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A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE

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Perséphone J. O'Connel

Perséphone J. O'Connel

7ème année ϟ Préfète-en-Chef


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MessageSujet: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeMer 13 Juin - 9:35



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Citation :
Chère Mlle. O'Connel,

En votre qualité de Préfète-en-Chef, votre présence est lourdement sollicitée pour assister à la réunion habituelle des préfets à 20h05. Ne pouvant y participer, je donne à Mme MacGonagall plein pouvoir pour présider cette réunion au sommet.

Mes plus sincères salutations,

Albus Dumbledore.

PS : Cela me fait penser , qu'il faut parfois s'y prendre deux ou trois fois pour réussir.


Un léger sourire étira mes lèvres, tandis que le froncement de sourcils qui l'avait précédé s'en allait déjà au fur et à mesure que le mystère se faisait jour dans mon esprit. Dumbledore avait vraiment l'art des mots, et des devinettes. Jamais il ne faisait de réponse claire et limpide, et je me demandais si c'était tant pour nous apprendre à raisonner, qu'une manière d'imposer son style si particulier à la moindre de ses paroles. Ce n'était pas un secret, Albus Dumbledore était un grand esprit, un sage disaient certains, et personne ne pouvait le nier. Il était bien au dessus de nous tous : en connaissance, en logique, en sagesse. Aussi, le message était claire et en tant que Serdaigle il était évident que cette lettre cachait des informations précieuses pour ce soir. "Réunion au sommet" devait vouloir dire au tout dernier étage de Poudlard, le septième, tout près de la Tour d'Astronomie qui touchait presque les étoiles. Et si ma logique ne me trompait pas..."s'y prendre deux ou trois fois pour réussir" devait faire allusion à la Salle sur Demande. Seuls certains élèves avaient eu la chance de découvrir cette fabuleuse pièce du château : elle se trouvait juste en face d'une étrange et plutôt...comique ?...tapisserie représentant Barnabas le Follet en train d'apprendre à des trolls à danser. Et si je continuais dans mon raisonnement, il fallait passer trois fois devant le mur pour que la Salle sur Demande apparaisse..deux fois s'il y avait déjà quelqu'un à l'intérieur.

Je pliai le parchemin en quatre, le fourrai dans la poche de mon sac, et jetai un dernier regard en me levant aux autres préfets, je remarquai qu'ils avaient tous reçu le message du directeur. Ce dernier, assit à la table des professeurs, m'adressa un clin d'oeil amical, auquel je répondis par un sourire timide. Je pris un dernier toast dans ma main, et en croquant dedans, je quittai la Grande Salle. En passant devant la table des Serpentards, je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil à Rabastan Lestrange. Je retins une grimace de dégoût. Le serpentard était sûrement le pire de sa maison ; si l'on oubliait Bellatrix. Mais au final, il formait tous une belle clique de pro-sang-purs. Je rageai intérieurement de ne pouvoir mettre fin au calvaire des nés-moldus, et des autres élèves qui subissaient leur mépris continuel et dévastateur. Je n'avais jamais eu à faire à eux, pour l'instant...Mais ma condition de Préfète-en-Chef me sauvait de mauvais traitements, je devais bien l'avouer. J'étais trop protégée par les professeurs pour qu'on puisse me faire du mal ...du moins, d'une manière visible. Lestrange et ses semblables ne s'en étaient jamais pris à moi : probablement aussi car j'avais su jusqu'à aujourd'hui à rester en dehors de leurs histoires. J'aurais aimé faire quelque chose, en outre, mais je n'avais ni preuve, ni témoin qui puisse condamner leurs méfaits. Je bouillonnai de rage et d'impatience : il me fallait les coincer, au moins une bonne fois pour toute. Mais l'affaire était dangereuse. Il serait ardu de réussir là où tant d'autres avaient échoué : coincer Rabastan Lestrange. Car il s'agissait avant tout de lui. Je ne pouvais commencer par quelqu'un d'autre : les Black, Rosier, ou même Dunkan. Impossible : il fallait toucher le point le plus difficile à atteindre pour percer la fourmillière. Je ne pouvais taper un grand coup à côté de Lestrange : je me ferais manger à coup sûr. Non. Il devait tomber le premier ! Il serait trop facile pour lui de m'attaquer si jamais j'attaquais quelqu'un de son entourage : là, si c'était lui ma cible, et que je réussissais les Serpentards perdraient un élément précieux de leur maison. Mais je ne savais comment m'y prendre ; me confronter à un adversaire de cette ampleur était tout aussi impressionnant qu'effrayant. Qu'il rêve de voir une seule trace de peur dans mes yeux ! Je n'avais peut être pas le courage des Lions, mais j'avais la patience et le raisonnement des serdaigles. De plus, mon caractère froid et revêche m'aiderait grandement à garder pieds.

La journée se déroula normalement, et je ne notai aucun évènement particulier. Les gryffondors continuaient leurs téméraires actions - sans parler des maraudeurs qui enchaînaient blagues sur blagues - , les poufsouffles subissaient toujours autant les indignes moqueries, les serdaigles, comme à leur habitude, continuaient de s'instuire, et les serpentards...j'en avais décidément marre d'entendre parler d'eux. Surtout de Lestrange et de sa copine maléfique et superficielle avec qui il semblait en conflit direct. Les rumeurs allaient bon train, mais je n'y fis pas attention. Peu m'importait. Du reste, les cours me semblèrent plus ennuyeux que hier, et sûrement était-ce à cause de l'impatience qui me courrait dans les veines à cause de cette réunion . Aussi, je fus heureuse lorsque l'heure fut venue d'y assister. Je montai jusqu'au septième étage, trouvai le couloir concerné, et passai trois fois devant le mur : nul besoin cependant, au bout de deux fois, la porte apparue. MacGonagall devait certainement être présente avant tout le monde. Je lui tins compagnie jusqu'à l'arrivée des autres préfets. Elle semblait grave et inquiète. Durant une heure, elle nous expliqua que la "délinquance" - mot qu'elle avait employé et qui prouvait bien toute l'exagération de l'affaire - avait augmenté à Poudlard. Elle oubliait de préciser - et sûrement dans un souci de diplomatie évident face aux préfets serpentards - que la plupart - pour ne pas dire la totalité - des problèmes survenus ces derniers mots - et bien avant - venaient ...de leur sordide maison. Elle nous demanda de redoubler de vigilance, et d'autorité pour stopper ces infractions. Plus de traitement de faveur autrement dit : nous serons aussi surveillés de près pour voir si nous faisions correctement notre travail. Les rondes seraient multipliées par deux le soir : une à 21h, une à 23h. Comme si cela allait faire quoique ce soit! Ils continueront leurs magouilles avec plus de discrétion...voilà tout. Je ne quittai pas Lestrange des yeux durant toute la réunion, le regardant froidement comme pour le geler sur place. Il ne serait pas déstabilisé, du reste, ce type ne l'était jamais. A croire qu'il n'était pas humain : ce qui , en soi, n'était pas vraiment une surprise.





Une fois la réunion terminée, les autres commencèrent à partir, et MacGonagall nous promis de nous tenir informés : elle me confia la responsabilité de surveiller le bon déroulement des nouvelles mesures. Oh oui ! Elle pouvait être sûr que je serais plus vigilante, moi aussi... Lorsque tous furent sortis, et que Lestrange s'apprêtait également à partir...je ne pus m'empêcher de le retenir.


- Etrange, n'est-ce pas ? lançai-je, les bras croisés, l'air faussement détaché. Toutes ces...infractions au règlement qui affolent la direction, comme s'il n'y en avait jamais eu auparavant. J'ai l'impression que Dumbledore se fait du souci pour son école...A croire qu'il a enfin remarqué la mauvaise conduite de certains...

Je n'attaquai pas ; pas vraiment. C'était la mise-en-bouche, et puis nous n'étions pas dans une confrontation brutale. Ca n'avait jamais été que des regards haineux, et des mots entre Lestrange et moi. Nous ne pouvions atteindre l'autre facilement : c'était pour ça que j'étais toujours debout, probablement. Aussi, était-il dur pour lui de me faire du mal à cause du peu d'amis que j'avais ? Pas vraiment d'attaches ici, à Poudlard : ni petit-ami, ni de vrais amis. Seulement des connaissances et des affinités sans plus. Je remerciai soudainement mon asociabilité.


Dernière édition par Perséphone J. O'Connel le Sam 18 Aoû - 13:54, édité 1 fois
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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeMer 13 Juin - 19:34

    Tout du long que dura cette réunion, qui lui semblait si terriblement formelle, il ne dit pas un mot, se contentant d'observer MacGonnagall, lui rendant tranquillement son regard lorsqu'il le croisait, ignorant superbement les œillades glaciales d'O'Connel. La seule information qu'il retenait de la soirée était qu'il allait falloir faire preuve de plus de doigté dans ses propres actes, dans la protection des siens, qu'il faudrait vite prévoir des boucs-émissaires en avance, des alibis, des faux-témoins. Bref que tout allait devenir un peu plus compliqué. Rien de terrible. S'il avait pu être inquiet pour quelque chose, cela aurait été plutôt sur la capacité de certains de ses proches de faire preuve de l'élémentaire prudence dont il allait falloir faire preuve pour éviter de donner le cou à leurs ennemis. Gaël la première, et pas seulement pour son goût immodéré pour les provocations, mais parce qu'elle semblait ne plus reculer devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. Bel et bon d'une certaine façon, aussi exaspéré qu'il fut de la voir répondre encore et toujours plus fort, il ne lui serait pas venu à l'esprit de lui reprocher son esprit combattif... à moins que cela ne la conduise à quelque acte inconsidéré. D'autant qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain accomplissement dans cette confrontation, même s'il y manquait totalement la délicieuse volupté violente qui lui caressait l'âme quand il s'agissait d'ennemis ou de proies véritables. Le fait restait qu'à ses yeux, et en dépit de ce qu'il affirmait : il continuait de lui faire des cadeaux, n'attaquait jamais pour de bon, et pour cause. Il fallait juste que la tigresse apprenne à ne plus faire ses griffes avec lui. L'abattre n'avait aucun sens, autant se jeter un doloris à soi-même. Alors sur elle, comme sur quelques autres, il serait obligé d'avoir un œil d'autant plus attentif dans les temps à venir pour qu'ils ne se fassent pas prendre. Ce qui voulait dire autant de temps et d'énergie qu'il ne pourrait passer à ses propres affaires.
    Frustrant ! Oui mais ce n'était pas nouveau qu'il faille dissimuler chacun de ses actes. Les Dumbledore, MacGonnagall et tous leurs semblables ne perdaient rien pour attendre, tout se paierait.

    Enfin MacGonnagall sembla estimer avoir fait le tour du problème – deux fois plus de rondes ? Et à des heures définies surtout ? Franchement cette femme n'avait définitivement pas le sens des stratégies, il savait bien, lui, quelles mesures il aurait proposées s'il avait réellement compté régler le fameux problème de ces "délinquances". C'est qu'il était bien placé pour savoir ce qui aurait pu être véritablement gênant ou dangereux pour ces fameux fauteurs de troubles... Quoi qu'il en soit il était l'heure de rentrer et il s'apprêtait à suivre Narcissa et Lucius lorsqu'il se vit arrêté par.. O'Connel. Sang-mêlée... Cette.. fille n'avait certainement pas d'ordre à lui donner, rien à lui imposer, mais il y avait des apparences à maintenir, surtout avec la directrice des Gryffons encore si proche. Ce n'était pas neuf, mais s'il n'avait rien lancé d'envergure contre elle c'était uniquement parce qu'elle était trop protégée pour les prises qu'elle laissait. Faire du mal, ça il avait toujours su, trouvant la faille chez les autres avec autant d'aisance qu'un détraqueur y trouvait le désespoir. Il n'avait pas pu, pendant des mois, au point que sa haine avait eu le temps de refroidir, se faire... arachnéenne.
    Alors comme ça elle voulait... parler ? Il n'était pas dupe. Mais comment refuser cette perche alors que la salle était désormais déserte ?
    Aussi s'arrêta-t-il à quelques pas de la porte, faisant mine une seconde de réfléchir sérieusement à ce qu'elle venait de dire.


