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LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT]

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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


ϟ Parchemins postés : 151
ϟ Date d'inscription : 10/01/2013
ϟ Points : 111

Feuille de personnage
ϟ Âge: dix sept ans.
ϟ Maison/Profession: serpentard - mangemort
ϟ Relations:
LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Empty
MessageSujet: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeLun 11 Mar - 23:57

LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Tumblr_mioy0fQGd01s4yf6ko1_400
l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .





« Que fais-tu ? »

Les gryffondors et la curiosité, toute une histoire. Et en plus elle partageait sa chambre avec deux d'entre elles, un pur cadeau. Vraiment sur ce coup là les professeurs qui organisaient le séjour avaient une bourde, une sérieuse erreur, voulaient-ils voir deux de leurs élèves disparaître ? Car tout à fait entre nous, c'était bien partit. Quand Sasha était entrée la première fois dans la chambre pour y trouver deux rouges et ors aux sangs impurs, elle avait faillit vomir. Puis elle avait pensé que c'était une blague et était donc allé demander des explications à un professeur, elle s'était montrée froide cette fois, dure, cassante.. Et avait fait comprendre au pauvre professeur que cela se payerait un jour, de manière insidieuse bien sur, mais le message était clair.
Luz s'était donc retrouvée obligé de partager trois nuits aux côtés de stupides rouges et ors, une était née moldue en plus, la totale. Bon d'accord elle commençait à changer, à voir autrement ceux qui n'avaient pas d'origines respectueuses comme les siennes, mais il ne fallait pas exagérer non plus, pas aller trop vite. Si son père savait ça..

La belle avait donc choisit de contourner le règlement - comme beaucoup d'autres – et de se sauver pour la première nuit, elle élu domicile dans une chambre de serpentard, d'élèves de Durmstrang. Pour la deuxième nuit en revanche, elle dormit non loin des deux bouffondors sans même les remarquer, parce qu'elle était dans sa bulle, rêveuse, joyeuse, ailleurs.. Mais aussi particulièrement inquiète. Elle était pensive, beaucoup trop, et donc elle n'avait pas de temps pour des sorcières inintéressantes. Ce qui l'a tracassait ? Cet homme, ce beau brun qui faisait battre son coeur plus fort, plus vite.. Et sur le fait qu'elle ne le connaissait pas encore assez, la frustration, l'envie, le désir. Et la peur. Surtout la peur, car elle n'était pas censée passer du temps à ses côtés, encore moins l'apprécier. Et son grand frère, qui comme par hasard s'était retrouvé sur son chemin, les avaient surprit en lui faisant bien comprendre qu'elle avait tout intérêt à l'oublier, à ne plus le voir, pour lui comme pour elle. Mais elle n'avait pas envie d'écouter son aîné, pas cette fois, comme si l'amour du danger de Zéphyr avait déteint sur elle.

« Vladmirova, tu fais quoi ?! »

Mais quelle casse pieds, même plus le droit de penser tranquillement. La réponse fut sèche et Sasha ferma son sac quand sa langue claqua.

« Cela ne te regarde pas McDonald, dors ça vaut mieux pour toi. »

La jeune et jolie gryffondor voulut sûrement réponse, envoyer balader la biélorusse mais elle n'en eut pas le temps, à peine avait elle attrapé son sac en bandoulière et sa cape qu'elle disparaissait de la pénombre de la chambre. Elle avait transplané.


* * *


Il était minuit passé, plus proche d'une heure du matin d'ailleurs, quand une petite silhouette apparut dans l'un des plus célèbres quartier du Londres moldu. Bien sur, c'était un riche quartier, complètement désert. Célèbre chez les sangs purs et les plus riches sorciers, des appartements, des restaurants, des hôtels, des boutiques.. Le tout moldu, ce qui pouvait surprendre et pourtant c'était bien dans ce coin là qu'on avait le plus de chance de croiser les sorciers les plus célèbres. Toutes les fenêtres étaient éteintes, sauf quelques unes très haut, des appartements de riches londoniens. Sasha n'était pas folle, pas perdu, elle avait transplané dans un coin d'une ruelle qui ne risquait rien, un petit renfoncement, une ombre pour sorcier. D'une démarche sur, elle passa son sac en bandoulière à son bras et revêtit sa cape vert émeraude sur ses épaules, cachant en partie sa tenue totalement moldue. Un jeans délavé, une paire de chaussures montantes en cuir marron foncé, deux débardeurs superposés, un caramel et un chocolat, et un cardigan de la même couleur que les chaussures. En bref, elle n'était pas beaucoup couverte, mais la cape suffisait pour lui tenir bien chaud, et puis elle n'était pas loin.

Pas loin de quoi en fait ? De cet hôtel, celui dont elle se rapprochait de plus en plus. Au milieu de l'avenue, une vieille et magnifique bâtisse trônait, elle dégageait de la beauté, de la froideur, du luxe aussi.. Enfin elle, c'était ce qu'elle voyait, alors que les humains normaux, les moldus, n'avait pas la chance de voir se complexe. Aux yeux des moldus, l'immense bâtisse n'était qu'un vieux bâtiments parmi les autres, laissé à l'abandon, dégageant de la froideur, les murs noirs donnaient un air sinistre au quartier. Mais personne n'osait le détruire, les rumeurs disaient qu'il s'agissait de l'ancienne maison d'un homme très riche, du fondateur du quartier peut être, maintenant il y avait un problème avec les assurances, donc personne ne pouvait racheter, raser.. Puis au fil des années plus personne ne s'étaient retournés sur ce qui ressemblait à un très vieux manoir, lieu où les sorciers se retrouvaient depuis des centaines d'années.

Ca puait le luxe et on devinait que seul une élite pouvait se permettre de se payer une chambre, pourtant elles étaient toutes prises, et depuis longtemps. Cet hôtel possédait une trentaine de chambres, de suites plutôt, et toutes avaient un propriétaire qui louait l'immense chambre à l'année, chacun de ses spacieux appartements n'était pas prête de changer de visiteurs, sauf si ce dernier faisait faillite. L'immeuble en pierre devant lequel s'arrêta un instant la biélorusse, était imposant, magnifique, les grandes portes automatiques - qui ne s'ouvrait en fait que devant les sorciers mêlés ou sangs purs - étaient faites d'un verre qui ne laissait pas voir ce qu'il se passait à l'intérieur, à l'inverse, une fois dedans, on pouvait voir sans difficultés ce qui se passait dehors, le principe était logique, voir sans être vu. Les façades possédaient de grandes fenêtres et on ne discernait que de la lumière à l'intérieur, une lumière chaude, une ambiance luxueuse.. « Votre nom. » Elle l'avait oublié celle là, la statue d'un beau serpent trônait au dessus de la porte vitrée et s'animait quand elle faisait face à un vrai sorcier et lui demandait son nom, et seulement après le lui avoir donné vous pouviez passer. « Vladmirova. » Les portes vitrées s'ouvrirent et une fois à l'intérieur l'impression de grandeur ne s'arrangeait pas. Elle connaissait les lieux pour y être venu une fois, un peu plus d'un mois auparavant - et on l'a connaissait également - mais cela lui fit le même effet, on se sentait tout petit. Entre la décoration, lustres, petit salon, fauteuils confortables, tableaux, tapis.. Bref, c'était beau, c'était trop. Mais Luz, même si intérieurement elle était toujours étonnée de voir de tels hôtels réservés aux puissantes familles - et aux mangemorts moins officiellement – n'en montra rien, la cape sur le dos, elle avait enlevé la capuche juste avant d'entrée, dévoilant ainsi son visage, elle gardait une démarche féline, gracieuse, hautaine. Son masque était parfait, et à peine avait-elle fait quelques pas qu'elle s'étonnait encore d'être seule, enfin elle ne l'était pas complètement, mais dans le grand hall on ne voyait pas d'autres silhouettes à la part la sienne, personne derrière le comptoir, hôtesse d'accueil s'était caché dans une petite pièce à côté, une simple petite cloche était posée sur le comptoir et il suffisait d'appuyer dessus pour voir la clé de sa chambre arriver en volant, tout naturellement. Puis il suffisait de rejoindre l'un des escaliers qui montaient autour du coin d'accueil, telle une grande couronne qui entourait le coeur de l'hôtel, et de grimper quelques marches pour rencontrer un ascenseur aussi surprenant que ceux du Ministère. Ils allaient vers le haut, vers le bas, sur les côtés.. Partout, dans tous les sens, vers tous les étages et s'arrêtaient à chaque fois devant une porte qu'il fallait connaître pour trouver.
Luz était tellement dans ses pensées - et encore en train d'admirer la décoration aux couleurs étrangement chaudes - qu'elle ne fit pas attention à la silhouette qui fonçait droit sur elle, et qui la percuta. S'apprêtant à râler, à l'insulter même car elle était dans son personnage, elle reconnut enfin le beau brun, celui qui hantait ses pensées, qui lui rentrait encore une fois dedans, l'homme qui lui était interdit. Zéphyr.

« Zéphyr.. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Le prénom n'avait été qu'un murmure, un souffle qui lui brûlait les lèvres. Il était beau, aussi beau que la veille. Roméo et Juliette avait mangé ensemble un peu plus de vingt quatre heures auparavant et cela s'était mal finit, très mal même. Pourtant au départ cet étrange repas en famille avait été magique aux yeux de Sasha, elle avait rencontré les trois femmes de la vie du beau brun, et les avaient adorés. Mais son frère était sur ses talons, il ne pouvait la laisser seule dans les rues de Londres, entouré de moldus.. Et il était arrivé alors qu'elle passait du très bon temps avec eux, il ne l'avait pas accepté. Une ombre passa sur le visage de Sasha à la pensée de cet étrange combat qui avait eut lieu dans une ruelle de la capitale anglaise, et qui s'était soldée par une fuite, pour tout le monde. Puis par de la douleur, beaucoup, physique comme morale, pour tout le monde encore une fois.

Quoi qu'il en soit elle était étonnée de le croiser ici, heureuse aussi mais accessoirement, en colère. Puis inquiète, que faisait-il ici ? Ca faisait beaucoup, dans sa jolie petite tête il y avait trop de doutes, trop d'incompréhension. La question avait d'ailleurs franchit ses lèvres sans qu'elle ne le contrôle. Elle était censée penser à mal, sortir sa baguette, venger son frère, finir le travail.. Mais elle n'en était pas capable, avec n'importe qui d'autre elle l'aurait fait, mais ce n'était pas n'importe qui, c'était Zéphyr.
Un sorcier approcha alors sur la gauche, il assurait la sécurité et semblait croire que le beau brun avait agressé la biélorusse, on devinait d'un coup d'oeil lequel des deux avait sa place ici. Ce n'était malheureusement pas lui.

« Tout va bien mademoiselle Vladmirova ? Il va me suivre, il ne vous importunera plus. »

Et en plus elle était déjà reconnut, en même temps la statut avait annoncé son arrivée, et quand elle donnait son nom, on ne l'a traitait plus de la même façon. Il y avait un fichier, un dossier avec les noms des autorisés, des plus importants, de ceux à éjecter au plus vite.. Facile de deviner dans quelle partie se trouvait la biélorusse, son nom de famille figurait dans le top trois des sorciers à servir le mieux possible, à implorer de rester, de revenir.

« Merci mais nous nous connaissons, il reste avec moi. »

Le ton ne tolérait aucune réponse, aucune hésitation, et le sorcier/serveur/sécuritron se contenta d'offrir une petite révérence à la jolie rousse, un regard froid au damoiseau, pour disparaître dans un couloir, aussi vite qu'il était apparut.

« Tu as le chic pour me rentrer dedans. »

Le masque froid qu'elle avait revêtue pour l'employé était toujours là, moins dure mais froid malgré tout. Un timide sourire éclairait ses lèvres et les lumières ambiantes dansaient dans ses cheveux roux, elle ne pouvait se laisser aller au bonheur, ni à la douleur. Une expression dominait malgré tout sur son visage, la surprise. Car quelle étrange coïncidence, encore. Surtout que ce n'était pas un endroit recommandé pour lui, pour un sorcier de son rang, c'était dangereux.. Bon il avait un nom de famille passe partout d'accord, mais quand même, il n'était pas reconnu et ici on savait tout, donc il serait aisé pour n'importe quel sorcier renseigné de deviner qu'il n'avait pas sa place dans ce milieu. - Oui elle n'imaginait pas qu'il s'était inventé un pseudo - Ca l'inquiétait et un instant elle fronça les sourcils.

« J'aimerais vraiment savoir ce que tu fais dans le coin.. Et il faut qu'on parlent, je peux t'inviter à boire un verre ? »

L'invitation était formelle, elle voulait aussi et surtout passer encore du temps avec lui, mais ne pouvait le lui dire clairement, puis elle voulait l'engueuler aussi en fait, car elle n'était pas contente de le voir ici, enfin si, mais non. Puis elle n'avait pas apprécié de le voir menacer son frère, et il fallait aussi qu'elle le prévienne, ce dernier finirait par se venger. Bref, elle avait plein de choses à lui dire. C'était compliqué, comme toujours. En attendant la réponse du beau brun, elle s'offrit un instant de bonheur, se perdant dans ce regard chocolat qui incitait à la noyade, détaillant ces lèvres qu'elle n'avait qu'une envie, capturer pour ne plus les lâcher. Elle frissonna malgré la chaleur de la pièce, juste parce qu'il était là, tout près, tout près d'elle..

Spoiler:


Dernière édition par L. Sasha Vladmirova le Sam 16 Mar - 20:07, édité 1 fois
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I. Zéphyr Aït-Malek

I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMer 13 Mar - 9:48

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



Berlioz. C’était un nom doux, celui d’un musicien romantique qui avait vécu au XIXème siècle en France, mais aussi celui d’un fameux chaton, créé en 1970 par la célèbre maison de production de dessins animés, Disney. Et qui aime les dessins animés plus que tout, et particulièrement Les Aristochats ? Et qui écoute tout particulièrement La Comédie Fantastique de monsieur Berlioz ? Des moldus, oui. Mais quels moldus, spécialement ? Les trois membres de la famille la plus proche de Zéphyr Aït-Malek : Mary-Ann, Mahwish, et Saha.
Non, ça n’avait pas été un hasard, si Zéphyr avait choisi d’utiliser le nom Berlioz pour pseudonyme. Certes, il aimait comment il sonnait, surtout à l’oreille d’un anglais, et puis bien sûr, c’était un nom complètement inconnu au peuple sorcier à cause duquel il avait dû se créer ce pseudonyme, mais c’était surtout parce qu’il lui faisait penser à sa famille, et que c’était pour sa mère, ses sœurs, qu’il faisait tous ces jobs, souvent mal entourés, qui le poussaient ç utiliser une fausse identité. Et puis, il y avait un ‘z’, à la fin de Berlioz, comme il y avait un ‘z’ au début de son prénom. Pas si éloigné, au final… Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça, vous demandez-vous ? Parce que Zéphyr est à un endroit où il ne devrait pas être, où il n’aurait d’ailleurs jamais dû être, mais que voulez-vous, voilà ce qu’on fait pour sa famille : on fait des choses qu’on ne doit pas faire pour la gâter, cette famille, la choyer, ou du moins, c’était ainsi que le jeune homme voyait les choses…

« Berlioz. Je viens pour Monsieur Nott. »

Non. Tout ça va trop vite, revenons un peu en arrière, voulez-vous ?
8 Mars 1977. Pour les élèves de l’école de Sorcellerie Poudlard, c’est le deuxième jour de leur voyage à Londres. Pour Zéphyr, s’est encore une journée qui s’est terminée dans le sang. Pourquoi ? Pour une connerie. A cause de qui ? Demyan Vladmirova. Comment ça s’était terminé pour lui ? Mal. Comment allaient ses sœurs et sa mère ? Bien. Qui lui avait encore sauvé la mise ? Jangor. Par qui tout cela avait été créé ? Sasha Vladmirova, sœur de Demyan. Qui était-elle ? Une fille. Bon, au moins, il n’avait pas perdu la mémoire, et même s’il se mentait effrontément en considérant que Sasha n’était qu’une fille pour lui, sa mémoire n’était pas abîmée. Jangor et sa femme l’avaient enfin autorisé à partir, mais l’avaient fait promettre de ne pas essayer de transplaner. Désintégrer son corps pour traverser Londres par les boyaux de la Terre après avoir vu des plaies s’ouvrir sur tout son corps pour arriver chez lui n’était pas vraiment sérieux. Sale Magie noire de merde. Il était donc rentré à pied, enfin en prenant le métro quoi, comme il le faisait quand il ne savait pas transplaner, et quand il ne savait même pas que du sang de sorcier coulait dans ses veines, d’ailleurs. Ça avait été un voyage sympa. Il s’était imaginé ce qu’il dirait à sa mère, ses sœurs, parce que maintenant, il lui fallait un alibi. Ses plaies étaient toujours douloureuses, et ça aussi, il faudrait qu’il le cache, même s’il n’était pas sûr de pouvoir le faire …

Bref vers onze heures du soir, Zéphyr rentrait chez lui. A peine eut-il le temps de faire un pas dans le petit appart de sa mère que ses sœurs lui sautaient dessus. Il avait serré la mâchoire pour ne pas hurler de douleurs, à vrai dire … A neuf et sept ans, elles étaient quand même très fortes, et puis surtout, elles aimaient leur frère au point que l’étouffer sous leur câlin n’était pas dérangeant. Vite, Zéphyr les renvoya au lit : qu’est-ce qu’elles faisaient, à onze heures, encore levées ? On attend notre grand-frère préféré ! quelles avaient dit en filant dans leur chambre. Petites perles. Mary-Ann, elle, n’avait pas enlacé son fils. Son regard était dur. Elle ouvrit la veste qui avait autrefois appartenu à son amant, au père de son première enfant, et découvrit un t-shirt rouge sur lequel des tâches encore plus rouges s’étaient. Merde. Voilà ce qu’il aurait dû faire : nettoyer ses affaires. Bon, pour l’alibi, c’était foireux. La claque que sa mère lui donna à l’arrière de sa tête, Zéphyr ne la vit pas venir, mais après tout, il la méritait. Il méritait pire, même, m’enfin, il n’allait pas demander à sa mère d’agir comme Demyan Vladmirova agissait avec sa sœur, quand même … Au lieu de ça, il la serra dans ses bras. Sa mère n’était pas très grande, ou en tous cas Zéphyr faisait une quinzaine de centimètres de plus qu’elle, et elle était si légère que même là, affaibli comme il était, il pouvait la porter. Il lui murmura à l’oreille qu’il était désolé, et que maintenant, c’était réglé, tout était réglé, et qu’elle n’entendrait plus jamais parler de cette histoire. Au bout du couloir, Zéphyr entendait du bruit derrière la porte de ses sœurs ; elles ne dormaient pas, pas du tout même, elles écoutaient la conversation que leur frère avait avec leur mère. Alors, Zéphyr se dirigea vers la cuisine, s’assit sur une chaise, fatigué, et fit :

« C’est bon les filles, venez ! Et amenez votre trousseau de clé, avec vous, d’ailleurs, j’ai un cadeau ! »

Ce fut vite fait, à peine eurent-elles entendu le mot « cadeau » qu’elles farfouillèrent dans leur sac pour attraper leur clés, et elles se jetèrent dans le salon, presque aux pieds de Zéphyr. Celui-ci, pendant ce temps, avait disparaître du mieux qu’il pouvait le sang de son t-shirt, à l’aide de sa baguette. Il ne portait plus que son sweat, maintenant, et sa mère lui avait dit qu’elle se chargerait de faire disparaître les dernières tâches ; parfois, l’huile de coude est bien plus efficace que n’importe quel sortilège. Bref Maha et Saha étaient arrivées, aussi crevées que sautillant sur place, et Zéphyr avait sorti de sa poche de petites poupées aux longs cheveux noirs, dont l’une avait une robe jaune, et l’autre une bleue. Elles étaient assez petites pour être accrochées sur leur porte clés.

« Vous vous souvenez, je vous ai parlé de mon ami, Jangor, celui qui me fait mes tatouages, sur le bras ? C’est lui qui les a fabriquées ! La jaune est pour Saha, et la bleue pour Mahwish ! »

Bon, évidemment Zéphyr avait omis de mentionner le fait que ces poupée étaient vaudous, qu’il avait dû marchander depuis des semaines avec Jangor pour les avoir, et que aussi amis soient les deux sorciers, elles avaient quand même eu un prix. Mais Zéphyr s’en foutait, si grâce à ces petits joujoux, les petites étaient au chaud …
Elles restèrent toutes les trois éveillées pendant que Zéphyr dévorait sa soupe. Aucune d’elles ne demanda ce qu’il s’était passé, au kebab. Soit maman les avait bien briefé, soit elles n’avaient pas envie de savoir, et à vrai dire, c’était bien compréhensible : qui a besoin de savoir ce que fait un super-héros, à part vous sauver la vie, hein ? Et comme Zéphyr était le super-héros des petites … La boucle était bouclée, pas besoin de savoir.

« Fifi, on peut dormir avec toi, dans le clic-clac, cette nuit, s’il te plaît ? »

On était samedi, il n’y avait pas école le lendemain. Zéphyr tourna la tête vers sa mère, en quête d’approbation : lui, bien sûr qu’il était d’accord, mais c’était elle qui décidait ce qui était bon ou non pour ses enfants. Elle approuva d’un signe de tête, et les petites, baillantes mais heureuses, se glissèrent dans les draps de leur frère, en attendant qu’il les rejoigne. Il fallait encore qu’il enfile un pyjama, et qu’il se brosse les dents. Quand ce fut fait, il les rejoignit au salon, et les trouva déjà endormie. Il se glissa alors entre les draps, entre les deux, et s’endormit plutôt paisiblement.

Vers 9h00, après une nuit de sommeil sans rêve (un effet secondaire pas vraiment dérangeant de la cure que lui avait donné Jangor pour son mal), Zéphyr sorti de son lit pour aller se doucher, alors que ses sœurs dormaient encore. Lavé, débarrassé du sang séché qui collait encore à sa peau, Zéphyr et les quelques cicatrices rosâtre qui lui restaient sur le corps se retrouva au salon pour refaire son sac, emballer toutes ses fringues, pour repartir à l’aventure. En parlant de fringues, il portait à même la peau un pull qui, sans être col roulé, avait un col qui remontait plutôt sur son cou, sur lequel il avait enfilé son sweat noir et la veste de son père, il avait un pantalon noir, et des baskets. Parfait. A l’aise, pas trop laid, et assez moldu pour passer inaperçu. Quand il revint à la cuisine pour prendre un café et une tartine, après avoir fait son sac, sa mère était levée, et lui avait préparé des œufs brouillés.

« T’es vraiment la meilleure maman au monde. J’t’aime. »

Mary-Ann était beaucoup plus calme que la veille. Elle arbora son sourire gentil, doux, et se plaça derrière son fils, passa la main dans ses cheveux, et caressa l’endroit où elle lui avait donné une petite tape, la veille, que Zéphyr avait déjà oublié.
Bientôt, le garçon eut finit de manger. Il débarrassa son assiette, et se rendit au salon. Il embrassa ses sœurs qui dormaient encore plus ou moins, et puis, au moment où il récupéra son sac, Saha fit :

« Tu reviens quand, Fifi ? »
« Bientôt chaton, promis »

Qu’est-ce que ça signifiait, bientôt, pour Zéphyr ? Il n’en savait rien, mais pas plus de deux mois, en tous cas. Plus de deux mois, c’était trop long, et ses sœurs avaient trop changées, il avait l’impression d’avoir loupé 120 épisodes de leur vie, et le regrettait toujours plus. Oui, un mois, deux max. Grand max.

Zéphyr claqua la porte de chez lui, et retourna sur le chemin de Traverse, puis l’Allée de embrumes, à pieds. Jangor avait encore une médication à lui donner, apparemment, et Zéphyr espérait que c’était ce qui lui calmerait sa tête, parce que là il avait l’impression de s’être pris la gueule de bois du siècle. Jangor était un bon ami, un vrai ami, qui l’avait sorti de la misère plusieurs fois, et auquel le jeune anglo-pakistanais devait beaucoup, vraiment …
Quand le médicament fut donné, en effet, les migraines de Zéphyr s’évaporèrent, et les marquent roses de sa peau s’effaçaient encore. Bientôt, la journée de la veille ne serait qu’un lointain souvenir, bientôt, il aurait oublié Demyan, il aurait oublié son secret, il aurait oublié Sasha. Bon, on y croit, hein ?

Zéphyr, je vous l’ai dit, travaillait pour les plus grands malfrats du monde magique, et la livraison qui lui avait été donnée à faire, ce soir, n’était pas des moindres : il devait apporter une énorme caisse, supposément remplie de vin, plus probablement remplie de poison, à M. Nott, dans l’hôtel dans lequel il logeait, à Londres. Pourquoi est-ce qu’il logeait dans un hôtel ? Zéphyr n’en n’avait pas la moindre idée, et il s’en fichait à vrai dire, tout ce qui l’importait c’était qu’après cette livraison, il faudrait qu’il aille voir s’il restait des chambres au Chaudron Baveur à Londres, ou, en dernier recours puisqu’il lui fallait transplaner, et qu’il n’était pas encore sûr de pouvoir le faire sans se désartibuler, aux Trois-Balais de Pré-Au-Lard. Jangor lui avait dit qu’il fallait qu’il dorme le plus possible, et il comptait l’écouter. Ce soir-là, coûte que coûte, il dormirait, et dans un lit.

***

« Berlioz. Je viens pour Monsieur Nott. »

Zéphyr avait demandé à ce que son employeur lui permette de rentrer dans l’hôtel sous son pseudonyme, et ce fut fait : ça avait été sans problème que sous les yeux d’un Serpent, il était rentré dans un des hôtels sorciers les mieux cachés de Londres, mais aussi des plus privilégiés. Un petit homme trapu était venu presque l’attaquer, quand il était arrivé dans le grand hall, lui posant un millier de questions, auxquelles Zéphyr avait données des réponses aussi précises qu’évasives. Quand il en eut finit, le regard toujours terriblement méfiant, il conduit le jeune homme à la chambre de Monsieur Nott. Il était minuit passée, maintenant, non ? Le Serviteur reçut l’ordre de retourner à son poste, tandis que Zéphyr pénétrait seul dans l’antre du sorcier probablement mangemort, la caisse d’alcool sous son bras, et qu’il récupéra son dû. Quand il sorti de la pièce, aussi froide qu’impressionnante, comme cet hôtel, qui respirait la magnificence et puait la noirceur, Zéphyr tenta de retrouver la sortie ; il fallait vraiment qu’il travaille son sens de l’orientation, ce n’était plus possible maintenant. Quand il atteignit le hall d’entrée, et se sentit être l’homme le plus doué au monde … jusqu’à l’instant où il heurta quelqu’un :

« Zéphyr.. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

A quoi ça servait, mais bon sang de Merlin, à quoi ça servait de se créer un pseudonyme si dans l’antre des pires sorciers Mangemorts, alias toute sa clientèle, une fille murmure son prénom. A peine le garçon eut-il le temps de se frapper le poing contre le crâne que ses idées se remirent en place : ce n’était pas juste quelqu’un, qui l’avait percuté, et ce n’était pas qu’une fille, qui avait murmuré son prénom, c’était Sasha, Sasha Vladmirova.

« Pourquoi ça ne m’étonne pas, de te voir ici, hein ? »

Elle était toujours aussi belle … Zéphyr s’en voulait de penser cela, après tout, son frère avait bien failli réussir à le vider de son sang, m’enfin, comment s’en empêcher ? Elle était irrésistible, et peut-être qu’au final, il n’était pas moins coupable qu’elle : après tout, c’était lui (enfin sa mère) qui l’avait invité à manger, dans ce kebab, c’était lui qui comme un grand n’avait pas hésité une seule seconde à la suivre dans cette allée sombre et qui respirait le danger, c’était lui qui avait provoqué Demyan … C’était de sa faute, si tout ça était arrivé, parce que comme d’habitude, il n’avait pas su tenir sa curiosité en laisse. Mais il ne regrettait pas ce déjeuner : il avait appris à connaitre une jeune fille absolument polyvalente, qui sous ses airs de princesse sang-pur bouffait ses frites mains nues avec appétit, et s’était révélée n’être pas plus qu’une demi Vélane, comme son meilleur ami, Elijah. Certes, sa famille avait été mise en danger, et il ne se le pardonnerait jamais, mais il avait réussi à les protéger, et ses sœurs dormaient sur leurs deux oreilles, pour l’instant du moins. Alors Zéphyr souriait à Sasha, détendu, comme s’il était dans son élément, dans cet énorme hôtel fréquenté par des gens tellement différents de lui, de sa famille. Sasha était tellement différent. Elle était comme … Duchesse, dans les Aristochats. Et lui, il était Thomas, le chat de gouttière qui aide une chatte de salon et ses petits bébés à rentrer chez elle. Deux univers si différents, qui finissent par entrer en contact, été faire des étincelles.

On n’aimait pas, voir Duchesse et Thomas ensemble, apparemment, et Demyan Vladmirova n’était pas le seul à donner comme exemple. Le petit domestique, moins que rien, à l’air aussi serpentin que le serpent qui ornait l’entrée de l’hôtel s’était approché des deux jeunes, et avait implicitement demandé à Zéphyr – ou Berlioz, de le suivre. Sasha, d’un ton dur, avait décrété, sans appel possible, qu’elle gardait son ex-Gryffondor sous la main, pour le plus grand plaisir de ce dernier. Le majordome retourna se tapir dans l’ombre, presque vexé.

« Tu as le chic pour me rentrer dedans. »

Zéphyr, fier de lui, a fit un clin d’œil ostentatoire à la jeune fille. Bien sûr, il faisait exprès de lui rentrer dedans, et puis surtout, ce n’était jamais elle qui lui fonçait dessus, pas de remise en question possible …

« Bonsoir à toi aussi, Sasha ! J’me présente. Berlioz. Ici, dans cet hôtel, j’suis Berlioz. Tu comprends ? Au pire on s’en fou. Berlioz. »

Zéphyr tendit sa main à la jeune fille, pour la lui serrer, mais décréta qu’au final, pour sortir le balai qu’elle semblait avoir coincé dans son cul ce soir-là, il valait mieux briser la glace tout seul, et ce n’était certainement pas par une poignée de main que ça allait se faire. Alors, il roula des yeux, passa sa main sur la taille de la jeune fille, et s’approcha d’elle pour lui faire la bise. Les Sang-pur étaient vraiment impolis, il fallait tout leur apprendre.

« J'aimerais vraiment savoir ce que tu fais dans le coin.. Et il faut qu'on parle, je peux t'inviter à boire un verre ? »

Le cœur de Zéphyr, et bien contre sa volonté, manqua un battement. Merlin, pourquoi faisait-elle cela ? Pourquoi, à une heure du matin, ou presque, alors qu’il ne savait pas où dormir cette nuit, elle prenait cet air de divinité grecque et lui proposait de l’inviter à boire un verre ? C’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée, parce qu’après un verre, il y en avait un deuxième, et un troisième, et puis au bout d’un moment, on en a marre du blabla, et on finit par se sauter dessus. Comment ça, vous n’aviez pas pensé à cette possibilité de tournure des événements ? Pas à moi. On est tous un peu pervers, et tout le monde a remarqué la … tension qui régnait entre les deux jeunes gens, pas de mensonges entre nous, s’il vous plaît.
Zéphyr était donc tiraillé. Est-ce qu’il restait ? C’était dangereux, pour lui, pour elle, pour ses sœurs, pour tout le monde. Est-ce qu’il partait, et prenait le risque de ne plus jamais la croiser, comme il l’avait promis à Demyan ? Comment laisser passer cette ultime coïncidence, hein ? Parce que pour une coïncidence, s’en était une …

« Tu peux pas te passer de moi, hein … J’accepte, pour le verre, et je te dirai tout ce que tu veux savoir sur moi, madame Curieuse … Mais un verre, un seul. »

On y croit, hein ?


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Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 1 Avr - 22:02, édité 2 fois
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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMer 13 Mar - 17:00

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




Il était toujours aussi irrésistible, aussi beau. Son sourire charmeur, trop charmant, ses cheveux sombres où elle aurait aimé laisser sa main se perdre, son regard espiègle couleur chocolat au lait, attirant, ses lèvres qu'elle voulait croquer. C'était censée être elle la vélane, donc elle celle qui séduisait l'autre et qui le rendait complètement fou, ce n'était pas son rôle de baver littéralement, et pourtant..

« Pourquoi ça ne m’étonne pas, de te voir ici, hein ? »

Pourquoi à chaque fois qu'elle se retrouvait face à lui elle avait de tel blocage ? Car comme souvent, il l'a coupa dans ses pensées, enfin sa contemplation plutôt puisqu'elle était clairement en train de le détailler sans aucune retenue, pour en plus dire quelque chose qui était lourd de sens, mais peut être n'était-ce pas fait exprès ? Bon il y avait le fait qu'ils se croisaient partout, dans des endroits de plus en plus surprenants – en fait ce n'était que la deuxième fois mais ça restait étrange – et ça faisait beaucoup de coïncidences. Mais se croiser ici était encore plus bizarre qu'en plein centre ville, parce que ce lieu, en plus de ne pas être connu de tout le monde, n'avait pas vraiment une bonne réputation, peu de sorciers savaient où le trouver et surtout qui y rencontrer. Pendant un instant, une ombre était passé sur son visage de poupée, parce que ça ne collait pas, elle encore avait sa place ici, lui non.

Entre temps, elle avait déjà fait dégager un sorcier de la sécurité qui lui, souhaitait voir le beau Zéphyr quitter les lieux, dommage car elle comptait bien le garder encore un moment auprès d'elle et suicidaire aurait été l'employé présent qui aurait essayé de lui tenir tête. Juste essayé. Et au vu du clin d'oeil que lui offrit le – soit disant – roi des guilis, il était bien content d'être encore là, et d'accessoirement lui être rentré dedans.

« Bonsoir à toi aussi, Sasha ! J’me présente. Berlioz. Ici, dans cet hôtel, j’suis Berlioz. Tu comprends ? Au pire on s’en fou. Berlioz. »

Elle fronça les sourcils mais comprit très vite, c'était logique en fait, il s'était créé une autre identité. L'instant d'après elle souriait, doucement, car elle réalisait qu'il était encore plus malin qu'elle ne le pensait, vraiment, puis ce surnom lui allait très bien. Car oui elle connaissait un certain dessin animé avec des chatons et l'un d'eux s'appelaient Berlioz, puis cette petite famille de bestioles collait bien à la situation, ce qui l'a fit sourire. Par contre la suite l'a fit pâlir, intérieurement du moins, Zéphyr s'approcha d'elle, il avait d'abord tendu sa main pour qu'elle l'a serra, histoire d'être polie, mais il se ravisa pour carrément poser une main sur sa taille et lui faire la bise. Les premiers frissons partirent de sa hanche justement pour monter à son échine, son cou, sa nuque.. Pour grimper jusqu'à ses joues, là où la peau du si beau sorcier entra en contact avec la sienne. La bise n'avait duré qu'un instant, qu'une seconde, mais c'était comme si le temps c'était arrêté autour de Sasha qui déglutit difficilement, prenant l'air de rien, un sourire sur les lèvres. Dans le petit monde de Sasha, celui des familles froides et prestigieuses, on ne faisait pas, on ne faisait pas la bise à un jeune homme qu'on connaissait à peine, surtout lorsqu'on était promise à un autre. Mais au diable cet univers, tant pis pour les règles, avec lui, elle semblait assez forte pour toutes les oublier, les outrager.

« Tu peux pas te passer de moi, hein … J’accepte, pour le verre, et je te dirai tout ce que tu veux savoir sur moi, madame Curieuse … Mais un verre, un seul. »

Tout naturellement, elle laissa un petit rire s'échapper de ses lèvres tout en contournant le corps du sorcier afin de se diriger vers le comptoir pour appuyer sur la petite sonnette et voir l'une des quarante clés se décrocher du mur pour venir à elle. Quarante clés, quarante suites dans un ordre précis, plus on montaient, plus la prestation était élevée et le client – ou sa famille – avait de l'ancienneté. L'étrange morceau de bronze qui se déplaçait grâce à ses petites ailes et qui vint se poser juste devant Sasha avait deux inscriptions, une sur la longueur, il s'agissait du nom du propriétaire de l'appartement, Vladmirova. L'autre était sur l'espèce de rosace à l'une des extrémités, le numéro 39.

« Un seul verre, si tu y tiens. »

Souriante elle s'était tournée vers Zéphyr – alias Berlioz – juste avant de grimper les quelques marches qui allaient les conduire à l'ascenseur, puis au trente neuvième étages. C'est là qu'elle se figea. Sa bouche se referma et son visage se ferma, la transformation fût dés plus rapide et dés plus impressionnantes, le regard plus sombre, la silhouette plus droite.. Une parfaite fille de mangemort, c'était ça, une sang pur glaciale à la posture parfaite, insensible, hautaine, masquée.

« Louvka.. Je ne pensais pas faire une si charmante rencontre à cette heure ci. »

Un homme dés plus imposant arriva, sang pur bien évidemment, avec très certainement une ou deux petites tâches dans ses ancêtres mais il ne fallait pas lui en parler, grand, vraiment plus grand que Sasha en tout cas. Des cheveux foncés clairsemés de gris, il avait tout juste passé la cinquantaine d'années et avait déjà pas mal une couleur plus proche du poivre et sel que du noir qu'il avait dans sa jeunesse, des yeux bleus clairs, perçants, presque transparents qui savaient vous mettre mal à l'aise d'un regard, en un instant. Puis il y avait son sourire, glacial, dérangeant, presque pervers quand il détaillait la silhouette de Sasha, si Demyan faisait peur une fois en colère, cette homme là le faisait reculer sans même froncer les sourcils. Mais il était beau, le charisme qu'il dégageait aurait écrasé une horde de beaux mecs sous testostérones sans difficulté, ce mangemort malgré son âge et le frisson de peur qu'il donna à la biélorusse, n'en restait pas moins un homme plein de charmes. Enfin là sa beauté passait au second plan,

« Nous sommes deux à être agréablement surprit dans ce cas, Morfin. »

Elle le connaissait assez pour utiliser son prénom, qu'elle appuya volontairement. L'homme ne s'en formalisa pas et posa son regard si dérangeant sur le sorcier qui se tenait aux côtés de la demoiselle Vladmirova, sans aucune émotion. Rien ne se reflétait sur son visage, il maîtrisait la situation avec un dédain et une facilité déconcertante. Sasha non plus ne montrait rien, la panique ne se lisait plus et elle avait l'air totalement à l'aise. Doucement, elle se retourna vers les marches, il fallait absolument qu'elle s'éloigne de lui, surtout avec Zéphyr.

« J'espère que vous me pardonnerez mon impolitesse mais comme vous l'avez fait remarquer, il se fait tard.. »

A nouveau il laissa son regard danser sur la silhouette de la jolie rousse qui resta de marbre, arborant avec grâce son sourire si poli, si parfait.

« Bien sur, excusez moi, je vous laisse à vos occupations. Bonne nuit Louvka.»

Juste quelques pas, il s'était avancé pour atteindre le comptoir et faire venir sa propre clé, la trente deux, ce qui le plaçait assez haut dans la chaine alimentaire, mais bien loin des Vladmirova. En attrapant sa clé, il avait relevé ses manches, peut être n'était-ce qu'un réflexe, mais en fait il avait clairement voulu laisser entrevoir la marque sur son avant bras, celle du seigneur des ténèbres. Pas pour Sasha, puisqu'elle l'avait déjà vu plusieurs fois, mais pour le brun qui l'accompagnait, pour qu'il sache à qui il avait à faire – comme s'il ne s'en était pas douté – et pour le menacer en silence. Décidément personne dans ce monde ne voyait d'un bon oeil ce qui se passait entre la biélorusse et l'anglo-pakistanais, mais ça ne l'empêcha pas de prendre la main de Zéphyr dans la sienne pour l'entraîner plus loin, jusqu'à l'ascenseur. Le contact avec la paume du brun l'a fit frissonner, mais rien ne fut visible, elle l'avait agrippé avec douceur et fermeté, l'obligeant presque à la suivre dans l'étrange mécanisme qui allait les mener jusqu'aux appartements où ils seraient tranquilles, enfin.

