Sujet: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Jeu 24 Avr - 1:33
La Mort
Le Professeur Dumbledore s'avança solennellement vers son pupitre, en cette soirée du 24 Avril 1977. D'une voix grave, il confirma la rumeur qui tournait dans Poudlard depuis quelques jours maintenant :
« Chers élèves, chers collègues, Aujourd’hui Poudlard se drape de noir pour pleurer la disparition de l’une de vos camarades et amies, Daphné Rockwood. Aujourd’hui est un bien triste jour dans nos mémoires, vous ne la fréquentiez peut être pas, mais il est de mon avis que chacun d’entre vous, ici, est important. C’est pourquoi nous sommes tous ici réunis pour honorer la mémoire de la jeune Daphné, qui nous a quittés il y a quelques jours. Derrière les masques que nous nous construisons et les murs que nous érigeons autour de notre personne, il y aura toujours des failles qui montreront au reste du monde un fragment de votre âme. Derrière celui de Daphné Rockwood se cachait une adolescente loyale et prête à tout pour réussir, il y avait cette amie, cette sœur, cette fille que certains d’entre vous connaissaient bien et d’autres non. Qu’importe. Vous avez tous pris consciemment ou non les mêmes chemins, parler avec elle ou simplement croiser son regard. Prenons donc maintenant quelques minutes pour nous recueillir en la mémoire de Daphné Rockwood »
L’une de vos camarades est donc décédée il y a quelques jours. Que ce soit par vos enseignants ou des bruits de couloir, vous avez fini par apprendre la cause de sa mort. La malheureuse fut attirée dans le lac par un strangulot qui l’aurait ensuite entrainée dans le fond du lac pour l’y noyer. Mais c’est ce que l’on vous a dit, c’est ce que vous avez cru comprendre … qui a dit que cela était vrai ? Quelqu’un a-t-il eu confirmation officielle des faits ? Allez, courez ! Vous mourrez d’impatience d’en savoir plus, je le vois sur votre visage !
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Jeu 24 Avr - 1:39
Oh, c'est un secret ?!
Allez, on partage !
Les moules enceintes que vous êtes ne méritent même pas que je les salue.
Alors ? On est sourd, on est aveugle ou comment ça se passe ? Pour une fois qu'il se passe quelque chose de vraiment intriguant dans ce bahut, tout le monde semble avoir de la matière fécale dans les yeux. Car oui, rien n'était trop intéressant pour le moment. Franchement, vos escapades nocturnes, vos amourettes secrètes, vos bêtises illicites et pieds-de-nez au règlement sont, selon moi, relégués au rang d'enfantillages... bien que je ne me lasse jamais de vous scruter dans vos moments d'intimité. Vous pouvez m'accuser de voyeurisme, j'en ai juste... rien à foutre. Ce n'est pas ma faute à vrai dire : je vois et j'entends tout, je sais pas faire autrement. Je suis tout le temps au mauvais endroit, au mauvais moment et j'aime ça. Ca me permet d'entretenir les pages de mes carnets intimes. En effet, jusqu'ici, vous avez de la chance, j'ai réussi à tenir ma langue aiguisée mais, malheureusement pour vous, j'ai décrété qu'il était beaucoup, beaucoup plus amusant de tout balancer. Personne ne remarque rien ici, à part moi - oui je me lance des fleurs, ça sent bon. Remerciez donc l'Entité Supérieure qui nous a tous créés (appelez-la comme vous le voulez) d'avoir eu l'éclair d'intelligence de doter notre chère planète de personnes de mon acabit. Comprenez : des êtres d'exception, extralucides et aux aguets.
Vous connaissez tous la version de l'histoire qui dit "Pauvre nana, de méchants strangulots pas beaux ont eu raison d'elle...". Je suppose que la notion de "théorie du complot" ne vous échappe pas, hein ? Ca suppose qu'on nous cache des choses énormes "pour notre bien". Et bien, on nage en plein dedans. Et à l'instar de la petite victime, on pourrait facilement perdre pied et se noyer dans un lac de mensonges éhontés. Car OUI, pour une fois, les strangulots ne méritent pas leur place sur le banc des accusés.
Je pourrais enrober la vérité de centaines de digressions pour faire monter la tension et le suspens, mais je ne suis pas comme ça. De un, j'ai un esprit synthétique et de deux, je pense que lorsqu'on annonce une nouvelle avec brusquerie, elle ébranle bien plus. Exemple ? Si quelqu'un vous annonce de but en blanc que l'un de vos proches est décédé, ça aura plus d'impact que de vous tenir un discours de 20 minutes qui vous laisse comprendre la situation, à défaut de la digérer. Bref.
Daphné Rockwood a été butée.
Non, ce n'était pas un accident. Oh, on ne compte pas le nombre de films avec un opportuniste qui veut épouser la riche héritière et maquiller le meurtre en dramatique accident. Je me demande encore comment des gens peuvent encore gober ça et, surtout !, l'appliquer. Il faut déjà être un peu dérangé pour mettre fin aux jours d'une personne sans lui demander d'avis, mais encore plus pour employer une technique vieille comme les chemins qui ne fonctionne plus. L'enquêteur découvre toujours l'assassin.
Ah ? J'ai éveillé votre intérêt, je le sens. Quelle reconnaissance ce serait, de démasquer le coupable au nez et à la barbe du croûton qui nous sert de Directeur ! ...Il reste cependant un détail. Un tout petit détail de rien du tout en fait : il y a plus que probablement eu complicité.
