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Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance]

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MessageSujet: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeVen 16 Mar - 21:55

Sevastian était venu à Poudlard pour plusieurs raisons. La principale était la suivante : le Seigneur des Ténèbres prenait de plus en plus de pouvoir en Angleterre et inquiétait certains gouvernements, d’où d’ailleurs une amélioration des ententes franco-anglo-russes avec des élèves de Durmstrang et de BeauxBâtons qui étaient arrivés dans l’établissement anglais. On voulait former ces jeunes contre le Mal qui s’annonçait très grand et effroyable. Sevastian y avait vu l’occasion de se rapprocher du danger, étant Auror à l’origine. Il voulait être la fierté de feu son père, en combattant directement le Mage Noir, comme son père l’aurait fait. Mais ce n’était pas la seule raison e l’arrivée du professeur à Poudlard. En effet, le Directeur de Durmstrang lui avait demandé de veiller sur la délégation de ses élèves, il saurait les encadrer avec la rigueur qu’il fallait, étant lui-même un ancien Durmstrang. Mais c’était aussi pour combler une lacune propre aux Anglais, mais aussi aux Français ! Ils n’enseignaient pas la Magie Noire, institution sacrée à Durmstrang. Sevastian était un des meilleurs dans ce domaine et allait donc enseigner en secret aux jeunes Russes les secrets de l’Art Noir en secret dans les entrailles de Poudlard. Ainsi, les premiers jours l’enseignant avait cherché dans certains vieux livres sur l’histoire de Poudlard et dans le château lui-même une salle où il pourrait enseigner et torturer en paix. Il trouva son bonheur aux Cachots, un lieu presque prédit pour l’enseignement du Mal. En effet, il avait découvert une Salle secrète derrière un mur, comme si on avait voulu cacher l’endroit. On ne pouvait pas y accéder normalement… Mais Sakarov revint une nuit ensorceler la paroi et la rendre perméable par les Durmstrang et lui-même uniquement. Même le concierge devait ignorer l’existence de cette salle.

Bien entendu, il avait exploré les lieux. La salle secrète était parfaite. Complètement sombre, il installa dans deux des coins des squelettes auxquels le crâne était scié et où il avait placé une flamme. Il nettoya le tout d’un coup de baguette puis installa quelques pupitres qui traînaient dans un coin. Ils étaient en bois sombre et étaient abimés pour certains. Son bureau serait en pierre foncée pour suivre avec les murs. Sur des étagères étaient entreposés une main de gloire, de nombreux bocaux contenant des os de toutes les tailles voire même des yeux … Enfin, étaient accrochés des instruments de torture rouillé aux murs. On pouvait également trouver des bocaux sombres, remplis de membres horribles : foetus, cerveau, et même un coeur qui semblait encore battre faiblement...Le tout formait une atmosphère « rassurante » pour le Russe.

Il fit parvenir discrètement un message aux Durmstrang par l’intermédiaire de leurs rêves : quel meilleur moyen ? Le soir venu – les cours ayant évidemment lieu à la tombée de la nuit – après une journée assez paisible occupée à torturer mentalement des élèves comme d’ordinaire, Sevastian se rendit dans l’endroit secret où il donnerait son premier cours de Magie Noire. La pièce était glacée et humide. Le silence régnait. Le seul trouble venait de la caisse que tenait l’enseignant, qu’il déposa à côté de son bureau. Des sortes de couinements s’en échappaient. Il alla ensuite chercher un bocal de gros volume pour en sortir un squelette désarticulé qu’il posa sur le sol. Il traça à la craie un cercle autour de ce squelette. Cela constituerait un exemple parfait pour son cours. Il attendit ensuite patiemment ses élèves, assis à son bureau pour une fois, dans une espèce de trône en pierre ébréché au niveau du dossier…
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Azrael S. Avdeïev-Fever

Azrael S. Avdeïev-Fever

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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeMar 20 Mar - 12:07

    L'homme en face de lui fit un pas en arrière. Trébucha sur un obstacle invisible et tombant lourdement -sans la moindre once de grâce- en arrière. Se rattrapa tant bien que mal sur ses mains et ses bras qu'il avait rejeté derrière lui pour amortir sa chute. Un gémissement étouffé échappa de la gorge de l'homme qui sembla se recroqueviller au sol alors qu'il avançait encore vers lui, le surplombant. Une odeur vaguement métallique, ferreuse, lui parvint semblant presque trop vive, trop réelle. Presque fascinante. Son regard se dirigea de lui même vers le bras de l'homme à terre, y découvrant une traînée de liquide carmin, malgré la pénombre dans laquelle ils étaient plongés. Pénombre presque irréelle, et pourtant... Il lui semblait y voir comme en plein jour. Encore un pas en avant. Il se tenait maintenant exactement devant l'homme à ses pieds, devant baisser les yeux pour les planter dans ceux délicieusement écarquillés de sa future-victime. Emprunt de cette exquise lueur de terreur. Étonnamment, il parvenait aussi à voir ses propres yeux. Une paire de prunelles vaironnes, emplies d'un mélange malsain et improbable d'éclats. Excitation, sadisme, domination. Arrogance et froideur, aussi. Oui, une incroyable froideur, comme si celui à qui appartenait ses yeux était détaché de tout et de la scène à laquelle il participait. Qu'il n'accordait pas la moindre ni infime importance à l'homme qu'il surplombait toujours. Qu'il le méprisait. Et pourtant... il pouvait aussi voir une joie cruelle dans ce regard fou, comme s'il se délectait entièrement dans les sentiments qu'il inspirait. L'homme au sol s'était mis à trembler, comme parcouru de sanglots nerveux inaudibles et sans cette eau saline qui dégoulinait des yeux des gens dans ces cas là. Ses yeux ternes, où l'on lisait aisément l'état de choc dans lequel il se trouvait reflétaient la silhouette de l'homme aux yeux vairons. Grande, altière comme si la peur qu'elle inspirait lui faisait gagner en noblesse et en cette grâce dangereuse. Meurtrière. Il vit dans les yeux de l'autre la silhouette lever lentement sa baguette, prenant un plaisir malsain à faire durer le moment. L'apothéose de la terreur intense qui régnait.

    Et puis soudain, tout s'arrêta. Le paysage changea, l'homme s’évanouit dans l'espace comme si son corps était fait de fumée s'étiolant sous un vent invisible, inexistant.

    Il sentit soudain une présence, étrangement familière, derrière lui. Se retourna lentement pour voir une silhouette sombre, mais dont les traits restaient invisibles. Impersonnifiés. Et pourtant il avait l'impression de reconnaître malgré tout la silhouette. Comme s'il savait qui elle était depuis de longues années. Une voix, méconnaissable, mais qu'il savait étrangement être masculine, s'éleva dans le silence, sans cependant le briser.

    Azrael se redressa brutalement, la respiration étrangement courte, les pupilles dilatées à l'impossible. Qu'est ce que...? Le reste de son corps fini de s'éveiller, et une douleur sembla s'allumer tout aussi soudainement dans sa tête. Il avait même l'impression d'y sentir battre son cœur, dans cette espèce de sensation de malaise. Il se pencha en avant, saisissant sa tête entre ses deux mains, agrippant ses cheveux noirs dans ses poings, les paupières fermement closes devant ses yeux. Il voulait que la douleur s'arrête, qu'elle stoppe, qu'elle cesse. Maintenant. Et puis se fut fini. Sa respiration inégale se calma lentement, ses mains dans ses cheveux se décrispèrent. Lentement, il se redressa, clignant des yeux plusieurs fois. Depuis combien de temps était-il réveillé? D'où venait cette douleur? Et puis son rêve lui revint. Depuis quand se souvenait-il de ses rêves? Ça ne lui arrivait presque jamais. Le jeune homme se laissa retomber en arrière, sa tête s'enfonçant agréablement dans ses oreillers. Devant ses yeux grands-ouverts sur l'obscurité repassait les images étranges, de celles qui vous mettent mal-à-l'aise, de son rêve. Il s'était vu, lui même, alors qu'il était en train de terrifier quelqu'un. Alors qu'il s’apprêtait très certainement à aller plus loin, passant le pas de la torture mentale à celle plus... physique. Un lent frisson remonta le long de sa colonne. Pas de la peur, ni du dégoût, ni rien du genre. Il sentait comme une boule d'excitation au creux de son ventre, rien qu'à ces idées. Et puis enfin, la dernière partie, la plus étrange certainement, de son rêve lui revint, et toutes les informations données avec. Le lendemain soir -ou plutôt le soir même- aurait lieu le premier vrai cours de Magie Noire depuis Durmstrang, même si le manque de cours ne l'avait pas empêché de l'utiliser, principalement cet été, et quelques fois au cœur même de Poudlard. Mais rien que l'idée simple de la Magie Noire fit briller ses yeux, un sourire étrange étirant ses lèvres. Enfin.

    Quelques heures plus tard, les autres occupants du dortoir s'éveillèrent, certains lançant un regard vaguement surpris au lit inoccupé de l'anglo-russe, et le trouvèrent finalement assis dans l'un des confortables fauteuils de cuir de la salle commune des Serpentard, déjà prêt, un air calme peint sur le visage. On aurait pu dire trop calme, même, mais les quelques autres élèves de Durmstrang en devinaient très certainement la raison. Bien qu'il montrait généralement plutôt de l'impatience avant les cours de Magie Noire. Azrael échangea des regards significatifs aux autres élèves de l'Ecole slave, avant de se lever gracieusement de son fauteuil et de se rendre à la Grande Salle avec un groupe de Serpentards. Au fond de lui, il sentait son irritation de ne plus avoir réussi à dormir après son rêve étrange finir de s'éteindre, comme si le manque de sommeil la calmait, alors qu'il était bien réveillé. Assez paradoxal.