« Au revoir Goyle, bonne nuit à vous aussi. »

Les mots étaient sortit juste avant qu'ils entrent dans l'ascenseur et une fois à l'intérieur, Sasha respira un bon coup, lâchant enfin la main de Zéphyr en lui offrant un sourire hésitant, remplit d'excuses. Puis reporta son attention sur le lieu où ils se trouvaient, il suffisait de penser à un étage pour que l'ascenseur vous y amène, et avec le beau brun près d'elle c'était un peu difficile de se concentrer, voir très difficile, mais ils s'arrêtèrent néanmoins au bon endroit. Luz sortit la première sur le petit palier et glissa rapidement la clé dans la serrure, les portes étaient en bois, grandes, et s'ouvrirent sur un grand salon aux couleurs chaudes avec de nombreuses fenêtres et une magnifique cheminée. Face à cette dernière, un grand canapé trônait et invitait à la paresse, il formait un demi carré, comme si deux canapés d'angles ne faisait qu'un, entre la cheminée et le futur lit de Zéphyr, se trouvait un tapis et une petite table de bois où un bouquet de fleurs blanches tranchaient avec les couleurs dignes de gryffondor. Le sol était en parquet, la pièce lumineuse et bien éclairée malgré sa grande taille, dans un coin – qui était immense pour un recoin – se tenait une bibliothèque murale ainsi que des petits fauteuils à l'allure très confortables, dans un autre une petite estrade mettait en valeur un magnifique piano, instrument que Sasha avait été obligé d'apprendre à apprivoiser. Puis en face de la cheminée, à l'autre bout de la pièce, on pouvait voir un petit couloir, enfin petit, tout est relatif puisqu'on pouvait y tenir à trois côtes à côtes sans se toucher. Là, deux choix, le couloir se terminait en forme de rond et deux portes se faisaient presque face, deux chambres. A droite une plus petite avec deux lits doubles, là encore prétendre que cette chambre est petite est une blague puisqu'elle faisait plus de la moitié de l'immense salon, avec un coin détente et une porte dans le fond qui amenait à une spacieuse salle de bain. Les deux pièces étaient en bois, aux couleurs clairs et pastelles, c'était là que dormaient les enfants en général.
L'autre porte facile, c'était la suite parentale. Là où Sasha allait dormir ce soir, peut être en compagnie du beau brun sinon il dormirait sur le canapé, ou dans l'autre chambre d'accord. Lumineuse, particulièrement grande, la pièce était magnifique, mais pas à découvrir toute suite.

Louvka à peine entrée retira sa cape après quelques pas et la laissa sur le premier fauteuil qu'elle trouva, de même son sac beige se retrouva par terre, contre le même siège. Puis elle alla vers la cheminée, sortit sa baguette et murmura quelques mots pour ensuite mettre sa tête dans le feu, pour passer commande. Elle demanda aux elfes de maison qui géraient la partie cuisine de l'hôtel de lui envoyer du champagne pour deux et du chocolat, celui avec le fameux papier violet. Puis elle se releva et posa enfin son regard gris-vert sur Zéphyr, elle était plus détendue et souriait.

« Installe toi, je te ferais visiter après. »

La rouquine avait désigné le canapé tout naturellement, elle même s'y dirigea et s'assit au moment où un petit « plop » se fit entendre, laissant apparaître un plateau recouvert entièrement de tablette de chocolat, toute violette mais aux goûts différents, un seau à champagne contenant de bouteilles et deux coupes. Oui elle avait vraiment envie et besoin de chocolat, puis ici il suffisait de demander. Et accessoirement, elle avait que le brun en raffolait. Quand Luz se pencha en avant l'une des deux bouteilles vit son bouchon se défaire comme par magie – ça tombe bien puisque c'était de la magie – et cette même bouteille fut prise par la biélorusse qui remplit les deux coupes, pour ensuite en donner une au jeune homme qui approchait. Elle trinqua avec douceur, mais sans oser le regarder dans les yeux.

« A cette nouvelle coïncidence. »

Le ton fût à peine taquin, et elle réussit à sourire malgré ses muscles tendu à l'extrême, en fait elle était en colère, inquiète, car il n'avait pas à trainer ici, c'était dangereux. Puis elle avait mal à son épaule, c'était aussi pour cela qu'elle était à cran, son cardigan et ses cheveux dissimulaient la vilaine marque laissée par son frère, mais les cernes qui soulignaient ses yeux et sa pâleur pouvait trahir sa douleur. Tout comme son inquiétude, quoi que celle là, elle allait de toute façon la griller. Sasha but deux longues gorgées du champagne qui lui montrait à la tête après trois coupes, et prit la parole.

« Que fais-tu ici Zéphyr ? Ce n'est pas vraiment un coin recommandé pour toi, c'est dangereux.. Tu prends des risques inconsidérés en venant dans ce genre de lieu, beaucoup sont moins tendres que mon frère ici. »

Quand on connait la douceur légendaire de Demyan on peut s'inquiéter, car en effet ici, certains étaient pires que lui, comme celui qu'ils avaient justement croisés quelques instants auparavant. Le ton de la rouquine s'était durcit et elle avait les sourcils froncés alors que maintenant elle le fixait, il n'était pas loin, pas assez. Ou pas assez près. Une nouvelle fois elle but du champagne et sa coupe était presque vide, une fois énervée elle buvait - enfin seulement si elle avait du champagne à disposition bien sur – et elle réalisa qu'elle n'avait même pas demandé au beau brun s'il aimait cet alcool.

« Excuse moi je ne t'ai même pas demandé si tu aimais le champagne, tu préfères autre chose ? »

Sa voix s'était radoucit mais elle était toujours tendue, et fatiguée, épuisée à l'intérieur. Avec une douceur contradictoire donc, elle fixait le sorcier, lui aussi n'avait pas l'air en grande forme, mais elle n'osait lui demander s'il allait bien, comment il avait pût survivre au sort de son frère, s'il lui en voulait beaucoup.. Ces questions étaient compliquées et donc elles patienterait, encore une petite coupe et elles franchiraient les lèvres de Sasha.
En attendant la bouche rosée de la rouquine se plissait légèrement alors qu'elle se la mordillait, ses yeux pétillaient mais il était difficile de savoir pourquoi, son regard, son attitude se contredisaient, et elle n'avait même pas finit sa coupe, la soirée promettait d'être riche en émotion.


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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMer 20 Mar - 23:02

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« Un seul verre, si tu y tiens. »

Zéphyr regrettait déjà d’avoir accepté. Non, mensonge, il ne regrettait pas du tout, mais il aurait aimé regretter, partir en courant, s’éloigner de cette fille trop attirante, trop rousse, trop belle, mais il n’avait pas envie, et il avait beau avoir toute la volonté du monde, ça ne marchait pas quand elle se tenait devant lui, les yeux fixé dans les siens, un léger sourire se pointant à la commissure de ses lèvres. De toute façon, ce n’était pas grave, n’est-ce pas ? Il n’avait signé que pour un verre, n’est-ce pas ? Et sauf si elle lui servait un verre entier de vodka pure, ce n’était pas ça qui le bourrait, donc il serait parfaitement conscient de tout ce qu’il ferait, et donc, eh bien, il pourrait se retenir avant de faire n’importe quoi, et partir au moment opportun. Bien sûr. On y croit.

Le garçon sourit à Sasha, en réponse, d’un de ces sourires que sa mère appelait « sourire charmeur ». Puis, ça se transforma, et il finit par se mordre la lèvre un instant, irrésistiblement, avant de finalement passer la langue sur ses lèvres, pour les humidifier. Mate … C’était pas vraiment charmeur, complètement dragueur, avec même une pointe d’arrogance, m’enfin, qui s’en préoccupait, hein ? Les arrogants étaient adorés, dans ce bas monde, parce que c’était les seuls qui réussissaient, à dire vrai, aussi incompréhensible que cela puisse paraître. Puis, après avoir arrêté de s’apprécier, il décréta qu’il était peut-être temps d’apprécier la jolie vision qu’il avait devant lui. Sous une lumière douce, une jeune fille au teint blanc, frais, presque printanier, aux cheveux couleur de feu. Elle était très différente de lui, le métis aux cheveux d’un noir de jais aux yeux chocolat, et pour une personne extérieure, plus objective, ça devait peut-être être étrange de les voir ainsi, alors qu’ils ne se ressemblaient pas. Si seulement cette personne savait à quel points ils étaient différents, et pas que d’apparence, mais à l’intérieur, aussi. Complètement, terriblement, profondément différents, et pourtant, ils étaient là, l’un et l’autre, les yeux plongés dans ceux de l’autre, un mince sourire aux lèvres, s’appretant à partager un verre, comme si tout les rapprocher, comme s’ils étaient faits pour être ensemble.

Cette personne extérieure, soit disant plus objective, se matérialisa devant les deux jeunes gens, tandis que le cœur de Zéphyr s’accélérait. Pourquoi fallait-il qu’une autre personne arrive, hein ? C’était insensé, cet hôtel était normalement constamment vide, il était minuit passées, et ils avaient tous décidé de sortir de leur tanière au moment où la fille du Roi et le Clochard étaient tombés l’un sur l’autre ? Génial. La personne, donc. Morfin Goyle, Zéphyr avait bien appris ses leçons de sang-pur, et impossible de ne pas le reconnaître, avec la gueule qu’il avait. C’était un ancien Serpentard, reconverti en on ne savait trop quoi, probablement serviteur du nouveau mage noir à la mode, celui dont le nom – pseudonyme – se murmurait par-ci par-là : Lord Voldemort. Oui, il était sûrement à son service, ce qui faisait de lui … Un mangemort. Bien évidemment, Goyle n’avait pas reconnu le jeune homme qu’il avait trouvé face à lui, comment aurait-il pu, mais par contre, pour ce qui était de la jeune fille, il savait qui elle était, évidemment.

« Louvka.. Je ne pensais pas faire une si charmante rencontre à cette heure ci. »

Les Sangs-purs étaient doués pour les compliments, certes, mais aussi … pour l’hypocrisie. Alors que Zéphyr avait appris à ne jamais mentir, et surtout pas aux autres, à ne jamais prétendre, le Goyle, et certainement la Vladmirova, avaient été élevé dans le mensonge. On leur mentait sur la sorcellerie, leur inculquant que les sangs-purs étaient supposément plus doués, que les « sangs-de-bourbe » n’étaient que des sous-choses, aussi peu valables que les moldus, à coup de ceintures ou de magie noire, on leur disait que l’argent c’était le pouvoir (et Zéphyr pouvait de moins en moins dire que c’était faux), et puis surtout, on leur disait que mentir, c’était bien. Est-ce que Goyle était vraiment content de voir la jeune biélorusse ? Ce qui était sûr, c’était qu’il était bien content de pouvoir faire ami-ami avec une Vladmirova (qui habitait dans la chambre 39, soit dit en passant, c’est-à-dire la seconde meilleure suite de l’hôtel), et puis surtout, de ressortir de cette entrevue avec une information importante pour ses confrères les sangs-purs : l’héritière n’était pas seule …

Zéphyr avait baissé les yeux ; il ne tenait pas particulièrement à ce que Goyle puisse le reconnaître dans le futur, et s’il ne voyait pas ses yeux, c’était tant mieux. Ses tatouages étaient cachés, si bien que s’il prenait l’envie au mangemort de parler de la nouvelle conquête de Sasha – parce que c’était certainement ainsi qu’il était vu, il n’y aurait pas de signe particulièrement distinctif pour le décrire, à part peut-être son teint mate d’enfant métis, m’enfin. Il ne parla pas. Ne leva pas les yeux. Retient ton instinct de lion, boy, et fait pas le con.

« Nous sommes deux à être agréablement surprit dans ce cas, Morfin. »

Zéphyr failli trahir son masque d’homme soumis pour sourire d’un air narquois. Et le voilà encore, ce mensonge typiquement sang-pur, vous le voyez n’est-ce pas ? Zéphyr sentait à des milliers de kilomètres que c’était faux. Goyle, lui, semblait plutôt content de lui : il avait rendu la Vladmirova heureuse, n’est-ce pas ? Vas-y, crois-y, gros bouffon. Le seul qui avait réussi à arracher un sourire vrai à « Louvka », c’était Zéphyr, si, je vous jure. En tous cas, Sasha était une très bonne menteuse, et Zéphyr se dit, plongé dans une autre réflexion sur le fait qu’il faudrait qu’il s’achète de nouvelles chaussures, qu’il faudrait qu’il fasse attention à elle, aussi ; il ne fallait pas qu’il se laisse sucer par une veuve noire. Merde, ça sonnait sexuel, n’est-ce pas ? On la refait : il n’allait pas se laisser embobiner par un charlatan aux lèvres rouges, voilà une chose qui était certaine. Pas son genre. Zéphyr ne se laissait pas embobiner. sucer, par contre.

« J'espère que vous me pardonnerez mon impolitesse mais comme vous l'avez fait remarquer, il se fait tard.. »
« Bien sur, excusez moi, je vous laisse à vos occupations. Bonne nuit Louvka.»
« Au revoir Goyle, bonne nuit à vous aussi. »

Le temps de trois répliques, et beaucoup de choses avaient changé ; d’abord, vous l’avez compris, Goyle avait attrapé la clé de sa chambre, et était parti. En faisant cela, il avait relevé sa manche, et là, le sourire narquois du pakistanais était sorti, sans qu’il puisse le retenir : eh bien voilà, la preuve. Un beau tatouage de tête de mort, duquel s’échappait un long serpent. Largement moins beau que ce que faisait Inkcrow, m’enfin, pas étonnant, ça n’avait pas dû être fait à l’aiguille, mais à la baguette, et par-dessus le marché, par un amateur. Zéphyr profita de cet instant pour tirer sur sa propre manche, mais vers le bas, pour cacher sa petite hirondelle qui voletait sur le dos de sa main : elle s’agitait quand son maître était en danger, pour le défendre contre quelques sorts banaux. Apparemment, les idées de Goyle n’étaient pas nettes, puisque d’ordinaire, elle se tenait immobile. A moins que ce soient celles de Sasha … En tous les cas, Zéphyr n’eut pas le temps de réfléchir là-dessus bien longtemps, puisque la biélorusse avait attrapé la main de l’ancien rouge et or, et l’avait entraîné jusqu’à un ascenseur étrange qui démarra sans qu’elle n’appuie sur aucune commande : évidemment, il marchait par la pensée. Comment Zéphyr savait ça ? Il en sortait, oserais-je vous rappeler que ce n’était pas un hasard, s’il était dans cet hôtel, qu’il était allé amener quelque chose à quelqu’un ? Non, je n’oserai pas, vous êtes parfaits, et vous vous en souvenez. Bref. Le contact de la paume de Sasha contre la sienne électrisa le jeune homme, qui ne s’y attendait pas ; s’il lui avait fait la bise et l’avait étonnée avec ça, elle lui rendait bien la pareille. Arrivée dans l’ascenseur, elle soupira doucement, et lâcha la main du jeune homme, l’air soulagé. Celui-ci s’appuya contre le fond de l’ascenseur qui montait à une vitesse inhumaine – c’était sympa comme les sorciers utilisaient des inventions moldues pour les refaire à leur sauce – et fit :

« Merveilleuse rencontre »

Il roula des yeux un instant, puis fixa le sol à nouveau, et quand il releva le regard, ils étaient arrivés. C’était magnifique, luxueux au possible, magique. Sasha, ou Louvka, ou Sashimi s’élança la première dans la vaste pièce, qui faisait largement la taille de son appartement londonien, posa sa cape et son sac dans un coin, et s’élança vers la cheminée. Zéphyr avança doucement dans ce qui devait être un salon, posant ses pieds avec lenteur, comme si le marbre qui recouvrait le sol pouvait se craquer sous ses pas. Il regarda tout, le plafond, les meubles, les murs le sol. C’était terriblement injuste, en réalité. Si on vendait tout ça, Mary-Ann, Mahwish et Saha pouvaient vivre en paix dans un bel appartement du centre-ville. Au lieu de ça, ça appartenait à une famille qui était déjà pourvue de tout. Quelle garce, cette Vie. Zéphyr arrêta de divaguer quand il vit la tête de Sasha se perdre dans les flammes brûlantes de la cheminée. Il leva un sourcil, puis réalisa : elle n’était pas en train de s’immoler volontairement par le feu, mais plutôt en train de commander … Du champagne et du chocolat, à ce qu’il pouvait entendre. Miam.

« Installe toi, je te ferais visiter après. »

Zéphyr passa sa main dans ses cheveux, et s’installa là où la jeune fille lui avait dit de le faire, observant toujours la manière avec laquelle la pièce était décorée. Très … Gryffondor, à vrai dire, pour une suite de sang-purs. Un nouveau sourire s’écarta sur les lèvres du bâtard. Toujours dans la démesure, n’est-ce pas, ces sangs-purs ? Un petit bruit brisa le silence, un plateau argenté venait de se poser sur la petite table basse, avec champagne et chocolat, comme prévu. Il y avait deux coupes que la rousse servit avec attention, puis elle en tendit une au garçon. Il avait un léger sourire aux lèvres, et dans un mouvement lent, bien en vue, il sorti sa baguette. Pourquoi il allait lentement ? Il ne voulait pas se faire assassiner par Sasha, puisqu’il ne comptait absolument pas l’assassiner, elle. Il s’assit sur le canapé, et pointa sa baguette sur un petit repose-pied qui trainait dans un coin de la pièce, en bois recouvert de tissu matelassé, sur lequel était brodé une initiale : un grand « V ». Hmm. Zéphyr s’enfonça dans le canapé, attira l’objet vers lui, et sans avoir enlevé ses chaussures, posa ses pieds sur le repose-pied ; il écrasait la famille Vladmirova avec grand plaisir, à dire vrai. Puis il rangea sa baguette, et écouta la jeune fille porter son toast :

« A cette nouvelle coïncidence. »

Sasha ne le regarda pas, tandis qu’elle trinquait avec le garçon, assez frustré, d’ailleurs. Il aurait bien aimé plonger une nouvelle fois ses yeux chocolats dans les siens, verts-gris. Au lieu de ça, il porta la boisson à ses lèvres, et avala une longue gorgée ; enfin, longue, tout est relatif : Sasha, elle, finit quasiment la coupe en l’espace de deux gorgées. Tendue, la demoiselle ? Apparemment, oui, mais pas pour elle :

« Que fais-tu ici Zéphyr ? Ce n'est pas vraiment un coin recommandé pour toi, c'est dangereux.. Tu prends des risques inconsidérés en venant dans ce genre de lieu, beaucoup sont moins tendres que mon frère ici. Excuse moi je ne t'ai même pas demandé si tu aimais le champagne, tu préfères autre chose ? »

Elle, en tous cas, elle aimait le champagne, elle avait fini sa coupe, ou presque. Zéphyr se redressa du canapé, et but une longue gorgée de sa coupe, le terminant presque lui aussi. Les muscles de sa nuque se détendait, merci l’alcool. Puis, il chercha le regard de la jeune fille, et quand il l’eut trouvé, il poussa le repose-pied (ou plutôt l’envoya valser un peu plus loin), s’approcha du plateau, se resservi une coupe de champagne, attrapa la coupe de la jeune fille, et rempli la sienne à son tour.

« Assieds-toi là, près de moi, Louvka »

Il avait prononcé sa phrase d’un air mi assuré-mi troublé. Il avait insisté sur le nom, évidemment, content de lui : il avait réussi à le retenir, et puis à le prononcer, pour les anglais ce n’est pas si facile, et puis en attrapant sa coupe, il avait indiqué l’autre place libre, sur le canapé. Quand elle s’assit, près de lui, Zéphyr se tourna, posa un coude sur le dossier du canapé, dos à l’accoudoir, et glissa une jambe sous son corps. Il la fixait, le regard lourd. Qu’est-ce qu’il était supposé lui dire, hein ? C’était insensé, il n’allait pas tout lui dire ? Quoi que, que pouvait-elle répondre, hein ? Elle ne faisait pas mieux, elle n’était pas mieux que lui, ne valait pas mieux. Il but une petite gorgée, avant de se lancer.

« Déjà, Sashimi, rentre-toi un truc dans la tête : le danger et moi, ça fait pas seulement un, ce n’est pas que j’aime le danger, ce n’est pas que je suis juste un petit Gryffondor trop téméraire. Je n’ai pas besoin de le chercher pour faire mon intéressant, il est en moi. J’suis pas qu’un mec bien qui veut nourrir sa famille, tu vois. Je brise la loi, je traîne avec des malfrats, j’ai un pseudonyme, je vis la nuit, et pour ton frère, et bientôt pour ton père, je serai une menace à éliminer, parce que je suis trop dangereux pour eux. Je ne suis pas sans défense, ça serait complètement idiot, vu ce dans quoi je travaille … »

Est-ce que c’était prétentieux ? Peut-être, certainement, même, et alors ? C’était la réalité. Il but une nouvelle gorgée de champagne, comme pour répondre à sa question : la boisson allait très bien. Bon, il avait bu plus d’un verre, et quoi ? C’était le même alcool, non, de la même bouteille ? Et puis la biélorusse avait une descente rapide, il fallait tenir le niveau.

« Ensuite, qu’est-ce que je fais ici … Eh bien je travaille, mademoiselle, quand certaines sont en vacances. J’avais une livraison à faire, auprès de l’habitant de la chambre 22. C’était des potions, si tu veux tout savoir. L’une était un veritaserum très puissant, et l’autre … j’ai pas bien saisi, mais c’est du poison, et si tu l’ingères, ça te bouffe tes organes depuis l’intérieur. Ah oui, j’ai peut-être oublié de te mentionner que DAD était loin d’être la seule agence pour laquelle je travaille, et qu’elle est de loin la plus légale... »

Le garçon releva les manches de son pull gris ; il avait laissé sa veste à l’entrée, mais il avait chaud, entre la cheminée, le chauffage de la pièce, l’alcool, les seins de Sasha …

« A toi de me répondre, maintenant. Ton frère t’a blessé ? Après que je sois parti, j’veux dire ? Je suis désolé de t’avoir laissé là-bas, d’ailleurs, mais je ne pouvais pas exactement revenir, étant donné que j’avais du sang qui s’échappait de chacune des pores de ma peau … Merci … Demyan, c’est ça ? »

La voix de Zéphyr c’était assombrie, tandis que sa gorge se serrait et que les souvenirs remontaient. Oui, merci, hein Demyan, fabuleux cadeau. Il avait de belles plaies un peu partout sur le corps maintenant, c’était sexy, les filles aimaient ça. Bon, il n’avait pas exactement testé, pas depuis deux jours, m’enfin. Ca ne saurait tarder, il le savait. Oh, d’ailleurs ! Voilà un très bon nouveau sujet de conversation.

« D’ailleurs, t’as dit à mes sœurs que t’avaient jamais eu de petit ami ? Ça veut dire que t’es vierge ? »

Nan, ce n’était pas l’alcool, juste sa curiosité maladive. Ceci étant dit, il but une nouvelle gorgée dans sa coupe, l’air satisfait : quelle bonne soirée …


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 1 Avr - 22:00, édité 3 fois
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 14:32

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




La coupe est pleine, enfin vide plutôt. Celle de Sasha n’avait pas fait long feu. Et celle du beau brun non plus qui déjà, se penchait pour se resservir, alors il aimait le champagne, donc pas besoin de repasser commande, pas tout de suite du moins car s’ils tenaient ce rythme effréné trop longtemps, les deux bouteilles ne dureraient pas. Mais assez parlé alcool. Pendant que Zéphyr remplissait donc les deux verres, la rouquine se tortillait les doigts, les cheveux, se mordait les lèvres.. Profitant d’un instant où il ne l’a regardait pas pour expulser le maximum de stress. S’occuper l’esprit et les mains, tenter de se débarrasser d’une partie de son anxiété.

« Assieds-toi là, près de moi, Louvka »

Il avait retenu son prénom, le premier en fait car même si tout le monde l’appelait Sasha, celui de ses trois prénoms qui avait en théorie la priorité, c’était Louvka. Zéphyr ne fit aucunes fautes de prononciations en plus, et elle le gratifia d’un splendide sourire juste pour ça, juste pour le remercier de cet effort. Puis elle réalisa enfin qu’il proposait qu’elle se mette près de lui, tout près, trop peut être ? Tant pis, même s’il était évidemment que oui, elle prendrait le risque, ce soir elle se sentait prête à oser, à frôler et à jouer avec le danger. Donc, dans une lenteur calculé, elle s’installa plus confortablement et plus près de lui, un tout petit espace séparait leurs jambes, elle essaya de ne pas y faire attention, d’agir comme si la proximité ne la dérangeait pas. Parfaite petite menteuse, elle semblait à l’aise alors qu’il lui tendait sa coupe de nouveau pleine. En avalant une longue gorgée, elle le vit changer de position, le dos contre un accoudoir – le grand canapé avait des accoudoirs amovibles, enfin magique en réalité – et le coude appuyé sur ce dernier, il remonta l’une de ses jambes sous son corps, le beau brun prenait ses aises. Sasha en revanche ne bougea pas, enfin elle tourna seulement son visage vers lui, gardant le dos bien droit et la posture parfaite, la coupe sagement glissé entre ses doigts, son épaule meurtrit à l’abri des regards.
Zéphyr sembla alors hésiter, le visage sombre et le regard beaucoup trop lourd, le sang mêlé prit la parole après s’être donné du courage avec une gorgée de champagne. Au même instant, elle finissait sa propre coup, et de deux.

« Déjà, Sashimi, rentre-toi un truc dans la tête : le danger et moi, ça fait pas seulement un, ce n’est pas que j’aime le danger, ce n’est pas que je suis juste un petit Gryffondor trop téméraire. Je n’ai pas besoin de le chercher pour faire mon intéressant, il est en moi. J’suis pas qu’un mec bien qui veut nourrir sa famille, tu vois. Je brise la loi, je traîne avec des malfrats, j’ai un pseudonyme, je vis la nuit, et pour ton frère, et bientôt pour ton père, je serai une menace à éliminer, parce que je suis trop dangereux pour eux. Je ne suis pas sans défense, ça serait complètement idiot, vu ce dans quoi je travaille … »

Au fur et à mesure que les révélations tombaient, la rouquine se fendait. Intérieurement bien sûr, au premier regard elle semblait à peine touchée, à peine surprise.. Bon elle s’en doutait en fait, car elle n’était ni stupide, ni aveugle. Mais entendre Zéphyr lui dévoiler tout ça c’était un peu plus compliqué, plus délicat, ça signifiait que c’était réel. Il disait la vérité elle n’en doutait pas et en plus de l’inquiétude, autre chose vint se faire une place au creux de son estomac, la culpabilité. Quand il avait parlé de la famille de la biélorusse, cette dernière avait senti son cou la brûler, parce que oui il allait devenir presque vitale pour son frère et bientôt son père de détruire Zéphyr, de l’éloigner ou le faire disparaître, de n’importe quel façon, il ne devait pas influencer la vie de Luz, pas plus qu’il ne l’avait déjà fait surtout.
Après quelques instants de silence pendant lesquelles le cerveau de la belle tournait particulièrement vite, cette dernière réalisa enfin un certain détail, le surnom qu’il avait utilisé. Il avait osé l’appeler « Sashimi » et là il exagérait, enfin non, mais si, puisqu’elle se vengerait.

« Ensuite, qu’est-ce que je fais ici … Eh bien je travaille, mademoiselle, quand certaines sont en vacances. J’avais une livraison à faire, auprès de l’habitant de la chambre 22. C’était des potions, si tu veux tout savoir. L’une était un veritaserum très puissant, et l’autre … j’ai pas bien saisi, mais c’est du poison, et si tu l’ingères, ça te bouffe tes organes depuis l’intérieur. Ah oui, j’ai peut-être oublié de te mentionner que DAD était loin d’être la seule agence pour laquelle je travaille, et qu’elle est de loin la plus légale.. »

Intéressant, il s’agissait soit des Nott, soit des Parkinson, elle s’en voulut un instant de douter, de ne pas être sur du propriétaire de cette chambre, en tout cas c’était une famille de sang pur pour une commande pas si originale finalement, du poison, ça leurs allaient si bien. Ca faillit même la faire sourire, si la situation n’était pas si délicate, elle se serait laisser aller, mais ce n’était pas le cas. Quand il termina en précisant qu’il travaillait avec des agences peu légales, cela lui arracha un sourire, malgré tout, parce qu’elle n’était pas surprise, cet ancien rouge et or aimait le danger, il l’attirait comme un aimant. Donc même si le sujet était sérieux, elle ne pût s’empêcher de sourire, pour ensuite se pencher vers la bouteille de champagne et remplir sa coupe, la troisième, celle qui risquait de la faire déraper. Mais en même temps boire la rafraichissait – genre l’alcool ça hydrate – car il faisait chaud, très chaud. Et elle n’était pas la seule à sentir la chaleur environnante, puisque le sorcier releva les manches de son pull gris, dévoilant sa peau sombre et ses nombreux tatouages.

« A toi de me répondre, maintenant. Ton frère t’a blessé ? Après que je sois parti, j’veux dire ? Je suis désolé de t’avoir laissé là-bas, d’ailleurs, mais je ne pouvais pas exactement revenir, étant donné que j’avais du sang qui s’échappait de chacune des pores de ma peau … Merci … Demyan, c’est ça ? »

Sans se contrôler, elle grimaça, son regard se fit plus sombre et ses muscles se tendirent, car la douleur remonta et son cou se mit à la brûler, elle dût se faire violence pour ne pas appuyer sur la longue cicatrice rosâtre.

« Demyan, en effet.. »

Elle avait murmuré tout en portant sa coupe à ses lèvres, le prénom de son frère devint cendre dans sa bouche et elle laissa le champagne couler un long moment sur sa langue, car ça l’apaisait, ça lui permettait de ne plus penser, pas trop en tout cas. Elle s’en voulait, elle en voulait à son grand frère d’avoir blessé si gravement Zéphyr, mais elle culpabilisait aussi d’avoir fait souffrir son aîné, de lui avoir fait honte.. La voix du beau brun lui permit de quitter ses sombres pensées, elle n’aurait jamais pensé le voir passer d’un sujet à un autre si facilement, surtout à un tel sujet.

« D’ailleurs, t’as dit à mes sœurs que t’avaient jamais eu de petit ami ? Ça veut dire que t’es vierge ? »

Sur le coup, elle faillit partir dans un fou rire, mais elle se contenta de laisser quelques bribes sortir, elle ria doucement et posa son regard sur la cheminée, scrutant les flammes avec le sourire aux lèvres, mais une grande douleur dans le regard.

« Je tiens à préciser que tes sœurs m’ont demandé si je n’avais pas d’amoureux, et j’ai répondu que je n’en avais jamais vraiment eut. Ce qui est vrai, je n’ai jamais été avec quelqu’un j’aimais. Pour ce qui est du reste.. Désolé, mais tu arrives trop tard. »

Oui il y avait un petit sous-entendu derrière ces mots, et tout en parlant elle l’avait dévisagé, le même sourire mutin accroché aux lèvres. Pour ensuite lentement porter la coupe à ses lèvres, laisser sa langue juste un instant caresser sa bouche et y glisser quelques gouttes du pétillant alcool qui rendait ses yeux plus clairs, plus verts et plus brillants. Non elle ne tricha pas, elle n’utilisa pas ses dons de vélane, pas besoin elle se contentait de le regarder, de se perdre sur ses traits. Car en fait elle n’essayait pas de le séduire, juste de se contrôler, perdu dans sa contemplation, elle eut tout le monde du monde à cesser d’admirer la bouche du damoiseau, à arrêter de rêver à ce qui pourrait peut être se passer, si elle continuait de s’approcher..

Stop ! Sasha s’était en effet penchée sur le côté, vers Zéphyr, pour dévier et faire comme si elle tentait d’attraper une tablette de chocolat, mais elle manqua de tomber et se rattrapa à la cuisse du damoiseau, pour ensuite retrouver sa place, le rouge aux joues et le papier violet dans les mains.

« Excuse moi. »

Le ton se voulait rieur, complice, mais il ne servait qu’à dissimuler la gêne, vraiment pas facile de faire comme si elle n’était en rien attirer, elle dût même faire du bruit en ouvrant le chocolat pour ne pas qu’il entende son cœur qui battait la chamade. Sasha croqua ensuite deux carreaux où des éclats de gâteaux noirs et blancs à la vanille se perdaient, c’était bon, très bon, et ça lui offrait quelques instants de répit avant de prendre la parole et de répondre au beau brun puis ensuite de l’engueuler car elle ne trouvait pas ça raisonnable même s’il s’était expliqué.

« Pour ce qui est de l’autre fois dans cette ruelle, tu as bien fais de ne pas revenir, tu devais te soigner, je suis d’ailleurs admirative car pour ce que j’en sais, tu es le premier qui survis à ce sort.. Et j’en suis heureuse. »

Bon la fin était en trop, et elle mangea du chocolat pour se punir, pour punir ses cuisses en fait. Car elle reconnaissait être bien contente qu’il soit toujours vivant, et elle lui faisait un compliment, détourné, très détourné. Mais elle lui disait qu’au moins elle était admirative. Par contre elle ne répondit pas au sujet des blessures, de si oui ou non elle avait été blessé par son frère car elle n’avait pas envie de lui mentir, et l’alcool risquait de la faire trop parler, donc elle évita le sujet, passant à autre chose.

« Ca n’en reste pas moins dangereux ce que tu fais, tu joues avec le feu comme si tu t’en moquais. Tu es malin, tu es doué et tu le sais, c’est ça le problème. »

Le ton s’était durcit, un peu, et elle avait reposé la tablette sur la table et avait changé de position, la coupe dans la main, elle pivota et replia ses jambes sous elle, assise en tailleur sur le canapé, de profil par rapport au dossier. Sasha, une fois bien installée captura le regard du damoiseau, l’air inquiet et agacé car elle avait vu juste. Il savait qu’il était capable de se sortir de pas mal de situations et donc, il allait toujours plus loin. Comme les sportifs de haut niveau qui prennent toujours plus de risques, lui, se perdait toujours plus loin dans le monde des mangemorts, des malfrats, des sorciers dangereux.. Et ça ne plaisait pas à Sasha qui ne connaissait que trop bien ce milieu pour y être née, on n’en sortait pas indemne et bien que le damoiseau est la tête sur les épaules, elle avait peur qu’il change. Ou pire, qu’il mette sa vie en danger, d’autant plus que ça, elle l’avait déjà vu le faire et ce n’était vraiment pas pour la rassurer.

« Pour ce qui est de mon frère et de mon père, oublie les, mon frère te crois mort pour l’instant donc il ne lui en parlera pas. Et Goyle.. Il est trop bête pour se souvenir de quoi que ce soit. »

En fait, très clairement, elle se mêlait de choses qui ne l’a regardait pas, car ils n’étaient pas ensemble, elle le connaissait à peine.. Mais bon, nous dirons que c’est la faute de l’alcool. Justement, elle finit sa troisième coupe de la soirée et agrippa la bouteille pour remplir une nouvelle fois son verre, ce qui signifiait qu’elle allait commencer à partir, à sentir sa tête tourner, sans le vouloir, elle n’arrêterait pas de sourire.

« Je ne sais pas si tu te rends vraiment compte des risques que tu prends Zéphyr, j’ose espérer que non, sinon tu arrêterais tout ça. Si c’est de l’argent dont tu as besoin tu peux trouver du travail honnêtement, il y en a, pas besoin de mettre ta vie en danger. »

Elle avait froncé les sourcils et avaler une longue gorgée de champagne, non malgré les bulles elle ne souriait pas, elle était trop en colère contre le beau brun pour vouloir le séduire, même si elle en avait aussi très envie, si elle s’écoutait, elle l’embrasserait, se loverait dans ses bras et ne penserait plus à rien, mais c’était impossible. Zéphyr se mettait trop souvent en danger à son goût, bon en principe elle n’avait pas à lui faire la leçon, mais elle le faisait quand même.

« Tête brûlé..»

C'était un murmure, un souffle agacé, accompagné d'un regard sombre mais brillant, plus qu'il ne devrait.



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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeLun 25 Mar - 0:08

Sasha & Zéphyr

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« Je tiens à préciser que tes sœurs m’ont demandé si je n’avais pas d’amoureux, et j’ai répondu que je n’en avais jamais vraiment eut. Ce qui est vrai, je n’ai jamais été avec quelqu’un j’aimais. Pour ce qui est du reste.. Désolé, mais tu arrives trop tard. »

Qu’est-ce que ça change, qu’elle soit vierge ou non ? Est-ce que j’ai désormais le droit de la toucher ? Ne l’aurais-je pas fait avant ? Questions que se posaient l’anglo-pakistanais, ses yeux chocolats toujours plongés dans ceux de Sasha Vladmirova. Qui est-elle ? Que me veut-elle ? Pourquoi moi ? En voilà encore d’autres. Pourrait-elle se découvrir encore un peu ? Vais-je mourir pour avoir espéré voir un peu plus de sa peau ? Sa famille est-elle réellement meurtrière ? Et encore plus. Zéphyr se posait beaucoup de question, son cerveau tournait rapidement, sans qu’il accorde le moindre temps à trouver des réponses. C’était un Gryffondor trop curieux, voilà tout. Il aimait avoir toutes les informations nécessaires sur ses connaissances, et être au courant de l’état de l’hymen de Sasha faisait partie de ses informations nécessaires. Et puis voir ses joues rosir, son rire s’élever dans l’air était un net … bonus.

Ainsi donc, malgré son manque de vie sentimentale, sa vie sexuelle avait été animée. Un sourire un peu narquois se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui s’en doutait, à vrai dire : cette demoiselle n’était ni pure, ni chaste, quoi que puisse en dire son sourire qu’elle rendait doux à volonté. Elle était comme lui, elle était même pire que lui, certainement, elle utilisait les plaisirs de la chair pour obtenir ce qu’elle voulait, et jusque-là, ça n’avait pas été l’amour, qu’elle cherchait. Zéphyr non plus, n’avait pas trouvé l’Amour. Oh, il ne l’avait pas vraiment cherché, trop occupé à se la jouer roi de Gryffondor, as du balai et maître des potions. Il avait vécu quelques amourettes, quelques aventures de jeunesse, c’est vrai, qui restaient pour lui des souvenirs éternels, mais tellement lointains de ce qu’il était aujourd’hui. Désormais, ses amourettes se tenaient aux filles avec qui il passait la nuit, chez elles, quand il n’avait pas assez d’argent pour se payer une chambre d’hôtel. Est-ce que le garçon était prêt à tout pour gagner de l’argent ? Il l’était en tous cas pour ne pas dormir dehors. Qui es-tu pour critiquer, lecteur ? As-tu déjà dormi, en plein hiver, sur du bitume dur et glacé, jamais endormi avant trois heures du matin, jamais réveillé plus tard que l’aurore ? Non ? Alors ne juge pas.

Zéphyr, pour répondre à la jeune fille, lui avait adressé un clin d’œil léger – ouais pas un truc de gros beauf lourd – mais tout de même clairement évocateur. Ils étaient tous les deux majeurs et vaccinés, non ? Oh, Zeph, calme-toi. C’est crevant, parfois, d’écrire en ton nom, tu le sais, ça ? Mais elle te cherche, je sais. Elle portait la coupe à ses lèvres, l’air mutin, les yeux brillants de malice ; est-ce qu’elle avait déclenché son truc de Vélane ? Zéphyr devait demander à Elijah comment résister à ça, quitte à s’entraîner avec lui (c’est utile, parfois, d’avoir un meilleur ami à demi Vélane …), en tous cas, parce que ce qui c’était passé au kebab ne pouvait se reproduire, le garçon détestant se retrouver aussi faible que ça …

Puis, sans que Zéphyr s’en rende vraiment compte, les événements s’enchaînèrent : Sasha se pencha, un peu trop, apparemment puisqu’elle perdit l’équilibre en attrapant, sur la table basse, la tablette de chocolat. Dans un mouvement de réflexe, l’ancien Gryffondor se pencha en avant, près à l’aider à se relever, si elle tombait, mais elle trouva mieux : s’agripper à la cuisse du garçon, qui sentit une décharge électrique remonter de l’endroit où elle l’avait attrapé jusqu’à ses parties génitales. Bien joué.
Quand elle retrouva l’équilibre, elle adressa à Zéphyr un regard qui pouvait presque paraître complice, si le garçon ne voyait pas la gêne qui se cachait dessous. Elle croqua dans le chocolat – le même que celui qu’ils avaient partagé lors la première soirée qu’ils avaient entre autres passé ensemble – après s’être poliment excusée.

« Pas besoin de ça, tu sais, pour me toucher … »

Zéphyr avait à nouveau plongé ses yeux dans ceux de la jeune fille, et, profiteur, il avait pris le chocolat des mains de la Serpentard, faisait bien attention à laisser un peu trop longtemps sa main contre la sienne. Il s’était coupé un carré de la tablette – il faut maintenir sa ligne – et l’avait glissé sous sa langue, pour l’y laisser s’y fondre, tandis qu’il écoutait les nouvelles paroles de la rousse.

« Pour ce qui est de l’autre fois dans cette ruelle, tu as bien fais de ne pas revenir, tu devais te soigner, je suis d’ailleurs admirative car pour ce que j’en sais, tu es le premier qui survis à ce sort.. Et j’en suis heureuse. »

Jangor … Sans lui, il serait en effet mort, à cette heure-ci, par la main d’un homme qui aimait un peu trop la magie noire, et surtout parce qu’il s’était un peu trop approché d’une certaine fille rousse. Le tatoueur (et aussi accessoirement son ami) l’avait prévenu : il fallait qu’il s’éloigne de cette fille, parce qu’il ne pourrait pas le sauver infiniment. Elle était dangereuse, ou pas forcément elle, mais son entourage, son frère, son père. Ou peut-être même elle, d’ailleurs, qu’est-ce qu’il en savait, si elle n’était pas qu’une garce manipulatrice, avare de sang ? Mais Zéphyr n’écoutait que lui, même sa mère n’avait pas réussi à le faire se plier à ses ordres, alors ce n’était certainement pas parce que Jangor lui avait demandé de s’éloigner qu’il allait le faire, aussi bonnes ses intentions fussent-elles … Elle n’avait pas l’air... cruelle, la Louvka, ou du moins pas autant que son frère Demyan, et s’il avait réussi à lui survivre, alors il y arriverait pour elle aussi, non ?
Admirative – heureuse … que de bonnes intentions à l’égard du pakistanais, que se passait-il, relâchait-elle sa garde ? Est-ce que ça signifiait que Zéphyr devait lui aussi baisser la sienne (déjà qu’elle était fort peu épaisse ?)

