il ne l'imaginait accorder de l'importance à des 'choses' aussi vaines que la psychologie. « est-ce simplement un problème de confiance en soi, » Ok, là il est perdu, est elle entrain de lui avouer ses failles, de lui parler de son problème de confiance en elle, de cette période difficile qu'est l'adolescence ? Il est à dix mille lieus de ce qu'elle veut dire, il le comprend rapidement et c'est la colère qui remplace la surprise, une fois de plus elle le provoque. Une fois de plus. Il la laisse finir, elle affiche encore ce sourire trop étiré pour être sincère et lui dit qu'elle ne l'embêtera pas plus. Cela, il en doute fort. Il ne dit rien, deux choix s'offrent à lui : laisser exploser sa fureur et la coller jusqu'à la fin de l'année, prenant ainsi le risque de se retrouver dans cette position inconfortable du professeur provoqué par l'élève parfaite jusqu'en juin. Il sait cependant qu'elle ne se laissera pas impressionner. Ce qu'il ignore c'est que la coller ne résolve ra rien puisque le problème dépasse largement cette histoire de devoir sous noté. Il choisit l'autre solution.

    Parfaitement maitre de chacun des muscles de son visage, seul son poing légèrement crispé trahit la colère en lui. Elle veut l'énerver ? Très bien, il ne rentra pas dans son jeu. Une seconde plus tard, il laisse échapper un petit rire extrêmement condescendant. Il cherche son regard noir pour y plonger le bleu du sien, dur et sans appel. Il sent un frisson étrange lui remonter le long de la colonne vertébrale, la colère sans doute.

    « Allons, Mademoiselle O'Connel, vous n'êtes même pas encore une femme. »

    Le silence revient sur la salle, mais il n'est pas calme. Au contraire, la tension est palpable. Et Anton n'est pas décidé à arrêter là. Il retourne le couteau dans la plaie, bien décidé à la faire taire.

    « Croyez moi, vous n'êtes qu'une enfant, la seule chose qui vous préoccupe c'est la note que vous allez obtenir à votre prochain devoir. Et j'ai même parfois l'impression d'être face à un perroquet incapable de répéter autre chose que - Il accentue le ton sur aîgue de la jeune fille. - 'Vous êtes un mauvais professeur, j'ai raison, j'ai raison.' » Il ne la quitte pas des yeux, il ne frémit pas d'un centimètre. Il est fixe, droit et sur de lui. Il n'en as pas fini avec elle. «  Alors rangez vos petites théories et vos bouquins de petite fille, ma confiance en moi va très bien, mon autorité se porte comme un charme. Vous n'êtes pas d'accord avec moi ? Très bien. Je m'en fiche. Je ne vous demande pas d'être d'accord, je vous demande de travailler pour obtenir ces ASPIC et avoir la formation que vous voulez. Malgré ce que vous pensez, mon seul but et que vous obteniez la meilleure note possible en juin » Même si c'est un E, pense-t-il sans le dire.

    Il se tait. C'est fou le nombre de connerie que l'on peut dire sous le coup de la colère. Pire encore, c'est fou comme M. Anderson arrive à se convaincre de choses fausses. Mais ce n'est pas le sujet et à vrai dire, je pense qu'il est intiment persuadé d'avoir raison sur toute la ligne. Persuadé qu'elle n'est qu'un nom parmi une centaine d'autre, une copie parmi le tas de parchemin, une statistique, une enfant. Et qu'en Septembre, une nouvelle centaine arrivera, aussi perdue et surement aussi rebelle qu'elle. Qu'a-t-elle de plus que les autres ? Si ce n'est cette énervante capacité à vouloir avoir raison, cet égocentrisme et cette énergie qu'elle gaspille en s'opposant à lui.

    « Finissez votre devoir et arrêter cette provocation puérile, on gagnera du temps tous les deux. »
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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeSam 19 Jan - 19:18

Etait-il si impassible?
Mr. Anderson : parfait maître de lui-même, professionnel jusqu’au bout des ongles, fier capitaine de ses émotions les plus profondes ? A vérifier.

Et comme j’aimais percer les mystères et approfondir mes recherches dans une théorie quelconque, je décidais donc de prendre comme sujet le professeur en question. Autant mettre mon esprit serdaiglien en pratique…
Première étape : observer l’individu dans son milieu naturel pour voir son évolution.
Deuxième étape : insérer de nouveaux éléments dans son milieu naturel pour noter ses réactions.
Troisième étape : analyser les réactions et en créer d’autres plus poussées.

Quatrième étape : changer d’angle d’attaque, et insérer de nouveaux éléments pour plus de réactions.

Quatrième étape.
Je savais sous quel angle attaquer, mais j’ignorais encore comment y parvenir et obtenir l’effet souhaité. D’ailleurs, quel effet voulais-je provoquer ? L’énerver, c’était certain mais j’y étais déjà parvenue malgré sa retenue qui laissait entrevoir toute l’énergie mise en œuvre pour ne pas perdre le contrôle de lui-même. Les veines de son front n’avaient jamais été aussi grosses et ses mains se crispaient au fur et à mesure que notre conversation évoluait. Je l’agaçais, et c’était bien fait pour lui. Victoire assurée bien qu’il se défendait tellement bien que mon état n’était pas si loin du sien. Je demeurais cependant la plus détendue possible, prenant ses remarques comme de banales paroles. Il aurait pu me parler de la pluie, des fruits de mer ou du nombre de pierres du château que mon expression aurait été la même. Rester calme, ne pas soupirer d’agacement ou froncer les sourcils. Pas de colère ni de rancœur. Il me fallait être maîtresse de mes émotions, même si celles-ci me dictaient de me jeter à travers le bureau pour le gifler, le secouer de toutes mes forces pour lui faire admettre qu’il mentait. Il mentait ! J’en étais persuadée, et je savais également qu’il ne l’admettrait jamais. Autant dire qu’il ne savait pas garder son professionnalisme face à une élève qui l’exaspère particulièrement. En réalité, je ne comprenais même pas ce qui pouvait être désagréable chez moi. Il me trouvait égocentrique et prétentieuse mais je n’étais pas ainsi. Même si je voulais bien reconnaître que parfois je jugeais un peu rapidement les autres, on ne pouvait pas me qualifier d’égoïste ou de vaniteuse. Je n’avais pas d’orgueil, ou alors était-il bien caché ? Je n’étais pas de celles qui étalent leurs connaissances pour paraître très intelligente alors qu’elles ne font que réciter ce qu’elles ont appris. Pourtant, c’était exactement ce qu’il pensait de moi. Qu’avais-je fait pour mériter pareil description ? L’avais-je offensé, irrité d’une quelconque manière ou provoqué ? Non. Tout au long de ses cours, mon attitude avait été parfaite. Je n’avais jamais pris la parole sans sa permission – qu’il ne m’accordait jamais soit dit en passant – et je ne bavardais pas avec les autres élèves. Merlin ! Mais qu’avait-il donc contre moi ? Certes, notre dernière entrevue avait été catastrophique mais c’était une circonstance spéciale et inédite. Celle-ci également…
Non, vraiment même en cherchant bien je ne comprenais pas. A moins qu’il ne haïsse directement tous les bons élèves ? Pourtant, je l’avais bien vu être aimable avec d’autres serdaigles aussi sérieux que moi. Donc, cela ne s’apparentait ni à ma maison, ni à mon investissement. C’était moi le problème. Juste moi. Enfin, j’étais son problème. Et maintenant que je me trouvais en retenue avec lui, son problème devenait mon problème. Comme si je n’en avais pas des tas avant lui ! Par commencer par cette étrange et tenace attirance … Ah non ! Ne pas y penser ! Son regard sur moi me déstabilisait suffisamment, si je recommençais à penser à lui de cette façon, j’étais certaine de rougir et de passer pour une idiote. Mon image souffrait assez de son jugement, pas la peine d’en rajouter.
Une idée germa dans mon esprit. Me remémorer toute la tension électrique qu’il pouvait surgir entre nous, et cette attirance que j’éprouvais pour lui…je décidais de tenter quelque chose. Voyons voir si le sujet de mon expérience répondra favorablement à ce nouveau test.
Lorsqu’elle lui avait posé la fameuse question que tous deux attendaient avec impatience – pas pour les mêmes raisons cependant -, elle lui avait sans faire exprès laissé un moyen de la contrarier. Certes, elle n’était pas une femme encore…mais comment, lui, pouvait en être sûr ? Je levai un sourcil provocateur et amusé, pourtant sérieuse.