    Le reste de la matinée passa dans le même calme -inhabituel tout de même- pour le jeune homme, mais l'excitation et l'impatience commencèrent à repointer le bout de leur nez en début d'après-midi, bien qu'il le cache. Elles augmentaient néanmoins au fur et à mesure que le soir approchait, et finirent par devenir visibles aux quelques rares yeux suffisamment attentifs pour le remarquer. L'irritation était-elle aussi revenue en force, et il se retenait presque d'envoyer tout le monde dans les roses avec quelques maléfices bien-sentis. Mieux valait attendre, le soir finirai bien par arriver. Enfin, à la nuit tombée, Azrael sorti de la salle commune presque déserte, avant de se s'enfoncer dans le dédale de couloirs qu'étaient les cachots selon les indications qu'il avait obtenue la nuit précédente. Enfin, il s'arrêta devant un mur que rien ne semblait distinguer des autres à première vue et l'étudia du regard un court instant. Il s'avança encore jusqu'à toucher le mur et l'effleura du bout des doigts, qui semblèrent s'y enfoncer, sans rencontrer de matière solide. L'anglo-russe retira sa main avant d'avancer à nouveau et de traverser entièrement le mur, lui laissant une sensation étrange, comme si de la magie s'était comme écartée pour le laisser passer.

    La pièce était sombre à souhait et l'ambiance en elle-même un peu glauque sans même que le Serpentard ne regarde autour de lui. Seuls des couinements venant du sol devant lui et les sons silencieux de sa respiration et de celle qui appartenait certainement à Sevastian perturbaient le silence. Ses yeux s'habituèrent presque immédiatement à la pénombre, et il observa son professeur de DCFM mais aussi de Magie Noire trôner dans une espèce de grand fauteuil de pierre ébréchée. Azrael planta son regard vairon -brillant d'excitation à peine contenue- dans celui de Sakarov, le saluant d'un 'bonsoir' en russe, à peine plus haut qu'un murmure et pourtant suffisamment audible. Il observa ensuite la pièce encore vide de monde. Elle était uniquement éclairée par deux flammes disposées dans des demi-crâne toujours accrochés à leurs squelettes dans deux des coins de la salle, et les mur étaient couverts d'étagères où reposaient des bocaux emplis d'os et autres organes. Un cœur semblait encore battre faiblement dans le liquide où il était plongé, vision à la fois écœurante et morbidement fascinant. D'autres objets se trouvaient aussi exposé, le Serpentard y reconnaissant entre autre une main de gloire, et des instruments -de torture, sans doute possible- de fer rouillés étaient exposés sur les murs. Il choisi ensuite de s'asseoir à l'une des tables de bois, attendant que les autres arrivent, et son regard trouva encore un squelette couché à même le sol et entouré d'un cercle tracé à la craie blanche. Étudieraient-ils un rituel qui leur étaient encore inconnu? Ou plutôt de nouveaux maléfices? Les deux semblaient passionnants pour Azrael, mais il avait plus particulièrement envie de se défouler sur quelque chose. Trop longtemps sans utiliser de Magie Noire était décidément... irritant et semblait jouer à mettre sa patience à bout.


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FLOOD : Mettons que j'étais... inspirée? (8 Jamais autant écrit pour un cours x)

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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeLun 14 Mai - 21:42



La ruelle dans laquelle il se trouvait n’avait rien d’accueillante, bien au contraire. La fraicheur de la nuit, mêlée au brouillard donnait à ce quartier peu recommandable de la ville une ambiance particulièrement inquiétante. Moscou de nuit, dans les quartiers les plus mal famés n’étaient vraiment pas des lieux qui vous garantissaient une parfaite sécurité. Même pour les sorciers. Les seuls bruits qui faisaient office de musique d’ambiance étaient les ordres lancés par le serveur au cuisinier du restaurant miteux, les bruits de moteurs qui passaient dans la grande rue adjacente. A l’autre extrémité de la ruelle, une silhouette se dessinait à travers la brume. Un passant ? Non, il y avait peu de chance. Dimitri resserra sa prise autour de sa baguette. Il ne connaissait pas le visage de celui qui approchait très lentement, en prenant soin de faire claquer la semelle de ses chaussures sur le sol. Mais une chose était certaine, il n’était pas là pour parler du bon vieux temps autour d’un verre.

« Tu pensais pouvoir garder combien de temps encore, ce petit secret, Novak ?! » grogna l’individu en russe.

Dimitri frissonna … ce secret, il avait payé le prix pour que personne ne l’apprenne en dehors des membres de sa famille. Il avait obtenu le silence de certains usant de moyen financiers ou non. Mais chaque fois il était reparti avec la certitude que tout le monde ignorerait encore longtemps la vérité.

L’homme qui lui faisait face fit encore quelques pas. Une dizaine de mètres les séparaient tout au plus. Un seul mouvement, un seul sort et l’un d’eux y laisserait sa peau. Cette fois, il en était certain l’argent ne suffirait pas et cette vermine ne semblait pas disposée à céder face aux menaces.
Alors qu’il allait faire un pas vers son ennemi, il du s’arrêter. Le sol s’ouvrait devant lui, une large fissure venait de se former sur le pavé qui avait depuis longtemps été abandonné par les nettoyeurs de la ville. Un mur se dressa entre Dimitri & l’homme. Un mur noir, noir comme les tableaux que l’on trouve dans les salles de classes. Ces mêmes tableaux où certains enseignants trouvent un malin plaisir à faire crisser les craies ou mêmes leurs ongles, provoquant des sensations fortement désagréables pour leurs élèves. Il voulu faire demi-tour, mais un autre tableau apparu. Une craie s’invita. Crissa sur l'ardoise procurant un horrible mal de tête au jeune homme. Un mot apparu.

Dimitri s'éveilla maudissant Sakarov ! Ne pouvait-il pas, pour une fois utiliser une méthode moins ... violente en guise de réveil ? Un seau d'eau froide aurait eu le même effet. Les méthodes de Sakarov pouvaient paraitre détestable d’un certain point de vue, mais l’annonce que le cours de Magie Noire allait avoir lieu avait mis de bonne humeur le russe. Enfin, un cours bien de chez eux ! Là, au moins était-il certain de ne pas s’ennuyer et d’être au maximum attentif …

A l’heure convenu, le soir même, il se rendit dans les cachots afin d’assister à la première séance depuis la rentrée. Il n’eut aucune difficulté à trouver la salle de cours. Sans grande surprise, il découvrit que Sevastian avait refait la décoration à son goût. Sombre & à l’image de son enseignement. Le matériel était déjà sorti, ne manquait plus que les élèves. Azrael était déjà là. Comme à son habitude, il prit place à sa droite. Les questions ne manquaient pas. Qu'allaient-ils étudier ? Comment avait-il pu obtenir l'autorisation d'un directeur comme Dumbledore pour leur enseigner la Magie Noire ? Auraient-ils la possibilité de réaliser des expériences ? En réalité, Dimitri esperait bien retrouver les mêmes pratiques & méthodes que celles que le professeur leurs enseignait à Durmstrang.

"Bonsoir, dit-il simplement en prenant place."

Pas de fantaisie dans le ton. Il gardait en mémoire la façon dont le message lui était parvenu.

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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeMer 23 Mai - 22:29

L’intrusion dans les rêves n’était pas une pratique courante chez les Legilimens et pourtant Sevastian avait développé cette technique bien à lui. Le Russe utilisait ses dons pour rentrer dans les esprits d’autrui pour communiquer discrètement. Le seul défaut peut-être était qu’il prenait rarement des gants pour lire les pensées. Quand il le faisait, et qu’il se fichait éperdument que la personne sache ou non qu’il tente d’entrer dans son esprit, c’était comme si une main glacée, un gant de cuir et d’acier froid et tranchant rentrer dans votre tête, juste entre les deux yeux pour forcer le passage à travers la cervelle et les lobes frontaux. C’était une véritable souffrance. Certains parlaient de lance de feu, d’autre de main de squelette, des doigts de la dureté du fer, et une chaleur semblable aux plus froids hivers de Sibérie. Parfois, à l’inverse, quand il souhaitait pénétrer secrètement les pensées de quelqu’un l’action était aussi légère et douce qu’une plume de cygne blanc, et le sorcier n’avait aucune idée de ce qui se passait, ce qui faisait bien rire Sevastian. L’inconvénient avec cette technique dans les rêves était le manque de contrôle de la délicatesse de l’action, car le sorcier aurait beau être le plus précautionneux possible, selon le rêve et la personnalité du dormeur, cela pourrait être pire qu’un croc de boucher rouillé raclant la surface du crâne et provoquant les pires cauchemars, comme une cloche d’église dans la tête.

Les élèves arrivaient doucement mais sûrement dans la salle de cours improvisé. Peu d’enseignants auraient approuvé les méthodes du Professeur Sakarov, mais il se moquait bien de ce qu’ils pensaient et agissait comme bon lui semblait. Or pour lui, il était impensable de laisser des Durmstrang sans éducation à la Magie Noire sous prétexte qu’ils passeraient le reste de leur scolarité à Poudlard. Etant à ce moment-là assistant du Professeur de Magie Noire de Durmstrang, le remplaçant lors de ses absences mystérieuses dans quelques cimetières glacées proche de la frontière finlandaise, Sevastian était plus que volontaire pour suivre la délégation des Russes à Poudlard et pour profiter de l’occasion pour parfaire l’enseignement de cette obscure matière. Comme ces cours étaient clandestins, il ne pouvait les donner le jour, ce qui ne faisait pas la moindre différence, la salle servant à ces cours étant totalement emmuré et donc seulement éclairée par quelques flammes dans des ossements morbides.

Le premier élève à arriver était un des préférés de Sakarov. Russe, descendant d’une grande famille de Sang Pur connu en Russie, Azrael Fever était ce genre d’élève intelligent mais aussi terriblement diabolique dont le sadisme et la cruauté dépassait ce que l’on aurait pu imaginer chez cet élève en le voyant. Mais ses pensées ne mentaient pas, et il avait aussi hâte que l’enseignant de commencer le cours. Celui-ci, à peine arrivé, détailla la pièce et en eut presque l’eau à la bouche, en tout cas c’est ce que son esprit laissait penser sans s’y plonger trop profondément. Il regarda droit dans les yeux son professeur, la franchise étant un grand principe en Russie et le salua en Russe, chose à laquelle Sevastian répondit dans la même langue. Il ferait d’ailleurs intégralement son cours dans cette langue slave. Ainsi, ils se sentiraient tous comme chez eux, et cela rappellerait les cours de Durmstrang… L’élève qui suivit était un cousin éloigné du Professeur Russe, Dimitri Novak. Contrairement au surplus de confiance d’Azrael, il se posait beaucoup de questions notamment sur la légalité de ces cours donnés la nuit dans une salle inconnue de tous… Il le salua également.