    -Etrange ? Non je ne dirais pas ça. Cela fait des années que cela a commencé et ça n'a cessé d'empirer depuis. Nous avons laissé entrer les moutons comme des égaux et maintenant ils veulent nous imposer leur loi.... Forcément cela crée quelques.. frictions. Et tout le monde n'est pas aussi discipliné que moi n'est-ce-pas ? Pour beaucoup : au diable les règles puisqu'elles sont illégitimes. Il suffirait pourtant de séparer le grain de l'ivraie pour que les tensions s'apaisent, mais dans le fond, ce n'est pas ça qui est recherché... Aux loups de céder, pas vrai ? Pour le progrès... ? Je pourrais presque me sentir tenté de prendre parti si seulement je ne croyais pas autant aux Lois.

    Vérités à double-sens, mensonge par omission, Rabastan jouait aisément sur les mots. Il avait appris voilà bien longtemps à le faire face à son père. Il avait pris exemple non sur sa mère, qui manquait de finesse en la matière, mais sur sa tante : savoir mentir juste ce qu'il faut pour se préserver sans avoir à trahir ses opinions, c'était tout un art et un art qu'elle maniait admirablement bien. Un art qui vous mettait bien plus hors de portée qu'un vrai mensonge. Personne ne pouvait vous reprocher de ne pas être franc. Clairement, Lestrange ne dissimulait pas où allaient ses préférences. Mais tout aussi clairement, et là se trouvait le piège, il marquait à quel point cela n'en faisait pas pour autant de lui un fanatique ou un criminel. Dans leur jolie société appelant à la tolérance pour tout et rien, il avait beau jeu d'invoquer le droit de dire ce que bon lui semblait pourvu que les actes ne suivent pas. En outre chacun lui connaissait sa discipline quasiment martiale et il ne lui était pas très difficile, aux yeux des professeurs du moins, de donner là l'image d'un esprit un peu nostalgique des anciennes coutumes mais résigné, par souci de l'ordre.
    Pourtant les Lois, celles dont il parlait avec ambiguïté, les seules qu'il reconnaissait et auxquelles il croyait effectivement et avec ferveur, c'était les anciennes. C'était à elle qu'allaient toute sa loyauté. Briser les règles de l'École et de ce gouvernement stupide, ce n'était pas briser la Loi.

    Le Serpentard savait parfaitement qu'O'Connel percevrait chaque sous-entendu et double-sens – elle n'était certainement pas Serdaigle pour rien ! - et s'en amusait. Que pouvait-elle bien y faire ? Si cela lui tapait sur les nerfs ce n'était jamais qu'un rétablissement d'équilibre : elle n'avait rien à faire à ce poste de préfète-en-chef, n'en avait pas la légitimité. Ni la force. Sinon, cela aurait fait longtemps qu'elle l'aurait coincé, n'est-ce-pas ?.... Aussi Lestrange affichait-il toute sa hauteur aristocratique, sourire aux lèvres mais sans prendre même la peine de mettre la moindre ironie dans ses paroles, le moindre fiel, à peine d'arrogance parce que c'était trop dans sa nature pour qu'il s'en dépare. Mais une oreille extérieure n'y aurait rien entendu de prêtant au soupçon, un œil neutre l'aurait sûrement trouvé d'une politesse pas tout à fait chaleureuse mais pas tiède non plus. Bien sûr ! Quel intérêt y avait-il de jouer les brutes épaisses avec elle ? Ce genre de filles s'usait aux nerfs, qu'on limait, lentement. Elle était un jeu de patience, une chasse à l'affût. Il y fallait de la patience, mais dans ce genre de jeu, à moins de bêtement s'oublier soi-même, il n'y avait qu'à épuiser sa proie trop prudente, la pousser exaspérée à se jeter à votre gorge... et alors la recevoir comme il se devait.
    Et si elle se montrait trop endurante, alors on attendrait simplement des temps plus aisés aux manœuvres plus violentes. Car oui il l'avait dans sa ligne de mire en dépit des apparences : pas seulement parce qu'elle était sang-mêlée et se permettait de lui donner des ordres, mais aussi parce qu'elle s'était mise en tête de le faire tomber, lui. Il aurait tant de plaisir à démentir les espoirs de la jeune fille, à les inverser... Autant pour la rancœur que pour l'appétit...
    Non il n'avait vraiment aucune difficulté à sourire, avec sincérité, une sincérité reptilienne peut-être, mais sincérité tout de même.

    -Enfin ce ne sont jamais que des infractions comme tu dis O'Connel., poursuivit-il du même ton égal et badin. Rien de grave. Cela ne devrait pas être difficile d'y faire quelque chose, surtout avec une aussi irrésistible autorité que la tienne... Je peux sortir maintenant ?

    Comme s'il avait besoin de son autorisation ! Mais cette question-là, parce qu'elle était encore plus ironique que les autres, valait bien une insulte.
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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeSam 16 Juin - 20:42

Il se croyait malin probablement. Il se voulait puissant et intouchable ; du reste, il l'était, et le resterait tout aussi longtemps que ses semblables auraient le pouvoir à Poudlard. Et je parlais autant des deux vipères qui s'étaient imposées comme "Reines" que des sadiques tels que Bellatrix, Lucius ou lui. Et en voilà de nouveaux qui arrivaient, comme il avait si bien dit. Des "moutons". Sauf que ces moutons semblaient plus que compétents dans l'art de se fondre dans la masse, se faire des relations...et j'en passe. Je pensais à Azraël, à cette grande blonde serbe dont le nom m'échappait...et à tant d'autres encore qui s'étaient parfaitement intégrés dans cette maison du Diable. Je les détestais, tous ! Eux et leurs principes ! Ah ça oui, les principes étaient importants pour ces gens-là ! Mais juste entre eux, évidemment ça ne s'appliquait pas aux autres élèves. Que c'était triste ! Ils ne pouvaient pas voir plus long que le bout de leur nez, plus loin que ce que leurs ignobles familles leurs avaient enseigné. Leur esprit fermé et tordu me répugnait. Les moldus n'étaient pas bien différents de nous ; ils ne possédaient peut être pas de magie, mais ils étaient humains, eux aussi. Nous avions été séparés par une barrière invisible bien dessinée par le Ministère, et les gens comme Lestrange , les "familles de sangs-purs". Tu parles ! S'en devenait une secte ! Il n'y avait rien de noble chez ces familles ; ils étaient tous mariés entre cousins, ou que sais-je ! La consanguinité les rendait fous, renforçait les tares qu'il pouvait avoir dans leurs lignées. Ils étaient tous malsains, certains pourtant - j'avais peine à l'avouer - se démarquaient. Sirius Black en était la preuve ; bien qu'il fusse tout de même insupportable. On devait bien lui reconnaître un courage énorme pour avoir tourné le dos à sa propre famille. Mais Lestrange, lui, méprisait ces quelques braves personnes. Comment pouvaient-ils tous banir la trahison alors qu'ils l'appliquait partout autour d'eux, avec d'autres élèves? Ca me paraissait tellement hypocrite.
Evidemment, lorsque je lui avait adressé la parole, il s'était tourné vers moi, et son regard se posa directement sur ma personne qu'il méprisait ouvertement et pourtant sans le dire vraiment. Je souris, froidement, à sa réponse.


- Oui évidemment, c'est aux instigateurs de ce bouleversement au sein du château qu'il faut se plaindre , et non pas aux profiteurs. Je crains que nous ne soyons pas d'accord sur le sujet : les élèves venus de Dumstrange et de Beauxbatons sont un plus pour Poudlard. C'est une occasion pour les élèves de comprendre qu'ils ne sont pas les seuls au monde et qu'il y a du soutien partout : bientôt, si je ne me trompe pas, il nous faudra tous trouver de l'aide autre part. Se lier avec les deux autres plus puissantes écoles du Monde Sorcier ne peut qu'être une bonne chose...pour tout le monde, n'est-ce pas ?

Ca n'avait rien d'innocent cette conversation ; nous parlions de nous, des deux camps qui s'opposaient, de l'avancée du Seigneur des Ténèbres, mais aussi...de la Resistance, qui dans l'ombre s'apprêtait probablement déjà à contrer les attaques du Mage Noir. Le comprenait-il ? Bien que les siens se préparaient ouvertement à combattre ce qu'ils appelaient "les sangs impurs", et toute forme de contradiction envers leurs foutus idéaux, leurs opposants aussi se préparaient. Il le fallait. Comment faire autrement ? Comme il aurait été stupide d'attendre le moment où tout dégringolerait, où tout serait détruit par leur folie... J'avais eu une discussion avec Dumbledore...une discussion qu'un élève n'a généralement pas avec son directeur...il m'avait assuré que pour chaque force du mal, il y avait une force du bien qui opérait. Que le combat ne serait pas facile, mais que le Seigneur des Ténèbres aurait de quoi s'inquiéter. Mais je ne m'attendais pas à ce que Lestrange envisage quoi que ce soit qui puisse entrainer la chute du Mage Noir, il devait tant avoir confiance...
Il semblait si fier, si sûr de lui, arrogant....avec ce sourire aux lèvres qui m'irritait tant les nerfs. Mais ma froideur resta la même, mon regard calme et glacial, ne changea point, et je gardai mes mains dans le dos, jointes prêtes tout de même à réagir. Il ne fallait pas le sous estimé, je me le répétais sans cesse.


- Du reste, j'imagine que le trop plein d'élèves à Poudlard est en effet responsable de toutes ces infractions, il n'empêche...comment de telles choses peuvent-elles échapper à notre vigilance..? C'est une question que je me pose souvent. Pas toi ?

C'était de la pure provocation pour le coup. Nous savions tous deux bien pourquoi les coupables ne payaient pas le prix de leurs fautes. Il y avait des "traitres" parmi l'autorité. Les infractions venant le plus souvent de la maison Serpentard, les préfets verts se faisaient un plaisir de couvrir les leurs. Il avait cependant repris avec un ton dégagé, comme si il me faisait la conversation concernant des mini toasts ou le temps qu'il fait. Il se moquait ouvertement de moi : comme s'il avait besoin de ma permission! L'imbécile ! Je restai de marbre, immobile. Et si je ne souriais pas aussi froidement, on aurait pu me confondre avec une statue.

- L'arrogance amène souvent à l'imprudence Lestrange. Les Serpentards devraient savoir cela , non ? Je ne prétends pas être d'une autorité exemplaire, nous savons tous les deux que les élèves ont tous peurs de vous...toute votre clique spéciale sangs purs...avec vos Reines adorées....