« Je ne suis pas une femme selon vous… ? Vous pourriez être très étonné professeur… » soufflai-je d’une voix assez distinct pour qu’il perçoive chaque mot.

Puis, comme si j’avais déjà fait ça auparavant – ce qui était faux -, je croisai les jambes seulement recouvertes d’un collant noir transparent à la lumière, mouvement qui fit remonter un peu ma jupe et qui dévoila le haut de mes cuisses. Et décontractée, je m’appuyai contre le dossier de ma chaise en penchant légèrement la tête, un sourire amusé aux lèvres. Ce n’était pas comme ça que les filles aguicheuses faisaient ? Les jambes en évidence, la poitrine en avant et les lèvres entrouvertes comme une invitation muette… ? J’avais tellement regardé les autres filles tenter les hommes de manière si provocante que je savais finalement exactement comment faire…étonnant d’avoir gardé tous ces souvenirs dans un recoin de mon esprit. Avais-je su que j’en aurais besoin un jour ou l’autre ? Peu importait. Ce qui me faisait peur, c’était surtout que j’y prenais réellement goût. Si l’on m’avait dit que tenter mon professeur de cette façon me plairait…je n’aurais certainement pas pu le croire. Pourtant, c’était ce qui se produisait à l’instant même.

« Du reste…il ne tient qu’à vous de vérifier » poursuivis-je innocemment.

Incroyable ! Qui aurait cru que ça pouvait être si amusant ?! Mon mépris pour ce genre de tentatives indécentes baissait au fur et à mesure. Moi qui n’aimais guère les aguicheuses…voilà que j’en devenais une moi-même. Je lançai un regard à ma copie, à peine commencée et je pris une inspiration décidée, relevant la tête vers lui. Mon sourire amusé s’était envolé et je prenais de l’assurance. Pas sûr que ce soit réellement bon pour moi…mais au moins, ça aurait l’impact de le surprendre. Je me levai, pris ma copie que je déchirai en quatre en me dirigeant vers son bureau. Je jetai les morceaux dans la poubelle.

« Vous marquez un point professeur. Cette conversation est puérile et ne mène à rien, tout comme ce devoir que vous détesterez comme les autres. Vous me comparez à un perroquet, à une élève bonne à seulement lire des livres et répéter ce qu’il y a d’écrit. Parfait ! C’est votre opinion et je la respecte. Même si je ne vous respecte pas vous et vos méthodes. Mais vous voulez prouver que vous avez raison n’est-ce pas ? … C’est génial car nous avons un ciel étoilé magnifique ce soir et qu’il ne s’opposera pas à ce qu’on l’utilise ! »

Je me penchai sur son bureau, posant la main sur le tas de copie qu’il avait devant lui. Je plantai mes yeux dans les siens, pour appuyer mes paroles, le convaincre également.

« Vous prétendez vouloir seulement m’aider à obtenir de bons résultats à mes ASPICS…alors je vous offre l’occasion de m’apprendre quelque chose d’utile. Emmenez-moi en haut de la tour, et faites-moi un cours. Apprenez-moi. Ce devoir ne sert à rien. Si vous m’apprenez quelque chose ce soir, si vous me montrez que je m’y prends mal, que je ne suis pas à la hauteur de vos exigences…alors j’admettrai que vous avez raison que je ne suis qu’un perroquet. Mais si je vous montre que je peux apprendre et réutiliser ces connaissances comme vous le souhaitez…que je peux me passionner pour les étoiles autant que vous et que ce n’est pas seulement une note sur un bout de parchemin…ce sera à vous d’admettre que vous avez eu tort et que vous m’avez mal jugé. »

Je m’adoucie quelque peu, mais le défi dans ma voix restait présent. Je cherchais sa réponse dans ses prunelles claires et envoûtantes, tentais de savoir ce qu’il allait répondre. Refuserait-il ? C’était un défi, une manière de prouver qu’il avait raison…ce serait stupide de refuser. J’espérais qu’il accepte, dans le cas contraire je partirai. Ça ne servait à rien de faire ce devoir, de rester à cette retenue si cela ne faisait pas avancer la situation.