Au fur et à mesure que les élèves entraient, l’atmosphère se réchauffait un peu, et le froid de la pièce semblait inexistant tant l’impatience était palpable. Une fois que tous furent arrivés, Sevastian leva son séant de l’antique trône de pierre qui devait être d’origine maléfique à n’y pas manquer. Il se plaça devant ses élèves, qui s’étaient lorsqu’il s’était levé. Il les regarda tour à tour dans les yeux et commença à dire d’une voix posée, confiante et dans la langue des Durmstrang :

« Bonsoir jeunes élèves. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous voir depuis mon arrivée en dehors de mes cours de Défense contre les Forces du Mal mais je suis sûr que vous vous êtes parfaitement fait à ce château si particulier… Pour les plus habitués, vous en conviendrez néanmoins qu’il manque une chose essentielle à tout bon Durmstrang : l’Art de la Magie Noire. Vos années passées à Durmstrang vous ont appris quelques maléfices et beaucoup de théorie. Je considère néanmoins que ce n’est pas parce que vous êtes ici à Poudlard que votre enseignement devrait être interrompu. Je suis donc là pour cela.

Cette année, nous nous réunirons donc plusieurs nuits pour étudier les plus noirs sortilèges qui font peur au plus grand nombre pour notre plaisir. Que ce soit la torture mentale ou physique, les sévices corporels, la violence, le sang, les invocations démoniaques ou autres, rien ne sera épargné. Je vais vous montrer d’ailleurs ce que je vais vous apprendre. En espérant que vous ne soyez pas comme tous ces vermisseaux puants se traînant dans la boue crasseuse de la compassion et que vous ayez un minimum de cruauté en vous pour infliger de belles souffrances. Car une douleur est belle, ne vous y trompez pas… »


Sevastian avait décidé de commencer son cours en faisant une petite démonstration. Il saisit le sac de toile rouge sur le sol qui contenait des ossements jaunâtres qu’il posa sur le sol, avec délicatesse pour éviter que ceux-ci ne cassent… Puis il saisit une fiole au liquide carmin sur son bureau. Il en versa le contenu, qui vous l’aurez compris n’était autre que du sang, sur les ossements. Il sortit sa baguette noueuse de son étui à la ceinture, recula de quelques pas et la pointa sur le tas d’os. Sakarov commença à psalmodier un langage étrange, tenant du latin, du grec et du perse en même temps, qui n’était autre qu’un langage démonique ancien. Au fur et à mesure de la formule, une fumée noire sortait du bout de la baguette pour entourer les os et faire briller le sang, comme s’il était incrusté de millions de diamants. Puis, provoquant le sursaut de quelques élèves, les os se mirent à bouger. Ils lévitèrent et formèrent peu à peu un squelette macabre d’un mètre quatre-vingt. Les orbites vides du crâne semblaient néanmoins fixer le Professeur de Magie Noire. Le sang, qui était à la fois répandu sur le sol et quelques os, se mit à bouillonner, comme sous l’effet d’une intense chaleur, puis à fondre et à s’élever en volutes de brume carmine. Brusquement, le sang gazeux se fixa sur le squelette et les os se recouvrirent d’une pellicule de cire rouge qui enflait et grossissait à vue d’œil. Peu à peu des vaisseaux sanguins apparurent. Tout était là sauf les organes. Le cœur, les poumons et les autres organes n’étaient pas présents. Le crâne fut touché par ce flot rougeâtre. Désormais s’élevait devant Sevastian un corps rouge aux contours incertains. Puis des muscles saillants, à vif, comme si l’on avait écorché un homme se formèrent à partir du même sang. Le visage se complexifiait, le nez apparut, les mains et les bras devinrent fermes, comme les jambes. Rien n’était oublié. Même le sexe de cet être non vivant prenait forme. Il s’agissait d’un homme, si l’on pouvait nommer cette chose ainsi. Une fois la musculature entièrement formé, une nuée bourdonnante de bulles blanchâtres se formèrent, et la peau apparut enfin. Au terme de ce fastidieux sortilège était né un Inferi des plus parfaits, ressemblant à s’y méprendre à un homme, hormis la couleur de cire blanche de sa peau, ses orbites enfoncés, ses veines proéminentes et l’absence de respiration et donc de soulèvement de la cage thoracique. La créature naît d’ossements et de sang, sorti de la mort par le désir de Sevastian fit quelques pas et regarda les élèves. Elle était sous les ordres du Russe et ne pouvait rien faire sans avoir reçu d’ordre. Sevastian dit en quelques phrases toujours aussi calmement, ce qui ne faisait que rajouter à la scène macabre.

« Ce sortilège constituera votre dernier cours de l’année… Mais regardez plutôt ce que vous pourrez aussi faire … »

Pointant sa baguette sur la créature, Sevastian prononça un imperceptible Impero et la créature, au cerveau absent, ne tarda pas à répondre à ses désirs, en mimant des postures de danse classiques puis en faisant une révérence exagérée, provoquant les craquements de sa colonne vertébrale. Le bruit provoqué était immonde et magnifique à la fois. Puis, d’un autre geste, la créature s’agenouilla sous l’effet d’une douleur intense dans son crâne. Ses mains s’agrippaient à ses tempes, et ses ongles commencèrent un travail horrible. La créature avait si mal à son pauvre esprit délabré qu’elle se labourait la peau de la face, le sang commençait déjà à couler quand Sevastian cessa le sortilège. Sa baguette se transforma soudain en fouet noir et brûlant qui vint frapper la créature et laissant sur elle une profonde trace sanguinolente. Celle-ci, à genou, fut relevée d’un seul geste de la main de Sakarov. Lui faisant faire d’autres positions simiesques, il s’adressa à l’assemblée.

« Je ne vous ai montré ici que quelques exemples. Notre cours d’aujourd’hui portera essentiellement sur les Sortilèges Impardonnables. Avant de les illustrer, quelqu’un peut-il me les citer et m’expliquer leur fonction ? »
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Vladimir A. Dimitrov

Vladimir A. Dimitrov

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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 21:23

L'infirmière appliquait une crème sur la blessure, s'assurant que sa préparation spéciale cicatrisante n'irait pas se loger dans les yeux clairs du jeune homme. Assis sur une chaise, derrière un paravent blanc, Vladimir attendait patiemment que l'infirmière qui secondait Mme Pomfresh termine de soigner ce qu'il qualifiait d'égratignure. Le blessure, plutôt profonde, était située à l'arcade, sur le beau visage du Serpentard. Superficielle pour lui, mais bien là. De quoi faire grimacer Vladimir quand Mme Pomfresh avait recousu la plaie. Mais il était en meilleur état que ses adversaires. Pour le coup, il n'y était pour rien, au contraire il avait fait ça pour une bonne cause ! Une petite serpentarde de première année s'était faite un peu chahuter par deux sixièmes années, deux " bouffondors" comme il aimait les appeler. " Tss...deux grands mecs contre une gamine...Pathétique" repensa Vladimir. Celui-ci était resté silencieux tout du long, et n'avait pas quitté des yeux la pendule. Il ne pouvait s'empêcher de ressasser cette stupide histoire qui lui vaudrait probablement un retard à la première séance de Magie Noire de l'année. La barbe ! Sakarov allait râler après lui ! Vladimir n'avait pas très envie de faire mauvaise impression - pour changer...- devant son professeur de Magie Noire. Déjà qu'il était réputé pour être assez - trop - bagarreur et pour créer des ennuis à cause de son sale caractère. Sans parler de ses fréquents retards. Et puis surtout - et c'était le côté le plus important - Sakarov gardait un oeil sur lui et n'hésiterait pas à témoigner de sa mauvaise conduite devant son ...père. Oui, le patriarche de la famille avait beaucoup - trop - de relations, et Vladimir désespérait de trouver un endroit sur terre où il n'était pas surveillé. Il savait que la paranoïa de son père était en partie due à... Vladimir chassa cette pensée de sa tête immédiatement. Il n'avait pas envie que le visage de sa soeur s'impose à lui encore une fois, à coup sûr elle ne le quitterait pas. Mieux valait s'en débarrasser maintenant. Aussi, le russe cessa de penser au fait qu'il était surveiillé, et que son père veillait et s'inquiétait pour lui depuis la Russie. Il n'avait pas grand chose à craindre - si ce n'est ses futures heures de retenues et une belle réputation ! Ce qui était certain, c'était que Vladimir était nostalgique de son école adorée. Là bas, on savait la boucler quand il fallait, parler quand il fallait, et surtout on savait respecter la hiérarchie et ne pas agir comme des gamins. Franchement, deux contre une...une fille en plus ! Il fallait se battre à armes égales, au moins.

Pour dire vrai, ce que Vladimir aurait volontiers caché à lui-même, cette petite serpentarde blonde avec cet air apeuré lui avait rappelé Antonina. Mais sûrement ne s'était-il pas aperçu de l'importance démesuré qu'il avait accordé à cette affaire... Pour lui, il avait simplement défendu une des leurs contre une maison dites "ennemie". Il ne comprenait d'ailleurs pas trop leur système de maison, mais au moins nous étions sûr des valeurs et caractéristiques de chacun. Un point utile. Il devait bien l'admettre. En tout cas, il ne se plaignait nullement des rencontres qu'il avait fait durant ce début d'année. Serpentard semblait être une maison très respectable - ou selon sa propre conception. La pendule affichait déjà l'heure du cours tant attendu. Vladimir soupira, tandis que l'infirmière terminait son travail. Son pied tapait rapidement contre le sol, ce qui voulait toujours dire qu'il était sur le point de perdre patience. Ce n'était pas de la nervosité, mais il avait vraiment hâte d'assister à ce cours. La Magie Noire coulait impatiemment dans ses veines, réchauffait ses nerfs, et était prête à sortir de sa baguette tant cela le démangeait. Il aimait trop cette discipline pour la rater ce soir ! Surtout que le message avait été clair.... Vladimir s'était demandé un instant comment Sakarov avait eu assez de pouvoir, de magie en lui et de talent pour s'incruster dans ses rêves, mais il savait que certains sorciers, avec un entraînement conséquent et une volonté tout aussi importante, y parvenaient très bien. L'exercice était difficile - pas impossible.