Je laissai ma phrase en suspens. Je ne le quittai pas des yeux et j'espérais que l'allusion que je faisais le ferait tiquer. J'étais pour m'attaquer à lui directement, mais s'il fallait passer par d'autres chemins pour l'atteindre...pourquoi pas ? De toute façon, tout cela devait finir...leurs jeux, leur autorité au sein de l'école...leur corruption. C'était un poison, un poison que l'on devait vite aspirer...
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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeDim 17 Juin - 14:56

    Soit elle avait volontairement fait semblant de ne pas saisir, soit elle n'avait pas compris pour de bon à quoi se référait pour lui, les moutons et les loups. Les seconds étant les sangs-purs naturellement. Et les moutons... Eh bien les autres. Sans avoir vraiment tiquer sur sa réponse, autant admettre que Rabastan avait été surpris qu'elle lui réponde comme s'il avait parlé de Durmstrang et Beauxbâtons. Bien sûr qu'il y voyait les intérêts ! Plus que les défauts. A l'arrivée des nouveaux élèves, il ne s'était inquiété que de deux choses : y auraient-ils parmi eux trop de partisans de leurs ennemis, et risquait-il d'avoir à mâter, lui, trop d'imbéciles se croyant sur leurs terres. Pour le reste...
    Regarder les peuples étrangers comme des étrangers, c'était bien quelque chose de moldu, selon Lestrange. La Magie est multiple et par là-même, il aurait été stupide de s'attendre à ce que les Sorciers ne soient pas multiples eux aussi. Les origines ne valaient que pour les traditions, les savoirs spécifiques auxquels elles vous menaient, rien de plus. Comme les frontières d'ailleurs. Quel sorcier avait jamais donné son avis là-dedans ? C'était les guerres des sans-magie qui les avaient dessiné. Sa famille elle-même, n'avait pas ses racines sur la Grande Île. Comme si une couleur de peau changeait quelque chose, comme si naître de l'autre côté d'une ligne invisible faisait de vous une autre personne. Et c'était de cela qu'il fallait se rapprocher ?! Ce n'était qu'une raison de plus pour être écœuré de tout ce qui s'approchait de près ou de loin des moldus. La pureté du sang, c'était l'expression physique d'une nécessité spirituelle : c'était désormais la seule chose semblant capable de garantir les anciennes traditions, les vieux savoirs, une société véritablement sorcière. C'était de la conservation, un instinct de survie poussé à la conscience, mais tout aussi naturel, voilà pourquoi il y tenait mordicus. Autrefois les choses auraient pu être différentes. Avaient été différentes. Mais c'était
    leur faute si maintenant ce n'était plus possible. Les portes du monde magique leurs avaient été ouvertes et ils en avaient profité pour imposer leurs règles, leurs points de vue, leurs morales... et s'étonnaient aujourd'hui qu'on leur fît la guerre de la manière la plus extrême. Le pire, c'était qu'ils s'estimaient victimes ! Ils s'en plaignaient ! Pourtant c'était eux qui avaient lancé les hostilités en agissant comme en terrain conquis, comme si tout leur était dû. Comme si ce savoir qu'on leur dispensait ici n'avait pas été le fruit de longues recherches, d'une discipline exigeante souvent, de bien des sacrifices dans certains cas et d'une morale bien différente. Si au moins ils n'avaient pas été à l'origine de trop d'interdictions de coutumes ancestrales, on aurait pu se contenter de neutralité, mais voilà longtemps qu'ils avaient mis fin à cette possibilité.

    -Ils ont peur de nous ?... Vraiment ? … Et moi qui espérais qu'ils avaient juste fini par comprendre où se trouvait leur place véritable... Que seraient-ils sans nous et nos ancêtres ? Des... ersatz de sorciers ? Des phénomènes de foire pour leurs congénères peut-être ? Sans même une baguette parce qu'ils ne sauraient pas en faire... Mais on dirait qu'on peut rêver pour attendre la moindre gratitude, le moindre respect.. Au contraire, on nous impose une "bonne" manière de penser, on nous interdit des pans entiers de la Magie au nom de je ne sais quelles de leurs croyances. Qu'ils aient peur alors, à tort ou à raison, c'est une maigre compensation.

    La haine s'était installée dans ses prunelles, brûlante. Le feu contre la glace dont elle semblait s'être faite l'avatar. S'il avait été un tout petit peu plus fou... Un tout petit peu moins tenu par ces fameux principes que tant de personnes, d'un côté comme de l'autre, trouvaient si rigides, avec quelle volupté aurait-il mis le feu au château d'un feudeymon d'Enfer, avant de partir en chasse jusqu'à ce que l'un de ces sales traîtres à la tête de l'établissement finisse par le mettre hors d'état de nuire. Le jeu en valait la chandelle : une fin précoce certes, qu'elle fût mortelle ou carcérale, mais d'un autre côté quel plaisir cela aurait été, quelle délivrance, quelle intensité, quelle jouissance sauvage... Lâcher la bride et à sa nature profondément cruelle, et à ses convictions. Une nuit de terreur dont aucun de ces sales parasites ne sauraient se remettre, dont ils auraient des sueurs froides leur vie durant. La place serait de toute manière bientôt irrécupérable, pourrie par des générations de gamins qui n'avaient rien à y faire, autant que leur société se trouvait toujours plus gangrenée par ces mêmes gamins devenus adultes. Le pouvoir de ceux qui habitent un lieu et y laissent toujours quelque chose... C'était de la magie très ancienne, archaïque même, dont les manifestations ne dépendaient d'aucune volonté encore qu'on puisse parfois la canaliser. Comme ils étaient nombreux à le faire dans les manoirs de sang-pur. Quel dommage pour les Lestrange de ne pouvoir remettre la main sur leur ancien château en Bretagne : celui-là en avait tant vu, vécu... Il restait le cœur de la famille. Mais il avait beau avoir été abandonné plus d'un siècle plus tôt, en souvenir de son histoire, les autorités n'étaient toujours pas prêtes à le voir revivre, même du temps de son père alors même que le nom avait perdu la majorité de ses sombres connotations. Ce n'était jamais qu'en secret qu'ils pouvaient y revenir parfois, nostalgiques et maudissant alors deux fois plus l'évolution de leur monde.
    Et elle... Elle, elle était l'énième petit partisan de ces idées qui les menaient tous tout droit à l'impasse. Que proposaient-ils tous ? Vivre comme dans une bulle effrayée à l'idée d'être découverte. Autrefois ils faisaient partie du Monde, avec tout ce que cela comportait comme avantages comme de risques, d'avancées comme de malheurs. Mais au moins le meilleur parlait toujours : la force, l'intelligence, la magie, la connaissance, la ruse, la violence ou même la générosité... La première erreur avait été de s'en retrancher. A présent la médiocrité semblait être le mot d'ordre. O'Connel n'en était-elle pas l'exemple ? Dans tout son comportement : protéger les faibles pour commencer ! Cela ne pouvait que les encourager à rester faibles et bons à rien !Ne pas se donner les moyens de ses ambitions ensuite. Sans compter ce qu'elle faisait de son intelligence serdaiglienne... Pas qu'il s'en souciât franchement : elle était sang-mêlé et visiblement le revendiquait comme un statut égal au sien à lui. Que lui importait alors qu'elle gâchât ses talents pour des causes débilisantes ? Elle ne faisait que s'ajouter à la masse chouinante dont les armes principales – et paradoxalement les plus efficaces – étaient d'être capables de tirer leurs larmichettes aux indigents qui constituaient leurs gouvernements successifs et de se faire passer pour des héros, alors qu'ils n'étaient que des envahisseurs ou des traitres.
    Pourtant cette conversation là, ils ne l'auraient pas. Il y avait une marge entre admettre qu'il aurait préféré voir différencier les élèves en fonction de leur origine, et reconnaître avoir des opinions aussi poussées. Au lieu de ça il poursuivit l'autre.


    -Et une compensation sans fondement d'ailleurs. Toi tu n'as pas peur, pas vrai ? Tu sais bien que ce ne sont que des rumeurs gonflées sur deux trois incidents. Qu'il n'y a en fait, aucune raison de s'inquiéter. Les élèves de ma Maison sont de bons acteurs : si se faire passer pour un méchant garçon peut les aider à obtenir quelque chose, ils ne s'en priveront pas. Cela ne veut pas dire qu'ils fassent quoi que ce soit de répréhensibles à part mentir. Ca peut marcher facilement auprès des naïfs ou des premières ou deuxièmes années, mais je suis surpris que tu en parles comme si c'était un cas généralisé. Mais si c'est ça le problème, je ferai le nécessaire, je te le garantis.

    Le fait était qu'il se pourléchait que la peur fût un cas généralisé. Et encore... C'était loin d'être assez pour satisfaire ses appétits mauvais. Mais d'un autre côté il fallait ménager les soupçons de Dumbledore et ses suiveurs bêlants. Et lui, Rabastan, avait besoin de garder son poste de préfet. Pas seulement parce que cela lui offrait des possibilités décuplées de nuire, encore que le fait soit loin d'être négligeable, mais surtout parce qu'étant probablement l'un de ceux qui mettait le plus en danger leur façade à tous en allant le plus loin, il estimait devoir équilibrer cela en couvrant tous les autres autant qu'il pouvait. On pouvait reprocher beaucoup de chose à Lestrange, mais pas d'être égoïste lorsqu'il s'agissait de ce qu'il estimait être son clan.

    -Mais tu comprendras que je n'y mette pas beaucoup de zèle. Je fais mon devoir uniquement parce que c'est mon devoir. Rassurer des sang-de-bourbe ayant peur de leurs ombres.... Je laisse ça à d'autres. La tolérance... Hypocrites.. Vous ne tolérez que ce que vous acceptez déjà... C'est répugnant à voir. Je m'y suis résigné, y a plus rien à y faire, mais je comprends que ce ne soit pas le cas pour tout le monde.

    Cela dit, il n'avait nullement oublié où elle venait en venir, nullement ignoré la menace de "l'arrogance menant à l'imprudence". Tout ce qu'il venait de dire en découlait d'ailleurs. Elle pouvait rêver si elle espérait qu'il se contredirait, qu'il se prétendrait le protecteur des Sang-de-bourbes et leurs amis les elfes ! Et elle rêvait aussi si elle espérait qu'il lâcherait d'un iota son rôle officiel : un parfait petit soldat, avec toutes ses contradictions mais ne brisant jamais ni règle ni ordre. Ceci étant dit, il s'assit sur un coin de table, l'œil soudain plus malicieux qu'haîneux.

    - Mais oh ! Pardon ! J'ai oublié de relever le sous-entendu.. Quel manque d'élégance de ma part. Nos Reines bien-aimées... Devais-je comprendre que tu souhaitais entrer dans la danse pour le trône ? Besoin d'aide ? Peut-être ?

    Et le sourire était revenu, volontairement d'une arrogance rare.
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Perséphone J. O'Connel

Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeSam 23 Juin - 17:45

Le pire dans tout ça, c'était qu'il estimait avoir raison sur toute la ligne. Il se croyait seul détenteur - ou presque - de la vérité. La pureté de leur sang ; la continuité de leurs idéaux racistes et mauvais ; leurs caractères vils et égoïstes. Tout ce qui les représentait, tout ce qui faisait qu'ils étaient ... eux, me dégoûtait jusqu'à la racine. Ce qui m’écœurait surtout violemment, c'était le panache, l'arrogance qu'ils mettaient dans l'application de leurs idées. Leur fameuse supériorité ... Oh, ils pouvaient être les descendants de ceux qui avaient construits notre communauté de Sorciers, avoir des ancêtres qui s'étaient battus pour notre Monde,.. cela ne changeait rien. Ils croyaient en une hiérarchie, ils croyaient en la supériorité de leur sang si "pur"... disent-ils. Mais ils n'étaient que des fous se mariant entre cousins, et dont la consanguinité leur avait grillé définitivement le cerveau. Leur nature destructrice en était la preuve : il n'y avait qu'à le voir, lui, et cette Bellatrix. Parfaits représentants des effets secondaires. Comme ils auraient été de bons patients pour nos médicomages spécialisés dans ces troubles mentaux.

Il me répondait comme s'il était étonné de savoir que la moitié, au moins, de l'école avait peur d'eux. Ts... comme s'ils n'avaient pas tout fait pour arriver à un tel résultat, alors même que la réputation de leur maison les précédait! Eux, ils avaient alimenté la peur, soufflé sur les braises, rajouté une couche. Prêts à tout pour imposer leurs quatre volontés.


- Tu as l'air étonné... m'exclamai-je avec un air dégagé. N'était-ce pas le but ? Oh mais pardon Monsieur Lestrange, voulez-vous du thé, quelque chose qui vous prouve ma gratitude éternelle pour nous avoir enfin donné une place bien précise dans la société, à savoir sous vos chaussures, juste en dessous de la semelle...ajoutai-je avec un sourire ironique en joignant le geste. Très pratique pour nous écraser à chaque pas hein ! ... je mis mes mains sur les hanches, de plus en plus sarcastique... Et c'est à peine si on vous remercie ! Merlin ! Quelle ingratitude !

Avec un geste théatral, et une révérence plus insolente que courtoise, je rajoutai : Je me prosterne à vos pieds Monseigneur le Grand Sang-pur ! Pitié, ayez bon coeur - si toutefois vous en possédez un - et donnez nous un peu de vos connaissances si précieuses et uniques. Nous serions tellement honoré de ....Je me remis droite, et avec un sourire cynique je fis : Non, je peux pas...je t'assures j'ai essayé, mais je n'arrives pas à me sentir "redevable" si je puis dire. Ca doit probablement venir du fait que ... c'est pas le cas !