« Ne me dites pas que quand vous étiez jeune, personne ne vous a laissé votre chance… Je vous demande juste d’utiliser cette retenue pour régler le problème et faire avancer la situation. A moins que vous ne préféreriez me voir régulièrement en retenue ce qui risque fort d’arriver si l’on s’entête tous les deux. Plus vite vous m’aiderez, plus vite je disparaîtrai de votre vie »

Disparaître de sa vie…Oui, voilà une idée qui devait lui être alléchante. Je me rembrunis en y pensant. Ma volonté vacilla l’espace d’une seconde. Avais-je réellement envie que la situation avance et que tout se débloque pour que l’on retrouve une position de professeur / élève normale ? Oui…des rapports classiques. Et une fois mon année terminée, il ne deviendra plus qu’un souvenir. Un lointain souvenir d’un professeur fascinant et envoûtant…
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Anton V. Anderson

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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeDim 10 Mar - 10:33

    Il n'arrive pas à se concentrer sur les copies. Une épaisse tension règne dans la salle, dû aux piques que Perséphone et Anton ne cessent de se renvoyer. Quelque soit la raison, il laisse tomber la correction pour ce soir. Il prends les copies pour aller les ranger dans uen armoire située derrière Perséphone, dans le fond de la salle. Persuadé que quelques pas lui feront du bien et dissiperont la colère qui commence à monter, il cherche à rester maître de lui même et à ne pas craquer. Il aurait pu envoyer les parchemins d'un coup de baguette magique, mais il prends la peine de quitter son bureau. Il passe derrière la jeune fille lorsqu'elle lance, d'un ton qu'il n'avait jamais entendu sortir de sa bouche, une remarque qui, dans un autre contexte, serait plus que tendancieuse. Oh non, il a dû mal interprété. Il s'arrête une seconde puis reprend. Il ne dit rien, fait un pas ou deux avant d'envoyer finalement valser les parchemins d'un sort informulés. Ils vont se ranger, en moins de temps qu'il ne faut pour dire « Quidditch », en formant un tas bien ordonné. Anton retourne sur ses pas et arrive à la hauteur de la jeune femme au moment où elle croise les jambes, son collant s'étirant sous la tension, laissant apparaître par transparence les cuisses lisses et douces de Perséphone. Il ne frémit pas, il ne s'arrête pas mais son coeur manque un battement. A quoi joue-t-elle ? Il sait qu'elle aime pousser la provocation .. mais jusque là ! C'est presque .. non c'est totalement tendancieux et indécent. Elle ne s'arrête pas là, elle en rajoute, elle l'invite à venir vérifier ses qualités de femme. Merlin il ne l'avait jamais vue comme cela ! Il se place face à elle, les mains biens à plats sur le bureau de son élève, les bras tendus et garde le regard fermé et profondément ancré dans celui de la jeune fille. Pas question de détourner les yeux, de les laisser traîner là où ils n'ont rien à faire. Anton ne savait comment réagir, lui enlever des points pour comportement indécent ? Ou rentrer dans son jeu – au risque de se faire enfermer à Azkaban pour perversion sexuelle ? Parce que c'est exactement ce qu'il est : un pervers. Un vieux dinosaure dégoûtant qui trouve sa jeune élève – qui a la moitié de son âge, rappelons le – très attirante et qui céderait bien à cette invitation. Non stop ! Sors ces pensées de ta tête Anton ! C'est ton élève ! Tu te ferais virer ! Il sait que chaque milisecondes qu'il passe à réfléchir lui font perdre en crédibilité. Il aurait dû réagir. Réagir immédiatement, lui enlever des points, lui filer encore quatre heures de colles, plomber son dossier au point qu'aucune université ne veuille d'elle. Et ensuite ? Elle redouble ? Elle reste ici un an de plus ? Un an de plus à dominer le feu qu'elle déclenche dans ses pensées. Il est muet, incapable de savoir comment réagir et heureusement, avant que toute sa contenance ne soit définitivement anéantie, Perséphone se lève, son devoir en main qu'elle déchire et jette à la poubelle. Un geste plus que théâtrale puisqu'elle aurait pu le faire disparaître d'un coup de baguette magique, mais il ne peut la blâmer pour ça parce qu'elle lui offre ainsi quelques minutes de répits. Il humidifie ses lèvres, rendues sèches par la situation – et les pensées qui se sont imposées à lui – et respire profondément. Reprends toi Anton, reprends toi, tu ne vas pas perdre la face devant une gamine de dix-sept ans ? Il mais deux secondes pour réaliser qu'elle est entrain de déchirer sa punition, ses sourcils se froncent et il ouvre la bouche, prêt à s'emporter encore, à la punir encore et à rétablir son autorité – qu'elle semble extrêmement obstinée à bafouer ces derniers temps.
    «  Que faites vous ?! » Son ton est sec et étonné. «  Vous vous croyez où Mademoiselle O'Connel ? »

    Mais avant qu'il n'ajoute quoique ce soit, elle s'explique. Elle veut qu'il lui laisse une chance, une chance de lui prouver qu'elle est capable de réussir en Astronomie.

    « Vous admettrez que vous êtes quand même bien sure de vous pour me défier ainsi ? » Il sourit pour détendre un peu l'ambiance, devenue quelque peu électrique. «  Vous êtes sure de me démontrer ici et maintenant que vous êtes une élève douée, ou tout du moins convenable, en Astronomie ? Alors que vos notes sont .. plutôt en dessous de la moyenne. » Il croise les bras sur son torse, il doute que Perséphone n'arrive à lui prouver quoique ce soit ce soir. Il y met de la mauvaise volonté certes, mais tout de même elle s'acharne. Cependant, le professeur sait que cette situation ne peux plus durer et la jeune Serdaigle n'est pas loin de mettre le feu au bureau pour prouver qu'elle a raison. Quel caractère

    « Soit. Installez vous au téléscope là bas » D'un coup de baguette magique, l'un des téléscopes s'ajuste parfaitement sur ses trois pieds, la lunette orientée vers le ciel dégagé et remplis d'étoiles. Il prend un ton détaché et annonce à son élève l'exercice à faire. « Vous me faites une description des objets célestes présents ce soir. Vous me faits la description en temps réels bien sûr, sans parchemin, sans livres, directement à voix haute. »

    Elle s'installe à l'endroit indiqué et il la suit. Tandis qu'elle s'installe et place son oeil dans l'objectif , il se met juste derrière elle, sa tête au dessus son épaule, de façon à voir lui aussi par la lentille. Il cherche à la déstabiliser.