Perdant patience, et considérant qu'il avait été suffisamment soigné comme ça, même s'il s'en serait bien passé, Vladimir s'adressa à la jeune femme. Elle était plus jolie déjà que Mme Pomfresh.

- Vous avez bientôt fini ?
- Pas encore.
Quelques secondes passent.
- Et là ?
- Patientez !
Elle soupira.
- Je suis pas patient, déclara-t-il, comme si ça allait changer quelque chose.
- J'avais crus comprendre.
- Alors pourquoi me faire patienter encore plus ?
- Vous avez besoin d'être soigné ! Je ne veux pas que ça s'infecte.
- Je repasserai plus tard si ça vous fait plaisir.
Un sourire, de Vladimir.
- Pas question.
- Donc vous voulez pas que je revienne ?
Nouveau soupire de l'infirmière.
- Je suis susceptible, déclara-t-il à nouveau.
- Et ?
- Là, je suis vexé.

Elle ne lui accorda plus un mot, et se concentra sur sa blessure. Il la détailla. Elle était jolie. Pas une bombe, mais mignonne. Pourquoi perdre son temps à travailler comme assistante dans une école telle que Poudlard....? Stupide. Vladimir la méprisa. Ca n'avait évidemment rien à voir avec le fait qu'elle ne lui avait accordé aucun geste de courtoisie. Bon, cette fois-ci il fallait vraiment qu'il y aille ! La nuit était tombée, et il ne voulait pas arriver trop en retard. Il se leva, et la jeune femme le regarda avec de grands yeux. Il la dépassait d'une bonne tête et demi. Il lui fit un large sourire.

- Je me sens en pleine forme. Bonne journée. Merci, vous avez des doigts de fées. Je prendrais le temps de les considérer sûrement plus tard. Je repasserai demain.

Il prit sa veste, la balança sur son épaule avec son sac, et en ignorant la réplique de celle qui l'avait soigné inutilement - comme si ça allait le tuer d'avoir une égratignure au visage! - il sortit de derrière le paravent, et passa devant les deux gryffondors allongés. L'un, avec une jambe immobilisée, et l'autre qui crachait des cafards et des lézards en même temps, les yeux gonflés et la main bandée. Vladimir leur adressa un large sourire, et pris le chemin de la sortie. Classe. Toujours. Et il s'en vanterait sûrement plus tard. Oh, il avait été très très très gentil avec ces deux là, mais comme il avait été surpris par la vieille cruche...McGo' comme il l'appele, il n'avait pas pu finir. Les trois avaient été emmené à l'infirmerie tandis que la petite serpentarde, indemne, était retournée à sa salle commune.

Vladimir descendit jusqu'aux cachots, trouva le temps de se regarder dans un miroir avant d'entrer dans la salle de classe, et constata que la blessure se voyait à peine. Avec un peu de chance, ça irait. Il toqua, entra et la déco lui sauta tellement aux yeux qu'il crut qu'il allait perdre la vue. Baaah ! Horrible ! C'était qui son décorateur ?! Il aurait pu rendre la pièce un peu plus...lumineuse. Mais non. Certes, les squelettes étaient magnifiques, les bougies, etc agrémentaient l'ambiance de mort et de violence, créant une aura de Magie Noire plutôt pas mal, mais....sérieusement ? Il en faisait pas un peu trop ? Depuis quand avait-on besoin d'une déco appropriée pour faire de la Magie Noire ? C 'est comme si à chaque fois qu'il attaquait quelqu'un il mettait une musique d'ambiance et une lumière tamisée... Rah ! Ca servait pas à grand chose la déco ou l'ambiance, ... c'était les actes qui déterminaient l'atmosphère d'une pièce, ou la tension évidente qui était dans l'air. Pas besoin de rideaux ou de squelettes - même si Vladimir pensait vraiment qu'il devrait s'en procurer un ... ils étaient classes - . En entrant, il fit un signe respectueux de tête, comme pour s'incliner discrètement. Oui...une tradition chez les Dimitrov. Allez savoir pourquoi cette tradition avait survécu, mais Vladimir n'en avait plus conscience. C'était un geste de respect automatique. Il s'avança jusqu'au bureau de Sakarov.

- Navré professeur, un contre-temps regrettable, vraiment, dit-il.

Il alla ensuite s'assoir non-loin d'Azraël et de Dimitri. Avec une nonchalance naturelle, il s'installa et sorti de quoi écrire. Il prêta alors l'oreille aux paroles de Sakarov. Discours habituel des profs...rien d'extraordinaire. Vladimir ne pu s'empêcher de sourire, amusé, quand Sakarov parla des "vermisseaux puants se traînant dans la boue crasseuse de la compassion" . Pas de doute ! Vladimir aimerait sans doute ces cours...! Et puis, il ne se sentait nullement visé. La compassion ? Tss...pour les faibles. Lui, n'en avait aucune. Il croyait en des valeurs de soutien, d'entre aide entre sangs-purs - ce que tout le monde ne partageait pas - qui lui avait été inculquées par son père, mais la compassion, la pitié...à quoi bon ? Avait-on de la pitié pour lui ? A quoi cela pouvait bien servir, à part vous désservir ? Sakarov passa aux choses sérieuses...

Il fit une petite démonstration qui amusa beaucoup Vladimir. Se décontractant, prêt à voir les talents de son nouveau prof, le serpentard s'installa confortablement sur son siège, et les bras écartés, les coudes posés contre le rebord du dossier de sa chaise, il prit un air concentré. Sakarov prit un sachet duquel il vida des ossements, et ensuite une fiole avec du sang, qu'il versa sur les os. Le reste s'enchaîna presque normalement, du moins pour les élèves aussi peu sensibles à ce genre de choses que Vladimir. Rien d'étonnant, ou de plus macabre qu'il n'avait déjà vu auparavant. Il se forma un squelette...d'abord les os se mirent en place, ensuite les muscles apparurent lentement, ainsi que la peau etc. Le visage, le sexe, c'était un homme. Enfin, ce qui y ressemblait au mieux en tout cas. Car le teint pâle, les yeux rouges et les orbites enfoncés, ne trompaient pas ! Devant nous, était né un inféri. Outre l'aspect peu confiant de la bestiole, il fallait avouer que c'était une belle création. Vladimir se demandait si Sakarov allait l'utiliser dans un but précis, ou juste pour une présentation du programme. Et il ne tarda pas à avoir une réponse : le dernier sort de l'année. Le prof continua sa démonstration et au fur et à mesure, Vladimir étira ses lèvres en un sourire appréciateur. Pas mal, pas mal. Plutôt intéressant et inspiré.

« Je ne vous ai montré ici que quelques exemples. Notre cours d’aujourd’hui portera essentiellement sur les Sortilèges Impardonnables. Avant de les illustrer, quelqu’un peut-il me les citer et m’expliquer leur fonction ? »

Vladimir se redressa à l'entente de ces trois sortilèges. C'était un parfait sujet de conversation ça ! Vladimir ne leva pas la main, mais regard le professeur - non pas dans les yeux directement comme un affront - mais avec l'attention d'un élève pour son professeur, c'est-à-dire avec le respect mérité. Lui qui n'était pas très bavard d'habitude, c'était souvent pendant ce cours qu'il prenait plaisir à prendre la parole.

- Il en existe trois, déclara-t-il d'une voix imperturbable. Le sortilège Doloris, le sortilège de l'Imperium et en dernier, bien sûr, le sortilège de la Mort. Trois sorts impardonnables, du moins par le Ministère, totalement interdits et sanctionnés d'un allé simple pour Azkaban. - il marqua une pause, un sourire aux lèvres, comme appréciateur de certains souvenirs - Mon préféré est de loin... le premier. Mais bon nombre de sorciers croient qu'il suffit de dire la formule pour infliger la plus magnifique des souffrance. Ce n'est pas aussi simple, il faut le vouloir réellement, c'est au delà de la rancoeur, ou de la colère passagère. C'est une chose qui sort des tripes. Un besoin primaire d'infliger la douleur à quelqu'un et ... le plaisir qui s'en dégage.

On aurait dit un petit garçon parlant de Noël.
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Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeVen 6 Juil - 10:19

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Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 18:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeDim 29 Juil - 21:05

La nuit tombait sur Poudlard, Anja commençait à se sentir mal pour plusieurs raisons, d'abord elle venait de faire un cauchemar horrible où elle revoyait sa soeur mourir mais elle avait grandi, ensuite, elle avait dormit jusqu'à la fin du repas, elle avait donc très fin et enfin elle savait que dans quelques minutes elle devrait assister à la pire matière qu'on puisse enseigner à Durmstrang : La Magie Noire. Elle doutait vraiment que Dumbledore est autorisé leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Mr Sakarov, à enseigner les rudiments d'une si obscure matière dans son établissement. Ce cours était sans aucun doute clandestin et ça ne plaisait pas tellement à Anja qui avait souhaité de tout son être, ou presque, que ce cours lui soit épargné ici. *Je crois que je vais me faire porter malade* pensa-t-elle en se levant de son lit et en regardant par la fenêtre d'où elle voyait le soleil se coucher. *Je ne crois pas ! Je veux aller à ce cours, Moi !* dit une voix aigu et glacial dans sa tête. Anja croyait qu'elle rêvait encore, comme à chaque fois qu'elle entendait cette voix si familière et qui avait tant changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vraiment entendu. Cette voix avait vieilli autant que celle d'Anja. * Tout le monde dit que tu es faible ! Ils ont bien raison ! Tu n'es rien sans moi ! Avoue-Le !* Anja fit non de la tête. Elle savait pourtant que la voix avait raison, après tout, que serait une jumelle sans l'autre ? Rien. Même la mort ne pourrait les séparer réellement, la preuve, Anja entend la voix de Cacilia qui est morte depuis quelques années déjà. Au début c'était une douce torture, elle était partie elle ne laissait rien derrière elle-même si Anja perdait sa moitié, elle était soulagée, mais au fur et à mesure la culpabilité de sa soeur la faite renaitre de ces cendres comme un phénix et elle hante maintenant les pensées d'Anja, qui ne peut passer de bonnes nuits qu'en compagnie d'un homme.

