Au contraire de ce que cet emplacement discret – surtout en comparaison de ce quartier très vivant et peuplé – pourrait laisser croire, il s'agit d'un des immeubles les plus luxueux du Londres sorcier. Ce qui saute terriblement aux yeux lorsque l'on pénètre dans le bâtiment. Le hall est un raffinement de marbre et métaux précieux, de jeux de miroirs et d'éclairages. Le décor n'a pas cette opulence lourde propre aux nouveaux riches pour autant, mais se montre au contraire lumineux et aéré : par sa discrétion et son élégance, il affirme que vous n'entrez pas ici chez le premier lambin venu, mais que vous avez au contraire tout intérêt à connaître tous les codes de la haute société, à moins de vouloir avoir à faire aux gardiens dont l'amabilité dépendra fort de votre propre allure, et de votre connaissance des locataires. N'entre pas qui veut ici.

Hall d'entrée :

Matthew O. Fever occupe les 8e et 9e étages. A ceux que cela surprendra qu'une personne seule ait besoin d'une telle surface, il faudra rappeler que les besoins de la haute société ne sont pas les mêmes que pour les classes inférieures : outre le nombre de possessions à placer, il y a aussi l'espace nécessaire à la réception d'invités les plus variés, de la famille et amis proches jusqu'aux collègues ou relations d'usage. Et il faut naturellement que les besoins et attentes de chacun soient comblés au mieux. Sans compter que dans le cas de Fever, il y a nombre de notables étrangers à recevoir également. Alors bien entendu, il faut une surface conséquente.
Le premier étage sert d'ailleurs à ces réceptions, tandis que le second revêt des fonctions plus privées puisqu'on y trouve les chambres, salles de bain, dressing et cabinets.

Des salons, jusqu'au fumoir, en passant par la bibliothèque et la salle à manger, le décor reste sobre et d'apparence classique, favorisant les boiseries sombres rehaussant des murs ou lambris pâles, rehaussé ici d'un tableau, là d'un masque asiatique... Les droites sont préférées aux courbes, martiales. Chaque salle possède d'élégants tapis persans ou turcs. Un œil averti saura également reconnaître que la moitié des meubles sont d'origines exotiques, sans doute le fruit du poste au Département des Affaires Etrangères.

Le second étage est plus disparate dans la décoration : neutre lorsqu'il s'agit des pièces destinées à accueillir des invités pour la nuit, au goût au contraire affirmé pour ce qui est des chambres du maître des lieux et de son frère, ou encore celle de leur mère lorsqu'elle passe quelques jours à Londres. S'y trouve également un jardin d'hiver s'ouvrant sur une terrasse végétalisée où poussent plusieurs essences magiques fort utiles. Une salle secrète a été aménagée sous ce jardin urbain.