    « Je vérifie juste les réglages, vous savez quelque fois les sortilèges informulés font n'importe quoi. Et comme ça, vous ne pourrez pas dire que j'ai saboté votre travail. »

    Son souffle chaud se perd sur les épaules de la Serdaigle. Il garde les yeux rivés sur la lentille mais il sent la chaleur de son jeune corps si proche. Il ne bouge pas d'un centimètre, il vérifie réellement les réglagles – tout est en ordre – et jette un coup d'oeil au ciel pour se donner une idée de ce qu'il faut chercher. Il sait que les constellations ne seront pas un problème pour Perséphone, mais il attends plus que ça de sa part – les constellations c'est niveau BUSE et encore! - il attends de voir si elle sera capable de repérer les quelques planètes que l'on peut apercevoir, leur trajectoire, en déduire leurs influences. Par cet aspect, l'Astronomie se rapproche quelque peu de la Divination. Bien qu'Anton ne soit pas capable de prédire l'avenir en regardant les étoiles – et il n'y accorde aucune crédibilité d'ailleurs ! - il sait que le mouvement des planètes ont une influence sur la marche du monde, les marées, le comportement des animaux et parfois des humains. Va-t-elle repérer la supernova entrain de s'éteindre, dont on ne voit qu'une faible lueur confuse presque un nuage moléculaire ? Et la météorite dont la traînée dorée cache l'un des satellites de Jupiter ? Il sourit parce qu'il est persuadé de gagner ce soir. Ensuite, il pourra continuer de l'ignorer tranquillement, il pourra même se moquer d'elle une fois ou deux pendant un cours. Réaction peu mature, mais après tout, c'est elle qui a commencé !
    Une fois assuré que tout est en ordre, Anton se recule d'un mètre ou deux. Il croise les bras et s'éclaircit la voix.
    « Avant que vous commenciez, je tient à vous préciser que vous n'êtes pas obligée. Bien sûr, je vous collerai encore deux heures, puisque vous avez déchiré votre punition, et votre maison perdra des points. Mais au moins, vous éviterez de vous ridiculiser. » Il prend un air détaché en haussant un sourcil. Cette situation l'amuse. En fait non, il jubile. Sur de lui, il n'attend qu'une chose : une erreur de la part de Perséphone. « Et puis, peu d'université magique prête d'attention aux notes d'Astronomie. » Il marque une pause. « A moins que vous ne décidiez d'étudier cet art rigoureux et difficile. Ce qui serait un drame pour l'Astronomie à mon avis, vu votre résultat. » Son sourire est condescendant. Il sait provoquer lui aussi, blesser l'orgueil de la jeune Serdaigle. Avant qu'elle ne réponde, il lui indique d'un signe de tête qu'elle peut commencer ses observations sans plus attendre. Il y a peu de chances qu'elle abandonne mais au fond, le professeur a un léger doute. Et si elle y arrivait ? Que se passerait-il ?
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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeVen 17 Mai - 16:25

Il n’y avait plus de retour possible à présent. J’étais allée trop loin pour renoncer, trop loin pour retourner en arrière et dire « Faisons comme si rien ne s’était passé ».
Se mesurer à lui d’une telle manière n’avait jamais été le but de ma démarche. A vrai dire, mon seul souhait avait été d’être comprise, de lui faire entendre raison une bonne fois pour toute. Mais Mr. Anderson ne lâchait rien. Son seul désir était de me voir disparaître de son bureau, que je me taise définitivement et que plus jamais je ne franchisse les limites qui nous séparaient. Il voulait que je me soumette à son attitude anti-professionnelle – rêvait-il ?
Seulement voilà, s’il croyait mettre un terme à ma petite révolte, il était loin du compte. Il n’était plus temps de rêver éveillé. J’étais là, face à lui, assise à cette table car j’avais approché de trop près le mur qu’il mettait entre nous pour se protéger – se protéger de quoi ? - et lui derrière son bureau de ministre, tentant de consolider le mur, de rajouter des briques au fur et à mesure que la conversation se poursuivait. Nous étions sur nos gardes, prêts à répliquer, à tenter de devancer l’autre dans ses démarches, de renverser la situation à notre avantage.
Etait-ce un jeu ? Un jeu de pouvoir : qui ferait plier l’autre le premier ? Ça m’avait tout l’air d’un jeu auquel aucun de nous ne voulait réellement participer. Nous ne voulions pas nous retrouver l’un près de l’autre, face à face dans un duel étrange et dérangeant : entêtement contre entêtement. Difficile de dire lequel était le plus enclin à plier, lequel était celui qui avait le plus d’impact sur l’autre. Je me savais capable de l’énerver, de lui faire perdre patience, de toucher son égo de professeur autoritaire – s’en rendait-il compte ? – mais pouvais-je l’utiliser à mon avantage ? Lui de son côté possédait bien trop d’atouts pour me faire perdre. Il avait sa position d’enseignant, son âge plus avancé que le mien, son autorité désarmante… Tout ceci était ce à quoi je devais le respect en tant qu’élève. Je devais faire ce qu’il voulait, être assidue dans ses cours, ne jamais parler sans autorisation, ne jamais le défier. Ici, j’avais bafoué les règles. Je parlais librement, je le provoquais, le remettais son attitude en question. Le défier était le pire sûrement : j’imposais les règles du jeu d’une certaine manière alors qu’il essayait par tous les moyens d’y couper court.
Il y avait quelque chose de… de grisant dans ce concept. Le défier, le provoquer, bafouer les règles et être toujours debout après : avoir un instant un peu de pouvoir à utiliser contre lui. Je n’avais jamais fait ça. Je m’étais toujours comportée comme une élève modèle, je représentais le respect des règles, la maturité, la responsabilité – je n’étais pas préfète-en-chef pour rien. Alors, pour m’être retenue autant de temps, pour avoir résisté à la tentation avec tant d’efforts, ne méritais-je pas une pause ? Juste quelques instants de liberté où les conséquences importeraient plus tard.
Mais les choses s’étaient renversées, enfin. La chance tournait.
Cette fois-ci, il n’était plus derrière son bureau à dicter sa loi, il était juste devant moi à quelques centimètres, les mains posées sur la table. Il avait l’air perturbé, peut-être choqué par mes sous-entendus, ma dernière provocation – que je commençais à regretter à vrai dire.

« Je suis consciente de l’endroit où je me trouve et de la situation dans laquelle je suis Monsieur. Tout ce que je veux c’est une chance de vous prouver que j’ai raison d’insister »

Je sentais que l’atmosphère était de plus en plus lourde. Electrique. Etrange même. Aussi, quand il reprit la parole avec un léger sourire, ma tension redescendit légèrement. Je le regardais dans les yeux, calme et pour le moins respectueuse – mais tout devait lui sembler respectueux après ce que j’avais pu dire plus tôt.

