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LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !

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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


ϟ Parchemins postés : 151
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Feuille de personnage
ϟ Âge: dix sept ans.
ϟ Maison/Profession: serpentard - mangemort
ϟ Relations:
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MessageSujet: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeJeu 20 Juin - 17:02

LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_lwta5s6HGm1qgbddco1_500
l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .

 
 

 
La vie ne tourne pas rond, pas forcément. Le petit homme qui s'appel destin aime tourmenter les âmes impuissantes, jouer avec leurs nerfs, avec leurs vies. Et en l'occurrence il prenait un malin plaisir à titiller la patience d'une certaine rouquine. Cette dernière se savait chanceuse, en bonne santé, riche et qui le resterait, elle n'avait pas à s'inquiéter pour son logement et son avenir.. Mais l'amour ne s'achète pas, tout le bonheur du monde réside en des choses simples. Ce sont les gens ordinaires, les petits gestes du quotidien qui nous préservent du mal et nous rappelle que la vie est une chose précieuse. Sasha commençait à s'en rendre compte, à entendre que les sentiments ne sont pas forcément contrôlés, que tout n'est pas obligatoirement bien rodé. Son avenir ne dépendait pas seulement de son paternel et de ses décisions plus ou moins injustes, elle avait le choix, le choix d'être heureuse. Enfin tout ça c'était de la théorie car en pratique c'était, quelque peu différent. Si récemment la rouquine s'attachait à un sorcier qui lui était interdit, à la classe trop peu élevé et au sang impur, elle avait aussi été fiancée à un damoiseau qui lui avait tout de parfaitement convenable. Rabastan Lestrange, ami d'enfance, partenaire de jeu, confident de confiance.. Un ami, un vrai, dans un monde où l'hypocrisie est la meilleure carte à jouer ce jeune homme là avait toute la confiance de la jolie rousse. Elle pouvait tout lui dire - ou presque - puis le considérait plus comme un frère qu'autre chose. Et voilà que les patriarches des familles respectives décidaient de briser cette amitié, de noyer une innocence déjà bien ternie. Ils étaient fiancés. Destinés à se marier, à avoir des enfants, à devenir des mangemorts tout parfaits ensemble. C'était hors de question. Quand l'annonce était tombée la réaction de la flamboyante rousse avait été quelque peu démesurée. Quoi que, on pouvait la comprendre non ? Elle se sentait perdre pieds dans les bras d'un autre et déjà que le mariage arrangé ne lui plaisait pas, on l'a promettait à l'un de ses meilleurs amis. La mauvaise blague. Lors de ce dîner qui sentait le piège à plein nez - et où en plus les adultes avaient attendu le dessert pour lâcher la bombe - Sasha s'était levée de table après avoir hurlé à travers le manoir Lestrange qu'il était hors de question qu'elle épouse Rabastan. C'était mal passé, le regard du chef de famille anglais aurait pût la tuer, et celui de son propre père c'était encore pire.. Elle avait déshonoré les Vladmirova, elle devrait se racheter. Son père lui avait écrit le lendemain car en plus de se rebeller elle s'était carrément enfuit, transplanant jusqu'à la cabane hurlante pour ensuite rejoindre Poudlard. Je vous laisse imaginer à quel point la lettre du paternel fut agréable. Plus le droit de discuter, d'essayer de gagner du temps. Après Poudlard elle recevrait la marque et l'année suivante elle épouserait Rab qui lui avait encore une année de plus que la petite rousse à faire à Poudlard. Jamais elle ne le ferait. Bon la marque si elle n'avait de toute façon pas le choix. Pour Rab il fallait trouver quelque chose, une excuse, une astuce..

Voilà ce qui se tramait dans la tête de la petite biélorusse alors qu'elle déambulait à prè-au-lard avec ses deux cousins. Deux jeunes hommes parti tout comme elle de Durmstrang par curiosité, ou peut être par ennuis. Tous trois dignes héritiers de familles prestigieuses de sorciers, ils en avaient fait du chemin ensemble, du bon comme du mauvais. Azrael et Lev, deux illustres monstres qui faisaient frissonner d'un seul regard, à la réputation déjà bien rodée, même à Poudlard. Et même à Pré au Lard, tout comme la rouquine quand ces sorciers entraient dans une pièce, un bar ou une boutique, on les évitait du regard, ou on tentait de les regarder discrètement – c’était loupé à chaque fois d’ailleurs. Ça pouvait être amusants, mettre mal à l'aise les jeunes élèves de Poudlard qui sortait aux Trois Balais. Aller à la tête de sanglier c'était bien facile, prévisible, puis pratiquer la magie noire ne signifiait pas forcément aimer trainer dans des lieux malfamés. Ces trois là avaient appris à contrôler la peur, à la laisser s'échapper de tous leurs pores pour s’insinuer dans les esprits des autres, et les victimes potentielles étaient plus nombreuses dans ce bar anglais – miteux au passage – donc le choix c’était porté tout naturellement sur les Trois Balais.

Toutes ces raisons sont très intéressantes mais on s’en fiche un peu, car cette après midi là, les trois amis s’y rendaient pour boire un verre et discuter tout simplement. Pour parler de cette annonce qui n’était pas un secret et qui nourrissait les rumeurs du château depuis presque une semaine, les fiançailles de Sasha.
 
Leurs empreintes dans la neige disparaissaient aussi vite qu'elles étaient apparu. Le ciel était gris et les nuages dispersaient des milliers de petits flocons blancs sur l'Angleterre en ce samedi après midi, cela faisait la joie de la jeune et jolie rousse. Sasha n'en pouvait plus de la pluie et elle avait été habitué à la neige depuis son enfance. Là, devant ce manteau blanc, elle se sentait un peu chez elle, juste un peu, car bien sur Pré au Lard ne ressemblait en rien au paysage qu'elle connaissait par cœur, puisque son père l'obligeait à ne côtoyer que des sorciers aux sangs respectables. Et ici, il y en avait des indignes au statut de sorcier. Des nés moldus et sûrement même des cracmols, la totale. Mais étrangement cela ne dérangeait plus tellement Sasha, plus autant qu'avant en tout cas. Aux côtés des deux russes elle avait pourtant l'air méprisable, bon peut être pas jusque là, mais elle avait une prestance très hautaine, froide.. Son regard gris-vert traversait l'espace pour se poser avec insistance sur tous ceux qui osaient maintenir plus de quelques secondes leur propre regard sur elle ou ses cousins. Les pauvres pensaient qu'elle les menaçait alors qu'elle ne s'intéressait même pas réellement à eux. La belle avait appris à se moquer des autres, les ignorer tout en leur donnant l'impression qu'ils pouvaient avoir de l'importance.. Très amusant comme petit jeu, surtout lorsqu'elle sentait des regards masculins insistants sur sa silhouette gracieusement féminine. On ne discernait qu'un collant sombre et des escarpins noirs sous la veste toute aussi ébène, chaque bout de tissu qu’elle portait possédait des initiales d’une marque célèbre, certifiant qu’il s’agissait de vêtements de haute couture. Non elle ne portait pas cela pour se faire remarquer bien au contraire, juste parce que son rang le lui intimait, tout comme les deux damoiseaux à ses côtés, qui eux aussi, avaient une apparence parfaite.

Alors qu'ils arrivaient devant les Trois Balais, la belle dû faire un mouvement de recul car la porte s’ouvrit à la volée pour laisser sortir une petite tête blonde, un rouge et or à en juger l’écharpe brodée qu’il portait par-dessus un gros manteau fourré, il faillit percuter Sasha, le pauvre bougre eut de la chance dans son malheur, s’il l’avait touché, il l’aurait regretté. La rouquine avait eu le réflexe de stopper sa marche, ainsi, le deuxième année ou troisième année eut le temps lui aussi de s’arrêter, de justesse. Il l’a frôla, manqua de s’appuyer contre elle pour garder son équilibre.. Quand il croisa le regard glacial de la biélorusse c’était déjà trop tard. La belle, plus grande que l’insecte, posa une main sur la joue du tout petit homme avec une douceur qui contrastait violemment avec le regard qu’elle lui lançait, celui d’un rapace près à fondre sur sa proie. Justement, la silhouette de la rouquine bougea, ce fût rapide, en un instant elle se retrouva penchée vers lui, la bouche tout près de son oreille. On devinait qu’elle lui parlait, d’une voix chaude, elle lui murmura des paroles qui resteront inconnu de tous, en tout cas cela eut son effet car le visage du petit lion blêmit dangereusement au point de rivaliser avec la blancheur de la neige. Sasha retira ses doigts blancs de cette pauvre joue tout aussi claire, et elle n’eut pas le temps de se redresser complètement, déjà, le gamin détalait comme un lapin. Les menaces avaient été sérieuses, la caresse sensuelle au possible, il s’en souviendrait sûrement toute sa vie. Les deux sorciers captèrent le regard de la sorcière pour partager un moment de complicité, lire la décomposition sur les traits du pauvre chaton pendant qu’elle lui soufflait à l’oreille avait dû être très amusant, elle n’en doutait pas. Tous trois pouvaient se vanter de cette maîtrise de la peur, de ce talent lorsqu’il s’agissait de faire naitre l’angoisse dans le cœur d’autrui. C’était presque trop facile, mais cela procurait aussi une grande satisfaction même si là en l’occurrence, l’adversaire n’en était pas réellement un, plutôt un amuse-bouche.

Elle l’avait déjà oublié alors que Lev lui ouvrait la porte, l’éducation, voilà ce qui manquait aux jeunes d’aujourd’hui, à tous ces prétendus sorciers stupides. Tous manquaient cruellement de galanterie, de politesse.. Offrant un sourire de remerciement complice à son cousin, la rouquine passa donc la porte sans lancer un seul regard vers le bar. Lev et Azrael entrèrent rapidement derrière elle, un instant, les voix cessèrent dans la salle, du moins celle venant des élèves de Poudlard, à savoir une bonne moitié. D’autre tournèrent leurs regards sur l’étrange trio qu’ont devinait pas d’ici, des vêtements plus classes, une posture plus droite et surtout, des regards où aucune émotions ne se lisaient. Ou presque. Azrael repéra une table contre un mur où ils pourraient discuter plus ou moins tranquillement, il s’y dirigea en premier suivit par Lev et Sasha qui ferma la marche, aucun des trois ne fit attention aux nombreux regards qui se posèrent sur eux. Azrael et Lev ne voyaient ces êtres que comme des insectes à écraser, Sasha aussi, avant, quoi que aujourd’hui encore la preuve, la courte altercation avec le gamin ne l’avait pas ému outre mesure, elle ne culpabilisait pas le moins du monde alors que le pauvre lionceau se déplacerait en longeant les murs par peur des ombres pendant plusieurs années. Pas de places pour les remords, l’enfant aurait dût faire attention, point final.
 

♥  ♥  ♥ 

 
 
« Luz.. ? »
 
Oui pardon, Sasha étant littéralement figée depuis quelques minutes elle n’avait même pas fait attention au serveur qui s’était pointé pour prendre la commande, les deux sangs purs avaient déjà répondu sur un ton glacial à celui qui était plus proche du domestique qu’autre chose à leurs yeux. Azrael fixait la jolie rousse l’air suspicieux et la belle réussit enfin à se reprendre, assise sur une banquette face au beau brun qui venait de lui parler, elle tourna la tête vers le sorcier qui attendait sans comprendre.
 
« Un whisky pur-feu. »


Aucune émotion dans la voix, elle attendit que le brave jeune homme – mignon mais elle n’y fit même pas attention – soit parti pour prendre une inspiration sous les regards sombres de ses cousins, Lev, assit près d’elle, tourna son regard clair vers le fond de la salle et donc le bar, histoire de voir ce qui avait causé ce tel changement d’attitude de la part de Louvka.
 
« Désolé je suis un peu sur les nerfs en ce moment, et j’ai cru apercevoir Rab. »
 
L’excuse passait non ? Même s’ils semblaient douter, Azrael et Lev ne commentèrent pas, cette raison leur suffisait pour l’instant, ils pouvaient bien comprendre que la rouquine soit tendu et n’est pas envie de croiser son fiancé pour le moment. Retrouvant un rythme cardiaque normal tout en s’obligeant à ne pas regarder une seule seconde le comptoir, la biélorusse retira sa veste avec un train de retard, les deux autres les avaient déjà posé à côté d’eux pour laisser voir leurs vêtements tout aussi élégant que les manteaux. La sorcière de son côté dévoila une robe bleu marine -presque noire - à manches longues 3/4, très légèrement tombante sur le haut des épaules, juste assez pour qu'on voit un peu de sa peau. Sasha affichait la hauteur de son rang sans l'ombre d'un doute avec ce tissu qu’on devinait couteux. La tenue semblait pourtant presque banale tant elle l'a portait avec facilité. Le col dévoilait à peine ses clavicules, pas de décolleté et donc aucune vulgarité, juste de l'élégance. La robe lui arrivait jusqu'au dessus du genou, un peu plus bas qu'à mi cuisse pour encore une fois rester très correcte, les collants pas forcément très épais la protégeait du froid et les talons noirs tout aussi cher que le reste la grandissait de dix centimètres. Enfin là toutes ces choses étaient dissimulées par la table. Elle était magnifique, avec ses longs cheveux roux ondulés sur les épaules et dans le dos, un léger maquillage pour faire ressortir ses yeux, une toute petite touche de rouge pour les lèvres.. Luz tenait dans la main une pochette de la même couleur que la veste, noir mate. Les deux sorciers qui l'accompagnait n'étaient pas discrets non plus, ils portaient des pantalons de villes sombres, l'un avec un pull gris bien taillé et l'autre une chemise blanche élégante à peine entrouverte. Bien coiffés, bien soignés, ils affichaient un air serein qui leur allaient à ravir, d’accord on ne pouvait le nier, ils étaient particulièrement beaux et si beaucoup les regardèrent avec craintes lors de leur entrée, les damoiselles de la salle les observaient aussi avec envies.
 
 « Tu ne pourras pas l’éviter indéfiniment. »
 
Encore Azrael, toujours cette même voix chaude et étrangement glacial, il avait ce regard qui en disait long, lui non plus ne semblait pas trouver ce mariage très malin, mais c’était les règles. Ces deux damoiseaux finiraient mariés de forces également, ou alors ils trouveraient une parade tout comme Sasha en trouverait une pour éviter que ces fiançailles n’aillent plus loin. Sauf qu’en effet en attendant, elle évitait son ami d’enfance, suite à sa réaction lors du maudit diner chez les Lestrange elle prenait grand soin de garder ses distances, parce qu’elle avait été impoli et qu’elle n’était pas prête à faire face tout de suite à Rabastan. Bientôt sûrement ce serait inévitable, mais qu’il lui laisse encore un peu de répit.
 
« Laisse moi le temps d’accepter l’annonce, et lui, de digérer ma réaction. »
 
Les garçons étaient déjà au courant de la réaction virulente qu’avait eu Sasha en apprenant qu’elle était fiancée à Rabastan, donc pas la peine de revenir dessus en détail. Surtout que là pour être honnête, elle s’en fichait, ce n’était pas ça qui hantait son esprit et qui l’avait figé quelques instants auparavant, c’était bien pire. Il s’agissait d’un regard insistant, d’une personne qui, malgré la situation, ne cessait de l’observer de loin, une rencontre hasardeuse encore une fois. A croire que quelqu’un s’amusait à la faire tourner en bourrique, un esprit malin et frappeur qui se débrouillait pour le mettre sur sa route ? Qui ça ? Mais le barman là, un beau brun qui nettoyait des verres et en remplissait d’autre, celui qui préparait actuellement leur commande. Il fallait d’ailleurs que cette dernière arrive le plus vite possible d’ailleurs car le whisky pur-feu lui ferait le plus grand bien.
 
« Le barman ne cesse de te regarder depuis que nous sommes entrés. »
 
Bien sûr, c’était prévisible, l’autre idiot ne cessait de la déshabiller du regard alors Lev s’en était rendu compte ! Il était stupide et il les mettait en danger là ! Aux paroles de son cousin, elle releva les yeux vers le bar, l’air de rien, détachée alors qu’elle ne l’était pas, pas du tout. En effet il l’a regardait encore, en croisant ce regard chocolat elle se sentit fondre, son cœur s’emballa et ses mains furent moites en un instant, c’était de la triche.
 
« Ah.. ? Oui effet, je n’ai pas fait attention, il est plutôt pas mal.. Mais à en juger ses vêtements travailler aux Trois Balais c’est pas très bien payés. »
 
Ton sarcastique et regard à la fois moqueur et assassin, elle joua très bien son rôle. Quand elle souffla qu’il était beau mec elle reçut deux regards assez froids et en réponse elle leur lança un sourire rieur, comme si elle plaisantait, enfin tout en étant sérieuse sur la fin et sur le fait qu’il n’était pas fait pour elle, qu’il ne méritait même pas qu’elle le regarde. Et pourtant qu’il était beau, elle aurait pût se perdre à détailler son visage un long moment, à s’imaginer encore dans ses bras nus, blottit contre son torse, noyé avec lui sous la douche..  Stop ! Le serveur allait amener le whisky qui lui brûlerait la gorge et lui remettrait les idées en place, ça irait bien mieux après, hein ?

Non ça ne pouvait pas aller bien, elle était là, parfaite sang pur en compagnie de deux monstres russe, et lui, lui qui représentait son parfait opposé se tenait là et semblait presque amusé par la situation. Zéphyr le stupide gryffondor, Zéphyr le stupide bâtard qui était sur le point de lui voler son cœur..
 

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeDim 23 Juin - 22:19

Sasha & Zéphyr  

© Ecstatic Ruby

Zéphyr remonta la braguette de son pantalon, et sortit de la sombre ruelle Londonienne. Il était minuit passées, et la fatigue commençait à le gagner. Tout le début du mois, il n'avait pu dormir ni aux Trois Balais, ni au Chaudron Baveur, les deux étant en permanence pleins à cause des 900 ans de Pré-Au-Lard, puis il avait du un problème d'argent qui l'avait empêché de se payer une chambre. Il avait donc du pendant plus ou moins trois semaines dormir chez des nanas qui passaient par-là, même chez des hommes, parfois, et bien sûr aussi dans des abris bus des quartiers moldus qui n'étaient finalement pas si inconfortables, si on occultait le froid qui régnait. Mais maintenant, il avait l'argent, et pas d'événement touristique à l'horizon, il pourrait donc se trouver quelque chose. Il devait, même, ça commençait tout de même à devenir lassant, les coups d'un soir, jouer les gigolos et tout le blabla.  Là, il revenait tout juste d'une course qu'il avait faite pour Jangor, rien de bien méchant, juste une livraison de trucs vaudous pas vraiment autorisés par la commission magique, m'enfin, elle n'a rien besoin de savoir, cette commission, n'est-ce pas ? Il était allé jusqu'à Oxford, pour cette livraison, il avait donc du transplaner, ce qui ne lui plaisait pas, et il était maintenant tout juste de retour dans la grande ville, pour aller prévenir Jangor que sa mission était accomplie. Sur sa route pour l'allée des embrumes il avait eu un petit contretemps dû au transplanage qui lui avait donné envie d'uriner, il était donc allé le faire dans une ruelle, et voilà où nous le retrouvons donc à présent. Un Zéphyr fatigué, la vessie vidée, qui avait hâte d'en finir pour ce soir, même si ce n'était que pour mieux recommencer le lendemain.


*** 

« Bonsoir, tu ne dors pas ? Jang' est là ? »
Enfin arrivé dans la boutique de son ami, Zéphyr tomba sur sa femme. Il devait donner l'argent de la livraison, et recevoir son salaire. Cette petite paye lui permettrait d'avoir un déjeuner de plus la semaine prochaine, et ce n'était pas plus mal. S'il comptait, avec l'argent qu'il lui restait, pour l'instant il pouvait se payer une chambre pour deux semaines, et au moins 7 repas. Merlin, il fallait vraiment qu'il arrête de tout donner à sa famille ou à sa banque, parce que sinon il allait finir par avoir la peau sur les os. M'enfin, si ça permettait à ses sœurs et sa mère d'être bien nourries, alors il était même près à devenir anorexique.
« Bonsoir Ishak ! J'ai vu que tu passerais, alors je t'ai attendu pour aller me coucher. Jangor est dans son salon de tatouage toute la nuit, à Pré-au-lard. Il fait l'inventaire. Prend l'armoire à disparaître, si tu veux, ça t'évitera de te désartibuler en chemin. Parce que j'ai aussi vu que ça serait le cas. »
Zéphyr roula des yeux, riant un peu. Jangor s'était trouvé une femme géniale, qui lui correspondait parfaitement. Originale au possible, elle était voyante mais aussi dure en affaire, et quand on la connaissait bien, elle était drôle et très attentionnée. Elle était une des seules à l'appeler par son autre prénom, Ishak, celui qu'il héritait de son père, ce qui la rendait unique aux yeux du pakistanais. Elle ne cachait pas son don, et le maîtrisait parfaitement. Zéphyr détestait qu'elle lui dise quoi que ce soit sur son futur, parce que ça l'oppressait, parce qu'évidemment, quand elle le faisait, c'était pour lui annoncer des malheurs. La très grande majorité du temps, elle avait raison, m'enfin, Zéphyr était plus dans la philosophie "Je suis le seul maître de mon destin, et il ça lui permettait, la plupart du temps encore une fois, de vaincre ces fameux malheurs.
« Oh mais il est énervant ton mari, je comptais rester dormir au Chaudron baveur pour la semaine, mais là je vais devoir rester dormir là-bas... »
Un sourire se dessina sur le visage de la femme. Un sourire malicieux, digne de la pire des Gryffondor. Qu'est-ce qu'elle manigançait, encore ? Et Jangor était dans le coup, c'était certain, cette affaire d'inventaire était fumeuse, il n'y avait qu'une chaise de l'encre et des aiguilles là-bas, c'était un salon de tatouages ! Zéphyr soupira, ça puait la prédiction, ça encore, et elle avait dû réussir à enrôler son mari là-dedans ... Dure en affaire, je vous l'ai dit !
« Prend l'armoire à disparaître Ishak, tu ne le regretteras pas ... »
Zéphyr soupira, agacé par cette femme à laquelle il était sûr de ne pouvoir résister. Il se retourna alors, lui dit au revoir du bout des lèvres, et se rendit dans l'arrière-boutique, là où il y avait la fameuse armoire. Il s'installa dedans, et bientôt, il se sentait aspiré vers le haut, avant d'atterrir finalement dans l'institut de tatouage d’InkCrow. Il poussa alors à nouveau la porte, pour en sortir, et vit son ami installé sur son fauteuil, lisant un vieux grimoire. Valait mieux qu'il ne pose pas trop de question, sûrement parce qu'il ne voulait pas la réponse.
 « L'inventaire, hein ? J'ai ta thune, le mec te remercie, et ça fera deux Gallions s'il te plaît ! »
Jangor arborait le même sourire malicieux que sa femme. Ils savaient quelque chose que Zéphyr ne savait pas, et si dans un sens ça le frustrait, il n'avait pas non plus envie de le savoir. Dilemme. Bref, le tatoueur attrapa la bourse que lui jetait celui qu'il considérait comme son petit protégé, son petit frère, et en sortit deux Gallions, qu'il lui tendit. Zéphyr, d'un air un peu vexé, récupéra les pièces, les fourra dans sa bourse à lui, qui était accrochée à son pantalon, et hochant la tête de droite à gauche, il sortit de la boutique, tout en grognant un au revoir. Et puis Merlin, cerise sur le gâteau : au fin fond de l'Ecosse, évidemment, il neigeait. Un pas, deux pas, trois pas, et déjà ses chaussures étaient trempées. Il se mit à courir, et bientôt, il rejoignait l'artère ultra-commerçante du village, et enfin, à une heure du matin, il rentrait donc aux Trois Balais. Derrière le comptoir, ce n'était pas la patronne du bar, mais une simple employée. Tant mieux, elle serait moins difficile à convaincre. Rosemerta avait souvent vu ses prêts à Zéphyr mettre des mois à être remboursés, alors la confiance qu'elle avait en lui n'était pas au plus haut. En plus, la pauvre employée avait l'air terriblement naïve, en plus d'être fatiguée. Sur son cœur était agrafé un badge avec écrit dessus : Joséphine. Parfait.
 « Bonjour mademoiselle ! Ou plutôt, bonsoir ! Je viens pour louer une chambre, pour deux semaines au moins, la moins chère que vous ayez, est-ce possible ? Je peux payer la moitié d'avance, si vous le désirez. » 
Le petit numéro de charme de Zéphyr avait déjà commencé. S'il n’avait jamais fonctionné avec Rosemerta, pour la Joséphine, ça serait parfait. Ainsi donc, il regardait, de son regard chocolat, au fond des yeux de la jeune fille, qui déjà baissait les iris. Sa voix était douce, quoi qu'un peu rauque, clairement séductrice. Il s'était appuyé sur le comptoir, pour être plus proche d'elle, et d'une main, il s'était débarrassé de la neige qu'il avait dans cheveux, les ébouriffant au passage, un peu rebelle. La jeune fille, d'une voix qu'elle voulait sûre, mais qui ne l'était pas, répondit :
 « Je peux ... vous donner la chambre 17, par contre vous devrez partager votre douche avec la 18 ? » 
 Zéphyr jouait parfaitement bien de son physique. Là, il avait un grand sourire reconnaissant, comme si Joséphine lui avait rendu un immense service, et qu'il lui était redevable, alors qu'elle venait juste de lui louer la chambre la plus pourrie de l'auberge. Mais oui, l'ancien Gryffondor souriait, et il pencha légèrement la tête sur le côté, et s'appuya encore plus sur le comptoir, avant de dire :
 « C'est parfait, Joséphine, parfait. Pas de problème pour la salle de bain, je m'y ferais ! Et ... dit-moi, est-ce que Madame Rosemerta aurait, par hasard, parlé d'un petit job à pourvoir, ici, n'importe quoi, plongeur, serveur ? » 
 Joséphine paru un instant avoir peur, ce qui poussa Zéphyr à lui lancer un sourire gentil, mais aussi un peu suppliant. Il avait besoin d'un job, et si, pour l'avoir, il devait se mettre cette jeune fille dans la poche, ou sous les draps, il le ferait, sans hésiter une seule seconde.  
 « Je ne sais pas, on a du monde en ce moment, Rosemerta cherchait quelqu'un à mettre derrière le bar, et puis une autre personne pour faire le ménage des chambres, mais je ne peux rien dire, enfin c'est à elle qu'il faut demander ... » 
 Zéphyr afficha un regard à la fois satisfait, parce qu'il ne pouvait le cacher, et reconnaissant. Coupant la parole à la jeune fille, qui paraissait prête à parler pendant deux heures, il lui répondit :  
 « Ne t'en fait pas, je connais bien Madame Rosemerta, je lui en parlerai demain, c'était juste pour savoir. Combien je te dois, alors ? » 

***

 Zéphyr n'avait dormi que quelques heures, cette nuit-là. Après avoir payé, il était monté pour rejoindre la chambre 17. Il avait croisé l'habitant de la chambre 18, qui était en réalité une habitante, une jolie brune, un peu plus âgée que lui, quoi que, et qui se déplaçait en serviette dans le couloir, pour justement aller se prendre une douche. Il l'avait saluée, non sans scruter rapidement chaque partie de son corps, et avait pénétré dans sa chambre. Il n'y avait qu'une fenêtre, mais la vue n'était pas si mauvaise que ça : il voyait devant lui un champ, au fond duquel on apercevait, si on regardait bien, et surtout si on était doté comme Zéphyr d'un tatouage magique, la fameuse Cabane hurlante (dont le garçon avait découvert le secret il y a peu, d'ailleurs). Peu de meubles, dans la chambre : un lit, soi-disant deux places, m'enfin plutôt une place et demi, en vieux bois, à côté duquel était posée une table de nuit qui semblait ne tenir debout que par magie (et c'était certainement le cas), et puis une commode, que Zéphyr ne remplirait jamais. Il s'était débarrassé de tous ses vêtements, les jetant par terre, s'était couché sur le lit, nu comme un ver, et s'était endormi. A six heures du matin, grâce à son réveil-tatouage qu'il réglait comme il voulait (là, il avait juste appuyé dessus avant de dormir, comme c'était un 6, il était alors automatiquement réveillé à six heures), il s'était réveillé, avait filé sous la douche, et était retourné dans sa chambre pour s'habiller. Il avait un léger t-shirt gris, manches trois quart, au col long et ovale, qui lui seyait parfaitement bien. Un pantalon noir, comme d’habitude, et pour une fois, il avait laissé la veste en cuir de son père sur son lit : en effet, aujourd’hui il n’en n’aurait pas besoin. Il était ensuite descendu, et à défaut de trouver sa nouvelle copine Joséphine, il retrouva Rosemerta. Quand il lui annonça que sa chambre était déjà payée pour une semaine, et que sinon, il était destiné à dormir dehors, elle l’autorisa à rester l’occupant de la chambre 17. Mais ce fut à force de moult négociations que Zéphyr parvint à la convaincre de le prendre comme serveur. Elle n’accepta qu’à la condition qu’il fasse aussi le ménage des chambres le matin. Elle aussi, elle était dure en affaire … Et il fallait qu’il commence tout de suite.  
 