« J’ai de bons amis … »

Mouais, dans le genre « je révèle mes sentiments », on pouvait faire mieux, m’enfin il n’allait pas se la jouer cartes sur table dès maintenant, c’était trop risqué ; il ne pouvait lui apprendre que dans ces amis il y avait ce Jangor, aussi appelé InkCrow, sorcier vaudou plutôt fameux dans l’allée des embrumes, tatoueur à ses heures perdues … Il ne la connaissait pas, la Louvka, et Jangor lui avait dit de se tenir éloigné ; au lieu de ça, il allait éviter de tout lui révéler, c’était un bon compromis, non ?

« Ca n’en reste pas moins dangereux ce que tu fais, tu joues avec le feu comme si tu t’en moquais. Tu es malin, tu es doué et tu le sais, c’est ça le problème. Pour ce qui est de mon frère et de mon père, oublie les, mon frère te crois mort pour l’instant donc il ne lui en parlera pas. Et Goyle.. Il est trop bête pour se souvenir de quoi que ce soit. Je ne sais pas si tu te rends vraiment compte des risques que tu prends Zéphyr, j’ose espérer que non, sinon tu arrêterais tout ça. Si c’est de l’argent dont tu as besoin tu peux trouver du travail honnêtement, il y en a, pas besoin de mettre ta vie en danger. Tête brûlé.. »

Etait-elle en train de le … sermonner ? Non, certainement pas, elle ne se le permettrait pas, n’est-ce pas ? Si, si, apparemment si, elle se le permettait, et en beauté, en plus. La fille de Mangemorts se permettait de critiquer ses choix de vie, n’était-ce pas le monde à l’envers, cette situation ? Zéphyr en était presque excédé -- non, rectification, il était carrément excédé. D’où, c’était lui, la tête brûlée ? C’était elle qui s’était aventurée chez les moldus, et c’était son frère qui avait attaqué Zéphyr, heureusement que lui avait déjà fréquenté des malfrats-assassins, parce que sinon il serait probablement déjà mort, et heureusement qu’il savait se défendre, heureusement qu’il n’avait pas peur des sangs-purs, en particulier quand trouver leur faille avait été aussi simple… Et elle lui conseillait de changer de job, comme si c’était si facile, sans les pistons du papa bossant au ministère. S’il travaillait légalement, c’était pour gagner une somme de Gallions trop légale pour être suffisante. Il voulait plus, il ne voulait pas commencer au plus bas, il voulait donner à ses sœurs et sa mère une chance de vivre décemment.
Zéphyr s’était un peu reculé sur le canapé, et avait regardé la jeune fille de la tête aux pieds, presque méprisant. Elle vivait dans tout ce luxe, et ne comprenait rien à la vie, pauvre chienne d’appartement. Lui, il vivait dans la rue, et apprenait la vie par la manière dure, et certainement pas en subissant les évènements, oh non, il ne se le serait pas permis, c’était un Gryffondor, il avait trop d’honneur pour cela. The Lady and the Tramp.

« Ouais, et c’est mademoiselle fille de mangemort qui me raconte tout ça ? Tu connais pas ma vie, tu ne sais pas par où je suis passé pour en arriver là, et laisse-moi te rappeler que si je n’avais pas été une ‘tête brûlée’, ton frère m’aurait assassiné sans y réfléchir à deux fois. Et puis j’ai pas envie de faire un gentil boulot, j’aime bien le mien, il est super épanouissant. Tu ne m’as pas répondu, il t’a blessé ? »

Zéphyr faillit rajouter « ce connard » à la fin de sa phrase, mais il se retint. C’était peut-être un connard, mais c’était toujours le frère de Sasha, et il n’avait pas le droit. S’il avait parlé d’une voix clairement énervée, il était pourtant resté calme, posé, compréhensible. Il voulait une réponse, il voulait savoir si la violence de Demyan se portait jusqu’à sa propre sœur, il voulait voir jusqu’où la cruauté des Vladmirova s’étendrait. Il ne lâcherait pas le morceau, de toute façon, quitte à aller récupérer le Veritaserum de la chambre 22 … A vrai dire, il était carrément inquiet pour la jeune fille … En se servant une nouvelle coupe de champagne, il ajouta :

« Est-ce que ton frère t’a blessé par ma faute ? »

Sa mâchoire était restée contractée jusqu’à ce qu’il sente à nouveau le liquide pétillant glisser le long de son œsophage. Il fallait qu’il se calme, ça en devenait ridicule. Elle allait finir par le virer de chez elle, et il ne pourrait pas l’en blâmer, elle avait tous les droits. Il se rapprocha de nouveau d’elle, il fallait qu’il renoue le contact, et il lui fallait une réponse, souffrait-elle par sa faute ?
Une autre gorgée, et la coupe était à nouveau finie. C’était n’importe quoi, il buvait trop, à un rythme effréné, et le ventre vide pour arranger le tout, pas étonnant qu’il s’énerve si vite, avec le sang-chaud qu’il avait déjà naturellement. Peut-être aurait-il dû partir, après ce premier verre finalement, comme il en avait convenu, peut-être n’aurait-il même pas dû monter dans cette chambre avec elle, il n’y avait pas beaucoup d’issues possibles à la situation, et pour les trois-quarts d’entre elles, Zéphyr était absolument certain que c’était des énormes conneries.

Son regard se porta à nouveau sur la jeune fille, presque inquiet. Sa nuque était tendue, tout comme son dos, alors il souffla par le nez, doucement, pour se détendre. Qu’elle influence elle avait sur lui, en un instant son état d’esprit avait complètement changé, c’était insensé. Cette rencontre était insensée, de toute façon, tout comme cette situation, cette relation …

Oh allez, Zéphyr, profite, profite de l’insensé.

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeDim 31 Mar - 17:59

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« Pas besoin de ça, tu sais, pour me toucher … »

Remettons les choses à leurs places car avec toutes ces hormones en libertés on va se perdre. Sasha venant malencontreusement de glisser et de s'agripper non loin de l'entrejambe de Zéphyr, ce dernier se permettait des sous entendus. Et pas juste des paroles bien sur, sourire, clin d'œil, regard malicieux, un brin pervers.. En plus il avait osé lui voler un bout de chocolat, en lui frôlant la main, osant rester à peine trop longtemps en contact avec la sienne.. La totale en somme. Mais en même temps, à regarder de plus près les yeux gris-vert de la biélorusse, cette dernière pensait exactement la même chose. Ou en tout cas elle imaginait la même fin de soirée, l'espérait.. Bref, elle avait envie de lui. Pas la peine d'en écrire vingts lignes, un damoiseau électrisé pour un simple contact et une rouquine qui boit pour faire passer ses bouffées de chaleur c'est facile à jauger, pas besoin d'avoir réussi ses ASPICS. Et du côté de la petite rousse il n'y avait pas que l'attirance physique, pas juste des joues rouges et une agréable sensation de chaleur au creux de ses hanches, des sentiments alors ? Pas encore, pas tout de suite mais sûrement pour bientôt. Car elle avait envie de le connaître, et nourrissait l'espoir que cette nuit soit la première d'une longue série..

Bon stop, rien n'était encore fait et après son prochain verre il pouvait tout aussi bien fuir. Rentrer chez lui et retrouver ses sœurs, sa mère.. Ou une fille. Et s'il ne la voyait que comme un plan cul ? C'était possible ça après tout, elle n'en savait rien, au fond, il pouvait bien lui faire croire ce qu'il voulait..? Sasha se trouvait naïve, stupide, alcoolisée, attirée, amoureuse.. Stop ! Ce soir mettre le holà allait devenir une habitude, puis le champagne n'aidait en rien, car non on ne pouvait pas encore parler de sentiments, ou alors des bribes, un début. Un début de rien. Parce que rien n'était possible entre eux, c'était idiot et insensé, impossible.

« J’ai de bons amis … »

L'échappatoire. Pas très joyeuse puisque le sujet était dés plus sérieux, mais au moins elle arrêtait de rêvasser en bloquant très clairement sur sa bouche. Oui pendant qu'elle pensait, la pauvre se perdait à détailler les lèvres de Zéphyr, avec entrain et précision évidemment. Elle voulait les croquer, les mordiller.. Les capturer pour ne plus les lâcher. Luz se surprit même à lécher les siennes, et elle dut boire une gorgée de champagne pour dissimuler ce détail, la preuve de son admiration. En même temps il n'y avait pas de mal, si ? Il était beau, trop, charmeur et charmant, il était agaçant et attirant, mais qu'interdit.

Entre temps, la belle l'avait engueulé, clairement, lui reprochent des choix de vies, les risques qu'il prenait en venant dans de tels endroits.. Quel culot et qu'elle hypocrisie vraiment, car c'était elle qui était dans ce milieu, qui y grandissait et le côtoyait au quotidien, donc elle n'avait pas vraiment le droit de le juger. Encore moins celui de lui faire la morale, et pourtant, elle se permit de lui dire le fond de sa pensée. Et la réaction ne tarda pas. Le beau brun se recula quelque peu, comme pour s'éloigner de celle qui le dégoûtait, un regard méprisant, plus de joli soirée charmeur.. Un instant, Sasha en fut glacée, son cœur s'arrêta et elle se retint de grimacer, parce que le voir mettre cette distance comme ça, lui bouffait les entrailles.

« Ouais, et c’est mademoiselle fille de mangemort qui me raconte tout ça ? Tu connais pas ma vie, tu ne sais pas par où je suis passé pour en arriver là, et laisse-moi te rappeler que si je n’avais pas été une ‘tête brûlée’, ton frère m’aurait assassiné sans y réfléchir à deux fois. Et puis j’ai pas envie de faire un gentil boulot, j’aime bien le mien, il est super épanouissant. Tu ne m’as pas répondu, il t’a blessé ? »

Pas juste l'attitude, les mots du sorcier l'ébranlèrent, et la vexèrent aussi. Il laissait sous entendre ce qu'il pensait d'elle, qu'il l'a voyait comme une petite fille pourrie gâtée mais il se trompait. Oui elle avait l'argent, la sécurité d'avoir un toit sur sa tête toute sa vie, un nom qui l'a mettait à l'abri de beaucoup de choses.. Mais qui lui attirait d'autres problèmes. C'était un poids, un fardeau particulier avec beaucoup d'obligations et de contraintes qui l'empêchait d'avancer, ou pas dans le bon sens. Sa vie était tracée, elle n'avait pas le choix, contrairement à lui, elle ne pouvait que rêver de liberté sans avoir l'opportunité de la toucher.
Autre chose vint la piquer, il insistait sur un sujet sensible, sur son frère et la violence dont il était capable. Sasha détourna le visage à ce moment là, elle se mît à regarder les flammes avec soudain beaucoup d'intérêt, comme si les braises chaudes allaient l'aider et lui donner une excuse pour ne pas dire la vérité. Un instant elle laissa l'un de ses yeux clairs se perdre sur son voisin qui semblait toujours aussi tendu, il se resservait justement un verre de champagne.

« Est-ce que ton frère t’a blessé par ma faute ? »

Et il recommençait. Sans se contrôler elle soupira, enfin souffla d'agacement carrément, pour ensuite se lever et s'éloigner de quelques pas du canapé. La rouquine ne fit pas les cents pas, juste une petite poignée qui l'amenèrent vers le piano, elle en fit le tour les sourcils froncés, sa coupe de champagne dans une main. Elle avait laissé le chocolat sur la petite table et sembla s'en rendre compte, donc elle revint près du brun sans lui adresser un seul regard, elle prit une barrette de chocolat violet et remplit son verre, pour repartir faire des ronds dans la pièce.

« Ce n'était pas ta faute de toute façon.. »

Le murmure se noya dans l'alcool, c'était volontaire évidemment, il l'avait entendu elle le savait, mais au moins elle n'avait pas clairement reconnu que son frère l'avait blessé. Malgré la douleur qui montait sur son épaule et dans son cou, elle n'en voulait pas à son aîné, elle garderait cette marque à vive mais c'était mérité. La rouquine se considérait comme responsable de tout cela, elle aurait pût refuser l'invitation, et ne pas lui en faire une ce soir.. Mais c'était trop tard. Et là même si elle culpabilisait, elle ne l'aurait laissé partir pour rien au monde.

Après avoir croqué dans un bout de chocolat et but une nouvelle gorgée de champagne elle revint vers le canapé mais ne s'assit pas, restant derrière le dossier comme pour se protéger. Mais de quoi ? Du désir peut être. Ou de la colère, car à cet instant au fond des yeux de la biélorusse, les deux se mêlaient.

« Mademoiselle fille de mangemort comme tu dis n'est pas née de la dernière pluie pour autant. Je ne suis pas aussi insouciante et naïve que tu sembles le croire Zéphyr, au contraire, je sais que plus on glisse dans ce monde et plus il est difficile d'en sortir. Tu m'a laissé croire que tu valais mieux que ça. »

Le ton était dure mais pas agressif, presque triste et teintée d'une douceur dés plus étrange, dérangeante. Elle avait posé sur lui un regard brillant, rougeâtre car elle était malgré tout agacé et perturbé, donc son sang de velane se faisait sentir. Ses traits étaient un peu plus fins, sa peau plus pâle et ses yeux moins clairs, sombres, masqués d'une pellicule pourpre.

« Tu détestes ces sorciers qui sont comme mon frère et pourtant tu travailles pour eux, donc oui désolé mais je ne comprend pas. »

Une nouvelle fois elle s'éloigna, elle s'était appuyée sur les coudes contre le gros coussin du canapé pour mieux l'abandonner, gobant au passage la fin de son morceau de chocolat. Louvka déambulait en chaussette à travers le salon, clairement alcoolisée, elle en rajouta une couche en avalant d'une traite le fond de son verre. Ce dernier fut abandonné sur un buffet qu'elle croisa dans la pièce, à peine la coupe fut elle posée qu'elle pivota pour regarder le beau brun, puis recula d'encore deux pas pour trouver le mur dans son dos et s'y appuyer, il était froid. Sasha s'était éloignée à cause de la colère, de la gêne et de la peur de déraper, mais aussi parce qu'elle avait trop chaud près du feu. Bon d'accord ce n'était pas seulement la cheminée, c'était aussi l'alcool, et le corps de Zéphyr non loin du sien.. En fait, c'était plus le désir qu'autre chose qui transformait les traits de la belle et qui dirigeait le moindre de ses gestes, ses yeux étaient brûlant d'envie et en mettant un peu de distance entre leur deux corps, Luz s'offrait un instant de répit.

« De toute façon tu ne changeras pas d'opinion, et puis, ça ne me concerne pas. »

Pas du tout crédible la fin, elle s'inquiétait et elle était grillée, il fallait vraiment qu'elle arrête le champagne. Tout en parlant elle retira son gilet qui dévoila deux débardeurs superposés, un long couleur crème, puis un autre plus court et plus chocolaté, mais tout aussi délavé. Avec son jeans troué, ses chaussettes pas de la même couleur et ses cheveux de feux noués négligemment, on ne pouvait deviner la fille de bonne famille qui se cachait derrière ce personnage. Ce soir là son style était déstructuré mais lui allait très bien au teint, tout autant que les robes qu'elle portait avec les amis de son père. Enfin ça on s'en fou, car ce dernier et ses règles étaient bien loin, ce qui n'était pas plus mal. Là il n'y avait que Sasha et son naturel, sa douceur, sa colère et son envie, une adolescente et ses émotions plus vraiment contrôlées, ses hormones plus ou moins assumés.

À peine cambrée, le dos et la tête appuyé contre le mur, l'un de ses bras nu pendait le long de sa silhouette, l'autre replié dans son dos.. Une posture nonchalante qui lui permettait de dissimuler quelque chose, l'épaule qui allait avec le bras qui se planquait dans le bas de son dos et qui se trouvait collé au mur froid. Car c'était de ce côté que se trouvait la plaie, la fameuse cicatrice offerte par son frère aîné qui lui brûlait la peau et faisait résonner dans son cou ce cœur qui battait trop fort depuis les hasardeuses retrouvailles.

« Et toi, t'es puceau ? »

Changement radical de sujet, surtout que la question arriva sans prévenir sur un ton très contrasté par rapport à la froideur dont elle fit preuve juste avant. Un sourire mutin aux lèvres, elle tentait simplement de retrouver son assurance, de dissimuler sa douleur, sa gêne et ses craintes, en jouant sur un autre terrain. Sasha se sentait perdre le contrôle à cause de ces fichus bulles dorés, mais elle ne céderait pas, il n'avait pas à savoir ce que son frère lui avait fait, encore moins à entendre son cœur battre trop vite à cause de lui, ni à traîner dans de tels endroits, mais qu'il n'essaye pas non plus de se sauver maintenant.. Oui aucun rapport, magnifique bordel qu'est le fil des pensées d'une jeune et jolie damoiselle, sorcière ou pas, grandir c'est compliqué. Les contradictions étaient en bonus bien que prévisibles, et puis tous ces sujets avaient une importante valeur aux yeux de la rouquine, avec peut être un certain ordre de grandeur. Luz ne pouvait l'avouer mais ce qu'elle craignait le plus à cet instant, c'était de le voir partir avant.. Avant de voilà quoi. Je ne vais pas vous faire un dessin. Il ne devait pas partir maintenant, ils avaient encore des choses à se dire, ou à faire. Ou les deux.


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I. Zéphyr Aït-Malek

I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMar 2 Avr - 23:30

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



Il faisait chaud, trop chaud, on étouffait, dans cette chambre d’hôtel … Entre le feu qui brillait avec entrain dans la cheminée, le chauffage mural (vas-y que je pique des inventions aux moldus ni vu ni connu), le champagne, les plaies encore fraîches de la veille qui s’étalaient sur tout son corps et le brulaient, les manches longues de son t-shirt, et les lèvres, les yeux, les seins, les hanches, les fesses de Sasha … On crevait. Zéphyr Aït-Malek sentait sa nuque surchauffer – ce qui était aussi le signe d’un certain énervement – et pourtant, il ne ralentissait pas le rythme : il martelait toujours autant la biélorusse de questions dont il ne voulait en réalité pas vraiment la réponse, il continuait de boire, toujours aussi près de l’antre des flammes. Quel comportement stupide ! Ca l’énervait ! Alors il avait encore plus chaud ! Et ça n’en finissait plus, c’était un cercle vicieux, et les paroles que Sasha prononçait, éloignée de lui, ses lèvres roses posées sur sa coupe finirent de l’achever.

« Ce n'était pas ta faute de toute façon.. »

La mâchoire de Zéphyr se serra à tel point que quelques-unes de ses papilles gustatives s’arrachèrent ; les jointures de sa main gauche – celle avec laquelle il ne tenait pas la coupe de champagne – faisaient de même, et il tentait de contrôler son autre main, de sorte que le verre n’explose pas entre ses doigts. Il n’y parvenait pas, néanmoins, il était toujours aussi énervé contre lui-même, alors il posa la coupe sur la table basse, presque violement, et fit remonter la paume de sa main le long de son front en appuyant fort. Si revivre la douleur qu’il avait vécue après le sort du frère Vladmirova avait pu épargner Sasha de la souffrance qu’elle avait subie, alors il l’aurait revécue, sans hésitation. Non, ce n’était pas de sa faute, à Sasha, si son frère était un psychopathe sanguinaire prêt à faire du mal à sa petite sœur. Mais c’était en quelques sortes celle de Zéphyr, c’était lui qui avait réveillé ces instincts chez Demyan, dès qu’il l’avait vu assis dans ce kebab avec Sasha, sa petite sœur avec un bâtard, quelle horreur. Et Zéphyr s’en voulait, il s’en voulait terriblement. Une image atroce remonta dans l’esprit de Zéphyr. Il se voyait, mêlé au corps de Demyan, blesser ses petites sœurs, ses petites perles. Quelle horreur. Comment pouvait-on faire ça à des personnes aussi proches ? Et Mahwish et Saha n’étaient ‘que’ ses demi-sœurs ! Si, évidemment, il avait envie de les étriper quand elles enchaînaient trop de bêtises d’un coup (genre inonder la salle de bain, jouer dans l’eau, marcher dans tout l’appart trempées, et s’approcher trop près de prises électriques), mais ce n’était jamais sérieux, jamais il ne les aurait blessée, jamais il ne leur aurait ne serait-ce qu’arraché un cheveu … Zéphyr ne comprenait pas. Ce n’était pas à lui de juger, vrai, mais il ne pouvait s’en empêcher.

Bref, c’était partit pour que Zéphyr s’en veuille à nouveau, alors que sa culpabilité – envers sa famille – commençait à s’évaporer. Il culpabilisait pour Sasha, même si elle lui disait que ce n’était pas de sa faute. Il ne pouvait pas s’en empêcher, s’il n’avait pas joué au con, Demyan n’aurait sûrement pas décidé de violenter sa sœur. Oh, certes, il l’aurait fait pour une autre raison, mais cette fois-ci, ça n’aurait eu aucun rapport avec lui.
Alors que Sasha déambulait dans la pièce, l’ancien Gryffondor, en desserrant à peine les dents, fit, les pupilles fixées sur la cheminée :

« Fuck I’m sorry »*

A la suite de ses mots, Zéphyr leva les yeux, qu’il planta dans ceux de Sasha. D’une main, il attrapa la coupe, légère, et laissa couler le liquide froid jusque son estomac, qui, contenant de l’alcool, le brûla légèrement de l’intérieur (m’enfin, ce n’était pas du Whisky-Pur-Feu, non plus). C’était la dernière coupe, il ne se resservirait pas, parce que bientôt, il n’arriverait plus à compter combien il en avait bu, et ce n’était pas une option envisageable. Il devait rester maître de lui-même, ou sinon il allait sauter sur Sasha, et ça non plus, ce n’était pas envisageable – ou peut-être que … NON, Zéphyr, non.

« Mademoiselle fille de mangemort comme tu dis n'est pas née de la dernière pluie pour autant. Je ne suis pas aussi insouciante et naïve que tu sembles le croire Zéphyr, au contraire, je sais que plus on glisse dans ce monde et plus il est difficile d'en sortir. Tu m'a laissé croire que tu valais mieux que ça. Tu détestes ces sorciers qui sont comme mon frère et pourtant tu travailles pour eux, donc oui désolé mais je ne comprends pas. »

Elle était énervée, déçue, et presque triste. Et elle avait raison, par-dessus le marché. Le comportement de Zéphyr – ou Berlioz – était parfaitement incompréhensible, pour qui n’était pas Zéphyr lui-même. Et encore, parfois lui-même se demandait ce qu’il foutait de sa vie, pourquoi il faisait tout ça. Est-ce que c’était pour l’argent ? Le pouvoir ? L’excitation que ça lui apportait ? Il n’en savait rien, mais en tous cas, ce n’était pas pour la bonne raison, ce n’était pas par vocation. M’enfin, pour ça, on verrait plus tard, quand le HLM, le quartier pourri (littéralement et métaphoriquement) et les insultes ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. Plus tard, donc. Dans un an, minimum, peut-être deux. L’argent coulait à flots, une fois réellement lancé dans ce business, et Zéphyr sacrifiait tout à ses sœurs, tout ; s’il dormait parfois dans la rue, c’était par choix, parce qu’il préférait économiser pour un vrai appartement pour elles plutôt que pour une chambre d’hôtel pour lui tout seul. Zéphyr était de nature très généreuse -- non, c’était plus que de la générosité, c’était … De la dévotion totale, en réalité : c’était une personne entière, qui était prêt à tout donner pour les personnes qu’il aimait, et il n’y en avait pas beaucoup, dans ce bas monde …

Sasha, revenons-en à Sasha. Elle errait toujours autour de Zéphyr, allait et venait. A peine s’approchait-elle de lui que, sans qu’il s’en rende compte, le cœur de Zéphyr s’accélérait. Quand elle était tout près, son souffle était même légèrement plus court. Ah, les filles, hein ? Eh bien oui, parce que la Vladmirova était comme n’importe qu’elle autre fille, elle avait le même effet sur Zéphyr que n’importe quelle autre, n’est-ce pas ? Oui, on y croit ; Zéphyr tentait d’y croire, néanmoins, parce que l’autre perspective était bien trop effrayante …

« De toute façon tu ne changeras pas d'opinion, et puis, ça ne me concerne pas. »

Non, en effet, ça ne la concernait pas réellement. Pas du tout, même : après tout, elle n’avait pas d’affaire encore avec lui, pas plus que son père ou son frère, le fait qu’il deal ou pas avec les Nott ne changerait rien à sa vie, c’était … Zéphyr s’interrompit dans monologue intérieur quand il vit la position dans laquelle s’installait Sasha : elle s’était collée au mur, cambrant un peu son dos, mais à peine. Ses bras étaient pliés derrière son dos ou le long de son corps, elle s’était débarrassée au passage de sa coupe et du chocolat. Sage décision. Elle n’avait plus de pull, non plus, Zéphyr avec loupé cette étape : maintenant, il n’y avait plus que deux minces débardeurs qui l’empêchait de voir sa peau, c’était une vision fort agréable.
Comme aimanté et ne pouvant se retenir, Zéphyr se leva, et s’approcha d’un pas lent mais décidé vers la petite Vladmirova. Il n’était pas très grand lui-même, mais elle non plus, si bien que quand il arriva près d’elle, c’était d’un peu plus de 15 centimètres qu’il la dépassait. Sans s’arrêter, il déposa une paume, puis l’autre, contre le mur, des deux côtés du corps de Sasha, à la hauteur de sa tête. Sa jambe droite resta en peu en arrière, tandis que la gauche se plia un peu, de sorte que leurs têtes soient à la même hauteur. Il plongea ses yeux dans les siens, avant de se rendre compte de ce qu’il était en train de faire, et de s’en mordre les doigts : il s’était laissé emporter, merci le champagne, et maintenant c’était trop tard, il ne pouvait plus s’arrêter … Il pouvait délayer, ou tenter, du moins … M’enfin, c’était sans compter sur la jeune fille, qui semblaient décidée à le troubler, à le déstabiliser.

« Et toi, t'es puceau ? »

Un sourire naquit à nouveau sur les lèvres de Zéphyr (narquois, encore une fois). Divine, elle était divine. Il haussa les sourcils, rapidement, passa sa langue sur ses lèvres – encore ce satané tic, et s’appuya un peu plus sur ses bras, de sorte à plier ses coudes, et à être par conséquent plus proche de la jeune fille. D’une voix plus grave, plus rauque, mais aussi plus basse, presque murmurée, il fit :

« Pas plus que toi, babe »

Ce dernier mot était sorti tout seul, absolument sans préméditation. Ce n’était pas rare, qu’il l’utilise, il appelait même son meilleur ami « babe », quand l’occasion se présentait … Sasha, comme ça, petite, faisait inférieure à lui, bébé. Baby. Babe. C’était presque logique. Presque, parce que tout une partie de son cerveau lui disait que non, cette relation n’était pas logique, qu’elle ne devrait même pas exister.

Zéphyr avait chaud, très chaud, trop chaud. Ses paupières étaient lourdes, ses yeux se fermaient lentement, et uniquement quand ils étaient extrêmement secs : il ne voulait pas perdre le contact visuel avec Sasha, peut-être de peur qu’elle ne lui échappe. Imperceptiblement, il fit pencher son corps encore plus. Leur visages n’étaient plus qu’à une dizaine de centimètres d’écart, maintenant. Sur la main droite de Zéphyr, le tatouage hirondelle battait des ailes extrêmement rapidement, mais Zéphyr avait pris la décision de l’ignorer : il avait décrété que non, Sasha ne serait pas un danger pour elle. Elle risquait de la voir, d’ailleurs, cette hirondelle … M’enfin. Au pire, ça leur donnerait de la conversation, et ça éviterait à Zéphyr d’écraser ses lèvres contre les siennes, d’attraper ses hanches entre ses bras, de la coller contre lui pour ne plus jamais la laisser partir, comme il en mourrait d’envie … Pour combien de temps ? Allez savoir.

« La sang-pure conservatrice à la famille mangemort qui cache du sang de Vélane, petite princesse du palais, et qui déjeune avec des moldus dans un kebab, et leur fait des sourires pires que sincères... Le bâtard, élevé par une moldue, aimant les moldus, qui travaille pour les plus beaux connards conservateurs et antis-moldus du monde magique. Je dirais que nous sommes deux créatures plutôt… uniques. »

Une fois de plus, Zéphyr s’humidifia les lèvres. Ils étaient trop près, maintenant, beaucoup trop près. Neuf, huit, sept, six, leurs visages n’étaient séparés que de six petits centimètres avant que Zéphyr ne la voit. Cette fine cicatrice rosâtre qui partait de l’arrière de la nuque de Sasha, et qui descendait jusqu’à il ne savait où. Son regard lâcha définitivement celui de la biélorusse, pour se poser sur la blessure. C’était récent, très récent, et ce n’était pas de la simple magie, sinon ça aurait déjà été guéri. C’était Demyan.
Zéphyr poussa sur ses paumes, de manière à tendre à nouveau ses bras, et donc de s’éloigner Sasha. Une fois stabilisé, il retira une main du mur, et la glissa doucement dans la nuque de la jeune fille, en faisant attention à ne lui arracher aucun cheveux. Son regard reconcentré sur ses yeux, il posa ses doigts un à un sur sa nuque, et d’un geste doux mais ferme, il pencha sa nuque en avant. Maintenant, la cicatrice apparaissait parfaitement. Fuck. Son frère lui avait fait ça. Son frère. Il soupira doucement, avant d’approcher doucement son visage, encore plus près de la blessure, définitivement trop curieux. Puis, il se recula sa tête à nouveau, plantant de nouveau ses yeux dans les siens. C’était une catastrophe, il allait plonger, il ne tenait plus, il avait chaud de partout, particulièrement au niveau du bas ventre, d’ailleurs …

« Mes cicatrices à moi sont pires... »

Sa voix tremblait presque, et la prison que formaient ses doigts autour de la nuque gracieuse de Sasha se refermait encore plus. Il ne voulait pas lui faire mal, il espérait qu’il ne lui faisait pas mal, mais ne pouvait pas s’en empêcher, c’était irrémédiable. Il avança aussi son bassin vers celui de la biélorusse, en réalité seul son buste était écarté d’elle, comme il se penchait légèrement en arrière, comme si ça allait empêcher quoi que ce soit.

Ses yeux se perdaient dans les siens, son odeur se perdait dans la sienne, et à moins que la foudre ne s’abatte sur eux – si ce n’était pas déjà fait – rien ne pouvait arrêter ce qui était en train de se passer : Zéphyr étaient en train de se perdre au profit de Sasha, et l’inverse était certainement valable aussi. Et deux jeunes gens qui se perdent, ça finit par faire une victoire, non ?



* : Pardon, ça sonnait mieux en anglais, sorryyyyy (a) ♥

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L. Sasha Vladmirova

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Pauvre petite aveugle, elle ne le vit même pas s'énerver, jeter plus que déposer sa coupe sur la table basse, se mordre intérieurement, se détruire les jointures des poings, se frapper tout seul le front.. Une suite d'évènements très intéressants, et stupides, qui avaient clairement lieux par sa faute. Mais elle ne vit rien, ou plutôt, elle ne voulait pas voir. Sasha s'était résignée en avouant à demi mots ce que son frère lui avait fait, maintenant il fallait assumer car cela ne semblait pas plaire au beau brun.. Mais après tout, en quoi ça le concernait ? En rien, rien du tout, bon peut-être qu'après cette soirée il aurait - un peu - son mot à dire, sa place dans la vie de Sasha commencera à se profiler. Enfin, pas forcément de la bonne façon, puisqu'ils ne devraient même pas être ensemble ce soir. C'était dangereux, interdit, et délicieusement excitant.

« Fuck. I’m sorry. »

Et paf, elle quitta ses pensées. Louvka releva les yeux gris- vert et capte ceux du sorcier, ou plutôt lui s'empara du siens, elle était totalement victime à cet instant, son don de velane ne lui servait à rien. Il l'avait envoûté. Pour s'excuser en plus et elle lui offrit un timide sourire, parce que non, elle ne lui en voulait pas, il n'y était pour rien.

La suite des événements fut trop rapide, Sasha s'éloigna pour se sauver, ne pas se perdre, mais c'était peine perdu. D'autant plus qu'après un court instant, il vint à elle. Évidemment que c'était ce qu'elle voulait, la biélorusse avait envie qu'il vienne tout prêt, pour ensuite perdre le contrôle, se laisser aller dans ses bras, contre ses lèvres, et ensuite le montrer du doigts en prétextant que c'était lui qui avait commencé. Petite menteuse. Elle était tout autant responsable que lui et d'ici peu, à ce rythme, elle allait le devenir encore plus. Parce qu'à mesure que le beau brun approchait, le cœur de la belle accélérait et il allait finir par exploser, ou sortir de sa poitrine.

Zéphyr l'entoura de ses bras, enfin il posa ses mains sur le mur autour d'elle et un instant, elle se sentir prit au piège, donc non finalement ce n'était pas de sa faute si ça dérapait. C'était lui qui lui bloquait le passage non ? Alors elle n'y était pour rien ? Non, non, elle avait bien sa part de responsabilité, elle était grillée. Sasha avait les joues roses, parce qu'il était là, tout prêt, trop prêt. Ensuite, il se pencha et la rouquine se crut défaillir, ses jambes se mirent à trembler et le combat pour sa survie devint plus rude car son corps tout entier était poussé en avant. Une force mystérieuse – pas tant que cela au final – la tirait vers le beau brun, ses lèvres s’humidifièrent toute seule, sa langue les parcourra juste une seconde sans avoir reçu d’ordre de la part du cerveau. Quel cerveau ? Celui de la belle était en panne. Et au moment où le détestable sang mêlé laissa lui aussi le petit muscle de sa bouche s’échapper sur sa bouche, elle se mordit la sienne, violemment, pour ne pas craquer. Non mais de quel droit il faisait ça ? Ce tic commençait à être agaçant tant il éveillait le désir de la damoiselle, il aurait pût faire n’importe quoi de toute façon pour la rendre un peu plus folle de lui, mais ça.. C’était purement et simplement de la triche. Qui pouvait résister à ça ? Cette bouille, ce sourire, ces lèvres, ce corps.. En parlant de corps, celui de Sasha se laissait à présent bercer d’une douce chaleur, enivrante, son cœur battait fort dans sa poitrine qui se durcissait sous ses débardeurs, et ses seins n’étaient pas les seuls à se tendre de désir. Tous les muscles de Luz étaient contractés et elle pouvait sentir son entrejambe se réchauffer. Merlin comment pouvait-il faire ça ? Sans même l’a toucher ?

« Pas plus que toi, babe »

Pas plus que toi déjà ? Ah oui, elle lui avait demandé s’il était puceau, mais elle avait déjà oublié sa question car au fond elle connaissait la réponse. Franchement, comme si un tel gâchis était possible ? Quelle demoiselle seine d’esprit le laisserait s’échapper s’en l’avoir violé ? Qu’on la présente à Sasha si elle existait, la biélorusse lui remettre les idées en place, tout en la menaçant de ne plus jamais s’approcher de Zéphyr bien sûr, bien sûr.. Déjà possessive ? On était mal barré, surtout lui.

Le souffle rauque du damoiseau vint jusqu’à ses lèvres et une nouvelle fois elle les mordilla, parce qu’elle ne devait pas craquer. Non, non et non ! C’était proscrit, c’était.. Comment réfléchir avec lui là qui se rapprochait ? Hein comment pouvait-elle faire ? Il réduisait encore l’écart entre leurs visages, tellement qu’elle ne tiqua même pas au surnom utilisé par Zéphyr, enfin si il fit faire un soubresaut à son organe pompeur de sang mais bon, c’était un détail. Ce dernier ne fonctionnait plus de la bonne façon, il était déréglé, détraqué tout comme la biélorusse. Vladmirova fille détourna un instant le regard, il fallait qu’elle arrête de dévisager cette bouche, ces yeux.. Qu’elle trouve un autre centre d’intérêt là maintenant, tout de suite, ce qui allait être quelque peu difficile mais bon, rien n’est impossible, la preuve, elle tombait amoureuse d’un jeune homme qu’elle était censée détester, alors croire à l’impossible, ce soir là, elle allait commencer à s’y mettre sérieusement. C’est là qu’une chose attira son attention, sur la main de Zéphyr, un tatouage qui bougeait, une hirondelle. La petite surdouée fit le rapprochement tout de suite, malgré la fatigue, l’alcool et ce corps très près qu’elle voulait croquer, les dessins qui parcourraient la peau du sorcier étaient magique. Pas tous, mais certains, c’était évident. Elle avait vu le même oiseau se mouvoir quand son frère l’avait attaqué, puis la façon dont il avait dévié les sorts de Demyan, c’était la seule explication. La rousse au sang de Vélane avait déjà lu d’anciens grimoires sur le sujet, sur des tatoueurs venu de loin qui avait la capacité de graver des protections dans la peau, de la magie sur la chair des volontaires. Enfin pas de tous, elle savait que ces cadeaux n’étaient pas pour tout le monde et cela éveilla d’autant plus sa curiosité, ainsi, elle ignorait encore beaucoup de choses sur le fameux Fifi.

« La sang-pure conservatrice à la famille mangemort qui cache du sang de Vélane, petite princesse du palais, et qui déjeune avec des moldus dans un kebab, et leur fait des sourires pires que sincères... Le bâtard, élevé par une moldue, aimant les moldus, qui travaille pour les plus beaux connards conservateurs et antis-moldus du monde magique. Je dirais que nous sommes deux créatures plutôt… uniques. »

Voilà, enfin, quand elle avait trouvé une échappatoire, il recommençait, vraiment pas cool. Pas très fair-play. Comme si ça l’avait dérangé au fond, de se replonger dans ses yeux, d’entendre sa voix et de boire son souffle, de le sentir sur ses lèvres. Mais diable il fallait qu’il arrête de sortir sa langue comme ça à tout bout de champ ! Il voulait qu’elle lui face une crise cardiaque ou quoi ? Aucune savoir vivre celui là. Et aucun respect des frontières personnelles car il approchait, encore, encore.. Pour s’arrêter, c’était frustrant à la fin, vraiment, elle allait le violer s’il continuait, lui voler un baiser, lui capturer les lèvres sans son approbation. Finalement non, elle n’allait pas le faire, pas tout de suite du moins. Parce qu’elle le perdit, le temps d’un regard, il se détacha de cette prison grise et elle sentit qu’il l’avait vu, le cadeau laissé par son frère lors de cette altercation au fond d’une ruelle de Londres. Zéphyr se recula, tendant à nouveau ses bras et détruisant l’instant magique qui allait peut être aboutir à on ne sait quoi. Enfin si on le sait très bien. Bref, ce n’était plus le sujet, pas dans la seconde, nous y reviendrons dans celle d’après.

L’anglo-pakistanais retira l’une de ses mains du mur pour la poser sur la nuque de Sasha, cette dernière se raidit un instant, vieux réflexe stupide, mais elle se détendit automatiquement au contact de la paume chaude du damoiseau. Son cœur ne fit que battre plus fort et la douleur de la cicatrice se réveilla pas, parce qu’elle savait et sentait que c’était mal, que les frissons qui grimpaient le long de son échine n’avaient pas leurs places.. Tant pis, elle jouerait avec le danger cette nuit, et plutôt deux fois qu’une. Il glissa ses doigts sur la peau laiteuse de la rouquine qui se laissa faire, tournant même docilement le cou pour qu’il puisse voir un peu mieux, elle ne bronchait pas, parce que de toute façon, il aurait fini par la voir. Tout comme celle qui barrait une partie de son dos, jusqu’à sa hanche, celle là était un présent du paternel, plus large, plus immonde encore que celle laissé par Demyan, ils n’avaient pas le même niveau en magie noire et cela se voyait, un regard sur les deux plaies pour savoir lequel des deux avait le plus de cœur, deviner celui qui n’en avait pas du tout. Mais pas le temps de penser à l’autre punition, à la magie noire qui parcourait plusieurs centimètres de la peau blanche de Sasha, puisque la main du brun était elle aussi, en train de glisser contre sa peau de bébé. Et c’était plus important, plus intéressant du moins. Le contraste était beau, car Zéphyr avait un teint bien plus sombre, plus halé que la fille de mangemort et ses doigts devaient particulièrement ressortir sur sa nuque, son cou. Il s’y agrippait un peu plus d’ailleurs, comme s’il craignait qu’elle ne s’échappa, pourtant pas de peur à avoir, elle n’irait pas bien loin. Prise au piège très clairement, la belle réfléchit enfin aux paroles du beau brun, oui, il étaient deux créatures assez originales et pas du tout complémentaires, quoi que, peut être que si finalement, et ils n’avaient pas livrés tous leurs secrets, l’un comme l’autre. Sasha voulait en savoir plus sur lui, sur sa vie, sur cette étrange hirondelle qui battait de l’aile..