J'eus un sourire en coin, et la haine surpassa l'ironie, la moquerie. Si je m'étais faite plus joyeuse, ce n'était que pour dire le contraire de ce que je pensais, pour me moquer ouvertement de lui et de ses idées, jouer la comédie pour le vexer. A croire qu'être en sa présence me rendait plus mauvaise que d'habitude, même si pourtant j'avais toujours eu ce caractère cynique et froid. L'insulter, contredire directement ce qu'il pensait aurait été... trop facile. Je préférais largement cette méthode. Néanmoins, je tâchais de maintenir un ton détaché, et même si c'était léger... la tension montait, et la haine était visible. Pas de place à l'hypocrisie, ou seulement pour se moquer de l'autre, comme lorsqu'il avait parlé de mon "autorité". Il continua en tout cas, et ce que j'entendis me fit lever un sourcil si peu convaincu que s'en était presque comique. Ils parlaient de ses chers "amis" comme s'ils n'avaient rien à se reprocher à part d'être bons comédiens : que croyait-il ? Que je ne savais pas que certains d'entre eux, y compris lui, se faufilaient dans les couloirs à n'importe quelle heure, à la recherche de victimes à se mettre sous la dent ? Me pensait-il idiote ! Quand bien même certains ne faisaient pas d'actes répréhensibles, leur attitude était grandement à revoir. Ils se croyaient tous au dessus des lois, et si Lestrange clamait son respect de celles-ci, nous n'avions pas la même vision des fameuses "lois". Pas les mêmes principes, tout simplement. Je croisai les bras, sceptique.

- Le nécessaire ? répétai-je, amusée. Vraiment ? ...- mon regard s'assombrit et mon sourire enc oin disparut - ... Tu as raison sur un point : les élèves de ta maison sont vraiment de bons acteurs...

Qu'essayait-il de me faire croire ? Que tout allait bien, que rien n'était changé, et que les serpentards n'étaient que de petits plaisantins qui se faisaient passer pour des gros durs ? A d'autres ! C'était presque tous des monstres ! Et ça me rendait vraiment malade qu'il soit si irréprochable - dans le sens où il ne se faisait jamais prendre - , plus encore le simple fait qu'il soit préfet, que Dumbledore ait eu confiance en lui pour faire régner l'ordre. Oh, oui évidemment Lestrange avait beaucoup d'autorité, il fallait le lui reconnaître, mais comment ignorer ses méthodes ?! Se faire craindre, semer la terreur à un tel point que son image de parfait élève respectueux du règlement soit préservée et que personne n'ose le remettre en question. Si menaçant.... dégoûtant! Il me dégoutait, et rien qu'en le regardant la bile me venait aux lèvres. Mais sûrement cela tenait surtout du fait qu'au fond de moi, j'étais presque sûr de ne jamais pouvoir l'évincer de sa place de préfet, de le discréditer totalement. Il était tellement fier de lui...

- Tu nous critiques, et le pire c'est que je suis sûr que tu ne vois en vous rien de critiquable. Vous êtes parfaits hein, dans votre manière de faire, avec vos principes tordus que personne d'autres n'arrive à comprendre ? On ne vous tolèrera jamais : pour la simple et bonne raison que votre façon de pensée vient totalement à l'encontre de ce que nous pensons. Mais peu importe, c'est un débat déjà perdu d'avance. Aucun intérêt d'en discuter si ce n'est pour répéter ce que d'autres ont probablement déjà énoncé par le passé. Le fait est...que Poudlard semble tourner beaucoup plus mal qu'il n'y paraît et qu'il est évident, et tu le sais très bien même si tu ne le revendiques pas pour vous...protéger , que c'est votre faute. Et même si je sais que certains ne suivent que les leurs, en subissant vos lavages de cerveau, ... cela ne change rien au fait que tant que quelqu'un comme toi a du pouvoir à l'intérieur de cette école... la situation ne s'améliorera pas.

Il ne pouvait de toute manière pas comprendre ce qu'était la tolérance ; certes, elle faisait partie de nos valeurs, de nos principes à tous, gens normaux, mais nous n'étions pas stupides pour autant... pour en bénéficier, il fallait la mériter. Option définitivement exclut le concernant. Lui, ou ceux qui fonctionnaient comme lui. J'abandonnai ma rancoeur un moment, et le vis s'assoir sur le coin d'une table, l'air malicieux...

- Oh non ! ris-je, vraiment amusée tellement l'idée était absurde. On s'est mal compris encore une fois ; je voulais seulement faire allusion à la double surveillance qu'elles subiraient dès à présent. Evidemment, pas de quoi s'inquiéter n'est-ce pas ? Je ne suis pas vraiment une menace, non ? Rien à craindre pour des gens...si hauts placés! - l'ironie se faisait sentir lourdement - Non...par contre, Dumbledore commence à en avoir marre de l'attitude de certaines...et on dirait qu'il a des projets à venir les concernant ! ...enfin je dis "les", mais tu sais de qui je parle en fait. J'en suis certaine. Ah! Mais pardon ! C'est vrai ! J'ai oublié, vous avez..."rompu" - je fis un geste avec mes mains pour appuyer les guillemets, avec une grimace faussement contrite - ... j'en suis désolée ! Je n'ai pas de mouchoirs sur moi, tu m'excuseras...je comprendrais si tu avais une poussière dans l'oeil - je fis un clin d'oeil moqueur - . En outre, pour en revenir à l'essentiel...je ne me présenterais pas comme nouvelle candidate. J'attends juste de les voir faire un faux pas pour en faire tomber une du "trône", c'est comme ça qu'elles l'appelle nan ?

Un large sourire étira mes lèvres, alors que mes mains se joignirent devant moi, à la hauteur de mon ventre. Drôle de mélange entre mépris, haine, moquerie et sarcasme. Mais, j'étais sûr qu'il comprendrait.


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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeDim 24 Juin - 16:07

    Durant toute la scène de pseudo soumission de Perséphone, Rabastan ne put s'empêcher de répondre par un sourire de satisfaction... non feint. Naturellement il était conscient qu'elle jouait la caricature et ironisait. Mais ça n'empêchait le fait d'être un aperçu parfaitement délicieux de ce à quoi il pourrait la soumettre si jamais il avait l'occasion et le temps de briser cette jolie volonté. Car bien sûr c'était là qu'était sa place. Et c'est comme cela qu'il prenait la plaisanterie : un avant-goût, une promesse. De plus, les provocations, il était habitué à nettement pire et mieux visé. Cela lui était alors d'autant plus aisé de répondre par une autre provocation ici en affirmant son sourire appréciateur et narquois.

    Et puis la voilà qui reprenait plus sérieusement. Le mépris qu'il ressentait pour elle prit soudain une ampleur qui le rendit presque tangible : mais après l'avoir ennuyé de l'habituel discours insipide de leurs adversaires, Perséphone venait de souffler sur le feu en parlant de nouveau des reines, et particulièrement Gaël. Il n'était pas dupe, elle voulait l'atteindre via sa Sorcière. Elle allait être déçue ! Gaël n'était pas une faiblesse. De toute manière il fallait déjà être faible soi-même pour que vos proches vous affaiblissent. Qu'elle parle de la rupture dont il avait volontairement lancé la rumeur mensongère comme si elle savait la vérité ne l'émouvait aucunement. O'Connel ne faisait pas partie des cibles à convaincre. Mais la façon dont elle se permettait de menacer les figures emblématiques de Serpentard... Et Gaël par la même occasion... Tsss, elle ne lui arrivait pas à la cheville, ne serait-ce que parce qu'il lui manquait cette flamme si particulière qui vous rendait capable d'aller jusqu'aux extrêmes pour parvenir à vos fins. Perséphone était froide, cérébrale, Serdaiglienne presque jusqu'à la désincarnation ! Il lui manquait les tripes. Qu'elle vienne donc sur leur terrain, ils seraient tous ravis de lui en faire découvrir les abysses. Tandis qu'eux s'aventuraient chaque jour sur le sien à elle : et elle ne semblait guère avoir les moyens de les en empêcher. Alors qu'elle menace ! C'était autre chose que d'affronter Gaël. Là il fallait réellement se méfier des coups bas, là il fallait réellement choisir méticuleusement chaque coup à l'avance et fourbir au mieux ses défenses. Et pour le coup, il n'y trouvait même pas la plaisance de la guerre menée à un ennemi. Perséphone O'Connel... Sa seule force avait été de sembler jusqu'ici intouchable à un prix convenable.
    Et encore... La physionomie de Rabastan changea imperceptiblement du mépris vers...

    L'énervement ? Non. Mais la dangerosité, oui. Son regard avait pris cette fixité caractéristique, piquée d'une ombre de l'habituelle fièvre mauvaise qui le prenait lorsqu'il faisait mal. Il s'était légèrement penché en avant et de détendus, ses muscles s'étaient imperceptiblement bandés comme pour parer à toute attaque, ou profiter de la première ouverture. Autant de signes légers, mais non maîtrisés, qui indiquaient que pour Rabastan, on venait de basculer de l'autre côté du miroir. La trêve obligée, la neutralité de principe c'était fini. Fin de la Détente : ouverture de la Guerre froide. Et bien évidemment, il s'en pourléchait ; presque littéralement puisqu'il s'en mordit brièvement la lèvre pour s'en empêcher. Car dire qu'il s'était donné des migraines à trouver l'angle d'attaque qui la toucherait sans l'éclabousser lui depuis des semaines : il avait suffi de quelques minutes de confrontation verbale avec elle, et tout se débloquait, se mettait en place, naturellement. Quelle volupté...
    Hypocrisie lestrangienne : il pouvait s’accrocher à tous ses principes avec la pire rigueur, ils n'en restaient pas moins des prétextes. Qu'il aurait été malheureux dans un monde en paix. Rabastan était un esprit tout entier voué à la violence et à la guerre. Et il se sentait naturellement comme un poisson dans l'eau dans cet échange de paroles qui se faisait l'introduction prometteuse de pire. Il afficha un air de presque complicité un peu inquiète : mais nul doute dans son regard, ce qui brillait au fond de ses prunelles était pure malveillance.


    -Ttttt.... Perséphone... Peut-être que tout vient de là en fin de compte... Notre préfète-en-Chef serait paranoïaque... Au point de ne se focaliser que sur certaines cibles et oublier les vrais fauteurs de troubles... Au point de mettre des bâtons dans les roues de certains autres préfets. Au point de vouloir, je cite : "en faire tomber une...".... C'est édifiant. Ah ne t'inquiète pas. Je n'en dirais rien à personne. Enfin... Si tu promets de faire des efforts bien sûr. C'est pour ton propre bien d'ailleurs. Tu connais l'histoire du garçon qui criait au loup ? Je crois que même les Moldus la connaissent... Enfin tu vois : pense à ta crédibilité. Un faux-pas dans ta position et... Il n'y aurait plus grand chose à faire. Tu n'as pas... beaucoup d'amis pas vrai ? Pour te soutenir je veux dire. Même le Directeur ne pourrait pas jeter la faute sur "certaines".. Ce ne serait pas comme s'il n'y avait pas de témoins que tu t'acharnais tout particulièrement sur Serpentard depuis des mois. Pourtant dis-moi, c'est bien la bande de Potter qui a humilié Rogue l'autre jour, non ? Pas l'inverse. Et c'est loin d'être la première fois. Quatre contre un d'ailleurs... C'était d'une noblesse digne de leur maison ! Oh et tu ne vas pas me faire croire que... Lupin ne ferme pas les yeux sur les amusements de ses petits copains ? Surtout lorsqu'il doit y prendre part ? Mais c'est forcément la faute de Serpentard ! Rogue avait dû le chercher sûrement...

    Il secoua la tête d'un air faussement réprobateur, mais enchaîna.