***
 
Il était quinze heures passé, maintenant. Zéphyr avait taché son t-shirt gris de différentes substances, et ça l’avait poussé à porter une espèce de tablier blanc sur son pantalon, parce qu’il n’en n’avait que 3, des pantalons, et les laver tous les jours, ce n’était pas le rêve, même quand on avait une baguette à disposition. Bref, il était quinze heures et les trois balais étaient remplis, parce qu’aujourd’hui, c’était jour de visite des élèves de Poudlard. Inconsciemment, Zéphyr voulait quelque chose. Il n’y pensait pas, parce qu’il n’avait pas le temps d’y penser, entre la salade qu’il fallait servir, le thé qu’il fallait préparer, la bière au beurre qu’il fallait apporter, m’enfin. Il voulait que quelqu’un passe la porte de ce bar, et pas n’importe qui. En attendant, Zéphyr s’était mis la Joséphine dans la poche. A quoi lui servait-elle ? Il ne le savait pas encore, m’enfin, si elle pouvait lui rendre un jour un service, autant mettre toutes les chances de son côté dès maintenant. Regards complices, touchers involontaires mais parfaitement calculés, bref il faisait ce qu’il pouvait, et ça fonctionnait très bien. Ils avaient été assignés tous les deux, par Rosemerta, au bar : une fille et un garçon, du même âge à peu près, pas trop moches tous les deux, pour servir les clients. Celui qui servait aux tables était un peu plus âgé, donc plus expérimenté, et se débrouillait pour ne pas se casser la figure entre deux livraisons. Mais Joséphine ne tarderait pas à partir, quand le coup de feu serait terminé : comme elle travaillait de nuit, aussi, il fallait qu’elle dorme.  
Zéphyr était en train de de servir une bière-au-beurre à un cinquième année quand les trois russes pénétrèrent dans le bar. Autant dire que la mousse déborda. Il y avait un brun, un blond, et une rousse. Tous les trois avaient une allure magistrale, terriblement classe, ils transportaient avec eux une aura de noblesse qui fit se taire durant une demi seconde l’ensemble de la pièce. Zéphyr, lui, avait carrément arrêté de respirer. Pourquoi ? Parce que ces trois russes n’étaient pas n’importe qui, et il connaissait personnellement un des trois, ou plutôt une des trois. La rousse, celle qui portait une robe bleue découvrant à peine sa poitrine, ses cheveux flamboyant tombant en cascade sur son dos et ses épaules, celle-là, il la connaissait. Et il la fixait, d’ailleurs. Jamais, il ne l’avait vue comme ça. La première fois, elle était en pyjama, démaquillée, les cheveux trempés. La seconde, disons qu’il se souvenait plus d’elle dévêtue. Et maintenant, maintenant. Elle était riche, ça se voyait, et elle était Pure, surtout. Elle se tenait droite, méprisait tout le monde du regard. Tout le monde, sauf lui. Leurs regards s’étaient croisés une ou deux fois. Elle avait l’air d’avoir … peur ? Zéphyr, lui, souriait, de son sourire en coin, se passait la langue sur les lèvres, sans faire vraiment attention au voisin de la jeune fille, qui n’avait pas l’air commode. Il était très beau, d’ailleurs, et celui qui était de dos aussi. Trois mannequins. Ils avaient le même teint blanc mais brillant, quoi que le blond fût plus … blafard. Mais Zéphyr ne les voyait pas, il n’avait d’yeux que pour elle, Sasha. Jusqu’à ce que quelqu’un la cache, le serveur. Ses pieds parurent se reposer sur terre à cet instant-là. Merlin, il fallait qu’il arrête de la regarder. Ne pas lever les yeux. C’était bien trop dangereux. Et ce fut notre amie Joséphine qui représenta la distraction parfaite : elle partait, et tenait à dire au revoir à Zéphyr, bien sûr. Zéphyr se tourna alors vers elle, posa une main sur sa hanche, et se pencha vers elle pour lui faire la bise. Il lui dit qu’il viendrait peut-être le soir même lui tenir compagnie, quand elle prendrait son service, histoire qu’elle ne se retrouve pas seule trop longtemps au comptoir. Elle lui répondait qu’elle commençait à minuit, le garçon lui promit alors qu’il passerait. S’il savait.  
Zéphyr avait donc eu cette envie inconsciente, toute la journée : Sasha était à Poudlard, Sasha était donc à Pré-au-Lard, il devait voir Sasha. Dit comme ça, ça paraissait bien simple, hein ? Haha. Tandis qu’il préparait un chocolat chaud, lançant un nouveau regard à l’endroit où étaient installés les russes – Sasha se faisait d’ailleurs servir un whisky pur feu – l’anglo pakistanais repensa aux événements de la veille. Alors comme ça, Jangor et sa femme se la jouaient entremetteurs ? La prétendue voyante n’avait pas dû voir tout le « background » de l’histoire, sinon elle n’aurait pas enrôlé son mari pour le jeter directement dans les bras du danger. Bref, Joséphine était partie, un autre garçon était arrivé pour prendre sa ronde, quelqu’un que l’ancien Gryffondor n’avait jamais vu, m’enfin il ne se préoccupait pas vraiment de lui, à vrai dire. Sasha était partie, elle s’était levée, et s’était échappée dans la vision périphérique de Zéphyr, là où se trouvaient les toilettes. Son cœur manquait souvent des battements. Que faire. Tout, chez lui, le poussait à courir dans ces toilettes. Tout, sauf la partie « fait attention, Zéphyr », de son cerveau. Mais c’était un gryffondor, trop téméraire, trop con. Sans un coup d’œil de plus pour la table des russes, Zéphyr se dirigea, d’un pas qu’il voulait calme, vers les toilettes. Il adressa avant un regard complice à son nouveau collègue, il ne le laissait pas seul, il partait juste aux toilettes. N’est-ce pas ?  
Les toilettes des Trois Balais étaient faites ainsi : une première porte, qui menait à un sas, dans lequel il y avait deux portes. Une pour les hommes, l’autre pour les femmes. Zéphyr, par habitude, failli se diriger de son côté, avant de se dire que ce n’était pas logique. La rousse était une fille, elle était donc chez les filles. En effet, la logique infaillible du pauvre garçon fort troublé par la présence de la jeune fille ne le trompa pas : Face à lui, Sasha. Enfin plutôt les fesses de Sasha, sur lesquelles sont regard se posa immédiatement. Elle était penchée au-dessus de l’évier, et d’après ce qu’il voyait dans le miroir, elle s’était mis de l’eau sur la figure. Hm. Etait-ce lui, qui l’avait fait rougir comme ça ?  
Zéphyr, marcha doucement dans la pièce, tandis que l’eau coulait, cachant sûrement le bruit de ses pas. Il avait ses mains dans le dos, et quand il arriva juste derrière Sasha (sans la toucher) il fixa son propre reflet dans le miroir un instant – son t-shirt était vraiment crade et il n’était pas très sexy avec son tablier, m’enfin passons – avant de regarder son reflet à elle, et de murmurer :
 
 « Bonjour Sasha … » 
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L. Sasha Vladmirova

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LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .
 
 

 
Enfin, le serveur revenait avec les commandes des trois russes, c’était pas trop tôt, ils étaient vraiment longs pour servir leurs clients ici. Elle agrippa le bras du jeune homme au moment où il déposa le verre de whisky devant elle, le pauvre sursauta tant elle fût rapide. « Un autre, un double. » Ce n’était pas vraiment une demande, plutôt un ordre. La belle l’avait lâché aussi vite qu’elle l’avait attrapé, sans la moindre émotion dans la voix et sans lui accorder un seul regard, qu’il fasse très vite en tout cas car elle n’était en rien disposé à attendre. Ses deux cousins l’interrogèrent du regard mais elle leva son verre pour porter un petit toast, elle avait son masque et elle fixait le visage de beau brun assit en face d’elle, Azrael lui offrait une magnifique couverture, un regard auquel s’accrocher.
 
« Parce qu’on ne s’étaient pas retrouvés tous les trois depuis longtemps. »
 
Pas la peine d’ajouter qu’elle espérait passer à partir d’aujourd’hui, plus de temps avec eux, ils le devinaient, eux partageaient le même dortoir c’était facile, bon Sasha n’était pas totalement abandonnée, mais chez les damoiselles c’était vite tendu. Comment en était-elle venu à penser à ses camarades de dortoir là ? Ce n’était pas du tout le moment, vraiment pas. Son esprit déraillait complètement et à qui la faute hein ? A l’autre beau brun, non pas son cousin, celui debout derrière le comptoir qui était en train de souffler quelques mots à l’oreille d’une demoiselle tout en lui tenant les hanches. Non ça n’allait pas du tout, du tout, du tout ! La rouquine prit une grande inspiration pour ne pas céder à la colère, c’était quoi cette stupide jalousie qui n’avait pas lieu d’être ? Vraiment, pas de raison, il n’était pas à elle, ils avaient couchés ensemble une fois, bon deux fois, puis c’était plus proche de l’acte d’amour que da la baise, même si ça restait sauvage par moment.. Stop ! Avale ton whisky ça ira mieux. D’une traite, le liquide lui brûla la gorge au sens propre du terme, de petites flammes dansèrent sur sa langue et elle se sentit mieux un instant, un court instant. Car elle posa encore son regard, qui était maintenant cerclé de rouge, sur Zéphyr qui lui discutait encore avec l’autre gourde, une courge parmi les autres, sans classe, une née moldue certainement, une pauvre bestiole pleine de puce..
 
« Tu es bien pâle Luz. »

C’est la voix de Lev, assit à côté d’elle, qui la ramena sur terre et l’éloigna de ses soudaines envie de meurtres, c’était dingue de ressentir une telle colère pour une inconnue, juste parce qu’elle discutait avec Zéphyr. Ce sentiment – de la jalousie – elle ne le connaissait pas et c’était pour cela que sa réaction était démesurée, elle ne savait pas gérer. Lev lui faisait donc remarquer qu’elle avait pâlit, ses traits étaient aussi plus fins et ses yeux d’ordinaire gros-vert tiraient sur le magenta, puis accessoirement, ses phalanges se serraient dangereusement sur son verre, qui allait finir par exploser. Doucement donc, elle relâcha le contenant déjà vide et tourna son visage vers le sang pur.
 
« De la fatigue, ce n’est rien. »
 
La belle faillit ajouter que lui pouvait bien parler, il pâlissait à vue d’œil depuis plusieurs semaines, il cachait quelque chose et était grillé, mais elle ne connaissait bien et savait qu’ici il ne dirait rien, donc pas la peine d’insister ou de faire des sous entendus. Ou presque, puisqu’elle le fixa volontairement un instant, laissant planer une aura d’inquiétude sur son masque - en théorie – imperturbable. Juste pour qu’il comprenne le message, qu’il serait obligé de parler à un moment ou à un autre. Sasha devinait le sujet grave pour que Lev l’évite à ce point, mais elle ne se doutait pas qu’il s’agissait d’une maladie, encore moins à l’issue fatale, par pour l’instant en tout cas.
C’est ce moment que choisi le serveur pour revenir avec le deuxième verre de la rouquine qui cette fois lui offrit un sourire de remerciement, l’un de ses sourires charmeurs, plein de sous entendu et de magie vélane. Bien sûr il fût perturbé et manqua de renverser le double whisky pur-feu, tout penaud, il reparti bien vite, se retournant juste pour croiser une dernière fois le regard de la biélorusse. Cette dernière avait joué de son don un très court instant, juste par réflexe car désorienter ainsi un damoiseau était un jeu terriblement amusant, cela arracha même un minuscule sourire aux deux russes qui se tenaient toujours aussi dignement. Néanmoins, quand le pauvre bougre se prit les pieds dans une chaise un peu plus loin, ils ne cachèrent pas leur amusement. Trop facile, le damoiseau avait quand même réussi à se rattraper et à ne renverser de son plateau qu’un seul petit verre, très doué.
 
« C’est trop facile. »
 
Le souffle de Sasha était froid mais complice à l’adresse de ses cousins éloignés, son rang l’obligeait à se tenir bien droite et à parler sur un ton particulier, presque hautain, enfin là, seule avec eux il n’y avait personne à impressionner, les élèves de Poudlard ici présent ne l’entendait pas de toute façon. Puis quand l’un d’eux osait tendre l’oreille ou juste poser un regard trop insistant sur la table du trio, il avait le droit à une menace non voilée, à un coup d’œil glacial de la part d’un des trois élèves de Durmstrang. En général, ça suffisait amplement. Mais avec Zéphyr non, rien n’était suffisant car il regardait ENCORE Sasha et sans se cacher. Sa copine courge était partie, voilà pourquoi la jolie rousse avait à nouveau le droit à toute son attention. Oui, alors qu’elle avalait le deuxième verre de whisky, aussi rapidement que le premier malgré la double dose, elle sentait une nouvelle pointe de colère monter dans sa poitrine. Parce qu’il était là et l’a mettait mal à l’aise, puis parce qu’il avait draguait l’autre andouille devant elle – car elle n’était pas aveugle, ce sourire de séducteur elle l’avait reconnu, puisqu’elle s’était fait avoir elle aussi – et en plus il souriait. Là tout fier de lui, il semblait ravie de la voir, alors que c’était tout sauf une bonne chose, il ignorait de quoi était capable les deux russes qui tenaient compagnie à la rousse, en fait, il ne se doutait pas non plus de ce dont elle était elle-même capable.
 
« Je reviens. »
 
Elle devait s’éloigner, prendre l’air, se rafraichir les idées. Mais aller dehors aurait été suspect donc la belle se dirigea vers les toilettes, sentant les regards de ses cousins dans son dos – ainsi que d’autres relativement nombreux venant des damoiseaux de la salle – elle se déplaça d’une démarche féline tout en jouant son personnage froid et hautain, sans porter d’attention à ceux qu’elle croisa. Sasha passa la première porte et se dirigea ensuite vers celle qui l’amènerait à la partie réservée aux dames, coup de chance il n’y avait personnes. Ses talons claquèrent contre l’espèce de carrelage alors qu’elle s’approchait d’un des lavabos, elle ouvrit le robinet et passa de l’eau sur ses joues et sur la peau de son cou, tout en soufflant bruyamment elle ferma les yeux. Tentant de calmer sa respiration, elle resta penchée en s’appuyant contre les rebords de la vasque, sans penser au fait quelqu’un pouvait entrer, arriver derrière elle, la voir sans son masque.
 
« Bonjour Sasha.. »
 
En principe même pas elle n’aurait réagi, mais là, elle fit un léger sursaut et ouvrit immédiatement les yeux sans pour autant changer de position. Son regard se posa sur son propre reflet et sur celui du damoiseau derrière elle, enfin sans le voir elle l’aurait reconnu, juste sa voix, cette saleté de voix qu’elle voudrait détester, juste mépriser. C’était loupé. Son cœur manqua un arrêt – encore – pour repartir de plus belle, tout comme Sasha qui se mit en mouvement très vite. Elle s’éloigna du corps de Zéphyr sans le toucher – avec quelques difficultés – se dirigea vers la porte, l’ouvrit, se pencha pour vérifier que personne n’arrivait et revint vers le damoiseau pour lui agripper le poignet et l’entraîner avec elle dans une des cabines de toilettes, celle la plus au fond.
 
« C’est extrêmement stupide ce que tu viens de faire. »
 
Louvka entra, tira le beau brun contre elle et referma derrière eux, poussant le loquet au cas ou. Elle tenta d’oublier la proximité, s’appuyant contre l’un des murs face au sorcier dont le corps se tenait à moins de dix centimètres du sien, en parlant de centimètres, elle faisait presque la même taille que lui grâce à ses talons noirs, bon il l’a dépassait encore un peu certes, mais là elle pouvait l’embrasser sans avoir besoin de beaucoup se grandir. Mais l’embrasser était une très très très mauvaise idée !
 
« Personne ne t’as suivi ? Ne serait-ce que du regard ? »
 
La question sonna presque aussi froidement que la phrase lâchée juste avant, elle avait parlé d’une voix tendu, préoccupé, car elle connaissait très bien les deux russes et s’ils avaient vu Zéphyr la suivre c’était fini, puisqu’ils avaient déjà remarqué l’attention qu’il lui portait. Non au pire elle trouverait une excuse, un mensonge, comme toujours. Enfin, elle se mit à respirer normalement et ses yeux, qui étaient pourpres depuis que le beau brun était apparu dans le miroir, se posèrent sur la tenue de ce dernier, en effet il était crade, de loin elle avait critiqué ses vêtements sans vraiment les regarder, au moins son excuse gagnait en crédibilité maintenant. Quel drôle de tableau. Elle, la parfaite sang pur aux vêtements hautes coutures et à l’allure élégante, appuyée avec une certaine classe contre le mur des toilettes d’un bar et lui, le barman avec son tablier et son haut taché, mais encore et toujours ce fichu sourire qui permettait d’oublier tout le reste. La situation dangereuse, les lieux peu glamour.. Il effaçait les doutes de Sasha avec ce tic, cette langue à la fâcheuse manie de se montrer, Merlin qu’elle avait envie de l’embrasser, de se plaquer contre lui pour se perdre encore un peu plus, comme si elle n’avait pas encore touché le fond. Là dans les chiottes des Trois Balais avec cet anglo-pakistanais qu’elle se voyait déjà déshabiller. Sans vraiment s’en rendre compte, elle se rapprocha de lui tout en fronçant les sourcils, à la base elle voulait juste l’engueuler, mais bon, elle allait bien finir par se faire avoir.
 
« Tu sais que c’est dangereux ? Pour toi comme pour moi ! Tu.. »
 
La porte qui s’ouvrit l’a fit taire automatiquement et par réflexe elle posa un doigt sur la bouche de Zéphyr, avec plus de douceur qu’elle ne l’aurait voulu, une damoiselle venait d’entrer et ils l’entendirent rejoindre un cabinet. Charmant vraiment, mais finalement elle avait bien fait de venir se planquer ici car s’ils avaient été vu ensemble.. Non elle ne voulait pas y penser. Les secondes furent longues et quand la rouquine entendit la chasse d’eau trois cabines plus loin elle osa respirer, sans le vouloir elle s’était aussi rapprochée du damoiseau – enfin ils n’étaient déjà pas très éloignés au départ. Sasha sentait le cœur de Zéphyr battre tout près du sien, à l’unisson, elle avait toujours son doigt contre ses lèvres, l’un de ses talons était contre les converses de l’ancien rouge et or.. Bref, elle en profitait à peine, mais en même temps elle avait peur, elle tremblait presque d’ailleurs, dans sa robe qui dévoilait ses cuisses, enfin un collant noir qui laissait très bien deviner sa silhouette galbée. Mais cette précision était sans intérêt. La jeune sorcière s’était lavée les mains et la porte s’ouvrit, les pas s’évanouirent et à nouveau, ils furent seuls.
 
« Tu devrais retourner travailler, enfin plutôt draguer tes collègues. »
 
Tout en parlant elle retira sa main, cessant ainsi de toucher ces lèvres qu’elle se voyait encore mordiller.. Ou pas, car là elle avait surtout envie de lui crier dessus, de lui dire qu’elle était en colère, que le voir allumer une poule ne lui avait pas plu, sauf que ce n’était pas possible. Elle n’était pas censée être jalouse, et encore moins le lui faire comprendre. Pourtant en lançant une telle pique il allait facilement faire le lien, elle se grillait toute seule. Sasha avait parlé d’une voix piquante et elle ouvrit le loquet du cabinet après lui avoir lancé un dernier regard glacial, fortement agacée, la belle avait évidemment les yeux cerclés de pourpre. Il lui fallait un autre whisky.
 
 

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeMar 25 Juin - 1:16

Sasha & Zéphyr  

© Ecstatic Ruby


« C’est extrêmement stupide ce que tu viens de faire. »
 
 Zéphyr s’attarda sur ce que disait Sasha une seconde – pas plus, parce qu’il fallait aussi qu’il arrive à se déconcentrer de ses fesses qu’elles semblaient offrir à sa vue sans aucune pudeur, genre « je me baisse pour voir s’il n’y a personne dans le couloir, et puis je mets des talons hauts pour être sûre que mes jambes soient parfaitement galbée – et se dit qu’en effet, c’était extrêmement stupide. Il n’aurait jamais dû, n’est-ce pas ?  Il aurait dû rester à sa place, derrière le bar, à servir de la bière-au-beurre aux alcooliques de quinze ans, à la regarder du coin de l’œil pendant deux heures. Ou peut-être aurait-il dû rester à sa place dès le départ : à celle de serveur, ce premier soir, quand il l’avait surprise en petite tenue dans un des multiples salons-bibliothèques de sa masure énorme.  Il aurait dû rentrer dans ce kebab sans elle, il aurait dû vite sortir de cet hôtel puant le danger. Il aurait dû rester à sa place de petit bâtard, fils d’un roi (c’était d’ailleurs ce que signifiait son nom, Aït-Malek) et d’une femme de ménage, d’un sorcier et d’une moldue, et la laisser elle sur son piédestal de Reine glaciale et surpuissante. Zéphyr avait fait un enchaînement de choses parfaitement stupides et dangereuses, et impensables, et tout ce que vous voulez. Son plus grand malheur, c’est qu’il ne regrettait absolument rien, évidemment. Sasha avait l’air de lui en vouloir, en tous cas. Lui qui avait l’habitude de plonger ses iris dans ceux de la personne à laquelle il parlait, faillit détourner le regard quand il croisa celui de la rousse. Elle faisait en effet un peu peur, avec ses iris cerclés de rouge. Si ça le faisait rire quand ça arrivait à Elijah, là, il fallait l’avouer, elle avait l’air vraiment menaçante. 
 
Après avoir donc regardé dans le couloir si personne n’arrivait – qu’aurait-elle fait, si ça avait été le cas ? Elle regarda celui qui fut, pour une nuit du moins, son partenaire sexuel, elle le poussa dans la cabine de toilettes la plus cachée, ferma le loquet, et le poussa face à lui. Elle était irrésistible, non ? Avec ses talons qui claquaient sur le carrelage à peine elle se mouvait, sa robe ni trop courte ni trop longue, dévoilant juste ce qu’il fallait de ses jambes, enveloppées dans un collant noir qui laissait deviner sa silhouette féminine, elle faisait encore plus vélane que d’habitude. Elle était absolument irrésistible. Vraiment. Zéphyr ne savait pas combien de temps il allait résister, mais pas très longtemps, certainement. Il se voyait déjà, les mains posées sur le mur se lequel s’adossait Sasha, rapprochant dangereusement ses lèvres des siennes, pour finir par céder, peu importe le danger. La russe semblait vouloir retarder cette échéance. Mais elle n’y arriverait pas. 
 
« Personne ne t’as suivi ? Ne serait-ce que du regard ? » 
 
Zéphyr sourit, clairement moqueur. Il roula des yeux une seconde, ce qui lui donnait un air complètement inconscient. Qu’est-ce que ça pouvait faire, hein, que quelqu’un l’ai suivi, ne serait-ce que du regard ? Cette personne n’était pas là, dans les chiottes des Trois Balais, en ce moment précis, et puis il avait bien le droit d’aller pisser, même si c’était bizarre qu’il le fasse dans les toilettes des filles ? Il pouvait prétendre que c’était parmi les personnes du sexe opposé qu’il se sentait le plus à sa place, même s’il passait du même coup pour un homosexuel, Zéphyr pouvait mentir sur ce qu’il voulait, du moment que quelques personnes étaient au courant de la vérité : ses amis, et sa famille. Aucun scrupule. Mentir était interdit par Dieu ? Pas par Merlin. Tant mieux, Zéphyr était sorcier, pas moldu. 
 
  « Si, les deux mannequins avec qui tu t’es ramenée, je crois qu’il me déteste, et ils vont probablement venir m’égorger dans mon sommeil.   – Sasha lui lançait déjà un regard terriblement désapprobateur, et rouge. –  Ca va ! Tu n’es pas l’URSS, et je ne suis pas les Etats-Unis, ce n’est pas comme si on était tous les deux à la même hauteur, on n’a pas tous les deux la bombe nucléaire. En fait, tu es plus nazie, et moi juif. Ouais, bonne comparaison. »
 
Zéphyr, quand il disait cela, ne riait pas vraiment, ou d’un rire jaune, en tous cas, parce qu’il se rendait compte de la véracité de ses propos. Entre 1939 et 1945, le monde moldu avait vécu une terrible tragédie, presque inconnue chez les sorciers, surtout d’Angleterre. Bizarrement, ce qui se préparait maintenant dans le monde magique ressemblait fort à la situation que le commun des mortels avait vécu pas trois générations auparavant. En pensant à cela, le cœur de Zéphyr s’accéléra. Il était un juif, et elle était une putain de nazie. Il allait mourir, et si tout se terminait comme dans le monde des moldus, elle aussi. Brillant avenir. Mais la pauvre russe sang-pure et ignare n’avait probablement rien compris à ce qu’avait dit Zéphyr. Donc : bref. Sasha  commença à répondre quelque chose, encore un truc genre « c’est dangereux, ce que tu nous fais là », mais elle dû s’interrompre, parce que quelqu’un rentrait dans la pièce. D’après le pas léger qui traversa la pièce, c’était une fille, et pas un des deux russes qui l’accompagnaient. Pas de crainte à avoir, donc, surtout qu’ils étaient cachés derrière une porte, et que le loquet de cette porte était fermé. Mais ça n’empêcha pas Sasha d’arborer un regard légèrement inquiet, mais ce n’était pas le plus intéressant : le mieux, ce fut qu’elle posa son index sur les lèvres de l’anglo-pakistanais, pour le faire terre. Merveilleuse idée. Il avait envie de rire maintenant, et se retenir de le faire le temps que la fille pisse, se lave les mains et sorte avait été une tâche très compliquée. 
 
« Tu devrais retourner travailler, enfin plutôt draguer tes collègues. » 
 
Ça s’était tant vu que ça ? Nan ! Ouais, si, peut-être, et Joséphine semblait être la seule pauvre naïve – bon ok la seule pauvre cruche – à penser qu’il était seulement gentil, avec elle, que s’il lui parlait, la touchait, lui faisait la bise, ce n’était que parce que c’était une personne bonne, avec un grand cœur. Zéphyr avait été comme ça, un jour. Généreux, du genre à être amis avec tout le monde, sauf avec ceux qui le détestaient. Ça lui paraissait logique : il aimait ceux qui l’aimaient, et détestait les autres. Maintenant, ses actions n’étaient plus guidées par son cœur – parce que c’était bien de cela, dont il était question, de son cœur – mais plutôt par son crâne. Plus les jours passaient, plus il se rapprochait de ceux qu’ils n’avaient jamais voulu imiter, ceux auquel il n’aurait jamais voulu ressembler, ceux qui n’avaient pas de cœur, juste un cerveau, qui se servait des autres pour parvenir à leur fins. « Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen. » Pauvre Kant. En ce moment, Zéphyr avait clairement tendance à considérer les gens comme des moyens, et certainement pas comme des fins. Si Zéphyr se rapprochait de Joséphine, c’était parce qu’elle était une proie facile pour le prédateur qu’il était, elle était clairement un moyen pour parvenir à ses fins, et certainement pas une fin en soi. Trop philosophique ? Pas du tout, c’est très simple. Pour être une bonne personne, morale, Zéphyr aurait dû vouloir se rapprocher de Joséphine pour elle, sa personnalité, et pas ce qu’elle pouvait lui apporter. Malheureusement, il y avait de plus en plus de Joséphine dans la vie de l’ancien Gryffondor, qui parfois sentait d’ailleurs naître en lui un côté plus … vipériens. 
Mais oublions les réflexions philosophiques un moment, voulez-vous ? Reconcentrons-nous sur la scène qui se déroule sous nos yeux : Sasha qui déverrouille le loquet de la porte, prête à partir, apparemment énervée, et Zéphyr qui l’en empêche, donnant une tape sur la main de la jeune fille pour l’éloigner du loquet, pour le refermer à nouveau. Leur entrevue avait été bien trop courte pour qu’il la laisse filer comme ça. Et est-ce que ça faisait porc de préciser qu’il avait bien trop envie de l’embrasser pour la laisser lui échapper ? Ca faisait animal en tous cas, beaucoup trop régit par ses instincts pour ressembler à un homme. Malheur à toi, Zéphyr ; tu paieras pour ça, un jour. 
 
