Une nouvelle rentré à Poudlard signifiait une chose : Une tournée officielle au chemin de traverse afin de se munir de tout ce qu’un sorcier entrant en sixième année avait besoin. Par chance, les résultats de Remus au BUSES lui donnaient le choix de poursuivre la voie qu’il désirait, mais voilà : Qu’est-ce que quelqu’un comme lui pouvait espérer comme vie professionnel? Les loup-garou était craint par la majorité de la société magique et représentait l’une des plus grandes peur des moldus. Peut-être la voie des Aurors, comme le désirait James? Non, Remus n’était pas quelqu’un de violent et n’aimait pas blesser les gens autour de lui, à moins que sa vie soit en danger, et encore. Pourtant, il était un excellent duelliste et adorait tout ce qui touchait la défense. Pourquoi ne pas explorer dans cette direction là? Plutôt content de lui, Remus enfila son blouson en écaille de dragon et descendit les escaliers de marbres qui menaient jusqu’à la cuisine. Sa maison n’était pas aussi grande et impressionnante que celle de James ou Sirius, mais elle n’avait rien de modeste non plus. Ses parents aimaient les belles choses gracieuses et pures….cela vous laisse donc présagé à quel point Remus était le bienvenu chez eux comme une colonie de termites. En tout cas, le joyeux loup-garou, heureux de bientôt revoir ses meilleurs amis se rendit à la salle à manger tout en tenant un parchemin entre ses mains. Là-dessus, il y avait un message qu’il destinait à Sirius et James. Il les avertissait qu’il partait de ce pas faire ses courses et qu’il espérait les voir. Pourtant, il devait se rendre à l’idée; en avertissant ses amis ainsi à la dernière minute il y avait très peu de chance de les voir surgir sur le chemin de Traverse. Pourtant, l’espoir fait vivre et Remus était sûr de voir au moins quelques visages connus. Il parvint enfin jusqu’à la salle à manger où ses deux parents mangeaient en silence et leur dit :

-Je…je vais aller faire mes courses pour l’école!

-D’accord mon chéri, j’ai ta bourse rempli de gallion dans une de mes armoires, dit sa mère sans même lever les yeux de son journal.

Remus sentait que ses parents souhaitaient être tranquille et il ne voulait pas les déranger, mais la dernière requête qu’il avait pour eux était importante…pour lui. Il se racla la gorge, s’attirant le soupire de son père qui lui dit d’un air lasse :

-Remus, tu sais que je déteste lorsque tu hésite à dire quelque chose. Dis-le une fois pour toute, il faudra bien que tu m’explique un jour pourquoi tu es aussi timide avec nous.

Le Gryffondor fut tenté de faire un pas n arrière et de ne pas faire sa demande, mais le fait de revoir ses amis fut plus fort que le fait de se sentir…comme un inconnu face à son père. Il leur montra le parchemin qu’il tenait comme un précieux trésor et s’expliqua d’une voix douce et calme, comme lui seul avait le secret :

-Je voudrais envoyer cette lettre au Manoir des Potter et je me demandais si l’un de vous avait le temps de m’aider à le faire.

-Remus voyons, tu as 16 ans, tu ne crois pas être assez vieux pour utiliser Soleen seul? Demanda son père et sa mère d’une même voix, comme s’ils avaient déjà pratiqué cette phrase 100 fois auparavant.

Le jeune homme se retint de soupirer. Vous, qui lisez cette aventure, devez penser comme monsieur et madame Lupin : Un sorcier de 16 ans est parfaitement apte à utiliser un hibou pour envoyer une simple lettre. Il ne fallait pas être Merlin ou Morgane pour y parvenir! Mais maintenant, repensez a la personne qui est concerné dans cette histoire-ci : Remus Lupin, loup-garou depuis plusieurs années. Or, tout le monde sait que l’instinct animal dicte aux animaux de fuir cet espèce de faux-humain. Résultat? Remus est incapable de s’approcher d’un chat, d’un chien, d’un rat ou de n’importe quel autre animal…même des hiboux. Alors comment pouvait-il décemment poster une lettre sans aide alors que les hiboux le fuyaient comme la peste? Sûrement que ces derniers avaient peur de finir dans l’estomac du loup qui dormait en lui. Il regarda ses parents pendant plusieurs minutes en espérant que l’un deux comprendrait et du se résoudre à repenser à l’évidence qui était en place dans cette maison depuis longtemps : Penser le moins possible à la lycanthropie de l’adolescent perturbé qu’il était.