Comme je vous l'ai expliqué, je suis tout le temps là au moment M, moment lors duquel les évènements prennent leur source. Certes, j'étais trop occupée à regarder par le trou de la serrure un petit couple qui batifolait, faisant fi de leur partenaire respectif (Qui sait ? C'était peut-être toi, qui lis en ce moment ces mots...). Quand ça commençait à devenir insoutenable à la vue, j'ai fait un tour dehors. J'ai toujours eu un flair infaillible pour me diriger d'instinct vers les endroits bientôt dignes d'intérêt. Toujours est-il que, à peine un pied près de la Forêt Interdite (rien n'est interdit pour les gens libres comme moi), j'ai eu dans mon champ de vision un quintuor plutôt louche, qui semblait transporter quelque chose de lourd. Ma main à couper que ces cinq élèves ne sont pas de blanches colombes dans l'affaire Rockwell. Ils seraient plus de noirs corbeaux. Et vous tomberiez encore plus bas dans mon estime si vous en veniez à croire qu'ils ne faisaient que transporter des sacs de patates. LE CORPS, mes amis (ouh, trop de familiarité ici). Ils transportaient un fuckin' cadavre ! Peut-être que ça muscle, j'ai jamais essayé...
Il se peut que je sache de qui il s'agit, mais quel intérêt de déballer leurs noms ici ? Pour que le seul vrai piment dans la vie fade à Poudlard cesse déjà de faire son effet ? Absurde.
N'empêche, je me demande bien lequel d'entre vous sera assez perspicace pour mettre la main sur ces délinquants juvéniles. Le chiendent de notre génération, pouah ! M'enfin, je juge pas. Ce n'est pas comme si vous étiez des anges, vous.
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Jeu 24 Avr - 1:43
Qui est le coupable ?
Assise parmi les autres élèves, à l'une des quatre longues tables de la Grande salle, Elle écoutait le discours de Dumbledore, tâchant de réprimer les frissons d'appréhension qui menacent de lui parcourir l'échine. Le corps de Daphné Rockwood venait d'être retrouvé, flottant à la surface du lac. Et elle se rappelle très bien du contraste frappant de sa peau déjà blanche comme un fantôme, comme un mort, contrastant avec les eaux noires et profondes, gelées aussi, de la grande étendue d'eau. L'expression de terreur sur son visage. Les marques apparaissant déjà sur sa peau diaphane en un plus léger, mais tout aussi morbide contraste. Le vide terrifiant de ses yeux. Un regard lancé vers l'un de ses partenaires de crime, un peu plus loin, lui montre un visage fermé, dur mais assuré. Elle tourne la tête pour lancer un regard à une autre personne du groupe : sa façade est tout aussi indéchiffrable si ce n'est la détermination, la froideur. Elle croise son regard, frissonne. Observe les élèves autour d'elle, puis leurs autres partenaires... Ne craignent-ils pas de se faire prendre ? Que Dumbledore, ou leurs professeurs, ou qui que ce soit d'autres, peut-être même les élèves, ne finissent par les retrouver ? Que feraient-ils dans ce cas, d'ailleurs ? Tenteraient-ils de nier, ou avouerait-ils tout ? Et si seulement certains d'entre eux étaient prit... est-ce qu'ils -est-ce qu'elle, aussi?- dénonceraient les autres ? Tant de questions sans réponses, inquiétantes, angoissantes à l’extrême.
Elle baisse la tête, observe la table sans la voir, le regard plongé dans le vide. N'étaient-ils pas allés trop loin ? Et les autres qu'en pensent-ils ? Une chose est sûre : si jamais ils éprouvaient la moindre trace de remord, celle-ci est totalement absente de leurs visages et de leurs expressions. Mais non, non, elle ne doit pas en éprouver non plus : il fallait que le message passe. Assez de se faire tyranniser par les Serpentards ! Ils étaient la voix de leurs victimes qui se rebellent contre eux. Parce qu'il faut que leur hégémonie tyrannique cesse, qu'il est aussi temps de leur faire comprendre qu'ils ne sont pas inatteignable, tout au contraire... Et il est plus que temps... Forte de cette résolution, son regard se fait plus déterminé, un peu plus dur aussi : le retour en arrière n'est simplement pas possible, et, de toute manière, il n'y a rien qu'ils puissent faire si ce n'est de ne rien faire et d'attendre. Attendre en espérant qu'ils n'aient oublié aucune preuve, et que rien ni personne ne les trahira tout en gardant leurs deux yeux ouverts.
Si bien que lorsqu'Ils se retrouvent, même pas le temps de se croiser comme parfaitement par hasard, plus tard dans la journée, la réponse est immédiatement trouvée :
- Que fait-on ?
- Rien.
- Et si ça tourne mal ?
- Ca n'arrivera pas. Restez sur vos gardes tout de même, et si l'un de nous remarque que qui que ce soit commence à nous soupçonner... Alors nous agirons.
Feuille de personnage ϟ Âge: 17 ans ϟ Maison/Profession: Durmstrang ; Slytherin. ϟ Relations:
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Ven 9 Mai - 12:01
Du coin de l'oeil, Azrael aperçu un mouvement, et, se désintéressant de ce qui fait office de repas dans son assiette dans laquelle il ne faisait que piocher avec cette indolence toute aristocratique qui lui est propre, le voilà qui tourne la tête vers l'estrade sur laquelle se trouve la longue table des professeurs. Dumbledore, s'avançait vers son pupitre doré, l'air grave. Le jeune homme arque un sourcil d'une manière presque imperceptible, attendant la suite qui ne tarde pas plus : les rumeurs morbides qui s'étaient propagées dans le château depuis quelques jours, lorsque la disparition de Daphné Rockwood, une Serpentard de quatrième année d'une famille de sang-pur reconnue avait été remarquée, étaient toute fondées. Elle était morte. Le regard d'Azrael s'étrécit sans cesser de fixer le vieux sorcier des yeux : quelque chose n'allait pas. Est-ce quelque chose dans l'expression ou l'attitude du Directeur ? Peut-être, oui, même si à première vue, à part son deuil, son sérieux, rien d'autre ne lui semble vraiment paraître. C'est plus subtile, au point d'être peu perceptible. En revanche, le manque total de détails sur les circonstances de son décès, mais aussi de sa disparition mettent plus clairement la puce à l'oreille. Pourquoi n'en disent-ils rien ? C'est étrange, et Azrael a la claire impression que certaines choses d'une importance cruciale quant à la mort de la Vert et Argent, leurs sont cachées... Et il compte bien découvrir ce dont il s'agit. Après tout, il s'agissait tout de même de l'une de ses chers petits serpents, et une sang-pure, de surcroît... Et même s'il ne la connaissait que de nom et de visage, on ne s'en prend pas à ses serpents impunément. D'aucune manière que ce soit.