  « Tu peux pas partir, là. Tes joues sont encore rouges, et je pense que tes mannequins auront du mal à croire que c’est le robinet qui te fait cet effet là … Tu es venue ici pour te calmer, non ? Calme-toi, alors. »
 
Zéphyr ne voulait pas qu’elle parte. Alors qu’elle s’était à nouveau appuyée contre le mur en face de lui, Zéphyr posa ses deux mains sur ce mur, de chaque côté de sa tête. Il se rapprocha donc d’elle, réduisant l’écart entre leurs visages à une quinzaine de centimètres. Bizarrement, Sasha n’avait pas vraiment l’air décidée à faire baisser la température de ses joues, et son cœur battait à l’unisson dans le silence des toilettes des Trois Balais, c’est-à-dire très rapidement. Tout en se rapprochant encore plus de Sasha, et c’était plutôt simple puisqu’elle portait des talons, Zéphyr continua : 
 
  « J’ai l’impression que tu veux que je me justifie, pour Joséphine. Je sépare en deux les filles avec qui je couche. D’un côté, il y a celles dont je me sers, et de l’autre, il y a celles qui ne me servent à rien. Celles que je considère comme des fins, et pas des moyens. Joséphine est du côté de celles dont je me sers. Je te laisse deviner là où toi, tu es. »
 
La fin de la phrase de Zéphyr était précipitée. Sa voix, au début murmurante s’était faite presque inaudible, peut-être par sécurité, mais peut-être aussi parce qu’il ne voulait pas admettre, ni à Sasha ni à lui-même, que ce n’était qu’avec elle qu’il obéissait à Kant, et qu’il était donc une personne morale, un homme bien. Oublions cette idée. Elle représentait un danger bien trop énorme pour que Zéphyr y prête une nouvelle seconde d’attention. C’est pour cela que Zéphyr focalisa toutes ces questions sur un endroit du corps de Sasha : ses lèvres. A peine avait-il eu le temps de finir sa phrase que ses lèvres se collaient aux siennes, il sentait la poitrine de Sasha se coller à la sienne tandis qu’il se penchait encore plus, attiré comme un aimant à la biélorusse. 
 
Trop d’hormones, trop de testostérone. Toute sa tête se battait contre l’envie d’arracher ses vêtements, alors d’un coup, Zéphyr se recula, se plaquant à nouveau contre le mur derrière lui. Il ne savait pas combien de temps le baiser avait duré, mais assez pour qu’une bosse se forme au niveau de son entre jambe. Foutue nana. Il fallait qu’il se déconcentre de ce corps qui lui faisait trop d’effets. Alors, il dit :
 
   « Je vois pas pourquoi je devrais me justifier, d’ailleurs, madame je me ramène avec mes deux mannequins dans le bar le plus huppé de Pré-au-Lard. D’ailleurs, tu devrais emmener le blond chez le docteur, il est encore plus blanc que toi … »
 
Il fallait qu’elle parte, maintenant. Ça faisait bien trop longtemps qu’ils étaient ensemble, dans ces toilettes. Et si Zéphyr s’en fichait, il n’avait qu’à prétendre une pause clope (faites dans les chiottes, certes, mais il était sorcier, il pouvait masquer les odeurs, c’était crédible, plus ou moins), Sasha, elle, devait s’en préoccuper. Qu’est-ce qu’elle allait devoir inventer, auprès de russe 1 et russe 2 ? « Oui, ben les gars, j’ai dû changer mon tampons, vous auriez voulu m’aider ? Pas sûr qu’on soit allés plus vite ? ». Non, Sasha ne dirait certainement pas ça, à cause de la pureté du sang et tout, mais Zéphyr en était certain, ça fonctionnerait parfaitement. Les garçons étaient toujours un peu gênés quand on en venait à parler menstruation, allez savoir pourquoi … Bref, tout ça pour dire que Zéphyr fit : 
 
 « Je reste ici pour au moins deux semaines. Chambre 17. Et tu sais qu’il y a une passage secret qui mène directement de Poudlard à Pré-au-Lard, en une dizaine de minutes ? Troisième étage, derrière la sorcière Borgne, et ça amène à Honeydukes. Allez, casse-toi, Tweedle Dee et Tweedle Dum doivent t’attendre. Par contre, t’es toujours rouge, hein. »
 
Pourquoi Zéphyr lui avait donné le numéro de sa chambre ? Oh, pourquoi pas, c’était toujours des informations utiles à avoir, non ? Si. Et Zéphyr espérait que Sasha en ait besoin au plus vite, le soir-même, pourquoi pas …

 


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 22 Juil - 11:11, édité 3 fois
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L. Sasha Vladmirova

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LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
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« Si, les deux mannequins avec qui tu t’es ramenée, je crois qu’il me déteste, et ils vont probablement venir m’égorger dans mon sommeil. Ca va ! Tu n’es pas l’URSS, et je ne suis pas les Etats-Unis, ce n’est pas comme si on était tous les deux à la même hauteur, on n’a pas tous les deux la bombe nucléaire. En fait, tu es plus nazie, et moi juif. Ouais, bonne comparaison. »

Ce n’était pas une blague très drôle, d’autant plus que c’était réalisable. Les deux russes étaient en effet tout à fait capable de retrouver Zéphyr pour le tuer, mais pas sans une bonne raison, et à ce rythme là, l’excuse allait être toute trouvée. Pourtant ce n’est pas cet humour de mauvais goût qui attira toute l’attention de la biélorusse, la fin de la phrase du beau brun, cette histoire de juif, de nazis puis aussi de bombe nucléaire.. Il parlait de quoi là ? Bon pour la bombe elle fit un rapprochement, un gros truc qui fait boum et qui créé des milliers de morts. Pour le reste par contre elle resta un peu bête et se jura de rapidement remédier à cela, une fois de retour à Poudlard elle irait faire un tour à la bibliothèque au rayon de l’étude des moldus.
Mais elle n’y était pas encore. Là, à cet instant, elle était juste en train de tout faire pour ne pas céder à la panique. Entre la proximité avec Zéphyr, le passage d’une jeune sorcière qui était allée uriner et la crainte d’entendre débarquer l’un de ses cousins – même si ça la surprendrait tout de même de les voir la rejoindre ici – la pauvre sang pure avait bien du mal à réfléchir. Pourtant il le fallait. Surtout que les évènements prenaient une nouvelle tournure, alors qu’elle ouvrait le loquet des toilettes, le (trop) beau brun lui donna une tape sur la main pour ensuite refermer la porte, rabattre le loquet.

« Tu peux pas partir, là. Tes joues sont encore rouges, et je pense que tes mannequins auront du mal à croire que c’est le robinet qui te fait cet effet là … Tu es venue ici pour te calmer, non ? Calme-toi, alors. »

De plus en plus comique, non elle ne pouvait pas se calmer, pas avec lui dans les parages ! Encore moins à quinze centimètres ! Elle aurait voulu ouvrir la bouche pour lui crier que c’était de SA faute si elle c‘était tendu, que c’était pour LUI que son cœur battait si fort, si vite.. Mais ça venait à se griller un peu plus, donc non, elle resta silencieuse et recula contre le mur, très très légèrement cambrée, parce que involontairement elle avait besoin de l’allumer, de croiser ses jambes et de le fixer sans retenue. C’était pénible. Et en plus il se rapprochait maintenant, non mais comment elle allait faire ? C’était de la triche ! Allez Sasha bouge, pousse le, cours, sauve toi !

« J’ai l’impression que tu veux que je me justifie, pour Joséphine. Je sépare en deux les filles avec qui je couche. D’un côté, il y a celles dont je me sers, et de l’autre, il y a celles qui ne me servent à rien. Celles que je considère comme des fins, et pas des moyens. Joséphine est du côté de celles dont je me sers. Je te laisse deviner là où toi, tu es. »

Cette voix, ces lèvres, il fallait qu’il recule, qu’il s’éloigne au lieu de se pencher toujours un peu plus. Puis pourquoi il disait cela ? C’était un compliment ? Détourné peut être ? Sûrement, car Sasha ne savait pas comment le prendre, car c’était pareil pour elle, enfin ou pas. Puisque tous ses plans culs ne l’étaient que pour son plaisir, parce que manipuler les hommes ça l’amusait.. Mais là c’était différent, elle se sentait perdre pieds et c’était LUI qui la manipulait, qui la rendait folle. La preuve, quand il posa ses lèvres contre les siennes, elle ne pensa pas à le repousser, au contraire. Sa silhouette se redressa instinctivement et elle se colla un peu plus contre lui, l’une de ses mains timides vint se poser sur la joue du sorcier qui était trop douce alors qu’il était mal rasée. Merlin que ça lui allait bien d’ailleurs, cette barbe de trois jours. Puis même avec ce tablier et son haut tout crade il restait sexy, trop sexy. Beaucoup de trop dans tout ça. Justement le baiser durait trop longtemps, ça devenait dangereux – comme si depuis le début ça ne l’était pas – et Sasha se sentait perdre pieds. Il devait trouver le courage de reculer tout de suite car elle, au cas ou il l’avait oublié, état coincé entre un mur et ses bras, donc c’était de SA faute et c’était à LUI de couper court ce moment. Justement il sembla se réveiller d’un coup, il recula et retourna se plaquer contre le mur d’en face, à priori elle n’était pas la seule à sentir une douche chaleur envahir son corps, tout son corps. Les joues des deux jeunes étaient roses de plaisir alors qu’ils n’avaient échangés qu’un seul baiser, heureusement qu’il s’était contrôlé, sinon trouver une excuse pour son temps passé aux toilettes allaient s’avérer très délicat. Puis le sorcier était censé bosser non ? Non ?!

« Je vois pas pourquoi je devrais me justifier, d’ailleurs, madame je me ramène avec mes deux mannequins dans le bar le plus huppé de Pré-au-Lard. D’ailleurs, tu devrais emmener le blond chez le docteur, il est encore plus blanc que toi … »

Quelle splendide transition vraiment, voilà qu’il l’engueulait presque, juste après l’avoir embrassé pour la faire espérer et rêver encore un peu, très classe. Certes elle avait râlé alors qu’elle était mal placé pour lui faire la leçon, mais bon, elle il s’agissait de ses cousins donc pas de sous entendus possibles – mais bon ça il n’était pas censé le savoir – à part la pâleur on ne pouvait pas vraiment les confondre.
Ensuite pour ce qui était de la pâleur de Lev il n’avait pas tort, à la base plutôt blanc, actuellement il n’était encore plus et ça en devenait carrément flippant, mais il ne voulait pas en parler pour l’instant et Sasha respectait cela, bien qu’ils soient proches chacun gardaient ses secrets, elle était bien placée pour le savoir. Néanmoins là elle s’inquiétait de plus en plus, elle espérait donc qu’il finisse pas rapidement la mettre au courant, était-ce grave ? Très certainement, mais encore une fois c’était son choix, chose qu’elle respectait.

« Je reste ici pour au moins deux semaines. Chambre 17. Et tu sais qu’il y a une passage secret qui mène directement de Poudlard à Pré-au-Lard, en une dizaine de minutes ? Troisième étage, derrière la sorcière Borgne, et ça amène à Honeydukes. Allez, casse-toi, Tweedle Dee et Tweedle Dum doivent t’attendre. Par contre, t’es toujours rouge, hein. »

Intéressant, c’était une invitation pas du tout assumée, ou juste un peu. Il lui faisait clairement comprendre qu’elle pouvait venir n’importe quand, en plus il lui dévoilait un passage secret qu’elle ne connaissait pas en l’occurrence – cela faillit la vexée dans sa fierté – mais elle fit mine de ne pas être surprise avec un tel talent d’actrice qu’il ne verrait certainement pas la supercherie. En dix minutes, qui amenait chez Honeydukes.. Pratique, elle s’en resservirait à l’occasion de celui là, bon déjà elle allait l’utiliser pour Zéphyr, prochainement, très prochainement. Ce soir peut être ? Non c’était pas malin, il valait mieux tout oublier et ne surtout pas le rejoindre dans la chambre 17. On y croit tous, elle allait rester bien sagement dans son dortoir, elle trouverait un pigeon pour dormir dans ses draps et elle s’imaginerait avec lui, avec Zéphyr.. Ou pas.

« Lev Avdeïv et Azrael Avdeïv-Fever, pour ton information nous sommes tous les trois cousins. Et pas de sous entendus sur le fait que les sangs purs se marient tous entres eux, nous ne sommes pas consanguins, cette blague est vieille comme le monde, elle ne se fait plus. »

La voix de la belle avait retrouvé toute son assurance, là, en lui donnant un ordre il avait réveillé son instinct et rapidement elle avait récupéré son masque si parfait. Au passage elle lui donnait une information tout en se justifiant, les deux mannequins partageaient le même sang qu’elle, puis elle les considéraient d’abord et avant tout comme des frères pour avoir en partie grandi avec eux, comme les Black, comme les Lestrange.. Comme son fiancé. Non ce n’était vraiment pas le moment de penser à Rabastan, elle le chassa donc bien vite de son esprit comme elle put et se rapprocha de la porte, ouvrant à nouveau le loquet. Une nouvelle fois elle releva le regard vers lui, se perdant dans cet océan chocolat qui était en train de la détruire de l’intérieur, avec une lenteur calculée, elle laissa un sourire fataliste mais pétillant éclairer son visage alors qu’elle se rapprochait dangereusement du beau brun – donc concrètement elle eut juste besoin de faire un demi pas – pour lui capturer les lèvres avec plus d’ardeur, plus d’envies.. Sasha le plaqua carrément contre le mur, une main sur son torse, l’autre non loin de son entrejambe, elle jouait parfaitement les femmes fatales et elle avait remarqué l’effet qu’elle faisait à l’anglo-pakistanais. Avantage féminin sur ce coup là il fallait l’avouer, car à part la rougeur sur ses joues rien n’était visible, ce qui n’était pas le cas chez Zéphyr, la bosse, elle l’avait grillé à l’instant où elle était apparu. La biélorusse remonta lentement l’une de ses cuisses, pour mieux se reculer d’un coup, sans prévenir, et quitter la cabine. Ses talons claquèrent jusqu’au lavabo, elle se regarda dans le miroir et prit une grande inspiration, le masque, toujours le masque.

« A bientôt Zéphyr.. »

Le souffle de la belle fût juste assez fort pour qu’il l’entende alors qu’elle quittait définitivement les toilettes des dames. Elle l’abandonna comme ça, sans explications de plus, sans répondre à tout ce qu’il avait dit car de toute façon il n’y avait rien à redire, rien à ajouter. C’était une connerie et pourtant elle avait déjà hâte de recommencer, de finir ce qu’elle avait à peine commencée.
Ses pas l’amenèrent jusqu’à la table occupée par les deux russes, ceux que Zéphyr avait appelé par de drôles de surnoms – pas tous très bien comprit d’ailleurs – et une fois à leur hauteur elle ne choisit pas de s’assoir, il fallait une excuse parfaite pour le retard et une autre pour partir, pour s’éloigner de lui.

« Ce barman ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire, on ne peut même plus aller aux toilettes tranquille ici. Venez, j’ai assez partagé de temps avec ces minables pour aujourd’hui. »

Parfaite, elle fût parfaite. Dédaigneuse, gracieusement hautaine, elle offrait une excuse toute trouvée car elle savait très bien que les deux russes avaient vu Zéphyr la suivre, c’était évident, il avait dû être très discret encore une fois. Ses cousins semblèrent agacés et ils regardèrent vers les toilettes, non il ne fallait surtout pas que l’un d’eux y aillent, elle les savait capable de menacer l’anglo-pakistanais de manière brutale, violente. Et accessoirement, l’ancien gryffondor ne résisterait pas à leur répondre sèchement voir à se moquer d’eux, il en était capable. Non il fallait sortir de ce bar et tout de suite. Sasha lâcha une poignée de pièce sur la table, il y avait le compte pour les trois, même plus mais la monnaie elle s’en moquait, elle enfila donc son manteau et récupéra sa pochette, les deux autres se levèrent aussi, ouf Zéphyr n’était pas encore sortit, ça passerait, quelques pas entres les tables, ça passerait, atteindre la porte, ça passerait, sortir..

♥ ♥ ♥

C’était passé. Assise dans la bibliothèque de Poudlard, Sasha ne pensait pourtant plus à cette petite victoire, à l’incident qu’elle avait évité. Il était près de onze heures et son visage était humide, quelques gouttes salée parcourait sa peau, plus que quelques unes, peut être deux ou trois, voir même quatre. Dispersées entre ses yeux et ses lèvres, elles arrachaient le cœur de la jeune sorcière qui tenait fermement un bout de parchemin entre ses phalanges encore plus blanches que d’ordinaire, cette lettre avait été ouverte près d’une heure auparavant, elle ne contenait que quelques lignes, quelques mots de son paternel qu’on sentait griffonné à la va vite, comme si ça n’avait pas d’intérêt, pas d’importance.
Citation :
Je viens de recevoir une lettre de ton oncle Aleksandr, ton petit frère a eu un accident. Il est tombé, il courrait encore dans les escaliers. Les obsèques auront lieu jeudi et il est évident que tu ne peux pas quitter Poudlard. Il est mort de toute façon, ça ne sert à rien que tu viennes.

Nous parlerons lors des prochaines vacances. Et n’oublie pas, il n’y a plus que toi et Demyan pour faire ma fierté maintenant, ne me déçois pas Mirka, ne me déçois plus.

Pas de signature, rien de plus, juste une annonce qui tombe comme ça, sans émotion. La jolie rousse était dans la grande salle durant le diner quand le grand faucon de son père était arrivée, elle savait que c’était mauvais avant même d’ouvrir, mais elle n’aurait jamais imaginé cela.. Ce n’était pas tant un accident, c’était évident, son oncle était un monstre, une brute pire que son père et il avait dû le tuer, par accident d’accord peut être un peu. Son frère devait courir pour ne pas subir un autre châtiment, encore un doloris pour avoir désobéit, pour s’être emporté face à son supérieur, son aîné.. Sasha s’était imaginée plusieurs scénarios possibles mais à chaque fois elle se voyait absente et ça c’était difficile à avaler, et si elle n’avait pas quitté Durmstrang ? Si elle avait été là pour ce petit frère abandonné de tous ? Peut être qu’il n’aurait pas tenu tête à Aleksandr. Avec des si on referait le monde, on mettrait Poudlard en bouteille, enfin ça on peut le faire par magie. Mais faire revenir les morts ça ne se fait pas. Pourtant elle voulait essayer, elle était dans la bibliothèque pour ça, pour trouver quelque chose, un moyen de remonter le temps, de le faire revenir. Bien sûr, elle n’avait rien découvert. Même sa si précieuse magie noire ne pouvait rien faire dans cette situation. Quand elle avait quitté la grande salle avec précipitation ce soir là, elle avait encore de l’espoir.. Un espoir mort née certes, mais présent malgré tout. Histoire qu’elle soit encore déçue, qu’elle culpabilise toujours un peu plus, à quoi bon être la meilleure élève ? Avoir un talent certain en magie, si ce n’était pour ça ? Pour offrir la vie à ceux qu’on aime ? Oui, ce petit frère, ce petit rayon de soleil elle l’aimait. Voilà pourquoi elle était en larme sur le sol froid de l’immense mais inutile bibliothèque de Poudlard.
Une petite dizaine de minutes s’écoulèrent et d’un mouvement sec de sa baguette, elle rangea tous les gros grimoires qui ne lui avait été d’aucun secours. Elle aurait voulu mettre le feu à tout ça, détruire le château, réveiller tout le monde, crier à la terre entière sa colère, sa douleur. Mais aucun son ne s’échappait de ses lèvres, même en pleurs on ne l’entendait pas parce qu’elle avait appris à refouler la tristesse, à faire taire ses sentiments. Sauf qu’une personne avait commencé à détruire cette carapace, ce masque si parfait, et voilà que son frère le faisait voler un peu plus en éclat en l’abandonnant, la vie lui enlevait son bien le plus précieux, sa perle. Ce trésor qu’elle avait oublié là bas en Biélorussie, elle se sentait responsable, trop responsable. Sa colère était adressée à plusieurs personnes, elle y comprit, puis son oncle bien sûr, cet homme qu’elle détestait encore plus aujourd’hui, puis son père qui n’avait montré aucunes émotions, il s’en fichait, il aurait pût parler de l’un de ses chiens. Il s’agissait de son fils, son petit dernier, mais dans son monde pas de place pour la faiblesse.

Sasha quitta les lieux où elle n’était pas censée être à une heure si tardive, elle déambulait dans le couloir comme le ferait un fantôme de Poudlard, sans but, sans destination. Jusqu’à passer devant une statue, la sorcière borgne. Il fallait qu’elle sorte d’ici, qu’elle se change les idées donc c’était tout trouvé. Allé savoir pourquoi elle voulait se consoler auprès de lui, de cet homme qu’elle n’était pas censée désirer autant, elle aurait pût choisir l’un de ses cousins, de ses amis.. Non, passer la nuit avec Zéphyr lui semblait le plus approprié, pas pour coucher avec lui, juste pour ne plus penser, pour essayer de respirer, de vivre. La biélorusse descendit donc jusqu’au cachot et ne porta aucune attention aux quelques élèves encore debout, elle alla à son dortoir pour prendre une douche et se changer, personne n’osa lui parler. Elle avait quitté la grande salle sans la moindre explication à ses amis et là encore, elle n’était pas prête à donner la moindre réponse. Louvka resta un petit moment sous le jet froid pour essayer d’évacuer la tentation et la douleur. Ce ne fût pas très efficace mais elle se contenterait de cela, elle quitta la salle commune des verts et argents avec sa cape de sorcier sur les épaules et les cheveux encore un peu mouillés - sentant comme toujours la framboise - direction le troisième étage et la fameuse sorcière borgne.
Luz y arriva rapidement, elle se glissa derrière la pierre et s’engouffra à travers le passage secret, éclairant son chemin de sa fine baguette qui se trouvait être aussi noire que ses yeux. Les deux perles ébènes de Sasha luisaient presque sous la lumière magique qu’elle créait, elles n’étaient pas prêtes de retrouver une couleur normale, pas tout de suite. Et vu la soirée qui s’annonçaient, elle allait garder ce regard sombre encore longtemps..
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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeMar 25 Juin - 22:40

Sasha & Zéphyr  

© Ecstatic Ruby

 
« Lev Avdeïv et Azraël Avdeïv-Fever, pour ton information nous sommes tous les trois cousins. Et pas de sous-entendus sur le fait que les sangs purs se marient tous entres eux, nous ne sommes pas consanguins, cette blague est vieille comme le monde, elle ne se fait plus. »
 
Merde, il voulait la faire. Mais madame avait l’air susceptible sur la question, et il ne tenait pas à la vexer, pas maintenant en tous cas. Titiller les gens, il aimait bien, mais Sasha était déjà assez énervée comme ça. Au lieu de ça, donc, Zéphyr se contenta de se mordre la lèvre inférieure, petit tic qui avait l’air de beaucoup plaire à la rousse, et il s’accorda quelques instants pour réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Alors comme ça, elle avait des cousins ? Pas étonnant, vous me direz, c’était très fréquent dans les familles de sangs-purs. Tous les sangs-purs semblent être cousins, ou en tous cas se comporter comme tels, imaginez si les nés-moldus ou les sang-mêlé faisaient pareil, le monde magique ressemblerait à un ensemble de grandes sectes familiales, régies par des règles stricte : ne t’approche pas de lui, tu dois détester cette personne, épouser celle-ci etc. Les sangs-purs étaient déjà comme cela, surtout ceux qui étaient plutôt du côté sombre de la force, comme dans la famille de Sasha. Ils trainaient tous entre cousins, se mariaient entre cousins, s’aimaient entre cousins, bizarre.
 
Sasha ne lui laissa néanmoins pas énormément de temps pour réfléchir, puisqu’il dû faire taire ses pensées quand elle se pencha vers lui encore une fois, posa une main sur son torse, ses lèvres sur les siennes. Elle l’embrassa une nouvelle fois, avec plus d’ardeur, une de ses mains se rapprochant dangereusement pour ses de son entre jambe. Elle voulait le forcer à rester dans les toilettes, ou quoi ? Elle était démoniaque. Tentatrice. C’était insupportable, intenable, pas quand on s’appelait Zéphyr Aït-Malek en tous cas, on ne résistait pas à une fille comme elle. Elle ne jouait même pas de son don de Vélane, là. Trop d’atomes crochus. Le pire, c’est qu’hormis ses joues rouges, la jeune fille ne laissait transparaître aucun signe de faiblesse à l’égard du garçon. Lui, en plus d’avoir les joues échauffées, avait aussi son bas ventre qui formait une bosse impossible à cacher, et surtout pas dans son pantalon noir un peu moulant. Injustice. Zéphyr avait une main accrochée à la nuque de Sasha, l’autre était posée contre le mur, peut-être parce qu’il avait trop peur de l’électricité que ça pouvait créer s’il touchait aussi son corps plus que ce qu’il ne le faisait déjà. Si seulement c’était possible. Enfin, au moment où Sasha remontait sa cuisse le long de celle du garçon, elle interrompit le baiser, presque aussi brusquement que lui l’avait fait quelques minutes plus tôt, déverrouilla le loquet, et sortit de la pièce. Zéphyr resta là, tout badaud, écoutant ses talons claquer sur le carrelage, et sa voix dire, au loin :
 
« A bientôt Zéphyr.. »
 
 « A bientôt Sashimi » se murmura-t-il pour lui, puisqu’elle était déjà partie. Une bonne vingtaine de seconde plus tard, secondes où il avait été vide, absolument vide, il était sorti pour se diriger à nouveau vers le lavabo, où la rousse se trouvait encore une dizaine de minutes auparavant. Il se regarda dans le miroir, hochant la tête de droite à gauche. Sort-là toi de la tête, Zeph, sort-là. Mais c’était impossible, il n’y arrivait pas, et c’était encore pire maintenant qu’il l’avait vue. Pourquoi se croisaient-ils en permanence ? Ils étaient censés appartenir à deux mondes différents, non, opposés, même ? Alors pourquoi tombaient-ils toujours l’un sur l’autre, pourquoi le destin les avaient fait se rencontrer ? Voulait-il leur malheur, ce destin ? C’était ce qu’il paraissait, en tous cas.
 
Zéphyr fut coupé dans ses réflexions quand une femme poussa la porte des toilettes. Le moment aurait pu être gênant, la dame d’une quarantaine d’année, n’avait en effet pas l’air tout à fait à l’aise, mais Zéphyr ne lui accorda pas plus d’un regard. Il se mordit la lèvre, à nouveau, plongé dans ses réflexions sur le corps de Sasha, et sorti à la suite de la Dame, traversa le sas, et se retrouva à nouveau dans le bar des Trois-Balais lui-même. Au début, il ne regarda pas la table. Il repassa derrière le bar, et s’excusa auprès de son collègue de son absence momentanée, sans donner plus d’explications. Il ne lui devait pas de compte, alors il ne lui en rendrait pas. Mais le collègue en question ne semblait pas de cet avis-là : alors que Zéphyr nettoyait un verre qui trainait sur le bar, et jetait du même coup un œil à la table des russes désormais inoccupée, il fit :
 
« Excuse-moi mais, tu étais où ? Tu sais qu’il y a des règles, on ne peut pas prendre des pauses comme ça et … »
 
Le pauvre garçon s’était interrompu parce que Zéphyr avait vivement retourné le crâne vers lui, avait posé un regard noir au plus profond de ses orbites, terriblement méprisant. Si l’ancien Gryffondor s’entendait très bien avec les filles, avec les garçons c’était une autre paire de manches, et surtout pas ceux comme ce pauvre barman qui se croyait au-dessus de tout le monde alors qu’il était minable au possible.  Mais Zéphyr ne faisait déjà plus attention à lui. Au bar étaient assis trois cinquièmes années qui sirotaient un chocolat chaud, attendant certainement que la neige arrête de tomber, dehors, pour rentrer au château. Peut-être que quelqu’un avait glissé un petit peu de Whisky pur Feu au fond de leur tasse, parce que moins discrets qu’eux, ça n’existait pas. Deux petites commères, un garçon et deux filles, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, les poules n’étaient pas les pires, le coq aussi, en avait dans le bec à caqueter. Et miss machin, et monsieur truc, et ci, et ça … Zéphyr avait jusqu’ici presque oublié combien être à Poudlard se révélait être facile ; il fallait juste se trouver des bons amis avec qui raconter des rumeurs, et voilà, le tour était joué, vous vous amusiez des jours durant. Zéphyr replongea dans cette vie d’adolescent quand il entendit un nom qui l’intéressait plus que les autres :
 
 « Oh, vous avez entendu ?
- Quoi ?
- Devinez avec qui la Vladmirova va se marier ?
- Qui ? La russe, là ? Qui a couché avec le français, là, Leroy ?
- Adonis a couché avec tout le monde …
- Quoi ? T’as couché avec le français, toi ?! »
 
Voilà le problème des conversations des jeunes. Les sujets variaient tellement rapidement, que souvent, le but premier était perdu. Zéphyr s’était rapproché d’eux, faisant mine de se concentrer sur la vaisselle qu’il était en train de sécher, alors qu’en réalité, il les écoutait d’une oreille attentive. Son cœur avait manqué quelques battements quand il avait entendu le nom de Sasha, en plus associé du verbe : « se marier ». Comment ça, se marier ? Mais elle avait dix-sept ans, par Merlin. Mais bien vite, il avait oublié cette nouvelle. Leroy. Adonis Leroy. Etait-ce lui, le français meilleur coup ? Hm, information toujours bonne à savoir, n’est-ce pas ?
 