Après quelques minutes de silence pour s'assurer que le démon était parti, la jeune femme enfila ses vêtements et prit tout ce dont elle aurait besoin pendant le cours maudit de Magie Noire l'avait sauvée d'un cauchemar sanglant pour la plonger dans une dure réalité où elle ne verrait plus la douleur et l'horreur en rêve. Elle verrait des choses réellement effrayantes à chaque fois qu'elle se rendrait à ces cours morbides qu'elle détestait. *Cacilia aurait adoré ces cours, elle.* pensa-t-elle avec un air triste sur le visage. *Je les adore ne t'en fais pas.* dit la voix en émettant un rire narquois. En entendant sa soeur, Anja eu un haut-le-coeur et des frissons parcoururent son dos.

Elle sortit du dortoir, traversa la salle commune des Serdaigles d'un pas lent et sortit en soupirant. Elle prit sa tête entre ses mains et murmura quelque chose entre ses dents qui ressemblait à un « je suis folle », puis descendit jusqu'au sous-sol où devait avoir lieu le cours qu'elle détestait le plus au monde. Elle s'avança jusque devant un mur noir qui ne semblait en aucun point différent des autres et pourtant quand elle voulut le toucher ses doigts ne touchèrent aucune matière comme si c'était un hologramme. Elle entra dans une pièce sombres éclairée par quelques bogies dans des cranes humains et voyait des choses qui semblaient flotter dans des bocaux. Elle n'y voyait presque rien et avait terriblement froid. L'atmosphère ne la rassurait pas du tout. Elle avait l'impression de retourner à l'Institue. * Dis Bonsoir !* lui ordonna la voix qui devenait de plus en plus aigu.

- Bons... commença-t-elle à dire dans la langue qu'elle utilisait pour les cours habituels. *EN RUSSE !!* hurla la voix dans sa tête. Anja sursaute et fit une grimace de douleur. Elle avait l'impression que sa boite crânienne allait exploser.

- Bonsoir. Dit-elle en russe d'une voix mal à l'aise. Elle s'installa au bureau le plus au fond de la salle, s'il devait se passer des choses horribles elle préférait ne pas les voir de près. Elle avait reconnu Azrael une sorte de rival avec qui elle avait déjà eu quelques aventures plutôt torrides, mais ça s'arrêtait là, en dehors du lit ils sont en compétition permanente. Il y avait d'autres élèves dont la plupart avait déjà joué avec Anja au moins une fois. Le professeur voyant que la plupart des élèves était présent se leva de son siège derrière son bureau en pierre quand un élèves en retard de peu entra dans la pièce. C'était Lev, un faible selon la voix, qui fait mal les gens en cachant ses propres faiblesses. Il avait déjà blessé Anja et Cacilia lui avait renvoyée la pareille, comme si elle l'avait prit personnellement.

Après qu'il se soit excusé pour son retard et installé, Mr. Sakarov prit la parole pour leur souhaiter la bienvenue et leur expliquer qu'une si importante matière que la Magie Noire ne devait pas manquer aux élèves venant de Durmstrang qui l'aimait tellement. Au passage il en profita pour traitre tous ceux qui ne l'apprenaient pas et qui ne savait pas l'apprécier de «vermisseaux puants se trainant dans la boue crasseuse de la compassion ». Anja trouva cette remarque quelques peu déplacé et entendit un petit rire dans sa tête qui lui indiquait que Cacilia avait trouvé ça drôle. *Qu'est-ce que tu peux être niaise avec ton petit rire de rat !* dit-elle dans sa tête à l'adresse de sa soeur. *Les rats ne rient pas !* répliqua cette dernière toujours en riant. *Qu'est-ce que tu en sais !?* pansa Anja qui commençait à s'énerver. * Ecoute! Au lieu de me parler espèce de cruche !* Anja sera sa mâchoire qui émit un léger craquement et regarda son professeur qui avait disposé des ossements sur le sol. Il versa ce qui semblait être du sang sur les os. Puis il prononça une formule qu'Anja ne comprit pas et les ossements se mirent à bouger pour bientôt former un squelette, puis un corps, le corps d'un homme, enfin presque. C'était un inféri. Il avait des os, des muscles, des membres ainsi qu'une peau d'une couleur blanche, mais il ne respirait, il n'avait pas de poumons ni de coeur, ni aucun organe qu'est censé posséder un homme.

« Ce sortilège constituera votre dernier cours de l'année... Mais regardez plutôt ce que vous pourrez aussi faire ... »

Ce que vit Anja derrière les têtes des autres élèves l'horrifia plus qu'elle ne l'aurait pensé. D'abord, l'Inféri se tordit dans des positions étranges, puis sa colonne vertébrale craqua en faisant des bruits immondes. Il s'agenouilla et commença à se lacérer la peau avec ses ongles. Le sang coulait sur son visage tordu par la douleur puis le professeur arrêta le sortilège et sa baguette se transforma en fouet et il frappa la créature. Anja émit un petit gémissement qui ne sembla perturber personne dans la salle. Elle avait envie de s'enfuir en courant. *Tu restes la ! J'adore ce spectacle. Je ne peux être là par ta faute, tu dois en assumer les conséquences.* Anja semblait comme pétrifiée par l'interruption de la voix de sa soeur qui semblait beaucoup plus douce que tout à l'heure. Elle était ailleurs et n'entendit pas la question du professeur. De toute façon elle n'avait pas l'intention d'y répondre, un élève plus intéressé s'en chargerait.

« Je ne vous ai montré ici que quelques exemples. Notre cours d’aujourd’hui portera essentiellement sur les Sortilèges Impardonnables. Avant de les illustrer, quelqu’un peut-il me les citer et m’expliquer leur fonction ? »

- Il en existe trois, déclara-t-il d'une voix imperturbable. Le sortilège Doloris, le sortilège de l'Imperium et en dernier, bien sûr, le sortilège de la Mort. Trois sorts impardonnables, du moins par le Ministère, totalement interdits et sanctionnés d'un allé simple pour Azkaban. - il marqua une pause, un sourire aux lèvres, comme appréciateur de certains souvenirs - Mon préféré est de loin... le premier. Mais bon nombre de sorciers croient qu'il suffit de dire la formule pour infliger la plus magnifique des souffrances. Ce n'est pas aussi simple, il faut le vouloir réellement, c'est au-delà de la rancoeur, ou de la colère passagère. C'est une chose qui sort des tripes. Un besoin primaire d'infliger la douleur à quelqu'un et ... le plaisir qui s'en dégage.

C'était l'élève assis à côté de Lev qui avait répondu. Anja fut sursauta en entendant une exclamation dans sa tête. *Tellement plus brillant que toi ce garçon!* Elle avait ressentit du dégout quand pensant à la façon dont il avait parlé, on aurait dit qu'il venait de recevoir le plus beau cadeau du monde et qu'il faisait l'énumération de toutes les qualités de l'objet. Répugnant. Une grimace traversa son visage, elle se sentait très mal et le rire de sa soeur qui semblait voir sa tête tordue de dégout résonnait dans sa tête. Lev prit la parole, mais sa voix était moins enthousiaste, plus neutre, ce qui évita à Anja une nouvelle grimace, mais elle avait envie de vomir à présent. Elle ferma les yeux pour essayer de faire passer cette envie dégoûtante et une fois qu'elle y fut parvenue sa soeur lui dit calmement : *Si seulement tu savais à quel point j'aimerais être à ta place !*
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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeMer 8 Aoû - 15:05