-J’ai besoin d’aide, vous le savez très bien, Soleen refuse de me laisser l’approcher…elle a sans doute peur de finir dans mon assiette pour le déjeuné, Essaya t-il de plaisanter d’une voix légère.

Le regard furieux que lui lança de concert son père et sa mère lui confirma que sa plaisanterie n’était peut-être pas aussi drôle qu’il le pensait…pourtant il était certain que James et Sirius auraient trouvé le moyen de renchérir sur son problème de fourrure. Sa mère se leva, alla fouiller dans une armoire et la tendit à Remus en échange de sa lettre. Elle lui fit un bref sourire et attacha le parchemin à la patte du hibou. Rassuré de voir le volatile s’envoler, Remus entendit le magicobus, appeler par son père, arriver devant la maison et sortit en lançant un timide « à plus tard! ». Il n’entendit jamais la réponse de ses parents.

-Bienvenu dans le Magi…

-Oui je sais, on peut se dépêcher à entrer? Il n’est pas très prudent de trainer trop à l’extérieur ces temps-ci, Dit Remus d’une voix sévère.

Le jeune homme passa devant le chauffeur et lui paya son entré tout en lui disant qu’il se rendait au Chaudron Baveur. Le vieil homme hocha la tête d’un air entendu et referma la porte derrière lui. Remus se fichait pas mal de la menace qui faisait face, de Voldemort et ses partisans, mais il ne supportait pas d’entendre la voix chuintante et aigrelette de l’homme qui se prenait pour Arlequin Bilbon, célèbre présentateur radio dans le monde magique. Il vit les paysages défiler devant ses yeux à une vitesse impressionnante. Dans le temps qu’il lui aurait fallu pour dire « Un lutin vaut mieux que deux tu l’auras », il était rendu. Il fit un grand sourire au chauffeur, le remercia chaleureusement et descendit devant une vieille bâtisse en état de délabrement totale…pour les Moldus. Lui, il voyait la célèbre enseigne du Chaudron Baveur. Il entra et salua chaleureusement le vieil homme qui se tenait derrière la barre : Tom. Ce dernier lui envoya la main, mais le Gryffondor était prêt à parier qu’il ne se souvenait pas de son nom. C’Était le prix à payer lorsqu’on voyait des centaines de personnes défiler à tous les jours dans sa taverne. Le jeune homme se dirigea vers la porte arrière et sortit devant une immense façade et frappa, avec l’aide de sa baguette, plusieurs briques. Le passage s’ouvrit devant ses yeux ébahit et lui laissa voir les marchands. Souriant enfin, Remus prit sa liste et entra sur la voie marchande. Il voulait profiter du soleil donc, au lieu de se précipiter vers une boutique, il décida de faire un large pivot pour voir s’il n’y aurait pas un visage qui lui était familier.

Il pouvait toujours rêver, non?

« Promotion sur les robes de soirée, offre valable pour une durée limitée »

« Au lieu de rêver à une rencontre fortuite, tu pourrais peut-être aller chercher tous tes manuels, tu ne pense pas? » lui demanda une petite voix bien sérieuse.