 « T’étais pas au courant ?
- Oh, ça va ! Alors, elle se marie avec qui ?  
- Oui, alors, avec qui ?!
- Lestrange ! Rabastan Lestrange ! »
 
Le sang de Zéphyr se glaça dans ses veines. Ce n’était pas une blague, ni une rumeur. Les Lestrange étaient une famille sang-pure surpuissante dont Rabastan était le dernier héritier, et qui était certainement proche des Vladmirova par son rapport avec les forces du mal. Les deux familles les adoraient. Rabastan était le frère cadet de Rodolphus Lestrange, que Zéphyr connaissait bien, pour avoir vécu à Poudlard longtemps avec lui, il avait trois ans de plus. Il arrivait que Zéphyr entende parler du Rodolphus, et ce n’était pas pour en dire des belles paroles. Associé à la nouvelle force montante, c’était certain, marié avec Bellatrix Black, aussi héritière d’une famille du même genre. Zéphyr pouvait parier sans problème que Rabastan suivait les traces de son frère. Peut-être était-il même pire. Si l’ancien Gryffondor fouillait dans sa mémoire, il revoyait sa dernière année à Poudlard, quand le dernier Lestrange n’était qu’en cinquième année, et il était déjà bien parti pour être au sommet de la tour des vipères. Violent comme pas possible martyrisant déjà les premières années. Et c’était ça, qui était destiné à Sasha ? D’après les élèves de Poudlard, en tous cas, c’était le cas. Et bizarrement, Zéphyr n’avait pas de mal à les croire. D’un coup, pris d’un coup de sang, il lâcha la vaisselle qu’il tenait pour la laisser tomber dans l’évier, poussa son collègue en tentant de sortir de derrière le bar, pour se rendre dehors. Le collègue grogna, à nouveau, apparemment pas décidé à comprendre que Zéphyr ne lui obéirait jamais. D’une voix glaciale et moqueuse, il fit :
 
 « Regarde, je vais aller dehors et me fumer une clope, et mon pauvre Ducon, tu ne peux rien y faire »
 
Il n’avait pas crié, l’autre garçon semblait être le seul d’ailleurs à avoir entendu, et tant mieux. Zéphyr, toujours en t-shirt, mais échauffé par sa journée de travail, son entrevue avec Sasha, la nouvelle qui venait d’arriver et sa pseudo altercation, poussa la porte des trois balais, fit le tour du bâtiment pour se retrouver dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale – Zéphyr et les ruelles, c’était une grande histoire d’amour – et sortit de sa poche son paquet de cigarette, et son briquet en argent, légué par son père. S’il se croyait au début fort calme, compte tenu de la situation, il se rendit compte qu’il ne l’était pas tant que ça quand il se vit trembler, et pas de froid, pour enclencher le briquet. Il porta la cigarette à sa bouche, et la première bouffée fut comme une échappatoire pour sa colère. Pour qui se prenait-elle ? Se jouait-elle de lui ? Elle était mariée, Merlin, m-a-r-i-é-e ! Mais oui, elle se jouait clairement de lui – une bouffée de plus – et elle se permettait toujours de l’utiliser avec lui comme s’il n’était qu’un vulgaire jouet qu’elle pourrait jeter dès que la cérémonie où elle devrait porter une grosse robe blanche viendrait ? Jamais. Zéphyr se sentait malmené, terriblement vexé, comme si on l’avait roulé dans la farine, mais qu’il l’avait réalisé bien trop tard, qu’il avait déjà été jeté dans le four. Quel était ce masque, qu’elle portait en permanence, qui la poussait à la fois dans les bras de Zéphyr et dans ceux du Lestrange – encore une bouffée – alors qu’ils étaient complètement différents, non ? Et surtout, quel était le vrai ? Zéphyr était bien sûr persuadé que c’était avec lui, qu’elle était fausse, parce qu’après tout ça faisait 17 ans qu’elle vivait dans le monde du mal, pourquoi irait-elle vers lui, qui dans l’histoire, était plus du côté gentil ? Qu’est-ce qui la portait vers Zéphyr, à part l’intérêt du jeu, hein ? Concrètement, rien ? Tout l’opposait à lui, alors que tout la rapprochait de Rabastan – nouvelle bouffée, longue – peut-être qu’il ne représentait rien pour elle, et peut-être que c’était mieux comme ça, non ? De la baise, qui lui donnait le mérite de pouvoir dire : « j’ai couché avec un bâtard, presque né-moldu ! ». Zéphyr ne se rendait bien sûr pas compte de l’illogisme de ses pensées : comment Sasha pourrait un jour se vanter d’avoir couché avec lui, alors que dans son monde, il n’était qu’une sous-merde ?  Zéphyr ne voyait que le côté où elle, couchait sans vergogne avec Rabastan Lestrange, l’épousait, même, tout en embobinant le Gryffondor, lui faisant miroiter mille choses irréalisables – la cigarette allait bientôt se terminer. C’était une manipulatrice, il en était maintenant sûr, et elle couchait pour réussir. Elle était comme lui, non ? Il faisait pareil. Il n’avait pas à lui en vouloir, n’est-ce pas ? Et pourtant, son corps entier bouillait de fureur contre elle. Fureur, ou quelque chose d’autre, d’ailleurs.
 
***
 
Zéphyr rangeait ses affaires. Le travail avait eu le temps de le calmer, il était onze heure trente largement passées, maintenant, et il sortait ses habits de son sac qui paraissait minuscule pour tout ce qu’il contenait – et il l’était. Il y avait une commode, en face du lit de Zéphyr. Il comptait rester au minimum deux semaines dans l’auberge, et pas de sale boulot en vue. Si ça pouvait être deux semaines tranquilles, de boulot officiels, alors ça le serait. Pour se convaincre qu’il n’irait pas mettre les pattes dans les quartiers malsains du village, il rangeait ses affaires : il ne pourrait ainsi partir en plombe sans tout laisser, si jamais il était en danger. Alors il ne fallait pas qu’il s’attire le danger. Bonne technique, non ? Au premier étage, donc, il y avait ses sous-vêtements. Il avait un millions de calçons, c’était impressionnant. De toutes les couleurs, avec des millions de motifs différents, comme une collection. Par contre, il n’avait que trois paires de chaussettes. Au deuxième étage, il avait mis ses t-shirt et ses diverses chemises. Sur son lit, il avait d’ailleurs jeté un t-shirt gris dont il avait coupé les manches aux ciseaux, qui lui faisait en ce moment office de pyjama (même si le port du pyjama était une très rare habitude chez l’anglo-pakistanais, puisqu’il dormait souvent nu, ou en caleçon, et en bonne compagnie). Puis, à l’étage du bas, ses pantalons, au nombre de deux, plus celui qu’il portait sur lui. Deux noirs, et un en jean. Dans ce dernier étage, il avait aussi placé son sac, dans lequel il restait ses affaires les plus précieuses, caché par un sortilège qui le faisait disparaître, pour un jour ou deux, du moins. Sur une chaise qui traînait près de la minuscule fenêtre – dépourvue de volets – il avait accroché sa veste en cuir. Le lit était un peu défait, parce qu’il s’était allongé dessus quelques minutes, quand il avait fini son service. Les couvertures étaient fines, il n’y avait en réalité qu’un drap blanc recouvert d’un mince duvet beige. Pas grave, Zéphyr avait souvent dormi dans le froid, peut lui importait d’avoir une ou six couvertures.
 
Le garçon s’étonnait lui-même : il avait rangé sa chambre sans que personne ne le lui demande. Nostalgique, il repensa à Elijah, et à leur dortoir, à Poudlard, qui rendait fous les Elfes, qui eux-mêmes se perdaient dans leur foutoir. Bon vieux temps. Sur un coin du lit, Rosemerta avait posé une serviette jaune. Il était onze heures passées, il était temps d’aller se doucher, maintenant. Zéphyr attrapa alors cette serviette, sa trousse de toilette, et il enleva ses converses et ses chaussettes, les posant près de la commode, pour enfin se rendre dans la salle de bain. Il y avait une douche, un évier, et des toilettes. Zéphyr posa sa trousse sur le rebord de la vasque, se déshabilla, une fois nu alla uriner, avant de se mettre sous la douche, prenant avec lui shampoing et savon. Il se lava le corps, le visage, avant de simplement profiter de l’eau qui lui coulait dessus, et qui lui vidait l’esprit – l’eau courante, c’était vraiment génial. Il savait qu’il pense à la fille qui habitait la chambre 18, et qu’il avait entraperçu la veille, m’enfin, c’était difficile. Après une bonne quinzaine de minutes, il attrapait la serviette du bout des doigts, et la nouait fermement autour de sa taille. Il se pencha à nouveau sur l’évier, se dit qu’il faudrait qu’il se rase, le lendemain, et se brossa les dents. Prêt à aller au lit, n’est-ce pas ? Zéphyr, récupérant sa boule de fringue, l’haleine fraîche et encore dégoulinant, sortit de la salle de bain. Quelqu’un attendait – évidemment – pour prendre sa douche, après lui. La fameuse habitante de la chambre 18, celle qui ne portait jamais de vêtements (elle était encore en serviette).
 
« Oh, je pensais que tu t’étais déjà douchée … J’ai utilisé pas mal d’eau chaude, du coup, désolé. »
 
Zéphyr était prêt à la contourner, enlevant à ses yeux plein d’appétit ce trop-plein de chair qui s’offrait à lui, mais elle en avait apparemment décidé autrement. Elle posa une main sur le torse, le retenant, avec un sourire parfaitement charmeur.
 
« Pas grave, Zéphyr, je suis sûre que tu trouveras comment te faire pardonner. J’ai demandé ton nom à la petite de l’accueil. Appelle-moi Ruby. »
 
Pourquoi avait-elle dit de l’appeler Ruby ? Pourquoi n’avait-elle pas dit qu’elle s’appelait ainsi ? N’était-ce pas son vrai prénom ? Zéphyr paraissait absent, aux yeux de la jeune femme, très certainement. C’est pourquoi, ce fut elle qui prit les devants, se rapprochant encore plus du garçon, envoyant vers lui son odeur trop forte, trop fausse, et fit :
 
« Je vais avoir froid, sous l’eau. Tu pourrais m’y rejoindre, pour m’aider à me réchauffer ? »
 
Les intentions de cette fille étaient claires, soit disant sous-entendues, mais parfaitement claires quand on s’appelait Ruby, et qu’on les énonçait à un Zéphyr. Un Zéphyr qui souriait, rentrant un peu dans son jeu. Mais il détestait que ça aille trop vite, et surtout qu’on lui dicte quoi faire. Il se mordit la lèvre inférieure, pencha la tête sur le côté, et fit :
 
 « Je me suis déjà assez mouillé pour aujourd’hui. Mais je ne serai pas contre te rejoindre sous tes draps, ce soir, ou demain, ou tous les jours. Nous verrons, Ruby. Profite bien de l’eau ! »
 
Zéphyr se retourna, il ne tenait pas particulièrement à entendre la réponse de la fille qui portait un nom de bijou, et qui sentait fort le musc. Il n’avait pas envie d’elle, clairement pas, il n’avait qu’envie d’une seule fille, mais il était trop fier pour l’admettre, c’était pour cela qu’il avait dit à Ruby qu’il la rejoindrait peut-être. Deux pas plus tard, et il tournait la poignée de la porte de sa chambre.
 
Une silhouette, de dos se tenait près de la fenêtre, dans la pénombre. Zéphyr ne mit pas deux secondes à la reconnaître. Sans allumer la lumière – la lampe était sur la table de nuit – et les yeux de toutes façons trop préoccupés par sa présence dans la chambre, présence incongrue, qu’il ne comprenait pas, il fit, d’une voix rauque, pleine de rancœur :
 
 « Je ne pensais pas que vous viendriez, madame Lestrange. »


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 22 Juil - 11:13, édité 1 fois
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L. Sasha Vladmirova

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LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .
 
 

 
Lugubre était le mot qui convenait le mieux à ce passage secret, à ce long couloir aux nombreux virages qui à chaque fois dévoilait de nouveaux murs en pierres pas du tout accueillants. Le chemin tortueux traversait le château et passait certainement sous le parc, sous la forêt aussi peut être.. En tout cas c’était froid, surtout de ce temps là, après tout le sol était recouvert de neige au dessus d’elle, un instant elle se demanda s’il y avait un risque que cela s’effondre. Puis elle cessa de penser à cette idée, de toute façon si ça arrivait, si elle voyait le mur trembler elle se dépêcherait de transplaner en espérant que cela fonctionne, ou elle utiliserait un sortilège pour la protéger, enfin quelque chose. Elle ne mourrait pas dans ce sordide couloir, ce passage secret où son corps serait découvert tardivement. C’était bien sombre, bien triste comme pensée et elle s’en voulu de se montrer aussi sinistre, le décès de son frère l’obligeait à se poser des questions à reconsidérer sa vie et ses choix.. Comme celui qu’elle avait pris en venant ici, parce que cette décision risquait d’affecter son avenir. C’était un risque à prendre, surtout au moment où son père lui écrivait pour lui demander de ne plus le décevoir, ou plutôt lui ordonner en fait, parce que perdre un enfant n’était pas si grave comme il en restait deux autres, et puis le plus jeune était difficile à tenir, un peu trop foufou.. Donc finalement ce n’était pas une si grande perte, si ? Certainement pas, la lettre du paternel Vladmirova ne tolérait aucun doute, ce décès n’était pas un problème, la suprématie de son nom et la sauvegarde de sa lignée était assurée, il avait deux magnifiques autres enfants.
Enfin de la lumière, bon certes sa baguette lui éclairait la route mais là c’était différent, il s’agissait du bout du tunnel qui donnait des idées si noires à la rouquine. Sasha fût bien heureuse de passer la trappe pour se retrouver dans les réserves de la boutique Honeyducks, elle prit même un instant pour observer les rayons, les étalages qui jalonnaient les lieux. C’était beau, c’était magique et cela la fit sourire à travers ses yeux encore rougie de malheur, elle se promit silencieusement de revenir un jour ici, lorsque ce serait ouvert en somme. C’est donc avec un fin sourire qu’elle transplana, direction la chambre numéro 17 des Trois Balais.
 
Sasha arriva juste devant celle-ci et attendit quelques secondes, elle ne savait pas quoi faire, entrer directement ? Frapper peut être ? Et s’il était occupé en bonne compagnie ? Ou il s’il était nu en train de s’habiller – pas que le voir ainsi serait dérangeant – il serait juste un peu gêné, peut être ? Elle n’en savait rien mais de toute façon elle n’allait pas rester deux heures sur le perron pour le découvrir, alors qu’elle levait la main pour justement frapper contre le bois, une porte s’ouvrit non loin et des voix se firent entendre, pas qu’elle soit trop curieuse en générale – du moins pas dans le genre commérage – elle prêta attention à ces voix parce que l’une d’elle, elle l’a connaissait. C’était Zéphyr, il était juste à côté et il n’était pas seul, la compagnie était d’ailleurs charmante à priori. Le visage de la rouquine se figea, cette intonation, c’était un moyen de l’allumer et à en juger la conversation elle imaginait très bien l’un des deux – voir les deux – en serviette et cela fit monter une sérieuse colère dans sa poitrine. Ruby, il pouvait l’appeler Ruby et la rejoindre sous la douche, non finalement il irait plutôt dormir avec elle, très bien, elle était de trop alors non ? Sûrement, juste le temps de lui dire ce qu’elle pensait, puis de lui rendre ce stupide et moche dessin qui représentait sûrement les lèvres d’une salope de ce genre, et elle disparaîtrait. Mais qu’elle naïve, vraiment c’était une idée stupide de se pointer là comme une fleur. Que croyait-elle ? Qu’il l’accueillerait tout content dans ses draps et qu’il l’a consolerait ? Qu’il lui ferait des bisous dans le cou et qu’elle pourrait s’endormir bien gentiment dans ses bras ? La blague, il l’avait eu, il l’avait baisé tout simplement.
 
Bien décidée à régler ses comptes avec lui, la jolie rousse entra tout bonnement dans la chambre où il n’y avait que peu de lumière, celle de la lune. C’était petit et limité, le strict minimum et pas d’autres pièces donc une salle de bain commune avec la garce d’à côté, géniale comme nouvelle. Sasha fit quelques pas et referma la porte derrière elle, il allait arriver, il ne se doutait pas de sa présence, et encore moins qu’elle était si en colère. Finalement transplaner là maintenant ça pouvait être bien aussi non ? Oublier, ne plus lui donner de nouvelles tout simplement ? Accepter son sort et faire comme le paternel le prévoyait, se marier avec Rab.. Non pas possible, ça c’était hors de question, et le laisser lui s’en tirer sans lui balancer quelques réflexions au visage, c’était tout aussi impossible. Après avoir donné un coup de pieds dans le lit – ce qui lui fit mal car elle ne portait qu’une paire de talons noires – elle s’approcha de la fenêtre qui ne possédait pas de volets pour l’ouvrir et respirer un grand coup. L’air froid lui fouetta le visage et lui fit le plus grand bien, la belle ne portait qu’une robe pourpre dans le même genre que la bleu qu’elle avait eu dans l’après midi, aux manches ¾ et au décolleté très léger, devant du moins car celle-ci dévoilait une partie de son dos, le tissu se foulait jusqu’à la moitié de ses côtes à peu près. En fait elle avait enfilé le premier vêtement trouvé dans son armoire, avec comme accessoires des collants noirs, des escarpins, quelques bracelets qu’elle portait toujours et une cape de sorcier ébène, pour lui tenir chaud. Enfin là sa gorge et ses joues prenaient le vent froid, et la silhouette n’était pas la seule à se refroidir, elle ne pensa pas au risque de glacer la pièce, au fait que Zéphyr aurait froid cette nuit avec cette toute petite couette si elle laissait trop de fraicheur s’engouffrer dans la pièce, tant pis pour lui, il se réchaufferait avec sa Ruby ! Le voilà qui entrait justement, elle entendit la poignet et la porte s’ouvrir dans la foulée, une vague de colère l’envahit et alors qu’elle allait se tourner pour l’incendier, il l’a devança.
 
«  Je ne pensais pas que vous viendriez, madame Lestrange.  »

 
Comment il savait cela ? L’intéressée ne se tourna pas tout de suite, le temps de digérer l’annonce, enfin le fait qu’il était au courant de ses fiançailles, de mieux en mieux vraiment, elle n’avait que besoin de ça.
 
« Vladmirova et mademoiselle, jusqu’à preuve du contraire mon nom n'a pas changé. »
 
La voix de la rouquine fût aussi froide que la glace, cinglante, et elle n’était pas prête de s’arrêter, car alors qu’elle pivotait pour présenter son visage fermé au beau brun, elle ouvrit une nouvelle fois sa bouche si parfaite.
 
« Tu sembles bien sûr de toi Zéphyr, mais que crois-tu ? Que je l’ai demandé ? Que j’aime Rabastan et que je suis ravie de ces fiançailles ? Si c’est ce que tu penses alors je me suis trompée depuis le début. »
 
Un pas et ses sourcils se froncèrent alors que sa voix se durcissait, elle lâcha le regard de Zéphyr pour porter son attention sur la porte dans son dos, un souffle et cette dernière se referma, parce que la discussion qui allait suivre et qui avait déjà commencée ne regardait en rien les voisins, et surtout pas la putain de voisine.
 
« A tes yeux ça semble évident, je suis un monstre, tu dragues et tu fais souffrir, tu te joues des autres sans le moindre scrupule et ensuite tu oses me lancer ce regard de mépris, presque de dégoût, à croire que tu ne vois même pas que ton comportement est tout aussi condamnable que le miens. »
 
D’accord il n’avait encore rien dit, mais là de toute façon il ne pouvait pas en placer une, pas tout de suite, car Sasha n’en avait pas fini et elle fit encore un pas, elle avait déjà parcouru la moitié de la petite chambre et se trouvait entre le lit et la commode qui remplissait la totalité du faible espace. La biélorusse le fixait d’un regard d’encre, ses iris étaient cerclés de rouges, de pourpre et le reste était ébène, glacial mais aussi douloureux, affreusement douloureux. Car elle assumait, elle se savait monstrueuse et horrible mais lui, qui était-il au fond pour la juger ainsi ? Si cruellement ? Elle ignorait pourquoi mais ce qu’il pensait d’elle l’a touchait beaucoup plus que prévu, beaucoup trop en fait. Il trichait, il volait des cœurs et voilà qu’il semblait outragé de voir la rouquine promise à un Lestrange. Bon en fait il avait juste formulé sa phrase sur un ton plein de rancœur, mais cela avait suffi à la jeune sorcière pour avoir besoin de tout balancer et de se justifier, tout en réglant ses comptes, juste au passage.
 
« Tu te fais allumer par une collectionneuse de plan d’un soir et je viens te déranger c'est vrai, je ne voudrais pas foutre le bordel dans ta petite vie Zéphyr, profite bien avec elle, elle semble chaude comme la braise et elle au moins, elle n’est pas obligée d’épouser un sang pur, c’est la fille rêvée alors ne laisse pas passer ta chance, fonce. »
 
Louvka était maintenant tout près de lui, il sentait bon, il était en serviette avec un torse encore humide et pour se concentrer ce n’était pas franchement le mieux mais tant pis, elle devait faire abstraction de tout cela et la colère ajouté à la douleur suffisait amplement à la soutenir dans sa lutte pour ne pas l’embrasser. Quelques centimètres les séparaient et il devait facilement lire en elle, pas de masque ce soir, pas de jeu, juste elle. Une adolescente qui, malgré une touche de maquillage cachait mal des cernes et une peau rougie, son regard étaient d’encre et de braise, ses cheveux semblaient plus clairs et sa peau encore plus pâle que d’ordinaire.. Il faisait tout simplement face à une damoiselle en détresse trop fière pour l’admettre. Puis jalouse aussi, et blessée dans son amour propre, ou son amour tout court. Surtout que le pauvre trop beau brun n’avait pas dit un mot, enfin si juste un justement, ce « Lestrange » prononcé avec temps de froideur avait suffi à allumer la mèche.
 
« Au fait ton dessin, je suppose qu’il est représentatif de l’une de tes camarades de nuit, peut être cette Ruby tiens, enfin après tout ça ne me regarde pas et je m’en fou ! »
 
Là, elle était carrément grillée, une vrai crise de jalousie, c’était pas beau ça ? Non pas vraiment en fait, surtout que lorsque la belle fouilla dans la poche de sa cape noire elle n’attrapa pas le bon bout de papier, elle ne fit pas attention sur le moment et jeta sur le sol un parchemin qui n’appartenait certainement pas à Zéphyr, mais dommage car elle ne s’en rendit pas compte et transplana après un dernier regard, un au revoir glacial.
 
Louvka apparu dans la réserve de chez Honeyduck le cœur lourd et le visage ravagé, elle se mordait la lèvre inférieur tout en respirant à grand coup, en principe s’énerver sur quelqu’un c’était facile pour elle, surtout en restant froid, mais là c’était un peu plus compliqué, voir beaucoup plus compliqué. Elle lui avait déballé plein de choses et elle ignorait s’il allait tout comprendre, il ne pouvait sûrement pas se douter que si elle refusait ce mariage, son père serait capable du pire. Pas de la tuer car il avait besoin d’elle, mais elle subirait des choses particulièrement douloureuses, monstrueuses, alors c’était bien facile pour lui de juger, de la prendre de haut en l’appelant Lestrange. Mais c’était une Vladmirova et ces fiançailles ne changeaient rien, elle portait toujours le même nom aujourd’hui et elle ressentait toujours la même chose, une étrange et stupide attirance qui lui causerait encore beaucoup d’ennuis elle en était persuadée. D’autant plus que son père venait lui lancer un avertissement en lui rappelant de ne plus le décevoir.. C’était du délire, pourquoi était-elle venut ici déjà ? Une nouvelle fois elle se maudit d’être si faible, puis de l’avoir invité la dernière fois, suivit celle d’avant. Le destin s’acharnait sur eux vraiment, et ce soir là justement elle en voulait énormément à ce Destin car en plus de lui voler son frère, il l’éloignait de la seule personne dont elle avait envie d’être proche à cet instant. Pourtant il n’était pas le mieux placé pour l’aider et la soutenir, alors qu’elle portait une main dans sa poche tout en ouvrant la trappe pour repartir vers Poudlard, elle se figea. Sasha sortit ses doigts blancs du tissu sombre et découvrit dans sa paume la lettre écrite par le damoiseau, le mot qu’il lui avait envoyé avec ce dessin, ces lèvres rouges entourés par des ailes. Luz resta bête à le fixer trois secondes, réalisant qu’elle avait été particulièrement idiote durant sa petite crise, elle lui avait balancé sa lettre, celle de son père, celle qui lui annonçait la mort de son petit frère.
Comment avait-elle pût se tromper ? Dans le feu de l’action ? La colère l’avait rendu si aveugle ? Les papiers étaient pourtant différents, l’un était moldu et tout fin, l’autre épais, un vieux parchemin du bureau de son père.. La biélorusse n’hésita pas longtemps et transplana une nouvelle fois, direction la chambre de Zéphyr.
 
« Donne moi cette lettre. »
 
Les mots avaient franchi ces lèvres froidement à l’instant même où ses pieds rencontrèrent le parquet abimés de la petite pièce, il était là, toujours en serviette avec la dite lettre dans les mains, elle tendit une main vers lui, en se penchant un tout petit peu elle aurait pût le toucher car elle était apparu à moins d’une mètre de lui. Son cœur battait vite, trop vite, ses yeux brillaient trop forts et il lui fallait une très grande concentration pour ne pas trembler, bref, c’était sûrement l’un des pires moments de sa vie, il suffisait qu’il dépose le papier dans sa paume pour qu’elle disparaisse, et tout serait terminé, et elle l’oublierait.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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Sasha & Zéphyr  

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Zéphyr n’avait pas oublié la scène qui s’était déroulée dans l’après-midi. Chaque seconde, du moment où elle était rentrée dans le bar à celui où il avait entendu les cinquièmes années parler du mariage de la Vladmirova. Il avait simplement essayé de l’occulter, pour mieux travailler, mieux dormir, parce que ça l’énervait terriblement, mais la présence de la jeune fille dans sa chambre fit tout remonter. La fureur revint lui piquer la nuque, tandis que le froid glaçait tous ses membres. Sasha avait ouvert la fenêtre, laissant le vent d’Ecosse refroidir la pièce, et Zéphyr en serviette par la même occasion. Drôle de mélange : à l’intérieur, surtout au niveau de son crâne, il était bouillant, terriblement énervé contre la jeune fille, mais à l’extérieur, il était glacé, les muscles tendus par le froid, les poils sur ses bras s’hérissant au moindre coup de vent. Il savait qu’elle n’allait pas apprécier qu’il l’appelle Lestrange, encore moins madame. Mais bizarrement, Zéphyr n’avait pas envie, ce soir, de satisfaire la jeune fille. Il voulait lui montrer qu’au contraire, il détestait qu’on lui mente, qu’on se serve de lui, et qu’il avait bien compris qu’elle, le faisait. Il ne savait pas à quoi s’attendre : à ce qu’elle transplane de nouveau, sans mot dire, parce qu’elle n’avait plus rien à tirer de l’anglo-pakistanais, et qu’elle l’avait compris ? Ou peut-être qu’elle tente à nouveau de le séduire, usant de son don, s’il le fallait, pour le regagner dans ses filets ? Ou encore qu’elle s’excuse, maintes fois, de son comportement ? En tous cas, Zéphyr ne s’était pas imaginé la bombe qui lui arrivait dessus.