« Mes cicatrices à moi sont pires.. »

La biélorusse retint une grimace, elle savait que le sort de son frère était dangereux, douloureux, mais les marques allaient disparaître. Sauf peut-être une ou deux, les plus grandes resteraient visibles à vie sur sa peau, mais peu voyantes. Puis il pouvait se vanter d’avoir survécu, rien que cela c’était énorme et elle se demandait s’il s’en rendait compte, cette magie noire ne faisait aucuns cadeaux.

Alors que le bassin du beau brun se rapprochait, la petite rousse posa avec la plus grande douceur ses mains sur les hanches du damoiseau, pour ensuite venir attraper le pull gris qu’il portait et le relever, elle voulait les voir, les fameuses cicatrices. Bon d’accord, elle voulait aussi le toucher, puis lui ôter son pull, puis.. Stop ! Juste le pull, puisqu’il n’y avait pas de tee shirt en dessous, excellente nouvelle d’ailleurs. Avec délicatesse donc, elle remonta le haut de Fifi, laissant ses doigts aussi fins que blancs parcourir sa peau, quand elle tomba sur une première marque, puis une deuxième. Il n’y avait presque plus rien et elle fût particulièrement surprise, cet ami qui l’avait aidé était malin, puissant et il s’y connaissait forcément en magie noire. Sasha laissa l’un de ses doigts décrire de petites courbes autour de l’une des cicatrices, sans la toucher de peur de lui faire mal. Et à contre cœur elle le rhabilla, enfin, elle se contenta de faire redescendre le pull sur la peau sombre du sorcier, ce torse avait éveillé d’autres désirs en elle et tout en se mordant la lèvre, elle laissa s’échapper.

« Je suis désolé. »

Elle aurait pût en rajouter. Dire qu’elle était désolée de l’avoir rencontré, de l’avoir suivi dans ce kebab, de le mettre encore en danger ce soir. Désolée de tomber sous son charme, de se laisser dévorer par l’envie, cette douce ivresse n’était pas le fruit du champagne mais bien de sa présence, c’est aussi pour cela qu’elle se permit une nouvelle petite chose. Luz, avec sa douceur habituel mais toujours un petit sourire, teinté de fatalité, de tristesse mais d’une pointe de malice, elle s’agrippa au pantalon du sorcier. Ses doigts se glissèrent dans les petits anneaux destinés à une potentielle ceinture, un pour chaque main, et elle l’attira à lui.

« Vraiment désolé... »

C’était un souffle rauque, un murmure brisé, une preuve du désir qui l’animait, comme si son cœur qui battait à tout rompre et les centaines de frissons sur sa peau n’étaient pas assez explicite. Luz se hissa un peu sur la pointe des pieds, rapprochant par la même son visage de celui du beau brun, tant pis si c’était une connerie, elle n’en tenait plus. Mais il fallait qu’elle résiste, elle le devait, pour lui, pour elle, pour eux. Eux ? Ils ressemblaient à un « nous » là ? A quelque chose qui se fait à deux, qui se construit, de rêve et se vie ensemble.. Une histoire impossible, deux personnages sortit d’un livre et qui feraient mieux d’y retourner avant de se brûler les ailes.

Louvka ne lui vola aucun baiser, pas pour l’instant, elle se fit violence comme jamais et se maudit intérieurement, mais ça aurait été trop facile, trop prémédité. Ses lèvres ne purent qu’effleurer la peau du sorcier, sa joue, la commissure de sa bouche.. Sans réellement le toucher, elle se contenta de se laisser retomber sur la plante de ses pieds dans une lenteur à peine calculé, la poitrine contre le torse de Zéphyr, les mains toujours solidement attachées à son pantalon noir.
Le souffle court, elle détourna un instant le regard, baissant carrément les yeux comme pour essayer de gagner du temps, pour sortir de cette spirale qui l’entraînait de plus en plus loin et dont l’issue serait bientôt inévitable. La rouquine était clairement en train de mener une guerre intérieure, un combat contre son désir et ses sentiments, ce qui n’était vraiment pas évident. L’air un brin contrarié mais avec un sourire aux lèvres, elle prit une nouvelle fois la parole, en chuchotant plus pour elle-même que pour l’anglo-pakistanais.

« Et puis merde.. »

De la résignation, voilà ce qu’on pouvait entendre dans sa voix, et pour cause, à peine eut-elle lâché cette petite bombe qui aurait des répercussions plus tard qu’elle se grandissait une nouvelle fois. L’une de ses mains lâcha le pantalon sombre du damoiseau et se posa dans son cou pour se laisser glisser sur son torse, s’agrippant au passage avec une certaine ardeur, au pull gris. L’autre ne quitta pas l’attache prévu pour la ceinture, elle lui offrait un appui solide et s’il essayait de sauver, elle pouvait le retenir avec ses petits muscles en carton. Pour le reste, la silhouette toute entière de la rouquine était maintenant à hauteur de celui qui hantait ses pensées depuis leur première rencontre, un dernier regard, et elle ferma les yeux. La biélorusse captura les lèvres de Zéphyr avec douceur et incertitude, mais aussi, une certaine fougue. Il se passa un nombre incalculable de choses en un temps record. Luz sentit son cœur s’arrêter, faire un bond dans sa poitrine pour mieux cesser de battre, tout son corps s’ébranla et elle cessa de trembler pour mieux frissonner, sans parler des centaines de papillons qui dansaient la polka au creux de ses hanches.. Le baiser ne fût pas très long, mais à la hauteur de son envie, son désir et de la frustration qui l’habitait depuis un moment, depuis qu’il était trop près d’elle, qu’il était entré dans sa vie. Sasha ouvrit les yeux en touchant la terre ferme, elle faisait à nouveau 15 centimètres de moins et ses mains vinrent le long de son corps, elles tombèrent lourdement contre son ventre et elle les croisa comme pour les occuper, parce qu’elle réalisait enfin ce qu’elle venait de faire. Au fond, elle ne s’en était pas crus capable, celle qui menait toujours facilement la danse auprès de la gente masculine se trouvait bien bête et pourtant, plus heureuse que jamais.
Détournant le regard, elle ouvrit la bouche une première fois et la referma, elle avait fait le premier pas mais le regrettait déjà. Elle aurait aimé s’enfuir, courir loin, s’enfermer dans la chambre mais elle n’osait écarter les bras du brun, elle était incapable de le toucher une nouvelle fois sans capturer encore ses lèvres, sans se voir embrasser chaque parcelle de sa peau...

« Euh.. Je euh.. C’était idiot, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Sûrement le champagne, excuse-moi. »
On y croit tous, elle y comprit.


Spoiler:
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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeJeu 4 Avr - 11:28

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



La provocation était un des atouts principaux de Zéphyr, et même troublé comme il l’était face à Sasha, c’était cette qualité qu’il arrivait à faire ressortir. Malgré son envie qu’il avait d’attirer encore plus sa nuque vers lui, de l’embrasser passionnément, de coller leurs corps l’un à l’autre de manière à ce qu’ils s’imbriquent parfaitement, ce petit élément qui avait fait de lui un Gryffondor plutôt qu’un Serpentard, un Serdaigle ou un Poufsouffle restait là, dominant sur le reste de sa personnalité. Il lui avait dit que ses cicatrices étaient pires. Elles l’étaient, à vrai dire, elles étaient plus profondes, il y en avait plus, mais il avait été très bien soigné – encore merci Jangor – et puis, ces cicatrices lui avaient été infligées par quelqu’un qui était bien loin d’être son ami, alors que Sasha, c’était son frère, qui lui avait fait subir ça.

Zéphyr avait fait exprès de très légèrement contracter ses abdominaux quand Sasha avait soulevé son T-shirt. Au départ, ça n’avait été qu’un réflexe, parce qu’il faisait plus froid, sans son habit gris, et parce que bon, une fille qui soulève votre t-shirt, même la plus laide, ça fait un certain effet, et comme la fille en question était loin d’être laide... Effet doublé. Non, triplé, quintuplé, centuplé. Et si Sasha avait fait ça c’était pour voir les cicatrices que Zéphyr avait sur le corps, il n’était pas complètement naïf, si elle pouvait voir quelques abdos avec, ça l’arrangeait … Donc au final, il l’avait fait légèrement exprès. Bref, la rousse avait donc soulevé le t-shirt de Zéphyr, presque sans pudeur, elle avait fait glisser ses doigts blancs le long de la peau brune du garçon, créant un fort beau contraste. Elle ne pouvait pas le voir, mais l’échine de Zéphyr était secouée de frissons, et son bas ventre était en légère surchauffe, pour dire les choses proprement. Ça, elle pouvait le voir, vu comment le pantalon de Zéphyr était serré … M’enfin, son regard n’allait pas descendre si bas, si ? Elle avait d’autres choses à voir, comme les différents tatouages que le garçon arborait sur son torse, ses cicatrices, donc, et puis ses abdominaux finement ciselés. Non, elle avait plein de choses à voir qui se situaient au-dessus de sa ceinture – il n’en avait pas mais vous avez compris quand même.

« Je suis désolé. Vraiment désolé... »

La voix de Sasha s’était presque brisée, quand elle avait prononcé ces mots, mais l’anglo-pakistanais n’y porta pas réellement attention : elle avait lâché le pull, cachant à nouveau son torse. Plus raisonnable, c’était plus raisonnable. M’enfin, est-ce que ça l’était qu’elle fasse glisser ses doigts dans les petits anneaux en jean qui permettaient de s’accrocher une ceinture autour de la taille, et de rapprocher à nouveau leur bassins ? Mouais, non, Sasha était à peu près aussi raisonnable que Zéphyr, qui avait des idées salaces plein la tête. Il fallait qu’il les chasse, il le savait, mais il n’y arrivait pas, c’était insensé. La présence de Sasha le rendait fou, complètement téméraire et déraisonné. Il avait deux idées majeures en tête, qui semblaient diriger toutes ses pensées : la première, c’était le fait qu’il ne devait pas être ici. Qu’il s’était promis qu’il ne boirait qu’une coupe, qu’en réalité beaucoup trop d’alcool avait glissé dans son organisme, et que maintenant, il ne maîtrisait plus tous ses sens. Néanmoins, son instinct lui disait toujours : barre-toi. L’autre idée majeure était Sasha, et tout ce qu’il avait envie de faire avec elle, ce soir. Et pas que ce soir, d’ailleurs. S’il se projetait dans le futur, il savait une chose : il voudrait la revoir, c’était impossible autrement. Déjà, après qu’il l’ait vu cette première fois, chez elle, il avait espéré sans se l’avouer la recroiser. Le destin, Merlin, ou Zeus avait exaucé son vœu, et il l’avait revue, en présence de ses sœurs et sa mère. Un peu tôt, non, pour les présentations officielles ? Et puis, après cette épisode du kebab, il avait eu terriblement envie de revoir son visage, et n’avait plus aucun mal à se le dire : il l’avait mise en danger, il fallait qu’il vérifie qu’elle aille bien, n’est-ce pas ? Hmpf.

De quoi était-elle désolée, déjà ? D’avoir impudiquement soulevé son pull ? Non non, ce n’était pas ça, elle ne s’excuserait pas d’une voix brisée pour si peu (je vous l’ai dit, Zéphyr était un peu déconcentré, là), de quoi parlaient-ils, juste avant, déjà ? Ah oui, de ce qu’il s’était passé dans la ruelle. En quelques secondes, le jeune homme fit enfin le lien, et roula des yeux. Il pensa à s’excuser, encore une fois, parce qu’il considérait que c’était beaucoup plus sa faute que la sienne, mais s’il le faisait, ils en avaient pour des heures : « Nan, c’est ma faute », « non, la mienne, vraiment ! ». Alors plutôt que de jouer aux enfants, il décida de ne plus laisser pendre ses bras sur le côté de son corps, et d’une main il attrapa une hanche de la jeune fille, fermement, et de l’autre, la droite, il caressa sa joue douce et sans défaut de Sasha et joua avec son pouce de la lèvre inférieure de la jeune fille. Sur cette main droite, il y avait l’hirondelle, qui semblait fatiguée de débattre avec Zéphyr. Ses ailes ralentissaient le rythme, parce que de toute façon elle ne pouvait rien faire, il était impossible à arrêter, maintenant.

« Jamais vu une Vipère qui s’excusait autant … »

Oh, ben qui vois-je là ? Notre amie la provocation, bien sûr ! Si Louvka voulait revoir Zéphyr, il allait falloir qu’elle s’habitue à cela, c’était une mauvaise et très ancienne habitude qui ne risquait pas de partir. Lui allait sérieusement devoir apprendre à se maîtriser face à l’influence de Sasha, il était très impoli, à venir la toucher, comme ça, alors qu’on n’était même pas à un rendez-vous officiel. Tout cela n’était pas officiel, pas du tout, ni entre eux, ni pour les autres. Personne ne devait savoir ce qu’il faisait avec Sasha dans cette chambre d’hôtel (que faisaient-ils, d’ailleurs ? Rien, absolument rien, à part beaucoup trop se rapprocher, se lancer des regards sans équivoques et légèrement se disputer …), et ça ne serait jamais officiel, d’ailleurs, c’était impossible. Est-ce que ça voulait dire qu’il ne pourrait jamais être autorisé officiellement à ne serait-ce qu’embrasser Sasha ? Merlin, quelle horreur, non, c’était impossible, inacceptable.

Sasha semblait lire dans ses pensées. Elle aussi avait l’air d’avoir compris qu’officiellement, c’était impossible, mais qu’officieusement …. Rien n’était interdit. Rien jusqu’à ce que les regrets arrivent, mais là, pour l’instant, à une heure seize du matin, rien.

« Et puis merde.. »

L’ardeur qui brûlait dans les mots de Sasha, ainsi que son air résigné firent valser le cœur de Zéphyr. Il ne le sentait plus, d’ailleurs, ce cœur, tellement il battait fort et rapidement, il sentait juste une présence brulante du côté gauche de son torse, et tentait de ne pas y faire attention – c’était déstabilisant. La main de Sasha vint se poser à son tour sur le cou du garçon, ses doigts semblant tout brûler sur son passage, et à peine Zéphyr avait-il eu le temps de fermer les yeux que déjà leurs lèvres se touchaient, avec passion, fougue, mêlée à de la douceur. La main de Zéphyr s’agrippa encore plus à la hanche de Sasha, collant encore plus le corps de la jeune fille au sien, lui prodiguant peut-être un peu plus d’équilibre, vu qu’elle s’était mise sur la pointe des pieds. Bon, autant dire les choses clairement, là son cœur s’était envolé. Bon, ok, peut-être pas littéralement, mais Zéphyr pouvait presque le voir hors de sa poitrine, dansant autour du couple. Merlin, c’était Sasha qui avait provoqué ça, c’était elle qui avait osé, enfin. Ca craignait, non ? C’était lui, qui aurait dû le faire … Esprit macho, va.

Quand le baiser s’interrompit, peu de temps s’était écoulé, comparé à ce qu’ils auraient pu faire. La première chose qui se passa à la suite de cette étreinte pour Zéphyr, fut qu’il sentit à nouveau son cœur battre là où il était supposé être, à la gauche de son torse, et pas dans les airs ; il semblait rater un battement sur deux, mais au moins, il était là. Puis, le garçon ouvrit les yeux, et la première vue qu’il eut fut sur les lèvres et les joues de Sasha, toutes aussi rouges. Ses lèvres étaient gonflées de sang et de désir, et ses joues de chaleur, et de gêne, peut-être. Sûrement, même, vu ce que la jeune fille fit après : au plus grande désespoir du garçon, elle se recula, et croisa ses bras devant elle. Ce ne fut qu’à partir de ce moment qu’il réalisa ce qu’il venait de faire. Merlin. Quelle connerie. Qu’était-il en train de faire, alors qu’il s’était promis quelques secondes avant que ça n’arriverait pas ? Dans le genre « j’arrive à me maîtriser », on faisait mieux, tout de même …


« Euh.. Je euh.. C’était idiot, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Sûrement le champagne, excuse-moi. »

Ca l’était, c’était complètement idiot, lui non plus, ne savait pas pourquoi il avait fait ça. L’alcool, en effet, c’était la seule explication, il avait bu trop vite, sans avoir mangé, et c’était une mauvaise idée. Très mauvaise. Divinement mauvaise. Hm. Gêné face à une Sasha honteuse, Zéphyr s’ébouriffa l’arrière du crâne, juste avant que son tic ne reprenne, et qu’il laisse à nouveau sortir sa langue de sa bouche, pour qu’elle vienne humidifier ses lèvres. Il était complètement immobile, les bras ballants. Son cœur ralentissait à peine son rythme, et il avait toujours aussi chaud à son bas ventre. Pourquoi ne se calmait-il pas ? Certainement parce qu’il avait envie de recommencer, de plonger vers elle, de la prendre dans ses bras et de la faire oublier tout ce sentiment de malaise pour mieux l’embrasser, plus longtemps, plus fougueusement. L’esprit de Zéphyr était en ébullition complète. Il fallait qu’il parte, au plus vite, sinon il n’allait jamais réussir à revenir en arrière, c’était déjà presque trop tard, le goût de leur baiser restait figé sur ses lèvres, ne semblant pas vouloir s’en aller.

Le garçon grogna doucement, avant de baisser les yeux vers le sol, puis vers la porte. D’une voix hésitante, faible, dénuée de toute envie, il fit :

« Ouais, je vais y aller, j’avais dit qu’un verre, après tout … Et là, c’est qu’une connerie, une grosse connerie, une putain de connerie. Ouais, ouais, je vais y aller … »

Zéphyr planta une nouvelle fois ses yeux dans ceux de Sasha. Il fallait qu’il joue le rôle du raisonnable, maintenant, n’était-ce pas un comble ? Il passa à nouveau sa langue sur ses lèvres, et se retourna, fixant la porte d’entrée. Un pas, deux pas, trois pas qui l’éloignaient toujours plus de la jeune fille. Au quatrième, il se rendit compte de quelque chose : il avait laissé quelque chose là-bas, près de Sasha, quelque chose lui manquait, là, juste là, en haut à gauche de son torse : son cœur. Bon et là, il ne tint plus. Un seconde plus tard, il se retourna et avança d’un pas pire que décidé vers la rousse, qui n’avait pas bougé. Plus il avançaoit, plus son palpitant semblait revenir à lui, battant à tout rompre dans sa poitrine. En quelques secondes, il était là, devant elle, près du mur, pas loin du piano. Ses deux mains vinrent encadrer son visage, et ses lèvres vinrent s’écraser sur les siennes. Emportés par l’élan, Zéphyr fit reculer la petite Sasha de quelques pas. Son bras droit lâcha la joue, entoura quelques secondes le cou de Sasha, avant de descendre plus bas, sur ses fesses. L’autre main resta encore quelques instants sur sa joue, avant de descendre rejoindre l’autre. Trop de fougue, trop de passion, trop de désir s’échappait des deux corps jeunes et puissants de Sasha et Zéphyr.

Le sang de Zéphyr bouillonnait à l’intérieur de son corps. Son souffle se faisait de plus en plus irrégulier, évidemment puisque c’était assez difficile de respirer quand on embrassait avec autant d’ardeur une lady. Sans réellement attendre plus longtemps, ses mains se donnèrent une nouvelle utilité : Zéphyr prit la décision complètement irréfléchie de soulever Sasha de terre. Elle ne pesait pas plus lourd qu’une plume, là, dans le feu de l’action, de sorte que le jeune homme put la porter longtemps, et assez haut pour que sa tête soit au-dessus de la sienne, ses cheveux roux tombant en cascade tout autour. Zéphyr marchait dans la pièce, Sasha dans ses bras, sans savoir réellement où il allait. Il finit par ouvrir les yeux une seconde. Dans sa vision périphérique, le souffle court, il vit un piano à queue. Parfait. Il referma les yeux, se reconcentrant sur le baiser, et s’approcha du piano. Bientôt, posait Sasha dessus, tandis que lui restait debout, devant. Leurs visages étaient à nouveau à la même hauteur, et c’était fort agréable, mais maintenant, il n’avait plus de souffle. Une main retourna habiter le cou de Sasha, se mêla à ses cheveux, tirant doucement sur une mèche de sorte que sa tête se pencha d’un côté. Zéphyr interrompit le baiser, mais c’était pour mieux descendre embrasser son cou, sa nuque et le haut de sa poitrine. Bientôt, sur son artère jugulaire se présentait une fière marque violacée laissée par Zéphyr.

Il y avait trop de vêtements, dans tout ça, trop de coton dans cette affaire. Reprenant une bonne fois pour toutes son souffle, Zéphyr se recula, d’un pas, respirant bruyamment, et retira son t-shirt d’un geste vif et précis. Enfin. Cette fois, ses abdos étaient définitivement contracté on purpous, il fallait qu’il apparaisse sous son meilleur jour. Il sourit d’un air presque narquois, passa à nouveau sa langue sur ses lèvres, avant de soupirer bruyamment et de se coller à nouveau à Sasha. Elle aussi avait trop de coton sur elle, et elle devait avoir chaud. Ainsi, le pakistanais lui rendit un service quand il lui retira ses deux débardeurs, n’est-ce pas. Face à la vue qu’il eut ensuite, il ne put s’empêcher de laisser échapper un nouveau soupir, presque bestial cette fois. Elle portait des sous-vêtements en dentelle noire, qui cachaient à peine sa magnifique poitrine.

« Enfin »

Oui, c’était le mot, enfin. Ca durait depuis trop longtemps, maintenant, ce manège. Evidemment qu’ils ne pouvaient plus se tenir. Ses lèvres se posèrent à nouveau sur celles de Sasha, toujours aussi passionnément. Une de ses mains vint se poser sur sa hanche, remontant lentement vers ses seins, tandis que l’autre, habilement, décrochait son soutien-gorge. Mais ses mains n’étaient pas les seules en mouvement : son pied droit s’affairait à déchausser son pied gauche, et quand ce fut fait, le gauche vint libérer le droit. Bizarrement, il avait l’impression que ça allait l’aider, pour la suite. Le soutient gorge céda rapidement, et ses lèvres quittèrent à nouveau ses lèvres, pour mieux descendre la tête dans son cou, dans sa poitrine, pour s’imprégner de son odeur. Entre autre.

Morgane, il allait exploser. Son pantalon était définitivement trop serré, son cœur s’était évaporé dans sa poitrine tellement il y faisait chaud, et son cerveau était réduit à une masse en ébullition. Il ne pensait plus à rien, sauf à elle, à Sasha, et comment il allait pouvoir la … satisfaire. Lui, il passait après, exactement comme le danger que représentait cette situation. Bien après, loin derrière, très loin.

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L. Sasha Vladmirova

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« Jamais vu une Vipère qui s’excusait autant..»

Le lionceau avait touché juste et plus que les mots, ses doigts qui dansaient sûr la lèvre inférieure de Sasha finir de l’achever. Il n’avait pas le droit de faire ça, de jouer si facilement avec elle, la faire languir de désir, souffler de plaisir. Il ne faisait rien pourtant, ou pas grand-chose, mais ce simple contact, léger, timide.. Suffisait à la réduire en cendre, il tenait son cœur entre ses mains et pouvait bien l’écraser, le déchirer, elle n’aurait pas bronché. Et en plus il en profitait pour la provoquer, la taquiner encore dans une telle situation, bientôt elle allait se mettre à faire pareil et ainsi, ils seraient enfin sur un pieds d’égalité. A quinze centimètres et quelques muscles près.

La suite des évènements fût rapide et pourtant, le temps sembla s’arrêter. Sasha s’était laissée bercer par l’âme de gryffondor qu’elle ne pensait pas posséder, courageuse un instant, un très court instant, mais ça avait suffi pour mettre le feu aux poudres. La machine était lancée et alors que les lèvres des deux amants interdits se touchaient, la nuit cessa d’être sombre, la terre ne tournait plus et les secondes devinrent des heures.. Sasha était déboussolée, son cœur n’était plus bien au chaud dans sa poitrine, mais dans celle du beau brun il lui avait volé. Pourtant, elle eut un éclair de lucidité en mettant fin à ce baiser aussi doux qu’amer, elle avait chaud, elle brûlait de l’intérieur, ses lèvres étaient rouges de plaisir et brûlante d’ardeur, elle aurait voulu recommencer, ne plus lâcher cette bouche, déposer des baisers dans ce cou, sur ce torse qu’elle avait à peine frôlé du bout des doigts et où elle voulait se blottir. La biélorusse ne savait plus où elle était, elle n’avait plus conscience de rien, sauf du corps de Zéphyr contre le siens et de son envie de lui capturer encore les lèvres.
Mais c’était impossible, trop dangereux. Sasha fixait à présent le sol, mal à l’aise, elle se mordait la lèvre inférieure à défaut de croquer celle de Zéphyr, plus pour ne pas crier de frustration qu’autre chose. Le beau brun en question semblait tout aussi sonné qu’elle, mais un stupide éclair de lucidité l’envahit et se recula encore plus, lâchant au passage un petit grognement, pour ensuite regarder la porte, ce n’était pas bon signe.

« Ouais, je vais y aller, j’avais dit qu’un verre, après tout … Et là, c’est qu’une connerie, une grosse connerie, une putain de connerie. Ouais, ouais, je vais y aller … »

Non, non. Il ne devait pas partir, enfin si en y réfléchissant, c’était la meilleure chose à faire, arrêter cela, stopper les choses. Mais Sasha ne le voulait pas, ce goût sur ses lèvres, elle ne souhaitait pas s’en défaire. Et il fallut qu’il repasse sa langue sur sa bouche, elle aurait pût passer des heures à le regarder faire ça sans se lasser, juste à l’admirer et, de temps en temps, le couper pour lui voler un baiser. C’était mal partit en tout cas. L’anglo-pakistanais s’était détourné, en direction de la porte, il allait partir. La rouquine voulut le retenir mais elle en fut incapable, comme figée, elle ne pouvait rien faire, rien dire, elle ne contrôlait plus son corps. Ni son cœur, ce dernier faillit défaillir, à chacun des pas du damoiseau, il manquait un battement jusqu’à presque s’arrêter, Louvka entrouvrit la bouche mais aucun son ne put en sortir, elle était effondrée. Comment était-ce possible qu’il lui fasse tant d’effet ? Le voir s’éloigner la brisait de l’intérieur, il partait et embarquait son cœur avec, était-elle en train de.. ? Non, impossible, elle ne pouvait tomber amoureuse de lui.

Et pourtant, quand il s’arrêta pour faire demi-tour, le cœur de la rousse recommença à battre, ça, c’était bien un signe. Zéphyr revenait, il se dirigeait vers elle sans hésitation et cette fois ce fût à l’inverse, plus il avançait, plus son cœur battait fort et vite, elle pût enfin reprendre son souffle et recommencer à respirer. Enfin pas très longtemps. Car à peine le beau brun arriva à sa hauteur qu’il lui captura les lèvres, avec fougue, il offrit à Sasha une nouvelle occasion de goûter à ce fruit défendu et à hauteur de l’envie qu’elle pouvait sentir à travers l’étreinte du sorcier, la nuit promettait d’être particulièrement agréable. Alors que les mains de Zéphyr se perdaient entre les joues, le cou et les fesses de la biélorusse, cette dernière s’agrippait à son pull, du côté droit ses petits doigts s’enroulèrent dans la laine, se plantèrent presque jusqu’à traverser le tissu et atteindre sa peau, à gauche, sa main fine et blanche vint s’accrocher à son cou avec douceur et fermeté, il ne s’enfuirait plus. Mais il n’avait pas vraiment l’air de souhaiter s’en aller de toute façon.

Le souffle court, la belle sentit cette fois les deux mains du brun s’agripper à ses fesses, jusqu’à la soulever. Elle retint un petit crie de surprise qui fût étouffé par leur baiser de plus en plus ardent, l’esprit de la rousse ne réfléchissait plus, la surdouée ne pensait plus, plus à rien à part aux lèvres de Zéphyr. Et à tout son corps. Quand il l’a pris dans ses bras et la souleva de terre, Luz eut le réflexe de nouer ses deux bras autour de son cou, ses jambes vinrent aussi l’entourer, mais la peur de tomber ne dura pas. Après tout, elle ne pesait pas bien lourd, et le désir semblait avoir décuplé les forces du lionceau qui l’a porta un long moment, elle ne s’inquiéta même pas de savoir où il allait comme ça, trop occupé à dévorer ses lèvres, à laisser ses mains se perdre dans ses cheveux..

Jusqu’à ce qu’elle soit déposée sur le piano à queue du salon. Assise, enfin à hauteur du damoiseau qui lui resta debout, elle osa glisser l’une de ses mains sous son pull gris, l’autre resta prisonnière de ses doux cheveux sombres. C’est ce moment-là que choisi Zéphyr pour lâcher ses lèvres et reprendre son souffle, ils furent deux à avoir besoin d’un peu d’air dans les poumons. Si elle pût à nouveau respirer, son cœur ne se calma pas pour autant, au contraire, la peau recouverte de frisson, elle tremblait tant le désir qui l’ébranlait était puissant, elle avait chaud, elle avait envie d’abandonner ses vêtements et d’arracher ceux du sorcier. Ce dernier justement, semblait en proie aux mêmes pulsions, et quand elle sentit ses lèvres glisser dans son cou, elle en soupira d’aise. Un instant, elle fronça les sourcils, car elle sentit une délicieuse douleur, sans la voir, elle savait qu’une marque violette était en train d’apparaitre sur sa peau blanche. Elle ne réfléchit pas aux conséquences, au fait qu’il faudrait la cacher, puis qu’accessoirement jusqu’ici, elle n’avait jamais laissé un homme abandonner une telle marque sur elle, tous ceux qui étaient passés dans ses draps s’étaient vu interdit de tenter cela, d’espérer la posséder. Et pourtant, voilà que lui s’y risquait, elle ne put qu’en sourire tout en lui caressant la peau du ventre, parce que de toute façon, elle lui appartenait déjà. C’était difficile pour elle de l’avouer, mais ce désir, cette brûlante envie, c’était bien la première fois qu’elle l’a ressentait.

Zéphyr recula ensuite d’un pas, ils respiraient tous deux bruyamment. Lui aussi semblait avoir trop chaud sous son pull et il le retira avec délice, comblant ainsi la vue de la belle qui ne retint pas un petit sourire d’admiration, elle l’aurait croqué tout entier, lui et sa peau chocolaté. Il revint bien vite contre elle ce qui lui permit de respirer à nouveau, c’était insensé, dés qu’il s’éloignait elle se sentait étouffer, comme s’il était devenu son oxygène, sa drogue. Elle était déjà en manque. L’anglo-pakistanais se lança ensuite dans une bonne action, il retira les deux débardeurs de la vélane qui frissonna encore plus en sentant ses paumes contre sa peau. L’ensemble qu’elle portait était en dentelle ébène, des sous vêtements élégants mais pourtant très simple, le haut dissimulait juste assez sa poitrine pour laisser espérer un peu plus, il y avait quelques pointes pourpres, de très fins rubans qui venaient entourés les dentelles et le tissu satiné. Le bas était évidemment assortit, mais cette découverte se ferait un peu plus tard. Le spectacle sembla en tout cas plaire à Zéphyr.

« Enfin .»

Ils étaient deux à penser ça. Et tout naturellement, elle se perdit à travers un sourire tout en laissant ses mains parcourir le dos du damoiseau, ses fins ongles se plantèrent sur ses omoplates alors que ses lèvres rattrapaient celle de Zéphyr. Le contraste était magnifique, leurs peaux, le grain, le teint.. Ils étaient différents mais complémentaires, un peu comme un ying et un yang qui s’emboiteraient à la perfection, sauf qu’étrangement, le personnage le plus sombre des deux n’étaient pas celui au teint le plus halé. Par contre, celui qui justement avait la peau la plus sombre était malin, habile, car il dégrafa le soutien gorge de Sasha avec une facilité déconcertante ce qui la fit sourire à travers les lèvres de Zéphyr. Un instant, elle fût presque timide à cause de sa demi-nudité ce qui était assez ironique quand on savait le nombre de damoiseaux dont elle avait brisé le cœur, après les avoir fait rêver toute une nuit. Mais là n’était pas le sujet, car Zéphyr quittait ses lèvres pour descendre le visage jusqu’à son cou, puis sa poitrine.. Louvka glissa ses mains dans les cheveux du sang mêlé qui se perdait entre ses seins bouillant, il allait finir sourd à rester si près du cœur de la rouquine qui battait trop fort. Rouquine qui se dit qu’il était temps qu’elle prenne un peu les choses en mains, dans tous les sens du terme.

Doucement, elle glissa ses mains et s’agrippa au pantalon du beau brun, avec une facilité déconcertante elle le déboutonna, mais ça n’allait pas s’arrêter là. La belle noua ses cuisses autour de la silhouette de celui qu’elle ne pensait plus à appeler Fifi et, avec assurance, elle fit glisser le bas sombre qu’il portait jusqu’à ses chevilles. Puis elle se recula quelque peu et le tira vers elle alors qu’elle s’allongeait sur le piano en bois, l’obligeant ainsi à venir au dessus d’elle et à s’appuyer sur les bras. Au fond c’était plus malin d’être en dessous car contrairement à lui, elle avait les mains libres et disponibles. Bon il pouvait aussi s’appuyer sur les coudes et descendre plus bas, mais bon, n’allez pas lui casser son plaisir de domination rusée. Sasha elle, déboutonna son jeans mais ne le fit pas descendre, elle n’avait déjà plus rien en haut et même si elle mourrait d’envie d’aller vite à l’essentiel, cette nuit devait durer, elle voulait en profiter, au moins un instant. La rouquine qui ne perdait pas son sourire mutin laissa donc ses doigts fins parcourir la peau du sorcier, elle fit lentement le tour de tous ses tatouages – et c’était vraiment long – puis celui des marques laissés par son frère, elle se redressa alors quelque peu afin de déposer de frêle baiser sur la peau halé du sang mêlé. Sur les fameuses marques, puis ailleurs, un peu partout.. Elle descendait au fur et à mesure, le laissant là plus ou moins coincé, son visage avait disparu sous son corps et elle vint jusqu’à titiller l’élastique de son boxer avec ses dents, en tracer la limite avec sa langue pour remonter lentement, toujours en le mordillant, jusqu’à son cou. En serpentant pour revenir à hauteur des lèvres du brun, elle donna un petit coup avec ses pieds afin de faire glisser le pantalon de Zéphyr, il se retrouvait donc en boxer, et en chaussettes. La biélorusse, qui faisait marcher ses petits abdos, alla à son tour jouer de sa bouche et de ses dents dans le cou de son amant, afin de laisser une marque violette. Mais cette dernière était clairement moins visible sur la peau de Zéphyr que sur la sienne ce qui lui arracha une petite moue pas contente, ça c’était injuste.

« Tu ne marque presque pas, c’est de la triche. »

Bon d’accord, la princesse descendu de sa tour marquait facilement, pourtant elle en avait pris des coups, là par exemple l’une de ses vilaines cicatrices était visible, celle laissé par son père qui partait de sa hanche gauche pour remonter vers son dos, on n’en voyait pas la fin d’ailleurs. C’était une magie noire encore plus sombre et mauvaise que celle utilisée par le frangin, mais c’était comme ça, elle ne se plaindrait pas de sa vie et de sa place, jamais, car sur d’autres points elle avait de la chance. Puis ce n’était pas dans son caractère. Mais nous n’allons pas nous étaler sur le sujet, là il n’était pas de mise, pas important, à mille lieux de cette impudence. Un instant, Sasha sembla réaliser ce qu’il se passait et sur son visage, une sérieuse dose d’inquiétude s’installa, doucement, elle prit appuie sur ses coudes afin d’approcher ses lèvres de celles du brun, elle les captura pour un baiser un peu différent, plus doux, moins violent bien que tout aussi pressant. Luz voulait faire passer ses craintes à travers cet échange. Puis elle redescendit et posa la tête contre le piano qui servait de lit à ses dépends, ses yeux étaient plus gris que vert, ou d’un vert très clair, parce qu’elle était bien, heureuse malgré la peur, pleine d’envie malgré l’interdit. Il était donc logique que son sang de vélane fasse partit de l’aventure, lui conférant des yeux particulièrement clair et lumineux dût à toute cette émotion.

« Tu me rend dingue Zéphyr.. »

Le murmure fut à peine inaudible, c’était un aveu timide, gênant, mais elle avait besoin qu’il le sache, juste qu’il comprenne que c’était sérieux à ses yeux, que, pour renier tous ses principes et oublier les menaces de son frère, il devait être différent. L’instant magique passa très vite et la fièvre qui l’envahissait lui fit pousser des ailes, il ne fallait plus qu’elle pense, surtout pas, sinon elle allait tout arrêter et le regretter. Sasha poussa avec douceur le corps du sorcier jusqu'à ce qu'il se lève, elle-même toucha la terre ferme la seconde d'après, une lueur féline animait son regard alors qu’elle avançait vers lui d'une démarche toute aussi animal. Là, elle commença à le repousser, d'une main tendu, elle voulait qu’il recule, encore, encore, encore.. Jusqu’à prendre appuis contre le mur, elle le poussa cette fois avec un peu plus de force, sans lui faire mal, pour ensuite laisser ses mains parcourir sa peau. Partir de son cou alors qu’elle l’embrassait avec une fougue retrouvée, ses doigts glissèrent sur son torse, jusqu’à son boxer, puis ses cuisses. Là, elle cessa de l’embrasser, gardant son visage tout proche du sien, nez contre nez, front contre front. Avec son éternel sourire mutin aux lèvres, elle entreprit de lui titiller le lobe de l’oreille, le mordillant, pour glisser encore dans son cou alors que l’une de ses mains allaient lui chatouiller le bas du dos, l’autre frôlait son membre qui semblait à l’étroit sous le tissu rouge vif. Sasha respirait fort et c’était un peu volontaire, elle le chauffait, purement et simplement, l’air de rien et grâce à un petit mouvement du bassin qui accessoirement, permettait d'allumer un peu plus le sorcier, elle fit glisser son propre pantalon et ne dût qu’à la dextérité de ses pieds la réussite de l’enlever complètement. Après chose faite, elle remonta l’une de ses jambes nues contre la cuisse de Zéphyr, la plaquant contre lui dans une position digne d’une femme fatale, elle avait aussi retirée ses chaussettes bien sûr, ne demandez pas comment car elle avait triché, soufflant une toute petite formule à travers ses dents.

« C’est drôle, tu as l’air un peu à l’étroit.. »

Le souffle était rauque, chaud dans le cou du beau brun, à peine les mots furent-ils sortit de la bouche de Sasha qu’elle remontait à ses lèvres, pour les frôler, jouer avec, le narguer avec sa langue, son piercing.. Sans l’embrasser évidemment, parce qu’elle était joueuse et qu’il était en train de l’apprendre dans la meilleure situation qui soit, ou la pire.

La biélorusse, toujours en position de force, caressait avec entrain l’entrejambe de l’anglo-pakistanais, elle avait laissé le boxer entre sa peau et la sienne, elle tirait sur l’élastique, le descendait à peine, le contournait, y revenait.. Tout en gardant sa propre cuisse collée à lui, une main planté dans son dos qui remonta jusqu’à sa nuque pour s’y agripper, une paire de lèvres jouant à le faire saliver, à ne pas l’embrasser.. Sasha en était tremblante, brûlante d’ardeur et de désir, mais elle voulait tenir un peu, jouer avec lui, ses nerfs, même si ça signifiait se faire languir elle-même, tant pis, le jeu en valait la chandelle.


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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeSam 6 Avr - 0:02

Sasha & Zéphyr

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Tout semblait naturel, entre Sasha et Zéphyr, beaucoup plus que prévu, d’ailleurs ; qui aurait pu dire à l’avance que deux personnes si différentes parviennent à s’entendre aussi facilement ? Et puis, pas un peu différentes, carrément différentes : elle était riche, il était pauvre, elle était chez les Vert et Argent, lui était passé par la case Rouge et Or, sa famille était très respectée dans le monde des sangs-purs, lui n’était qu’un bâtard non reconnu d’un homme qui avait eu sa gloire, autrefois. Et puis si on veut encore plus caricaturer les choses : elle se tournerait certainement du côté des Mangemorts, tandis que lui était plutôt avec l’Ordre. M’enfin, ça c’était de la théorie, la pratique était bien plus complexe. Bref, très différents, donc. Mais si vous jouez au voyeur, que vous les regardez là, caché derrière ce pilier (Merlin, il y a un immense pilier dans la suite, vraiment ? Ils en avaient besoin ? Ou c’est juste pour se la jouer romain ?), vous verrez que l’alchimie qui règne entre eux est incroyable. D’abord, leurs lèvres qui n’arrivent pas à se décoller, leur souffles qui se mélangent, leurs mouvements bizarrement accordés, comme s’ils n’arrivaient pas à correctement fonctionner l’un sans l’autre. Aussi, écoutez … Leur cœurs battent à l’unisson, malgré l’irrégularité indescriptible des palpitations. C’est incroyable. Comme une danse, un peu dénudée (carrément dénudée), la plus magnifique des danses. Quand l’une sourit, l’autre lui répond par un sourire encore plus éblouissant. Quand il s’éloigne, il ne tient pas loin d’elle plus de quinze seconde, il a besoin d’elle, et elle l’attire vers elle, au-dessus d’elle. Pas besoin d’heures d’explications pour qu’il comprenne qu’elle veut qu’il grimpe sur le piano, pour mieux le toucher, le faire sourire de plaisir et d’excitation. Psst. Arrête de regarder, voyeur. Contente-toi de lire.