C'est ainsi que, le soir même, lorsqu'il découvrit l'article écrit par une certaine ''Fille aux potins'', probablement nouvelle source de rumeurs et potins en tout genre... Et bien pour une fois, Azrael y crut. Reposant le papier sur la table de la Grande Salle devant lui, son air reste détaché. Ou tout du moins, ça n'est que ce qu'il laisse paraître, et très nombreux sont ceux qui s'y laisserait prendre, alors qu'intérieurement, il est partagé entre colère -offusqué qu'on s'en soit prit directement à eux, Serpentards- et une légère pointe de... satisfaction morbide. Ses doutes étaient bien avéré : Daphné Rockwood ne s'était pas noyée, elle avait bel et bien été tuée, lâchement, et c'est un affront qu'ils ne doivent pas laisser passer. Sous aucun prétexte. Sinon, nombre serait ceux qui finiraient, peut-être seulement inconsciemment, mais ce serait suffisant, que les Serpents, l'Elite, plus particulièrement, ne réagissaient pas. Qu'ils n'étaient qu'une bande de lâches s'esquivant au premier problème parvenu, incapable de réagir concrètement. Parti en fumée, tous les souvenirs de leur implacable pouvoir et de tout ce qui fait qu'on les craint à leur juste mesure. Et à partir de cela... tout finirait par dégénérer. Ce qui n'est absolument pas acceptable. Voilà pourquoi, cette fois-ci, il faudrait s'en mêler, tâcher de rester discret afin de ne pas se faire prendre et de paraître parfaitement innocent si jamais les choses venaient à ''mal tourner'', tout en s'assurant que tous -les élèves, en tout cas- sachent néanmoins qu'il(s) était à la recherche de ceux qui avaient osé toucher l'une des leurs, peu importe qu'elle n'ait été qu'une simple petite Serpent. Et à vrai dire... Cette perspective plaisait particulièrement à Azrael. Enfin. Enfin, quelque chose se passaient à Poudlard, et il allait pouvoir mettre en pratique l'un de ses jeux préféré. L'un de ceux qui allument ces sombres et ténébreuses, inquiétantes lueurs d'exaltation dans les prunelles vaironnes du russe. La traque... Et elle ne tarderait vraiment pas à commencer...
Matteo L. Keller
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Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Sam 7 Juin - 18:33
Qui a tué Daphné Rockwood ?
[Intrigue des Chèvres] ▽ Les mystères de Poudlard #1
L'information était passé par les mailles du filets, la mort de cette jeune fille n'avait pas pu passer inaperçu et la mystérieuse Fille aux potins avait déjà sorti une chronique dans son journal qui circulait maintenant dans tout le château. Elle affirmait de façon plutôt claire que l'histoire que nous avait raconté le directeur Dumbledore sur le tragique accident de Daphné qui avait été agressé par des strangulots et emporté aux fonds des eaux du lac n'était que des balivernes, juste bon à nous rassurer et uniquement présent pour empêcher que l'année scolaire soit annulé que les élèves doivent rentrer chez eux et que la réputation de l'école en pâtisse.
Mais cette Fille au potins ne racontait que tout ce que tout le monde s'était déjà dit pendant le discours du directeur - Personne, oh grand personne n'avait cru à cette histoire de strangulots, cette histoire maquillait quelque chose de beaucoup plus grave qui sous-entendait fortement que Daphné Rockwood s'était faite buté par quelqu'un de bien plus dangereux qu'un strangulot. Matteo n'était pas né de la dernière pluie pour croire aux histoires qu'on lui racontait ; quand on commence un trafic de substances illicites dans l'enceinte d'une école prestigieuse on apprends à reconnaître les clients qui vous mentent des clients à qui l'on peut faire confiance et dans cette situation si Dumbledore avait été l'un de ses clients il ne lui aurait pas fait confiance pour un sou, ce gars mentait comme il respirait ; il mentait certes pour rassurer les élèves et ne pas les effrayer en leur apprenant qu'un tueur était peut être parmi nous mais Mattéo aurait aimé que son directeur soit plus honnête avec eux, il aurait aimé que le Directeur ne les embrouillent pas des histoires abracadabrantes surtout si la vie des élèves était en jeu.
Le faux discours de Dumbledore et l'article de la Fille aux potins avaient lancé l'énorme rumeur, qui était sans doute vrai, que Rockwood avait été froidement tué de la main ou de la baguette d'un sorcier. Matteo se rappelait soudain de ses cours de Défense contre les forces du Mal de 4èmes années, les sortilèges impardonnables il y avait un sortilège de mort dans la liste des 3 sorts impardonnables mais était ce réellement avec ce sort qu'elle avait été tué ? Surement pas, si on avait inventé une histoire autour des strangulots c'était sûrement à cause du fait qu'on l'ai retrouvé près du lac et trempé. Est ce qu'un sortilège était réellement en cause dans cette histoire peut être que non ... Peut être qu'on l'avait buté à la façon moldu et maquillé le meurtre de façon à ce que cela passe pour un accident. Qui pouvait être le tueur ? Les élèves de premier cycle étant surveillé de façon excessive sur les sortilèges qu'ils lance il ne pouvait pas s'agir d'un jeune sorcier... quel intérêt aurait il eut à tuer Daphné Rockwood. Il fallait plus s'intéresser aux connaissances de Rockwood, à ses proches, à sa famille aux élèves de sa maison et de sa classe. Fallait il aussi s'intéresser au corps professoral ? En tout cas une chose était claire dans la tête de Matteo, c'était que l'arrivée des écoles de Dumstrang et de Beauxbâtons en début d'année, les problèmes qui étaient survenu à Pré au lard et le meurtre de Daphné Rockwood étaient surement liés, et qu'il faudrait peut être s'intéresser de plus près à ces écoles qu'on connaissait à peine au final.