Les vélanes, ces monstres mi femme mi furie, avait cette capacité de charmer toute créature vivante, mais aussi de se transformer en oiseau dès que la colère montait. Zéphyr le savait des multiples livres qu’il avait lus, mais aussi de son meilleur ami, Elijah, dont la mère était elle-même une Vélane, ce qui faisait de lui un hybride. Sasha, elle, semblait hériter de gènes de cette espèce d’un peu plus loin, une génération au-dessus, sûrement. Comment Zéphyr pouvait-il dire cela ? Elle n’était pas aussi moche que son meilleur ami quand elle s’énervait, tout simplement. Elle, ses traits se déformaient très légèrement, mais le point réellement perturbateur, s’étaient ses yeux qui se teintaient de pourpre – ceux d’Elijah étaient carrément rouges. Bon, m’enfin, Zéphyr n’eut pas vraiment de mal à comprendre que là, la russe était très énervée. Elle n’avait en effet pas apprécié le coup de la Dame Lestrange. Mais apparemment, ce n’était pas la seule chose qu’elle avait sur le cœur. Comme je vous l’ai dit, Zéphyr ne s’attendait pas à ça, pas du tout, même.

« Vladmirova et mademoiselle, jusqu’à preuve du contraire, mon nom n’a pas changé. »

Sa voix était aussi glaciale que son ton colérique. Elle n’était pas contente, et apparemment ça ne datait pas de la réplique de l’ancien Gryffondor. Même dans le noir, grâce à son tatouage ying et yang, il pouvait voir les traits de la jeune fille tirés de fatigue et de tristesse, elle avait l’air déçue. Déçue, c’était peut-être (sûrement) à cause de lui. Mais la tristesse ? Non, ou en tous cas pas entièrement, impossible. Il y avait quelque chose de plus, Zéphyr le sentait, mais maintenant qu’il avait lancé, peut-être injustement, le sujet du mariage, il était impossible de revenir en arrière, pour lui demander ce qui n’allait pas. Sasha était énervée, elle parlait vite, méchamment, avec des mots qui piquaient autant que la glace. Elle l’accusait de tout, de rien, avant que Zéphyr ne comprenne réellement :
Elle n’avait jamais voulu épouser Rabastan Lestrange, mais elle le connaissait, très bien, même. Les sangs-purs avaient cette habitude d’appeler leurs compères par leur nom de famille, sauf pour ceux qui leur étaient le plus proche. Sasha appelait Lestrange par son prénom, Rabastan. Ils se connaissaient, peut-être très bien, mais sûrement pas au point, d’après ce que disait Sasha, de vouloir se marier. Ou peut-être qu’au contraire, ils se connaissaient tellement bien que l’idée de se marier les révulsait. En tous cas, d’après ce qu’il paraissait, Zéphyr avait fait fausse route. Sasha ne voulait pas de ce mariage, et encore moins de Rabastan. Elle ne couchait pas avec lui. A cette pensée, le cœur de Zéphyr parut se réchauffer, mais c’était sans compter les mots de Sasha, qui avaient le don de tout refroidir

« Si c’est ce que tu penses, alors je me suis trompée depuis le début »

Que voulait-elle dire par là ? Qu’elle considérait Zéphyr comme quelqu’un de perspicace, qui comprendrait tout de suite ses problèmes ? Elle était d’une injustice folle. Comment était-il sensé comprendre ce qu’il se passait dans sa tête ? Il n’était pas de son monde, ils venaient de se rencontrer, elle ne se confiait pas à lui à chaque minute de chaque seconde de leur vie. La preuve : il ne savait pas qu’elle était mariée ! ou fiancée, peu importe, c’était quelque chose d’énorme, et ça ne lui avait pas effleuré l’esprit de le lui dire ! Comment était-il sensé savoir qu’elle ne voulait pas se marier avec lui ? Et puis apparemment, elle couchait avec un coureur de jupons, pourquoi ne pas coucher avec Rabastan Lestrange, aussi ? Comment était-il sensé savoir ? Pourquoi l’avait-elle déçue ? Il ne la connaissait pas, il ne savait rien d’elle, sauf qu’elle avait un père et deux frères, le reste, c’était le vide, le creux. Pourquoi Rabastan Lestrange ne faisait pas partie de ce vide ? Et voilà qu’une autre injustice arrivait : impossible, pour l’anglo-pakistanais, de placer la moindre phrase. Elle fonçait comme un train qui quitte une gare, impossible de l’arrêter, dans ses accusations, ses mots qui coupaient comme une lame acérée pourraient le faire, sans laisser le temps à Zéphyr de prononcer la moindre explication.

« … à croire que tu ne vois même pas que ton comportement est tout aussi condamnable que le miens. »

Quel comportement ? Ce qu’ils faisaient n’avaient strictement rien à voir. Elle couchait pour le plaisir, pas pour l’argent, c’était lui la pute de l’histoire, lui qui devait vendre son corps pour dormir au chaud. Elle n’avait pas ce problème, avec ses montagnes d’argent, son papa qui lui donnait tout, n’est-ce pas ? Elle ne le connaissait pas. Il ne faisait pas ça par plaisir, il détestait avoir à faire cela, mais il n’avait pas le choix. La prostitution n’était pas un emploi réservé aux femmes, Zéphyr l’avait découvert peu de temps après être sorti de Poudlard. Certes, il draguait Joséphine seulement dans le but de l’utiliser, mais ça ne l’amusait pas. Il n’avait pas envie de lui briser le cœur. Sasha, elle, paraissait être assez dépourvue de vergogne pour désillusionner chacun de ses partenaires de lit, dont elle n’avait pas besoin. Il avait besoin d’argent. Il avait besoin de dormir, de ne pas avoir peur mourir d’une pneumonie quand l’hiver s’installait. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien, elle se sentait supérieure à tous, alors que c’était sur elle, qu’il fallait cracher. Il n’avait pas le choix, elle, elle l’avait.

« Tu te fais allumer par une collectionneuse de plan d’un soir et je viens te déranger c'est vrai, je ne voudrais pas foutre le bordel dans ta petite vie Zéphyr, profite bien avec elle, elle semble chaude comme la braise et elle au moins, elle n’est pas obligée d’épouser un sang pur, c’est la fille rêvée alors ne laisse pas passer ta chance, fonce. »

Ha, voilà donc le clou de l’histoire, l’injustice sur l’injustice. Quelle enfant pourrie gâtée, elle croyait qu’une fois qu’elle tenait quelque chose entre ses mains, il lui appartenait ? Zéphyr n’appartenait à personne, et certainement pas à elle. Aux dernières nouvelles, il avait le droit de se faire draguer, et de ne pas repousser les avances. Sasha était terriblement désobligeante à l’égard de Ruby, qui ne lui avait rien fait, à par exercer de ses charmes sur celui avec qui elle avait passé une nuit. Et puis il n’était pas allé coucher avec elle, si ? Il n’était pas allé la réchauffer sous la douche, il aurait pu le faire. Il avait dit que peut-être, il l’a rejoindrait dans sa chambre. Encore une fois, rien de certain, mais la russe semblait croire qu’il s’était joué d’elle, qu’il s’était servi d’elle, comme s’il pouvait faire quelque chose d’une russe ultra riche aux amis Mangemorts qui risquaient de le tuer s’ils apprenaient son existence. Etait-elle complètement débile ? Comment pourrait-il se servir d’elle ?
Le pire, c’était peut-être que Ruby était exactement comme Zéphyr. C’était une pute. Elle s’appelait Ruby, portait un parfum ostentatoire, et allait draguer les hommes jusque devant leur piaule. Elle était seule, terriblement seule, et avait besoin qu’on lui tienne compagnie. Mais elle voulait aussi de l’argent. Elle ne cherchait donc pas des amis, mais des amants. Bien sûr, elle n’était pas très maline de draguer Zéphyr, alors qu’il n’avait pas une thune, surtout pas à lui filer à elle, mais même.
Et voilà donc que Sasha faisait sa jalouse, dénigrant à la fois Ruby, et par la même occasion Zéphyr. Zéphyr. C’était le nom d’un vent. Eh bien voilà, il fallait qu’elle comprenne : Zéphyr était aussi libre que ce vent, et ce n’étaient certainement pas sa main blanche et vernie de petite poupée en porcelaine qui allait l’attraper, et l’enfermer. Il ne lui appartenait pas. Il n’était pas son jouet. Il faisait ce qu’il voulait avec qui il voulait, et particulièrement depuis qu’elle était supposée se marier. Pourquoi devrait-il se priver de quoi que ce soit, alors que cette histoire qu’ils avaient ne mènerait à rien ? Pourquoi ?

Sasha, qui s’était avancée jusqu’à lui se recula soudain. Zéphyr la regarda, son regard méprisant ne le quittait pas. Oui, elle était bien pourrie gâtée. Et en plus de cela, elle l’insultait de n’avoir jamais rien eu dans la vie.

« C’est toi qui me déçoit, Sasha, énormément. »

Il ne pesait pas ses mots, et il considérait qu’elle les méritait complètement. Etait-ce leur première dispute de couple ? En tous cas, il avait envie de lui gueuler plein de trucs, mais elle n’avait toujours pas l’air décidée à le laisser prononcer plus de six mots à la suite

« Au fait ton dessin, je suppose qu’il est représentatif de l’une de tes camarades de nuit, peut être cette Ruby tiens, enfin après tout ça ne me regarde pas et je m’en fou ! »

Que racontait-elle, de quoi parlait-elle, encore ? Elle jeta à travers la pièce un bout de papier roulé en boule. Ah, était-ce la lettre qu’il lui avait écrite, il y a déjà une bonne semaine de cela, au dos de laquelle il y avait un croquis de son prochain tatouage ? A peine eut-il le temps de jeter un œil à ceci qu’elle était partie, disparue. Ah, c’est facile n’est-ce pas, de transplaner, de s’enfuir, de ne pas faire face à ses problèmes. C’était bien une Serpentard, tient. Le courage d’affronter ses sentiments, d’affronter les gens, de leur parler en face, de recevoir des reproches, ce n’était pas pour eux, ils étaient bien au-dessus de ça, ces petits hypocrites. A ce moment précis, il la détestait tellement. Pour se calmer, et surtout pour ne pas défoncer le mur de la chambre de son poing, il se pencha, et récupéra la boule de papier. Quelque chose clochait. Il avait écrit la lettre sur le papier d’un bloc note moldu. Là, c’était du parchemin, du vieux parchemin, et ça se voyait très clairement, avec son tatouage. Zéphyr se redressa. Elle s’était trompée. Elle lui avait envoyé la mauvaise lettre à la figure. Il se déplaça vers sa commode, hésitant encore à l’ouvrir. Ça devrait être une autre lettre de ses différents amants, peut-être même de Rabastan. Il ouvrit sa commode, dénouant la serviette qu’il avait autour de la taille. Il piocha un caleçon au pif : c’était un boxer noir, et sur le dos de celui-ci, en jaune éclatant, il y avait une chauve-souris, le symbole de Batman. Ah, Zéphyr et les Marvel, une grande histoire d’amour. Zéphyr était curieux. Trop curieux. Il s’assit donc sur le lit, déplissa le papier, et le lu. Il n’aurait pas dû. Il en choppa la nausée. Il dû mettre son poing dans la bouche pour s’éviter de se détruire les dents tellement il se serrait la mâchoire.

Les obsèques auront lieu jeudi et il est évident que tu ne peux pas quitter Poudlard. Il est mort de toute façon, ça ne sert à rien que tu viennes. Cette phrase, c’était peut-être la pire. Non, ça l’était. Quel monstre. Merlin. Le petite frère de Sasha venait de mourir, et elle n’avait pas le droit d’aller à ses obsèques. Son petit frère. Zéphyr se leva à nouveau, déambulant comme un fou dans sa chambre. Il se passa la main sur le visage, froissant à nouveau le parchemin dans son autre main. Pourquoi il l’avait lu ? Pourquoi ? Il n’aurait pas dû, jamais, jamais. Il avait des envies de meurtre, maintenant ! Comment le père Vladmirova pouvait dignement empêcher sa fille de faire un ultime au revoir à son pauvre frère, qui semblait être la lumière de sa vie, comment ? Zéphyr ne put s’empêcher de penser à ses sœurs. Elles aussi pouvaient tomber dans les escaliers, Merlin …

« Donne-moi cette lettre. »

Elle avait réapparu. Les yeux de Zéphyr étaient écarquillés, Merlin, que faire, maintenant. Il était incapable de bouger. Il hochait rapidement la tête de droite à gauche, comme s’il déniait tout ce qu’il venait de se passer. Le mariage, leur dispute, la mort du dernier héritier Vladmirova. Il ne savait pas comment réagir. Et soudain, flashback. « Je suis désolée mon chéri. Papa ne viendra plus, jamais. Il est monté au ciel, maintenant, il nous a laissé. Nous ne le reverrons plus. ». Zéphyr avait cessé d’être un enfant à cinq ans, quand son père était mort, et qu’il n’avait pas pu lui dire au revoir. C’était un bâtard, il n’en n’avait pas le droit. Bien sûr, si jeune, il ne l’avait pas compris. Tout ce qu’il entendait, c’était que son père était parti, et que jamais il ne pourrait dire au revoir. Ce n’était pas le même schéma, pour Sasha, c’était son frère, mais l’essentiel était là. Quelqu’un qui participait à l’équilibre de sa vie était décédé, et l’au revoir n’était pas permis.

« Je suis vraiment désolé, Sasha. J’ai été injuste, et je m’en excuse, vraiment, je n’avais pas à te dire ça, tu ne le méritais pas. Et … et … pour ton frère. Oh Merlin Sasha je suis tellement désolé. Je ne voulais pas lire la lettre, mais tu me l’as balancée à la figure et … et … Crois-moi ou non, mais je sais ce que tu ressens. Vraiment. »

Zéphyr tendait maintenant la lettre à Sasha, tout en se rapprochant d’elle, de plus en plus, sans pouvoir s’arrêter. Il ne pouvait rester comme ça, face à elle, juste à lui tendre le parchemin, et à laisser cette journée se finir ainsi. Il glissa alors le parchemin dans sa main, mais s’approcha encore d’elle, de manière à la coller. Il entoura son cou de son bras, et serra son corps de l’autre, de manière à l’enlacer, quelques instants, quatre secondes, cinq peut-être, avant de se reculer, d’un pas, deux pas, et de relever enfin les yeux vers elle.

« Je suis désolé, vraiment. Pour lui, pour toi, pour tout. »


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 22 Juil - 11:13, édité 2 fois
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L. Sasha Vladmirova

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LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




« C’est toi qui me déçoit, Sasha, énormément. »

Ces mots résonnaient encore dans son esprit car il avait raison, entièrement raison. Elle comprenait qu’il soit déçu, il devait penser comme elle, qu’elle lui avait menti. Et pourtant, c’était bien avec lui qu’elle s’était montrée la plus honnête depuis très longtemps, pour ce qui était du mariage lui en parler aurait été délicat étant donner que l’annonce était tombée récemment. Le hasard ne les avait pas réunis depuis cet amer week end et elle se voyait très mal lui écrire une lettre pour lui dire qu’elle était fiancée, après tout ça ne le regardait pas. Mais s’il n’avait rien à voir avec elle, pourquoi était-elle là ? Pourquoi venir le voir puisque ça ne mènerait à rien cette histoire ? Enfin ce semblant de début de relation basé sur le sexe plutôt, donc pas grand chose, rien de concret. Qu’elle gourde, qu’elle magnifique gourde.

Elle était d’autant plus stupide car elle avait donné au beau brun sans le vouloir une lettre privée, très privée, et ça l’obligeait à revenir sur ses pas alors que fuir était le plus confortable. Génial vraiment, là elle pourrait déjà être tout près du château, rapidement retrouver ses cachots, son dortoir, sa petite vie parfaite. Sasha était apparu là où elle avait disparu juste quelques secondes plus tôt, au milieu de la chambre de Zéphyr. Ce dernier venait de se lever, il tenait la lettre dans la main, elle était ouverte, il l’avait lu. Tout son être criait qu’il l’avait lu et ça déchira un peu plus les entrailles de la rouquine qui dû lutter pour ne pas s’effondrer, ses jambes étaient en cotons, ses muscles semblaient prêt à l’abandonner, il ne faudrait pas grand-chose pour qu’elle explose littéralement, de tristesse ou de colère, l’un comme l’autre étant possible à cet instant. Néanmoins s’énerver à nouveau contre le beau brun serait injuste, déjà que la première fois c’était démesurée, oui bien qu’elle soit très fière elle était obligée de le reconnaître, elle s’était défoulée sur lui à défaut d’avoir quelqu’un d’autre sous la main. Le pauvre avait fait face à une jeune sorcière qui l’engueulait pour pas grand-chose, après tout, il avait le droit de la croire hypocrite, menteuse du fait qu’elle est couchée avec lui alors qu’elle était fiancée, sauf qu’à ce moment là, elle ne se doutait pas des plans de son père.

« Je suis vraiment désolé, Sasha. J’ai été injuste, et je m’en excuse, vraiment, je n’avais pas à te dire ça, tu ne le méritais pas. Et … et … pour ton frère. Oh Merlin Sasha je suis tellement désolé. Je ne voulais pas lire la lettre, mais tu me l’as balancée à la figure et … et … Crois-moi ou non, mais je sais ce que tu ressens. Vraiment. »

Pourquoi, pourquoi faisait-il ça ? Il ne devait pas se montrer si gentil même si oui c’était horrible, elle venait de prendre le plus violent coup de massue de sa vie mais c’était comme ça, elle ne pouvait rien faire de toute façon. Sa frustration, sa colère, sa douleur, elle ne pouvait l’exprimer, elle n’avait pas le droit même si elle rêvait d’attraper son oncle et de le faire souffrir pour le tuer, oui un sortilège impardonnable lui brûlait les lèvres, plusieurs mêmes. Sasha devait se détendre, penser à autre chose, elle ferma donc les yeux un très court instant, histoire de tout digérer et de se reconcentrer car après avoir récupéré la lettre elle transplanerait et rejoindrait Poudlard, là, le plus dure commencerait. Zéphyr avait fini en lui soufflant qu’il comprenait, qu’il savait très bien ce qu’elle ressentait et donc rapidement elle fit le rapprochement avec le père du beau brun, elle savait que le sorcier pakistanais était décédé depuis plusieurs années et elle réalisa que le fils bâtard n’avait certainement pas eut le droit de lui dire au revoir, il n’avait sûrement pas reçu d’invitation aux funérailles. Donc cette injustice il l’a connaissait et cela toucha encore un peu plus la sang pure, il en avait bavé, elle le savait depuis le départ car ça se lisait sur son visage, puis ils s’étaient confiés sous la couette. Qui était-elle donc pour lui parler de souffrance ? Il devait forcément la juger, pauvre petite fille riche, que peut-elle savoir du malheur ? Pourtant l’argent ne fait pas le bonheur et il l’avait sûrement vu au travers de la lettre du père Vladmirova qui annonçait le décès de son fils sans la moindre émotion, qui interdisait à sa fille de dire au revoir à son petit frère sans remords.. La monstrueuse lettre justement approchait, le beau brun la tenait dans la main alors qu’il avançait vers la petite rousse, Luz crut qu’il allait juste déposer le parchemin dans sa paume et elle resta figée, ne se doutant pas qu’elle allait avoir le droit à une étreinte. Zéphyr la serra contre lui et elle dû se faire violence pour ne pas se laisser aller, le bras tenant le papier resta tendu dans le dos du jeune homme, l’autre continua de pendre dans le vide. Elle était incapable de lui rendre ce câlin décalé, parce que si elle se blottissait un peu trop contre lui, elle allait pleurer.

« Je suis désolé, vraiment. Pour lui, pour toi, pour tout. »

Il ne fallait pas qu’il s’excuse encore, c’était elle qui était venu, qui l’avait provoqué..

« Zéphyr.. »

Le prénom du sorcier lui brûla les lèvres et elle prit une grande inspiration avant de reprendre la parole, parce qu’elle voulait s’excuser, lui dire qu’elle s’était emportée et qu’elle regrettait. Mais ce n’était pas si évident pour elle car elle n’était pas habituée à cela, à baisser la tête pour reconnaître ses torts, du moins pas face à un autre jeunes de son âge ou presque. Avec son père c’était une habitude, mais avec quelqu’un comme Zéphyr c’était beaucoup plus difficile.

« Ce n’est pas à toi de t’excuser. Je.. Je me suis emportée, ce n’était pas justifiée, pas du tout même. Je suis désolée. »

C’était dit, pas évident mais c’était sorti. Etrangement elle se sentit bien mieux et cela l’étonna, elle ne pensait pas que c’était si facile et que cela pourrait la soulager de cette façon, tant mieux, au moins un bon point, enfin quelque chose de positif sur cette soirée. Sasha venait d’apprendre à s’excuser, c’était un bon début. Bon maintenant elle était mal à l’aise mais ça c’était un détail, puis elle trouva vite quelque chose pour ne pas qu’un blanc s’installe en fouillant dans sa poche pour en sortir le dessin, et accessoirement faire disparaître sous le tissu noir la lettre maudite de son paternel.

« Ceci est à toi, et pour la lettre.. Là encore c’est de ma faute, je n’ai pas fait attention quand je l’ai jeté et je ne peux pas t’en vouloir de l’avoir lu. »

De mieux en mieux, elle progressait niveau fierté et égo de sang pur surdimensionné vraiment, c’était impressionnant, il avait une très bonne influence sur elle au final. Sasha fit quelques pas et déposa le papier sur la table de chevet, à côté de la lampe qu’elle se permit d’allumer, la pénombre commençait à lui peser sur l’humeur. Après avoir posé le futur tatouage du damoiseau et offert un peu de lumière à la pièce, elle fût obligée de s’assoir sur le lit, pour ne pas tomber. Les muscles de la biélorusse lâchaient, parce qu’elle ne pouvait pas pleurer le contre coup était pris par son corps, son dos et ses jambes. Elle se laissa donc tomber sur le matelas et croisa ses cuisses pour poser ses coudes dessus, son visage lui alla se cacher dans ses mains, non elle n’était pas sur le point de pleurer, juste, il fallait qu’elle reprenne ses esprits, son souffle, car son cœur s’était lui aussi emballé.
La belle mit quelques instants à réaliser qu’elle faisait un peu trop comme chez elle, c’était impoli de s’installer comme ça, de se laisser aller – ou se de retenir – chez lui, alors qu’il sortait de sa douche et ne portait qu’un boxer avec un drôle de symbole. Il voulait sûrement être tranquille et rejoindre l’autre allumeuse, cela déchirait le cœur de la rouquine de l’imaginer dans ces bras mais elle ne pouvait lui en vouloir, elle-même retrouverait un autre amant prochainement puisqu’ils étaient libres. Mais ça la dérangeait quand même, allez savoir, être capricieuse se marrie bien avec la richesse, elle ne voulait donc pas partager, pas lui. C’était égoïste, d’autant plus qu’un si bon partenaire pouvait rendre heureuse de nombreuses damoiselles, et pas seulement sous la couette, ce sourire, cet humour, ce tic si charmant.. Il fallait revenir à la réalité et c’est ce que fit la petite rousse en se relevant d’un coup, elle sentit sa tête tournée mais ne cilla pas, se dirigeant d’un pas décidé vers la fenêtre qu’elle avait laissé ouverte.

« Tu vas attraper froid dans cette tenue avec ce vent. »

Une blague ? C’était une blague qu’elle lui faisait, c’était elle qui avait ouvert et oublié de refermer, et voilà qu’elle lui faisait la leçon. Enfin non sa voix n’était en rien celle d’une personne hautaine qui fait une réflexion, au contraire, c’était doux avec une pointe d’inquiétude. Sasha sembla presque avoir un instinct maternel à cet instant, parce qu’elle voulait éviter qu’il tombe malade, quelle délicate attention. Mais un tantinet en décalage avec la situation.

« Je.. C’était stupide de ma part de venir ce soir mais je ne sais pas, j’avais besoin de respirer, de m’éloigner de l’ambiance qui règne chez les serpentards et.. J’ai pensé.. »


Bon à ce rythme ça allait être vraiment très long. Sasha avait tourné les talons pour faire face au jeune homme, elle plissa sa robe, geste machinale qui lui offrait un instant de répit, l’occasion de respirer un bon coup pour reprendre la parole d’une voix presque rieuse, c’était sûrement un peu nerveux mais une chose était sûr, c’était bien différent de l’attitude qu’elle avait eu au moment où elle le sorcier l’avait appelé Lestrange.

« C’était vraiment stupide. »

Un petit rire gêné s’échappa des lèvres de Sasha qui avait avancé jusqu’à se trouver à une vingtaine de centimètre du damoiseau, elle garda la tête baissée quelques secondes le temps de trouver quoi dire parce que là c’était incompréhensible. Elle voulait lui faire comprendre que c’était quelqu’un de bien, qu’elle le respectait pour ce qu’il était et qu’il l’avait fait grandir, que la rencontre avec sa famille lui avait apporté plus que la découverte d’un kebab. Zéphyr lui avait ouvert les portes d’un monde nouveau, plein de mystères et de possibilités, il lui offrait l’occasion de s’enrichir et surtout de changer, c’était le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire. Bon elle aurait aussi pût ajouter que faire l’amour avec lui avait été un bonus magique, qu’elle aimait sa présence, son sourire, le simple contact avec sa peau, mais non ce n’était pas avouable, pas aujourd’hui. Puis elle n’en avait pas force de toute façon, ni le courage, trop secouée par la lettre du paternel et le court accrochage avec le beau brun, elle se sentait vide, épuisée. Comme rongée de l’intérieur. C’est donc après un petit moment que la belle releva son visage qui restait marqué par une sombre tristesse, parce que son petit frère était là, les souvenirs à ses côtés dansaient devant ses yeux pour la hanter, la harceler. La nouvelle était récente et elle ne réalisait pas encore totalement c’était cela qui la maintenait debout, demain se serait beaucoup plus difficile parce que pour l’instant, face à Zéphyr, elle n’avait pas l’occasion de trop penser. Heureusement, et c’est aussi pour cela que son regard n’était plus aussi pourpre, au contraire, elle avait retrouvé ses yeux gris-vert habituels, ils étaient d’ailleurs presque plus clairs que d’ordinaire, presque. Sasha laissa s’écouler de courtes secondes, le temps de graver ce visage, chaque trait, ces petites fossettes qui se dessinaient à chacun de ses sourires et puis ces yeux chocolats si rieurs..

« En tout cas sache que je ne t’ai pas menti Zéphyr, en ce qui concerne ces fiançailles je suis au courant depuis à peine deux semaines, Rab et moi nous l’avons appris en même temps lors d’un diner chez son oncle. - Elle marqua une petite pause et reprit avec toujours le même sérieux. - Puis oui j’ai collectionné les aventures d’une nuit, tout comme toi, j’ai joué avec les sentiments des hommes qui sont passés dans mon lit sans le moindre remord. Jusqu’à récemment, jusqu’à mon meilleur coup. »

Un compliment non voilé, un timide aveu. Sasha lui soufflait cette confidence sans lâcher son regard pour qu’il comprenne qu’il n’était pas n’importe qui, que si ce soir elle avait eu besoin de SA compagnie ce n’était pas par hasard, c’était parce qu’elle se sentait bien avec lui. Bon il ne fallait pas trop en dire non, puis au passage elle lui avait encore parlé du mariage, du fait qu’elle l’avait appris très récemment et que donc, elle ne s’était jamais moqué de lui, jamais. Il pouvait se vanter d’être l’un des rares justement, à ne pas avoir été manipulé par la jolie rousse, au contraire, c’était plutôt lui qui l’avait piégé et elle avait bien du mal à le reconnaître, à l’admettre. Ah et oui elle lui faisait comprendre qu’il était passé devant, devant le pote de son frère et le français, parce que ces deux là, bien que particulièrement doué, n’avait pas fait battre son cœur si fort, et dans un sens ce n’était une si bonne nouvelle. Luz n’avait pas encore transplané, elle n’arrivait pas à fuir la silhouette du jeune homme qui ne portait toujours qu’un boxer, Merlin ce qu’il était beau. Mais là n’était pas le sujet au contraire, il fallait qu’elle parte, que ça s’arrête, le point de non-retour, c’était ce soir.
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I. Zéphyr Aït-Malek

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« Ce n’est pas à toi de t’excuser. Je.. Je me suis emportée, ce n’était pas justifiée, pas du tout même. Je suis désolée. »

Que se passait-il ? Zéphyr n'en savait rien. Sasha était réapparue, comme un fantôme revenant du monde des morts, et voilà que maintenant, elle s'excusait. Sasha, Vladmirova ! Il ne fallait pas beaucoup d'esprit à Zéphyr pour savoir qu'elle ne s'excusait pas souvent, et que ça lui demandait un certain effort de le faire, même si c'était pour ensuite se sentir mieux. Zéphyr pensait qu'elle ne se serait pas si vite rendue compte de la disparition de la lettre, et puis surtout, il avait clairement dit qu'il l'avait lue, et pourtant, ça, ça ne l'énervait pas ... Que se passait-il dans l'esprit de la jeune fille ? Il n'en avait pas la moindre idée, pas plus que sur ce qu'il se passait dans son esprit à lui. Il la voyait, là, déambulant dans cette chambre qui devait faire à peine quatorze mètres carrés, les jambes tremblantes, la voix hésitante, et il ne parvenait plus à lui en vouloir, encore un peu et il oubliait carrément les raisons de leur première dispute. Il avait de la peine pour elle, parce qu'il l'a comprenait parfaitement, certainement. Sasha n'aimerait pas ça, peut-etre, qu'il ressente ça, parce que ça voulait dire qu'elle était pitoyable, non ? C'était en tous cas le sens premier de ce mot, pitoyable : quelque chose ou quelqu'un pour lequel on ressent de la peine, ou même de la pitié. Mais pitoyable avait cette connotation péjorative, comme si la personne était faible. Sasha était forte, oh oui, elle l'était. Elle réussissait à garder son calme malgré la situation, plus ou moins bien mais quand même. Si une des sœurs de Zéphyr s'était cassée le cou en descendant les escaliers, il serait comme un loup en cage, tournant pour trouver une solution inexistante parce que la mort est irrévocable, et il finirait par s'effondrer, pleurant dans les bras de sa mère, comme si tout le malheur du monde lui était tombé sur le crâne. Mais Sasha gardait  la tête haute, et bien qu'elle soit aux Trois Balais, là où on ne pouvait la juger, Zéphyr étant la seule personne présente et il en était bien incapable, elle ne se laissait toujours pas aller, pas entièrement, du moins.