    -En parlant de Lupin et des préfets trop.. coulants. Je vais passer sur le fait que tu te fasses un point d'honneur à essayer de prouver que... Quoi ? Je ferais mal mon boulot de préfet ? Pourtant tu sais qu'il y a pas mal de gens, y compris chez les professeurs qui savent que des "infractions", des "actes de délinquance", il y en aurait beaucoup plus si je n'étais pas là pour y mettre de l'ordre. Mais oublions ça. Je ne suis pas rancunier.

    L'art de dire plusieurs choses en même temps : par exemple "retirez moi le poste de préfet et vous vous retrouverez avec deux fois, trois fois, dix fois plus d'actes de violence sur les bras : garanti !". Oh ça n'avait rien de mathématique : officiellement ce serait parce qu'il ne serait plus là pour les en empêcher. Officieusement il y aurait deux raisons : qu'effectivement il ne serait plus là, mais cette fois pour couvrir et dissimuler ces actes, et que d'un autre côté il pousserait et encouragerait tout un chacun à s'y livrer uniquement pour que personne ne doute que ça avait été une grossière erreur que de lui avoir retiré cette autorité. Pour faire payer une note salée à ceux qui ne seraient pas dupes aussi.
    Cela disait aussi "prends garde : ma réputation auprès des professeurs est très loin d'être mauvaise, surtout auprès de certains".
    Ou encore "Je suis rancunier. Fais moi une crasse je t'en rends dix !"
    Et même "Serpentard est à moi. Je me fiche du trône, mais attaque-moi et tu les auras tous contre toi." Et naturellement, ce qui valait pour lui, valait pour ses proches.
    Inutile d'expliciter : il poursuivit sur sa lancée. Une vrai logorrhée, mais c'était volontaire.


    -En revanche certains élèves se plaignent auprès de leurs parents d'être toujours les premiers soupçonnés, voire accusés à tort. Simplement la parole d'une préfète a plus de valeur. Pour le moment. Un dérapage... Rien qu'un et... Peut-être que j'en connais "certaines".. qui seraient ravies d'en profiter.

    Ca c'était juste pour rappeler à O'Connel qu'elle ne s'attaquait pas à de petits morceaux. Gaël, Narcissa et maintenant Ivanna, étaient depuis longtemps rodées aux machinations. Ce que la préfète-en-Chef n'était pas. Les apparences pouvaient faire croire que les reines seraient aisément détrônées, il était bien placé pour savoir qu'il n'en était rien. Le souligner n'aggraverait rien non plus : Perséphone ne serait probablement pas plus précautionneuse qu'elle ne pensait déjà l'être. Simplement maintenant qu'il était au courant : elles étaient au courant. Elles sauraient attendre et recevoir la Serdaigle comme il se devait. Peut-être, avec un peu d'espoir, cela pourrait-il même être l'occasion de les voir s'allier enfin car il fallait admettre que leur opiniâtreté à continuer à vouloir se faire la guerre avait de quoi exaspérer par moment. Oh bien sûr cela le servait dans le conflit qui l'opposait toujours plus violemment à Gaël, servait à taper plus encore sur les nerfs de sa Sorcière, et de lui faire ressentir autant de rage que lorsqu'elle avait cru bon de lui révéler avec les pires termes son ancienne relation avec Fever. Mais il ne la trahirait pas. Pas plus qu'il ne ferait de coup tordu à Ivanna. Il connaissait les limites.
    Juste un rappel pour O'Connel. Parce que le faux-pas... Non seulement il serait celui qui en profiterait le plus, mais au-delà, c'était lui qui allait tendre les pièges pour qu'elle le fasse en bonne et due forme, et devant le plus de témoins possibles. Tant qu'elle se contenterait de ne pas faire plus qu'auparavant elle ne risquerait rien. Mais ils savaient tous les deux qu'elle allait aller au-delà cette fois. Et c'était là qu'il l'attendrait : sur son territoire à lui.

    -Alors, s'il vous plait, faites attention Préfète-en-Chef, c'est un conseil d'ami. Je n'aimerais pas vous perdre si bêtement... surtout après l'aperçu, encore un peu forcé certes, mais plutôt bon de ce que vous pourriez devenir. Les elfes vont avoir de la concurrence.

    Il lui fit un sourire encourageant, du genre qu'on fait aux enfants qui n'arrivent pas encore à toucher au but mais qui font de beaux efforts. Allusion à l'hypocrite scène qu'elle lui avait faite un peu plus tôt mais qu'il jouait à prendre littéralement.



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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeSam 7 Juil - 22:02

Je n'avais jamais été méchante. Méchante, au sens propre du terme bien sûr. Désagréable, lunatique, froide, oui. Mais la méchanceté gratuite, la cruauté, ou encore l'égoïsme n'étaient pas des choses naturelles chez moi. Je peinais à m'imaginer ainsi, je ne pouvais tout simplement pas.. ce n'était pas dans ma nature, même la rage la plus vive, la plus monstrueuse ne pourrait me faire devenir ainsi. Il y avait des limites à la colère, à l'emportement, chez les gens comme moi. Chez les gens "gentils", comme ils disent. Etre gentil ne voulait pas dire être au service des autres à tous moment, être généreux toute notre vie ou avoir un joli sourire et jamais de colère : non. Les gens gentils, les gens bien étaient appelés ainsi juste à cause de leur incapacité à faire le mal intentionnellement, à penser comme.... Lestrange. Incapables, oui, car cela n'était pas un acte naturel, qui nous venait à l'esprit aussi facilement. Etre cruel, sadique, violent aurait été nous dénaturer, complètement. Mais cela ne faisait pas de nous des gens faibles, il nous restait ce pourquoi nous étions des gens bien.

Voilà en quoi défier Lestrange était un énorme risque, pour ne pas dire une bêtise. Le propre d'une bêtise, c'était que l'acte était inconsidéré et présentait déjà un résultat négatif. Au fond, quand on faisait une bêtise, on le savait toujours. Ca ne nous empêchait pas de le faire, de poursuivre sur cette pente... et lorsque nous glissions un peu trop, nous nous rendions vraiment compte, jusqu'à l'admettre, que notre choix avait été le mauvais. Il était souvent trop tard, mais le simple fait de nous défaire de notre obstination, et d'ouvrir les yeux sur notre erreur semblait consister pour nous une sorte de rédemption. Un pardon. Quelque chose qui puisse rattraper la bêtise en question. Le principal problème, lorsque l'on traitait avec ce genre de personnes : c'était que tout était définitif, et qu'aucun retour en arrière n'était possible. Présenter des excuses et s'en sortir avec un pardon et l'assurance de s'être racheté une conduite était spécifique aux "gens biens". Avec les autres... l'affaire était plus délicate. Et si je pensais aux erreurs commises, aux bêtises ou à la méchanceté que je ne possédais pas, malgré moi : c'était simplement, et malheureusement, car je me sentais perdre du terrain. Il était clair que face à un ennemi dépourvu de morale, sans coeur et sans limites... je ne pouvais rien faire. A part essayer. Essayer, inquiéter, et encore... C'était un combat perdu d'avance, je m'en rendais bien compte. Une bêtise, de croire que je pouvais stopper les agissements de Lestrange et de ses congénères. Mais comme je vous l'expliquais auparavant, même en commettant une erreur, en sachant très bien que s'en est une... il est difficile de faire marche arrière. Il aurait mieux valu pourtant, mais en tant qu'humain, je ne pouvais pas, je ne le fis pas. C'était le propre...d'une bêtise.


- Tu sais ce qui nous différencie l'un de l'autre - à part ce qui est évident bien sûr - ? C'est que moi... je n'ai rien à me reprocher. Le faux pas que tu attends...ne viendra pas. Je ne tomberai pas dans tes pièges, et je ne commettrai pas d'erreur. La seule erreur que je puisse faire : c'est te trouver des excuses. - je m'étais rapproché de lui, les yeux plongés dans les siens, absolument et étrangement calme et sereine - Oui, certains disent encore, trop naïvement, que tu as eu une éducation rude, que c'est ton "rang" qui veut ça, que ta famille exerce une pression, une influence, ou que tout simplement tu es malheureux et que tu te défoules sur les autres.... - j'eus un large sourire, indéfinissable - Mais moi, je sais qu'il n'en est rien. Tu n'es pas malheureux, ni influencé, .... tu es l'influence. Tu es celui qui prend plaisir dans le malheur des autres, qui est la seule raison qui me fasse penser qu'un être humain peut naître mauvais. Alors.... si je m'acharnes, si je suis... paranoïaque, comme tu le dis, on y verra là tout simplement une vieille rancoeur, une justice... finalement, ou alors une préfète qui prend son travail trop à coeur. Quant à la bande de Potter.... je n'approuve pas non plus leurs agissements... mais que toi, tu les dénigre, c'est fou.... ça me fait bien rire tu vois. Je m'abstiendrais de te dire pourquoi....tu le sais déjà.

Je n'avais pas été contente non plus d'apprendre pour Potter, et cette histoire avec Rogue. Je n'avais pas parlé à Remus depuis, déjà...parce que je n'avais pas eu le temps, et puis...je n'étais pas sûr de pouvoir contenir mon mécontentement. Remus était un très bon ami, et je n'avais jamais vraiment compris ce qu'il gagnait à trainer avec Potter, Black et Pettigrow, et puis avec le temps j'avais pu voir jusqu'où allait leur amitié, et j'avais été attendrie par leurs liens. J'étais passée outre leur insolence, et leurs infractions. Je l'avouais, mais n'était-ce pas humain ? Si. Si, ça l'était. Je n'allais pas m'en cacher. Mais ce qu'il y avait devant moi.... était la pire représentation de l'humanité qu'il pouvait y avoir. Je n'aimais pourtant guère me rappeler que l'humain pouvait faire des choses horribles, soit disant pour des principes ou des causes justifiées. C'était se donner des excuses, des raisons d'agir de la sorte... A vrai dire, il était surtout énervant, insupportable même, de constater que ceux dont les actes étaient répréhensibles... n'étaient pas pour autant malheureux. On pouvait toujours dire de certains " Il est mauvais, mais au moins.... il a perdu toute sa famille", ou " Quel sale type ! Tu m'étonnes que personne ne veuille de lui !" et même " Sale garce ! je suis contente que tu sois physiquement inhumaine!". Il y avait en effet quelque chose de rassurant à constater que pour chaque horrible chose, il y avait un prix. Un équilibre, une balance. Mais là... que dire? .. il était insupportable de voir que la vie semblait sourire à Rabastan Lestrange. De toutes ses dents...

- Oh, mais je ne critiques pas vraiment ton travail de préfet. Je trouve juste cela injuste qu'une personne telle que toi puisse avoir autant de pouvoir dans cette école, autant de crédit... tu as la sympathie des professeurs, certes, car tu leurs fais des sourires et des manières, et qu'au fond ils ne savent pas ce que tu es vraiment. Mais moi je le sais.... je le vois... et ton charme n'opère pas. Je ne dis pas que mon travail de préfète est parfait... ni ceux des autres préfets... évidemment, ça serait mentir. Tout ce que je veux, c'est que .... tu perdes tout ce que tu as. A commencer par ton badge de préfet, par ta réputation aux yeux de l'administration, et puis après...ce ne sera que du plus...

Je su à cet instant....que la bêtise arrivait à son paroxysme. J'annonçais clairement la couleur... le but... mon projet. Je le menaçai, le défiai... Et durant le petit silence qui suivit mes paroles, juste pendant quelques secondes... je me dis que...la vie à Poudlard allait vraiment se compliquer.

- Comme tu l'as souligné, je n'ai pas vraiment d'amis, ni d'attaches ici.... je n'ai donc rien à perdre. Et vos fameuses reines ne m'impressionnent pas... ce sont des femmes. Ce qui veut dire, qu'elles ont toutes quelque chose à cacher. Il me suffira juste de trouver quoi. ...

Une femme, par principe, a toujours des secrets. Il n'y en avait pas une seule sans. Nous mentions sans cesse, nous les femmes, pour faire plaisir aux hommes, pour arriver à nos fins avec eux, mais aussi entre nous.... à nous-même parfois. Une femme ment tout le temps. Elle cache, et dissimule tout dans ses sourires : ses faiblesses, ses hontes, ses pensées véritables. Il n'était jamais facile de comprendre une femme, encore moins de découvrir son vrai visage, mais je ne voyais que des pantins, des masques sur les "trônes de Serpentard"... des images, des talons aiguilles, des visages maquillées... comme des peintures. Sauf que voilà, elles avaient toute au moins un point faible... et si elles s'en prennent à moi... je saurais le trouver.