Matteo était donc dans la salle commune de Poufsouffle en train de se remémorer le discours de Dumbledore et de feuilleter les articles de cette mystérieuse Fille au potins. Il serait intéressant de connaître ses sources à cette Fille aux potins ; il serait intéressant de la connaître tout cours car se cacher derrière un pseudo l'empêchait d'être questionné en temps voulu sur cette affaire. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Mattéo fut interpelé par une fille de sa classe apparemment très perturbée par ce qu'elle venait d'apprendre aujourd'hui.
- Je peux t'aider ?
Elle hésita un moment puis prit son courage à deux mains :
- il y a des rumeurs sur toi comme quoi tu aurais quelques potions et articles permettant de se vider la tête et d'oublier pour un moment les problèmes du quotidien...
- Tes rumeurs sont bonnes, même si je déteste l'idée que mon buisness deviennent connu par n'importe qui - dit il en la regardant de haut en bas. Matteo n'aimait pas ce genre de fille parfaite et il prenait un malin plaisir à briser leur carapace sociale pour les voir sombrer dans ses magouilles machiavéliques. Celle la lui était servie sur un plateau d'argent ; elle paraissait vexé par sa remarque mais Mattéo repris la parole avant qu'elle ne change d'avis - Je suppose que tu veux un peu d'Oubli pour une nuit ? Avec ça tu ne penseras plus à la mort de Daphné et tu pourras dormir tranquillement, essaye le et reviens me voir si tu cherche quelque chose de plus fort... ça te fera 1 gallion
- C'est pas un peu cher pour ce que c'est ?
- L'oubli a un prix... et n'oublie pas les effets ne sont que temporaire tu auras de nouveau Daphné en tête quand sonnera ton réveil demain, je te conseille de profiter de ta nuit.
Utiliser la mort de Daphné pour se créer une nouvelle clientèle était vraiment dégueulasse mais peut on dire non à une demoiselle aussi charmante vous demandant de lui faire oublier pour quelques heures la tragique nouvelle qu'elle a apprises, les racontars horribles d'une journaliste ayant besoin d'attention et le fait que toute l'école ne parlent plus que de ça ? Matteo est là pour vous aider quand vous êtes au fond du gouffre, certes pour vous enfoncer encore plus dans ce gouffre au final mais en vous proposant quelques heures de bonheurs pour un prix acceptable. Matteo ne devait pas oublier son objectif premier, choper quelques informations sur la mort de cette Daphné en commençant par ses proches mais si ces recherches pouvait lui faire gagner quelques gallions il n'était pas contre. Demain serait un autre jour pour le moment tout le monde s'endormaient dans Poudlard en pensant aux terribles nouvelles de la journée... Tous sauf une ;-)
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Jeu 26 Juin - 18:38
— C’est l’heure du dîner, Ludovic.
Le Serdaigle ne bougea pas, le nez toujours plongé dans son livre de runes, un grimoire qui n’était certainement pas du niveau d’un sixième année à en juger par son apparence. Il était immobile, comme déconnecté du monde ; seuls ses yeux bougeaient au rythme de sa lecture, bien rapide pour un livre écrit en runes anciennes. — Ludovic, dîner !
L’injonction, plus ferme cette fois, lui fit relever les yeux. L’élève du dortoir qui l’avait interpellé haussa les épaules et sortit. Ludovic baissa le regard sur le grimoire, glissa un coup d’œil vers la porte, hésita. Soupira, puis referma le volumineux ouvrage. Il ne tenait pas à s’attirer encore une réprimande pour avoir manqué un élément de la vie quotidienne, au choix un repas ou un cours. Il posa ses lunettes sur la table de chevet, se leva. Quelqu’un d’autre se trouvait encore dans le dortoir, mais ne manifestait aucune envie de descendre. Ludovic se mordit la lèvre. Pendant un mois, il avait vu le bonheur de son voisin de dortoir et à présent…
— Tu viens, Leroy ?
— Je travaille.
La voix morne aurait pu être celle d’un fantôme. Ludovic renonça. Il n’avait aucun moyen de raisonner le Serdaigle. Avec un sourire désolé, il franchit le seuil du dortoir et descendit rapidement les étages jusqu’à la Grande Salle. La plupart des élèves étaient déjà installés et il se faufila discrètement jusqu’à la table de sa maison. Diane dînait avec son frère ce soir-là. Contrairement à d’habitude ou, plutôt, comme ces derniers jours, l’ambiance était quelque peu sinistre. Tout le monde pensait à ces rumeurs qui couraient dans le château, des rumeurs terrifiantes qui se murmuraient dans les couloirs, que l’on évoquait en chuchotant… Ludovic les avait entendues mais n’y avait pas encore prêté grande attention. Des rumeurs qui ne s’accompagnaient pas de faits ne valaient rien pour lui ; elles n’étaient que mensonges qui se propageaient à une allure folle. Mais les choses changèrent, ce soir-là. Alors que Ludovic allait se servir allégrement à dîner –à présent ramené à des préoccupations plus matérielles, son estomac se manifestait-, Dumbledore se leva et s’avança vers le pupitre placé devant la table des professeurs, utilisé généralement pour les discours de début d’année ou les annonces importantes –et le directeur semblait sur le point d’en faire une. Son air sombre et grave ne trompait pas. Le vieux sorcier était préoccupé et ne le cachait pas vraiment. Ludovic oublia son repas pour se concentrer sur le pupitre. La voix grave, Dumbledore leur confirma les rumeurs des derniers jours : oui, Daphnée Rockwood était bel et bien morte quelques jours plus tôt ; non, son corps n’avait pas été retrouvé dans le parc mais dans le lac ; elle aurait été noyée par des strangulots, entraînée par eux au fond de l’eau. Ludovic fronça légèrement les sourcils. De ce qu’il avait appris, les strangulots ne s’approchaient jamais des rives des lacs, ils préféraient capturer leurs proies dans l’eau. Et Daphné se serait-elle vraiment baignée dans le Lac Noir ? Les élèves de Poudlard ne s’y aventuraient guère, encore moins au mois d’avril, alors que les eaux étaient encore glacées. Non, vraiment, il y avait anguille sous roche dans cette histoire. Et Ludovic parvint très vite à la conclusion que si elle était morte, c’était qu’on l’avait aidée à mourir. Nul besoin d’être un génie pour déduire cela. En revanche, la question suivante se révélait plus problématique. Qui ? Et pourquoi ? Deux interrogations qui n’en faisaient qu’une. Si on parvenait à trouver le mobile du meurtre, cela permettrait d’identifier plus facilement les coupables. Le regard de Ludovic parcourut les cinq tables de l’école. Potentiellement, tout le monde se trouvait suspect. Un Gryffondor qui avait décidé de se venger des Serpentards ? Des querelles internes aux Vert et Argent ? Même si Ludovic ne comprenait pas vraiment les mécanismes de la vengeance ou de la haine, il savait que ces sentiments existaient et qu’ils pouvaient être dévastateurs. Les professeurs n’étaient pas non plus à écarter d’office. La dimension humaine des habitants de Poudlard perdait de sa consistance aux yeux de Ludovic tandis qu’il réfléchissait. Il ne les voyait plus que comme les éléments d’un immense puzzle, qui finirait par reconstituer les circonstances de la mort de Daphné.