Elle aurait pu pleurer, gémir, se blottir dans ses bras, faire exploser chacun des objets de la pièce, il l’aurait comprise, et il ne lui en aurait pas voulu. Au lieu de ça, elle s’excusait, encore, disait qu’elle ne lui en voulait pas d’avoir lu la lettre. Elle était parfaitement juste. Zéphyr revoyait alors ses alors ses derniers propos, ses dernières pensées, avant qu’elle ne transplane, laissant derrière elle la lettre révélatrice. Merlin. Il fallait qu’il arrête, maintenant, avec cette obsession pour l’argent, et pour le soi-disant bonheur qu’il pouvait apporter. La famille Vladmirova, aussi riche soit-elle, était loin d’être heureuse, ou en tous cas celle de Zéphyr l’était beaucoup plus, malgré leur clair manque d’argent. Leur maison puait l’amour, entre les membres qui restaient, en tous cas. L’argent ne fait pas le bonheur, hein ? Pas ce soir, en tous cas, pas dans la famille de Sasha.

L’héritière alla s’assoir lentement sur le rebord du lit. On aurait dit que chacune des parcelles de son corps se battait contre la tristesse qu’elle avait le droit d’éprouver. Comme si elle n’avait pas le droit d’être triste. Pas le droit d’en vouloir à son père, qui semblait vouloir la punir de quelque chose, et qui précisait bien qu’elle ne devait plus le décevoir. Ça devait certainement décevoir le paternel, non, qu’elle soit venue dans cet hôtel ce soir, qu’elle ait rejoint un homme qui était contraire à tous ses principes ? Et pourtant, elle l’avait fait quand même, malgré les menaces. Par rébellion, ou par inconscience ? Ou les deux ?
En tous cas, Zéphyr ne savait pas bien quoi faire. Il était resté planté là, près de la fenêtre, en boxer Batman dans le froid hivernal de Pré-Au-Lard (alors qu’on était déjà au printemps), tandis que Sasha s’asseyait sur son lit, cachait sa tête entre ses mains. Est-ce qu’il devait aller s’assoir près d’elle, et la serrer contre lui ? Ou la laisser seule ? Il était qui, pour elle ? Un ami, un amant, un frère, personne ? Ses réactions pouvaient changer en fonction de ce statut, et il ne voulait pas en élire un sans son accord, prendre une place, surtout s’il risquait de la perdre dès le lendemain. Parce qu’après tout, et encore une fois, ils ne se connaissaient que mal. Comment pouvait-il savoir comment il pouvait être bon, pour elle. Il savait comment être un bon ami pour Elijah et Requiem, un bon frère pour Saha et Mahwish, un bon fils pour sa mère, mais pour Sasha, qui était-il ?

« Tu vas attraper froid dans cette tenue avec ce vent. »

Vous l’avez donc compris, Zéphyr prit le parti de ne rien faire, de la laisser, elle, se diriger vers lui, ou s’éloigner. Facile, n’est-ce pas ? Certes, mais il ne voyait pas d’autre issue à la situation. Alors, pour une fois, il se la jouait un peu lâche, et laissait la demoiselle mener la danse. Au moins, il n’était pas misogyne, c’était déjà ça, non ?
Sasha marquait un point, en tous cas. Un frisson traversa une nouvelle fois le corps de l’anglo-pakistanais. Il ne mourrait pas de froid, il avait été habitué à bien pire, m’enfin il avait la possibilité de s’habiller, alors pourquoi ne pas le faire ? Il se dirigea alors vers son lit, obéissant ainsi à la voix maternelle de la rousse, et enfila le t-shirt gris sans manche qu’il avait jeté là plus tôt, et qui lui servait de pyjama. C’était juste un t-shirt, qu’il utilisait en pyjama, peut-être que le mois suivant il le porterait lors d’un de ses petits boulots. Bref. Il enfila le t-shirt, mais ce fut tout. Il n’avait pas de bas de pyjama, en même temps, il n’allait pas dormir en jean, et encore moins l’inventer. Je vous l’ai dit, normalement, Zéphyr dort en caleçon, où nu avec une fille à ces côtés. Rares étaient les soirs où il dormait en pyjama, du coup pas la peine de dépenser des Gallions pour en acheter un, si ? Pourquoi Zéphyr pensait à cela – oui parce que la narratrice que je suis est en train de transcrire les pensées du pauvre gosse, là, elle ne s’amuse pas juste à débattre sur la potentielle utilité du port du pyjama – hein ? Alors qu’il avait 1200 autres choses à penser ? Sûrement parce qu’il ne voulait pas penser à ces 1200 autres choses, c’était tellement plus simple de penser à son pyjama.

« Je.. C’était stupide de ma part de venir ce soir mais je ne sais pas, j’avais besoin de respirer, de m’éloigner de l’ambiance qui règne chez les Serpentards et.. J’ai pensé.. C’était vraiment stupide. »

Zéphyr se retourna vivement, plantant ses yeux chocolat dans ceux de Sasha. Il hocha la tête de droite à gauche. Non, ce n’était pas stupide, loin de là. L’idée de principe, en tous cas. Parce qu’en effet, l’ambiance de la chambre de Zéphyr avait été électrique, quelques minutes auparavant, certainement pas meilleure que celle qui régnait chez les vipères, elle l’avait engueulé, il lui avait répondu avec autant de piquant, même s’il n’avait eu le droit qu’à huit petits mots (en plus du « madame Lestrange », qui avait eu le don de mettre le feu aux poudres, et pour lesquels ils s’en voulait, maintenant, il n’aurait jamais dû dire ça). Mais ce n’était pas stupide. Non. Il aurait pu être là pour elle, il le pouvait toujours, d’ailleurs.

« En tout cas sache que je ne t’ai pas menti Zéphyr, en ce qui concerne ces fiançailles je suis au courant depuis à peine deux semaines, Rab et moi nous l’avons appris en même temps lors d’un diner chez son oncle. Puis oui j’ai collectionné les aventures d’une nuit, tout comme toi, j’ai joué avec les sentiments des hommes qui sont passés dans mon lit sans le moindre remord. Jusqu’à récemment, jusqu’à mon meilleur coup. »

Le cœur de Zéphyr marqua quelques arrêts entre 36 battements ultra-rapides. Et la voilà encore la Sasha qui semblait tenir le cœur de Zéphyr entre ses mains et en faire ce qu’elle voulait. Elle avait l’air sincère, néanmoins, sinon, Zéphyr ne l’aurait pas laissé. Il ne se serait pas laissé faire si facilement, si ? Il la croyait, en tous cas. Elle n’était pas enchantée de ses fiançailles avec Lestrange, elle n’avait plus besoin de dire un mot pour qu’il la croit. Mais voilà que venait cet élément nouveau, sur lequel Zéphyr posait, malgré lui, plus de doute. Elle ne jouait pas avec lui, c’était ce qu’elle disait. Il pouvait essayer de la croire. C’était si facile. Se croire apprécié pour soi-même, et pas pour sa capacité à assurer au lit, ça arrivait bien trop rarement au pauvre anglo-pakistanais. Il ne se rendait pas compte combien ça lui avait manqué, de vivre ça, cette impression d’être désiré, et vraiment, et pas que pour une nuit d’amour, mais aussi comme épaule pour soutenir pendant des épreuves.
Zéphyr avait trouvé ce qu’il voulait être, pour Sasha, ce soir. Une épaule. Pour pleurer, pour s’appuyer, pour se caler en s’endormant, ce qu’elle voulait, mais il voulait être là pour elle. Il voulait qu’elle soit une fin, pas un moyen, au moins ce soir.

« Ce n’était pas stupide, ou en tous cas pas pour les raisons que tu énonces. Je ne sais pas ce que tu veux … de moi, mais je ne crois pas que me choisir pour être quelqu’un dans ta vie soit quelque chose de stupide. C’est stupide parce que c’est dangereux, parce qu’on va finir par risquer nos vie, mais pas parce qu’on ne se comprend pas, Sasha. »

Etait-ce la soirée des confidences ? D’abord, Sasha lui annonçait qu’il avait été son meilleur coup, qu’il avait dépassé l’ami et le français, en plus de lui avoir dit que c’était avec lui qu’elle avait voulu partager sa peine d’avoir perdu son frère, deux éléments que Zéphyr avait, en quelque sorte, pris pour des honneurs, et maintenant, c’était son tour. Pas parce qu’il lui devait quoi que ce soit, mais parce que lui aussi, avait des choses sur le cœur, et beaucoup. Ce n’était pas facile, trop d’honneur, mais si elle partait, maintenant, ça n’allait pas être possible. Il ne fallait pas qu’elle parte, au nom, pas déjà, alors qu’il venait à peine de la retrouver.

« Ne part pas, Sasha. Reste, pour la nuit, ou pour un petit moment, au moins. »

Encore un peu, et il rajoutait « je t’en prie », mais il n’était pas si désespéré, et en réalité, il ne voulait la forcer à rien, c’était trop injuste s’il l’obligeait à rester avec lui. Néanmoins, il sentait, il savait qu’elle serait bien mieux avec lui que seule dans son lit. Oh non, il ne fallait pas qu’elle parte. Ne transplane pas, Sasha, s’il te plaît.

Il s’écoula un petit temps avant que quelque chose d’imprévisible se produise. On toqua une fois à la porte, et sans attendre de réponse, la poignée de la porte se tourna, elle s’ouvrit, et laissa place, dans l’encadrement, à la fameuse voisine, à Ruby. Celle-ci n’eut pas le temps de dire un mot que Zéphyr lui lançait un regard noir, et fit, d’une voix rauque, menaçante, presque méchante :

« Dégage »

Aussi vivement qu’elle était arrivée, Ruby disparut. Zéphyr hocha la tête de droite à gauche, elle était peut-être la dernière personne qu’il avait envie de voir, ce soir. Sasha, sur laquelle il reporta son attention, était la première. Il avala sa salive, se mordit la lèvre par réflexe, et fit, d’une voix murmurée, moins sûre.

« Ne part pas, Sasha. Je m’en fous, de cette fille, elle n’est pas importante, surtout pas ce soir, surtout pas par rapport à toi. Pose-toi sur mon lit, allonge-toi, dort ou fait ce que tu veux, je peux te raconter des histoires, mes aventures, je peux te parler de mon prochain tatouage ou de la mort de mon père, tu peux venger Saha et me faire subir une attaque de chatouilles comme tu lui as promis, tu peux me parler de ton frère, de tes fiançailles, je m’en fiche, mais parle-moi, Sasha, je ne veux plus de scène comme celle qui vient de se dérouler. Ne part pas, s’il te plaît. »

Spoiler:


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Lun 22 Juil - 11:14, édité 1 fois
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L. Sasha Vladmirova

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Un battement, deux battements, et le cœur de Sasha s'arrêta. Un court instant bien sur sinon elle serait tombée par terre avec les yeux vitreux, mais tout de même, alors qu'il battait la chamade à un rythme dés plus effréné, là il se stoppait, d'un coup sans prévenir. Juste parce qu'il la regardait. Le regard tendre, mais très sérieux, il l'a fixait en tentant de lui faire passer un message, en secouant la tête de droite à gauche parce qu'il n'était pas d'accord avec elle.. Zéphyr ne pensait donc pas que c'était une erreur, un choix stupide. Était-il réellement content de la voir ? Il devait lui en vouloir après tout, puis il doutait très certainement et il aurait tout à fait raison. Après tout Sasha est une reine du mensonge et de la manipulation. Mais pas ce soir, surtout pas avec lui. Certaines personnes vous font perdre tous vos moyens et vous perturbe, vous obligeant à être honnête car de toute façon vous êtes incapable de jouer un robe devant eux. Parfois on ne sait pas pourquoi mais un certain regard vous transcende et vous traverse sans difficulté, juste parce que cette personne est différente. Sasha ne saurait dire ce qu'était Zéphyr pour elle, mais en tout cas elle pouvait être sur d'une chose, il n'était pas comme les autres. Ou peut être que c'est un mec normal avec une vie normale, et que c'est justement cela qui la touche autant. Pas juste son sourire et son regard mais sa personne, sa vie et son histoire. Zéphyr représente tout ce qu'elle ignore, les moldus, la liberté, l'amour.. Trop de choses interdites, mais trop de facilités à lire en elle, à la mettre mal à l'aise aussi.

« Ce n’était pas stupide, ou en tous cas pas pour les raisons que tu énonces. Je ne sais pas ce que tu veux … de moi, mais je ne crois pas que me choisir pour être quelqu’un dans ta vie soit quelque chose de stupide. C’est stupide parce que c’est dangereux, parce qu’on va finir par risquer nos vie, mais pas parce qu’on ne se comprend pas, Sasha.   »

La biélorusse faillit souffler que c'était déjà dangereux, déjà risqué pour leurs vies. Mais pas la peine car il devait le savoir au moins tout autant qu'elle. Et puis le reste de la phrase lui cloua le bec de toute façon. Soirée confidences donc ? Elle lui avait avoué quelques petites choses et il se mettait à faire de même puis vu l'expression de son visage, c'était pas terminé.


« Ne part pas, Sasha. Reste, pour la nuit, ou pour un petit moment, au moins. »


C'était bien la première fois qu'on lui demandait quelque chose avec autant de douceur, cela fit battre un peu plus fort le cœur de la rouquine. Elle avait très envie de rester justement, de l'entendre lui raconter sa vie et ses aventures en mode loque sur le lit. S'allonger contre lui juste pour se sentir rassurée et intouchable. Étrangement, alors qu'être au prêt de lui la mettait dans la situation la plus dangereuse qui soit, c'était à ses côtés qu'elle se sentait le plus en sécurité. Parce qu'il l'a décrochait du monde. Sasha était prisonnière d'un stéréotype, d'une réalité parallèle l'obligeant à se comporter comme un monstre parfait. Et là, avec Zéphyr, elle déconnectait, elle était libre, avec enfin l'opportunité d'être elle même.
Alors que la jolie rousse faisait une liste des raisons qui lui donnait envie de rester, on frappa à la porte. Pas le temps de réagir, à peine avait-elle toquée contre le vieux bois qu'elle entrait l'autre allumeuse. Oui c'était Ruby, la voisine du beau brun ce qui ne plaisait pas du tout -mais vraiment pas du tout - à la sang pur. Cette dernière était restée droite face à l'intrus et n'ouvrir pas la bouche car ce n'était pas chez elle et elle n'avait pas à le faire. Mais c'était tentant. Enfin de toute façon Zéphyr fut beaucoup trop rapide pour elle. Car à peine était elle apparut dans l'encadrement de la porte qu'il posait sur elle un regard glacial, pour la gratifier d'un « Dégage » tout aussi mauvais, presque méchant en fait. Cela fit énormément de bien à Sasha, surtout l'expression médusée de la gourde avant qu'elle ne disparaisse dans le couloir. Refermant la porte derrière elle bien sur. La voir se faire jeter comme ça par SON Zéphyr c'était jouissif, intérieurement c'était une petite fille qui venait d'avoir la meilleure note et les compliments du professeur, celle qui tire la langue à sa voisine parce qu'elle a eu LE cadeau à la mode a son anniversaire.. Bref, la gagnante, la préférée.

« Ne part pas, Sasha. Je m’en fous, de cette fille, elle n’est pas importante, surtout pas ce soir, surtout pas par rapport à toi. Pose-toi sur mon lit, allonge-toi, dort ou fait ce que tu veux, je peux te raconter des histoires, mes aventures, je peux te parler de mon prochain tatouage ou de la mort de mon père, tu peux venger Saha et me faire subir une attaque de chatouilles comme tu lui as promis, tu peux me parler de ton frère, de tes fiançailles, je m’en fiche, mais parle-moi, Sasha, je ne veux plus de scène comme celle qui vient de se dérouler. Ne part pas, s’il te plaît. »


La pauvre en resta la bouche ouverte une seconde, il proposait d'être là, d'être un ami, une épaule pour l'aider et l'écouter. Ça l'a touchait énormément. Sasha baissa donc la tête un petit instant, le temps de trouver une parade, un truc pour rebondir car oui elle allait rester, le fait qu'il repousse la voisine comme ça, si durement, avait redonné confiance à la jeune sorcière. Celle-ci se rapprocha donc du beau brun pour venir tout naturellement déposer un baiser au coin de ses lèvres, pas vraiment sur la jour mais pas sur la bouche non plus. Un entre deux, puisque leur relation n'était pas claire, pourquoi son comportement lui le serait ? Et ensuite sans la moindre gêne elle alla vers la commode pour en ouvrir un peu tous les tiroirs et chercher un t-shirt pour faire dodo ou au moins être à l'aise. Elle ne se gênait pas. Luz chercha quelques secondes en prenant soin de ne pas tir déplier et elle sortit un haut bleu un peu foncé avec un gros S jaune et rouge sur le torse, elle ignorait ce que ça pouvait bien signifier mais ça lui plaisait, un S géant, un S comme Sasha.

« Je me permet de t'emprunter ceci, car je n'ai que ma robe et si je fini par m'endormir.. »

Donc oui elle restait et en plus elle skouattait des fringues, la totale, à peine envahissante la demoiselle. Sasha retira doucement ses talons, puis ses collants tout en se mettant de dos par rapport au beau brun qui entre temps avait enfilé un haut gris. Sa robe pourpre formait une sorte de décolleté dans son dos car le tissu descendait plus bas qu'à l'avant, une petite fermeture éclair se dissimulait à ce niveau là. Elle l'attrapa et la fit descendre dans une lenteur calculé parce que même inconsciemment elle l'allumait. Les cheveux regroupés sur une seule épaule, elle fit glisser entièrement la robe rouge sombre, jusqu'à la faire tomber sur le sol. Elle s'en extirpa, la ramassa en se penchant évidement de manière sensuelle et la déposa sur la commande avec ses autres affaires - la cape et les collants, les talons étant par terre près de la porte - pour se retrouver en sous vêtements. Par dessus elle enfila donc le haut superman qui lui arriva presque à mi cuisse, juste en dessous de ses fesses en réalité. Elle noua ensuite tranquillement ses longs cheveux en une tresse sur le côté avec toujours pas mal de mèches rebelles qui s'en échappait, canon, elle était canon.

« Ca signifie quoi ce "S" ? »

Question sorti de nulle part qu'elle posa tout en allant vers le lit pour s'y laisser tomber. Sasha alla s'assoir du côté où il n'y avait pas la table de chevet et donc moins de lumière, comme pour se faire discrète dans une tenue si courte après avoir roulé des hanches en sous vêtements, tout à fait logique. Surtout qu'elle s'allongeant sur le ventre, les jambes un peu repliés sur ses fesses et le menton dans les mains, ces dernières appuyés sur les coudes. Une posture presque enfantine, mais pas avec ce corps et ce regard presque continuellement aguicheur. Enfin c'était son inconscient donc faisons comme si ça ne se voyait pas.

« Raconte moi tes aventures alors, ce que tu faisais quand tu étais petit avec ta maman, des moments passés avec ton père, tes meilleures souvenirs avec Saha et Mahwish.. Donne moi du bonheur. »

Si son attitude était celle d'une enfant, si sa voix se trouvait teinté d'amusement, son regard lui n'était en rien innocent. Sasha était très sérieuse sur sa dernière phrase, une immense tristesse s'échappait de ses deux perles plus grises que vertes à cette heure ci, et elle n'essaya pas de la dissimuler outre mesure.

« Et si ça t'intéresse je te raconterais les secrets des grands méchants, comment ça marche dans ce monde et comment on nous inculque à être en tout point supérieur. »

La fin fut dite sur le ton de l'ironie, car cette réalité était à prendre avec le sourire, ou du moins il fallait essayer de la prendre ainsi aux yeux de Sasha. Elle avait en effet apprit à être une princesse, à se sentir supérieur aux autres sorciers – sauf les sangs purs et encore pas tous – et surtout aux moldus, à utiliser la magie pour presque tout, à ne penser qu’à l’honneur de la famille.. Et voilà que l’Angleterre l’a mettait à l’épreuve en lui dévoilant la réalité du monde moldu, puis accessoirement, en se débrouillant pour que sa route croise très régulièrement celle de Zéphyr. C’était lui le problème, le fléau qui venait perturber sa vie et bousiller ce que son père avait créé pendant ces dix sept dernières années. Pauvre papa Vladmirova, il avait l’héritière parfaite, belle, hautaine, froide, manipulatrice.. Et voilà qu’un gamin anglo-pakistanais venait changer la donne, la mauvaise blague. Son enfant était finalement trop curieuse, trop intelligente et peut être aussi, un peu trop jolie fille, dommage, elle avait attiré l’attention d’un paquet de damoiseau et celui qui finalement hantait ses pensées, c’était le pire d’entre eux. Ce soir, Sasha avait envie de l’écouter parler, de borie ses paroles et de dévorer sa vie, de se nourrir de cette famille qui empestait l’amour. Puis aussi de lui parler à son tour en lui avouant certaines choses, comme les projets de son père pour elle, et lui poser des questions car le fait que la magie noire fasse partit de son quotidien n’inquiétait pas trop Zéphyr ? Si peut être ? Bon il travaillait auprès de dangereux sorciers depuis quelques temps et il ne semblait pas vouloir s’arrêter, mais dans l’intimité c’était peut être différent ? Non ? Oui ?

« Et pour mon frère.. Ce n’était pas un accident comme écrit sur la lettre, mon père le sait, et je le sais aussi. »

La belle n’avait pas changé de position mais son regard c’était durcit, elle changeait de sujet comme ça, sans penser aux conséquences et fait que ce n’était peut être pas si évident pour Zéphyr de faire face à une jeune fille qui passait d’un extrême à l’autre. Mais elle avait eu besoin de le dire, de souffler à voix haute que son petit frère n’était pas mort simplement en tombant dans l’escalier, soit on l’avait poussé, soit on le poursuivait, c’était aussi simple que ça.
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Sasha & Zéphyr  

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Sasha n’était pas partie. Apparemment, le pseudo-discours de Zéphyr l’avait fait changer d’avis, et ça ne déplaisait pas à ce dernier. Pas seulement parce qu’elle était en train de se déshabiller pour enfiler un t-shirt et qu’il avait une vue imprenable sur son corps divin et presque nu, mais aussi parce que leur relation semblait avoir fait un bond en avant. En l’espace de quelques minutes, de quelques mots, ils étaient passés de simples amants à plus. Des amis, peut-être ? Oh, certes, c’était mal, certes Zéphyr aurait mieux fait de ne rien dire du tout, de la laisser partir, mais il ne s’en sentait pas le courage. Pas dans l’état dans lequel elle était, pas vu l’état dans lequel elle l’aurait laissé, si elle était retournée au château. Pour elle comme pour lui, il semblait mieux qu’ils restent ensemble, au moins pour ce soir. Ça ne leur coûterait rien, personne ne viendrait les chercher ici, surtout pas elle, d’ailleurs, qui aurait l’idée de se dire « tient, peut-être que Sasha Vladmirova, sang-pur de renom, se cache dans la chambre la plus miteuse des Trois Balais, en compagnie d’un bâtard sang-mêlé. » Non, personne, pas même lui. Jamais, même dans ses rêves les plus fous, il n’avait imaginé son futur dans les bras d’une princesse, et pourtant, c’était ce qui était en train d’arriver, n’est-ce pas ? Il tombait petit à petit dans les filets d’une croqueuse d’homme au sang – presque – bleu.

« Ca signifie quoi ce "S" ? »

Zéphyr avait une impressionnante collection de t-shirt, vraiment. Compte-tenu de son niveau de vie, avoir autant de fringues semblait démesuré, mais voilà, chacun ses faiblesses. C’étaient presque exclusivement des vêtements moldus – les sorciers sont trop portés sur le velours et le violet pour l’anglo-pakistanais – qui reflétaient dans un sens tous un bout de leur propriétaire. Sasha n’avait pas choisi la moindre pièce de la collection de Zéphyr : T-shirt homme en Small, bleu roi, avec un S jaune et rouge dessus. Seuls les moldus verront la référence au plus connu des super-héros, Superman.  Sasha, elle, bonne sang-pure qu’elle était, n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait représenter, et ça faisait bien sourire le garçon. Selon lui, les personnes les plus enclin à réussi à vaincre leurs ennemis étaient ceux qui les connaissaient parfaitement, ces ennemis, selon le fameux adage. Connaître les forces et les faiblesses de celui qu’on affronte est la première étape, et pourtant, les sangs-purs supposés détestés les moldus ne semblaient pas vraiment avoir intégré cette règle. Si on voulait être un « vrai » méchant, il fallait suivre les cours d’étude des moldus, pas seulement torturer deux trois passants au coin d’une ruelle sombre. Bref, ne rentrons pas dans ce débat. Zéphyr, déjà en « pyjama », observa la jeune fille, à la fois enfantine et aguicheuse, se poser sur son lit, avant de lui répondre.

« Ca dépend de la langue dans laquelle tu le lis. En Kryptonien, c’est un symbole d’espoir. Et dans notre monde, enfin celui des américains, le super-héros Superman l’a utilisé comme son propre symbole. S pour Sssssuperman. »

C’était sûrement incompréhensible, mais lancer Zéphyr sur le terrain Marvel avait été une très mauvaise idée de la jeune fille, il pouvait en parler pendant des heures. D’ailleurs, il allait prolonger le sujet quelques instants de plus. Toujours debout devant elle, il se retourna, passa sa main dans son dos, et sur son caleçon, sur lequel était dessiné le symbole de Batman.

« Et tu vois, ça là, c’est le symbole de Batman, un autre super-héros, mon préféré, d’ailleurs. »

A moins qu’elle ne demande, Zéphyr comptait laisser une certaine aura de mystère sur ce qu’étaient précisément les super-héros, qui les avaient inventés, de quelle imagination étaient-ils sortis. Il le savait, s’il commençait, il ne terminerait plus. Un grand enfant, encore, hein. Il se retourna alors à nouveau vers la jeune fille, avant d’aller s’assoir sur le lit, près d’elle, la table de nuit près de lui. Il l’observe du coin de l’œil, puis plus franchement. Elle se tient comme ses sœurs se tiennent quand elles ont fait une bêtise et veulent se faire passer pour des enfants sages. Evidemment, miss Vladmirova est loin d’être sage, et être là dans cette chambre est une grosse bêtise, et sa position tente de l’innocenter ; néanmoins, tout ça est loin d’être enfantin. Zéphyr, avec son regard d’homme faible et hétérosexuel, voit la courbe de son corps se dessiner sur le t-shirt beaucoup trop large, qui cache à son plus grand malheur la moindre forme de ses seins, mais qui laisse dépasser son arrière train, moulé dans ses sous-vêtements chics (portait-elle, parfois, du coton ?), et il ne trouve rien d’innocent à tout le cela. Il s’en mord la lèvre inférieur, de désir et d’envie, néanmoins, l’heure n’est pas à cela. Il lui a dit, ce soir il ne sera pas son amant, mais son ami. Est-ce un rôle qu’il est prêt à assumer ? Il ne s’y attendait pas, en tous cas, en la rencontrant.