Spoiler:
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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeDim 8 Juil - 18:21

    A son petit discours, comme à sa déclaration de guerre, le jeune homme ne répondait que par un air d'arrogance suprême, laissant suinter son mépris par toutes ses pores sans aucune retenue, sans sourire ni froncer des sourcils, comme attendant patiemment la fin d'un cours ennuyeux.
    D'ailleurs, une petite digression s'impose en matière de cours ennuyeux. Était-ce parce qu'il n'avait définitivement pas le cerveau à l'endroit ou pour une autre raison, Rabastan était probablement l'unique élève de l'école et au cours des années passées à réellement apprécier les cours de Binns. Certes, il admettait volontiers que le fantôme avait un ton monocorde et sans relief. Mais quoi ?! Ce qu'il disait était passionnant ! Comment pouvait-on dormir pendant les cours sur les guerres gobelines ? Ou la transition vers la dissimulation du monde magique ? Les pratiques des sorciers celtes ? C'était, autant le dire, l'un des cours préférés de Rabastan. Arrivé en 6e année, il était des très rares à avoir gardé la matière pour ses ASPICs.
    Disons donc qu'il arborait la mine un peu ennuyée qu'il avait lors des cours de métamorphose sur un oreiller qu'on transformait en nappe – allez comprendre l'intérêt... - et que McGonagall ne regardait pas dans sa direction. Qu'est-ce qu'il en avait à faire ce qu'on pensait des raisons qui faisait qu'il était ce qu'il était ? Les raisons invoquées étaient ridicules d'ailleurs. Une éducation rude, en quoi cela pouvait être une mauvaise chose ? Et puis l'ambition d'O'Connel : ça tenait du scoop, vraiment...
    En revanche les dernières phrases que Perséphone prononça.....

    "Je n'ai rien à perdre"'il me suffira juste de trouver quoi".... Ces mots eurent un effet surprenant : Rabastan fut soudainement secoué par l'un de ses habituels rires silencieux sans pouvoir s'en empêcher. Comme elle était délicieuse, O'Connel... Rien à perdre... ? Quelle gourde ! Elle avait beaucoup, beaucoup à perdre : sa fierté, son innocence, sa rectitude, sa ténacité, ses protégés, ses relations, son amour-propre, sa réputation, ses espoirs, ses possessions, son confort, et sans parler de choses beaucoup plus... matérielles.... Les gens trop courageux étaient souvent simplement des gens sans imagination : quand ces mêmes gens réalisaient qu'on pouvait vous couper la main ou vous crever les yeux, étrangement le courage semblait s'évanouir... Et naturellement, toutes ces pensées étaient de nature à égayer Lestrange. Sans parler de la naïveté comique d'une jeune fille sans relations et handicapée par sa morale se donnant de telles ambitions.
    Quant au "il me suffira juste.."... C'était très mignon ça aussi. Visiblement O'Connel s'imaginait avoir inventé la baguette magique. Comme si personne n'y avait déjà pensé, à trouver l'un des secrets des reines. A commencer par les reines elles-mêmes. Oh qu'elle s'amuse donc à tenter de trouver si ça lui chantait, elle risquait surtout de tomber dans l'un des chausse-trappe que les jeunes filles n'auraient probablement pas manqué de lever en prévision de l'intrusion inévitable de petites fouines.
    Il lui fallut quelques secondes pour retrouver une respiration normale pour reprendre la conversation.

    -Il te suffira juste... Ca a l'air vraiment simple. L'intelligence de Serdaigle, sûrement.

    Il secoua la tête d'un air presque affectueux. C'est que, provisoirement, il la voyait plus comme une proie particulièrement appétissante qu'une ennemie. Provisoirement. Quoi qu'il en soit, il s'amusait beaucoup à jouer d'ambivalence, et c'est sans difficulté qu'il poursuivit d'un ton léger. Un ton où il réussissait l’exploit, sans s'en rendre compte, de mêler l'agressivité à cette légèreté. Bonne humeur lestrangienne...

    -Tu vois, selon moi ce qui nous différencie, l'évidence mise à part comme tu dis, ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir quelque chose à se reprocher ou pas. La culpabilité c'est tellement subjectif... Ca dépend de celui que vous avez en face. Regarde : tu estimes que j'ai quelque chose à me reprocher, moi pas. J'estime que tu as quelque chose à te reprocher, toi pas. On tourne en rond : c'est stupide. En revanche la naïveté.... Tu sais ce truc qui fait que tu es incapable d'évaluer toutes les conséquences possibles de tes ambitions... Et pour chacune d'elle de te demander si ça vaut le coup ou pas.

    C'était la raison pour laquelle lui n'avait pas attaqué Perséphone plus tôt : parce que certaines des conséquences à une attaque lui paraissaient disproportionnées par rapport au gain. Bien sûr il y avait la possibilité que ces conséquences là ne restent qu'au stade de possibilité mais dans son calcul, Lestrange en était arrivé au résultat que : ça ne valait pas le coup. Ou plutôt ça n'avait pas valu le coup. Ses nouvelles idées comme la nouvelle agressivité d'O'Connel changeaient la donne. Tant mieux....
    C'était aussi une des raisons pour lesquelles il allait si souvent aussi loin : que risquait-il dans le pire des cas ? L'incarcération ? La mort ? Peuh ! Là où il fallait faire attention, c'était pour ses propres proches. Or, heureusement, ou plutôt naturellement, ils étaient loin d'être d’inoffensifs agneaux et pesaient rarement dans le mauvais sens. Et quand c'était le cas... Il cherchait d'autres solutions.
    Cette façon de faire n'empêchait nullement d'être la cible de mauvaises conséquences, mais au moins elle avait le mérite de faire en sorte que n'en soyez pas surpris, ou le moins possible. De réduire de beaucoup les mauvaises surprises. Elle vous faisait choisir sciemment. La conséquence devenait le prix, un mal pour un bien. Elle empêchait aussi de regretter ses actes... si tant était qu'il fût vraiment capable d'un tel sentiment.


    -Je ne sais pas d'où ça vient., poursuivit-il, toujours sur ce ton de conversation dangereux. Je me suis souvent demandé. Est-ce que c'est parce que vous n'avez pas assez d'imagination ou d'intelligence pour le prévoir ? Mais venant de Serdaigle... Ou bien est-ce que ce serait parce qu'inconsciemment ça vous dérangerait d'évoquer des possibilités désagréables qui vous priveraient du coup de la possibilité de jouer au héros ? C'est vrai que... C'est plus valorisant d'agir, en ignorant superbement les dommages collatéraux que cela va créer inévitablement et ensuite de pleurnicher sur ces mêmes dégâts en disant que : oh non ! Je ne savais pas ! Si j'avais su, si j'avais su... Alors que vous pouviez le savoir, dès le début. La majorité du temps, on ne joue pas contre des inconnus, pas vrai ? En même temps... la majorité des naïfs estiment qu'ils ne sont responsables d'absolument rien, alors je suppose que ça n'aide pas.

    Il avait mis un peu de distance entre elle et lui en se penchant en arrière, comme pour se mettre plus à l'aise pour discuter. Mais Rabastan ne fit pas un seul geste pour s'éloigner vraiment. Au contraire, il avait presque une attitude d'une familiarité étonnante en présence d'une sang-mêlée, sans parler d'une ennemie qui s'était déclarée en termes clairs. Mais il refusait toujours d'entrer dans le jeu de Perséphone : il ne laisserait pas tomber le masque. Sauf pour lui porter le coup de grâce. Aussi le jeune homme continuait-il de disserter comme s'il discutait avec une bonne connaissance, comme s'il n'était pas de Serpentard mais de Serdaigle ou de l'idée qu'il s'en faisait : la provocation était douce après la déclaration de guerre qu'elle lui avait adressée.

    -Tiens prenons l'exemple... d'une reine. Pas d'une des nôtres ça fausserait la démonstration. Mais restons sur une "reine de Serpentard". Je pense que toi et moi on peut s'accorder sur quelques traits de caractère : elle serait forcément ambitieuse, rusée et influente pour en être à ce rang, aguerrie aussi, impitoyable. Et fière. Vraiment fière. Peut-être même orgueilleuse. Maintenant imagine que quelqu'un découvre l'un de ses fameux secrets et veuille la menacer ou la faire chanter ou tout simplement le révéler... On a plein de possibilités.... Cette reine pourrait répondre par un autre chantage par exemple. Ou elle pourrait trouver un moyen d'abattre le méchant corbeau : solution risquée mais qui aurait le mérite d'être définitive. Ou de le décrédibiliser. Il y a beaucoup de manières de faire taire un petit cafard pourvu qu'on ait un peu de plomb dans le crâne. Je ne vais pas faire une liste. Mais prenons l'option la plus défavorable à cette reine : le secret est révélé. Ce qu'elle se demandera, elle, à l'avance parce qu'elle n'est pas naïve au contraire du cafard, ce sera : qu'est ce qui provoquera le plus de nuisances pour moi ? Mais pour le naïf petit cafard qui finit par révéler ce secret, sans trop réfléchir à l'avance... Et ensuite quoi... ? La reine est déstabilisée ou tombe. Elle n'est pas morte ni hors d'état d'agir cependant. Est-ce que tout s'arrête donc là comme dans les contes ? Ou est-ce que les proches de cette reine rétorquent deux fois plus fort pour marquer le coup ? Trop en colère pour vouloir se retenir, ils pourraient provoquer de terribles dégâts. Des personnes qui n'avaient rien à voir jusqu'alors pourraient être impliquées. Ou est-ce que cette reine, n'ayant plus rien à perdre, ne deviendrait pas deux fois plus puissante, passé le temps de se remettre d'une telle révélation ? Et au vu des dégâts... Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Est-ce que le petit cafard était vraiment prêt à assumer le mal collatéral dont il va être l'origine ? Parce que pour ce qui est de la reine et de ses proches, je suis prêt à parier qu'eux assumeraient complètement leur part dans l'histoire. Bien sûr c'est un exemple simple et un peu abstrait, pour clarifier les choses. Toi tu veux t'en prendre à … trois reines, donc. Et à moi. Tous en même temps ou tu as un plan par étapes ?

    Il avait apparemment changé de jeux mais il ne s'agissait que d'apparences. Si elle avait oublié qu'il l'attendait au tournant, ou si elle s'imaginait vraiment capable de ne faire aucun faux pas, ce n'était pas son problème à lui. C'était même plutôt l'inverse. Quoi, elle n'y croyait pas vraiment au fait qu'on serait tendre avec elle ? Qu'on penserait qu'elle n'était qu'une "préfète qui prenait son travail trop à cœur" ? Elle avait oublié qu'il n'y avait pas que l'École ? A commencer par le Conseil d'administration.... constitué quasiment exclusivement de sang-pur, et de quelques sang-mêlés. Et dont les enfants allaient plus souvent à Serpentard qu'ailleurs. Avait-elle oublié que... Bah ! Elle s'en rendrait compte bien assez tôt. Petite naïve.... Dont il avait envie de croquer l'innocence trop fière.

    -Moi je ne m'en fais pas, acheva-t-il. J'ai rien à me reprocher contrairement à ce que tu crois. Mais quand même... Quand tu t'attaqueras à de vrais ennemis... Attention à ne pas te faire... croquer !