Un article commençait cependant à circuler parmi les élèves, signé par une certaine fille aux potins. Lorsque Ludovic l’eut en main, la fin du dîner approchait et il n’avait toujours pas touché à son assiette. Il passa directement au dessert, se servant plusieurs parts de gâteaux qui, selon lui, combleraient parfaitement le manque de plat principal. Il lut l’article en quelques secondes. La fille aux potins n’apportait guère d’éléments nouveaux à ce qu’il avait déjà deviné. Daphné avait bel et bien été tuée. La seule information intéressante était la mention de ce petit groupe d’élèves –cinq s’il devait en croire la journaliste- dans la Forêt Interdite la nuit du meurtre, transportant ce qui ressemblait à un corps. Sans croire totalement à l’annonce, Ludovic l’enregistra comme un élément de l’enquête. C’était quelque chose dont il fallait tenir compte même s’il ne s’y fiait pas totalement. Après tout, ce n’était pas un fait qu’il pouvait vérifier, et cela pouvait simplement être une volonté de nuire à quelques vadrouilleurs nocturnes. Il lui faudrait éclaircir tout cela, se rappeler s’il s’était passé quelque chose de particulier ce soir-là. Établir des listes ; interroger les autres ; écouter ce qu’ils se diraient entre eux…
Ludovic ne se sentait pas particulièrement triste de la mort de Daphné. Ou plutôt, l’émotion qu’il aurait pu éprouver à l’annonce de cette nouvelle, soit à cause du décès en lui-même, soit par la conscience du fait que l’assassin se trouvait sans doute parmi eux à la minute présente, se trouvait occultée par son intérêt et sa curiosité. Il ne retenait que l’aspect enquête et énigme, ne pensait pas vraiment au chagrin de la famille ou des amis. Il ne se focalisait que sur les faits matériels, oubliait l’impact émotionnel sur lui-même.
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Mar 15 Juil - 23:02
James ne mangeait pas vraiment, ce soir-là. Il tripotait sa fourchette, jouait avec la nourriture, buvait un peu d'eau. Le repas - comme tous les soirs - avait l'air appétissant : les pommes de terre dorées, la viande qui avait sans doute passé des heures à rôtir doucement dans les cuisines, les légumes verts - James n'avait jamais été fan mais les elfes de maison les préparaient d'une telle manière qu'il ne pouvait résister - bref, les mets proposés n'étaient pas le problème.
On aurait pu penser à une soirée d'avril tout à fait banale. Le ciel commençait à se découvrir, le soleil faisait quelques timides apparitions ; il faisait frais mais plus froid ou pluvieux comme les précédentes semaines. Les septièmes années angoissaient pour leur examen de fin d'année tout comme les cinquièmes années. Les couples se faisaient et se défaisaient, des potions explosaient, des duels éclataient : tout semblait aller bien.
Le seul élément qui venait perturber la normalité de la vie à Poudlard était conséquent et affolant. L'ambiance était lourde, morose. Un seul nom circulait, imprimé sur toutes les lèvres : Daphné Rockwood. Des rumeurs couraient depuis des jours sur son absence, changeantes au fil des humeurs. James avait pu entendre qu'elle avait été renvoyée, mise en enceinte, qu'elle était atteinte d'une maladie sexuelle hautement dégoûtante puis enfin, la dernière était tombée. Abominable.
Rockwood était morte. On chuchotait dans les couloirs, on se faisait passer des mots pendant les cours et on en parlait tard le soir dans les dortoirs. Comment, on ne savait pas trop mais bien vite, la rumeur fut transformée en fait établi.
Pour être franc, James ne connaissait que très peu Rockwood. Il l'avait croisée, plus jeune, dans les réceptions réservées aux Sang-Pur et à leur richesse indécente, puis à Poudlard. Il ne la détestait pas parce qu'honnêtement, il s'en fichait. À ses yeux, il y avait d'autres monstres à Serpentard qu'une gamine de quatorze ans pourrie gâtée. Leur différence d'âge et de maison faisait en sorte qu'ils ne s'étaient jamais adressés la parole. Néanmoins, il s'était toujours senti très mal à l'aise en se présence et il n'avait aucune idée du pourquoi.
La famille Rockwood était puissante, renommée et pure. Et, il y avait un autre rejeton, Augustus - que James ne pouvait définitivement pas saquer. Un adepte de la Magie Noire, la suprématie du sang pur, haine des moldus, etc. Il aurait préféré que ça soit lui qui crève. Il en était à ses pensées plutôt sombres et carrément morbides quand Dumbledore se leva, l'air grave, sérieux, et commença son discours.