Zéphyr, torse nu, ayant toujours réussi à garder son pantalon et ses chaussettes jusqu’à maintenant, encadrait de ses mains une rousse au-dessus de laquelle il se tenait, à quatre pattes. Autant dire qu’il avait une vision divine devant lui. Le piano à queue était noir, et dessus était allongée cette déesse à la peau aussi blanche que le lait, qui contrecarrait avec la couleur ébène de l’instrument. Ses cheveux aussi roux que le feu et formaient un cercle autour de sa tête : elle était aussi brillante qu’un soleil. Les yeux de Zéphyr brillaient d’une passion que, plus tard, il allait qualifier de « jamais ressentie auparavant ». Non, il n’avait jamais vécu ça, avant, jamais. Et puis n’oublions pas de préciser que Sasha était à demi-nue. Et si l’Anglo-pakistanais avait beau faire le mec habitué, presque blasé, voir une si magnifique paire de seins restait toujours aussi érotique et excitant. Ouais, en fait il n’arrivait pas du tout à faire le mec blasé. Habitué, oui : ses gestes étaient précis, doux, mais pas trop, il savait que toucher pour que la faire frissonner, mais être blasé de ça ? Merlin, jamais, jamais, c’était impossible.

Devant la beauté de la scène qu’il avait devant lui, Zéphyr était intenable. Elle le touchait, du bout des doigts, chacun de ses tatouages, chacune de ses cicatrices, le faisait soupirer de désir quand sa langue coquine le tentait en glissant autour de son boxer rouge, mais ne descendant pas plus bas. Merlin. Si certaines nanas jouaient à l’étoile de mer, pas celle-ci. C’était plutôt lui, qui était immobile, là, sur elle, alors qu’il était supposé avoir le pouvoir, mais il ne faisait rien, se laissait faire, la laissait lui mordre le coup, les yeux fermés.

« Tu ne marques presque pas, c’est de la triche. »

Zéphyr rit, retira ses mains pour se décoller du piano et resta à genoux un instant, reposant ses mains sur lesquelles tout son poids se reposait depuis au moins cinq minutes. Il toucha son cou, chaud, sentit pulser son sang, et un endroit brûlait un tout petit peu plus qu’à l’habitude, puis il plongea son regard sur le coup de Sasha, la marque était carrément violette. Il rit doucement, et lui offrit un sourire narquois ; néanmoins, s’il gagnait au jeu du plus beau suçon, la partie n’était certainement pas terminée. Z
Le rouge et or reprit sa position initiale au-dessus de Louvka, plongeant à nouveau ses yeux dans les siens. Ceux-ci étaient habités d’une nouvelle lueur : elle se redressa un peu, sur ses coudes, et l’embrassa. Le message que transmettait ce baiser était différent, il n’avait pas la même saveur (même s’il était tout aussi délicieux) : il était rempli d’une émotion différente, sur laquelle Zéphyr ne pouvait poser de nom, mais qu’il ressentait aussi. Ça ressemblait à de la douceur mélangée à de la passion, et par-dessus ça, une couche de crainte. Etrange.

« Tu me rends dingue Zéphyr.. »

Que disait-elle à travers ces mots ? Avant de réussir à y réfléchir, le garçon dû remettre ses idées en place, et serra un peu la mâchoire, passa sa langue sur ses lèvres, fronça très légèrement les sourcils, et compris. Elle avait dit exactement ce qu’il aurait pu dire lui-même, en réalité. Pas besoin de dire plus, ou moins, juste ça : une dinguerie. Zéphyr se baissa, embrassant Sasha à la commissure de ses lèvres, puis laissa glisser sa bouche le long de sa joue, pour arriver à son oreille, où il murmura :

« Compliment retourné. Tu me rends fou aussi. »

Si on pouvait, de part ce qu’il était en train de faire (mordiller le lobe de Sasha), croire que Zéphyr n’était pas sérieux, il l’était, bien au contraire : la folie était dans chacun de ses faits et gestes, dans chacune de ses actions, c’était fou, complètement fou, ce qu’il faisait, follement bon, par ailleurs, et tout ça s’était de sa faute, c’était elle qu’il l’avait rendu fou d’elle, c’était Sasha. Le pire, c’était peut-être qu’elle ne semblait pas prête à s’arrêter : ses yeux à nouveaux remplis de cette lueur féline, elle poussa Zéphyr qui toucha le sol, et se laissa embrasser à nouveau par une Sasha assez motivée. Tant qu’il avait encore assez d’esprit pour le faire, Zéphyr attrapa sa baguette, accrochée à sa ceinture, et lança un sort un peu mystérieux sur ses chaussettes. Faire l’amour en chaussette, c’est pas très sexy. Et bon, il pouvait se permettre, maintenant, de penser qu’ils allaient réellement faire l’amour, non ? C’était plutôt certain, pas trop tôt pensé, si ?

A nouveau, le dos de Zéphyr heurta le mur, tandis qu’il laissait tomber sa baguette au sol. Il faudrait juste qu’il la retrouve, le lendemain. Une seconde plus tard, il avait oublié cette nécessité : Sasha allait le tuer. Elle embrassait à nouveau chacune des parcelles de sa peau, glissait sa langue par-ci par-là, tandis qu’il se rendait compte qu’il n’avait plus de pantalon. Où ? Quand ? Comment ? Merlin, sur le piano, elle était très habile, cette Sasha. Zéphyr était donc presque nu et Sasha en profitait largement, caressant, le visage amusé – et impressionné – le membre de son partenaire de la nuit. Elle aussi, avait perdu son pantalon en cours de route, c’était impressionnant, elle était magicienne, ou quoi – huhu.

« C’est drôle, tu as l’air un peu à l’étroit.. »

Ce jeu auquel jouait Sasha était fort désagréable pour le Gryffondor, il se sentait terriblement incapable, à soupirer devant le corps de femme fatale qu’arborait Sasha. Celle-ci respirait bruyamment exprès pour le chauffer, elle le faisait saliver en se contentant de le caresser par-dessus son boxer, mais n’avait bien sûr pas la merveilleuse idée de le lui enlever, et de le libérer. Et puis elle ne voulait pas l’embrasser, non plus, ou pas sur les lèvres, elle préférait lui montrer son piercing de loin, le faisant languir comme jamais. Plus possible, ce n’était plus possible. Zéphyr se décolla du mur, et attrapa les poignets de la rousse, fermement, pour la coller à lui. Puis, ses paumes relâchèrent, leur étreinte, l’une d’elle se glissa sur le côté de sa culotte, un peu trop bas peut-être, et l’autre emprisonna sa nuque à nouveau, l’obligeant à l’embrasser, et avec entrain, s’il vous plaît. Alors que la passion entre leur lèvres renaissaient, que les reins et le bas-ventre de Zéphyr brûlait déjà, le jeune homme interrompit le baiser, et regarda autour de lui …

« Merde, pas de lit par ici. Heureusement, je vois un canapé … »

Souriant, il reprit leurs baisers, leur étreinte, ne laissant aucun choix à la jeune fille. Elle n’avait pas le droit de parler, il avait décidé que c’était là, qu’il n’irait pas plus loin. Il avança avec elle, la soulevant légèrement du sol, les lèvres toujours collées aux siennes, sa langue titillant son piercing. Délicieux. Bientôt, le canapé fut là … Zéphyr s’affala dessus, attirant Sasha vers lui, juste après l’avoir regardée dans toute sa grandeur. Elle était magnifique, les joues rosées de désir, les seins souriant à la Lune, une culotte la séparant encore de la nudité. Il attrapa ses hanches, l’attira vers lui de manière à ce qu’elle s’asseye sur ses jambes. A nouveau, il plongea sa tête dans son cou, entre ses seins, et bientôt, la position assise avait été abandonnée, ainsi que le peu de vêtements qu’il leur restait sur le corps. Et ce, pour un bon bout de la nuit.

***

Plénitude. Plénitude absolue. Malgré le sol dur et froid sous son corps bouillant, malgré ses yeux flous à cause d’un orgasme trop puissant, malgré son souffle court, tout était bien. Zéphyr était allongé sur un bout du tapis de la suite 39 d’un hôtel de Sang-Pur londonien. Il était parfaitement nu, et selon la présence qu’il sentait à côté de lui, il n’était pas seul. Des gouttes de sueurs perlaient de sa nuque jusqu’en bas de son dos, en passant par ses abdominaux et son entrejambe. Ses yeux étaient fermés. Il était parfaitement apaisé. Son cœur battait à un rythme normal, doux, presque lent, terriblement apprécié. Il bougea pour poser sa main droite dessus. Fort agréable, c’était fort agréable. Petit à petit, tous ses esprits lui revenaient. Il venait d’avoir la plus belle partie de jambe en l’air de sa courte vie. Merlin. Morgane. Zeus. Puissance. Avec une fille rousse qui criait plutôt fort. Merlin. Morgane. Zeus.

Il avait fait l’amour avec Louvka Sasha Vladmirova et ne serait jamais capable de l’oublier.



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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeSam 6 Avr - 11:36

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




Quel jeu sadique, cette douce perversité lui allait si bien au teint vraiment, c'était ahurissant. Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Bon elle avait eut pas mal d'expériences, sa collection de conquête était relativement sérieuse, pourtant, jamais elle n'avait été comme ce soir. Ce brun à moitié nu, ou plutôt ou trois quart, l'a rendait folle donc il était évident qu'elle se devait elle aussi, de jouer avec lui. Puis ça ne devait pas être si désagréable, si ?

« Compliment retourné.Tu me rends fou aussi.»

Ces paroles prononcées quelques instants plus tôt - Sasha n'avait plus aucune notion du temps, c'était donc un peu avant, point final - résonnait encore à son oreille, traversaient son cerveau qui était partit en fumé, cherchait son cœur qui s'était consumé. Même là, alors qu'elle semblait tout contrôler sans la moindre difficulté, la rouquine était perdu. Le souffle court, la poitrine se soulevant trop vite, trop fort, des frissons que tout le corps, son entrejambe chaude et humide.. Sasha ne se sentait plus la force de résister, il fallait arrêter un peu de jouer, la partie était gagnée d'avance, ou perdue en fonction du point de vue. L'anglo-pakistanais semblait tout aussi décidé, elle l'avait bien nargué, bien fait languir, il craquait. Quoi de plus normal en même temps ? Vous auriez pût tenir plus longtemps vous à sa place ? J'en doute, on en doute tous.
Donc, tout naturellement mais surtout avec ardeur, Zéphyr mit fin au petit manège de la biélorusse en lui attrapant les poignets, elle en lâcha un petit bruit de surprise, un son à peine étouffé par son propre souffle qui s'écrasa sur les lèvres du beau brun. Ce dernier l'embrassait plus ou moins de force, il lui avait agrippé le cou et les hanches ce qui lui arracha de nouveaux frissons brûlants, fermement, il ne semblait pas vouloir la laisser s'échapper, la voir jouer encore de cette façon. Lui aussi n'en pouvait plus ? Ça leur faisait un point commun, encore un.

Malgré tout ce qui pouvait les opposer, leurs familles, leurs éducations, leurs parcours.. Ils étaient fait pour cela, pour se retrouver ensemble et essayer de changer l'avenir. Pour la rousse il était déjà tout tracée mais elle n'était plus sur d'en vouloir. Pour Zéphyr il restait flou, entortillé autour d'un milieu qui ne lui convenait pas. Peut être qu'ils avaient besoin de l'un et de l'autre pour se soigner ? Se soulager d'un poids. Et s'ils faisaient équipe ? Cette dernière serait un brin hétéroclite mais elle serait si belle, si bien accordée, le tableau de famille serait magnifique au dessus de la cheminée. Stop. On en est pas là, pas encore, c'était loin voir même très loin. Comme le lit, pas comme le canapé qui lui, se profilait à quelques pas du jeune couple. Mais formaient-ils un couple ? Ce piège que l'on appelle un "tout" ou bien un "nous", si beau, si doux et si amer. Pas encore, peut être un jour, après, après tout ça. En tout cas ils étaient superbement accordés, les enfants seraient magnifiques.


« Merde, pas de lit par ici. Heureusement, je vois un canapé…»

Voilà qui était plus sérieux et qui convenait leur avenir proche. Zéphyr lui avait à nouveau capturé les lèvres sans souhaiter les lui rendre à priori mais ce n'était pas pour déplaire a la rouquine. Un homme qui prend les devants et les commandes, au fond c'était excitant, même si la jeune et jolie féministe aimait bien rappeler qu'elle menait le jeu et tenait les règles, au fond, se faire prendre à son propre piège, c'était très agréable.
Les mains du beau brun choisir ce moment pour s'accrocher un peu plus alors que les bras allaient avoir du travail, une nouvelle fois, il soulevait la princesse aux cheveux flamboyants. Rapidement ils arrivèrent au canapé alors qu'ils se dévoraient mutuellement les lèvres, une telle passion.. Elle n'en avait pas l'habitude, ce n'était pas arrivée depuis un moment et pas avec n'importe qui. A ce point ? Avec personne en fait, mais ça elle ne le savait pas encore, elle n'était pas prête à le comprendre. Mais revenons en à notre canapé où Zéphyr se laissa tomber pour ensuite, rapidement, tirer la rouquine vers lui. Elle se laissa glisser sur lui, assise, l'entourant de ses cuisses et de se bras, elle soupira de plaisir en sentant le visage du beau brun se perdre dans son cou déjà violacé, ses seins aux tétons durcit.. Seul son boxer dissimulait la partie la plus intime de son anatomie féminine, et il en valait de même pour le sorcier qui dissimulait une certaine bosse comme il le pouvait. En fait non, il ne cherchait pas à s'en cacher. Sasha non plus, son envie et son désir la consumait totalement, elle se moquait bien de sentir ses propres sous vêtements s'humidifier puisque de toute façon, elle allait très vite les retirer.

Justement, il ne s'écoula que peu de temps entre le moment où ils se retrouvèrent sûr le canapé et celui où ils glissèrent sur le tapis, nus comme des verres, serrés comme des amants.


♥ ♥ ♥


Le temps n'était plus, celle qui en avait perdu la notion depuis un bon moment aurait été incapable de vous faire rien qu'une estimation. Depuis combien de temps était-elle ? Sur le tapis ou dans la chambre ? A quel instant s'était-elle retrouvée sur le piano ? Sur le canapé..? Elle ne savait pas, n'y pensait plus. Les paupières closes, allongée sur le sol de la suite de son père, elle ne cherchait plus à penser, à retrouver un fil conducteur, une logique, une explication. Il n'y en avait pas, ou si peut être une qui portait le doux nom de Zéphyr, un nom empoisonné. C'est ce qu'il était, du poison, insidieux, horriblement bon et désespérément interdit car trop dangereux, avec trop d'effets secondaires.

Nue sur le tapis, la rouquine ouvrit enfin les yeux, une main sur le ventre, l'autre le long de sa cuisse. Elle avait encore un peu chaud et sentait son cœur battre dans tout son être, dans chaque perle de sueur qui parcouraient sa silhouette il y avait un bout de son cœur. Sasha soupira d'aise à la lueur des flammes, car seul la cheminée éclairait la pièce à présent. L'ambiance était tamisée mais pas si détendu, bien qu'apaisé et heureuse, la belle sentait poindre une touche de panique, une tâche de remord. Lentement elle se redressa et se retrouva assise, sa peau blanche quelque peu rougit par endroit à cause du frottement avec le tapis, puis il y avait cette marque violacée qui resterait un moment et des cheveux en pagaille, les gouttes de sueurs, ses yeux étrangement délavés, plus gris qu'avant, d'une couleur presque irréelle. Luz passa une main dans ses cheveux et souffla une nouvelle fois, comme pour expulser la tension, la lucidité qui essayait tant bien que mal de lui voler ce moment de pure bonheur.

La biélorusse fit ensuite quelque de ne pas vraiment logique, ce n'était pas le cerveau qui commandait à cet instant. Il était loin, vraiment très loin. La rousse se tourna vers Zéphyr et s'approcha de lui, il avait encore les yeux fermés, peut être qu'il ne voulait pas non plus voir la réalité en face ? Avait-il peur de la suite ? Il devrait, car toucher à la petite Vladmirova pouvait lui attirer un bon nombre d'ennuis. Cette dernière en tout cas le savait mais même si c'était insensé elle aurait signé tout de suite pour recommencer. Ça avait été.. Magique. Entre deux sorciers rien de plus normal direz vous, mais là pas de magie de Poudlard, pas de baguette, de triche ou de tour de passe-passe.. Elle avait été elle même, honnête, mise à nue - au sens propre et au sens figuré - et elle ne regretterait rien du tout. Sasha était donc en train d'approcher son visage du sien et, avec une timidité qui contrastait par rapport à son attitude d'un peu plus tôt, elle déposa un frêle baiser à la commissure de ses lèvres. Elle ne captura donc pas celle de Zéphyr, se contentant de les frôler, de laisser sa propre bouche n'en toucher qu'une partie.. Il y avait un message, le fait qu'elle ne regrettait pas mais qu'elle restait prudente, inquiète surtout. Puis elle se leva, toujours aussi nue, elle fit quelques pas en direction du bout de couloir et entrouvrit une porte.

« Je vais me doucher, tu.. Enfin tu fais comme tu veux, comme chez toi. »


Proposition inavouée. Il pouvait soit la rejoindre, soit fouiller et trouver dans la pièce à côté une autre salle de bain - dans la grande chambre avec les deux lits - ou patienter et aller se laver juste après elle. Elle préférait la première option, mais n'avait pas osé la murmurer.

Donc elle passa la porte, qu'elle laissa ouverte, pour entrer dans la plus grande chambre, la suite parentale, la chambre que son père utilisait mais il n'était pas venu depuis longtemps. Et puis là elle s'en fichait royalement. Sasha traversa la spacieuse pièce particulièrement lumineuse, sur son passage des lumières aux murs semblèrent prendre vies, comme si de petits rochers beiges étaient remplit de flammes. Un grand lit rond trônait contre le mur principal, au centre, les draps étaient aux teintes caramels et chocolats, le papier peint donnait un effet rocailleux assez particulier et tous les meubles étaient en bois plutôt clair... La chambre n'allait pas à un sang pur comme le père de la rouquine et pourtant c'était son œuvre. Il aimait ses couleurs froides et chaudes à la fois, cette sensation de chaleur inexpliquée, les grandes fenêtres ne dévoilaient pas la rue mais un paysage, celui d'un paysage tout aussi rocailleux que les murs. Un bout de désert avec quelques plantes et en y regardant de plus près, un ou deux lézards sous des cailloux, sans parler du soleil. Bien sur, c'était de la magie. Le père de Sasha vivait principalement sous la neige et ici, il ne voulait pas de ça. La pièce entière rayonnait de magie, le sol était doux comme la meilleure des moquettes et pourtant, il pouvait sembler marcher dans le sable. Quelques marches amenaient à un niveau supérieur, une autre partie de la chambre qui montait en une fausse pente, on croirait gravir une colline de sable et de cailloux alors qu'il n'en était rien. C'était là que la rousse allait, d'une démarche sûr, elle parcourait entièrement nue la suite de son paternel en direction de la salle de bain, privée bien entendu. Sur sa gauche il y avait le lit, un peu plus la fameuse fenêtre, entre quelques fauteuils et plus loin encore, sur un autre mur, des étagères, des libres, des babioles et même quelques photos. Sur une table de chevet il y avait une photo de famille, étrange n'est ce pas ? Un homme grand, brun et inquiétant qui n'essayait même pas de sourire, à ses côtés une femme magnifique aux cheveux d'or qui même sur cette photo mouvante dégageait une aura particulière, froide, attirante. Autour d'eux trois bambins, le plus grand, Demyan, semblait vouloir copier son père et se donner un air important, c'était un adolescent d'environ seize ans qui louchait sur une petite chose aux cheveux roux, sur deux en réalité. Une damoiselle et un damoiseau, la fillette avait six ans tout au plus et elle tenait dans les bras un bébé, un bout de chou d'à peine un an et qui ne semblait pas éveiller l'intérêt des deux adultes. Seul deux personnages souriaient, ceux aux cheveux couleurs de feu. Ce n'était pas seulement la photo prise sous la neige et devant un immense palais qui était troublante, le manque de cohésion et d'amour entre les personnes n'était pas le plus flagrant. Ce qui était bizarre, c'était qu'elle soit là, qu'elle existe tout simplement.

Louvka ne lui lança qu'un brève regard à ce passé amer, à cette mère décédée sans émotion. Elle ne fit pas attention au dressing sur sa droite, qui s'ouvrait et se refermait quand on passait devant, non elle voulait la porte du fond - si on pouvait prétendre qu'une pièce magique de ce genre en avait un - celle qui l'a mènerait à la salle de bain. Sasha entra donc et laissa encore une fois ouvert, des fois qu'un certain beau brun veuille la rejoindre, on ne sait jamais. La rouquine se retrouva dans un autre lieu tout aussi bercé de magie, une vaste étendue où le sol ressemblait cette fois à une rivière, sur le mur une cascade créait une violente écume et la lumière ambiante était donc dans les tons bleutés, parfois blanc. Elle vacillait au rythme de l'eau qui s'écoulait on ne sait où. Sasha ne fit pas attention aux quelques rochers qui se trouvaient sous ses pieds et couvert de mousses, ni à ce qui ressemblaient à des poissons étrangement transparents. La biélorusse se dirigea vers une douche à l'italienne et s'y glissa, entourée de vitres et de nombreux jets, elle les mit en route et ferma les yeux sous l'eau chaude.

De longues minutes s'écoulèrent et elle laissa quelques larmes couler le long de ses joues, l'eau salée se perdit dans des litres d'eau douce et quand elle prit un gel douche senteur framboise, on ne pouvait discerner les larmes des gouttes d'eaux. Sasha s'entoura de mousse parfumée mais ne réussit pas à s'apaiser complètement, trop en prise avec ses craintes et la réalité qui reprenait ses droits. C'était quoi cette connerie au juste ? Cette idée, ce sentiment qui lui volait des larmes et des sourire ? Elle n'avait pas le droit, pas la liberté de choisir et de vivre comme bon lui semblait, encore moins avec lui. Zéphyr était un rêve, un être incompatible avec sa vie et qui pourtant lui devenait indispensable. La jolie rousse le savait, le sentait, il devenait sa drogue, son opium. Sous les jets, elle s'assit au fond de la grande douche et se laissa entourée par l'eau brûlante et sa buée, les yeux ouverts, recroquevillée sur elle même en proie à des démons intérieurs. À cette cicatrice aussi, là sur son épaule qui lui tiraillait la peau et lui arrachait un petit froncement de sourcil, à peine visible, cette douleur n'était rien en comparaison de celle qui lui bouffait le cœur, les entrailles..

« Quelle connerie.. »

Son souffle se perdit sous la pluie et elle posa son visage sur ses avants bras, elle ne désespérait pas, seulement, elle prenait conscience de la situation, des complications que cette nuit, cette rencontre allait générer..

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeDim 7 Avr - 15:50

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« Je vais me doucher, tu.. Enfin tu fais comme tu veux, comme chez toi. »

Zéphyr entendait la phrase de Sasha résonner dans ses oreilles encore et encore. Il l'avait senti, quelque instants plus tôt, déposer un baiser à la commissure de ses lèvres, extrêmement doux, jurant avec la passion qui l'avait habitée dix minutes auparavant (enfin, dix minutes, peut-être qu'en réalité ce n'étaient que deux minutes, ou peut-être encore une heure, sa notion du temps était complètement brouillée). Puis Sasha s'était levée, ses cheveux dans tous les sens, des gouttes de sueur perlant sur sa peau, cette peau blanche qui brillait presque dans l'ambiance noire et tamisée de la pièce. Zéphyr l'avait suivie du regard, l'avait observé ouvrir une porte et prononcer cette phrase, néanmoins sans réussir à prononcer la moindre réponse. Était-ce par fatigue ? Non, enfin il était épuisé, certes, mais ce n'était pas ça. C'était juste... Qu'il ne savait pas vraiment quoi dire. Une espèce de vent de panique remplissait à nouveau son âme, le même que celui qu'il l'avait habité au moment où il avait croisé Sasha dans le hall de l'hôtel, quand elle lui avait proposé de monter dans sa chambre, et qu'il avait accepté. Son cœur qui venait de réussir à se calmer repris un rythme plus soutenu, tandis que plusieurs questions résonnaient dans son crâne : que venait-il de faire ? Quelles seraient les conséquences de cet acte ? Comment allait-il gérer ça ?

Pris d'un certain malaise, le jeune homme ouvrit définitivement les yeux, pour se redresser et s'appuyer, nu comme un vers, contre le table basse située non loin de lui. Ah, elle avait été reversée, certainement une œuvre des deux fougueuses jeunes personnes. Il prit sa tête entre ses mains quelques instants, appuyant ses paumes contre ses tempes, et activa à nouveau son cerveau. Le fait qu'il ait couché avec la Vladmirova allait enchaîner des dizaines de conséquences, s'en était certain. La première : le manque. Après tout ce qu'il venait de se passer, avec toutes les choses qu'il avait ressenties avant ou pendant l'acte, impossible qu'il l'oublie si facilement ; elle allait donc lui manquer. Mais ça s'était peut-être la seule conséquence qui n'engageait aucune blessure physique, parce que le reste c'était : colère de la famille Vladmirova, et donc du père, du frère, mais aussi de tous ses collègues et "amis", si la nouvelle tournait. Et si elle tournait vraiment beaucoup, ça voulait dire qu'il n'avait plus de boulot, et qu'il devrait probablement se cacher un moment. Ça voulait aussi dire : risque pour ses sœurs et sa mère d’être blessées. Trop de conséquences pour une si petite action – qui dans l’esprit de Zéphyr devait se répéter encore des milliers de fois.

Et pourtant, malgré tout ça, Zéphyr n’arrivait ni à regretter cette connerie, ni à ressentir le moindre remord. C’était trop bon pour ça. Entendre ses oreilles grésiller au son du rire de la jeune fille, sentir sa nuque frissonner à cause de ses doigts fins parcourant sa peau, ne rien pouvoir faire contre son cœur qui jaillissait hors de sa poitrine au rythme de ses baisers et/ou de ses coups de reins enflammés. C’était trop bon pour oublier. Son bon sens lui disait de partir, et vite. Elle était sous la douche, c’était le bon moment, n’est-ce pas ? Elle ne lui avait même pas proposé de l’y accompagner, peut-être ne voulait-elle plus de lui, peut-être n’en avait-elle rien à faire, peut-être le Gryffondor n’était-il qu’un énième coup d’un soir, après tout, elle les enchaînait, non ? Il pouvait partir, la porte était grande ouverte. Et en plus, il était en retard, terriblement en retard, ça faisait au moins trois heures qu’il aurait dû retourner chez son employeur, pour lui dire que c’était bon, que sa mission avait été effectuée. C’était une excellente excuse, n’est-ce pas ? Il avait ses obligations, son boulot qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre, et si un employeur était mécontent, les autres suivraient. Il ne s’y autorisait pas, pas maintenant, pas quand ça commençait à bien fonctionner, qu’il tenait le rythme et parvenait à ne plus dormir dans la rue toutes les six nuits.

Zéphyr, difficilement, se leva. Il avait un équilibre précaire, et il ne voyait presque rien, dans le noir de la pièce. Il avait perdu sa baguette, quelque part par là-bas, m’enfin pas sûr qu’il ne parvienne à exécuter le moindre sort. Il passa sa main sur sa nuque humide, et vaqua quelques instants dans la pièce. Là, près du piano, il y avait son pantalon. Il l’attrapa. Son t-shirt avait été balancé beaucoup plus à droite et il eut du mal à le distinguer, tant sa couleur était proche de celle du mur contre lequel il était. Tout était gris. Près du mur, il y avait ses chaussettes, et à deux extrémités, ses chaussures. Incroyable. Près du mur, sa fameuse baguette. Manquait plus que son caleçon, maintenant. Zéphyr, toujours aussi nu, ses fringues plein les bras, s’approcha du canapé. Oh, la galère. Il n’avait aucune idée de ce qu’il en avait fait, ou de ce que Sasha en avait fait, d’ailleurs. Fort heureusement ses yeux commençaient à s’habituer au noir, désormais, il allait pouvoir le trouver plus facilement. Il laissa tomber toutes ses affaires par terre, et s’affaira à mettre le canapé sens dessus dessous pour retrouver son bien. Il l’aimait bien, ce caleçon, c’était un cadeau d’Elijah. Et les filles l’aimaient bien aussi, ç’aurait été stupide de partir sans. Ça n’aurait pas été la première fois que Zéphyr aurait dû partir de chez une fille en enfilant seulement son pantalon, m’enfin s’il pouvait retrouver son boxer avant, c’était mieux. M’enfin, c’était un geste généreux, en réalité : il laissait un souvenir à la r(o)usse.

Bon, Zéphyr avait cherché, mais il n’avait pas trouvé. Juste un Gallion, tombé dans cette fameuse fente du canapé où des millions de choses disparaissent. Mais pas de caleçon. Soudain, un vent glacé souffla sur son être. Qu’était-il en train de faire ? Réellement. Ramassait-il ses affaires juste parce qu’il n’avait rien d’autre à faire, parce que Sasha ne lui avait pas proposé de l’y accompagner, ou parce qu’il voulait partir, réellement ? Avait-il même la force de rester ici ? Etait-il assez courageux pour la rejoindre, sous l’eau, la serrer dans ses bras comme son cœur lui ordonnait de le faire, et de passer outre toutes ses conséquences. Pour la première fois de sa vie, il remettait en doute la décision du Choixpeau Magique. Etait-il réellement courageux ? Mais qu’est-ce que ça voulait dire, d’ailleurs, être courageux, dans cette situation ? Rester avec la biélorusse, affronter toutes ces conséquences de pleine face, parce qu’elles allaient arriver, c’était certain, inévitable. Ou alors, était-ce rentrer chez lui, pour ses sœurs, sa mère, et donc se montrer brave : être prêt à oublier cette nuit, aussi incroyable eut-elle été. Est-ce que oublier, c’était courageux ? Tout dépendait du point de vue, en tous cas. Peut-être ferait-il du mal à Sasha, en partant ? Parce qu’après tout, peut-être était-elle partie sous la douche sans lui parce qu’elle aussi, elle se posait les mêmes questions, peut-être qu’elle aussi, son ventre se tordait de douleur à la pensée que tout cela n’avait été que la plus fabuleuse des erreurs qu’elle avait jamais fait de sa vie. Peut-être qu’elle aussi, elle souffrait de se dire que ce n’était rien de plus qu’une connerie, qu’une erreur, qui ne devait pas se reproduire, jamais.

Zéphyr avait la gorge de plus en plus serrée, il se sentait étouffer, comme si le choix qu’il s’apprêtait à faire était le pire de tous, comme s’il n’avait jamais fait pire. Il se dirigea vers la fenêtre, balançant son boxer par terre, presque énervé, et l’ouvrit avec une énergie qu’il avait réussi à puiser il ne savait où. Dans l’injustice de la situation, certainement. L’air froid vint immédiatement lui fouetter le visage, puis le reste du corps. Ça le paralysa plus que ça le calma, ça l’empêchait de réfléchir, ce froid. On était en mars, et en mars à Londres, il fait froid. Tandis que la chair de poule s’étendait sur tout son corps, que ses poings se serraient, que ses muscles se tendaient, les idées auxquelles il ne voulait pas penser s’immiscèrent à nouveau dans son crâne. Haaa. C’était sans fin. Il n’y arriverait pas, quel que soit le choix qu’il ferait, partir ou rester, il allait le regretter. Le garçon resta là, à la fenêtre, une ou deux minutes, à se torturer l’esprit. Court ? Disons qu’il avait eu le temps d’avoir aussi froid que tout à l’heure il avait eu chaud. Raison, ou cœur. Cœur ou raison. Il ne pouvait pas revenir en arrière, maintenant, c’était trop tard. Brr. Quelle perspective effrayante de la vie. Y’avait-il réellement des gens qui se posaient ces questions tous les jours ? Zéphyr, lui, se contentait de choisir le cœur, toujours, sans jamais hésiter. C’était un Gryffondor, comment autrement ? Mais là, là … Merlin. Là toute une partie de lui le poussait à ne pas être un rouge et or, juste pour une nuit. Il fallait qu’il ferme la fenêtre, ou alors il allait mourir de froid. Alors il se recula, et tremblant comme une plume, faible comme un nouveau-né, il ferma la fenêtre. Ça faisait dix bonnes minutes, maintenant, que Sasha était sous la douche. Ca signifiait qu’elle allait bientôt en sortir. Ca signifiait qu’il fallait qu’il se décide, et maintenant.

Des frissons parcourant son corps encore et encore, Zéphyr se redirigea, comme un zombie, vers ses affaires. Sans vraiment y réfléchir, Zéphyr passa son boxer, puis son pantalon, glissant ses deux jambes dans le même trou, manquant de tomber, parce qu’il avait la tête ailleurs. Sa mâchoire se serrait, ses lèvres violettes se remplissaient de sang à nouveau. Il fallait qu’il aille voir son employeur, ou alors il allait perdre son travail, et c’était interdit. Il ne pouvait pas se le permettre, et pas pour lui, pour sa famille. Sasha n’était pas sa famille. Elle n’était rien. Juste une fille. La fille d’un grand méchant, soit dit en passant. Non, non, il devait partir vraiment. Il avait remis son pull, maintenant, plus que ses chaussures, sa veste, et il était parti.

« Fuck-fuck-fuck-fuck-fuck-fuck-fuck »

Zéphyr n’était pas fier de lui. Ce n’était pas dans ses habitudes de quitter le lit d’une jeune fille sans l’avoir regardé une ultime fois dans les yeux. Et là, là … Ce n’était pas n’importe quelle fille, ce n’était pas n’importe quelle nuit, n’importe quels yeux. Il n’allait plus jamais pouvoir la regarder dans les yeux, s’il sortait, c’était certain. Mais lui, et lui ? Est-ce qu’il arriverait à se regarder dans le miroir ? Merlin. Non. S’il partait, pour qui passait-il ? Pour un salopard, un pervers, un lâche, un méchant ? Ou pour un mec courageux, qui a su faire passer ses sœurs et sa mère avant sa propre personne ? Et qui était donc parti, qui avait laissé derrière lui une passion, une relation naissante ? Dilemme de la mort qui avait le don de particulièrement énerver le garçon, qui s’était levé, avait enfilé ses converses, et avait attrapé sa veste.

Bientôt, il était devant la porte d’entrée. Il fallait qu’il fasse vite, elle allait sortir de la douche, et s’il la croisait tandis qu’il partait… Merlin non, ce n’était pas une possibilité envisageable. Il attrapa la poignée de la porte. Raison, raison, raison. Laisse ton cœur derrière, Zéphyr. Hein, quoi ? Son cœur, il devait rester … Derrière, ne pouvait-il pas le prendre avec lui ? Etait-il obligé de le laisser avec elle, dans ses mains, près du sien, à cette biélorusse ? Zéphyr lâcha la poignée, horrifié. Il frappa la porte de sa paume, étouffant un grognement. Impossible, c’était impossible de faire ça. Il ne regrettait pas, il ne regrettait rien et ne regretterait jamais, pourquoi partirait-il alors ?

Zéphyr se retourna, et couru presque jusqu’à la porte par laquelle Sasha était rentrée, quinze minute plus tôt. Il atterrit dans un désert, avec un lit rond au milieu. Des malades, ces riches, des gros malades. Une porte était ouverte, là, derrière. Il entendait de l’eau couler. Il passa à côté d’une table de nuit sur laquelle était posé un cadre, avec une photo mouvante d’une famille, mais ne la regarda pas : la famille n’avait pas l’air heureuse, quel intérêt de regarder le malheur des gens ? Puis il arriva dans la salle de bain :

« Qu’est-ce que … C’est quoi cette merde ? »

Il y avait une cascade sur le mur, une rivière sous ses pieds, avec des poissons translucides, et là, dans le coin, une douche à l’italienne, avec un corps blanc assis dedans. Sasha s’était laissée glisser contre les parois de la douche, laissant l’eau couler sur ses cheveux, devenus maintenant presque bruns. Zéphyr arborait un visage ahuri, quoi que terriblement impressionné. Puis, il fixa son attention sur Sasha, et pris la parole, d’un ton énervé.

« Je voulais partir. Vraiment hein. De l’eau rentrait dans ses chaussures. Alors il les enleva, en équilibre sur un faux rocher, complètement troublé, et les balança dans la baignoire, avec ses chaussettes. J’fais ça tout le temps, tu sais ? Je couche avec des nanas, elles m’offrent leur lit pour la nuit, et puis le matin, je les embrasse une dernière fois, et j’me casse ! C’est simple ! Il y avait de la vapeur partout, dans cette pièce, il avait chaud, de nouveau. Alors il retira sa veste, à nouveau, puis repris : Mais j’ai pas réussi. J’suis trop faible, j’voulais te revoir, t’embrasser à nouveau, même si c’est putain de dangereux Sasha, ton frère va me buter, ton père buter mes sœurs et ma mère… J’suis faible ! J’arrive pas à laisser cette … passion bizarre dans un coin, alors que ça m’assurerait la sécurité de Saha et Mahwish ! Il faisait encore trop chaud. Alors, Zéphyr découvrit son torse en enlevant son pull, le balançant, montrant son torse tatoué à Sasha, encore une fois. Mais j’arrive pas à regretter cette nuit Sasha, tu te rends compte, alors que c’était une connerie, mais y’a pas de remords, pas un, j’assume tout, c’est super frustrant ! Bon, là, on ne va pas trouver d’excuse, il enleva juste son pantalon, le jeta dans la baignoire … Et en plus, j’ai pas réussi à retrouver mon caleçon. Je sais pas ce que t’en as foutu, mais il est perdu. Et je peux pas rentrer chez moi sans caleçon, sans m’être lavé, en plus ? »


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L. Sasha Vladmirova

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« Qu’est-ce que … C’est quoi cette merde ?»

Elle n'était plus seule. Il était là, face à elle dans la salle de bain, en équilibre entre les rochers, sur un bout de mousse. il ne remarqua pas tout de suite que ses chaussures prenaient l'eau. La pièce était magique, comme ce qui se passait entre les deux amants, c'était insensé, magique. Zéphyr était debout, tout habillé, il n'avait pas ouvert la bouche qu'elle comprit la situation, il avait pensé partir. C'était tout simplement logique, elle même avait pensé le mettre dehors, ou au moins le faire dormir sur le canapé. Mais l'idée ne lui plaisait pas, elle voulait qu'il soit tout contre lui, là dans ses bras, elle voulait s'y blottir..

« Je voulais partir. Vraiment hein. »

Sasha avait relevé les yeux, le visage, l'eau brûlante entourait sa silhouette toujours assise et son regard grisâtre ne lâchait pas celui de Zéphyr qui s'était approché pour ne pas entrer sous la douche. Il était tout habillé en même temps. Enfin plus tout à fait puisqu'il était en train de retirer ses chaussures, suivit de ses chaussettes, il jeta le tout dans la baignoire. Un instant, elle aurait pût en rire car voir un jeune homme jeter avec nonchalance ses chaussures dans une immense baignoire, accessoirement celle d'un des hommes les plus influents de la politique magie que.. C'était une grosse blague. Louvka n'en rit pas pour autant, un mince sourire se contente d'éclairer ses lèvres alors qu'elle comprenait les paroles lâchées par le sorcier. Il avait en effet pensé à partir, à fuir, à écouter sa conscience. Mais il n'était pas assez raisonnable et cela provoqua une explosion dans le cœur de la rouquine, il était reste pour elle, pour eux, pour cette nuit qui finalement, ne serait peut être pas la dernière.

« J’fais ça tout le temps, tu sais ? Je couche avec des nanas, elles m’offrent leur lit pour la nuit, et puis le matin, je les embrasse une dernière fois, et j’me casse ! C’est simple ! »

Le cœur de Sasha se serra une seconde, au fond ils se ressemblaient. Lui aussi jetait des cœurs sans remords, il les rendaient dépendantes à ses baisers, sa peau, son corps, ses coups de reins, ses caresses.. Il leur arrachait un peu d'amour pour les laisser, lui était certainement moins sans cœur que la rouquine, mais tout de même, au final, ils étaient pareils. Zéphyr avait retiré sa veste, elle n'eut que le temps de voir le cuir qu'elle avait porté voler pour rejoindre les chaussettes. Déjà, le beau brun reprenait la parole.