« Je sais. Ma démarche n’est sans doute pas la meilleure, mais je ne vois pas d’autre solution. Puis, vous ne risquez rien. Si jamais j’échoue, je me plierai à votre volonté. Mais dans le cas contraire, alors j’espère qu’en votre qualité de professeur vous serez assez honnête pour admettre que vous m’avez jugé un peu vite. Je suis sûre oui d’y arriver, ce qui ne veux pas forcément dire que je suis arrogante Monsieur, je veux simplement vous montrer que je peux faire mieux. Si vous m’en donnez la chance…»

J’aurais rajouté qu’il ne rendait pas les choses faciles avec son caractère, mais j’étais consciente de ne pas être facile non plus. Alors, je m’étais arrêtée là. C’était l’instant de vérité : allait-il accepter ou refuser ? Je ne savais pas quelle serait ma réaction, mais j’étais presque sûre qu’elle ne serait pas bonne. Mais il accepta.
Le soulagement fut de courte durée cependant, car il continuait déjà avec l’épreuve que je devrais passer pour le convaincre, et je savais qu’il serait dur, exigent, sévère. J’avais intérêt à assurer, à être – presque – parfaite. Je savais néanmoins qu’il aurait toujours quelque chose à redire. C’était inévitable. Il me détestait. Allez savoir pourquoi…
Je m’avançai vers la fenêtre alors que d’un coup de baguette il installait le télescope. Une description complète et à haute voix, sans prendre le temps de réfléchir, là tout de suite, devant lui… Fantastique. Comme si sa présence ne me déconcentrait pas déjà, comme s’il ne me troublait pas au point de dire des bêtises, au point de faire des choses auxquelles je n’aurais même pas pensé avant. Si l’on prenait en compte ces facteurs plutôt défavorables, il était clair que j’allais perdre.
Je chassai immédiatement mon découragement, l’envoyai valser au loin pour mieux l’oublier et faire comme si j’avais une chance. Une chance, voilà tout ce qui était à ma disposition pour lui prouver que je n’étais pas celle qu’il croyait. Pour me débarrasser de ce problème. Nous en débarrasser.

Je m’installai derrière le télescope, les lèvres closes, les dents serrées. Alors que je m’apprêtai à placer mon œil en face de l’objectif, un mouvement derrière moi m’en empêche. Mr. Anderson vérifiait les réglages. Mais évidemment, il ne pouvait pas le faire avant que je sois en place. Non, ce ne serait pas drôle sinon ! Il avait fallu qu’il se place juste derrière moi, sa tête au-dessus de mon épaule, son souffle presque dans ma nuque, son torse presque collé à mon dos. L’espace d’un instant, une vague de haine à son encontre déferla en moi. Mais ce n’était pas sa faute. Il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir.
N’est-ce pas ?
J’acquiesçai à ses mots. Il croyait ne rien saboter, mais sa présence le faisait d’elle-même. Son charme opérait dangereusement sur moi, me faisant perdre le contrôle de mes pensées et de mes gestes. Mes mains tremblaient légèrement, mais heureusement je repris un peu de contenance lorsqu’il s’éloigna. Je pus enfin respirer. C’était comme si un horrible poids venait de s’enlever de ma cage thoracique. Je me replaçai correctement, regardai à travers l’objectif pour admirer le ciel étoilé. On aurait dit une explosion de lumières très variées, une illumination.
Je souris en l’entendant une fois de plus. Il était persuadé que j’allais échouer – je ne lui en voulais pas mais il aurait au moins pu faire semblant de s’attendre à une surprise. Je répondis sans quitter l’objectif des yeux.

« Qui est bien trop sûr de lui soudainement ? Du reste, j’apprécie votre enthousiasme Mr. Anderson. Votre confiance en moi me touche vraiment… » persiflai-je.

Je pris une inspiration et rassemblai toute la concentration dont j’étais capable.

« Si vous pouviez faire silence dès à présent Monsieur, je vous en serais très reconnaissante »
dis-je d’une voix plus douce.

On y était. Je cherchais toutes les informations dans le ciel étoilé qui se présentait devant moi. Je savais qu’il y avait des pièges, des choses précises à trouver pour le satisfaire et l’impressionner. Les constellations étaient facilement repérables, nous avions étudié cela dès les premières leçons d’Astronomie, c’était les bases. Ce n’était donc pas ce qui était le plus inquiétant. Je pris quelques secondes pour observer, puis consciente qu’il était temps pour moi d’ouvrir la bouche avant qu’il ne s’impatiente, je commençai ma description.

Je m’éclaircis la gorge, hésitante.

« Eh bien…je constate en regardant Jupiter qu’un de ses satellites…ce doit être Ganymède… est à moitié dissimulé par une météorite – je pris une brève inspiration - ; puis que les constellations du Bélier, du Lion et du Sagittaire peuvent par rapport à la position de la lune montante – c’est-à-dire qu’elle s’élève de la constellation la plus basse, Sagittaire jusqu’à la plus haute, celle du Taureau- avoir une grande influence sur les fruits, ce qui veut dire que présentement c’est le bon moment pour récolter ou semer – je tentai d’expliquer et de développer sans trop en faire, me rappelant d’éléments du cours sur les influences des constellations sur la nature. Quand la lune monte ainsi pendant treize jours et demi, on appelle cela le printemps lunaire. Il me semble que ça correspond à la course du soleil entre rentre le solstice d’hiver et le solstice d'été. »

Je fis une pause, moins sûre de la réponse. Il y avait tellement d’éléments à traiter que j’avais du mal à organiser les informations dans ma tête : tout était bien plus simple à l’écrit. Mais je me rassurais en pensant qu’il ne prendrait pas compte de l’ordre des informations traitées, étant donné que l’exercice était oral et non écrit. Je fronçai les sourcils, regardant plus longuement. J’essayai de ne pas penser à la présence du professeur Anderson juste derrière moi, à m’observer et juger mon travail. Peut-être faisait-il une moue dubitative ? Fronçait-il les sourcils, mécontent ? Ou alors, peut-être était-ce encore ce regard méprisant et dur, froid et distant ?

Je repris, un peu plus sûr de moi dans un désir de montrer plus d’assurance.

« Je remarque aussi une supernova pas très loin de Mars. Mais, elle est difficilement repérable, elle doit probablement s’éteindre. On ne la distingue pas vraiment. »

C’était magnifique. Une supernova en train de disparaître dans le ciel, parmi toutes ces étoiles, satellites et ces planètes. Mes yeux se perdirent dans les dessins que formaient les constellations, je reliai dans ma tête les étoiles entre elles, regardant si je ne passais pas à côté d’autre chose. Un instant de silence, plus long sûrement que je ne pouvais le remarquer, trop absorbée par mon examen du ciel. C’était brillant, étincelant, magique.
Je me tournai enfin vers le professeur Anderson.