Les élèves de Durmstrang fraichement arrivés à Poudlard étaient presque tous arrivés dans la salle aux murs sombres en pierres émoussés. Cette salle était certainement connu du Directeur, mais qu’importe, car Sevastian avait ensorcelé les murs de la pièce pour qu’aucune magie n’y entre ou n’en sorte. Il avait même détecté une autre magie, bien plus ancienne, qui avait le même but, comme si un autre sorcier avait voulu y faire des choses peu avouables… Il fallait avouer que cette salle était dans le même style architecturale que la Chambre des Secrets, les murs étaient fait dans la même pierre, et l’atmosphère y était aussi malsaine et sombre… Aucune lumière n’y filtrait ce qui arrangeait bien le professeur Russe, peu habitué à la lumière du soleil. A Durmstrang, on était plus habitué à la neige qu’autre chose. Les élèves étaient donc presque tous là. Presque. Sevastian savait très bien qui manquait à l’appel. Vladimir Dimitrov était un de ceux étant arrivé en retard, mais i ls’en excusa immédiatement, d’une manière un peu lâche et décontracté propre au jeune homme qui fut effacé par la légère révérence qui montrait son appartenance à un sang pur et respecté depuis des générations en Russie. Le seul défaut était son air nonchalant pendant que Sevastian parlait. Pour l’instant il ne dirait rien mais ne manquerait pas de le faire s’il jugeait cette attitude indigne d’un Durmstrang. Lev Avdeïev aussi était arrivé en retard, ce Russe qui avait entrepris d’apprendre la Legilimencie comme Sakarov rentra dans la salle en passant à travers le mur lorsque le l’enseignant s’était levé pour faire sa démonstration du programme de l’année. Bien entendu, le jeune homme respectait son enseignant comme tous les anciens de Durmstrang et s’excusa de son retard. Le cours n’avait pas encore véritablement commencé mais Sevastian appréciait ce respect typiquement slave qui manquait cruellement à ces insolents britanniques… L’autre élève de Durmstrang qui arriva en retard était une jeune fille, qui d’après les souvenirs de l’enseignant russe n’aimait pas vraiment la Magie Noire. Espérons juste qu’elle ne tourne pas de l’œil, Sevastian n’avait vraiment pas envie d’expliquer à l’infirmier pourquoi une élève était dehors à cette heure-ci, ni ce que lui-même y faisait… Le malaise commença pour elle dès son arrivée car plutôt que de parler russe elle eut la très mauvaise idée de parler anglais, qui ne fit que provoquer qu’une seule réaction chez Sevastian : il ignora l’élève complètement. Autant il avait répondu à Lev en le saluant à son tour qu’il ne fit aucune attention à la jeune fille. Rien n’est pire que le dédain et l’ignorance. En plus, cette jeune fille semblait dérangée, comme si elle entendait des voix à des moments, au vu de ses mimiques ridicules et ses réactions plus qu’étrange… Une fois ces deux retardataires arrivés, Sevastian fit sa petite démonstration provoquant des regards d’envie chez certains et des grimaces de dégout chez d’autres. Lui était fasciné par ce qu’il faisait : donner vie à des ossements et à un sang vieux de plusieurs années le fascinait tout comme la création de l’Inferi. Il trouvait très intéressant de voir les gouttes de sang bouillirent pour escalader les os avant de donner corps à un muscle sanguinolent. Les craquements des os s’emboîtant étaient un chant d’oisillons à ses oreilles. Plus la mise en scène d’un sortilège était spectaculaire et plus il appréciait l’effectuer. Malheureusement, même en Russie la création d’Inferi était fort réglementée à cause du tristement célèbre Grindelwald. Il était encore enseigné mais le Ministère veillait à ce que personne ne les utilise pour autre chose que des cours. Ainsi, on ne pouvait pas invoquer un Inferi plus de 24h sans avoir les Aurors sur le dos. Après avoir montré à ses élèves les différentes sortilèges et maléfices qu’il leur apprendrait au cours de l’année, il leur posa une question sur les Sortilèges Impardonnables, en espérant que le fait de fréquenter les élèves de Poudlard n’avait pas débilisé les Durmstrang.

Fort heureusement, cela n’eut pas l’air d’être le cas car très rapidement, un élève prit la parole après l’avoir demandé au professeur pour répondre à sa question. Sa réponse fut d’ailleurs fort complète. Le seul défaut des cours de magie noire clandestins comme celui-ci était l’impossibilité pour l’enseignant de donner des points à ses élèves. Mais il avait trouvé une solution : à la fin du cours, il donnerait une récompense à un élève, celui qu’il allait juger comme ayant été le meilleur … Il pouvait s’agir d’un objet banal tel un livre ou encore une babiole de chez Barjow et Beurk…. Autant dire qu’il fallait éviter de mettre cet objet dans de mauvaises mains. L’élève qui participa le premier était Vladimir Dimitrov, un élève ayant été réparti chez les Serpents en arrivant à Poudlard, signe de ses influences certainement :

- Il en existe trois, déclara-t-il d'une voix imperturbable. Le sortilège Doloris, le sortilège de l'Imperium et en dernier, bien sûr, le sortilège de la Mort. Trois sorts impardonnables, du moins par le Ministère, totalement interdits et sanctionnés d'un allé simple pour Azkaban. - il marqua une pause, un sourire aux lèvres, comme appréciateur de certains souvenirs - Mon préféré est de loin... le premier. Mais bon nombre de sorciers croient qu'il suffit de dire la formule pour infliger la plus magnifique des souffrances. Ce n'est pas aussi simple, il faut le vouloir réellement, c'est au delà de la rancœur, ou de la colère passagère. C'est une chose qui sort des tripes. Un besoin primaire d'infliger la douleur à quelqu'un et ... le plaisir qui s'en dégage.

Pour une réponse, c’en était une. Elle était très complète, preuve que les élèves de Durmstrang étant venus à Poudlard étaient les meilleurs de leur année. L’élève énonça en effet les 3 sortilèges mais s’appliqua à en expliquer un en particulier, il s’agissait du sortilège Doloris, un sortilège de torture qui était aussi fort que l’imagination. Plus la pensée de violence et de souffrance était grande et plus la victime souffrait. Beaucoup en étaient morts ou étaient devenus fous. La douleur était psychique, mais influait souvent sur le corps, d’où les hématomes trouvés sur les victimes du Doloris. Plutôt que d’intervenir immédiatement, et étant avare en paroles, Sevastian attendit que les autres élèves prennent la parole pour expliquer l’Imperium et le Sortilège de la Mort. Il n’eut pas à attendre longtemps. En effet, Lev, l’autre élève doué pour la lecture de l’esprit, prit la parole également et compléta la réponse de son camarade :

-L’Imperium, ou Impero, pour le désigner par sa formule, permet de soumettre l’autre au contrôle total du lanceur de sort, qui peut alors lui faire faire ce qu’il veut : le forcer à tuer ou le retourner contre ses amis, sans que la victime ne puisse rien faire. Il est cependant possible de résister à ce sortilège mais cela nécessite un entraînement…Il est rare d’y parvenir du premier coup. Quant au dernier, l’Avada Kedavra…son surnom désigne parfaitement sa fonction. Il est impossible d’y survivre quand on est atteint. Il se caractérise par un rayon de lumière verte et un souffle de vent. La mort est instantanée.


Maintenant que tous les sortilèges avaient été énoncés, et expliqués, Sevastian jugea bon d’intervenir.

« Comme vous vous en douterez, le contenu de ces cours étant secret et clandestin, je ne pourrai vous donner de points pour vos Maisons, mais cela n’a que peu d’importance car seule compte la gloire des Durmstrang ! Plus grande et plus resplendissante que Poudlard la Cracmole ou que les BeauxBâtons, qui sont plus préoccupés par le chant de petits oiseaux et par les fleurs. Certains sont mêmes persuadés que les fées naissent des arc en ciel et sont roses comme des marshmallows ! Seuls vous sachez où se cache la puissance, la véritable puissance ! Sachez que le meilleur d’entre vous aura une récompense à la fin du cours.»

Sans dire un mot de plus, Sevastian sortit un miroir de dessous son bureau. Celui-ci était un glace à poignet au cadre en argent ouvragé et incrusté de pierres noires… Il n’en révélerait l’utilité qu’à la fin du cours et à son détenteur uniquement …

« Concernant vos réponses, elles sont excellentes, et me rassure. Ainsi vos esprits slaves n’ont pas été contaminés par la bêtise et la stupidité des britanniques de Poudlard, ou par la niaiserie pédante des français. »

Grimace de dégout de Sakarov.

« Reprenons donc les bases de ce cours. Premier sortilège : le Doloris. Conçu pour infliger la plus intense des douleurs, il ne fonctionnera que si vous souhaitez vraiment faire mal à votre adversaire. Si vous pensez à lui faire un câlin digne d’un Elfe de maison puant rien ne se passera. Deuxième sortilège : l’Imperium. Celui-ci est une perversion de l’esprit. Vous ferez plier l’échine des autres en posant vos mains de fer dans leur esprit et en les comprimant jusqu’à ce que toute résistance soit évaporée. C’est le sortilège de l’esclavage. Plus votre ennemi sera faible, que ce soit à cause de l’inconscience, du sommeil ou tout autre raison, et plus rapide sera l’emprise de son esprit. Troisième sortilège : celui de la Mort. Foudroyant et extrêmement difficile à produire, il faut de l’expérience pour le réussir. Vous avez beaux êtes de Durmstrang, vous ne pourriez pas me tuer même si vous vous alliez tous dans ce sortilège. Vous ne réussiriez au pire qu’à me faire saigner du nez. Nous finirons d’ailleurs par celui là même s’il serait étonnant que cela soit un succès. Si vous plongez le cobaye dans le coma, cela sera une véritable réussite à votre niveau, croyez moi ! »

« Bien, trêve de bavardage, revenons au Doloris. Il vous faut penser à la plus atroce des douleurs que vous pourriez infliger à votre victime. Les points sensibles dans le corps sont les muscles, les articulations, les nerfs et les parties génitales pour les hommes, mais ces dernières sont trop vulgaires. Imaginez que vous faites éclater le crâne de votre adversaire, que ses vertèbres craquent, que ses ligaments et muscles se déchirent… Regardez dont un exemple de ce sortilège… »


Sevastian se tourna de nouveau vers l’Inferi qu’il avait invoqué quelques instants plus tôt. Celui-ci se tenait droit, immobile, aussi vide qu’un vase ou qu’une statue et pourtant on voyait sa poitrine se soulevait lentement, son poitrail prenant du volume à chaque inspiration. Ses muscles étaient très minces. Sa face décharnée regardait dans le vide. Ses doigts semblaient immenses tellement ses mains étaient minces voire maigres. Sakarov leva sa baguette vers la créature qui le regarda avec un intérêt étrange. Puis il prononça distinctement « Endoloris ». Au début, on aurait pu croire que rien ne se passait mais c’était une impression, juste une impression. La créature soudain ouvrit la bouche et hurla, un long cri à déchirer les tympans et à faire pleurer les esprits fragiles. Un cri d’écorché vif. Ses genoux claquèrent au sol quand l’Inferi s’agenouilla. Son torse semblait pris d’un spasme pendant qu’il hurlait. Ses mains montèrent à son visage et serrèrent ses tempes si fort qu’on pouvait voir ses tempes battre violemment. Ses ongles se plantèrent dans sa peau et y tracèrent des sillons de sang de la tempe jusqu’aux joues. Si l’Inferi avait eu des cheveux, il les aurait arrachés. Ses yeux étaient exorbités. Soudain, il se détendit, comme si la douleur s’était estompée. Tout de suite après, il se courba au sol, en proie à des douleurs intestinales terribles. Puis son corps fit un angle bizarre, sa tête étant au sol comme le bout de ses pieds aux ongles décharnés mais son bassin était en hauteur. La contraction avait été si violente que les os craquaient dans son dos, violemment. Ses côtes ressortaient en l’air, saillantes. Dans une dernière contraction due à un moulinet du poignet, la créature fut projetée contre le mur de pierre. Sa tête claqua avec violence, offrant un nouveau bruit écœurant. Ses membres semblaient être tendus à l’extrême, prêt à rompre. Il se faisait écarteler, les hurlements et les cris reprenant de plus belle. Enfin, Sevastian baissa sa baguette et la créature retomba au sol, haletant comme elle le pouvait. Sakarov rangea son instrument de torture et saisit la caisse de bois à côté de son bureau d’une main. Il parcourut la salle de classe et déposa des petites créatures devant les élèves, tantôt des rats, des souris au poil gris, mais aussi des crabes, des lapins blancs aux yeux rouges et, chose répugnante, un iguane pleins de croûte et de pustules. Reposant la caisse sans ménagement, Sevastian se contenta de se retourner pour faire face aux élèves et dit :