    Et sans prévenir il se projeta en avant, comme un serpent, les dents dévoilées et claqua brutalement des mâchoires, mimant la morsure, juste sous le nez de la Serdaigle, dans un bruit sec. A quelques millimètres. S'il ne s'était pas arrêté à temps.... Rabastan arborait un sourire qui lui était beaucoup plus naturel désormais, carnassier : son sourire de requin. Celui qui lui attirait souvent des remarques sur une quelconque folie. Ce dont il ne se souciait guère mais il paraît que les fous ne savent pas qu'ils le sont...
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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeMar 24 Juil - 21:46

Ces mots résonnaient en moi, tenaces. " Je n'ai rien à perdre". Etait-ce vrai ? Ou avais-je simplement l'impression de n'avoir aucune attache, aucun lien profond avec les autres, les murs de cette école ... ? Même ceux que j'appréciais me paraissaient si éloignés ... loin de moi, séparés par un mur que j'avais l'habitude de tenir bien droit, incassable. Mais ce n'était qu'une illusion, une impression ? Ou étais-je véritablement sans attaches ? "Rien à perdre" était une expression prétentieuse, peu convenable pour mes valeurs. Et pourtant, il fallait parfois l'employer - ne serait-ce que pour tromper son ennemi. Mais il savait que c'était faux, j'en étais certaine. C'était le plus dur avec Lestrange : le tromper, le manipuler. Je n'avais sans doute pas les armes pour. Je n'étais pas ainsi. Je n'étais pas manipulatrice, bien que j'en comprenais les principes, les règles... je n'arrivais tout simplement pas à les appliquer. La manipulation était un art, je ne le possédais donc pas. Tout à coup, ma confrontation avec Lestrange me paraissait bien plus compliquée. Ou plutôt...déséquilibrée. Des ennemis devaient êtres à armes égales... et malheureusement, je ne les avaient pas. Je n'étais pas une fervente admiratrice de la Magie Noire, de la torture, ou de la destruction et je ne pouvais me vanter de n'avoir aucun coeur, aucune conscience. Ma morale s'imposait sans cesse à moi, me freinait, m'empêchait de sortir du droit chemin, et je ne pouvais m'en plaindre. Hélas, dans des moments comme celui-ci, il était difficile de trouver son avantage.

Mais Lestrange avait raison sur un point, dans sa façon moqueuse de répéter mes mots : il ne me suffisait pas de trouver un point faible, et de l'exploiter. Ca paraissait tellement simple. Non : il fallait déjà le trouver, savoir quoi en faire, et bien l'utiliser. Mes les reines avaient été élevées à la dure, comme chacun d'eux, et possédaient des moyens que je n'avais pas en ma possession. Ce ne serait pas une mince affaire, mais ce combat long et pénible méritait d'être un jour entamé.

- Question de volonté, répondis-je brièvement.

Concentrée sur ses paroles à lui, je me montrai d'autant plus froide. Les yeux sombres, d'apparence calme, maîtresse de mes émotions...et pourtant, à l'intérieur je bouillonnais. De rage. De colère. D'excitation. L'adrénaline de la confrontation. Mais au fond, il y avait surtout la peur. L'effroi devant une chose que je ne maîtrisais pas forcément : un terrain dangereux, peu familier, moins favorable pour les gens comme moi. Le danger : Lestrange semblait en être l'incarnation. Il continua ensuite avec un discours que je ne pu contredire : la naïveté m'avait poussé à agir sans réfléchir, sans comprendre dans quoi je mettais les pieds. Je savais qu'il était dangereux de défier Lestrange, ainsi que les reines des Serpents, mais ma haine à leur égard avait pris le dessus. Naïve, je l'étais parfois. Peut-être concernant l'humanité, ce qu'il pouvait y avoir de bon même chez les serpentards... mais au moins, j'étais sûr d'une chose : Lestrange n'avait rien d'humain. Peut-être était-ce une exagération de ma part, ou peut-être pas... mais je ne sous-estimais nullement son pouvoir et son esprit malsain. En revanche, je sur-estimais sûrement tropp ma capacité à encaisser ses coups mortels. Ainsi, je ne dis rien. Pas un mot ne sortis de ma bouche à cet instant précis, et je me contentai de lui jeter un regard froid. Nous savions tous les deux qu'il avait raison. Malheureusement..

- Comme il est aisé de s'attaquer à des ennemis qu'on juge inférieurs : tu parles de naïveté, mais tu n'en es pas loin, toi et tes semblables. Vous êtes si naïfs de penser que le sang d'un sorcier détermine son pouvoir, sa force et la qualité de sa magie. Qu'en est-il de ceux qui vous dépassent en connaissances, en force et en capacités alors que leur sang n'est ni pur ni noble ? Peut-être n'ont-ils pas votre esprit malsain et fier, et qu'ils ne s'attaquent pas aux innocents, mais cela ne veut nullement dire qu'ils ne peuvent en être capables. Vouloir, c'est pouvoir. Tout est une question de volonté, et si l'un d'eux, inférieur à votre sang, sous-estimé par les gens comme toi venait à vous surprendre en vous écrasant tous un par un, qu'adviendrait-il de vos valeurs ? Si cette personne est pour vous inférieure, alors...ne devrait-elle pas échouer face à vous ? Si elle réussit...alors tout ce en quoi vous croyez serait discrédité, n'est-ce pas ? Tu ne vois donc pas que vos idéaux ne sont pas plus solides qu'un chateau de cartes ? Il suffirait d'une exception, non ? Automatiquement suivie par d'autres...et encore d'autres. Juste une personne... qui aurait le courage de vous affronter et de vous montrer qu'il ne faut nullement un sang pur pour avoir du pouvoir et vous surpasser... Je ne dis pas que ce serait facile, ou que ça va arriver. Je mets juste une hypothèse sur la table, comme tu le fais avec ton petit scénario. Je suis peut-être naïve, oui, je l'admets : naïve de croire que les choses peuvent changer. Que ..un jour, tes semblables ouvrent enfin les yeux et sortent de leur doux rêve d'une supériorité qui n'est plus juste désormais. Les temps changent...les gens aussi, et notre Monde évolue. Evoluez donc avec lui pour une fois ! ... Mais tu es tellement attaché à tes valeurs, que pour toi...le changement est impossible. Je ne me fais pas d'illusions là-dessus. Je ne me fais pas d'illusions non plus sur la suite des évènements : je sais que je vais devoir supporter vos attaques, vos idées malsaines et que les conséquences pourraient être terribles, mais si personne n'essayait...si aucun de nous n'avait l'audace de vous défier...comme il serait facile pour vous de nous dominer...

Il m'avait très bien fait comprendre ce qu'il adviendrait de mon plan de les faire tous tomber, lui et les trois reines. Les piliers de Serpentard. Et ça c'était sans compter sur les nouveaux élèves - principalement de Durmstrang - qui s'étaient greffés autour du noyau des Serpents. L'élite...comme certains l'appelait.

- Moi je ne m'en fais pas. J'ai rien à me reprocher contrairement à ce que tu crois. Mais quand même... Quand tu t'attaqueras à de vrais ennemis... Attention à ne pas te faire... croquer !

Il s'était avancé tellement vite, et brutalement, comme un serpentard vif et agressif que j'avais reculé d'un pas, surprise. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, et mes yeux rétrécirent. La haine était plus que jamais visible. Mes doigts se contractèrent. La rage grandissait. Il avait l'air d'un fou..un diable, un monstre. Quelque chose provenant de Morgane elle-même... mauvais, il l'était. Jusqu'à la moelle.

- Tu me fais pitié Lestrange... J'espère qu'un jour, tout le monde saura qui tu es vraiment. Et je vais m'y appliquer...

C'était une vrai menace : je voulais que tout le monde saches qui il était vraiment au fond de lui. Moi, je n'avais pas de nature mauvaise à cacher. Qu'avais-je à cacher ? Rien. Je n'avais pas de secrets, à part...mais quelle importance si tout le monde apprenait que j'étais orpheline et que j'avais été adoptée ? Je n'avais pas peur, je savais que j'étais assez forte pour supporter toutes les peines...j'en avais traversé un tas. Ce n'était pas Lestrange qui allait m'abattre.
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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeVen 27 Juil - 17:08

    Ca chauffait sous la glace et on était loin de son habituel air à la fois distant et discipliné. Il se trouvait dans cet état d'esprit caractéristique de ses mauvais coups. Moments joyeux et de bienêtre, bien trop rares parce que le plaçant quasiment tous dans l'illégalité.
    C'était un peu comme si le monstre qui s'était à moitié assoupi à force de se résigner à ne pas attaquer Perséphone ouvrait de nouveau les yeux, s'agitait, s'éveillait, s'ébrouait, la malveillance déjà à l'œuvre et surtout les émotions de retour en force. Emotions primaires, primales peut-être, autant ne pas s'attendre à de grands élans de noblesse dans de tels moments où il n'était finalement porté que par des instincts basiques : l'appétit, l'agressivité et le jeu. Seulement ça ne mettait certainement pas en berne sa capacité de réflexion : à vrai dire celle-ci semblait même stimulée.
    O'Connel ! O'Connel ! Oh comme ils allaient s'amuser ensemble ! Oh oui... Oh il imaginait déjà ses réactions glaciales et se voulant hautaines. Il l'imaginait déjà fouinant auprès de ses victimes les plus évidentes : jolies petites pommes qu'il allait s'employer à empoisonner. Croque ma belle ! Il la voyait presque pour de bon se chercher des alliés auprès de ses propres adversaires déclarés... mais comme ce serait drôle s'il leur laissait entendre avant, malencontreusement bien sûr, qu'en fait leur adversité n'était que de façade ! Qu'O'Connel et lui s'entendaient beaucoup mieux qu'ils ne le laissaient croire.
    Et il s'imaginait aussi les sueurs froides, la peur, l'inquiétude, la crainte de la folie lorsqu'il userait d'un tout autre art que celui de la manipulation. Il humait l'adrénaline qui courrait dans ses veines. Hmm....
    Quel chouette adversaire elle ferait ! Intelligente comme elle était, elle lui offrirait même certainement quelques défis coriaces ! Le pied...
    Son esprit givrait complètement.

    Suite au renouvellement de la menace ridicule de la Serdaigle, Lestrange réagit cette fois en une moue désolée, attristée. Il en tendit même la main vers le chevelure sombre de Perséphone comme si les caresser pouvait lui attirer la grâce et le pardon de la préfète-en-Chef.


    -Oh non pitié pas ça O'Connel... Pas ton mépris... M'en remettrai-je jamais ?

    Il avait déjà enlevé sa main. De toute manière elle ne rentrerait pas dans ce jeu-là. Mais puisse-t-elle s'exaspérer un peu plus.. D'ailleurs, une fois encore, il venait de changer d'attitude. Une main dans une poche l'autre jouant nonchalamment avec sa baguette, Rabastan s'était fait l'image-même de l'indolence. Tss qu'ils sachent tous qui il était... Pourvu que cela arrive un jour, lorsque les masques deviendraient inutiles...

    -Que faire que faire... Les Gentils ont trouvé leur héroïne, je suis sûrement foutu. Morgane me vienne en aide, tout est perdu.

    Indolence matoise, la tête penchée, il la regardait sur le côté par-dessous.

    -C'est tellement certain... Tu es sûre de ne pas vouloir m'attaquer maintenant O'Connel ? Histoire de mettre fin à cette terrible histoire ? Ou même... plus réaliste : tu pourrais me pousser moi à t'attaquer... Et tout le monde saurait quel méchant sale type je suis, pas vrai...