« Mais j’ai pas réussi. J’suis trop faible, j’voulais te revoir, t’embrasser à nouveau, même si c’est putain de dangereux Sasha, ton frère va me buter, ton père buter mes sœurs et ma mère… J’suis faible ! J’arrive pas à laisser cette … passion bizarre dans un coin, alors que ça m’assurerait la sécurité de Saha et Mahwish ! »

Cette fois la rousse se releva, doucement, en prenant appuis sur le mur derrière elle qui était tout aussi chaud que l'eau qui ne cessait de ruisseler sur sa peau laiteuse. Luz était noyée dans les yeux de l'anglo-pakistanais et elle avait prit ses paroles comme une claque, se rendant compte de son égoïsme. Il avait raison, son frère le tuerait et son père chercherait la famille pour se venger encore plus. Mais ils pouvait aussi ne jamais l'apprendre ? L'espoir fait vivre, tôt ou tard les gens l'apprendraient, les mauvais sangs purs feraient circuler l'info, la fille Vladmirova amoureuse d'un sang mêlé, d'un bâtard, elle va même manger des gâteaux chez sa familles moldus le dimanche.. Elle les mettait tous en danger elle l'entendait, le comprenait. Mais elle pouvait aussi agir, car du haut de ses dix sept ans la sorcière n'était pas stupide, pas sans ressources. Les entraînements du frère, la pression du père.. Tout cela avait fait son œuvre et la biélorusse se savait assez forte pour tenir tête, pour protéger les perles de Zéphyr. Ces deux petites choses l'avaient émue, bien plus qu'elle ne l'aurait crut, et jamais elle ne laisserait quelqu'un leur faire du mal. Quitte à pointer sa baguette sur des amis, sur sa propre famille, elle avait trop d'honneur pour laisser des enfants innocentes payer pour elle. Et il y avait aussi un peu de bon cœur, de l'amour, quelque chose qui était flou autrefois mais qui peu à peu, se dessinait. Les contours de la silhouette était très clairement ressemblant au corps de Zéphyr. Comme si maintenant, elle serait obligée d'assimiler ce sentiment au beau brun. Il était donc normal de veiller à ce que ses sœurs comme sa mère soir en sécurité, elle s'en occuperait, personnellement.

« Mais j’arrive pas à regretter cette nuit Sasha, tu te rends compte, alors que c’était une connerie, mais y’a pas de remords, pas un, j’assume tout, c’est super frustrant ! »

Ce n'était pas fini et en parlant il retira son pull, dévoilant sa peau plus sombre, si douce, clairsemé avec ses tatouages. Elle voulait le croquer, mais elle se contentait de se mordre la lèvre inférieure. Alors que lui approchait un peu plus, juste un peu. Et il ne lui restait plus que son bas, son pantalon et son boxer, en théorie.

« Et en plus, j’ai pas réussi à retrouver mon caleçon. Je sais pas ce que t’en as foutu, mais il est perdu. Et je peux pas rentrer chez moi sans caleçon, sans m’être lavé, en plus ? »

Finalement il ne restait qu'un bout de tissu pour dissimuler sa nudité, et il le retira tout aussi vite que le reste, le pantalon alla rejoindre les autres vêtements dans la baignoire. Sasha s'approcha et s'appuya sur un mur en verre, dans son dos un bout de chute d'eau contre laquelle elle s'était appuyée, un drôle de carrelage et deux grands murs en verre où la buée osait à peine s'accrocher. C'est contre l'un d'eux qu'elle appuya son bras, pour ensuite pousser un autre écran de verre presque invisible qui retenait l'eau brûlante qui sortait d'une quinzaine de jets. La rousse se pencha en avant et attrapa le bras de Zéphyr, l'attirer contre elle et se blottir contre son torse, sans un mot. La rouquine cala sa tête dans le cou du brun, collant son corps nu et chaud contre celui du sorcier étrangement froid, mais cela ne dura pas longtemps. Il se réchauffa bien vite alors que les seins de Sasha frottait contre sa peau hâlé, les bras noués dans son dos, ses petits ongles s'accrochant doucement à sa peau.

« Tu le retrouveras ton caleçon..»

Ce n'était pas le plus important, enfin si peut être, mais elle aurait pût choisir de dire autre chose en premier non ? Il fallait qu'elle se rattrape, qu'elle assume elle aussi.

« Je suis heureuse que tu ne sois pas parti.. »

C'était ridicule ça, un petit effort Sasha, après tout lui avait eut le courage de se vendre, de s'ouvrir, de reconnaître qu'il s'était passé quelque chose cette nuit. Pas juste du sexe, pas qu'une bonne partie de jambe en l'air - excellente d'ailleurs - mais autre chose, une passion, une fougue, des sentiments. Et un sérieux début de dépendance.

« Tu n'as pas approché mon lit, et je n'ai pas eut de dernier baiser, donc tu n'avais pas le droit de partir de toute façon.»

Quel étrange façon d'avouer qu'elle voulait encore l'embrasser, lui capturer les lèvres, lui croquer la peau. Justement, la rousse recula un peu son visage et se grandit afin de lui voler un baiser, un vrai, pas un timide comme celui laissé à la vomissure de ses lèvres un peu avant. La biélorusse remonta l'une de ses mains qui alla se poser dans sa nuque, l'accrocher comme pour l'empêcher de partir.

« Je t'aurai pourchassé pour ça, quitte à te chercher toute la nuit.. »

Le souffle se perdit dans le cou du brun alors qu'elle le faisait tourner et ensuite reculer contre le mur magique. La chute d'eau lui tombait dans le dos, mais avec une douceur qui l'étonnerait sûrement, d'autant plus que l'eau était bouillante, tout aussi chaude que les jets qui les agressaient de toute part. Sasha ouvrit les yeux et recula afin de le fixer, gravement, presque froidement juste un instant, elle coupa justement le contact physique, à peine, restant à quelques millimètres de sa peau.

« Mon frère ne te feras rien, il n'est pas censé savoir ce qui s'est passé et.. Il ne se doutera pas que je.. Ça ne lui viendra pas à l'esprit qu'il se soit passé quelque chose entre nous.»

Bon elle n'avait pas précisé qu'elle tombait amoureuse, qu'elle se sentait attirée, dépendante. Ce n'était pas possible.

« Il y a une chose que je peux te promettre, c’est de ne jamais laisser ni mon père, ni mon frère approcher ta famille. Je sais que tu me sous-estime Zéphyr, pourtant, tu ne devrais pas. »

L'espace d'un tout petit instant, le contour des yeux de la rouquine fut rouge, ses pupilles se cerclèrent de pourpre trop vite pour que ce soit visible. Sauf peut être par un beau brun qui la fixait, peut être. La biélorusse état dés plus sérieuse, elle ne laisserait pas la famille du sang mêlé en danger et si son père envisageait d'attaquer elle le serait, en cela résidait un grand défaut des hommes Vladmirova, la vantardise. Sasha était peut être elle aussi, un peu sure d’elle, prétentieuse à cet instant et pourtant elle avait le droit de l’être, toutes les raisons de croire qu’elle en était capable, puisque c’était le cas. La rouquine pratiquait la magie noire depuis longtemps, elle s’était documentée, entraînée, avait essayé, encore et encore.. Jusqu’à atteindre un excellent niveau, peut être que le fait d’être une élève surdouée l’avait aidé, son amour des livres et du travail n’y étant pas pour rien non plus.. Mais nous pourrions parler des heures des talents – ou pas – de la rouquine, de sa force et de ses chances en duel, qui restent moindre face à son paternelle qu’elle ne pourrait que retenir un petit moment, jamais le battre. Enfin, nous n’en sommes pas là.

L’air dangereux qui s’était affiché sur les traits de la belle disparu bien vite, elle parut à nouveau aussi douce qu’auparavant, son masque froid de fille de mangemort n’avait plus sa place ici, juste pour un instant il l’avait possédé, mais la présence de Zéphyr le faisait fuir. Ce beau brun possédait un don qu’il ne mesurait pas, qui au fond ne lui servirait pas à grand-chose et pourtant, c’était lourd de sens, à ses côtés, Sasha était incapable de jouer la comédie.

« Je te laisse te laver.. Tu me rejoins au lit ? »

Sa voix avait retrouvé sa douceur, sa pureté, quelle flagrante transformation, c’était sidérant et sûrement un peu déstabilisant, pourtant celle qu’il avait sous les yeux à cet instant c’était la vrai Sasha. Quoi que un peu différente, un peu plus douce, plus souple, plus souriante.. Plus amoureuse sûrement. Sans réellement attendre de réponse, elle se hissa une nouvelle fois pour capturer les lèvres du brun, mais sans le toucher, sans s’agripper à lui, seuls leurs lèvres se rencontrèrent, les tétons de la biélorusse frôlèrent peut être son torse, juste un instant. Et elle se tourna pour quitter l’improbable douche. Elle attrapa une serviette bleu océan et se sécha le corps, les cheveux.. Puis elle s’entoura la silhouette avec la même éponge qui lui arrivait à mi-cuisse et sortit de la salle de bain en se déplaçant sur les rochers, cela devait être amusant de la voir ainsi, sautiller autour de l’eau clair pour rejoindre la porte et disparaître dans la chambre désertique.

« Et je vais te le retrouver ton boxer, d’autant plus que c’est toi qui l’a enlevé tout seul, donc TU l’a perdu. »

Sasha avait pivoté à la fin pour offrir un sourire malicieux au damoiseau et lui lancer cette petite provocation, ces quelques mots qui étaient la stricte vérité. Trois minutes après, elle sortait du dressing avec un débardeur gris clair sur le dos et un boxer toujours en dentelle mais blanc cette fois, rien de plus, rien de moins. Puis elle retourna dans le salon et entreprit de retrouver le fameux caleçon rouge vif, d’abord elle fit un joli mouvement du bras qui fit s’allumer toutes les lumières de la pièce, c’était mieux. Elle refit le chemin suivit par leurs deux corps quelques heures auparavant, elle se surprit à toucher son cou, à frôler cette marque violette, à caresser ses lèvres.. Un soupire s’échappa de ces dernières alors que ses pieds entraient en contact avec quelque chose, un bout de tissu qui était sous le canapé, non loin de la table retournée. Le caleçon. Elle le ramassa avec un sourire et les joues roses, parce qu’elle repensait à cette nuit, cette merveilleuse nuit qui ne devait pas être la dernière, surtout pas. Louvka ferma un petit instant les yeux, elle prit une grande inspiration et l’expulsa, là seulement elle fit demi-tour, rejoignant la chambre où les lumières devinrent plus tamisés, l’endroit était magique ne l’oublions pas, il sentait, devinait.. Et là c’était l’heure de dormir, même s’il était près de quatre heures du matin, elle avait besoin de dormir, le brun qui allait bientôt sortir de la salle de bain aussi. Justement l’eau ne coulait plus, donc il avait terminé et allait arriver, elle se mit donc à courir pour sauter dans le lit rond et se glisser sous les draps doux et chauds, le caleçon toujours dans la main.
Sasha s’allongea dans une posture à peu près naturelle, de profil, elle fixait la porte, attendait l’arrivée du beau brun le souffle court, le cœur battant à tout rompre, elle n’était pas habituée à se caler dans les bras d’un homme, à dormir contre son torse, écouter son rythme cardiaque comme une berceuse.. Elle avait peur, mais elle avait hâte, une main sous le visage, l’autre dans son dos, celle qui justement, tenait le caleçon digne du rouge et or, ancien gryffondor qui quittait la salle de bain et apparaissait dans la grande chambre. Après tout quand on parle du loup, on en voit la queue.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeJeu 11 Avr - 21:34

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« Tu le retrouveras ton caleçon..»

Zéphyr était comme un enfant. Il souriait de toutes ses dents, face à une Sasha dénudée et souriante. Pour l'instant du moins, il avait fait le bon choix. Peut-être qu'après la douche ça deviendrait une mauvaise idée, ou après la nuit peut-être, quand il la quitterait, mais là, maintenant, tout de suite, c'était le bon choix. S'il avait été en train de déambuler dans les rues pavées de Londres au lieu d'être dans cette salle de bain absolument magique, il n'aurait certainement pas eu un tel sourire aux lèvres. C'est ce qu'il faut de dire, n'est-ce pas ? Qu'avec elle, il est plus heureux que par lui-même.

Il s'en fichait un peu, de son caleçon. Pour l’instant, à trois heures du matin un jour de mars, il était plus préoccupé par le fait que la rouquine lui avait attrapé le bras pour l’attirer contre elle, sous la douche chaude, quand il eut finit son discours. Elle s’était blottie contre lui, et si quelques minutes plus tôt, à la fenêtre, il avait failli mourir de froid, ce n’était plus le cas désormais : même le bout de ses doigts qui caressaient son dos, descendant parfois plus bas, s’étaient réchauffés. Il regardait le fond des yeux de Sasha, dans lesquels il pourrait se noyer plus sûrement que dans cette salle d’eau. Il sentait l’eau s’infiltrer dans ses cheveux, glisser le long de sa nuque, et écoutait ses mots, ses oreilles grésillant de plaisir.

« Je suis heureuse que tu ne sois pas parti.. »

Lui aussi, il était heureux de ne pas être parti. Il était heureux d’être là, dans ses bras, à respirer le même air que le sien. Il aimait toujours pouvoir sourire face au contraste de leur peau, en réponse aux petits ongles de la biélorusse qui se plantaient dans son dos doucement. L’eau le calmait, alors que cinq minutes auparavant il était surexcité, comme placé face au plus grand dilemme de sa vie. Pas que l’eau, d’ailleurs, la présence de Sasha, là, au creux de ses bras, son visage se rapprochant dangereusement du sien, ses yeux rieurs, son sourire.

« Tu n'as pas approché mon lit, et je n'ai pas eu de dernier baiser, donc tu n'avais pas le droit de partir de toute façon. Je t'aurai pourchassé pour ça, quitte à te chercher toute la nuit.. »

Leurs visages étaient trop près, je vous l’ai dit. Tellement près qu’elle en avait profité pour l’embrasser, une nouvelle fois, sans que Zéphyr ne s’en plaigne, bien sûr. Sa logique était impeccable, sans défaut. Et ce baiser qu’elle lui donnait ne serait certainement pas le dernier. Le dernier n’aurait certainement pas ce goût-là : celui-ci était coquin, doux, amusé, passionné ; le dernier serait … douloureux. Il serait douloureux. Elle avait agrippé la nuque de l’anglo-pakistanais, pour ne pas qu’il lui échappe, comme si il comptait aller quelque part, tandis que lui avait remonté une main jusqu’au visage blanc de la jeune fille, le caressant doucement, avant de laisser retomber son bras, pour mieux la serrer contre lui de ses deux bras musclé. D’une voix arrogante mais murmurante, il fit :

« Tu ne m’aurais jamais trouvé. Et puis tu serais probablement restée dans le lit rond bizarre là, à pleurer toutes les larmes de ton corps … »

Zéphyr avait prononcé ses derniers mots sur le ton de l’humour, parce qu’il savait Sasha bien plus forte que ça, pas du genre à verser des larmes sur la perte d’un – très bon – amant. Néanmoins, une part de lui ne pouvait s’empêcher d’y croire, un tout petit peu : si lui avait été si troublé face à la possibilité de la quitter sans la prévenir, alors elle aussi, ressentirait quelque chose, non ?
En tous cas, Sasha, pour se venger peut-être, poussa son partenaire de douche contre le mur. Une demi seconde, Zéphyr eu peur. C’était une cascade, et derrière la cascade, un mur de pierres rugueuses, ça allait lui faire mal, une fois qu’il appuierait son dos dessus, non ? Non. L’eau lui caressait le dos de la manière la plus douce qui soit, tandis que les jets dont il ne voyait pas la source l’agressaient de toute part, tout comme Sasha, d’ailleurs. Ses mains étaient partout, son regard le transperçait, ses lèvres l’attiraient irrémédiablement. Insupportable, c’était insupportable. Jusqu’à ce qu’elle se recule, qu’il perde le contact avec elle tandis que son air se faisait plus dur, et qu’elle prononçait de nouveaux mots :

« Mon frère ne te feras rien, il n'est pas censé savoir ce qui s'est passé et.. Il ne se doutera pas que je.. Ça ne lui viendra pas à l'esprit qu'il se soit passé quelque chose entre nous. Il y a une chose que je peux te promettre, c’est de ne jamais laisser ni mon père, ni mon frère approcher ta famille. Je sais que tu me sous-estime Zéphyr, pourtant, tu ne devrais pas. »

Zéphyr priait pour que ce que disait Sasha soit vrai. Il ne fallait pas que Demyan apprenne, jamais, il ne donnait pas cher de sa peau, sinon, et pas non plus de leur relation, d’ailleurs. Le Gryffondor avait aussi sentit son cœur rater un ou deux battement quand elle lui avait fait cette promesse si significative : elle protègerait Saha et Mahwish face à son frère et son père. Tandis qu’un sourire à la fois douloureux et soulagé se dessinait sur les lèvres du garçon, les yeux de Sasha s’entouraient de rouge. Si ça faisait beaucoup rire Zéphyr quand ça arrivait à son meilleur ami, Elijah la Vélane, il gardait son sérieux, là, parce qu’elle elle était très sérieuse, elle ne lui mentait pas, elle ne jouait pas avec lui. Zéphyr, qui avait adopté un visage un peu crispé, dû aux mots de la jeune fille, souffla, puis attrapa son menton du bout des doigts, pour poser un doux baiser sur ses lèvres trempées.

« Merci. Merci. »

Puis, il relâcha son visage, l’éloignant à nouveau de lui. Et ce fut au tour de la jeune fille de parler : elle lui dit qu’elle le laissait terminer sa douche, et lui demandait de la rejoindre « au lit ». Et qu’elle retrouverait son caleçon, aussi. Comment refuser ? Impossible, alors Zéphyr acquiesça d’un clin d’œil, tandis qu’elle réunissait à nouveau leurs visages, juste leurs visages, le temps d’un baiser. Puis, elle sorti de la douche, et Zéphyr, en bon voyeur, observait chacune de ses formes, de dos d’abord, puis de profil, et enfin de face, quand elle s’enroula dans la serviette de bain bleue. Il regarda d’abord ses chevilles, fines, élégantes, nobles : il avait appris quand il était gamin qu’il suffisait aux femmes du moyen-âge de montrer leur chevilles pour que tous les hommes tombent à leur pied, et n’avait jamais compris pourquoi avant d’atteindre l’adolescence et de s’intéresser réellement au corps des femmes : une cheville fine c’est le signe de belles jambes, galbées, élégantes. Bon, il ne tomberait certainement pas aux pieds d’une femme pour ses chevilles, m’enfin, c’était déjà ça de pris. Ensuite, il passa en revue ses fesses, sa croupe, ses hanches, je vous passe ses pensées érotiques, sans intérêt, hormis celle-ci : elle avait deux fossettes absolument divines en bas du dos féminines au possible, sur lesquelles le garçon posa son regard un peu trop longtemps. Un instant, il aperçut sa nuque, elle aussi terriblement élégante. Elle portait sa tête haute, noblement, distinctement. Puis, quand elle se tourna, il vit ses seins. Ouais, devant ça, il tomberait bien à ses pieds. Et puis il y avait ses lèvres rouges, et son air concentré tandis qu’elle cachait ses parties intimes, au plus grand malheur de Zéphyr, de sa serviette. Elle sorti de la pièce, accordant un dernier regard au français, qui lui replongeait la tête sous l’eau, tentant de comprendre comment fonctionnait la douche. Il abandonna au bout de quelques secondes, c’était trop compliqué (surtout quand on la comparait au pauvre pommeau qu’il avait chez sa mère), puis il chercha le savon. Ca fut une épreuve, là aussi : il était caché dans un renfoncement dans le mur, comme une petite grotte, devant laquelle coulait un mince filet d’eau.

« Ça va, pas trop compliquée, ta douche, Sasha ? »

Le garçon gueula ça à la jeune fille qui devait probablement être en train de s’habiller, il n’était même pas sûr qu’elle l’ait entendu, mais c’était l’intention qui comptait. Il était impoli, n’est-ce pas ? Ne me le faites pas dire. Bref il se lava, lava ses cheveux, tant qu’à faire – il détestait avoir les cheveux sales, et finit par sortir, pas même dix minutes après Sasha, elle lui manquait déjà. Il chercha évidemment comment éteindre la douche, mais ne trouva pas, alors il sorti, attrapa une serviette, et l’attacha autour de sa taille, prévoyant d’attraper sa baguette pour éteindre la douche, mais en fait, elle s’éteignit toute seule, devant le regard ahuri du pakistanais. Il fallait qu’il arrête de s’étonner. Il alla tout de même à la baignoire, attrapa toute ses affaires du bout des bras, et débarqua dans la chambre, s’arrêtant un instant à la frontière. Il y avait du sable sur le sol, et il avait encore les pieds mouillés. Or, sable + eau = truc collant et hyper désagréable. Zéphyr failli soupirer d’énervement contre l’organisation de la famille Vladmirova, avant de se dire que s’ils étaient sangs-purs, ça ne voulait pas forcément dire qu’ils étaient débiles, ils avaient dû penser à cela. Alors, d’un pas plus ou moins sûr, il s’avança dans la pièce. Ce n’était pas du sable, c’était de la moquette, chaude comme du sable en plein été. Génial, c’était génial. Absolument magique. Vous voulez savoir ce qui était aussi magique, pour le Lion, du moins ? Sasha, allongé sur le lit, sur le côté, portant juste une petite culotte et un débardeur. Zéphyr passa sa langue sur ses lèvres, s’approcha d’un fauteuil qui traînait là, et posa toutes ses affaires dessus. Il fallait qu’il arrête de faire comme chez lui. Puis Zéphyr fit face à la jeune fille, sa serviette bleue toujours enroulée autour de sa taille. Il s’approcha du lit rond, ne faisant pas attention au fait qu’à travers la fenêtre, derrière-lui, on voyait le désert.

« Alors, tu l’as retrouvé mon caleçon, femme ? »

Il faisait exprès, de la provoquer. Apparemment, ça eut son succès, puisqu’elle fit un mouvement, et cacha quelque chose derrière son dos, semblant tenir fermement quelque chose dans ses mains. Elle l’avait trouvé. Les filles trouvaient toujours tout, elle avait un sens du rangement insensé ! Zéphyr perdait toujours tout, et associé à Elijah dans son dortoir de la tour des Gryffondors, c’était une horreur. Il fallait qu’il apprenne.

« Rend-le moi ! »

Sasha ne s’en était sûrement pas rendu compte, mais en cachant à Zéphyr son caleçon, elle avait provoqué le gamin qui était en lui. Il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’il se jette sur elle, perdant sa serviette au passage, les cheveux encore trempés.

« C’est un cadeau, tu dois me le rendre ! »

Zéphyr voulait se la jouer gentil, parce qu’elle était plus faible que lui, mais ses résolutions ne tinrent pas longtemps : il finit par réussir à piquer le caleçon des mains de Sasha, un sourire fier aux lèvres. Rapidement, avant qu’elle n’ait le temps de le rattraper, il se recula, bondit hors du lit, se rapprochant de la fenêtre bizarre, et il enfila son vêtement, bloquant la chaufferie que subissait déjà son bas ventre. Pour combien de temps, ça restait à voir. Puis, il se rapprocha à nouveau de la jeune fille, toujours allongée sur le lit, et se plaça à quatre pattes au-dessus d’elle. Ça semblait trop simple, aucune résistance. Au moment où il se pencha vers elle pour l’embrasser, il sentit ses petites mains parcourir son corps pour finir par le chatouiller méchamment de partout, et s’éloigner de son baiser. Si Zéphyr tenta de garder le contrôle un moment, il ne tint pas bien longtemps, et finit par laisser son rire éclater. Il la laissa faire un moment, avant de réussir à lui bloquer un poignet, puis deux, de ses paumes, encore riant. Il se plaça à nouveau au-dessus d’elle, ses poignets toujours fermement maintenus, et cette fois-ci, ne la laissant pas faire, il l’embrassa. Puis il lui lâcha, espérant qu’elle ne le ferait pas souffrir de rire encore plus, et il fit, en s’allongeant à côté d’elle :

« Celui-ci non plus, ça ne sera pas le dernier baiser. Cette chambre est dingue, le lit est rond, y’a du faux sable sur le sol. Et puis y’a toi, t’es un peu une dinguerie aussi. »

Puis, Zéphyr fit une chose qu’il n’aurait certainement pas dû faire s’il avait voulu une nouvelle partie de jambe en l’air, dans un vrai lit cette fois, avec la jeune fille : il regarda sa montre. 04h16 du matin. D’ici trois heures, il devrait être dans la rue, et il n’avait pas dormi une minute. Là, il était en pleine forme parce qu’il sortait de la douche et parce qu’il avait une dinguerie à côté de lui, mais ça ne tiendrait pas, d’autant plus que la veille il n’avait pas du dormir vraiment plus. Il soupira, tourna sa tête vers Sasha, et fit, tandis que les lumières de la chambre se baissaient seules :

« Faut que je dorme. Je dois être sorti d’ici à sept heures, sept heures et demi, max. »

Trois heures. Plus que trois heures à partager avec la jeune biélorusse. Il plongea son regard dans le sien, noua une main dans la sienne, et continua :

« Je vais me faire engueuler par mon employeur… J’avais rendez-vous à une heure, avec lui, le pauvre. »

Zéphyr soupira. Ce n’était pas bien grave, au pire il n’aurait que la moitié de sa paye. Il s’en remettrait, puisqu’il avait pu dormir avec Sasha en contrepartie. Trois heures. Plus que trois heures. Pourquoi les gâcher avec des interrogations stupides ?

« Dis-donc, je suis drôlement sage. Normalement, là c’est la partie où je t’embrasse à nouveau, fougueusement, pour pouvoir coucher une dernière fois avec toi avant de m’endormir, peu importe l’heure, et je ne parle pas de boulot, surtout pas. Qu’est-ce que tu as fait de moi, Sasha Vladmirova ?! »

Bon, s’il ne coucherait peut-être pas une nouvelle fois avec elle, ça ne l’empêcha pas de se tourner pour s’allonger sur le côté, et de coller son torse au dos de la jeune fille, elle aussi allongée sur le côté, et de glisser une main sous son débardeur pour venir caresser ses seins, jouer avec ses tétons.

« Peut-être pas si sage … »



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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMar 7 Mai - 15:27

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Sagement allongée sur l’immense lit rond qui trônait au milieu du désert, la rouquine laissa ses pensées divaguer, attendant avec un mince sourire aux lèvres que son amant quitte la salle de bain. Elle l’avait entendu crier quelque chose, râler sur la douche à priori et cela l’avait amusé, car il fallait bien avouer que l’étrange salle d’eau de cette suite pouvait rebuter autant qu’être admirer, parce que un brin compliqué. Mais juste en apparence car en réalité, la douche était intuitive et il se rendrait vite compte qu’il ne faut rien faire, rien dire, juste penser. En parlant de pensée donc, la belle était perdu dans les siennes, loin, très loin du monde réel.

« Tu ne m’aurais jamais trouvé. Et puis tu serais probablement restée dans le lit rond bizarre là, à pleurer toutes les larmes de ton corps …»

La réplique sortit un instant plus tôt par le damoiseau l’avait fait sourire, mais en y repensant, cela l’inquiétait, car non elle n’aura pas pleuré, pas beaucoup.. Après tout, quelques larmes salées c’étaient échappées de ses yeux clairs lorsqu’elle était sous la douche, alors peut être que oui, s’il était réellement parti, elle se serait enfouie dans ce fameux lit rond pour en inonder les coussins, peut être.. Sasha se trouvait perdue, très clairement, parce que bien trop attirée, trop perturbée par la simple présence de ce damoiseau, son odeur, son sourire, sa voix, elle se sentait perdre pieds à cause de lui, et ça ne lui plaisait pas vraiment. Ce sentiment méconnu dans son monde venait l’assaillir et elle n’était en rien préparée, pas à ça, son éducation ne lui était d’aucun secours.
L’eau de la douche choisit cet instant pour cesser de couler, ou plutôt, le beau brun dût quitter la cascade entourée de verre à ce moment là, abandonner l’idée de trouver un bouton pour l’éteindre.. Sasha se redressa donc un peu sur le matelas, recalant le drap sur ses hanches pour faire comme si ce n’était pas étudier, se donner un air décontracté, les cheveux négligés. Les filles font toutes ça, elles rendent naturelle toute une préparation et un boulot monstre, parce qu’elles passent un long moment à créer les coiffures, les poses, à décider de comment et où placer telle ou telle choses.. Enfin elles vous mènent en bateau quoi, vous pensez sérieusement qu’elles ne contractent pas leurs abdos pour garder un ventre tout plat quand elles sont au lit avec vous ? C’est tout une mise en scène, vraiment, mais faites comme si vous n’étiez pas au courant. Surtout que justement, le principal spectateur arrivait, vêtu d’une simple serviette, quelques gouttes d’eaux perlant dans son cou, sur son torse.. Il était canon. Plus que ça même et alors qu’il passait une énième fois sa langue sur ses lèvres, la rouquine se surprit à faire de même, lâchant un bref soupire à travers ses dents blanches, il arrivait à lui faire de l’effet de loin et sans la toucher, sans même parler, ça devenait grave. En plus il approchait et le cœur de la belle accélérait dangereusement, elle retrouvait son oxygène à mesure qu’il avançait, ce début de dépendance ne lui plaisait pas vraiment, mais elle ne semblait pas avoir son mot à dire, le cœur décidait, la raison avait été mise au placard.

« Alors, tu l’as retrouvé mon caleçon, femme ? »

Mais quel espèce de.. Sale gosse, voilà, c’était un sale gosse. La jeune sorcière laissa un sourire amuser se dessiner sur ses traits tout en tentant de dissimuler un peu plus le fameux caleçon dans son dos, resserrant également sa prise dessus. Evidemment, elle ne fût pas du tout discrète et le beau brun posa inévitablement son regard dans son dos, sur le boxer si convoité.

« Rend-le moi ! C’est un cadeau, tu dois me le rendre ! »

Même pas le temps de réagir, il avait déjà bondit. Zéphyr s’était retrouvé dans le lit et au dessus d’elle en moins d’un instant, sans serviette d’ailleurs, en lui sautant carrément dessus il l’avait perdu, quelle brute. Rieuse, la biélorusse se recroquevilla et tenta de cacher sans succès le caleçon sous sa silhouette, elle roula contre le corps nu et chaud du damoiseau qui tricha en utilisant sa force. Car même si pour la fierté de la jeune fille c’était difficile à avouer, il était plus fort qu’elle, point de vu force physique, au regard de leurs musculatures respectives.. Elle avait perdu d’avance. Et justement, elle perdit, le beau brun se releva du lit aussi vivement qu’il y était entré, le caleçon dans la main. Cette victoire n’était que partie remise et alors qu’il enfilait le tissu à la teinte vive la rouquine imagina tout de suite une contre-attaque, une vengeance pour cette défaite, un moyen de se rattraper. Alors qu’elle observait avec délice la silhouette sombre du petit homme, tout en se mordillant la lèvre inférieur, elle s’allongea sur le dos, la tête simplement tournée vers lui, il était trop.. Désirable, beaucoup trop, il fallait qu’elle arrête de penser à des choses érotiques dés qu’elle le fixait car ça en devenait gênant, les joues roses d’un désir brûlant que la douche n’avait pas estompée, elle le vit revenir, ce qui déclencha au passage une nouvelle sensation de chaleur au creux de ses hanches. L’anglo-pakistanais grimpait sur elle, à quatre pattes, jusqu’à arrêter son visage à hauteur du sien, offrant à la rousse l’occasion de se perdre une nouvelle fois dans ses yeux chocolat. Que pensez t-il ? Que cela allait être si facile ? Qu’elle n’était pas joueuse et fière ? Le beau brun se penchait pour l’embrasser quand la vengeance frappa, les mains fines et blanches de la sorcière se posèrent tout naturellement sur la peau de Zéphyr pour sans prévenir, frapper. L’attaque chatouille fût fulgurante et le pauvre fût submergé en un instant, les doigts de Sasha parcourant sa peau à une vitesse hallucinante, mais bon, rapidement il reprit le dessus au plus grand malheur de la belle. Les poignets coincés dans les mains sombres du sorcier, elle lui tira la langue avec un regard malicieux mais se laissa embrasser avec plaisir, soufflant à travers les lèvres de Zéphyr.. Leurs baisers éveillaient des choses surprenantes chez la belle, une envolée de papillons au creux de ses hanches, une douce chaleur en son entrejambe, des frissons dans la nuque, un sourire béat sur la bouche. La jeune Vladmirova le laissa redescendre en tentant de reprendre contenance, passant par réflexe sa langue sur ses lèvres encore humides et peut être un tout petit peu trop gonflées de désirs.


« Celui-ci non plus, ça ne sera pas le dernier baiser. Cette chambre est dingue, le lit est rond, y’a du faux sable sur le sol. Et puis y’a toi, t’es un peu une dinguerie aussi. »

Les hommes ne sont pas doués pour faire des compliments aux demoiselles, mais bon, c’est l’intention qui compte, et puis c’était une remarque positive dans un sens, mais d’abord et avant tout un ressenti. Quoi qu’il en soit, la rouquine le prit très bien et décida d’en garder le fait qu’elle était surprenante, et là elle ne devait pas l’être qu’un peu. L’image de la fille de sang pure parfaite était bien loin, la futur mangemorte ne tenait plus dans son rôle, plus du tout. Puis finalement, elle n’avait plus vraiment envie de remettre son masque. Ce Zéphyr faisait donc face à la vrai Sasha, à une adolescente normale, souriante, rieuse et blagueuse, un peu trop fière et susceptible, séductrice, et surtout séduite. Oui séduite, comme si vous ne l’aviez pas remarqué, elle est là à baver littéralement sur le beau brun mais non, c’est normal, c’est ça..

Doucement, celui qui faisait battre le cœur de la rousse beaucoup trop vite, relâcha les poignets de cette dernière pour ensuite s’étendre à côté d’elle, elle se retint de bondir pour le chatouiller à nouveau, ce n’était que partie remise, elle se vengerait. Puis là il semblait occuper à regarder sa montre, Sasha en profita pour regarder l’heure elle aussi, c’était dingue, le temps filait à une vitesse ce soir.. Enfin cette nuit plutôt, même ce matin, dans quelques heures seulement ils devraient se séparer et cela arracha un froncement de sourcil à la rouquine, le retour à la réalité promettait d’être douloureux.

« Faut que je dorme. Je dois être sorti d’ici à sept heures, sept heures et demi, max. Je vais me faire engueuler par mon employeur… J’avais rendez-vous à une heure, avec lui, le pauvre. »


En parlant, il avait tourné son visage vers elle, capturer une de ses mains, et laisser un soupire s’échapper de ses lèvres. La biélorusse se surprit à s’en vouloir, il n’allait peut être pas être payé, ou pas entièrement, juste à cause d’elle, c’était délicat comme situation. Un instant, elle pensa à lui payer la différence, mais il aurait pût mal le prendre, ce n’était pas très correct, alors elle l’inviterait quelque part, au restaurant ? En prenant le risque d’être vu ensemble ? Il suffisait d’aller dans un lieu moldu, ni vu, ni connu.

« Dis-donc, je suis drôlement sage. Normalement, là c’est la partie où je t’embrasse à nouveau, fougueusement, pour pouvoir coucher une dernière fois avec toi avant de m’endormir, peu importe l’heure, et je ne parle pas de boulot, surtout pas. Qu’est-ce que tu as fait de moi, Sasha Vladmirova ?!»

Tout en laissant un rire s’échapper de ses lèvres, elle se tourna et s’installa sur le côté, offrant son dos au damoiseau qui ne finirait jamais de la surprendre à priori, lui un pervers ? Ce n’était pas si surprenant, mais étrangement, l’imaginer dans la même situation avec une autre fille fit naître une sérieuse colère chez la jolie rousse. Elle n’avait jamais été jalouse jusqu’ici, que ce soit avec ses amis ou ses amants, elle ne se posait pas de questions, elle aimait représenter une certaine exclusivité, un palier à atteindre et donc laisser un éternel souvenir à tous ceux qui avaient partagés son lit, néanmoins, ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient, avec n’importe qui, elle s’en moquait. Là c’était différent, le simple fait de visualiser dans son esprit Zéphyr en train d’en embrasser une autre c’était.. Horripilant, énervant, extrêmement agaçant. Sasha fronça d’ailleurs les sourcils et sentit son estomac se tordre légèrement, ce sentiment n’était pas bon et surtout, il lui était inconnu jusque ici.
Alors qu’elle ouvrait la bouche pour lancer une petite réplique cinglante, elle fût devancée par une main chaude qui se glissait sous son haut, qui venait titiller ses tétons déjà durcit, elle n’avait même pas sentit le corps du sorcier venir se coller contre le sien, parce qu’elle s’était braquée, vexée toute seule.

« Peut-être pas si sage..»

Un long frisson parcourra sa silhouette et elle se mordit la lèvre pour retenir son souffle, un simple petit soupire de plaisir se fit entendre et la belle reprit le contrôle de ses émotions. Le regard espiègle, elle se cambra et fit mine de se caler un peu mieux dans le lit, en réalité elle s’amusait juste à faire de petits vas et viens contre l’entrejambe du beau brun. Cette dernière ne tarda pas à se faire plus dure, plus chaude, mais Luz ne comptait pas pour autant lui sauter dessus, elle voulait juste le faire languir un tout petit instant. Et déjà elle cessait son mouvement du bassin pour accessoirement se retourner fasse à lui et lui capturer les lèvres, pendant le baiser elle posa l’une de ses mains sur le torse de Zéphyr et l’autre glissa jusqu’à son boxer, s’agrippant à l’élastique, sans rien tenter bien sûr.

« Je m’en voudrais si demain tu n’es pas très en forme. Je vais te laisser dormir, te reposer..»

Le chuchotement disparu dans le cou de l’ancien rouge et or, tout comme les lèvres de la rouquine qui déposa plusieurs baisers sur la peau sombre de cet amant avec qui elle espérait vivre beaucoup d’autres nuits de ce genre.

« Mais avant de te laisser dormir je compte bien en apprendre un peu plus sur toi.. »

Sasha avait cessé de lui embrasser la peau pour se hisser sur le corps du jeune homme et s’allonger sur lui, à moitié à quatre pattes, elle prenait juste appuis sur ses jambes pour éviter de l’écraser – comme si avec son poids plume elle aurait pût – et ne cessait de le fixer avec un petit sourire mutin aux lèvres, le menton appuyé sur ses mains, ces dernières étant posées sur le torse de Zéphyr qui se faisait quelque peu envahir.

« Raconte moi ta vie, des anecdotes sur tes meilleures souvenirs, sur ton enfance, les pires choses aussi. Puis qui était ton meilleur coup ? Fais gaffe c’est une question piège. Où as-tu grandi ? Tu voyages parfois ? Des choses du genre quoi. Et oui je suis curieuse. »

Avec cet air d’enfant on ne pouvait rien lui refuser, un sourire malicieux, une lueur espiègle dans le regard, on était vraiment bien loin de la fille de mangemort qu’elle était le reste du temps. Mais là pas besoin de jouer, elle souhaitait réellement en savoir plus sur ce beau brun au corps tout chaud, elle était d’ailleurs très bien installée, la belle avait juste un peu relevée la tête pendant qu’elle parlait, pour à nouveau caler son menton entre ses doigts. Sa peau laiteuse jurait avec celle de l’anglo-pakistanais, mais étrangement, les deux teintes se mariaient à merveilles.

« Vois ça comme un remerciement, après tout j’ai retrouvé ton caleçon. Bon je t’ai aussi attiré quelques ennuis mais bon.. Pour ces petits détails gênants je promets de me rattraper. »

Cette fois elle affichait un petit air plein de culpabilité, elle s’était aussi mordu la lèvre, accentuant son expression préoccupée et lui donnant encore et toujours ce côté craquant, il ne résisterait pas à ce qu’elle allait ajouter, il dirait oui. Puis elle ne lui demandait pas réellement son avis.

« Je t’inviterais au restaurant pour me faire pardonner, je devrais aussi inviter tes sœurs et ta mère, pour m’excuser.. »

Sa voix était douce, sincère, la belle s’en voulait réellement, que ce soit pour l’employeur et le boulot qui risquait d’être mal payé, ou bien pour le coup du kebab avec la famille du beau brun, ça faisait déjà deux belles bourdes, même trois quand on pense aux risques qu’elle faisait courir à Zéphyr, c’était mal partit. Donc il fallait qu’elle se rattrape, auprès de tout le monde. Surtout aux yeux de la maman qui ne devait vraiment pas avoir une bonne image de la jeune biélorusse. Cette dernière bougea un peu le bassin et ensuite la nuque, cela fit retomber ses cheveux roux encore humide tout autour d’elle, sur ses épaules, dans son dos, ils chatouillèrent aussi la peau halé du lionceau dont elle ne lâchait plus le regard. Louvka, une fois bien réinstallée, garda ce sourire enfantin qui mettait une petite pression au sorcier, elle souhaitait réellement en savoir plus sur lui, même si par rapport aux informations déjà recueilli elle pouvait reconstruire en gros la vie du jeune homme, elle voulait encore et toujours en savoir plus, par curiosité, puis pour avoir une chance de le recroiser par le plus grand des hasards, il lui fallait bien un petit coup de pouce, une idée de où chercher..