« Dois-je trouver une nouvelle position au télescope pour poursuivre l’exercice ou ... est-ce tout ? »
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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeSam 6 Juil - 19:06


    Cette aisance avec laquelle elle le défie le rend quelque peu .. admiratif bien que le mot soit un peu fort. Il ne lui connaissait pas autant de courage, digne d'une Lionne, Pérsephone n'est vraiment pas décidée à se laisser démonter. Bien. Très bien, Anton est bien décidé à gagner lui aussi. Un péché d'orgueil mais Anton en a fait preuve toute sa vie du péché d'orgueil, pourquoi s'arrêter  en si bon chemin ? Il n'y a pas que ça, l'enjeu n'est pas seulement de prouver à une gamine de 17 ans qu'il est meilleur en Astronomie, ce fait elle ne le remet pas en question – ou alors elle est vraiment folle. Il a étudié l'Astronomie pendant huit années et passé son diplôme, bien sûr qu'il la maîtrise mieux qu'elle. L'enjeu est bien plus futile, il réside dans une seule et unique question : Qui va gagner cette petite joute verbale ? Ils s'amusent à se frotter aux lignes établies, aux murs érigés pour se protéger l'un de l'autre. Ils font un pas, se provoque, ressentent le frisson de l'excitation, prennent peur et recule. Pour recommencer deux minutes plus tard. C'est à ça qu'ils jouent depuis le début, se tenter.
    La jeune Serdaigle va jusque même lui demander de se taire pour qu'elle puisse se concentrer. Anton fronce les sourcils. Surpris et bien décidé à ne pas la laisser prendre ses aises, il répond « Prenez garde à ne pas trop dépasser les limites, Miss. » Mais la seule chose qui franchit ses lèvres ressemble plutôt à un grognement incompréhensible. Elle l'a prit de court
    Elle analyse le ciel, penchée sur le télescope. Placé derrière elle, son regard dérive. Du ciel, il se pose sur son élève et sans qu'il s'en rende compte, il voit parfaitement la courbe de son dos se tracer. Fine, élégante, il distingue le creux de ses reins et le bas de son dos. Son corps se dévoile sans trop en dire. Juste ce qu'il faut pour imaginer ce qui est interdit, sa peau nue et la chaleur qu'elle dégage,  la griserie que le contact procurerait. Un frisson lui remonte le long du dos, une décharge d'électricité et la voix de son élève qui le rappel à l'ordre, il ferme les yeux pour chasser de sa tête les pensées indécentes qui s'étaient installées. Elle a finit l'exercice qu'il lui avait demandé.

    Son analyse est plutôt exacte, les mains du professeur se crispent, ses dents se serrent. Elle est douée, elle a même aperçu l'incandescence faiblarde de la supernova. Seul le satellite de Jupiter est peut être mal identifié mais même lui ne peux affirmer avec certitude si le bout de caillou que l'on aperçoit est Ganymède, Io, Europe ou l'un des soixante quatre autres satellite de cette planète. Il  le sait pourtant, au fond de lui il sait qu'elle est douée et intelligente. Quelque part il ne veux pas l'admettre. De toute façon, il est allé trop loin pour faire demi tour. Raisonnablement et par soucis de crédibilité, il ne peux pas lui dire ce soir qu'elle a réussit le test. Il n'a aucune envie de perdre la face, aucune envie de perdre ce combat et surtout aucune envie de réaliser qu'elle est intelligente. Très intelligente et même assez intelligente pour être digne de son intérêt. Non. Dans un autre contexte, dans une autre vie, à une autre époque. Si elle avait eu son âge, ou même dix ans de moins. Tous ces arguments il se les répète depuis si longtemps qu'ils n'ont plus aucuns effets. La vérité est là : S'il devait partager sa vie avec quelqu'un, il aimerait la partager avec quelqu'un d'aussi intelligent que Perséphone O'Connel. Mais cela n'arrivera pas.  Il doit trouver un truc qui ne colle pas, une erreur de sa part. Quelque chose pour la rembarrer, la faire sortir au plus vite. Ensuite, il ira nettoyer des télescopes, lire un truc assommant ou quoique ce soit pour échapper à toutes les images qui s'invitent dans ses pensées. Il s'éclaircit la gorge pour se redonner une contenance et de sa voix froide et sèche, il entonne le même refrain.

    « C'est très superficiel mais je ne m'attendais pas vraiment à des prouesses vu votre niveau dans ma matière... C'est tout ce que vous avez à dire ? Comme je n'ai plus dix-sept ans je ne vais pas me vanter d'avoir gagné mais excusez moi, Mademoiselle O'Connel, si c'est tout ce que vous avez à me dire, pourquoi vous être assise devant ce téléscope ? » Il marque une pause, décroisant ses bras et gardant son calme. La meilleure défense c'est l'attaque. Sa main droite remontant jusqu'au menton, signe qu'il réfléchis.  « Non, je pense que prendre une autre position au télescope est .. superflu, ce soir. Vous feriez mieux de rejoindre votre salle commune, de vous  habituer aux heures de colles que je suis obligé de vous donner – vu votre insolence - et de vous calmer. Ainsi, nous pourrons finir l'année dans de bonnes conditions, tant que vous garderez à l'esprit que vous êtes l'élève. Je devrais peut être vous demander de rédiger un parchemin là dessus, sur ce que votre statut d'élève implique. »  Il reprend sa respiration. Il a eu une idée pour l'enfoncer encore plus, retourner le couteau dans la plaie. Cela frôle le sadisme, tant pis. Elle doit comprendre, ne plus jamais recommencer et ne plus oser le défier. Le craindre et l'éviter pour ne plus provoquer chez lui ces pensées si abjectes.  « Mais je vous demanderai simplement de me rédiger un rouleau de parchemin dans lequel vous expliquerez pourquoi l'analyse du ciel que vous venez de faire ce soir est fausse. »

    Il affiche un petit sourire satisfait et crispé, il prend garde à ne pas croiser le regard de Perséphone, il préfère se plonger dans la contemplation du vide devant lui. Est-il content de lui ? Même pas, il n'éprouve aucune satisfaction à jouer ce rôle du professeur cassant. D'ordinaire, il est juste et équitable. Pas très enthousiaste mais compréhensif. Seulement, avec elle il ne sait pas comment agir autrement, c'est un réflexe. La repousser, la faire sortir. Qu'elle ait peur lorsque le croise dans les couloirs, qu'elle le haïsse au point d'oublier son nom, de sécher ses cours. Et pourtant, il vient de lui donner encore des heures de colles. Parfois, c'est à se demander s'il n'aime pas se faire du mal. Il se rend compte de la stupidité de son comportement et prend une décision, qu'importe qu'elle semble illogique. Cette situation le rend fou, elle doit finir au plus vite. Son sourire s'efface, laissant place à une expression neutre trahissant sa lassitude. Note pour lui même : Se trouver une femme de son âge, il arrêtera ainsi d'être troublé en présence d'élèves ayant la moitié de son âge. Plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque l'on se retrouve face à Mademoiselle O'Connel qui profite de tous les atouts de son jeune âge. S'il avait accordé plus d'attention à la jeune fille, il aurait remarqué son air absorbé, la fascination qu'elle voue à ce ciel étoilé. Elle éprouve le même sentiment que lui lorsqu'elle regarde là haut. Ils se ressemblent plus qu'ils ne le soupçonnent. Il prend une légère inspiration pour garder son calme légendaire et son air détaché, il dit d'un ton faussement enjoué.