« Raconte moi tes aventures alors, ce que tu faisais quand tu étais petit avec ta maman, des moments passés avec ton père, tes meilleures souvenirs avec Saha et Mahwish.. Donne moi du bonheur. Et si ça t'intéresse je te raconterais les secrets des grands méchants, comment ça marche dans ce monde et comment on nous inculque à être en tout point supérieur. »

Il n’allait pas être obligé de faire la conversation pendant six heures, alors, elle allait aussi lui raconter sa vie. Ce n’était pas plus mal, s’il se dévoilait, autant qu’elle le fasse aussi. Et elle voulait du bonheur, c’est ça ? Ceci serait donc considérer que la vie de l’Anglo-pakistanais n’était constituée que de cela, de moment heureux et sans soucis ? Elle demandait du bonheur, certes, mais pas non plus du mensonge. Il pouvait le faire, oublier tous les problèmes qu’il avait eus, pour elle, pour ce soir, mais ça ne serait pas très honnête. En même temps, il était là pour lui remonter le moral, pas le noircir encore plus. Il faudrait trouver un juste milieu, alors. Facile.
Et elle, alors, elle parlerait de ses malheurs ? En tous cas, ça promettait d’être intéressant. La vie des sang-pur, hein ? Miam. Elle avait certainement beaucoup à raconter à ce sujet, sur cet univers qui en réalité était assez inconnu aux yeux de l’anglo-pakistanais, qui vu son éducation, pourrait presque être considéré comme un né-moldu. En effet, son père lui avait toujours caché son côté magique, et puis de toutes façons vu le peu de temps qu’il l’avait connu, ça n’aurait de toute façon presque pas compté.

« Et pour mon frère.. Ce n’était pas un accident comme écrit sur la lettre, mon père le sait, et je le sais aussi. »

La gorge du garçon se serra. A vrai dire, il s’en  était douté, aucun enfant ne mourrait en tombant dans les escaliers. C’était un truc de vieux, ou un meurtre. Ca arrivait souvent, dans les films, d’ailleurs : un couple qui se dispute devant un grand escalier en marbre, la femme, énervée, donne un coup de talon aiguilles dans les parties intimes du garçon, qui en perd l’équilibre, et bim bam boum. Cou de lapin, mort sur le coup. Mais le gosse était-il même mort dans ses escaliers ? Ou était-il juste une poussière qu’il fallait effacer, quelle qu’en soit la manière ?
Sasha avait pris un air beaucoup plus dur, malgré sa position toujours aussi enfantine. Zéphyr respira bruyamment, et s’adossa contre la tête de lit, ramenant ses jambes – nues et poilues – vers lui, en tailleur. Il attrapa ses chevilles, et valsa un peu d’avant en arrière. Puis, il fixa son regard chocolat dans celui de Sasha, et fit :

« Je m’en doutais. En tous cas, il ne le méritait pas, et je suis vraiment désolé. Comment il s’appelait ? »

Mettre de l’imparfait au verbe « s’appeler » lui brisa le cœur. Ce petit garçon n’avait pas vécu le quart d’une vie que déjà il était parti. Peut-être n’avait-il jamais été amoureux, et pourtant quelqu’un avait décidé de le priver de ce plaisir en le tuant. En réalité, ce meurtre était terriblement lâche. En quoi ce gosse était-il dangereux. Il aurait été plus intéressant de le laisser vivre, et de s’offrir un adversaire à sa taille, non ? Zéphyr – alias l’homme qui avait la bougeotte – lâcha ses chevilles, tendit ses bras vers le plafond, se redressa pour s’étirer un peu, avant de se reposer sur la tête de lit, et d’étendre ses jambes. Il passa sa langue sur ses lèvres, et se lança dans son petit discours :

« Du bonheur, c’est ça que tu veux ? Alors. Je n’ai pas connu mon père très longtemps, il est décédé quand j’avais cinq ans, je me souviens mal de lui en fait, je garde surtout en mémoire les moments qu’on a passé ensemble. A cette époque, il louait pour ma mère un super appart dans le centre de Londres, et il venait me voir une ou deux fois par semaine. Une fois, il venu me chercher à l’école avec ma mère, c’était génial. Personne ne connaissait mon père, j’ai été super fier de le montrer à tous mes copains. Il n’est jamais revenu me chercher, puisqu’il est mort peu après, mais c’était une des meilleures journées de ma vie, j’aimais tellement mon père. Il me racontait toujours des histoires de magie avant que j’aille me coucher, après je les racontais à tous mes copains. Eux ils connaissaient Grimm, moi j’étais un grand spécialiste de Beedle le Barde. Je n’étais pas supposer y croire si fort, à ces histoires, depuis quand trois frères deviennent maîtres de la mort, hein ? »

Ces années-là avaient été celles d’un grand bonheur, vraiment. Sa mère souriait toujours, il était gâté, et même s’il n’avait pas toujours un père que pour lui, il en avait un de temps en temps, et c’était mieux que ne pas en avoir du tout. En l’espace de cinq ans, son père avait pris une importance énorme, il lui avait transmis beaucoup de sa culture pakistanaise, dont la langue. Ses bases d’ourdou, la langue officielle, c’était lui qui les lui avaient données, par exemple, et s’il n’était absolument pas musulman, le respect des anciens, ça, il connaissait. Zéphyr reprit donc la parole.

« On va sauter les temps après la mort de mon père, parce que ça, ce n’est vraiment pas que du bonheur. Donc, quelques années après … Ouais, bon ça aussi c’est pas le top niveau bonheur, m’enfin on fait avec, hein. Ma mère a donc rencontré un autre homme, le portrait craché de mon père en beaucoup plus jeune. Elle ne l’a jamais oublié, je suppose, bref. Avec lui, elle a deux filles. Je sais pas comment, mais cet enfoiré a réussi à créer deux filles absolument parfaites. Je pense que le fait qu’il n’ait pas participé à leur éducation a beaucoup joué, vu  que Mahwish n’avait pas 4 ans quand il s’est fait incarcérer parce qu’il était à la tête d’un gigantesque trafic de drogues. N’empêche que sa vie de truand nous permettait d’avoir une vie plutôt aisée, ce qui disparût à peine il avait passé les portes de la prison. On retournait à la case départ, mais à vrai dire ce n’était pas plus mal. Mes souvenirs avec mes sœurs sont tous absolument géniaux, vraiment, avec elles on ne s’ennuie jamais, tu as du le remarquer. Etre leur grand frère est un vrai bonheur, tous les jours. Qu’est-ce que je pourrais te raconter, hein ? Ah si ! Un jour, je suis allé les chercher à l’école, à Poudlard c’était les vacances, et chez elles pas encore. Je devais avoir une quinzaine d’années, Saha avait à peine 3 ans. On est passé par le square pour rentrer, et elle a trébuché sur un caillou, le menton direct dans les graviers. Elle s’est mise à pleurer comme une folle, c’était horrible, ma mère n’était pas là, je ne savais pas quoi faire. Et là, on a entendu des aboiements. Mahwish a suivi le bruit, et a trouvé, caché dans un buisson, un petit chiot. Elle l’a amené à Saha, et là, plus aucun pleur. Elle m’a juste demandé si on pouvait le ramener à la maison. »

Les yeux de Zéphyr, en repensant à cette journée, se remplissaient presque littéralement d’étoiles, il se revoyait paniquer face au menton ensanglanté de sa sœur, s’attendrir à la vue du minuscule animal, rire face à la demande de sa sœur, oui, cette journée avait été vraiment géniale.

« J’ai cru que ma mère allait me détruire de son regard quand elle a vu débarquer Saha, le visage plein de sang, les vêtements tâchés, et un chiot qui semblait être un futur berger allemand dans ses bras. Bon, malheureusement elle n’est pas magicienne, donc lancer des lasers par les yeux, ça lui était impossible. Tient, d’ailleurs, il peut faire ça, Superman, lancer des rayons lasers qui détruisent tout par ses yeux. Plutôt cool, non ? M’enfin, on l’a gardé, le chien. Il est énorme, aujourd’hui,  c’est un beau bâtard, comme moi, fier, qui sort facilement les dents, mais en réalité doux comme un agneau. Saha était tellement contente, quand ma mère a dit oui. C’est ce jour-là, je crois, que j’ai décidé qu’il fallait que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir pour pouvoir revoir ce sourire sur le visage de mes sœurs. Mon but n’est pas de les couvrir de cadeaux, mais je veux qu’elles ne manquent jamais de rien pour être heureuses. »

Petit à petit, Zéphyr s’était laissé glisser le long de la tête de lit, il était maintenant complètement allongé. Il croisa ses bras derrière sa tête, et pour ne pas prendre trop de place, fit passer sa jambe droite sur la gauche. Il regarda Sasha, d’un angle de vue encore différent, et fit :

« T’es sûre que tu veux entendre mes aventure d’homme des rues ? On en a pour la nuit, et faut que tu dormes. Et que tu me racontes la vie des grands méchants loups, aussi, ça m’intéresse … beaucoup. »

Zéphyr n’avait en effet pas oublié la proposition de la jeune fille, et curieux comme il l’était… Mais en même temps, il était presque une heure du matin, il fallait qu’elle dorme n’est-ce pas, la pauvre petite allait encore à l’école, et lui devait se réveiller à cinq heures pour nettoyer tout l’hôtel… Merlin, s’il avait pu arrêter le temps, là, juste l’espace de quelques heures, il l’aurait fait, sans la moindre hésitation. Au lieu de ça, il entendait le tic-tac de la montre de son père lui signaler en permanence combien le temps dont il disposait avec la jeune fille était compté, et ça le tuait rien que d’y penser. Il voulait être avec elle, tout le temps avec elle.
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L. Sasha Vladmirova

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LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .



Il souriait, mais pas de n’importe quel façon, d’un air amusé, rieur, presque moqueur aussi finalement. Pourquoi ? La biélorusse fronça un court instant les sourcils parce qu’elle sentait qu’il était carrément en train de rire de son ignorance, bon de sourire gentiment en réalité, mais tout de même, c’était vilain. Enfin, cela finit pourtant par faire sourire la jolie rousse car le visage du sorcier c’était nettement éclairé – aussi parce qu’elle s’était déshabillée devant lui, certes – mais le sujet du tee-shirt semblait sérieux et quand il ouvrit la bouche, il eut le droit à toute l’attention de la sorcière.

« Ca dépend de la langue dans laquelle tu le lis. En Kryptonien, c’est un symbole d’espoir. Et dans notre monde, enfin celui des américains, le super-héros Superman l’a utilisé comme son propre symbole. S pour Sssssuperman. »

Pardon ? Il fallait faire mieux parce que là, la pauvre ne comprenait pas, enfin en y réfléchissant un peu, elle fit le lien avec une boutique devant laquelle elle était passée pendant son voyage à Londres, ce grand S était sur la porte de la boutique et il y avait plein de petites figurines dedans, dans la vitrine, dont une avec des collants et un slip, et ce fameux S sur le bide, ça devait être lui le fameux Superman ? Un super-héros ? Genre avec des pouvoirs et tout ? Comme les sorciers en fait, finalement, eux aussi étaient spéciaux, non ? Le discours de son père prenait presque un sens puisque si avoir des pouvoirs signifie être un super-héros et plus ou moins un Dieu, les sangs purs avaient raisons de se croire supérieur non ? Non ? Ce n’était pas le moment de se poser la question, surtout qu’au final la pauvre biélorusse ne savait toujours pas qui était cet homme avec un S sur le corps. Elle s’apprêtait à le voir juste ouvrir la bouche pour encore l’inonder d’informations moldus, et bien non, il se tourna et lui désigna son arrière train, qui était très agréable à regarder d’ailleurs, mais c’était le dessin sur ses fesses qu’il voulait désigner à priori. Une sorte d’ombre qu’elle pensait être une drôle de bestiole, une chauve souris certainement.

« Et tu vois, ça là, c’est le symbole de Batman, un autre super-héros, mon préféré, d’ailleurs. »

C’était bien ça, une chauve-souris. Mais quel d’être un homme comme ça ? Il n’avait pas de poils et des ailes peut être ? Il lui fallait plus d’informations là car ce n’était vraiment pas suffisant, sa curiosité était mise à mal. Deux symboles, deux supers héros et pas de réelles connaissances derrière, ça ne lui plaisait pas. Mais Zéphyr ne semblait pas prêt à en rajouter, pas tout de suite ce qui lui fit arquer un sourcil, non elle ne le lancerait pas sur le sujet et elle allait se renseigner pour la prochaine fois étaler sa science, science qu’elle n’avait pas encore apprise mais c’était un détail ? Fière et curieuse, elle en apprendrait plus sur ces supers-héros et elle reviendrait triomphante, donc oui, elle pensais déjà à leurs prochaines rencontres, n’importe quoi, aucune précaution là vraiment, trop d’imprudence.. Et puis là il s’asseyait près d’elle donc pas le temps de réfléchir à une prochaine fois qui ne devait pas arriver. Zéphyr s’installa et l’observa, elle sentit son regard glisser sur chaque parcelle de son corps, insister sur certaines pour mieux repartir. Elle le vit enfin se mordre la lèvre inférieur et sentit le rouge lui monter aux joues, à son tour elle se mordit la sienne et détourna le regard vers le mur le plus sombre de la pièce..

« Je m’en doutais. En tous cas, il ne le méritait pas, et je suis vraiment désolé. Comment il s’appelait ? »

C’est bien de rêvasser, mais entre temps elle lui avait posé plusieurs questions et il semblait plutôt prêt à y répondre, puis il s’était mieux installée et maintenant il se balançait assit en tailleurs. Cela arracha un petit sourire à la biélorusse malgré tout, parce que oui le sujet était grave, mais là, dans cette chambre miteuse des Trois Balais elle était heureuse, bien vivante avec un cœur qui battait la chamade au cœur de sa cage thoracique, bien cachée sous ses seins ronds et durcit par la fraicheur ambiante, ou la chaleur au choix. Puis, elle comprit la question du damoiseau, la réponse lui brûla les lèvres.

« Ioann. »

Ce fût la seule chose qu’elle réussit à articuler, et elle n’attendit pas longtemps, une minute ne s’était pas écoulée entre la question et la réponse, mais elle ne pouvait pas faire durer ce moment. Son murmure disparût dans la pièce et elle se tut, c’était au beau brun de causer là et elle savait qu’il en avait des choses à dire, c’était évident, lui qui était au moins aussi grand bavard qu’elle, si ce n’est plus. La biélorusse avait appris à se taire pour simplement écouter, mais ce trait n’était pas franchement répandu chez les rouges et ors. Alors que Zéphyr s’étirait pour ensuite s’installer une nouvelle fois confortablement, Sasha se redressa et plia ses jambes sur le côté, le haut bleu était un peu remonté et dissimulait qu’une toute petite partie de ses cuisses, mais elle n’y prêta pas attention.

« Du bonheur, c’est ça que tu veux ? Alors. Je n’ai pas connu mon père très longtemps, il est décédé quand j’avais cinq ans, je me souviens mal de lui en fait, je garde surtout en mémoire les moments qu’on a passé ensemble. A cette époque, il louait pour ma mère un super appart dans le centre de Londres, et il venait me voir une ou deux fois par semaine. Une fois, il venu me chercher à l’école avec ma mère, c’était génial. Personne ne connaissait mon père, j’ai été super fier de le montrer à tous mes copains. Il n’est jamais revenu me chercher, puisqu’il est mort peu après, mais c’était une des meilleures journées de ma vie, j’aimais tellement mon père. Il me racontait toujours des histoires de magie avant que j’aille me coucher, après je les racontais à tous mes copains. Eux ils connaissaient Grimm, moi j’étais un grand spécialiste de Beedle le Barde. Je n’étais pas supposer y croire si fort, à ces histoires, depuis quand trois frères deviennent maîtres de la mort, hein ? »

Le sourire qui était né sur les lèvres de Zéphyr déchira le cœur de la belle, c’était une période magique pour ce qu’il en disait, il était heureux et ça se voyait, mais là, en lui demandant de raconter tout ça elle lui rappelait aussi que c’était terminé. La biélorusse s’en voulut, c’était égoïste, il parlait d’un passé qui avait été trop court, d’un bonheur inachevé, vraiment, ce n’était pas malin. Un instant elle pensa le couper, le faire arrêter de peur d’éveiller de mauvais souvenirs, mais elle n’en eut pas le temps, il reprit trop vite.

« On va sauter les temps après la mort de mon père, parce que ça, ce n’est vraiment pas que du bonheur. Donc, quelques années après … Ouais, bon ça aussi c’est pas le top niveau bonheur, m’enfin on fait avec, hein. Ma mère a donc rencontré un autre homme, le portrait craché de mon père en beaucoup plus jeune. Elle ne l’a jamais oublié, je suppose, bref. Avec lui, elle a deux filles. Je sais pas comment, mais cet enfoiré a réussi à créer deux filles absolument parfaites. Je pense que le fait qu’il n’ait pas participé à leur éducation a beaucoup joué, vu  que Mahwish n’avait pas 4 ans quand il s’est fait incarcérer parce qu’il était à la tête d’un gigantesque trafic de drogues. N’empêche que sa vie de truand nous permettait d’avoir une vie plutôt aisée, ce qui disparût à peine il avait passé les portes de la prison. On retournait à la case départ, mais à vrai dire ce n’était pas plus mal. Mes souvenirs avec mes sœurs sont tous absolument géniaux, vraiment, avec elles on ne s’ennuie jamais, tu as du le remarquer. Etre leur grand frère est un vrai bonheur, tous les jours. Qu’est-ce que je pourrais te raconter, hein ? Ah si ! Un jour, je suis allé les chercher à l’école, à Poudlard c’était les vacances, et chez elles pas encore. Je devais avoir une quinzaine d’années, Saha avait à peine 3 ans. On est passé par le square pour rentrer, et elle a trébuché sur un caillou, le menton direct dans les graviers. Elle s’est mise à pleurer comme une folle, c’était horrible, ma mère n’était pas là, je ne savais pas quoi faire. Et là, on a entendu des aboiements. Mahwish a suivi le bruit, et a trouvé, caché dans un buisson, un petit chiot. Elle l’a amené à Saha, et là, plus aucune pleur. Elle m’a juste demandé si on pouvait le ramener à la maison. »

L'histoire fit sourire la belle, cette fois, les étoiles dans le regard du damoiseau l’a rassura, c’était du bonheur, du vrai, du pur. Il y avait des ombres, comme le fait que cet homme soit allé en prison à cause d’un trafic de drogues, ça oui elle savait ce que c’était, au moins en gros,  donc c’était un homme mauvais – enfin dire ça avec un père comme le sien c’était gros quand même – et il avait été condamné. Un instant une vague de peur fila dans son cœur, et si un jour son père était arrêté ? Si les mangemorts finissaient par disparaître comme d’autres avant eux ? Les Vladmirova finiraient enfermés car complices certainement ? La rouquine réussit à dissimuler cette drôle de sensation, cette crainte qui s’installait sans gêne. Encore une fois, la voix du beau brun se fit entendre avant qu’elle ne dise quoi que ce soit.

« J’ai cru que ma mère allait me détruire de son regard quand elle a vu débarquer Saha, le visage plein de sang, les vêtements tâchés, et un chiot qui semblait être un futur berger allemand dans ses bras. Bon, malheureusement elle n’est pas magicienne, donc lancer des lasers par les yeux, ça lui était impossible. Tient, d’ailleurs, il peut faire ça, Superman, lancer des rayons lasers qui détruisent tout par ses yeux. Plutôt cool, non ? M’enfin, on l’a gardé, le chien. Il est énorme, aujourd’hui,  c’est un beau bâtard, comme moi, fier, qui sort facilement les dents, mais en réalité doux comme un agneau. Saha était tellement contente, quand ma mère a dit oui. C’est ce jour-là, je crois, que j’ai décidé qu’il fallait que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir pour pouvoir revoir ce sourire sur le visage de mes sœurs. Mon but n’est pas de les couvrir de cadeaux, mais je veux qu’elles ne manquent jamais de rien pour être heureuses. T’es sûre que tu veux entendre mes aventures d’homme des rues ? On en a pour la nuit, et faut que tu dormes. Et que tu me racontes la vie des grands méchants loups, aussi, ça m’intéresse … beaucoup. »

Les animaux, comme ils peuvent devenir nécessaire à nos vies.. Sasha le savait, en Biélorussie elle avait grandi avec des chiens – qui servaient surtout à monter la gardes certes – et des chevaux, puis des faucons, et des chats.. En Angleterre elle avait ramené son chat, son bébé, puis au Manoir il y avait plusieurs chiens qu’elle aimait beaucoup, bien qu’il soit dressé à attaquer tous ceux qui approchaient du terrain sans être invités, elle s’était prise d’affection pour les molosses qui le lui rendaient bien. Il y avait deux bergers allemands justement, puis deux rottweiler, c’était ces deux là qu’elle aimait le plus, surtout le mâle qu’elle avait déjà fait monter dans sa chambre à plusieurs reprises, la nuit, en cachette bien sûr. Enfin là n’était pas le sujet. Sasha imaginait les deux petites avec un gros chiens entre elles, le pauvre animal devait se faire embêter assez souvent, ça l’a fit sourire un peu plus. Le regard dans le vague, elle souriait, incrédule, avec une douceur toute nouvelle. Encore un peu, toujours plus, elle s’ouvrait au sorcier, elle laissait ce putain de masque se briser encore, encore, encore..

« Je trouve ça géniale, l’histoire de ce petit chiot, j’imagine le bonheur de tes sœurs.. Elles sont si belles ces deux là, de vrais petites perles, je comprend que tu ais envie de les gâter tout le temps, de voir leurs sourires ne jamais disparaître, à ta place, je serais pareil. »

Le ton restait toujours très doux et elle souriait, parce que oui, elle trouvait ces deux êtres extraordinaires.

« Mais toi aussi tu dois dormir.. Je vais seulement te raconter quelques anecdotes et souvenirs, avec mon père, ma mère, mon oncle.. Et la prochaine fois tu me parleras de tes aventures dans les rues, et moi, je te parlerais des mangemorts. »

C’était un fait, elle en était persuadée, lui aussi devait se lever tôt le lendemain, enfin plutôt dans quelques heures. La belle se redressa tout en parlant, elle croisa ensuite l’une de ses jambes sous elle, l’autre se replia aussi mais pas totalement, avec ses mains elle agrippa le haut et tira juste un peu pour être sûr qu’il dissimulait le boxer de dentelle qu’elle portait et qui lui cachait son intimité. Car même s’il lui faisait encore et toujours de l’effet, ce n’était pas le moment, elle avait envie de lui mais ce soir ils n’auraient pas le temps s’ils voulaient dormir.. Mignonne, elle essayait de se persuader.

« Ma mère était un monstre mais je te l’ai déjà dis, je n’ai aucun souvenirs d’un geste doux de sa part, on l’a éduqué dans l’idée qu’elle devait juste être belle et se taire, savoir se tenir, mettre au monde de beaux enfants et faire honneur à son mari. Rien d’autre, elle a donc voulu m’apprendre à devenir la parfaite épouse que je serais sensée être.. On ne sait jamais comprises je crois, ma grand-mère, une vélane, était tout aussi stricte et froide mais je ne sais pas, elle me comprenait, elle savait me parler. Ma mère non, j’ai vu mon père l’a frapper plusieurs fois, elle n’a jamais bronché. C’était un parfait objet, le modèle originel, la demi-vélane aux origines si purs qu’on pouvait croire qu’il y avait un piège.. Mon père avait au moins le mérite de nous apporter un peu d’amour, il était violent, mais pas comme elle, il ne prenait pas de plaisir malgré ce que tu peux penser. Il.. Il l’a fait pour mon bien, parce qu’il voulait que je sois parfaite, à son image en mieux.. Alors qu’elle..   »

Sasha marqua une courte pause pour laisser planer un sourire triste sur ses lèvres, rempli aussi de fatalité et presque de cruauté, parce que oui, sa mère était l’être le plus abjecte qu’elle n’ait jamais rencontré.

« Elle avait une liaison avec mon oncle, lui aussi un mangemort mais moins influent que son grand frère et ça le rendait jaloux, il était marié mais sa femme était de consistance fragile, elle tombait souvent malade et il ne l’aimait certainement pas. Elle ne voulait pas rejoindre le Lord et donc il l’a frappait, l’enfonçant encore plus. Ma mère était son idéale, belle, des cheveux blonds et des yeux si clairs que la couleur n’était pas définissable, je n’ai connu personne avec des yeux si bleus, si gris.. Elle arborait le tatouage de Lord avec fierté et l’exhibait presque ce qui lui valut des disputes avec mon père qui, bien sûr fier, estimait qu’il ne fallait pas trop le montrer au départ. Il y avait des disputes chez les mangemorts et il y en a encore, certains sont pour des actions violentes au grand jour, des attentats, d’autres prônes la discrétion pour le moment, ils préfèrent attendre l’occasion qui changera les choses et fera pencher la balance. Pour le reste.. Ils n’ont pas le choix, ils n’osent pas tenir tête soit au Lord et encore moins le trahir de peur de se faire tuer, soit ils ne peuvent rien dire à leur propre famille qui a choisi un camp sans demander leur aval, quand tes parents choisissent pour toi il n’y a pas d’issu possible, on ne peut pas leur échapper. »

Une nouvelle fois la petite rousse se tut et bougea, elle s’allongea à côté de Zéphyr, dans le bon sens du lit et cala sa tête sur un oreiller à côté du beau brun, elle remonta ses jambes et les plia sur le côté, vers l’extérieur du lit, gardant les yeux rivés sur le plafond, elle reprit la parole d’une voix un peu plus détaché cette fois, moins sérieux.

« Ca doit te sembler absurde qu’on soient si démunis face à nos parents, si soumis au point de tolérer qu’ils décident de tout pour nous, jusqu’à la personne qui partagera notre vie.. A mes yeux en tout cas, ça le devient de plus en plus. »

Là elle avouait clairement être en réel désaccord avec son éducation, avec les principes fondamentaux de sa famille et de ses ancêtres, puis de tous les autres, elle ne remettait pas clairement son avenir en cause, mais elle essayait de faire comprendre à Zéphyr qu’elle changeait, qu’elle ouvrait les yeux peu à peu. Ce n’était qu’un début et ça arrivait trop tard puisque dés sa sortie de Poudlard elle le savait, elle rencontrerait ce fameux sorcier noir en chair et en os, et elle recevrait la marque son avant bras. Pas d’échappatoire, grâce à cela elle resterait libre le temps de ses études, au moins un peu, en partie.. Doucement, elle tourna la tête et posa sur regard gris sur le beau brun la vélane était ébranlée, elle avait hérité du sang de sa grand-mère et c’était presque plus marqué chez elle que chez sa mère, c’était pour cela que ses yeux se détachaient de leur étrange vert habituel pour tirer sur un gris très clair, lumineux. Silencieuse, une main posée sur le ventre et l’autre sagement glissée près de son oreille, elle le regardait avec insistance, parce qu’elle n’ajouterait rien pour ce soir, la vie des grands méchants loups étaient à portée, il en avait entendu des bribes plus précises ce soir, mais aller plus loin signifiait finalement avouer qu’elle-même suivrait cette voie et elle ne savait pas, ne savait plus.. Sasha ne pouvait pas le lui dire, pas maintenant, et peut être jamais.
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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 21:03

Sasha & Zéphyr  

© Ecstatic Ruby


« Ioann. »

Le nom de cet enfant qui avait perdu sa vie trop tôt résonna dans la pièce quelques longues secondes, comme si on avait voulu lui rendre un certain hommage. Ce n’était pas que Zéphyr ne savait pas quoi dire, c’était plutôt qu’il n’y avait rien à dire. L’injustice de cette mort flotterait dans l’air encore un moment, surtout pour la jeune fille. Qu’avait-il fait pour mériter cela hormis juste vivre sa vie de petit garçon ? Zéphyr ne comprenait pas ; cette famille avait l’air empoisonnée, damnée, elle se bouffait de l’intérieur, se trahissait de toute part. Est-ce que Sasha avait les mêmes idées que son frère, son père ? Une chose était sûre, elle couchait avec un sang-mêlé éduqué à la moldue, et pleurait presque dans ses bras ; de plus, elle refusait de se marier en bonne et due forme avec quelqu’un de son rang et ce même si elle connaissait la personne, elle le décrivait comme un ami d’enfance, c’était donc la meilleure chose qui aurait pu lui arriver, non ? Certes, elle était forcée de se marier, mais elle l’avait toujours su que cette heure arriverait, alors pourquoi n’arrivait-elle pas à s’en satisfaire ? Et pourquoi avait-elle dit qu’elle protégerait Saha et Mahwish, si besoin il y avait, contre Demyan ? Pourquoi ? Qu’est-ce que c’était que cette famille qui se bouffait de toute part ? Et les mannequins là, celui qui s’appelait comme le joueur de foot Yachine, Lev, et celui qui s’appelait comme l’Ange de la Mort, Azraël, connaissaient-ils vraiment leur cousine ? Comment parvenait-elle à leur mentir si facilement, pourquoi ne partageait-elle rien avec eux ? Mentir, trahir, tuer, était-ce la devise des Vladmirova ? Zéphyr ne dit rien, mais il lui faudrait des années pour comprendre, certainement parce que lui, il ne vivait absolument pas cela avec ses sœurs et sa mère ; certes, il ne leur parlait pas de ses activités illicites, mais il faisait tout pour les protéger, il ne vivait presque que pour elles, en réalité, pour les trois femmes de sa vie. Elles étaient sa famille, celles avec qui il avait toujours vécu, quoi de plus légitime ? Jamais il ne les trahirait, ou s’il le faisait, ça serait contre la plus grande de ses volontés.