« Prenons donc maintenant quelques minutes pour nous recueillir en la mémoire de Daphné Rockwood. »
Elle était vraiment morte - noyée par un strangulot - et si James s'en foutait de sa personne, son coeur se serra un peu. Quatorze ans. Ce n'était pas grand-chose finalement, on avait le temps de faire quoi, d'accomplir quoi ? Peut-être de vivre son premier baiser, sa première retenue, sa première dispute avec ses parents. Il passa une main dans ses cheveux. Le Gryffondor avait désespérément envie de fumer, là, tout de suite. Il jeta un regard à Sirius à ses côtés puis à Remus et leur fit un bref signe de tête. Ses amis avaient compris.
Il se leva sans faire de bruit. Le recueillement était fini ; quelques filles pleuraient à chaudes larmes, d'autres avaient l'air d'ouvertement de s'en moquer. James vit des feuilles circuler entre les élèves. Il fronça les sourcils et en piqua une à un Serdaigle. Ce dernier allait protester mais quand il s'aperçut qui avait piqué sa feuille, à savoir le grand James Potter, il se mit à rougir.
James n'y prêta aucune attention, pli la feuille qu'il glissa dans sa poche et sortit de la Grande Salle. L'air frais lui fit un bien fou. Il s'étira et il eut l'impression de pouvoir enfin réfléchir. Il avait besoin de s'éloigner de l'atmosphère pesante et surtout, surtout, d'arrêter de ressentir. Il ne pouvait s'empêcher de se mettre à la place des parents de la gamine ou de ses amis. Certes, il désapprouvait toute l'idéologie de sa famille mais il n'était pas non plus sans coeur.
Finalement, après une poignée de minutes de réflexion, il décida de carrément s'aérer. Comme la soirée était encore jeune, il pouvait sortir sans problème par les portes du Hall pour aller au parc. Quand enfin, il fut dehors, il sortit son paquet de cigarettes. Il en avait les doigts tremblants, remarqua-t-il avec une pointe de dégoût face à son addiction.
James en glissa une dans sa bouche et avec sa baguette, l'alluma. Il expira profondément, enfin calme, et la fumée s'envola paresseusement autour de lui. Bon. Il pouvait réfléchir.
Le premier détail qui lui semblait absurde était cette histoire de lac. Qu'est-ce qu'une fille comme Rockwood irait foutre près du lac, avec ce temps ? D'accord, le mois d'avril était agréable mais ce n'était pas non plus la canicule. Et, James se souvenait très bien quand il était en quatrième année à quel point les filles avaient du mal avec le lac : surtout à cause du calamar géant et des garçons un peu cons - dont il faisait partie - qui essayaient de les arroser avec l'eau - qui n'était pas forcément très propre. Aucune adolescente en pleine puberté et un peu idiote n'irait là-bas.
Surtout en plus, une fille comme Daphné, élevée dans un univers où seule l'étiquette, les apparences sont importantes, n'irait jamais se baigner ou même s'approcher du lac. Et puis, ce n'était pas comme si elle pouvait bronzer, tremper ses pieds dedans. On était en avril, en Angleterre.
Et puis ensuite, cette histoire de strangulots était particulièrement absurde. Pour qu'ils puissent la noyer et l'attirer au fond de l'eau, Rockwood aurait du être au beau milieu du lac et à un ou deux mètres de profondeur, au moins - et encore, il était gentil. Ensuite, elle aurait pu aisément se défendre avec sa baguette - si elle l'avait emportée - ou crier à l'aide - si elle s'était baignée pendant la journée. Les circonstances étaient floues et étranges.
Parce que si Daphné Rockwood s'était baignée dans le lac, de nuit, sans baguette alors que tout le monde savait que certaines créatures y résidaient et avait fait quelques brasses en apnée, James voulait bien se faire bouffer par le calamar géant sans hésitation.
Il tira encore quelques taffes sur sa cigarette et déplia le bout de papier qu'il avait gardé dans sa poche. C'était un article de " La fille aux potins " apparemment. James eut quelques brefs sourires devant son ton sarcastique et vulgaire. L'humour noir marchait toujours sur lui. Cependant, plus il approfondissait sa lecture, plus il fronçait des sourcils. Sa cigarette se consumait lentement au bout de sa main droite.
Un meurtre. Cinq complices.
James fit le tour du parc des yeux. À une dizaine de mètres, l'eau noire du lac semblait être entourée de mystères impénétrables. Il écrasa son mégot, passa une main dans ses cheveux et relut une seconde fois l'article. Par merlin.
Il fallait qu'il découvre la vérité, non ?
Car, plus perturbant qu'un meurtre, l'idée de cinq meurtriers dans l'enceinte de Poudlard... Des gens capables de tuer une gamine de quatorze ans de sang-froid. Et cinq complices, c'était énorme. On pouvait tout de suite retirer le mobile de l'ex-copain jaloux - même si, à ce si jeune âge, cela paraissait déjà peu vraisemblable, quoique, il existait des tarés à Poudlard. L'attaque pouvait être dirigée contre la famille Rockwood, contre Serpentard ou contre Daphné, elle-même (la jeune fille était-elle impliquée dans des trucs louches ?).
Il fit craquer ses jointures et refuma une deuxième cigarette.
Malgré lui, James était excité. Il s'en voulut pendant un instant - quelqu'un était mort, c'était dangereux, etc - mais la situation était inédite et promettait maintes aventures et réflexions. James vivait dans l'action ; ce meurtre réunissait tout ce qu'il adorait.
Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Mer 23 Juil - 15:21
Lily fixait son assiette à peine entamée, le regard dans le vide, les lèvres pincées. Cela faisait déjà quelques jours qu'elle ne mangeait presque plus rien et que ses amies essayaient vainement de lui faire avaler quelque chose. Elle était pourtant d'ordinaire gourmande, mais la situation actuelle lui tordait tellement l'estomac qu'elle était incapable de manger, ou de penser à autre chose.