    « En fait, je ne vous demanderai que le parchemin pour le prochain cours sans faute. Oubliez les heures de colle, je suis fatigué de vous voir en heures de colles et votre comportement est toujours aussi insolent et déplacé.  » Déplacé, tous comme les pensées qu'il avait juste cinq minutes plus tôt. Il soupire. « Par Merlin, arrêtez de m'ennuyer. J'ai d'autres choses à faire. Ma façon d'enseigner ne vous plait pas ? Je ne vous demande pas de m'apprécier. Et je n'ai que faire de vos conseils. Vous vous sentez injustement traitée ? Allez à Sainte Mangouste, il traiteront très bien votre paranoïa. » Il soupire encore, les sourcils froncés faisant ressortir les plis de son front, il se frotte la tempe droite avec son index. Ce même index qu'il pointer désormais la porte de la salle mais il se retient parce qu'une question le taraude. Il ne comprends pas, il ne la comprends pas. Il ne comprends pas non plus ce besoin de l'envoyer valser à chaque fois qu'elle ouvre la bouche mais plus que tout, il ne sait pas pourquoi elle s'acharne.  « Je vous demanderai une seule chose : Pourquoi est-ce si important pour vous d'avoir des bonnes notes dans ma matière ? Mis à part le fait que votre niveau est exécrable, je ne vais pas revenir là dessus, que voulez vous faire l'année prochaine ? Je suppose que l'Astronomie ne vous aidera pas. Alors j'essaie de comprendre ce qu'il se passe dans votre tête, pourquoi vous vous obstinez à venir, à travailler et à me défier. Vous aimez relever des défis impossibles c'est ça ? Ou alors vous ne supportez pas d'avoir un point faible ?  » Il sourit, c'est peut être ça le fond du problème : L'orgueil de mademoiselle O'Connel ? Ou peut être que la réponse se trouve ailleurs et qu'Anton est bien loin de s'imaginer les raisons qui la pousse à revenir à tout prix dans cette salle. Il ne sait pas à quoi s'attendre, va-t-elle lui répondre? Ou pour une fois qu'elle el peut, en profiter pour l'envoyer sur les roses ? « Enfin, quelles que soient les raisons obscures qui vous guide, je vous prierai une toute dernière fois d'arrêter et de rentrer dans le rang. J'ai horreur de me répéter et vous me forcez à vous le dire encore et encore, arrêtez votre comportement puéril, déplacé et qui risque de faire tâche sur votre dossier scolaire. » Un sourire figé et forcé prend place, il se doute bien que Perséphone, qui se révèle être plus impulsive qu'il ne le croyait, ne va pas gentiment rejoindre son dortoir sans essayer d'avoir le dernier mot. Par le caleçon de Merlin, ce que cette fille est têtue !
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MessageSujet: Re: Don't stand so close to me [Perséphone] Don't stand so close to me [Perséphone] Icon_minitimeSam 9 Nov - 18:46

Comment pouvait-il se montrer si froid, si orgueilleux, si exaspérant ? Une seule parole, un seul mot de lui et mon sang se mettait à bouillonner. La colère, l’irritation de se voir ainsi rabaissée, mise au même niveau que certains autres élèves qui eux ne faisaient aucun effort, tout ceci me poussait à des gestes, des remarques auxquelles je n’aurais jamais pensé. Peut-être que la rage se déclenchait d’autant plus que je me sentais humiliée ? Il avait cette manière de me montrer à quel point j’étais insignifiante, sans talent… ordinaire, et sans le vouloir mon esprit retenait ces mots avec horreur. Je n’étais pas ordinaire, je n’étais pas dénuée de talent. Pourquoi refusait-il de voir en moi une once d’intelligence ? Il était évident que je n’étais pas stupide, bien que plus jeune et inexpérimentée que lui, et si tous s’accordaient à dire que j’étais une bonne élève, lui s’obstinait. Toujours et encore, avec de plus en plus de force.
Si j’écoutais les folles pensées qui me traversaient sans cesse depuis le début de cet entretien, j’aurais pu croire que le professeur Anderson était tout autant troublé que moi, que ce n’était pas mon imagination qui avait senti ce lourd regard sur mon dos, que je n’inventais pas la tension qui se construisait entre lui et moi à chaque rencontre, qu’il faisait exprès de rabaisser mon niveau scolaire. Il me voulait loin de lui. C’était assez clair comme ça : depuis le début, il m’avait poussé à partir, poussé à sécher ses cours ou changer d’option, abandonner. Le seul problème était qu’il ne me connaissait que trop peu : je n’abandonnais jamais. Et je ne partirai pas avant d’avoir essayé, encore et encore, sans relâche et avec la même détermination. Je n’étais ni lâche, ni faible. Et il aurait mieux valu qu’il s’en rende compte dès ce soir, ça lui éviterait de nouvelles déceptions.

Mais puisque que Monseigneur Anderson n’était pas satisfait – ou devrais-je dire, JA-MAIS satisfait – de mon travail, à quoi bon recommencer ? Pourquoi se donner la peine ? Il ne serait jamais content, il ne me féliciterait jamais pour mon travail, et cette pensée m’amena à une autre : pourquoi était-ce si important ? Pourquoi étais-je obsédée par son approbation, son opinion ? Il n’était rien de plus qu’un professeur que je ne reverrais sûrement plus après mes ASPICS ; alors, pourquoi s’acharner ? Je pouvais bien me passer de son avis.
N’est-ce pas ?
Je m’avançai, ou plutôt mon corps s’avança de lui-même comme s’il réclamait son indépendance. Mes yeux fixèrent les siens un instant, le silence se fit. J’allais parler, et pour une fois, il se taisait.

« Vous avez raison Monsieur. Mon statut d’élève ne me permet pas d’agir ainsi ; vous êtes le professeur, je me dois de vous écouter, prendre un peu de votre….sagesse, acquérir toutes les connaissances que vous enseignez si admirablement. Un élève est là pour apprendre, pas pour juger le travail de son professeur, quand bien même ce dernier fait une monumentale erreur. » dis-je doucement, le ton chargé d’ironie.

Je fis alors un pas de plus, me rapprochant de lui. Un pas, c’était tout. Un pas suffisait, je n’étais ni trop proche, ni trop éloignée. Ainsi, il ne pouvait que m’écouter attentivement. Il voulait que j’abandonne, eh bien ainsi soit-il. Pourquoi devrais-je me torturer ainsi à lui prouver ma valeur alors qu’il ne veut m’en accorder aucune ?
Je m’étais déplacé pour une raison. Je venais de laisser ma position d’élève derrière moi, et j’avais avancé vers un autre statut.