« A vous ! »
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Azrael S. Avdeïev-Fever

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7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: Re: Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Le désespoir est le seul péché impardonnable [Première Séance] Icon_minitimeDim 16 Sep - 11:57

A peine quelques instant après qu'Azrael se soit installé à une table dans la pièce, Dimitri entra à son tour, saluant Sakarov d'un Bonsoir neutre. Il prit presque immédiatement place à sa droite, comme d'habitude. Le silence retomba un moment, ni lourd ni tendu, l'anglo-russe étant bien évidemment plus qu'habitué à la présence de son meilleur ami. Ne pas toujours avoir besoin de mots pour se comprendre était parfois bien pratique. Mais là n'était pas la question, ni le sujet, à ce moment, Azrael -certainement tout comme Dimitri- était plongé dans ses pensées sur le cours et la Magie noire, les objets et ustensiles le long des murs, se demandant ce qu'ils allaient bien faire ce soir là, et surtout, si la pratique entrerait en ligne de compte. Si ça n'était pas le cas, il serait vraiment déçu, et contrarié. Frustré, peut-être même, tant il était impatient de pouvoir se défouler un peu et de pouvoir enfin sentir à nouveau cet incroyable sensation de pouvoir brut qui parcourait alors ses veines, et son corps tout entier. Même si rien que la sensation était beaucoup plus complexe que cela, beaucoup plus vraie et intense que n'importe quel mot ou expression ne pourrait le laisser paraître.

Ainsi donc, quelques minutes après l'arrivée de Dimitri -bien quelles parurent plus longues à l'anglo-russe- , se fut au tour de Vladimir d'entrer dans la salle. Il s'excusa de son léger retard, avant de s'installer non loin des deux autres Serpentards déjà présents. Quelques autres élèves de Durmstrang entrèrent, avec parmi eux, Anja. L'anglo-russe lui lança un regard en coin, la suivant quelques secondes du regard alors qu'elle choisissait une place vers le fond. C'était un peu sa rivale, en cours, mais pas dans la matière qu'ils avaient ce soir. D'une très étrange façon, elle ne semblait pas ne serait-ce qu'apprécier la Magie noire. Faute impardonnable, même si ça ne les avait pas empêcher de partager quelques fois le même lit. Plutôt bons souvenirs, d'ailleurs, mais il ne s'attarda pas dessus, continuant à observer la salle de son air impatient. Peu après, Lev arriva encore, s'excusant lui aussi de son retard, et prit place à côté de Vladimir.

Et Sakarov commença enfin son discours d'introduction, expliquant le déroulement des cours clandestins qui auraient régulièrement lieux la nuit, toujours dans la même salle, secrète et protégée du reste du château. Assez banal quand on avait déjà entendu des discours infiniment plus dénigrant et froid du professeur, mais cette fois en les plaçant -eux ex-élèves de Durmstrang- au-dessus des autres élèves de Poudlard et de Beauxbâtons. En même temps, les quinze jeunes présents dans la pièce étaient l'élite de l'école Slave, formé depuis de nombreuses années à la Magie Noire et à son art, et bien souvent, venaient également de familles prestigieuses de sang-pur. Le monologue d'entrée fini, Sakarov commença à s'affairer, sortant des ossements à première vue humain d'un sac de toile rouge et les déposant précautionneusement au sol, puis prenant une fiole pour en verser le liquide carmin, épais, sur les os jaunâtres. Puis, sortant sa baguette et psalmodiant dans une langue dont Azrael ne parvenait qu'à capter et comprendre quelques rares bribes venant de langages différents. Une épaisse fumée noir sorti de la baguette du russe, venant entourer les os et le sang. Le squelette se forma, chaque ossement venant léviter pour se placer au bon endroit anatomique. Lentement, devant les yeux fascinés d'Azrael, malgré la scène peu ragoutante qui se jouait devant lui, les vaisseaux sanguins, les muscles, les tendons et ligaments, se formèrent, avant que le visage ne se forme, comme si la chaire se faisait modeler devant eux, à vif, pour former chacun des pleins et des creux, des courbes de la face vide. Vision d'horreur pour certain, alors qu'un cadavre se formait là, dans la même pièce que les Durmstrang tout proche d'eux. Fascination morbide, c'était ce qui qualifiait le mieux l'expression de l'anglo-russe à ce moment, pouvant presque deviner la rumeur de la Magie noire utilisée courir le long de sa peau, électrisant l'atmosphère, même si cela tenait plus de l'impatience et l'imagination inconsciente que d'autre chose.

Ce fut dans un silence presque parfait que l'Inferi, sans plus de signe de vie, avança de quelques pas vers eux, les observant sans bouger, sans respirer et sans ciller de ses yeux vides et sans vie. Azrael crut entendre quelques respirations se couper un infime instant, mais n'y porta pas plus attention, sans lâcher la chose -ça n'était ni une créature, ni même un être vivant- née d'os et de sang. L'Inferi était pratiquement la base de la nécromancie, souvent qualifiée de magie plus que noire, explorant les ténèbres les plus sombres de sa noirceur, sujet parfois même tabou, et mal vu même par certains utilisateurs de Magie noire. Certains disaient qu'il n'était pas bon de faire revenir les morts dans le vivant, que cela inversait même l'ordre du monde ou des raisons idiotes du même ordre. Le Serpent se gardait bien de porter n'importe quel jugement de ce type sur la nécromancie, certainement trop fasciné par l'idée de pouvoir faire revenir quelqu'un depuis l'autre côté du Voile, de l'autre bout de la Styx, pour immédiatement la juger négativement. Il restait d'ailleurs persuadé qu'elle existait bien, et n'était pas qu'un mythe, qu'une légende. Personne n'en parlait réellement, on ne croisait jamais quelqu'un parlant ouvertement de nécromancie. Nulle part. Mais le jeune homme comptait bien rassembler le maximum d'information sur le sujet, et d'y appliquer tous les moyens nécessaires. Hormis de sacrifier sa vengeance et ses proches, cela passait tout de même avant.

Azrael se sentit donc déçu, mais pas surpris, quand Sakarov précisa qu'ils n’étudieraient pas les Inferi et leur créations ce soir là. La fin de l'année lui semblait malgré tout un peu lointaine, et ils ne verraient tout cela qu'en tout dernier, certainement encore avant les Aspics. Il lui faudrait donc être patient jusque là, mais la patience, il connaissait. Ou plutôt, il savait comment s'occuper pour combler les moment où l'impatience était trop forte. Ça, il gérait plutôt bien, il suffisait de voir depuis quand il attendait et réfléchissait à sa vengeance, sans même encore savoir quand et où celle-ci se ferait. L'anglo-russe se concentra à nouveau sur le professeur alors qu'il poursuivait avec une démonstration de quelques sortilèges sur l'Inferi, dont l'impero grâce auquel il fit prendre à la chose toute sorte de position exagérée et parfaitement inconfortables qui firent parfois craquer les os de l'Inferi, comme pour rendre la scène plus macabre encore. Danse macabre même, puisque certaine des positions semblaient être celles de souples danseuses classiques. Annonçant cette fois clairement le sujet du cours de ce soir-là, Sakarov leur demanda d'exposer leurs connaissances sur les Sortilèges Impardonnables. La théorie, Azrael la connaissait pour la plus grande partie, mais il n'avait pas encore vraiment eu l'occasion de les tester. S'ils étaient particulièrement connus, utiles et sombres, il ne voyait cependant pas pourquoi ils étaient impardonnables : il existait un nombre incroyable de sortilèges et maléfices qui pouvaient être beaucoup plus créatifs. Aussi, le jeune homme s'appuya contre le dossier de sa chaise, sans rien dire, laissant les autres répondre alors qu'il les observait tranquillement et que ses pensées divaguaient parfois un peu vers les eaux sombres de la nécromancie.

Le premier à prendre la parole fut Vladimir, énonçant les trois sorts qualifiés d'Impardonnables, les citant tous, et ajouta que son préféré était le doloris. Azrael ne doutait en rien de cela, et l'air de gamin le jour de Noël, et ses yeux bleus qui brillaient, ne faisait que confirmer cela. Se fut ensuite son cousin qui enchaîna presque immédiatement, rajoutant ce qu'il savait sur l'Impero et l'Avada Kedavra. Son ton et son expressions étaient restés plus neutres que ceux de Vladimir, mais l'anglo-russe parvenait sans aucun mal à déceler la touche intéressée qui s'y trouvait. De son côté, Azrael trouvait que tous les trois étaient intéressant et avaient leurs qualités, mais deux se détachaient néanmoins : le doloris, bien évidemment, mais aussi l'Impero. Pouvoir soumettre quelqu'un à sa volonté, pouvoir le dériger, en faire ce que l'on voulait, le faire trahir son camp et se retourner contre lui, l'utiliser comme espion... avec un peu d'imagination, les possibilités étaient presque infinies...