Au début, elle n'avait pas trop fait attention aux rumeurs. Lily n'était pas du genre à juger les gens sur des apparences ou des a priori, elle ne faisait confiance qu'à son propre jugement et par conséquent tout ce qui se rapprochait du près ou de loin à des ragots la révulsaient. Une fillette était absente ? Qu'ils la laissent tranquille. Elle avait peut-être des problèmes familiaux, personnels, bref une raison de s'absenter qui ne justifiait probablement pas de tels bruits de couloir. Lily en savait quelque chose, avec Remus qui trouvait chaque mois une nouvelle excuse pour justifier ses absences lors des soirs de pleine lune.
Et puis son absence s'était prolongée. Et le doute s'était insinué dans Lily, comme un frisson parcourant progressivement son échine. Parce qu'une des rumeurs s'était imposée, et que contrairement aux autres, elle semblait avoir de véritables sources. Des élèves qui l'avaient vue. Daphné Rookwood, les yeux définitivement clos, baignée par l'eau du lac. Morte. Au début, la rouquine ne voulait pas y croire. Ce n'était pas possible, allons, un élève décédé à Poudlard ? Le lieu le plus sûr de tout la Grande-Bretagne ? C'était impensable ! Et puis la rumeur avait enflé, elle avait vu des Serpentards les larmes aux yeux, et ce soir, Dumbledore venait de confirmer la nouvelle.
Silencieuse face à son assiette, le visage de Lily était plus pâle que de la craie. Elle imaginait la réaction de la famille de la petite fille et elle dut se mordre la lèvre pour l'empêcher de trembler. C'était une lignée pure, ancienne, puissante ; d'ailleurs le frère de Daphné, Augustus, était la caricature du Serpentard - anti-moldus, adepte de magie noire, prétentieux, violent. Il faisait partie, avec Malefoy, de la bande de Serpentards qu'elle suppliait à Severus d'éviter de fréquenter. Enfin, jusqu'à ce qu'il lui prouve que ses craintes étaient fondés, que leurs idéaux avaient bien déteint sur lui et qu'elle n'était qu'une "Sang-de-Bourbe". Il devait probablement bien s'amuser avec eux, maintenant.
Mais malgré sa haine envers Augustus, Lily ne pouvait pas s'empêcher d'avoir de l'empathie envers sa famille. Perdre une enfant aussi jeune... et de manière aussi... stupide ? Étrange ? Enfin, il fallait l'avouer, les circonstances de sa mort étaient carrément suspectes. Et c'était pour ça que Lily était aussi perturbée depuis quelques jours. Cette histoire de strangulots - ça ne collait pas. Elle connaissait Les Animaux Fantastiques par cœur depuis la première année et elle était certaine qu'ils ne s'approchaient pas des rivages : c'était des créatures vivant dans les profondeurs. Elle n'en avait que très rarement vu à la surface malgré les heures qu'elle passait aux alentours du lac. Et même si une des créatures avait décidé de s'aventurer vers la terre, Daphné avait normalement appris à s'en défendre en troisième année. A moins qu'elle ne soit particulièrement peu douée en Défense contre les forces du mal.
Alors quoi, elle s'était baignée seule en plein milieu du lac ? Au mois d'avril ?! C'était un coup à mourir d'hypothermie plus que de noyade ! Même à 14 ans, tout le monde savait ça. Alors quoi ? Si elle n'avait pas été tuée par des strangulots, comment était-elle morte ? Ou... par qui ?
Un violent frisson la secoua alors qu'elle repoussa son assiette. Lily balaya la Grande Salle du regard ; le discours de Dumbledore était terminé et le silence était pesant, presque menaçant. Elle croisa le regard de plusieurs de ses amis mais personne ne semblait en état de parler, et ça l'arrangeait bien. Quelques élèves étaient déjà sortis de table. Alors qu'elle se levait du banc, le regard de Lily accrocha une petite pile de feuilles de parchemin que des jeunes Gryffondor lisaient d'un air ahuri. Sans un mot, elle en attrapa une et rebroussa chemin vers la sortie de la Grande Salle, et entreprit de remonter vers la Salle Commune en marchant le plus lentement possible.
La feuille était en fait un article. Un article encore plein de potins, apparemment. Elle se mit cependant à le lire après un gros soupir, et ses sourcils se froncèrent progressivement. Elle devait avouer que cette page, bien qu'inutilement provocatrice et suffisante, mettait l'accent sur plusieurs points délicats. La mort de Rookwood était définitivement louche. Dumbledore devait forcément s'en douter aussi, c'était évident. Lui-même n'aurait pas pu croire cette histoire de strangulot. Mais alors, prenait-il ses élèves pour des idiots en leur donnant cette version des faits ? Ou est-ce qu'il avait d'autres choses plus importantes en tête que d'inventer un mensonge crédible ? Comme rechercher un... meurtrier ?
Prise de vertige, Lily s'arrêta en haut d'un escalier et s'assit contre un mur. Non pas un meurtrier, mais cinq, selon ce papier. A Poudlard. Des meurtriers... à Poudlard. Mais pourquoi s'en prendre à cette fille ? Lily ne la connaissait pas, mais il était possible qu'elle trempe tout comme son frère dans des affaires louches de magie noire. A moins qu'on ne cherche à toucher sa famille ? Et puis, le ou les coupables étaient-ils des élèves ? Ou des gens amenés de l'extérieur par un complice ? Cette hypothèse semblait fortement improbable, mais elle ne pouvait pas l'écarter. Elle ne savait pas ce qui l'effrayait le plus : que des étrangers puissent entrer à Poudlard, ou que cinq mineurs meurtriers se baladent en liberté dans le lieu clos où elle vivait. Réalisant soudain qu'elle était seule dans le couloir, elle se leva d'un bond et redescendit quatre à quatre les marches des escaliers pour retourner vers la Grande Salle.