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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeDim 19 Mai - 23:23

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« Je m’en voudrais si demain tu n’es pas très en forme. Je vais te laisser dormir, te reposer.. Mais avant de te laisser dormir je compte bien en apprendre un peu plus sur toi.. »

Oui, elle n’avait qu’à faire ça. Le laisser dormir. Se frotter contre lui, plonger ses yeux dans les siens et s’accrocher à la lanière de son caleçon était le meilleur moyen de le faire, n’est-ce pas ? Oui, c’était certain, il arriverait mieux à dormir, maintenant. Ou pas.
Plus les heures passaient, plus Zéphyr apprenait à découvrir la demoiselle. Là, le trait de caractère le plus flagrant qu’elle lui montrait ? Sa curiosité. Elle venait de dire qu’elle le laisserait dormir, mais tout de même, elle voulait en apprendre plus sur lui avant ! Zéphyr sourit face à ce léger paradoxe, et l’écouta parler : elle voulait des informations sur son enfance, sur ses meilleurs souvenirs, et puis les pires, aussi. Sa maison, ses voyages, sa famille, son meilleur coup. Elle avait son petit regard encore enfantin quand elle finit par lui proposer de l’inviter au restaurant, lui et ses sœurs, et enfin, elle se tut.

« Tu parles beaucoup »

On aurait dit lui ; quand il était lancé, il était impossible à arrêter, surtout avec ses meilleurs amis. Il avait d’ailleurs toujours considéré que la parole était la meilleure des armes. Il avait beau se faire tatouer, parfaitement maîtriser sa baguette, c’était grâce à leur charisme que de simples hommes étaient devenus dictateurs – non pas que ce soit son objectif dans la vie, mais ça voulait dire ce que ça voulait dire. L’anglo-pakistanais se revit dans cette allée sombre, avec Sasha et son frère. Il avait juste fallu qu’il prononce le mot « sang-mêlé » pour que le sang de celui-ci ne fasse qu’un tour. Trop facile de se laisser troubler par des mots.
Zéphyr se cala mieux dans le lit. C’était étrange, il était rond. Y’avait que les riches qui avaient des lits ronds, ou des matelas remplis d’eau. Le lit de Zéphyr, dans son HLM, c’était le clic-clac du salon. Celui de ses sœurs était un lit superposé qui tremblait comme une feuille dès qu’elles grimpaient dedans. Sa mère se contentait d’un matelas posé sur le sol de sa chambre, sous lequel elle avait posé des lattes, mais sans réel sommier. Mais ça ne durerait plus, maintenant. Zéphyr arrivait à économiser pas mal de Gallions, sa mère de son côté rangeait ses livres à la banque, et un jour, ils dépenseraient tout pour une appartement, un vrai, dans Londres, avec des meubles dignes de ce nom, et des décorations, et des objets qui ne serviraient à rien, juste à le dépenser, cet argent. Ce jour allait arriver, bientôt, où tout allait être mieux pour sa famille, Zéphyr en était sûr. Il ne laisserait pas le contraire arriver, de toute façon.
Bref, d’une voix calme, posée, douce, quoi que peut-être un peu excitée, comme d’habitude, il fit :

« Moi, je vis un peu partout. A Londres, à Pré-Au-Lard, dans des tavernes sorcières ou des hôtels moldus, ou dans la rue, rarement chez ma mère. Je prends trop de place, c’est trop petit. Elle et mes sœurs habitent dans la banlieue de Londres. J’ai pas mal de pires souvenirs, si tu veux savoir. Quand mon père est mort, quand ma mère s’est remariée, quand mon beau-père est allé en prison, quand j’ai failli mourir de faim et de froid sur l’Allée des Embrumes, tout ça. Mais bon, j’ai aussi des putains de bons souvenirs. Les naissances de mes sœurs. Mon beau-père en prison. Poudlard, tout ça. Etre le roi du Château, gagner chaque année la coupe de Quidditch et celle des quatre Maisons, avoir toutes les filles à ses pieds, le meilleur ami de la Terre … J’ai jamais voyagé, mais ça m’a pas empêché de vivre tout plein d’aventures. Mon meilleur coup ? Chez les filles ou les garçons ? Avant ce soir ? Nan, j’suis hétéro, mais disons que j’ai testé ma sexualité, juste pour être sûr … Et mon meilleur coup … C’était avec mon premier amour, je suppose. Mais j’ai couché avec plein de nanas, surtout ces derniers mois, parce que je leur offre le sexe, et elles m’offrent leur lit. Je t’interdis de penser que je suis un gigolo, je fais ce que je peux pour me tenir au chaud la nuit. Et je n’ai certainement pas été un gigolo avec toi, d’ailleurs. »

Zéphyr avait eu la voix plus grave, sur cette dernière phrase. Peut-être qu’il était un gigolo, après tout il ne demandait pas de l’argent, mais profitait le plus longtemps possible du toit qu’on avait à lui offrir, quoi. Mais avec elle, avec Sasha, ou Louvka, ou quel que soit son nom, non, c’était différent. Le cœur de Zéphyr eut un raté, à nouveau. Gr. Pourquoi est-ce que c’était différent ? Après tout, il n’était pas chez lui, avec une fille qu’il ne connaissait pas mais avec laquelle il avait quand même couché, il n’avait pas quitté son lit, ni la chambre, il pouvait dormir au chaud dans ses bras, qu’est-ce que ça changeait, Merlin, pourquoi ça changeait des autres filles ? Pourquoi est-ce qu’il avait encore plus chaud ? Pourquoi son cœur battait encore plus vite ? Pourquoi n’avait-il pas envie de lui tourner le dos, et de dormir, comme il le faisait d’habitude ? Pourquoi ne voulait-il pas décrocher son regard ? Pourquoi voulait-il figer le temps, et rester là dans ce lit rond jusqu’à ce que seul un déluge puisse les séparer ?
Il n’avait pas la réponse à toutes ces questions, pas encore du moins, mais il avait l’impression que c’était la même réponse pour toutes … Pour se les chasser de l’esprit, il bougea un peu, déplaçant une mèche qui tombait devant le visage de la jeune fille cachant ses yeux. Avant de reprendre la parole, il passa sa langue sur ses lèvres. C’était un tic qui plaisait aux filles, pourquoi tenter de s’en débarrasser, hein ?

« Mon meilleur ami est comme toi. Vraiment. Issu d’une famille au sang très pur, les Darcy. Connus pour leurs montagnes d’argent plutôt que pour leur volonté de dominer le monde, m’enfin, l’un va souvent avec l’autre. Bref, sa mère est Vélane, ce qui fait de lui un hybride qui a les iris qui rougissent quand il s’énerve, ce qui a le don de me faire énormément rire. C’est lui qui m’a offert ce caleçon, d’ailleurs. Il ne me fait pas souvent de cadeau, cet ingrat, alors bon, quand j’en ai j’évite de les perdre. »

Zéphyr se demanda ce qu’il pourrait rajouter de plus. Comme d’habitude, il était impossible à arrêter, et maintenant qu’il avait commencé à parler de lui, c’était encore pire … Narcissisme, quand tu nous tiens. Mais n’allez pas croire qu’il faisait ça avec tout le monde, non, encore une fois, c’était l’effet Sasha Vladmirova. Ou peut-être l’effet « j’ai confiance en toi, Sasha Vladmirova. ». Oui, c’était plutôt ça, en réalité. Bizarrement, dans les bras d’une fausse sang-pure au frère et au père sanguinaire, peut-être sanguinaire elle-même, il avait confiance.

« Je te révèle un secret sur moi, et après c’est à ton tour de répondre aux mêmes questions. Parce que moi aussi je suis curieux. Mmh. Quel secret je vais bien pouvoir te raconter ? J’en ai tellement … Huhu. Nan, je sais. Tu vois mes tatouages ? La plupart ont des propriétés magiques. Actuellement je vois parfaitement chaque trait de ton visage, même le mascara qui a coulé et qui dans le noir passerait pour des cernes, ou cette petite fossette que tu portes terriblement bien sur ta joue gauche, parce que le petit Ying et Yang que j’ai là, sur le poignet et il désigna l’œuvre de Jangor du même coup me permet de voir parfaitement bien dans le noir. La petite hirondelle que j’ai sur la main, tient d’ailleurs elle s’est calmée, se met à battre des ailes en présence du danger. Bon, c’est aussi utile qu’un rappeltout : je sais que je suis en danger, mais je ne sais pas contre quoi ! Et j’en ai d’autres, beaucoup plus utiles, mais ils sont secrets pour le moment ! »

Oui, il fallait garder un peu de mystère. Et puis qui sait, il était actuellement en train de révéler sa botte secrète à Sasha, celle qui lui avait permis d’étonner Demyan, et donc de ne pas mourir. Peut-être qu’elle mentait très bien, et qu’elle récoltait des informations pour ses copains les Mangemorts. Bon, elle n’avait pas la marque, mais elle n’avait que dix-sept ans, peut-être en serait-elle une. Elle en serait une. Voilà une chose qui les séparait d’autant plus. Comment Zéphyr pourrait ne serait-ce traîner avec une Mangemorte ? Ah oui, il le faisait déjà tous les jours. Bon. Bref. Il ne fallait de toute façon pas tout révéler maintenant, ce n’était pas drôle. Et puis c’était à son tour, maintenant, de parler ! Et il lui donna un petit encouragement pour qu’elle le fasse : il posa sa main sur la nuque de la jeune fille pour rapprocher son visage du sien, et il l’embrassa. Le baiser était tranquille, plutôt doux, mais témoignait tout de même de tout le plaisir que le garçon prenait à partager le même lit qu’elle.

« Allez, à vous mademoiselle. Qu’on voie à quel point nos vies sont différentes. Où tu vis ? Que font tes parents ? T’as d’autres frères et sœurs, à part celui que j’ai déjà eu l’honneur de rencontrer ? Tu voyages, hormis quand tu traverses l’Europe pour venir travailler à Poudlard ? Meilleurs souvenirs ? Pires ? Et je veux un secret, aussi. Oh et, ton meilleur coup ! »

Zéphyr avait volontairement laissé une partie de tout ce que lui avait dit Sasha, avant son long monologue à lui, pour la fin. Parce qu’il n’était pas sûr de vouloir répondre. Mais il fallait répondre, c’était impoli, sinon : elle l’avait invité à manger, au restaurant sûrement, lui mais aussi ses sœurs, pour s’excuser. Elle était adorable. Elle avait un cœur immense. Hein ? Sasha Vladmirova avait un cœur immense et était adorable ? Dernière nouvelle !

« Et pour ton invitation … Ça sera avec plaisir. Et tu n’as pas à t’excuser auprès de ma famille, c’est ma faute. Et puis tu ne ferais que les inquiéter, et pas sûr qu’inquiéter ma mère soit la meilleure idée au monde. Je t’assure hein, c’est une louve la Madame Fletcher … Elle a des griffes et tout … »

Après une petite pause, un sourire éclaira le visage du garçon, parce qu’il venait de se rendre compte de quelque chose, qui le mettait en joie. Evidemment, il fit part de cette joie à la jeune fille, parce qu’il était du genre communicatif.

« Oh ! Mais ça veut dire qu’on va se revoir, ça ! Très belle perspective d’avenir ! Va falloir, par contre, éviter de croiser ton frère, ou n’importe quel mangemort, d’ailleurs ! Mais ça sera dans longtemps. Vu qu’on est en Mars. Les prochaines vacances, pour toi c’est Pâques, c’est ça ? Mais faut que tu travailles, à Pâques ! C’est juste avant les ASPIC ! Faut pas que tu foires tes ASPIC parce que tu seras trop occuper à dîner avec des moldus, ton patriarche serait pas très content ! »

Zéphyr s’inquiétait de choses complètement futiles, tandis que des choses graves ne lui faisaient aucun effet. L’organisation lui faisait peur. Il n’était pas du tout organisé, alors dès qu’on en venait à prévoir des trucs, tout se mélangeait dans sa tête et devenait très compliqué. Il vivait plutôt au jour le jour, Carpe Diem était sa devise, et de toute façon avec son mode de vie et son métier, impossible autrement … Bref, adressant un sourire un poil plus gêné à Sasha, mais les yeux toujours plongés dans les siens, il fit :

« Je vais me taire, hein. Mais on va se revoir. »


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L. Sasha Vladmirova

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7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMar 28 Mai - 21:55

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .



« Tu parles beaucoup.»

La bonne blague, c’était lui qui disait ça ? En quelques temps elle avait cerné le personnage, avec sa clarté et sa zone d’ombre ce beau brun était d’abord et avant un grand bavard. Sûrement aussi curieux qu’elle – ou peut être un tout petit peu moins extrême – il n’en restait pas moins un très beau parleur, un malin, rusé et doué de sa langue. Pas seulement pour embrasser et plus si affinités. Zéphyr savait s’y prendre pour manipuler avec de simples mots et un instant, la rouquine le vit tout à fait à sa place chez les serpents, après tout, avec ce goût du danger et ce talent pour trainer avec des mangemorts et la crème des sorciers malfamés, on pouvait se poser des questions. Mais il était plus courageux que les verts et argents, puis plus fidèle rien qu’avec sa famille, dans les familles comme la sienne ce n’était pas de la loyauté, plutôt de la crainte et du bourrage de crâne. Zéphyr aimait les siens et rien que pour cela, il valait mieux qu’un serpentard, mieux qu’elle.

« Moi, je vis un peu partout. A Londres, à Pré-Au-Lard, dans des tavernes sorcières ou des hôtels moldus, ou dans la rue, rarement chez ma mère. Je prends trop de place, c’est trop petit. Elle et mes sœurs habitent dans la banlieue de Londres. J’ai pas mal de pires souvenirs, si tu veux savoir. Quand mon père est mort, quand ma mère s’est remariée, quand mon beau-père est allé en prison, quand j’ai failli mourir de faim et de froid sur l’Allée des Embrumes, tout ça. Mais bon, j’ai aussi des putains de bons souvenirs. Les naissances de mes sœurs. Mon beau-père en prison. Poudlard, tout ça. Etre le roi du Château, gagner chaque année la coupe de Quidditch et celle des quatre Maisons, avoir toutes les filles à ses pieds, le meilleur ami de la Terre … J’ai jamais voyagé, mais ça m’a pas empêché de vivre tout plein d’aventures. Mon meilleur coup ? Chez les filles ou les garçons ? Avant ce soir ? Nan, j’suis hétéro, mais disons que j’ai testé ma sexualité, juste pour être sûr … Et mon meilleur coup … C’était avec mon premier amour, je suppose. Mais j’ai couché avec plein de nanas, surtout ces derniers mois, parce que je leur offre le sexe, et elles m’offrent leur lit. Je t’interdis de penser que je suis un gigolo, je fais ce que je peux pour me tenir au chaud la nuit. Et je n’ai certainement pas été un gigolo avec toi, d’ailleurs. »

Tout ce beau blabla permit à la damoiselle de cesser de penser, ou pas. En fait son esprit se retrouva simplement happé par toutes ses informations qu’elle détailla, classa et rangea très rapidement. Le puissant cerveau de Sasha assimila rapidement tous les dires du sang mêlé et elle ne fut pas surprit par grand-chose, au final elle l’avait bien cerné et avait deviné un paquet de détails sans les entendre. Ce n’était pas sorcier finalement, d’analyser une personne en quelques heures. Sasha le savait déjà, ils avaient grandi dans des mondes diamétralement opposés, mais elle ne pensait peut être pas à ce point là, ainsi il avait dormi dehors, manqué d’y mourir certainement.. Un beau père en prison, un père décédé, des évènements qui l’avait obligé à devenir l’homme de la maison et a porté des responsabilités qu’il n’aurait pas dût avoir à assumer, pas aussi vite du moins. C’était pour cela la maturité et parfois à l’inverse, les moments de pures délires enfantins, le manque de stabilité.. Stop l’analyse, c’était épuisant finalement et sans intérêt. Et les derniers mots soufflés par la beau brun résonnait dans son esprit, soit disant avec elle c’était différent, soit disant.. Pouvait-elle le croire ? Et elle, de son côté, était-ce différent ? Etait-il un homme comme les autres, un simple coup d’un soir ? La réponse parvint d’elle-même au moment où il plongea à nouveau son regard dans le sien, quand de ses doigts il écarta une mèche de cheveux roux comme le feu et qu’au passage, il frôla la peau laiteuse de la biélorusse.. Parce que le cœur de cette dernière fit un bond, manqua de s’arrêter pour s’emballer et repartir de plus belle. Et ce tic, cette langue qui parcourait si délicieusement une bouche qu’elle pourrait embrasser pendant des heures, c’était inhumain de faire ça, d’éveiller de telles désirs à l’aide d’une mimique parfaitement banale. Ca le rendait encore plus détestable, toujours plus désirable.

« Mon meilleur ami est comme toi. Vraiment. Issu d’une famille au sang très pur, les Darcy. Connus pour leurs montagnes d’argent plutôt que pour leur volonté de dominer le monde, m’enfin, l’un va souvent avec l’autre. Bref, sa mère est Vélane, ce qui fait de lui un hybride qui a les iris qui rougissent quand il s’énerve, ce qui a le don de me faire énormément rire. C’est lui qui m’a offert ce caleçon, d’ailleurs. Il ne me fait pas souvent de cadeau, cet ingrat, alors bon, quand j’en ai j’évite de les perdre. »
.
Darcy, Darcy.. Oui ça y est, elle savait qui c’était, une famille de sang pur en effet, riche mais pourtant discrète dans son milieu, ils ne semblaient pas intéressés par les mangemorts et par conséquent, ils s’étaient attirés l’antipathie de la plupart des sorciers qu’elle côtoyait depuis son enfance. Même s’ils respectaient les règles strictes du monde des sangs purs, ils ne se rangeaient pas du bon côté, ou en tout cas ils n’avaient pas choisi leur camp. Sasha n’en avait jamais rencontré un seul parce que son père n’invitait pas de tels sorciers, tout simplement. Mais là n’était pas le sujet en fait, le plus intéressant dans cette histoire, c’était que ce beau brun avait pour meilleur ami un damoiseau au sang très pur et à l’éducation sûrement un peu différente de la sienne. Amusant, d’autant plus que le dit Darcy se trouvait avoir tout comme elle du sang de Vélane, encore une coïncidence. Néanmoins quelque chose fit naître un instant une lueur sombre dans le regard de la rouquine, en fait non, ce jeune homme au sang très pur n’était pas comme elle, pas du tout.

« Je te révèle un secret sur moi, et après c’est à ton tour de répondre aux mêmes questions. Parce que moi aussi je suis curieux. Mmh. Quel secret je vais bien pouvoir te raconter ? J’en ai tellement … Huhu. Nan, je sais. Tu vois mes tatouages ? La plupart ont des propriétés magiques. Actuellement je vois parfaitement chaque trait de ton visage, même le mascara qui a coulé et qui dans le noir passerait pour des cernes, ou cette petite fossette que tu portes terriblement bien sur ta joue gauche, parce que le petit Ying et Yang que j’ai là, sur le poignet me permet de voir parfaitement bien dans le noir. La petite hirondelle que j’ai sur la main, tient d’ailleurs elle s’est calmée, se met à battre des ailes en présence du danger. Bon, c’est aussi utile qu’un rappeltout : je sais que je suis en danger, mais je ne sais pas contre quoi ! Et j’en ai d’autres, beaucoup plus utiles, mais ils sont secrets pour le moment ! »

Tout le long, elle avait scruté son corps, observant tous ces tatouages et s’attardant sur ceux qu’il lui montrait, elle se félicita intérieurement, ce secret là elle l’avait découvert avant qu’il ne le confie. Mais bien sûr elle n’en dit rien. Et puis elle ne pouvait le faire puisqu’on lui capturait les lèvres. La main de Zéphyr s’était posée sur sa nuque et doucement il l’attira à lui pour l’embrasser. Ce doux contact physique fit frissonner la jeune fille, jamais on ne lui avait offert de tel baiser, ou plutôt, jamais elle n’avait laissé à quelqu’un l’opportunité de lui en offrir un. Parce que ce genre de moment de douceur et de complicité, en principe, elle ne s’autorisait pas à les vivre et aucun damoiseaux n’avaient le loisir d’en profiter à ses côtés. Sauf un en fait, enfin c’était un peu plus compliqué que ça, puisque ce français n’était pas simplement un plan cul, et pas juste un ami, un entre deux. Et Zéphyr ? C’était encore plus compliqué.

« Allez, à vous mademoiselle. Qu’on voie à quel point nos vies sont différentes. Où tu vis ? Que font tes parents ? T’as d’autres frères et sœurs, à part celui que j’ai déjà eu l’honneur de rencontrer ? Tu voyages, hormis quand tu traverses l’Europe pour venir travailler à Poudlard ? Meilleurs souvenirs ? Pires ? Et je veux un secret, aussi. Oh et, ton meilleur coup ! »

Donnant-donnant, c’était inévitable mais un tantinet compliqué. Si lui s’était confié sans détour, elle devait maintenant faire de même, sauf qu’elle ne pouvait se permettre de trop en dire car il y avait sa famille, son honneur, sa vie en jeu.

« Et pour ton invitation … Ça sera avec plaisir. Et tu n’as pas à t’excuser auprès de ma famille, c’est ma faute. Et puis tu ne ferais que les inquiéter, et pas sûr qu’inquiéter ma mère soit la meilleure idée au monde. Je t’assure hein, c’est une louve la Madame Fletcher … Elle a des griffes et tout … »

A prendre très au sérieux donc, la maman de Zéphyr. Si elle l’invitait elle garderait ses distances au cas, car on ne sait jamais après tout, elle pouvait toujours se faire agresser par la Dame Fletcher qui verrait d’un mauvais œil leur relation. Et elle aurait tout à fait raison. Sasha n’était pas du tout une bonne fréquentation pour son fils, pas recommandable, mais elle comptait bien rester dans la vie du sang mêlé encore un moment. Alors il ne restait plus qu’à convaincre celle qui avait mis au monde ces trois petites perles.


« Oh ! Mais ça veut dire qu’on va se revoir, ça ! Très belle perspective d’avenir ! Va falloir, par contre, éviter de croiser ton frère, ou n’importe quel mangemort, d’ailleurs ! Mais ça sera dans longtemps. Vu qu’on est en Mars. Les prochaines vacances, pour toi c’est Pâques, c’est ça ? Mais faut que tu travailles, à Pâques ! C’est juste avant les ASPIC ! Faut pas que tu foires tes ASPIC parce que tu seras trop occuper à dîner avec des moldus, ton patriarche serait pas très content ! Je vais me taire, hein. Mais on va se revoir. »

Comment faisait-il ça ? Comment pouvait-il changer de sujet de cette façon ? Cela fit sourire tout naturellement la jolie rousse, et la fin acheva d’éclairer son visage. La belle se mit tout bonnement à rire de bon cœur, parce que ce sorcier était tout un paradoxe. Voilà qu’il s’inquiétait pour elle et ses résultats, comme si c’était le plus important à ce moment là, comme s’il était possible qu’elle loupe ses ASPICS.. Son père l’a tuerait en effet, mais de toute façon ça ne risquait pas d’arriver, elle se savait capable d’avoir des résultats parfaits dans toutes les matières, donc elle n’était pas du tout inquiète. Sasha aurait pût donc ajouter à son rire quelques explications, comme le fait qu’elle est douée, très douée, surdouée pour faire court et donc qu’il n’a pas du tout à s’inquiéter pour ses ASPICS, elle n’est pas prête de les foirer. Mais non, elle ne dit rien sur ces détails là, ce n’était pas pour tout de suite. Car un sujet en particulier l’avait intéressé, les fameux tatouages. Luz reprit donc son sérieux et approcha son visage de l’un des dessins qui parcouraient le corps du damoiseau.

« Ce sont eux qui ont fait dévier les sorts de mon frère.. Je suis impressionnée.»

Ah oui pardon j’en parle encore, mais cette biélorusse est un petit cerveau sur pattes et il faut le souligner, intelligente, trop peut être, ses résultats le prouvent depuis sa plus tendre enfance. Sasha avait bien comprit cette histoire de tatouage et voilà qu’on lui donnait raison, elle ne s’était pas trompée, mais maintenant sa curiosité était piqué au vif, plus qu’auparavant. Ce besoin de tout savoir pouvait s’avérer agaçant puisque la belle était très têtue, néanmoins ce soir là elle se contrôlerait, elle essayerait.

«C’est fascinant, j’ai lu quelque chose là-dessus dans un vieux livre à Durmstrang mais je ne pensais pas en voir un jour. L’africain qui t’as fait ça est sûrement une personne extraordinaire.. »

Les sourcils froncés, la jeune fille oublia un instant de réagir aux autres paroles du beau brun, comme hypnotisée par cette magie, elle se redressa un peu et prit la main de Zéphyr dans la sienne tout en parlant, scrutant les moindres détails du tatouage, de la fameuse hirondelle. La biélorusse avait l’air très concentré et elle l’était, parce que ce pouvoir la surprenait et la mettait face à quelque chose qu’elle ne connaissait pas, ou du moins pas assez. Mais elle ne tirerait rien du sang mêlé à cette heure-ci, elle le savait pertinemment. Il avait déjà confié une partie de son secret et c’était une sérieuse preuve de confiance, et puis elle savait déjà que le tatoueur était africain et l’avait soufflé. Zéphyr serait peut être surprit qu’elle l’ait comprit, mais en même temps, vu le nombre de livres qu’elle avait épluchés, heureusement qu’elle était si futée.

« Bon je sais très bien que tu ne me diras rien de plus ce soir, je me contenterais donc de ces quelques informations. Et puis j’ai crus comprendre que c’était à mon tour de parler. »

La jolie rousse commença par se redresser un peu sur ses coudes, elle se recula aussi un tout petit peu du corps de Zéphyr, comme si ce qu’elle s’apprêtait à dire agrandirait un peu plus le gouffre qui les séparaient.

« J’ai grandi en Biélorussie, faisant pas mal d’allers et retours en Russie et ensuite en Bulgarie pour les cours, Durmstrang c’est vraiment différent de Poudlard, on a des cours de magie noire et les nés moldus ne sont pas acceptés, c’est aussi plus strict, plus dure, moins cool. Mais au moins il n’y a pas autant de pluie. Sinon le palais où je suis née doit bien faire trois fois le manoir dans lequel tu as servi mon père. Il y avait des servantes, des nourrices comme mes parents n’étaient jamais là, des tas de pièces qui ne servent à rien, des écuries, une fauconnerie, un parc et une forêt faisant office de jardin.. Une hypocrite vie de rêve, un conte de fée mort née. Ce n’était pas si génial que ça, sauf lorsqu’avec Dem on arrivait à se débarrasser des nourrices. Tu dois avoir du mal à me croire, pourtant c’est un grand frère génial, du moins c’était.. On ne pouvait pas rester très proche, il n’y avait pas de place pour les sentiments, au fond je t’envie Zéphyr. »

L’air grave de la jeune fille ne laissait place à aucune plaisanterie, grandir dans ce monde n’avait rien de romantique, l’amour n’existait pas, les sentiments étaient interdits, son modèle familiale était très éloigné de celui du beau brun.

« Je dois te parler de mes meilleurs souvenirs. Et bien déjà la naissance de mon petit frère, car oui nous sommes trois rejetons chez les Vladmirova, Demyan mon adorable grand frère, Ioann le cadet de la famille et moi, au centre de tout ça. Ioann c’est mon petit ange, un rayon de soleil qui s’éteint sous la neige, il est resté en Biélorussie, élevé par des nourrices et non pas avec sa famille. Il ignore ce qu’est l’amour maternel, de même pour le paternel en fait. »

Un sourire amer éclaira les lèvres fines de la sorcière qui posa son regard gris-vert sur le cadre, sur cette photo qui se mouvait avec froideur, à part les sourires des deux plus jeunes, aucunes émotions ne s’en dégageaient. Sasha ne regarda ces visages que très peu de temps, comme si c’était douloureux de les voir.

« A part lui, il y a ma venue à Poudlard, une possibilité de changer un peu d’univers, et puis le décès de ma mère aussi, un monstre en moins. Pour les pires je dirais le décès de ma mère, qui a eu pour effet de rendre encore plus acerbe mon cher paternel, pas la peine que je te raconte en quoi consiste l’éducation des sangs purs, de quel façon les sorciers comme lui punissent leurs enfants, je pense que tu es tout à fait capable de l’imaginer tout seul. Ah et mon oncle aussi, le petit frère Vladmirova, un ange celui là. Il. Je pense que c’est le pire mangemort que j’ai jamais rencontré. Car oui pas la peine que je le nie, de toute façon tu le sais très bien, mon entourage proche se constitue presque exclusivement de mangemorts. »

Louvka s’était redressée, puis tournée pour s’allonger sur le dos, le regard perdu sur le plafond assombrit.

« Puis je ne l’ai pas précisé, mais mon père est Ministre de la magie biélorusse, ma mère elle ne faisait rien, elle a été marié très jeune et n’a jamais appris à vivre. Mon frère officiellement travaille au Ministère avec mon père, mais en réalité il réalise des missions pour ce mage noir qui fait trembler de plus en plus de sorciers.. Demyan serait capable de me tuer s’il savait que je te raconte cela. »

La phrase sonna froidement pourtant aucune émotion n’était réellement visible sur les traits de la rouquine, elle avait retrouvé son masque, celui d’une parfaite petite fille de mangemort. Néanmoins sa voix la trahissait parce qu’elle tremblait légèrement, son assurance avait été ébranlé, ce beau bâtard avait réussi à se faire une place dans son esprit, et même beaucoup plus loin. Mais Luz n’était pas encore prête à le reconnaître, pas tout de suite.

« Il me reste quoi à te raconter... ? Ah oui mon meilleur coup et les voyages. Là vraiment j’hésite, peut être ce français à l’accent chantant, ou bien cet ami de mon frère qui était prêt à demander ma main à mon père, le pauvre fou. Puis pour les voyages et bien disons que j’ai profité de l’éducation stricte de plusieurs autres sangs purs, des familles comme les Black ou les Lestrange, j’allais souvent en vacances chez eux. Dans un sens je n’ai jamais vraiment voyagé, mais ça viendra. »

Cette fois le stupide masque vola en éclat et un vrai sourire inonda son visage, oui elle voyagerait après Poudlard, elle ferait des études, deviendrait médicomage. Mais elle ne serait pas libre, pas une fois le diplôme en poche. C’était là le pacte, le deal, elle avait le droit de vivre jusqu’au moment où elle serait officiellement médicomage, après, elle devrait rentrer dans les rangs. Durant ses études, Sasha devra porter la marque et régulièrement prouver son allégeance au Seigneur des Ténèbres, mais elle pourrait garder son indépendance, pour ensuite se marier et devenir la parfaite épouse qu’elle devrait être. La vie rêvée. Déjà, elle avait gagné quelques années de bonheur, d’une garde partagée, toutes les sang pur de son rang ne pouvait prétendre à un tel cadeau. Sasha avait obtenu cet arrangement suite à une lourde dispute, celle qui lui avait offert une vilaine cicatrice et l’avait cloué au lit pendant plusieurs jours. Mais elle ne regrettait rien du tout. A un détail près, son paternel n’était pas sûr de vouloir honorer entièrement cet engagement, mais ça, elle l’ignorait encore pour l’instant.

« Et un secret.. Je ne sais pas si on peut dire que c’est un secret en fait, mais.. En plus d’avoir du sang de vélane je suis surdouée, j’assimile plus rapidement les choses, je n’ai donc pas à m’inquiéter pour mes ASPICS. Je sais, ça fait très prétentieux de dire ça, mais c’est la réalité, j’ai quelques prédispositions dirons-nous, je suis plus intelligente que la moyenne. Et ça se voit en plus. »

Tout en prenant un air un peu débile, la damoiselle bomba le torse, enfin la poitrine, cette dernière paraissait d’ailleurs durcit sous le débardeur et elle l’était. Sasha avait froid. Doucement, elle se blottit contre le beau brun, nichant sa tête dans son cou, calant l’une de ses jambes autour de sa cuisse, abandonnant une main sur son torse.

« C’est vraiment minable comme secret, pour la peine je vais t’en confier un autre. Je suis en train de faire la plus grosse bêtise de ma vie, je vais être honnête Zéphyr, tu représentes tout ce que j’ai appris à détester, pour moi c’est toi la dinguerie. »

Le souffle chaud de la biélorusse se perdit sur la peau mate de l’anglo-pakistanais, quel magnifique mélange, trois pays plus ou moins improbables, pour un résultat assez charmant. Plutôt troublant. Maintenant silencieuse, la jeune et jolie rousse déposer un timide baiser dans le cou de cet homme qui allait devenir sa pire erreur, son plus bel espoir.
Les paupières closes, elle souffla.

« C’est à moi de me taire je crois. Et oui, on va se revoir.

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LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Empty
MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMar 11 Juin - 21:07

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« Ce sont eux qui ont fait dévier les sorts de mon frère.. Je suis impressionnée. C’est fascinant, j’ai lu quelque chose là-dessus dans un vieux livre à Durmstrang mais je ne pensais pas en voir un jour. L’africain qui t’as fait ça est sûrement une personne extraordinaire.. »

Et elle pouvait l'être. Ses tatouages avaient demandés du temps, parce qu'il avait fallu que Jangor trouve les sorts nécessaires à ce que Zéphyr voulait très précisément, il avait aussi dû les "imbiber" dans l'encre avant de pouvoir la mettre dans l'aiguille, et de faire souffrir Zéphyr pour une heure ou deux. Ils avaient aussi demandés de l'argent, bien sûr, parce que l'africain et le pakistanais avaient beau être amis, les affaires c'étaient les affaires, et ça ne se mélangeait surtout pas avec les amitiés. Zéphyr ne voulait pas risquer le lien qui l'unissait avec Jangor pour une simple question d'argent, alors il économisait, payait en temps et en heure, la somme due, sans jamais demander de rabais. Avare le jeune homme, mais seulement face à son miroir, pas devant ses amis, et surtout pas face à Jangor, qui l'avait sauvé maintes fois, et qui jouait pour lui le rôle d'un grand frère qu'il n'avait jamais eu. Bref, Sasha - à cause de qui il avait failli mourir avant d'être sauvé par Jangor, d'ailleurs - avait tout de suite fait le lien avec ce qui s'était passé dans l'allée avec son frère. En effet, son petit tatouage sur la nuque en forme de fougère (en l'honneur de sa mère néo-zélandaise) lui avait bien servi, la veille, déviant les sorts faciles de Demyan. En plus, comme Zéphyr était énervé, ça avait encore mieux fonctionné. Il "n'utilisait" pas ses tatouages fréquemment. Mais quand c'était le cas, il n'était jamais déçu d'avoir déboursé son argent pour se les faire faire, parce que ça avait toujours l'effet escompté. Bref. Encore bref. Sasha avait donc compris. Maline, la petite ... Avait-il mentionné l'origine de Jangor, d'ailleurs ? Ou alors son esprit allait vite au point qu'elle se souvenait que dans ce vieux grimoire de Durmstrang, on y parlait de vaudou, et que le vaudou se pratiquait surtout en Afrique ? Hm.

« C'est un homme formidable et extrêmement doué, oui. »

Zéphyr aurait pu parler des heures de "l'africain", mais il ne le fit pas. D'abord parce sur c'était à Sasha de parler, maintenant, et qu'il fallait qu'il arrête de monopoliser la parole, mais aussi parce qu'il ne pouvait pas se permettre d'entraîner Jangor dans sa connerie. Si jamais il se révélait que Sasha ne l'utilisait que pour lui soutirer des informations pour les donner à copain-copine Mangemorts, valait mieux qu'il plonge là-dedans tout seul, sans attirer le tatoueur dans sa chute. Donc Zéphyr se contint de cette petite phrase, et écouta ce que Sasha avait à dire : elle racontait qu'elle vivait en Biélorussie, dans un palace trois fois plus grand que celui que Zéphyr avait vu à Londres. Était-ce possible, même, quelque chose d'un tel gabarit, comment faisait-on pour ne pas se perdre ? Déjà que le jeune homme galérait dans le manoir, alors dans plus grand, il ne préférait pas imaginer. Il aurait bien voulu des précisions, mais il était incapable de parler tant il buvait les paroles de la jeune fille, les yeux dans les siens. Elle finit une tirade par :

« Au fond je t’envie Zéphyr »

En quoi l'enviait-elle ? Pour sa relation avec ses sœurs ? Ou pour la vie de palace ? Parce que ce qu'elle décrivait, hormis l'impossible proximité entre son frère et elle, c'était la vie dont Zéphyr rêvait. En moins grand, moins opulent, surtout parce que le rouge et or n'oserait jamais rêver de telles grandeurs, mais plus impressionnant en tous cas que ce micro appartement insalubre de la banlieue de Londres dans lequel il avait vécu 17 ans, et dans lequel vivaient toujours ses deux petites perles et sa mère, construit en vitesse après la guerre pour combler le manque de places du au baby-boom. Alors c’est vrai, Zéphyr avait une relation exceptionnelle avec Saha et Mahwish, même si elles n’étaient ‘que’ ses demi-sœurs, et il n’enviait certainement pas le lien que Sasha entretenait avec son frère qui passait apparemment son temps à la maltraiter, m’enfin, vu son palace … Ouais, il se considérait lui aussi en position de l’envier.

Ensuite, Sasha annonça à son partenaire nocturne qu’elle avait un petit frère, resté en Biélorussie tandis que sa sœur, son frère et son père étaient à Londres. Pauvre gosse. Comme les petites sœurs de Zéphyr, elle le décrivait comme son rayon de soleil. Il était élevé par des nourrices. Et la mère alors ? La mère était décédée, comme Sasha l’annonça dans ses « pires souvenirs ». Encore un point commun, hein ? Un parent décédé, une fratrie plu jeune qui nous rend plus vivant … Arrêtons de parler de points communs, il ne fallait pas en trouver, il fallait prouver leur différence, pour qu’ils n’aient aucune raison de se revoir.
Sasha évoqua aussi son éducation sang-pure, rude, donc le garçon avait pu voir les marques gravées dans sa peau, parfois à peine cicatrisées. Puis évidemment, comme sa famille était Mangemorte – détail que la rousse lui confirma presque sans hésitation, la phrase suivante – la magie noire devait être monnaie courante, il avait pu le remarquer quand le sortilège du grand frère l’avait touché, et Zéphyr ne s’étonnerait pas si l’héritière connaissait elle-aussi quelques formules … Etait-elle de ce côté-là de la force, elle aussi ? Apparemment non, son bras était aussi blanc que neige, d’ailleurs son corps n’avait pas été « abîmé », pas par des tatouages en tous cas. Pas encore Mangemorte, donc. Tant mieux. Zéphyr ne savait pas comment il se serait senti s’il avait couché, par plaisir plus que par nécessité, avec une suivante du Mage Noir en vogue, mais certainement pas aussi bien que maintenant. Mais ne pensons pas au pire, n’est-ce pas, parce que Zéphyr était actuellement en train de vivre le meilleur.

Sasha parlait d’une voix froide, presque sans émotion. Elle évoqua les métiers de son père et son frère, qui étaient plus des couvertures, mais des belles couvertures, en soie brodées d’or, de beaucoup beaucoup d’or. Ministre de la Magie, rien que ça, hein ? Pauvre Biélorussie. Gangrénée par des hauts placés beaucoup trop sombres pour que ça n’ait même été autorisé. Etait-ce la même chose en Angleterre ? Ca le serait sous peu, pour sûr. Zéphyr se baignait dans la noirceur de ce monde tous les jours, il était ainsi bien placé pour savoir qu’au Ministère, tous n’étaient pas blanc comme neige. Apparemment, Demyan Vladmirova tuerait sa sœur s’il savait ce qu’elle lui racontait. Si ces mots avaient été prononcés par Zéphyr, on ne l’aurait jamais pris au sérieux. Sorti de la bouche de la rousse … Ca paraissait bien moins doutable. Se faire tuer par son frère, par sa famille. Dont elle était proche, elle ne le détestait pas, ce n’était pas son ennemi. Zéphyr senti un frisson remonter le long de son dos. Quelle famille. S’ils vivaient une vie de rêve, leurs relations ne tenaient pas du pur bonheur. Peut-être que Zéphyr ne les enviait pas tout à fait, tout compte fait.