    Cela ferait partie du jeu qu'il allait jouer dans les prochains jours, semaines, mois. Devant elle, il serait non plus simplement irréprochable, mais il ferait son lot d'efforts de diplomatie. Eh oui ! Personne ne pourrait lui reprocher de ne pas tenter d'adoucir les angles, tout le monde en serait même témoin ! Oh certainement pas de la manière caricaturale qu'il jouait ce soir. Il y mettrait la mauvaise grâce sans laquelle tout cela ne serait pas crédible.
    Il lui ferait naturellement payer tous ces efforts. Surtout la nuit...
    Et puis il lui laisserait tous les chausses-trappes possibles, dont de fausses vraies victimes... qui auraient juste tout simplement consenti avant coup à se faire prendre. Il ne serait pas difficile de les recruter ou même de les manipuler. Elle allait avoir son content de Serpentards dans les pattes... mais le plus exclusivement possible, uniquement dans les siennes. Et de manière ambiguë bien sûr, d'une manière qu'on pourrait s'en plaindre une fois sur deux, parler aisément d'exagération, et puis plus tard, de paranoïa, d'obsession. Il mettrait les bouchées doubles pour que les autres préfets aient le moins possible à se plaindre des représentants de sa Maison. Ce ne serait pas facile mais de toutes manières utile. Il allait pousser les "victimes" à se plaindre auprès de leurs parents. Il allait souffler aux commères les plaintes à semer, des plaintes que même les autres Maisons pourraient relayer. O'Connel n'avait pas les moyens de les dissuader efficacement. Et les élèves ne manquaient pas qui avaient envie d'un bouc-émissaire pour se plaindre. Or elle n'avait pas d'ami, quasiment aucune bonne relation pour atténuer une aussi mauvaise réputation. On pourrait même glisser quelques mensonges dans le tas. Ce serait facile, elle passait déjà pour si froide... Bientôt on la jugerait hautaine et intransigeante, méprisante. Quelques sorts de confusion là-dessus, peut-être même un Impero si l'opportunité se montrait, pourquoi pas... Et même.. Peut-être pourrait-il jouer la carte de se faire son défenseur de mauvaise grâce : ce serait d'une ironie délicieuse ! Naturellement, tout cela ne serait qu'un contexte. Nécessaire à ce que le jour où elle commettrait le pas de trop, cela ne surprendrait personne et n'en attristerait qu'une poignée. L'endroit de la médaille.
    Quant à l'envers... Eh bien encore que ses pensées n'aient pas de rapport direct avec ce qu'il disait, l'engouement qu'elles évoquaient était assez fort pour qu'il s'en pourlèche littéralement les lèvres entre deux phrases ironiques.


    -Et stupide en plus hein ? Devant tes arguments tellement éclairants ! Ne pas les reconnaître ou ouvrir les yeux... suis-je un tel crétin... ! Parce que ce n'est certainement pas possible que nos beaux chevaliers des temps modernes puissent être dans l'erreur, eux ! Non non non non non ! Ce n'est certainement pas eux qui refuseraient le moindre débat : ils ont La Vérité, non ? Alors pourquoi condescendre à comprendre les vieilles traditions ? C'est tellement dépassé tout ça ! Faisons donc comme les Moldus ! Vive le progrès ! C'est nous, ignobles sang-purs obscurantistes et arriérés qui ne comprenons rien. Faisons-nous tous piétiner allègrement ! Les Moldus connaissent le Bien : suivons leur bonne parole. A être aussi débiles... Comment avons-nous bien pu nous maintenir si haut si longtemps... ? La chance peut-être ? Ou plutôt le méchant Destin. Oh comme la vie est dure... Je t'en prie O'Connel ne brise pas mon masque, tout le monde va me détester...

    Ce qui était le cadet de ses soucis. Être détesté ou aimé ne le touchait pas. Ca n'était qu'un état de fait qu'on pouvait utiliser dans un sens ou dans un autre. Présentement mieux valait jouer de neutralité avec la majorité. Avec les Serpentards en revanche il jouait les deux cartes : la carotte et le bâton. Mais il jouait pour eux, et ils le savaient presque tous. La balance penchait du bon côté.
    En parlant de camp... Il n'avait relevé qu'avec ironie les arguments qu'elle avait lancés. Combien de fois les avaient-ils entendus ? Rabastan ne comptait plus. A quoi bon ? Visiblement, leurs adversaires ne comprenaient pas que les gens comme lui les jugent irrecevables, arguaient d'obstination ou d'aveuglement. Ca les arrangeait. C'était de bonne guerre. Après tout, à la fin, c'était les vainqueurs qui avaient raison. C'était pourquoi il ne prenait pas la peine de chercher à s'expliquer, ce en quoi il faisait probablement erreur : sans doute aurait-il pu toucher plus de gens s'il avait pris le temps d'expliquer son propre point de vue, ce que voulait vraiment dire sang-pur, pourquoi cela n'avait finalement rien à voir avec l'intelligence ou la puissance, à quel point c'était culturel. Mais il n'était pas diplomate, ni prêcheur, ni politicien. Il laissait ces rôles à d'autres... qui malheureusement n'existaient quasiment pas parmi les leurs à Poudlard.
    Sans compter qu'il s'estimait objectivement mal placé pour de telles choses : autant il s'estimait absolument sain d'esprit, autant il se connaissait effectivement mauvais. Il n'était pas stupide : Lestrange savait parfaitement que même au sein des leurs, ce qu'il aimait et ce qu'il aimait faire était considéré comme Mal. Au sens admis par la majorité des gens. Et alors ? Voilà une différence fondamentale entre son camp et l'autre : son camp n'excluait personne pour ses penchants bons ou mauvais, ses capacités piètres ou excellentes. On prenait sur soi et on faisait avec. L'important, c'était les traditions et la loyauté. Et dire qu'on les targuait d'être les intolérants de l'histoire. Parce qu'il y avait aussi de nombreuses personnes de leur camp qu'on ne pouvait pas qualifier de mauvaises. Bien sûr il n'éprouvait aucune sympathie pour celles-là, les méprisait un peu. Mais il ne les rejetait pas et aurait mis autant d'énergie à les protéger que les autres. Cela valait aussi pour les imbéciles, qui auraient déjà été trop nombreux s'ils n'avaient été que deux. Et pour tous. Voilà où se trouvait leur force. Voilà pourquoi c'était à Serpentard que les élèves étrangers s'étaient le mieux intégrés. Et ça, cet esprit de corps, qui n'interdisait jamais l'individualité que lorsque le groupe était en péril, O'Connel pouvait bien en dire ce qu'elle voulait, c'était une vraie grande qualité. Mais leurs adversaires semblaient tous tellement obsédés par un confort douillet et sécurisé : une société de mous ! Voilà ce à quoi ils les mèneraient ! Et il suffisait de connaître l'Histoire pour savoir que ce genre de confort nonchalant menait toujours, toujours à la décadence et à la chute face à la force brute, tôt ou tard.

    Par ailleurs, il était trop mauvaisement excité pour penser politique, l'esprit tout agité de ses plans arachnéens. Il en avait les yeux brillants légèrement de cette fièvre qui présidait toujours aux réjouissances qu'il s'offrait aux dépens des autres.

    -Enfin...

    Lestrange exécuta une parodie de révérence.

    -Bonne nuit Ô préfète de mon cœur...

    Et de lui offrir son plus joli sourire, sans aucune trace de haine. Il sortit et entreprit de rejoindre les cachots. Le sourire toujours accroché aux lèvres, même sans témoin, encore que bien moins sympathique. Il était d'une humeur merveilleuse. Le genre qu'il n'avait plus beaucoup expérimentée depuis qu'il était en guerre avec Gaël, guerre usante et qui l'énervait infiniment plus qu'il ne s'y plaisait. Et puisqu'il ne pourrait pas partager les réjouissances à venir avec Gaël, il ne pourrait d'ailleurs pas résister à l'envie de partager un tel jeu avec sa complice de toujours, Bellatrix... alors qu'il s'était refusé à la mêler de près ou de loin avec le conflit qui l'opposait à Sa Sorcière. Oh oui c'était une superbe nuit....

    Dans sa poche, il y avait quelques longs cheveux noirs.



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Perséphone J. O'Connel

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MessageSujet: Re: A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE A trop avoir confiance ; on attire le danger [ Rabastan ] TERMINE Icon_minitimeSam 18 Aoû - 12:54

J'avais aussitôt reculé, surprise de son geste. Pourquoi s'obstinait-il donc à être aussi mielleux, le masque était tombé depuis longtemps le concernant. Je ne me faisais plus d'illusions à son sujet, et d'ailleurs je ne m'en étais jamais faite. Il était vraiment doué pour feindre l'innocence auprès de l'administration, et surtout des professeurs, mais il était évident qu'il cachait son jeu, tout simplement, avec un esprit stratégique évident. Oh, comme il devait apprécier ce moment ! Juste maintenant, là, tout de suite où les tensions devenaient plus dures, plus ...palpables. Plus vraies. Elles prenaient forme, et les idées venaient. En tout cas pour lui. Je l'imaginais déjà prévoir tout un plan machiavélique, tout un programme pour me rendre la monnaie de ma pièce, avec les intérêts. Tout cela à cause de mes menaces, mais qu'en ferait-il ? Des menaces d'une Préfète-en-Chef, sans plus d'autorité que la sienne, une sang-mêlé, une Serdaigle... Je n'avais pas les armes pour le combattre, du moins pas les mêmes que les siennes. Mais je pouvais parer ses coups à chaque fois, je pouvais être plus maligne que lui... Quand bien même il y avait le minuscule espoir de gagner, je n'étais pas sûr que cela serve...l'année scolaire s'achevait, l'horloge tournait et lui, serait toujours là l'an prochain. Enfer et damnation.... dans quelle horrible situation m'étais-je encore fourrée ? Pas dans une de celle où la solution apparaît toute seule comme par magie. Ça, c'était sûr ! Ou sinon, elle devait bien se cacher et je ne l'avais pas vu. La fierté, voilà ce qui m'obligeait à ne pas montrer ma peur, mais j'étais presque sûr qu'il la sentait...c'était tout à fait le genre de personne qui en était capable. Il devait avoir un radar pour détecter la peur, la faiblesse. Mais je n'étais pas faible, je me battrai, je le ferai c'était certain. Cependant, cela ne m'empêchait pas d'être lucide. J'allais perdre beaucoup au cours de cette fin d'année. Mais qu'avais-je à perdre finalement ? Les amis, ça va , ça vient... j'avais toujours mes connaissances, ça il ne pourrait pas me l'enlever, quant à ma réputation... Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, je quittai Poudlard très bientôt de toute façon. Le principal était de garder ma place de Préfète-en-Chef, et c'était probablement sur ça qu'il allait miser.

Les sourcils froncés, l'air méfiante, je ne le quittai pas des yeux et restai à la même place. Il fallait bien lui montrer que je n'avais pas peur de lui, que je ne reculerai pas face à la difficulté.

- Ce serait trop facile, soufflai-je. Et puis, ça te ferai tellement plaisir que je t'attaque maintenant...

Il faut du temps pour faire les choses bien, et même si je ne disposais pas de beaucoup de temps pour prouver que Lestrange ne méritait pas sa place de Préfet, j'en avais assez pour le discréditer à moitié. A défaut de pouvoir continuer l'année prochaine, je pouvais bien trouver quelques personnes qui voudraient profiter de cette opportunité pour finir le travail. Il pouvait bien parler de Vérité, du progrès qui ne ferait que détruire notre société, mais il avait tort. Tellement tort!

- C'est normal que vous ayez peur du progrès, vous pourriez presque vous rendre compte que l'on a pas besoin de vous...je comprends, ça doit être effrayant de ne plus avoir de place dans une société qui ne veut plus de vos idées et de vos .. soit disant traditions qui ne réussissent qu'à vous maintenir en arrière. Je suis navrée de te le dire, mais il va falloir évoluer....

A ma grande surprise, il prit congé. Oh, il l'avait fait de manière si moqueuse et ironique que s'en était devenu presque ridicule sa façon de faire une révérence. Je lui lançai un regard noir et foudroyant. Il me souhaitait même bonne nuit, en ajoutant encore plus d'hypocrisie. Toute ma personne fut dégoûtée à cet instant, et cela devait sûrement se voir à travers mon regard et le rictus écœuré que je lui adressai. Il me tourna le dos, et je ne lui dis pas au revoir, encore moins bonne nuit. Je n'étais pas hypocrite moi...et je détestais tous ses faux sourires et cette diplomatie puante et manipulatrice dont beaucoup faisait preuve. Mais lui, il s'en servait comme d'une arme. A vrai dire, il utilisait tout comme une arme mais n'avait-il pas raison, au fond ? Tout pouvait servir, dans sa logique, pour m'atteindre moi. Il allait falloir que je fasse de même. Que j'utilise chaque faiblesse, et chaque occasion.

Encore une fois : dans quel pétrin m'étais-je fourrée ?




.

[ HRP :Bon, rp clos, et ma réponse est pas passionnante mais c'est une fin de rp x) J'espère que ça te conviendra quand même ]
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