Il ne restait plus beaucoup de cinquième, sixième et septième année, mais elle retrouva les plus jeunes Gryffondors attablés en train de parler à voix avec inquiétude. Avec un silencieux soupir de soulagement, elle se mit à un bout de la table et tonitrua « Les Gryffondors, par ici ! Le repas est terminé, tout le monde retourne au dortoir, deux par deux, dépêchez-vous et suivez-moi ! »
Elle ne serait pas la Préfète qui laisserait des élèves se faire agresser une seconde fois.
Maxence A. Boissieu
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Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1 Mar 18 Nov - 1:15
La rumeur n’avait cessé d’enfler à l’intérieur des murs de Poudlard, et pour un espion comme Maxence ignorer une rumeur était impossible. Et elles concernaient toutes le dernier événement en date, horrible qui plus est, la mort d’une élève, Daphné Rockwood… Quand on s’était aperçu de l’absence inhabituelle de l’élève dans sa salle commune et aux cours, le directeur Albus Dumbledore avait été immédiatement informé et il avait réuni en urgence le personnel de Poudlard, Maxence y compris du fait de son rôle de bibliothécaire, pour les informer de cette disparition tragique. Le professeur de Sortilèges et Enchantements proposa de lancer un sortilège de localisation à l’aide d’un effet personnel de la jeune fille : il suffisait de lancer un sort l’objet en question et celui-ci se mettait à s’envoler pour se diriger vers sa propriétaire. Maxence connaissait bien ce sortilège pour l’avoir utilisé de maintes fois et pour l’avoir étudié pendant son cursus Beauxbâtons. Il proposa donc naturellement son aide au professeur Flitwick, le sortilège nécessitant l’action simultanée de deux sorciers, offre que l’enseignant accepta au vu des qualifications du bibliothécaire en sortilèges (Un O à ses ASPICs notamment et un article fameux sur le sortilège de projection mentale comme en attestait le PV que le Français avait fourni à Dumbledore pour obtenir le poste) C’est comme cela que les professeurs retrouvèrent le corps de la jeune fille au fond du Lac Noir. Les causes de la mort ne faisait aucun doute : il s’agissait d’un meurtre, mais le directeur décida de donner une version différente afin de ne pas affoler les élèves et leurs parents. Il avait d’ailleurs informé le personnel de l’école avant son discours afin que tous soient d’accord sur la version à donner officiellement, même devant le ministère…
L’équipe enseignante et assimilés était donc plutôt tendue quand lors du repas le professeur Dumbledore prit la décision de révéler la sinistre histoire aux élèves. Officiellement, il leur annonça que la jeune fille été décédée noyée au fond du Lac Noir, entraînée par une horde de strangulots, sans aucun espoir de s’en sortir. Les élèves avaient l’air stupéfaits, certains regrettant peut-être de ne pas avoir mieux suivi les cours de Défense contre les Forces du Mal portant sur les Strangulots… Les amis de la jeune fille pleuraient chaude larme, et tous semblaient atteints par cette nouvelle, à des degrés divers, les Gryffondors restant sur leur réserve, les Serpentards criaient presque au complot et s’échauffaient rapidement, les Poufsouffles étaient atterrés et ne savaient qu’en penser et les Serdaigles se posant déjà des myriades de questions.
Les Professeurs étaient tous silencieux, hormis l’infirmière qui pleurait également… Maxence quant à lui était plutôt curieux. Une curiosité morbide peut-être ? Eh bien pas tout à fait, en effet, Maxence, avant d’être le bibliothécaire de Poudlard, était un espion de la Septem Prisci, et il était dans cette école pour transmettre des informations à sa hiérarchie. Cette histoire de meurtre les intéressait au plus haut point, preuve en était de la conversation qu’avait eu le français avec un de ses supérieures du Bureau le lendemain de la découverte du corps sans vie de la jeune fille. Pour parler avec lui, ils passaient par l’intermédiaire d’un miroir magique qui ne donnait pas le reflet mais qui était une sorte de moyen de communication extrêmement efficace. Alistair Beaumont, son supérieur direct, lui avait dit dans ces termes :
« Ce n’est peut-être pas si grave que cela mais vous devez mener votre enquête et découvrir qui est le meurtrier, ou les meurtriers s’ils sont plusieurs. C’est primordial pour la sécurité du monde magique, si Poudlard a pu être touché, rien ne nous dit que demain ça ne sera pas Beauxbâtons. Vous savez ce qu’il vous reste à faire, je veux un rapport régulier de vos découvertes pour mettre cette sombre affaire au clair, et surtout restez discrets, la France serait accusée d’ingérence si le gouvernement britannique apprenait l’objet de notre organisme et de votre place à Poudlard. Fin de transmission. »
Maxence ne ressentait aucune peine, n’ayant vu la jeune fille qu’une seule fois dans sa bibliothèque et même s’il compatissait avec la douleur des amies de la jeune fille, il se devait de rester professionnel et d’exécuter sa mission. Il allait devoir jouer un double jeu : enquêter sur cette mort tout en faisant semblant d’être un simple bibliothécaire … Mais c’était son travail et il s’y attèlerait le plus vite possible. Le discours de Dumbledore avait beau avoir ce but de rassurer tout le monde, il savait très bien que les rumeurs allaient bon train… Ne serait-ce qu’en récupérant par hasard un morceau de parchemin où une certaine Fille aux potins semblait en savoir beaucoup sur ce qu’il s’était passé. Elle déclarait sans l’ombre d’un doute qu’il s’agissait d’un meurtre et non d’un accident. Et qu’en plus elle connaissait l’identité des meurtriers. Elle en savait beaucoup et dès lors Maxence s’octroya une autre mission pour connaitre la vérité : il chercherait la fois l’identité des coupables mais aussi l’identité de cette Fille aux potins, elle pourrait lui être bien utile si elle était vraiment au courant de tout ce qu’il se passait à Poudlard. Une mission assez complexe mais que Maxence se sentait capable de remplir. Sa curiosité était piquée, il allait enfin pouvoir s’adonner à ce qu’il préférait : la recherche d’informations. Le décompte était lancé !
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Sujet: Re: [Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1
[Intrigue des Chèvres] Les mystères de Poudlard #1