Sasha évoqua ensuite son meilleur coup. Le reste de son blabla fut en quelques sortes effacé de l’esprit du garçon. Un français ? A l’accent chantant ? Un français à l’accent chantant, son meilleur coup ? Mais où l’avait-elle trouvé ? Il portait des bérets et des marinières, aussi, se baladant en permanence avec une baguette sous le bras ? Ah, il venait de Beauxbâtons, bien sûr. Pff. Ah et puis il y en avait un deuxième ? « cet ami de mon frère qui était prêt à demander ma main à mon père, le pauvre fou » donc le mec avait l’air d’être un con fini mais c’était un de ses meilleurs coups ? Zéphyr ne put s’empêcher de rouler les yeux. Touché dans sa fierté, le garçon ? Quoi ? Il aimait être le meilleur coup de toutes les nanas qu’il croisait, et alors ? Pourquoi un français et un biélorusse lui passaient devant ? C’était des nationalités inférieures, les anglais sont bien meilleurs, surtout mixés avec des pakistanais. Bon et évitons d’évoquer la jalousie qui montait en Zéphyr, et qui n’avait rien à voir avec meilleur coup/moins bon coup, mais plutôt au fait que d’autres hommes que lui avaient le droit de partager les draps de la rousse. Comme je l’ai dit, taisons ceci. Changeons de sujet, même. Un sourire éclaira le visage Sasha quand elle parla de ses voyages. Malgré le noir ambiant de la pièce, merci Jangor, il pouvait voir parfaitement les ses traits s’étirer pour laisser place à un visage qui paraissait heureux, face à cette pensée de voyage. Un oiseau enfermé dans une cage dorée, hein ?

« Et un secret.. Je ne sais pas si on peut dire que c’est un secret en fait, mais.. »

Aaah, donc parce que lui avoir dit que sa famille était mangemort c’était pas un secret ? Bon, Zéphyr le savait, pas besoin d’être un génie pour le comprendre, m’enfin, c’était quand même déjà pas mal. Remarquez que le garçon ne se précipita pas non plus pour lui dire de garder ce qu’elle avait en tête, parce qu’il connaissait déjà un secret. Curieux comme il était, évidemment qu’il voulait en apprendre plus sur la biélorusse. Ainsi donc, elle était plus futée que la moyenne, hein, surdouée. Ca clarifiait quelques situations, où elle semblait immédiatement comprendre, lier les choses les unes entre les autres, comme si c’était naturel. Elle précisa, terriblement sûre d’elle, que grâce à sa petite particularité, elle réussirait ses ASPIC, tout en prenant un air de débile, ce qui réussit à faire rire silencieusement le garçon. Même en mimant la moche, elle était belle. Certaines avaient ce don … ah oui c’est vrai elle avait vraiment un don, elle, en plus. Pff. Elle pouvait être belle même quand elle était moche. Même quand elle se levait après une nuit trop courte, les cheveux en pétard, une haleine de chacal, elle allait toujours être belle. Insupportable. Comme Elijah, Elijah était toujours beau. Et ça énervait son meilleur ami, imaginez-vous, devoir être la personne qui traîne en permanence avec LE mec parfait ? Pff. De quoi se baisser l’estime de soi ! Ouais, nan. Zéphyr s’aimait quand même. Bref arrêtons de parler du Vélane garçon, parlons plutôt de la Vélane fille, qui se blottissait contre son partenaire de la nuit – qui n’était pas son meilleur coup – et fit :

« C’est vraiment minable comme secret, pour la peine je vais t’en confier un autre. Je suis en train de faire la plus grosse bêtise de ma vie, je vais être honnête Zéphyr, tu représentes tout ce que j’ai appris à détester, pour moi c’est toi la dinguerie. C’est à moi de me taire je crois. Et oui, on va se revoir. »

Elle l’avait embrassé dans le cou, avant d’y nicher sa tête, et de prononcer ces derniers mots, avant de fermer ses yeux. La plus grosse bêtise de sa vie, hein ? Il pouvait lui retourner le compliment, même s’il ne comprenait pas encore son entière signification. Sasha était une très belle connerie dans la vie de l’anglo-pakisanais, et pas que dans le sens physique du terme « belle ».
Zéphyr embrassa le front de la jeune fille, parce que c’était maintenant la seule partie de son corps qu’il pouvait atteindre de ses lèvres, sans que ça le dérange, il n’était plus l’heure des baisers plus … bas. Puis, il ferma les yeux. A quatre heures du matin, il était temps, non ?

« Tu sais de toutes façons, les ASPIC ça sert à rien. Regarde-moi, j’ai eu Optimal un peu partout, dans toutes les matières principales en tous cas, j’ai fait Runes et Arithmancie, et je me retrouve quand même à dormir dans la rue au moins une fois toutes les deux semaines »

Si la phrase de Zéphyr était longue, prononcée dans la nuit, d’une voix murmurée, avec des pauses de 5 ou 6 secondes parfois entre chaque bloc de mots, elle avait pu paraître interminable. Mais le garçon s’était tût pendant trop longtemps, il avait dû placer une phrase un peu longue, qui le concernait lui, de près ou de loin du moins. Puis, les minutes s’écoulèrent, Zéphyr ne savait pas trop combien, puisqu’il dormait presque déjà (comme il était aisé de s’endormir à quatre heure du matin, dans un lit rond, après avoir vécu une très – très très très très très très – belle partie de jambe en l’air) et il finit par dire, dans son semi-sommeil :

« Tu es une bêtise que je ne regretterai jamais, Sasha. »

***

Trois heures de sommeil, c’était trop court, beaucoup trop court. Des cernes s’étiraient déjà sous les paupières du jeune Aït-Malek, m’enfin, ça ne changeait pas beaucoup de l’habitude. Sauf que normalement, il n’était pas fatigué pour les mêmes raisons. D’ailleurs, quand il couchait avec une fille, il n’était jamais fatigué le lendemain ! Il arrivait chez elle à onze heure, se donnait pour, allez, une demi-heure, trois quart d’heure max, et puis, tel l’homme ingrat, il s’endormait sans pression dans les mêmes draps que la fille, pour repartir le lendemain sur les coups de 7 ou 8 heures. Là, quand le six qu’il avait tatoué sur son bras droit se mit à le brûler sous les coups de sept heures trente, il regretta de te pas pouvoir s’arracher le bras et de l’envoyer par la fenêtre, comme il l’aurait fait si un véritable réveil avait sonné. Mais Zéphyr avait des obligations, et des tatouages magiques, dont un qui continuerait de le brûler s’il ne posait pas sa baguette dessus sous peu. Merde, où était sa baguette ? Et Sasha qui était toujours blottie contre lui … Le plus délicatement possible, malgré ce fichu 6 qui le cramait, il s’extirpa du lit rond, et se dirigea, une nouvelle fois surpris par la moquette/sable, vers le fauteuil où étaient jetées toutes ses affaires en boule. Il jeta tout par terre, jusqu’à trouver l’objet recherché. Il l’attrapa de la main gauche, et à peine eut-elle touchée la peau du garçon, que la douleur disparu. Zéphyr souffla. Voilà pourquoi il dormait toujours avec sa baguette près de lui. Bon, au moins, il était réveillé. Il jeta un coup d’œil vers le lit. Sasha semblait encore dormir. Zéphyr se dirigea vers la mystérieuse salle de bain, trouva un miroir entre deux roches, au-dessus d’une espèce d’évier. Il se pencha, but de longues gorgées d’eau, se rendit compte qu’il n’avait pas de brosse à dents, et qu’il devrait faire ça à la sorcière, avec sa baguette, alors qu’il adorait – vraiment – se brosser les dents. Quelques minutes plus tard, il ressortait de la salle de bain, toujours en caleçon, l’haleine fraîche, et des gouttes d’eau se perdant encore entre la barbe qui lui poussait sur le menton. Ne décrivons pas l’état de sa chevelure, parce que ça l’énervait, il aimait avoir une coupe travaillée par ses soins, mais là il n’avait pas le temps. Quand il reposa ses pieds sur le sable, Sasha était réveillée, mais toujours au lit. Il plongea alors vers elle, et vint directement poser ses lèvres contre les siennes, comme s'il avait fait ça toute sa vie, rapidement, déjà vif et bien réveillé. « Bonjour Sashimi ! Désolé de t’avoir reveillé ! ». Ce n’est pas vrai, il n’était pas du tout désolé, il aimait qu’elle soit réveillée et qu’elle le voie partir, mais il fit quand même semblant. Puis, il se retourna vers le fauteuil et commença à se rhabiller, commençant par ses chaussettes, qu’il galéra à retrouver.

« J’suis à la bourre, grave. Faut que j’aille annoncer que ma livraison est faite, mon employeur est probablement déjà en train de comploter ma mort. Peut-être qu’il me payera pas – il haussa les épaules – pas grave, au moins j’ai dormi au chaud et avec toi. On peut transplaner, d’ici ? »

Merlin. Comme il n’avait pas envie de partir. Comme il avait envie de rester là, des heures encore dans cette chambre d’hôtel, à donner du plaisir à la demoiselle, autant que possible, de lui cuisiner un petit plat, parce que faire l’amour ça donne faim, et un homme qui cuisine, ça impressionne. Mais il avait des obligations, et Sasha aussi, certainement. N’est-ce pas ?



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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeDim 16 Juin - 11:01

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l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .




«ASPIC.. à rien.. Optimal.. partout.. principale.. quand même.. dormir.. rue.. semaines. »

Avec tout ça, il fallait construire une phrase, pas si évident en fait. Mais c'est une surdouée que vous voyez en train de s'endormir dans les bras d'un serveur beaucoup trop charmant, donc elle allait réussir à comprendre. À moitié endormie, elle comprit malgré tout que le sorcier avait été un bon élève et qu'il avait eut d'excellents résultats à ses ASPICS, pourtant il n'avait pas de boulot stable, ne suivait pas d'études et dormait souvent dehors. En gros ça ne servait à rien, sauf que c'était les choix de sa vie qui l'avait amené à cela. C'était louable, il se sacrifiait pour les siens, préférant travailler sans compter ses heures pour économiser et plus tard leur offrir un toit sûrement plus digne que celui qui à ce jour, les protégeait de la pluie. Elle admirait cette décision mais elle ressentit de l'injustice, elle, elle avait assez d'argent pour acheter tous les immeubles du quartier et encore vivre la grande vie, lui.. Les riches étaient des monstres, ne manquant de rien alors qu'ils ne méritaient aucuns tributs. Elle le savait depuis toujours bien évidemment mais aujourd'hui elle le prenait comme une claque. Imaginer les deux petites perles manquer de quelque chose lui arracha une pointe de douleur au creux de l'estomac. Si l'argent était distribué honnêtement, sagement, si la bonté intérieure était la base de la répartition des richesses, ces deux là seraient encore plus riches qu'elle. Et la maman de Zéphyr.. Cette belle femme qui lui avait fait encore plus peur que son frère - c'est peut dire - était sûrement la personne la plus humaine qu'elle n'avait jamais rencontré. Une mère, purement et simplement, un être dont elle avait entendu parler dans quelques romans mais jamais croisée, puisque l'esprit maternel n'existait pas non plus dans les familles qu'elle avait côtoyées, les Vladmirova n'étant pas les seuls incapables de témoigner de l'amour à leurs enfants.

« Tu es une bêtise que je ne regretterai jamais, Sasha. »

Sasha dormait, mais ça c'était avant. Cette phrase là étrangement elle l’entendit entièrement, cela lui fit même ouvrir les yeux. La chambre était pratiquement dans le noir, une très faible lueur s’échappait de la fenêtre-tableau, offrant une ambiance chaude et apaisante à la vaste pièce. Mais ce qui réchauffa le cœur de la rouquine ce n’était pas ce soleil magique, mais bien les mots prononcés dans un souffle par le damoiseau. Elle le croyait endormi depuis un moment, et voilà qu’il se permettait encore de faire chavirer le personnage qu’elle s’était construit en dix sept ans. Son palpitant manqua de s’arrêter et des papillons choisirent ce moment pour s’envoler au creux de ses hanches, on ne lui avait jamais fait tel aveu..

♥  ♥  ♥ 

Un courant d’air, un mince filet froid s’insinua sous la couette jusqu’à toucher la peau laiteuse de la rouquine, c’est ce qui réveilla cette dernière. Enfin pas seulement, elle sentit aussi quelque chose bouger à côté d’elle, ou quelqu’un. Mais qui ? Sasha entrouvrit les yeux et chercha la silhouette masculine, sauf qu’il avait déjà disparu dans la salle de bain. Son regard traversa la pièce et s’arrêta sur le tas de fringues présent sur un fauteuil, non elle n’avait pas rêvé, elle n’avait pas passé la nuit seule, était-ce vraiment avec.. ? Sasha se redressa en ouvrant un peu plus grand les yeux, elle avait couché avec Zéphyr, non pire, elle avait fait l’amour avec lui.

De longues secondes s’écoulèrent en silence, seul le bruit de l’eau de la pièce d’à côté parvenait jusqu’à ses oreilles, mais une bombe aurait pût exploser à côté d’elle, elle n’aurait pas réagi. La biélorusse fixait un point invisible devant elle, le regard perplexe, perdu, réalisant enfin la bêtise de la veille. Sûrement l’erreur la plus agréable qu’elle avait pût commettre jusqu’ici, certes, mais ça restait risqué, stupide.. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi se laisser berner par ce visage angélique ? Cette langue à la salle manie de venir lui sourire ? Ce corps au doux teint halé qui ne lui attirerait que des ennuis ? Victime de ses pulsions, de ses envies.. C’était n’importe quoi. La belle se laissa tomber en arrière, ses cheveux roux s’écrasèrent sur l’oreiller pour entourer son visage, bien sûr elle était parfaite même au réveil, les cheveux ondulés, brillants, le teint éclatant, aucunes cernes.. C’est tout un boulot, ou c’est de la magie. Enfin là, la magie ne pouvait rien pour elle, cette nuit était une erreur et il fallait y remédier, partir maintenant, ou plutôt le faire partir. Et l’oublier. Sasha se tourna sur le côté tout en soupirant, elle tendit les bras pour s’étirer comme un chat, ses jambes firent de même, ça l’a détendait. Et c’est ce moment précis que choisi la beau brun pour revenir de la salle de bain. Il était tout beau, tout lavé et tout frais. Puis qu’est-ce qu’il était beau, trop justement. Toutes les résolutions de la jeune rousse volèrent en éclat, elle se voyait déjà lui dire de partir, que c’était une grosse erreur, qu’il n’avait rien à faire là, qu’il n’était pas à sa place.. C’était raté. Il s’approcha d’elle tout sourire pour lui capturer les lèvres, Merlin que c’était doux, que c’était bon.

« Bonjour Sashimi ! Désolé de t’avoir réveillé ! »

Bon ça, un petit peu moins. Il eut le droit à une fausse grimace de Luz, qui avait donc définitivement tirée un trait sur son projet de l’instant d’avant, et qui lui rendit avec plaisir son petit baiser pour ensuite, avec le sourire accroché aux lèvres, lui souffler.

« Bonjour Fifi, j’accepte tes excuses, même si c’est un odieux mensonge. »

Elle n’était pas dupe, ce sourire contredisait son excuse, il n’était pas si malheureux de la voir réveiller et elle l’imaginer capable de lui faire tout un tas de blagues stupides dés le matin afin de l’obliger à se lever. Bon peut être pas tout de suite, ils n’étaient pas encore assez proches, mais un jour.. Non, non, non ! Pas de prochaines fois, pas d’avenir, rien du tout. Et il fallait qu’elle arrête de lui sourire niaisement comme ça, de le contempler pendant qu’il s’habillait. Détailler un corps comme ça c’est mauvais, enfin aux yeux de Sasha ça l’était car dans le vrai monde il était normal de mater le corps de son copain, ou de son coup d’un soir. Sauf que là il n’était pas son petit ami, mais elle ne voulait pas non plus le voir comme une simple relation d’une nuit, même si ça avait été très très très très très très très agréable comme échange, elle voulait plus. Mais elle ne pouvait pas l’avoir. Pénible ? Jamais contente ? Si peu vraiment. Elle bavait presque ouvertement là, les yeux brillants de malice à le regarder enfiler ses chaussettes – en principe c’est pas du tout glamour, mais là il aurait pût être en train de se moucher ça aurait été pareil. Et pourtant elle râlait intérieurement, à essayer de se persuader que ce moment n’avait pas lieu d’être, qu’il fallait que ça s’arrête, très vite.

« J’suis à la bourre, grave. Faut que j’aille annoncer que ma livraison est faite, mon employeur est probablement déjà en train de comploter ma mort. Peut-être qu’il me payera pas.. Pas grave, au moins j’ai dormi au chaud et avec toi. On peut transplaner, d’ici ? »

Beaucoup d’informations d’un seul coup, et au réveil de surcroit. Sasha n’allait donc pas lui répondre tout de suite, il fallait qu’elle émerge, ou qu’elle se remette de tout ça. Les deux en fait. Lentement, elle se déplaça sur le lit avec la grâce d’une larve, rampant jusqu’au rebord pour se laisser glisser. Non elle ne s’écrasa tout de même pas sur le sol, ses jambes la rattrapèrent au dernier moment et elle se retrouva debout, bien droite, pour s’étirer une nouvelle fois comme un chaton. Sasha se grandit, tendant les bras vers le haut, ce qui souleva son débardeur et dévoila son ventre plat, le matin c’était un vrai bébé. La belle parti ensuite dans la salle de bain – après avoir fait une toute petite escale dans le dressing – sans répondre au beau brun. C’était son rituel du matin, volontairement cette fois elle l’avait fait avec un peu plus de grâce que d’habitude, tout de même, elle était en présence de Zéphyr.
Sasha ressortit de la salle de bain trois minutes après, les dents blanches et dans une nouvelle tenue, mais tout aussi légère que le débardeur et le boxer qu’elle portait trois minutes auparavant. Un ensemble, un soutien gorge pourpre et un fin boxer assortit, le tout en dentelle pour changer, le bas moulait parfaitement les fesses de la belle, le haut remontait un peu sa poitrine bien en chair.. D’accord, elle l’avait fait exprès, elle vint jusqu’au sorcier et déposa un baiser à la commissure de ses lèvres, tout en se hissant sur la pointe des pieds – car même s’il n’était pas très grand pour la moyenne masculine, il l’a dépassait d’un bon quinze centimètre – elle s’appuya en posant ses mains sur son torse, avec douceur.. Bon d’accord elle l’allumait.

« Toi tu ne peux pas, pas sans moi en tout cas. »

Enfin elle répondait à sa question sur le fait de pouvoir transplaner dans cette suite, elle avait fait exprès de le provoquer juste avant, de marcher en roulant des hanches. Chose qu’elle fit à nouveau en se détachant de lui pour se diriger vers le dressing. Lui aussi magique comme tout l’appartement, elle en ressortit la minute d’après avec un jeans, un haut très simple et un pull, le tout sous le bras, et une paire de chaussette dans la main. 

« Mon père a jeté un sort qui fait que seul les membres de la famille Vladmirova peuvent transplaner. Les invités se retrouvent ainsi obligés de rejoindre le hall d’entrée, car dans l’ascenseur on ne peut pas non plus. C’est une manière d’éviter les imprévus.»


Bon et c’était aussi très prétentieux, mais il avait tous les droits et ce caprice pouvait être compréhensible. Sasha avait parlé d'une voix douce avec un sourire amusé, parce qu’elle savait très bien que le beau brun allait faire un commentaire moqueur. Toujours en sous vêtements, elle déposa ce qu’elle comptait enfiler sur un autre fauteuil pour ensuite disparaître un instant dans le salon, il était en désordre. Ce qui étaient sur la table avait été renversé, un pot de fleur était cassé, il y avait un soutien gorge sur le piano.. La rouquine alla récupérer ce qui l’intéressait et revint dans la chambre en riant.

« En une nuit tu as mis un bordel monstre dans cet appartement, tu es doué. »

Oui en plus elle remettait la faute sur le damoiseau, comme si elle n’y était pour rien. Bien sûr, vive la mauvaise foi. La belle passa une nouvelle fois tout près du jeune homme en prenant toujours grand soin d’avoir une démarche magnifiquement gracieuse, féline. Elle l’allumait et elle en avait parfaitement le droit. Sasha vint à sa hauteur et mit une tablette de chocolat au lait dans la main du beau brun, histoire qu’il mange un truc avant de partir hanter les rues.

« S’il ne te paye pas fais le moi savoir.. »

La belle changeait de sujet car elle s’en voulait, elle savait que cet argent comptait pour le sorcier et que si elle ne l’avait pas invité à boire un verre, il aurait déjà quelques sous de plus en poche. Puis il serait peut être allé dormir chez sa mère, retrouver ses sœurs.. Ou pas, et s’il était allé partager le lit d’une autre damoiselle ? S’il avait passé la nuit à donner du plaisir à une autre ? Mauvaise pensée, mauvaise idée. Sasha se surprit à détester ce programme alors qu’en principe, ses aventures d’une nuit pouvait bien aller faire n’importe quoi et avec n’importe qui. Mais Zéphyr n’était pas comme les autres, cette évidence se frayait un chemin dans esprit, dans son cœur.
Stop, ce n’était pas le moment, là il fallait qu’elle termine sa phrase, puis qu’elle croque dans sa propre tablette de chocolat, et qu’elle s’habille..

« Je me ferais pardonner. »

Voilà c’était lancé, ça laissait sous entendre qu’ils allaient se revoir et qu’il se passerait encore quelque chose. Mais après elle pouvait aussi se faire pardonner en lui payant la somme que l’autre lui devait, enfin, elle pensait surtout à autre chose, une nouvelle nuit à deux par exemple.. Même si c’était une très très mauvaise idée, elle était très très tentante.

Louvka s’éloigna à nouveau du beau brun, la proximité l’amenait à avoir des pensées perverses – la porteuse de sous vêtements aguicheurs jouait les filles mal à l’aise – et elle alla donc s’assoir sur le lit. La pièce baignait d’une lumière douce et chaude, comme si le soleil se levait dans le désert, il n’était pas brûlant, pas étouffant. La magie faisait des prouesses, les sortilèges du paternel et des petits elfes esclaves étaient impressionnants. Mais là n’était pas vraiment le sujet, à cet instant ce n’était sûrement pas la fenêtre-tableau qui attirait le regard du charmant sorcier mais plutôt la silhouette féminine qui venait de se laisser tomber allongée sur l’immense lit couleur sable et chocolat, en parlant de chocolat, elle ouvrait justement une tablette au papier violet – oui si vous ne l’aviez pas encore compris c’était ça qu’elle était allée chercher dans le salon – pour ensuite porter des carreaux à ses lèvres. Certes elle venait de se laver les dents, mais un coup de baguette et ces dernières seraient à nouveau toute propre.

« Tu es vraiment pressé..? »

Le murmure s’échappa des lèvres de la belle alors qu’elle regardait le plafond, étalée sur les draps aussi doux que du satin, un morceau de chocolat dans la main, l’autre posée sur son ventre blanc et dénudé.. Sa voix était lointaine, parce que ce moment magique allait se terminer. Quoi que si elle voulait elle pouvait l’enfermer, bloquer la porte, et là il ne pourrait pas transplaner, pas partir. Très bonne idée vraiment, enfin pas tellement car elle aussi allait finir par être en retard. Dans une petite heure il fallait qu’on la voit à l’auberge car les deux gryffondors de sa chambre ne la couvrirait certainement pas. Aucune solidarité chez ces stupides chatons. 

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMar 18 Juin - 20:11

Sasha & Zéphyr  

© Ecstatic Ruby



Sasha n'avait pas répondu au damoiseau Aït-Malek. En effet, il lui avait demandé s'il était possible de transplaner depuis la chambre d'hôtel – déjà qu'il n'était pas très doué alors si en plus il essayait et que ça ne fonctionnait pas –  et au lieu de lui dire "oui" ou "non", elle avait roulé dans son lit au matelas rond, en était sortie avec une grâce étrange, avant de s'étirer absolument tous les muscles de son corps, comme un félin. Zéphyr ne faisait jamais ça : il sautait du lit, se retrouvait bien souvent à cause de cela à avoir la vue brouillée et la tête qui tournait une demi-seconde, il filait sous la douche, un café, et il était dehors. M'enfin, il n'était pas une fille, il ne passait pas des heures à choisir sa tenue, il ne se lavait pas les cheveux avec six shampoings différents, il ne se maquillait pas, et puis en plus, il n'était pas riche. Sasha, miss princesse, se leva du lit, toujours sans lui répondre – m'enfin ça faisait deux secondes qu'elle était debout et elle le chauffait déjà – se dirigea dans le dressing, récupéra des fringues qui semblaient être rouges, et se rendit dans la salle de bain. Hm. Aurait-il droit, un jour, à la réponse ? Tandis qu'elle semblait se laver les dents et se changer, Zéphyr se rhabilla. Son pull, gris, parce qu'il faisait froid, et puis son jean noir. Il avait fait ça lentement, terriblement lentement, en faisant les cent pas dans la pièce, espérant arrêter le temps, pour quelques minutes au moins, et ne pas avoir a se rhabiller, mais plutôt le contraire. Sasha, quand elle sortit de la salle de bain, semblait du même avis, en tous cas elle était moins habillée que tout à l'heure : elle portait un ensemble de sous-vêtements assortis en Dentelle fine et rouge. Pff, le diable, Morgane. Évidemment, elle s'approchait de lui, si près qu'elle vint poser ses mains sur son torse pour se hisser vers lui, de manière à ce que leurs visages soient à la même hauteur, et qu'elle puisse l'embrasser – ou presque puisque ses lèvres n'avaient en réalité touché que la commissure de celles de Zéphyr. Il n'avait pas bougé, s'était laissé faire et ce n'était pas plus mal ainsi, peut-être n'aurait-il pas eu autant de retenue qu'elle s'il n'avait ne serait-ce que touché sa peau.
« Toi tu ne peux pas, pas sans moi en tout cas. Mon père a jeté un sort qui fait que seul les membres de la famille Vladmirova peuvent transplaner. Les invités se retrouvent ainsi obligés de rejoindre le hall d’entrée, car dans l’ascenseur on ne peut pas non plus. C’est une manière d’éviter les imprévus. »
Déjà, elle était repartie dans son dressing. Zéphyr n'osait d'ailleurs même pas rentrer dedans, à tout les coups la magie y faisait aussi quelque chose, et notre pauvre petit né-moldu, ou presque, aurait vraiment commencé à flipper. Heureusement, elle revint bien vite, mais bien sur, toujours pas habillée. Elle posa une autre pile de fringues sur un fauteuil, et s'en alla à nouveau. Et l'autre restait planté au milieu de la chambre comme un beta, réfléchissant à ce qu'elle venait de lui dire. C'était malin ! Les invités, même s'ils le voulaient, parce qu'ils se retrouvaient coincés avec un papa Vladmirova un peu trop énervé, ou un frérot qui le menaçait de sa baguette, ne pouvaient partir. Zéphyr sourit à cette pensée. Il n'y avait pas d'escalier, non plus, n'est-ce pas ? Son seul moyen de sortir, c'était grâce à cette demoiselle qui revenait vers lui, l'accusant d'avoir foutu, seul, le bordel dans la maison, et qui lui foutait dans les mains une autre tablette de chocolat.
« S’il ne te paye pas fais le moi savoir.. Je me ferais pardonner »
Zéphyr roula des yeux. s'il avait parlé d'argent, ce n'était en aucun cas pour qu'elle s'en mêle, non, vraiment. Il voulait avoir de l'argent, certes, et ne le payait pas, Zéphyr allait certainement être d'assez mauvaise humeur, m'enfin encore une fois, c'était un Gryffondor, et les Gryffondors et leur fierté, vous savez ... Surtout pas si après ça, elle se  mettait en tête de le rembourser ou pire, d'aller faire un petit coucou à son client. Non, il ne lui dirait rien. Par contre, il dit ça :
« Tu te nourris exclusivement de chocolat ? J'me plains pas j'adore le chocolat, si j'étais riche je ne boirais que des chocolats chauds, au lieu de ça je prends des cafés, mais t'es étrange tout de même. Et pourtant, t'es loin d'être grosse. »
Zéphyr, pour appuyer ses propos, ouvrit sa tablette, et croqua directement dedans. Les arômes de cacao vinrent envahir sa bouche, il ferma les yeux un instant, le temps de savourer, et quand il les ouvrit, il savoura tout autant : Sasha et son corps blanc était allongée sur le lit, séparée de la nudité par quelques bouts de tissus qui laissaient largement deviner ce qu'il y avait en dessous, surtout quand on avait déjà vu ce qu'il y avait en dessous, et qu'on souhaitait terriblement le revoir. Elle aussi, mangeait son chocolat, tout en regardant le plafond. Puis, de sa voix langoureuse, aguicheuse, elle fit :
« Tu es vraiment pressé..? »
Zéphyr regarda sa montre – – Ah oui, il n'en avait pas, mais il regarda quand même son poignet, comme s'il en avait une, et il le faisait d'un air sérieux, comme s'il réfléchissait réellement a la question. Non, en réalité il y réfléchissait : il était sept heures et demies passées, maintenant. Est-ce que son client l'avait véritablement attendu toute la nuit ? Non, il était certainement parti se coucher. Les hommes d'affaires se levaient tôt, généralement. À sept heures trente. Il ne fallait pas non plus que – – Zéphyr s'arrêta de réfléchir, il savait pertinemment que ça ne servait à rien, il était déjà en train de d'avancer vers le lit, hypnotisé par le corps de la jeune fille (plus par ses seins et ses hanches que son front, m'enfin, hypnotisé quand même), et puis il enlevait son haut, parce que c'était injuste, elle montrait son corps, et pas lui. À nouveau, petit air de déjà vu, l'anglo pakistanais se retrouvait au dessus de la jeune femme, qui elle était presque nue, et lui avait encore son pantalon. Tandis qu'il posait son chocolat, et enlevait celui que Sasha avait aussi dans les mains, il fit :
« De toutes façons, tu me l'as bien fait comprendre, partir sans toi d'ici est impossible. »
Zéphyr avait un raisonnement on ne peut plus logique. De toutes façons, il n'avait pas la tête à inventer une excuse pour rester là, dans cette chambre avec la demoiselle, il était plutôt occupé à la regarder, dans le fond des yeux cette fois. Il l'avait cette excuse, celle qu'il venait de sortir était parfaite, non ? Mieux que "Je n'ai pas envie de te quitter", même si ce n'était pas faux non plus.
Zéphyr écarta les cheveux que Sasha avait dans le cou. Il voulait, disons, un bonne visibilité. Tout en approchant ses lèvres des marques violettes qui habitaient toujours le cou de Sasha, il fit, d'un voix à la fois rauque et murmurante :
« Je suis ton prisonnier ... »
Bon enfin pour l'instant, cette plutôt, elle, sa prisonnière. Zéphyr avait à nouveau la tête dans son cou, il s'amusa un instant à faire glisser sa langue de son lobe d'oreille jusqu'au haut de sa clavicule, avant que certainement, Sasha prenne à nouveau les choses en main – lisez ça comme vous le voulez – et que ça devienne indescriptible.

* * *


Sasha et Zéphyr étaient dans une allée, maintenant. Collés un instant de plus, il avaient du transplaner ensemble, ils s'étaient vite séparés, parce que prendre le risque que quelqu'un ne les aperçoive maintenant, c'était stupide. Ils avaient tenu jusqu'à maintenant, pourquoi tout perdre ?
Zéphyr avait encore les cheveux qui dégoulinait. Oui parce qu'il y avait eu le lit, puis le sol, le mur, et puis la douche, pour faire deux en un. Pratique, non ? Et absolument divin, par la même occasion. Bon mais du coup maintenant il était huit heures largement passées, Sasha devait être dans son auberge de moldus remplie de sorciers – à laquelle elle avait vraiment l'air de vouloir retourner – et Zéphyr, lui, devait aller en périphérie de Londres pour trouver le manoir de son client, pour espérer le trouver à l'intérieur. La journée s'annonçait très longue ... En plus, il ne savait pas où était ce manoir, il savait à qui il appartenait, et il ne savait pas non plus où il était. Je vous l'ai dit, Zéphyr n'est pas un transplaneur hors pair, alors si c'est en plus pour aller dans une destination inconnue ? Bonjour le désartibulage. Et vous savez ce qui arrive aux sorciers perdus qui savent néanmoins où ils veulent aller ? Un truc magique : un gros bus violet pas trop cher vient les chercher, et les emmène là où ils veulent. Suffisait de l'appeler, et ça, ça se faisait par pensée, surtout quand on était un habitué, comme Zéphyr l'était, de ce fameux bus : le magicobus.
Quelques secondes après y avoir penser, des crissements de pneus ultra violents résonnaient à la sortie de l'allée. Zéphyr se pencha vers la mini Sasha, passa une main dans son cou, et légèrement violemment, ou plutôt disons rapidement, il l'attira vers lui, et l'embrassa en plein sur les lèvres.
« On va se revoir, hein, j'ai encore plein de ... Trucs à te faire partager. Et pas que pour surpasser le français. »
Pour la revoir, aussi, juste la revoir. Parce que bizarrement, il ne cherchait pas à juste être le meilleur coup de la jeune fille. Il voulait être inoubliable pour autre chose que ses capacités au lit. Zéphyr se tournait déjà vers le bout de l'allée, sans se retourner – parce qu'il n'était pas aussi stupide qu'Orphée – et quelques secondes plus tard, il grimpait dans le magicobus. Le conducteur, qu'il connaissait bien, lui fit, alors qu'il démarrait déjà : 
« Elle avait l'air jolie, de loin ! C'est qui ? »
Zéphyr sourit. Oui, elle l'était. De près aussi. Elle était belle, même.
« Une japonaise. »
L'homme le regarda d'un air incrédule :
« Une japonaise ? Rousse ? » 
Zéphyr sourit :
« Ouais. Elle s'appelle Sashimi. »


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Dim 23 Juin - 22:32, édité 1 fois
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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] LuZéphyr  ♥ Quand c'est impossible, c'est plus long. [HOT] Icon_minitimeMer 19 Juin - 15:26

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Il était déjà au dessus d’elle. Zéphyr avait abandonné son chocolat et s’était même permis d’écarter celui de la belle alors qu’il lui grimpait dessus. Bien sûr elle se laissa faire avec un sourire amusé, ce dernier était apparu lorsque le beau brun lui avait fait remarquer qu’elle était bizarre, qu’elle mangeait beaucoup de chocolat sans pour autant être grosse. Merveilleux le compliment, niveau tact il avait des cours à prendre sur ce coup là, enfin dans un sens il lui disait qu’elle était plutôt bien foutu malgré tout le sucre qu’elle ingérait c’est ça ? Le sport pratiqué dans sa jeunesse l’a sauvait, les duels de magie s’avéraient physique et elle avait dû suivre certains régimes, certains entraînements, aujourd’hui elle ne s’en souciait plus tellement et ça lui valait des hanches, des cuisses, des fesses et des seins bien en chair, bien dessinés. Ni trop grosse, ni trop fine, Sasha n’avait pas à se plaindre de sa silhouette, vraiment pas.
 
 «De toutes façons, tu me l'as bien fait comprendre, partir sans toi d'ici est impossible.  »
 
Bon il fallait qu’elle arrête de se poser des questions sur son physique là. De toute façon son esprit ne fonctionnait plus correctement, le beau brun était sur elle et torse nu ce qui faisait deux raisons d’arrêter de penser. Alors qu’il écartait les cheveux roux de la belle, cette dernière sentit son cœur s’emballer de nouveau, Zéphyr était en train de dévoiler sa peau laiteuse et les marques violacées laissé au cours des ébats de la nuit. D’ailleurs, à ce rythme, la situation allait déraper de nouveau.
 
 « Je suis ton prisonnier.. »

Cette voix rauque, ce souffle dans son cou.. C’était parti. Sasha sentit la bouche et la langue de son amant parcourir sa peau qui se recouvrit de frissons en un instant, de son côté, elle laissa ses mains parcourir les cheveux du sorcier, son torse, son dos.. Leurs lèvres finirent par se retrouver, se sceller pour mieux perdre les deux jeunes dans un nouveau moment torride. Les choses allèrent vite, Zéphyr perdit son pantalon et son boxer, la biélorusse égara ses sous vêtements quelque part dans la chambre.. Ce qui suivit entre ces deux corps brûlants se passent de commentaires, après tout, ce n’était plus leur première fois.

 
 
♥  ♥  ♥ 

 
Un dernier regard dans la pièce principale, tout était en ordre, ramassé, rangé, propre.. Un coup de baguette avait suffi bien sûr, Sasha s’était dépêchée de faire disparaître toute trace de leurs passages dans la chambre, du moins toute preuves de sa présence à lui, avant de le rejoindre dans la chambre. Après qu’ils se soient encore une fois laisser aller à leur désir qui s’était terminé sous la douche, les deux sorciers s’étaient habillés en prévoyant que la rouquine le dépose dans une ruelle à côté de l’hôtel, ils se sépareraient loin des regards indiscrets. Mais pour se revoir ou non ? Ce n’était pas raisonnable donc l’instinct de Luz lui intimait qu’il ne fallait pas, rien que se coller contre lui pour transplaner c’était idiot et dangereux. Car non bien sûr, elle n’allait pas juste lui prendre la main même si ça aurait été suffisant, se caller dans ses bras, c’était mieux.
La jolie rousse prit son sac et s’approcha du beau brun avec un sourire qui en disait long sur le plaisir qu’elle avait pris quelques instants auparavant, oui elle n’allait pas s’en cacher, cette partie de jambes en l’air avait été aussi agréable que la précédente, voir presque mieux. Si ça devenait toujours plus agréable à chaque fois, vivement la suite. Mais nous n’en étions pas encore là. Sasha, son sac sur l’épaule, vint se coller tout contre le damoiseau et déposer un frêle baiser dans son cou, au moment où ses lèvres lui touchèrent la peau, ils transplanèrent.
 
Pour apparaître quelques mètres plus bas dans une ruelle, elle se recula presque automatiquement. La belle pouvait transplaner les yeux fermés, comme elle respirait, ça lui venait naturellement. Un instant après l’atterrissage, elle s’attendait à voir disparaître très vite le beau brun, comme il restait là, elle hésita alors à se sauver pour l’auberge, mais un bruit attira son attention. Au bout de la petite rue, un étrange véhicule fit son apparition et la rouquine le reconnut très vite.
 
« Le magicobus.. »
 
Un petit sourire naquit sur les lèvres de la sorcière alors qu’elle soufflait ce mot, elle ne l’avait jamais vu ce légendaire bus magique. Jusqu’ici elle n’en avait qu’entendu parler, sans avoir l’occasion de le voir ou de l’approcher, et là, même de loin, l’appareil la surprenait, un jour elle monterait dedans. Ce transport en commun magique lui fit apprendre une nouvelle chose sur Zéphyr, il n’aimait pas transplaner, Sasha l’avait remarqué aussi au moment où elle lui avait pris la main pour arriver dans la ruelle. Elle enquêterait sur le sujet, soit il avait quelques difficultés pour tomber juste, soit il n’aimait pas la sensation, ou les deux. Affaire à suivre.
 Zéphyr lui passa une main dans le cou sans vraiment qu’elle ne s’y attende, là dans cette rue c’était risqué, stupide et dangereux. Mais pas le temps de l’engueuler, il lui avait déjà capturé les lèvres, la petite silhouette de la rouquine s’était fait happer par le corps du beau brun.
 
 « On va se revoir, hein, j'ai encore plein de ... Trucs à te faire partager. Et pas que pour surpasser le français.  »
 
 Pas de réponse possible. La belle lui répondit par un sourire qui cachait de l’amertume, elle n’était pas sûr de pouvoir le retrouver, c’était pas une bonne idée. Bon c’était tentant et le projet alléchant elle ne pouvait le nier, néanmoins ça restait trop risqué. Puis pour ce qui était de surpassé le français.. Il n’était plus très loin, encore deux ou trois tentatives et il pourrait espérer atteindre son niveau. Elle ria intérieurement à ces pensées, en fait pour être honnête, ce n’était pas le même plaisir. Adonis était un partenaire de jeux, une rencontre qu’elle n’oublierait pas mais n’entretiendrait peut être pas non plus encore longtemps, ou juste pour la partie amitié. Zéphyr.. Elle ne savait pas ce qu’il était, mais certainement pas juste un ami, encore moins seulement un amant, l’avenir seul lui donnerait cette réponse.
Le temps qu’elle pense à tout cela, il s’était déjà détourné pour rejoindre le fameux magicobus. De loin, elle le vit parler avec le contrôleur, sûrement qu’il le prenait souvent. Elle resta là à regarder le bus repartir aussi vite qu’il était arrivé, un timide sourire aux lèvres. Dans la ruelle moldu qui ignorait tout du tumulte présent dans les cœurs des deux jeunes sorciers, un chat gris passa derrière la rouquine qui sursauta et scruta la ruelle, jusqu’à remarquer le félin. Un instant elle avait eu peur, très peur et elle réalisa que si elle devait revoir Zéphyr, elle ne serait jamais sereine, toujours inquiète et sur la défensive. Ce ne serait pas vivable car elle passerait son temps à craindre qu’on les voit, à surveiller ses arrières. Alors, doucement et après un fataliste soupir, elle ouvrit la bouche pour laisser s’évanouir dans le vent un murmure plein d’incertitude.
 
« Je ne sais pas Zéphyr, je ne sais pas.. »
 
On entendit un faible craquement et Sasha transplana, laissant dans son sillage la ruelle triste et déserte.

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