Oui, bien sûr, c’était la voix de la raison, celle qui lui avait sans doute obtenue le titre de Préfet et l’honneur d’être un des élèves les plus brillants de son année. Pourtant, il savait également que plus vite ses achats seraient faits, plus vite il serait obligé de retourner chez lui….perspective qui ne l’enchantait réellement pas beaucoup. Décidant d’écouter la voix de la raison, il partit en direction de Fleury et Bott et entra…chez Fantarôme. Il pouvait bien se payer une petite glace triple chocolat lorsqu’il le souhaitait! Il sortit 15 minutes plus tard avec une énorme glace. Il s’assit à la petite terrasse et regarda les gens passer tout en dégustant sa petite gâterie. Étrange, le chemin de Traverse était composé d’une population beaucoup plus âgé qu’habituellement. Mais les gens étaient devenus paranoïaques au point de ne plus laisser leurs enfants circuler sur le chemin de Traverse? C’est en fouillant l’océan de tête qu’il vit une belle chevelure d’un blond doré brillant. Il connaissait cette chevelure! Il en était certain! Il se leva rapidement, si rapidement, que sa glace lui tacha le coin de sa lèvre gauche et de sa joue. Il la jeta précipitamment et couru entre les gens.

-Que je sois foudroyé sur place si ce n’est pas elle! dit-il à voix haute en s’adressant à lui-même.

Quelques passants se tournèrent vers lui et le regardèrent bizarrement, mais il n’en avait rien à faire. Plus il se rapprochait de la chevelure blonde, plus il reconnaissait cette odeur, ces cheveux et cette silhouette. C’était elle, il en était sûr. Il arriva derrière elle, enfin!, et l’emprisonna dans ses bras, tout en lui cachant les yeux.

-Devine qui c’est! Dit-il d’une voix enjouée.

Maintenant, il y avait trois options. La première c’était qu’elle devinerait tout de suite qui il était, ce qui ne serait pas très drôle. La seconde serait qu’elle tente tous les noms de garçon qu’elle connaissait…ce qui prendrait certainement toute la journée. La troisième option serait qu’elle n’essaie même pas de chercher un nom et qu’elle le frappe jusqu’à ce que mort s’en suive…option extrêmement peu engageante! Sans voir les regards moqueurs qu’on posait sur lui et sa tache de crème glacée au chocolat, il attendit la réaction de la Gryffondor qu’il était sûr d’avoir reconnue.

Voila ce qui différenciait de beaucoup Remus et Sirius. Patmol aboyait plutôt qu’éclater de rire. C’est d’ailleurs une des raisons qui devait expliquer son animagus chien. En tout cas, Remus lâcha la jeune fille pour lui faire face. Elle n’avait pas du tout changé. Toujours aussi souriante, toujours aussi blonde, toujours aussi resplendissante de bonheur. N’aller pas vous faire des idées, Remus n’était pas en amour avec Mary. C’était l’une de ses meilleures amies. Une des seules filles qui ne gloussaient pas devant ses amis ou lui. Il lui fit un large sourire et lui dit d’une voix éclatante :

-Mary, tu n’as pas changé, sauf pour une chose : Tu es encore plus jolie que l’an dernier! J’en connais une qui va faire tourner bien des têtes à Poudlard! Si tu le veux, je peux même jouer les grands frères protecteurs pour m’assurer que tu seras avec quelqu’un qui te mérite!

Il rééclata de rire, ravi de voir enfin quelqu’un qu’il connaissait et qu’il appréciait. Il recula un peu pour mieux voir son ami et mit une main au dessus de ses yeux pour les protéger du soleil. Lui aussi il avait changé. Il avait prit plusieurs centimètres, avait également prit beaucoup de masse musculaire, son teint était plus doré que les années précédentes et il paraissait en santé. Gros changements en perspectives.

-Alors raconte moi, ces vacances d’été étaient comment? Tu vas bien tout me raconter afin que j’ai la primeur sur les autres, n’est ce pas? lui demanda t-il avec des yeux adorables

Il fourra une main dans sa poche et en sortit une énorme barre de chocolat. Il la lui mit sous les yeux et la déposa entre ses mains en lui disant :

-Je sais que je t’ai envoyé un coli rempli de chocolat pour fêter nos résultats de BUSE, mais j’ai oublié de t’envoyer cette barre-ci. Je pensais bien te voir ici, c’est pour ça que je te l’amène.

À chaque année, il envoyait un énorme panier de confiserie et de sucrerie à ses amis les plus proches. C’était devenu une tradition après toutes ces années. Pour lui, les sucreries représentaient la récompense ultime après toutes heures d’études souffrantes.