Sakarov le coupa dans ses divagations sur les utilités des maléfices, commençant par faire rapidement l'éloge de Durmstrang par rapport aux deux autres écoles -ce qui ne pouvait que leur plaire-, parlant même de puissance véritable dont seuls eux, élèves slaves, connaissaient et apprenaient à maîtriser -ce à quoi Azrael ne pouvait s'empêcher d'acquiescer mentalement. Il annonça aussi que, ne pouvant donner de points puisque le cours était clandestin, le meilleur des Quinze Durmstrang ce soir-là, obtiendrait une récompense. Pour prouver ses propos, le professeur déposa un miroir à poignet au cadre en argent incrusté de pierres sombres -de l'onix possiblement, pensa le Serpent. Cependant, l'homme n'ajouta aucune information, pas même la moindre bribe, sur l'objet. Il n'en fallut pas plus pour qu'Azrael ai son attention capté par la glace, parfaitement intrigué par ce qu'elle était. Parce qu'il ne doutait pas qu'elle avait quelque chose de spécial. Pas forcément d'unique, mais c'était très certainement intéressant et profitable. Aussi, le jeune homme se jura -très probablement comme pratiquement tous les élèves présents- de faire tout pour repartir avec ce miroir et d'en découvrir ses secrets. Tous.

Le professeur de Magie Noire -même s'il était officiellement celui de Défense contre les Forces du Mal, de manière assez contradictoire mais amusante- assura ensuite à Lev et Vladimir que leur réponses étaient correctes, excellentes, avant de ré-expliquer encore les trois Impardonnables et leurs effets. Un peu plus détaillé, mais c'était tout de même de la répétition, malgré tout, l'homme avait un certain charisme, ou une manière d'expliquer, qui les rendait encore plus attrayant. Quant au côté plus pratique, le fait qu'il dise que la probabilité qu'ils réussissent le sortilège de mort à la fin de ce cours était quasiment nulle ne faisait que renforcer la détermination d'Azrael d'y arriver. D'autant plus qu'il avait une étonnante facilité -plus que dans d'autres matières encore- dès que cela touchait à la Magie Noire. Plongé jusqu'au cou dedans, il n'imaginait même pas ne pas en faire, ne considérait aucunement les pseudo morales qui interdisaient la majorité des sorcier de l'utiliser ou limitait parfois ses utilisateurs malgré tout toujours trop scrupuleux. Il aimait parfois penser que c'était presque naturel pour lui, d'utiliser ces Arts sombres, mais il travaillait aussi -seul ou avec son frère- ne se reposait pas sur ses acquis, préférant de loin en savoir et en faire plus. Toujours plus. Le savoir était le pouvoir, disait-on, et le jeune homme était avide tant de l'un que de l'autre. Sans compter que ses envies, ses pulsions, vindicatives, renforçaient tout cela, amplifiaient encore sa volonté de réussir, de vouloir être le meilleur, toujours. Une détermination à toute épreuve, pourrait-on dire, même s'il existait certainement encore d'autres raisons à cela.

Sans marquer de pause, Sakarov avait ensuite continué son discours, expliquant à présent le fonctionnement du Doloris, donnant des exemples de ce qu'ils devraient imaginer pour que le maléfice marche. Décidant de leur montrer un exemple plus pratique, le professeur se tourna vers l'Inferi qui n'avait pas bougé d'un millimètre depuis que son créateur avait demandé ce que ses élèves savaient sur les Impardonnables. Levant sa baguette vers la chose au regard vide, il prononça un Endoloris distinct, qui sembla marquer à blanc le silence qui s'était installé depuis qu'il avait arrêté de parler. Après un très court moment d'attente intense, d'impatience -encore- , un hurlement échappa à l'Inferi alors qu'il tombait soudainement à genoux, comme si ses jambes avaient lâchées, refusant de le porter un instant de plus. Et le hurlement continuait, différent en intensité et en volume sonore, tremblant parfois. A en percer les tympans parfois, à hanter vos nuits et vos cauchemars, le genre de hurlement qui ne s'oubliait pas, restait gravé, là, dans les oreilles, résonnant encore dans le silence, dès que vous fermiez les yeux... Et pourtant, contrairement à l'Inferi qui s'agrippait à présent la tête en un vain espoir de faire disparaître la douleur, se lacérait le visage de ses ongles dans une vaine tentative pour arracher la douleur, Azrael ne cherchait même pas à se boucher les oreilles, allant même jusqu'à se pencher inconsciemment vers l'avant -légèrement- pour mieux observer les ravages du sort. Comme s'il était au contraire attiré par les cris, malgré toute la révulsion qu'ils inspiraient, toute la douleur qui en suintait. Encore une fois cette étrange fascination, morbide, glauque. Dans sa tête, résonnait presque en retour les hurlement qu'il arracherait un jour à ceux qui avaient détruit sa famille, son enfance. Qui lui avait certainement aussi apporté cette fascination bizarre, que certains auraient sans nul doute pu qualifier de psychopathie masquée, en devenir. L'Inferi sembla se détendre un instant, mais ce n'était que pour que la douleur reprenne de plus belle. Son corps recréé se courbait dans des angles bizarres, se cambraient à l’extrême, d'une manière qu'il aurait presque été impossible à imaginer, dans des craquements d'os lugubres, avant de se faire violemment projeter contre l'un des murs de pierres. Son crâne fit un bruit encore plus sinistre, se brisant certainement, alors que ses bras et ses jambes se tendaient encore plus, presque au point où on aurait pu se demander s'ils n'allaient pas se faire arracher, lentement, du reste du corps. Quant à ses cordes vocales, elles devaient être pratiquement détruite à causes des cris incessants, mais l'Inféri hurlait toujours de plus belle, à un point où le silence n'était qu'un vague souvenir, un rêve inexistant.

Et finalement, le sort fini, la chose arrêta de hurler, presque aussi soudainement que tout avait commencé. Quelques instants plus tôt, ou quelques minutes ? Azrael n'aurait pas pu le dire, comme s'il avait lui aussi perdu la notion du temps pendant ce temps à cause des cris ininterrompus. Sakarov rangea sa baguette et souleva d'une main la caisse de bois qu'il avait repéré en arrivant et d'où s'échappait par moment des couinements et autres bruits. Passant entre les rangs, leur distribua à tous un animal. Rat, souris, lapin albinos, iguane, et même crabe, mais pour sa part, l'anglo-russe reçut un rat au poil gris, qui chercha presque immédiatement à s'échapper. Rapidement, il lui lança une espèce de sort d'immobilisation, le laissant conscient mais incapable de mouvoir de lui même ses muscles. Le doloris ne serait pas aussi intéressant qu'il pourrait l'être sinon... Quand tout le monde fut servit d'un cobaye -les impardonnables n'étaient après tout pas des sorts que l'on pouvaient apprendre à utiliser sans cible sur lesquels les pratiquer- Sakarov retourna vers le devant de la pièce, posant -jetant presque- la caisse au sol et se retournant vers eux, leur lançant un ''A vous !'' sans plus de cérémonie.

Sans attendre quoique ce soit d'autre, Azrael lança un regard au rat devant lui, observant avec une attention particulière sa future-cible. Ses petits yeux noirs semblaient écarquillés, immenses par rapport à ce qu'ils devaient être habituellement, terrifié déjà de ne pouvoir bouger. Terrifié aussi par toutes les présences, humaines et inquiétante autour de lui. On disait souvent que les animaux arrivaient à sentir, à anticiper, ce qui allait se passer. Le jeune homme ne savait pas si le rat y arrivait, mais lui, savait précisément tout cela. Un sourire, excité et mauvais -cruel-, étira ses lèvres, alors qu'il levait sa baguette, se concentrant sur toute la douleur qui voulait infliger à l'animal -comme l'avait dit Sakarov un peu plus tôt- l'imaginant se tordre de douleur à s'en rompre les os un par un, la souffrance de la peau qui fond lentement, centimètre par centimètre, des côtes se frayant lentement leur chemin jusqu'à la peau, jusqu'à l'air libre. Oh, l'anglo-russe pouvait être très créatif en ce qui concernait d'infliger des souffrances... Une cruauté souvent insoupçonnée, bien cachée, et qui se montrait parfois soudainement, presque sans signe avant coureur. Il donna un coup de baguette vers le rat, prononçant clairement la formule du maléfice. L'éclair rouge caractéristique frappa les poils gris, et tout comme l'Inferi l'avait fait quelques minutes avant, l'animal se mit soudainement à couiner, fort, un cri déchiré à la façon d'un rongeur, comme si on l'égorgeait, lentement. Il se tordit brusquement, violemment, dans tous les sens, son petit corps se tordant dans des angles étranges, qu'on aurait difficilement imaginé. Un peu comme une anguille ou un ver l'aurait fait. Ses pattes grattaient désespérément le vide, la table, en un vain espoir de fuir la douleur, de partir loin de ce qui le retenait là et le faisait souffrir comme jamais il n'avait souffert. Et puis, ce fut fini, Azrael releva sa baguette, cessant le sort, les yeux brillant, les lèvres une courbe uniquement faite de cruauté et d'intense satisfaction, ses yeux brillant sombrement, les pupilles dilatées par le rush qu'il avait ressentit avec la grisante utilisation du sortilège. Etonnant qu'il ai réussit du premier coup ? Pas vraiment. Ce maléfice, il le connaissait déjà, l'avait déjà utilisé quelques fois par le passé. Certes, pas assez pour bien le maîtriser, et surtout pas assez pour ne pas montrer que lui aussi profitait des sensations grisante du sortilège, sans compter qu'il l'avait uniquement utilisé sur des animaux, les humains avaient été encore épargnés par ses essais du doloris, et il savait que, même si le mécanisme restait le même, la pratique était un peu plus ardue, dans ce cas là.

L'adrénaline et l'impatience embuant son esprit en partie dissipés -mais pas le sentiment de puissance qui courrait toujours dans ses veines, impérieux et délectable-, le Serpent se demanda néanmoins s'il n'aurait pas éviter de réussir du premier coup. Histoire d'éviter d'éventuel soupçons, que ce soit du professeur ou de n'importe quel autre camarade en qui il n'avait pas confiance, son côté paranoïaque qui le faisait douter encore, mais il était de toute manière trop tard pour penser à cela. Il y ferais attention plus tard malgré tout, et puis, en plus, il voulait le miroir que Sakarov proposait comme prix à la fin du cours, et se devait donc d'être le meilleur. Un peu de fierté personnelle aussi, dans tout cela.
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