« Monsieur, je n’assisterai plus à vos cours désormais. Ce qui, techniquement, ne fait plus de moi votre élève. Ainsi je m’autorise une chose : c’est de vous dire à quel point vous faites fausse route. Je n’ai pas plus d’intérêts envers vous qu’envers un poisson rouge Monsieur, pourtant je me dois de vous montrer que votre entêtement – à l’instar du mien – vous fait camper sur vos positions, positions que je juge mauvaises et sans fondements – contrairement aux miennes. Ce n’est pas de l’arrogance professeur que de vous dire que vous ne détenez pas la vérité : le fait est que vous ne me connaissez pas, et qu’en dépit de tout professionnalisme, vous m’avez accordé des défauts que je n’ai pas. Peut-être vous ai-je jugé également, mais au contraire de vous, je ne reste pas accrochées à mes erreurs : je suis prête à admettre mes fautes, tant que mon interlocuteur l’est également. Vous m’avez jugé hâtivement, ne n’avez fait aucun effort, car ce n’est pas me donner un exercice à faire pour ensuite dénigrer mes bonnes réponses que de m’accorder une chance. »

Je pris une courte respiration, le cœur battant à tout rompre comme s’il voulait sortir de ma poitrine. C’était la colère qui parlait sûrement, l’humiliation aussi qu’il m’infligeait à devoir sans cesse prouver mes qualités d’élève alors qu’il les réfutait avec autant de force qu’il pouvait. Un vrai combat, où j’échouais lamentablement car après tout…cette bataille était perdu d’avance, n’est-ce pas ? Il n’avouerait jamais ; pour quelques raisons que ce soit, Monsieur Anderson m’avait en horreur. Je venais de comprendre que ce n’était pas moi le problème, mais lui. Et si je m’écartai ainsi de son cours, de ces rudes explications entre lui et moi, et bien c’était à cause des sentiments que je commençais à éprouver d’une bien drôle de manière à son égard. Je n’en connaissais pas vraiment la nature : attirance ? haine ? affection ? Finalement, peut-être toutes ces choses étaient liées.
Je tentais d’y mettre fin, sans vouloir comprend d’où elles venaient.

« Voyez-vous Monsieur, j’ai tenté de vous prouver ma valeur mais puisque vous vous entêtez à ne m’en donner aucune, je ne vois pas d’intérêt à poursuivre ces malheureuses discussions, déclarai-je froidement. Ainsi, je compte bien abandonner l’Astronomie aussi longtemps que vous vous obstinerez, et nous savons très bien que … eh bien…vous ne risquez pas d’arrêter d’ici demain. Ainsi, je préfère vous débarrasser de mon comportement puéril et déplacé. »

Je lui tournai le dos et pris mes affaires, mordillant mes lèvres furieusement dans un mouvement de nervosité inconscient. Il m’avait blessé, certes, mais ce n’était que dans le but de me protéger que je m’éloignai. Dans d’autres situations, ou si celle-ci n’était pas aussi compliquée et inédite, je lui aurais fait payer ses paroles, je l’aurais blessé aussi profondément qu’il venait de le faire. Je m’étonnais toujours de la puissance de ses mots sur moi. Il aurait certainement pu me tuer à coup de répliques assassines.
Mais peu importait. Ma décision était prise, j’allais m’éloigner de lui et par conséquent mettre fin à cette stupide attirance qui ne mènerait à rien, et qui se trouvait être la chose la plus délirante qui m’était arrivée. Comment avais-je pu me prendre ainsi dans le jeu ? Voilà encore un exemple des erreurs que je commettais souvent. Avec toute la maturité et la sagesse qu’une personne peut avoir, était-il possible d’éviter ces pièges ?
J’aurais aimé reconnaître les signes, rester la tête froide et ne pas foncer ainsi par orgueil ou par entêtement, mais là encore ma propre nature me donnait des raisons de me méfier, de moi-même et des autres.

Je le pensais sage et juste, un de ces hommes qui ne jugent jamais sans savoir, qui ne s’autorisent qu’un écart que lorsqu’ils le pensent nécessaire ou noble. Il avait cette façon de se tenir, cette élégance et cette finesse d’esprit qui m’avaient d’emblée plu ; pourtant à présent, cette intelligence et l’attirance provoquée par allure et son attitude, se retournaient contre moi. Ses qualités avaient laissé place aux défauts sous la surface, et je me rendais compte qu’il n’était peut-être qu’un bloc glacial – ou était-ce seulement un mur derrière lequel il se cachait lâchement ?
Craquer la couche de glace aurait été difficile, et à vrai dire je ne savais plus si cela en valait la peine. Il me méprisait, pourquoi n’en ferais-je pas autant ?

Je remis ma veste, laissai échapper mes cheveux par-dessus dans un mouvement souple et naturel, puis mettant mon sac sur mon épaule, je m’avançai une dernière fois vers lui.
Je tendis une main amicale.

« Au plaisir de ne plus jamais se parler Monsieur, puisque c’est ce que vous voulez. »

Mon regard le fixa. Ses traits fermés, le contour de ses lèvres, de ses yeux aux cils clairs, ses prunelles entre le bleu et le gris…J’évitais de regarder le reste, mais il ne me fallait rien de plus que ma mémoire pour le visualiser ; son corps d’homme mûr, son élégance naturelle, ses gestes assurés me faisaient toujours autant d’effet. Pourtant, en le regardant à ce moment-là, je ne vis que sa froideur repoussante. Il me fit pitié l’espace d’une seconde, avant de me souvenir de ses précédentes paroles.
Sa question d’ailleurs était restée coincée dans mon esprit, et j’ouvris la bouche avec une sorte de moquerie à mon égard, une résignation étrange le concernant, de la déception aussi...

« Pour vous répondre Monsieur, la seule raison qui me poussait à poursuivre ce cours était qu’en fait, je vous trouvais très doué. Je n’ai trouvé aucun autre professeur aussi passionné et intéressant que vous. Votre fascination pour les étoiles m’a contaminé dès le premier cours. Je suis navrée Monsieur. Vous n’êtes pas la personne que je croyais. Probablement suis-je trompée encore ? » concluai-je.

Je pris une brève inspiration, prêt à me détourner de lui et avant je jetai un dernier regard au sien. Grave erreur, car je savais que ce que je me forçais à penser était faux. Il était bien cet homme qui m’avait attiré dès la première fois…il se cachait simplement de moi.


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