Zéphyr parla de son bonheur, parce qu’il en avait vécu des moments où il était terriblement heureux. C’étaient des moments hors du temps, dont il se souviendrait toute sa vie, certainement parce que c’était des souvenirs qui valaient la peine d’être rappelés. Zéphyr avait toujours le sourire aux lèvres quand il racontait ces histoires, il se les mettait en tête quand il voulait produire un patronus, si un jour il était déprimé, il suffisait qu’il y pense pour sentir à nouveau son cœur battre. Tout le monde méritait d’avoir vécu de tels moments ; ils étaient rares, certes, mais indispensables, Zéphyr en était persuadé. Quelle personne saine d’esprit n’avait vécu que des instants malheureux ? C’était le principe des détraqueurs, d’ailleurs : aspirer tous les souvenirs heureux des prisonniers, de manières à ce qu’ils en deviennent fous. C’était un sort pire que la mort, disait-on. Sasha avait vécu des moments de bonheur, c’était certain, surtout pendant l’adolescence, si on pleure pour un rien, on se satisfait aussi de tout. Zéphyr en tous cas en avait vécu des tas, il n’avait parlé là que de ceux avec ses sœurs ou sa mère, mais à Poudlard aussi, il avait vécu de très beaux moments dont il se souviendrait toute sa vie. Bref, il raconta à Sasha quelques moments de son enfance qui l’avait rendu heureux. Attendrie, la jeune fille répondit :

« Je trouve ça génial, l’histoire de ce petit chiot, j’imagine le bonheur de tes sœurs.. Elles sont si belles ces deux là, de vrais petites perles, je comprends que tu ais envie de les gâter tout le temps, de voir leurs sourires ne jamais disparaître, à ta place, je serais pareil. Mais toi aussi tu dois dormir.. Je vais seulement te raconter quelques anecdotes et souvenirs, avec mon père, ma mère, mon oncle.. Et la prochaine fois tu me parleras de tes aventures dans les rues, et moi, je te parlerais des Mangemorts. »

Zéphyr n’était pas habituer à se taire pour écouter. Bien souvent, c’était lui qui parlait, ou bien il coupait la parole aux gens, bref il n’était pas le mieux élevé là-dessus. Mais, pour la jeune fille, il était prêt à se refaire. Après tout elle avait écouté attentivement toute sa longue tirade sans broncher, elle n’avait ouvert la bouche que quand elle avait été sûre que Zéphyr en avait fini, pleine de respect. Alors, il allait faire de même. Aurait-il du mal, sincèrement ? Bien sûr. Mais le jeune homme savait prendre sur lui, et puis il aimait les histoires, il les adorait, même. Alors il écouta.

« Ma mère était un monstre mais je te l’ai déjà dis, je n’ai aucun souvenirs d’un geste doux de sa part, on l’a éduqué dans l’idée qu’elle devait juste être belle et se taire, savoir se tenir, mettre au monde de beaux enfants et faire honneur à son mari. Rien d’autre, elle a donc voulu m’apprendre à devenir la parfaite épouse que je serais sensée être.. On ne sait jamais comprises je crois, ma grand-mère, une vélane, était tout aussi stricte et froide mais je ne sais pas, elle me comprenait, elle savait me parler. Ma mère non, j’ai vu mon père l’a frapper plusieurs fois, elle n’a jamais bronché. C’était un parfait objet, le modèle originel, la demi-vélane aux origines si purs qu’on pouvait croire qu’il y avait un piège.. Mon père avait au moins le mérite de nous apporter un peu d’amour, il était violent, mais pas comme elle, il ne prenait pas de plaisir malgré ce que tu peux penser. Il.. Il l’a fait pour mon bien, parce qu’il voulait que je sois parfaite, à son image en mieux.. Alors qu’elle... »

Sa mère, pire que son père ? Etait-ce vraiment possible ? Déjà que le fils, Demyan, était impressionnant, mais alors le père avait l’air douze fois pire, surtout vu les marques que sa fille arborait sur ton son corps, qui semblait vieilles, et qui ne cicatrisaient que mal – de la magie noire donc. Zéphyr eut du mal à déglutir quand elle lui dit que sa mère se faisait battre pas son père. Encore un peu, et il rompait la promesse qu’il s’était faite à lui-même de ne pas lui couper la parole. Pourquoi ? Parce que la mère de Zéphyr aussi avait été une femme battue, par son second mari. Peut-être que c’était cela, qui l’avait dégoûté des hommes. Elle, elle bronchait, néanmoins. Zéphyr se souvenait encore de ses hurlements, le soir, au moins une fois par semaine. Dans ces moments-là, quand beau papa frappait maman au point que ses yeux ne devaient que deux points bleus au milieu d’un visage violet et rouge, Zéphyr se réfugiait dans la chambre de ses petites sœurs. Saha était jeune, elle ne se souvenait probablement pas de ces soirs atroces. Mahwish néanmoins en faisait encore des cauchemars, avait-elle un jour avoué à son grand-frère. Néanmoins, Mary-Ann ne se plaignait jamais, pas auprès de ses enfants, en tous cas ; au bout de cinq ou six ans, elle était néanmoins aller en parler à la police, mais bon, elle n’était qu’une femme battue parmi tant d’autres. Il avait fallu attendre qu’il se face incarcérer pour une autre raison pour la voir enfin retrouver un sourire. Elle avait perdu quelques dents au passage, m’enfin, quelle importance ? Au moins, elle était libre.

« Elle avait une liaison avec mon oncle, lui aussi un mangemort mais moins influent que son grand frère et ça le rendait jaloux, il était marié mais sa femme était de consistance fragile, elle tombait souvent malade et il ne l’aimait certainement pas. Elle ne voulait pas rejoindre le Lord et donc il l’a frappait, l’enfonçant encore plus. Ma mère était son idéale, belle, des cheveux blonds et des yeux si clairs que la couleur n’était pas définissable, je n’ai connu personne avec des yeux si bleus, si gris.. Elle arborait le tatouage de Lord avec fierté et l’exhibait presque ce qui lui valut des disputes avec mon père qui, bien sûr fier, estimait qu’il ne fallait pas trop le montrer au départ. Il y avait des disputes chez les mangemorts et il y en a encore, certains sont pour des actions violentes au grand jour, des attentats, d’autres prônes la discrétion pour le moment, ils préfèrent attendre l’occasion qui changera les choses et fera pencher la balance. Pour le reste.. Ils n’ont pas le choix, ils n’osent pas tenir tête soit au Lord et encore moins le trahir de peur de se faire tuer, soit ils ne peuvent rien dire à leur propre famille qui a choisi un camp sans demander leur aval, quand tes parents choisissent pour toi il n’y a pas d’issu possible, on ne peut pas leur échapper. »

Mangemort, le Lord, obéir, tuer. Merlin, ou Morgane, plutôt. Zéphyr, cette fois-ci, buvait les paroles de Sasha, et s’il avait ouvert la bouche, ç’aurait été pour lui poser des questions. L’ancien Gryffondor ne l’avait jamais ignoré, bien sûr que les Vladmirova étaient des Mangemorts, mais l’entendre dire de la bouche de la fille, de l’héritière, ça changeait la donne. C’était son quotidien, radicalement opposé à celui de Zéphyr, il fallait le dire, le comprendre, l’admettre, Sasha et lui vivaient dans de mondes complètement différents, et pourtant ils se retrouvaient dans le même lit bien trop régulièrement. Tout ça paraissait si proche de lui, maintenant, cette notion de mangemort, de Mal, de Lord Voldemort, et pourtant, pour Sasha, c’est encore plus proche, elle touche ce mal, elle est dedans, toujours, en permanence, depuis qu’elle est née.

« Ca doit te sembler absurde qu’on soient si démunis face à nos parents, si soumis au point de tolérer qu’ils décident de tout pour nous, jusqu’à la personne qui partagera notre vie.. A mes yeux en tout cas, ça le devient de plus en plus. »

Ca l’était, et ce n’était pas plus mal que Sasha le réalise. Quels parents obligent encore leurs enfants à se marier avec untel ou unetelle pour préserver sang et classe sociale de nos jours, en Europe en plus ? Une poignée, n’est-ce pas ? Et bien Sasha avaient des parents qui faisaient partie de cette poignée de personne, et c’était terriblement injuste pour elle. Pourquoi avait-il fallu qu’elle tombe sur cette famille-là ? Oh certes, elle n’aura jamais été qui elle était si elle était née autre part, mais était-ce vraiment plus mal ? Ne méritait-elle pas de connaître l’amour, quitte à avoir le cœur brisé ? En plus, elle devrait vivre soumise aux quatre volontés de ce mari, comme sa mère l’avait été avant elle avec son père, et Rabastan Lestrange ne serait certainement pas le plus tendre des maris. Zéphyr sentait la colère remonter un peu, mais il ne dit rien. Ce n’était pas ses affaires, après tout, il ne devait pas se mêler de cela. Sasha avait raison, il n’avait pas le droit de juger, il n’y connaissait rien, il n’avait jamais vécu là-dedans. Et si, elle, semblait être de plus en plus en opposition avec ces idées, elle en était néanmoins imprégnée, elle y trouvait un but, elle comprenait les intentions de son père, même si elle n’était pas en accord avec.

Sasha était en désaccord sur le point du mariage avec son père, certes, mais était-ce tout. Zéphyr avait une question qui lui brûlait la langue, mais il avait trop peur d’entendre la réponse pour la poser. Il voulait savoir jusqu’à quel point la jeune fille était en désaccord avec son père. Croyait-elle réellement aux idées des Mangemorts ? Considérait-elle par exemple que les nés-moldus n’étaient que des sorciers qui avaient volé une baguette à un sorcier, et qui arrivaient grâce à cela à pratiquer la magie ? Les considérait-elle moins doué que les sang-purs ? Pensait-elle que le monde devait subir un génocide de moldus, de manière à ce que les sorciers règnent sur le monde ? Parce que Zéphyr avait envie de vomir face à de telles idées, et s’il n’avait pas été une personne vertueuse, peut-être aurait-il même eu des idées de meurtre. Etait-ce possible que Sasha soit une si bonne menteuse ? S’était-elle jouée de Zéphyr au point de lui faire croire qu’elle méritait réellement sa confiance, chose difficile ? Se faisait-elle du mal en appelant Saha et Mahwish « perles » ? Parce que ça serait certainement le cas si elle avait les mêmes pensées que son père ou son frère, elle se tuait à la tâche pour passer pour une adolescente rebelle à ses parents. Ou alors, elle mentait à sa famille ! Mais encore une fois, était-ce possible ? La connaissaient-ils si mal que ça qu’il  n’arrivait pas à distinguer chez elle le vrai du faux ? Son masque était-il si parfait, dénué de failles ? Merlin, toutes ces hypothèses qui restaient sans réelle réponse, c’était dur à supporter. Mais il préférait ne pas poser la question, et vivre ce qu’on lui offrait sur un plateau d’argent : une relation avec une nana magnifique, intelligente, drôle, extrêmement douée au lit, et surtout terriblement intéressante, qu’il pourrait écouter parler pendant des heures, tellement sa vie l’intriguait. Oui, ce soir-là, Ishak choisit, en un sens, de se masquer la vérité. Il préférait ne pas savoir, laisser l’omission passer, peut-être qu’elle en parlerait d’elle-même un jour, qui sait, comme elle avait exprimé ce soir son désaccord sur le point de vue son père vis-à-vis du mariage forcé, peut-être viendrait-elle le voir un jour, hurlant plein poumons qu’elle haïssait son père, ses idées, sa vie, et qu’elle aimait les moldus. Ce jour, bien sûr, ne devrait jamais arriver, parce qu’il faudrait qu’ils arrêtent de se revoir, dès le lendemain. Le destin devait arrêter de leur jouer des tours, et ils devaient arrêter de forcer les rencontres, c’était interdit !

Sasha avait planté ses yeux de mille couleurs dans ceux de Zéphyr. Il observa les traits de son visage illuminés par son tatouage ying et yang. Elle avait cet air de mélancolie, ce soir, et de tristesse, surtout. Quoi de plus légitime, me direz-vous, elle venait de perdre son petit frère, et encore, elle ne pleurait même pas. Zéphyr aurait été inconsolable, lui qui pourtant pleurait très rarement, si ça lui arrivait. Décidément oui, elle s’était construit un masque parfait, qui lui permettait de cacher ses émotions les plus fortes. Pratique, n’est-ce pas ? Hm. La pauvre, comment faisait-elle pour vivre avec un tel poids sur ses épaules ? Ce soir, Zéphyr admira énormément Sasha. Vraiment. Les yeux toujours plongés dans les siens, il fit, à voix basse et rauque.

« Je t’admire, Sasha, vraiment. Je ne réagirais certainement pas comme ça si j’étais à ta place. Tu as un sang-froid incroyable. Vivre dans une famille telle que la tienne, ça ne doit pas être facile tous les jours, surtout que tu ne craques pas. Tu peux, tu sais ? Je ne te jugerai pas. »

Est-ce que Zéphyr s’attendait à ce qu’elle explose en sanglots et qu’elle essuie sa morve sur son t-shirt ? Non. Mais si elle voulait le faire, elle pouvait. Il lui avait dit, ou sous-entendu, du moins : ce soir, il était son ami. D’ailleurs, ça faisait plus de dix minutes qu’il n’avait pas eu de pensée érotique face à son corps divin, ça voulait bien dire qu’il était investi dans cette mission, n’est-ce pas ? En tous cas, Zéphyr ne voulait pas qu’elle se souvienne de cette soirée qu’elle avait passé en sa compagnie comme d’une nuit de tristesse. Il voulait qu’elle soit soulagée, qu’elle se sente en confiance, et si possible, qu’elle retrouve le sourire, en vrai, pas sur son masque, un peu au moins, au moins jusqu’au lendemain, où elle devrait retourner aux faux semblants – ceci serait considérer que cette soirée n’était pour elle pas qu’un énorme mensonge pour le mettre dans sa poche …

« Et puis je te félicite, tu as réussi à me faire taire pendant toute ton histoire, ça ne m’arrive pas souvent que je me taise aussi longtemps ! »

Elle méritait des félicitations, toute personne connaissant véritablement Zéphyr (c’est-à-dire cinq personnes au maximum si on excluait sa famille, donc Elijah, Jangor, Requiem, Eleanor … les vrais amis se comptent sur les doigts d’une main, n’est-ce pas ? Enfin, vrais amis, ceux qui vous connaissent vraiment, du moins. M’enfin bref, c’est un autre débat) savait qu’il ne se taisait que rarement.

« Allez princesse, on dort maintenant, et on fait des beaux rêves de prince charmant »

Disant cela, Zéphyr rapprocha son corps de la jeune femme. Elle avait ses jambes un peu pliées vers l’extérieur du lit, il y encastra alors les siennes, de manière à ce que leurs corps soient parfaitement collés l’un à l’autre. Il avait son torse collé contre son dos, et ses lèvres contre sa nuque. Il faisait froid, la nuit, et la couverture était fine, alors autant qu’ils s’aident à se réchauffer, n’est-ce pas. Une dizaine de minutes plus tard et d’une voix déjà à moitié endormie – comme quoi, qu’ils couchent ou non ensemble c’était épuisant de passer une soirée avec la rousse – il fit :

« Demain je me réveille à six heures, mais tu peux rester au lit, hein … »

Pourquoi il disait ça ? Certainement une pensée qui avait dû lui traverser l’esprit à ce moment-là allez savoir pourquoi. Juste avant de s’endormir, Zéphyr pensa à Joséphine. Il lui avait dit qu’il passerait la voir quand elle prendrait son service à minuit, et il ne l’avait pas fait, la faute à la rousse. Merde, il faudrait qu’il aille s’excuser, du coup. Pas grave, il irait le lendemain. Ah nan, pas le lendemain, il avait une livraison à faire pour Nott. Bon, il se rattraperait plus tard. Pauvre Joséphine, elle n’arrivait même pas à la cheville de Sasha, comme s’il allait sacrifier ne serait-ce que cinq minutes de son temps avec la rousse pour aller lui dire bonsoir … La pauvre, oui, la pauvre petite chose. Merde. Pourquoi ne pouvait-il pas sacrifier cinq minutes de son temps avec Sasha, hein, alors que Joséphine pouvait lui servir ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à la cheville de Sasha, pourquoi Sasha était si haute dans son estime, presque sur un piédestal, merde, pourquoi ?
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: LuZéphyr ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Icon_minitimeVen 16 Aoû - 12:45

LuZéphyr  ♥ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf ! Tumblr_ma5onmfzXF1rv3b62o1_500
l a   b e l l e   e t    l e   c l  o c h a r d .



«  Je t’admire, Sasha, vraiment. Je ne réagirais certainement pas comme ça si j’étais à ta place. Tu as un sang-froid incroyable. Vivre dans une famille telle que la tienne, ça ne doit pas être facile tous les jours, surtout que tu ne craques pas. Tu peux, tu sais ? Je ne te jugerai pas. »
C'était bien la première fois qu'on lui soufflait un tel compliment, qu'on l'admirait pour son calme à toute épreuves.. Elle resta un peu bête de longues secondes, trop surprise, trop touchée pour réagir que ce soit par rapport à l'admiration qu'il semblait lui porter ou au fait qu'il lui proposait de lâcher prise. Il lui disait qu'elle pouvait se laisser aller, déverser sa tristesse, pleurer. Mais non elle ne pouvait pas. Même si elle lui faisait de plus en plus confiance et si elle se doutait qu'il ne se moquerait pas, ça lui était impossible. Parce qu'elle était trop habituée et trop entraînée à tout maîtriser, à porter un masque qui aujourd'hui était un poids, mais aussi une sérieuse sécurité. Sans lui elle serait grillée sur tout, sur sa douleur mais aussi sur ses doutes et ses mensonges. Donc dans un sens ça l'arrangeait. Sasha n’était qu’un robot au final, ou du moins elle avait grandi en apprenant à l’être, les femmes de son monde acceptent le plus souvent leurs conditions d’objets, certaines se rebellent ou sombre dans la folie, se fabriquent une bulle et s’y enferment.. Puis parfois elles rencontrent quelqu’un, ont le droit à un coup de pouce et ça peut leur sauver la vie, la leur changer radicalement. Mais Zéphyr était-il ce fameux changement ? Ce détail qui allait finalement mettre un bordel monumental dans son petit monde ? Peut être, peut être pas, elle n’en était pas sûr et ne voulait pas y penser de toute façon, la réponse lui faisant trop peur.

« Et puis je te félicite, tu as réussi à me faire taire pendant toute ton histoire, ça ne m’arrive pas souvent que je me taise aussi longtemps ! Allez princesse, on dort maintenant, et on fait des beaux rêves de prince charmant. »

Elle sourit, un vrai sourire, il avait ce don en tout cas, celui de la faire sourire pour de vrai. Et ce n’était pas rien, car elle ne pouvait s’autoriser tant de relâchement avec n’importe qui donc ça l’aidait à comprendre l’importance qu’il prenait. Beaucoup trop donc. Le damoiseau qui rendait son regard si rieur s’installa sous la couverture et elle fit de même, il vint se caller dans son dos, épouser parfaitement sa silhouette afin de se tenir chaud – car la pièce était froide en plus – et blottir sa tête contre sa nuque, elle en eut un frisson. Un soupire d’aise s’échappa de ses lèvres, elle se sentait apaisée, sans pouvoir l’expliquer, la présence du beau brun l’a rassurait, lui faisait du bien.. Ce n’était pas bon, vraiment pas bon. Avant qu’il n’ouvre encore la bouche elle bougea son bras pour attraper la main du damoiseau et venir la caller sur son ventre, elle voulait être entourée de ses bras. Comme le ferait une enfant ou un petit animal, elle gesticula – et remua les fesses – pour bien s’installer et ne faire plus qu’un avec le matelas, puis aussi, se blottir un peu plus contre Zéphyr. Elle noua ses doigts autour de ceux du beau brun et s’apprêtait à prendre la parole mais une voix endormie la coupa.

« Demain je me réveille à six heures, mais tu peux rester au lit, hein.. »

Nouveau sourire, décidemment avec lui c’était une habitude, mais il ne pouvait le voir de toute façon. Sasha avait la joue dans une main pendant que l’autre restait désespérément accrochée à celle du beau brun, histoire d’être sûr qu’il ne parte pas, car non elle ne le lâcherait pas. Sans se l’avouer, elle savait qu’elle avait besoin de lui, elle s’accrochait à ce bout d’homme au sourire ravageur et au teint halé qui lui faisait l’amour comme personne, qui l’a rendait heureuse comme aucun autre. Pourtant elle en avait vu des hommes, elle avait passé une grande partie de ses nuits d’adolescentes en compagnie de damoiseaux, souvent des très beaux, mais finalement rien n’était comparable. Si certains étaient devenus des amis ou quelque chose s’en rapprochant, là c’était vraiment différent, lui, elle ne souhaitait pas l’avoir comme ami, du moins, pas JUSTE comme ami.

« Je dois me lever tôt également pour retourner à Poudlard j’ai cours demain matin.. Tu penses qu’un jour on pourra faire une grasse matinée ? »

La question ne s’adressait pas complètement à lui, elle se la posait aussi à elle-même, parce que oui elle aurait aimé trainer au lit avec lui au moins une fois, rester sous les draps et dans ses bras plusieurs heures sans avoir à se soucier de quoi que ce soit, sauf peut être du petit déjeuner. Un petit déjeuner au lit en amoureux, c’est tentant non ? En quoi ?! En amoureux ?! Pourquoi elle pensait cela ? C’était idiot, très idiot vraiment, puis déplacé et faux. Stupide, bref il fallait que ça sorte de sa tête, et tout de suite. Dormir, c’était une bonne idée ça, surtout à qu’à côté d’elle le beau brun partait déjà dans les bras de Morphée, c’était donc à son tour de s’endormir.
Mais elle n’y arrivait pas. Ses pensées partaient pour son frère, pour son oncle qu’elle rêvait de voir mort, en serait-elle capable un jour d’ailleurs ? Venger son petit trésor, pourrait-elle le faire ? Elle l’espérait vraiment, mais au-delà de l’occasion qui se présenterait sûrement jamais, elle n’était pas sûre d’en être capable, parce qu’il restait son aîné, une figure qu’elle devait respecter et craindre. Et les conséquences ? La réaction de son père serait sûrement violente ? Pouvait-elle donc se permettre de tuer cet homme, responsable de la disparition de son petit frère, au risque de le payer très cher derrière ? Et puis, si elle devait se battre contre lui dans un duel magique, pourrait-elle réellement gagner ? La colère l’aiderait sûrement, sans compter les cours de son frère et de son père, mais tout de même, il était un mangemort sans remords, sans émotions et un sorcier redoutable.. Les yeux grands ouverts dans la pénombre, elle se prenait la tête tout seule, se posait un grand nombre de questions qui lui donnait mal au ventre. La belle se tourna vers l’anglo-pakistanais qui dormait déjà, elle resta de longues minutes à le fixer, écoutant sa respiration si calme, un sourire attendri aux lèvres. Il était craquant et ressemblait à un vrai bébé, serein, il était plongé dans un sommeil sans rêves et elle admira la rapidité avec laquelle il réussit à s’endormir, en même temps il avait travaillé la journée, donc il devait être fatigué. Elle réalisa alors que c’était égoïste de sa part d’être venu, il voulait sûrement se coucher tôt, se reposer et non pas écouter les plaintes d’une sang pure, mais il l’avait fait. Elle sourit un peu plus et posa l’une de ses mains sur la joue du beau brun, caressant sa peau avec douceur, cela ne le réveilla pas. Quel bébé, il était recroquevillé et semblait presque sourire, c’était mignon, trop mignon.

« Tu seras ma perte Zéphyr. »

Le murmure s’échappa avec douleur de ses lèvres pourtant elle souriait, mais son regard trahissait une infinie douleur, parce qu’elle était inquiète, préoccupée et lui.. Il lui offrait un espoir, un nouveau souffle qu’elle devait repousser, rejeter. C’était horriblement frustrant. Elle glissa ensuite une main dans ses cheveux alors que ses yeux se remplissaient de larmes, elle était en colère, elle avait mal, elle voulait crier mais ne pouvait pas.. Elle voulait l’embrasser mais c’était une erreur, transplaner jusqu’à chez son oncle et le tuer dans son sommeil mais c’était encore plus stupide que le reste. Sasha était perdue, pour la première fois depuis longtemps elle ne savait pas quoi faire, son intelligence, les nombreuses connaissances accumulées au cours de ses années ne lui servaient à rien, les livres et les études ne lui seraient d’aucun secours, pas plus que la magie, elle devait se débrouiller seule. C’était ses sentiments, ses émotions qui commandaient là et elle n’était vraiment pas habitué à cela. Doucement, elle fit redescendre sa main et la posa sur l’oreiller près du visage de Zéphyr, elle soupira et se mordit la lèvre inférieur, bien que ses yeux soit humides, elle ne pleurait toujours pas.

« J’ai des putains de sentiments pour toi Zéphyr, je me suis accrochée, attachée comme une idiote.. C’est une idée impensable, je ne dois pas t’aimer, je ne peux pas. »

Il s’agita à ce moment là et elle ferma les yeux, faisant mine de dormir au cas ou. Et s’il avait entendu ? Il pouvait très bien divaguer dans son sommeil donc l’excuse était toute trouvée, puis il ne semblait pas se réveiller car elle ne le sentit pas bouger outre mesure, elle pût donc ouvrir un œil, puis le deuxième. En fait ça aurait été plus intelligent de garder les paupières fermées et de s’endormir, mais elle n’y arrivait pas de toute façon, trop occupée à se disputer avec sa conscience qui lui criait de partir, elle devait se lever, s’habiller et partir, retourner au château. Mais elle n’y arrivait pas, parce que ça ne se faisait pas de partir comme ça en pleine nuit, franchement c’était irrespectueux. Et si elle lui laissait un mot en s’excusant ? En disant qu’elle le remerciait mais qu’elle avait fait une erreur en venant le voir ? Et qu’il fallait cesser de se revoir tout court ? Que c’était dangereux, et stupide, surtout stupide. Quoi que surtout dangereux. Bref, il fallait y mettre un terme avant que cela ne prenne des proportions plus graves. Mais en était-elle seulement capable ? Il le fallait, pour lui, pour elle, pour eux, leurs avenirs communs. Oui elle voyait loin, mais la rouquine se sentait perdre pieds, pour être aussi souriante face à un damoiseau endormi elle n’était pas dans son assiette, et donc elle tombait amoureuse, c’était aussi simple que cela. Il était dans ses pensées tout le temps, des détails lui faisait penser à lui, il lui manquait et là elle se sentait terriblement bien dans ses bras. C’était donc une connerie, une très belle connerie.
Doucement, elle s’extirpa de son bras et souleva ensuite la couverture pour se lever, elle le fit sans bruit et de manière à ne pas le réveiller, elle s’habilla également sans un bruit, retirant le haut bleu qui symbolisait un super-héros avec une pointe au creux de l’estomac, elle se sentait bête d’être si mal à l’idée de partir, ça lui déchirait pourtant réellement le cœur. Sasha ne remit par les collants et les rangea dans la poche de la cape qu’elle posa sur ses épaules, d’un coup de baguette elle fit apparaître un bout de papier et une plume pour y écrire quelques mots, elle déposa ensuite le parchemin sur le tee-shirt parfaitement plié et posé sur la chaise.

« Fais de beaux rêves petit prince, fais de beaux rêves.. »

Son murmure s’évanouit dans la nuit alors qu’elle regardait le bel endormi une dernière fois, un éternel sourire aux lèvres, elle disparut. Sasha transplana jusqu’à la réserve de la boutique Honeyducks et emprunta le passage secret en sens inverse, le cœur lourd et une nausée dans la gorge, elle aurait voulu rester dormir avec lui, le remercier de l’avoir écouté, mais elle n’avait rien fait, rien dit. Il fallait qu’elle soit raisonnable et qu’elle cesse de croire à cette histoire mort née, il était libre et elle prisonnière, rien de bon ne pouvait en sortir et fuir avant de tomber amoureuse était la meilleure chose à faire.
Elle aurait donc dû se sauver plus tôt..



Le petit mot.
Citation :
Merci pour tout Zéphyr, et pardonne moi.
On ne doit plus se voir, il vaut mieux tout oublier.

Prend soin de toi et de tes trésors.
sashimi
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I. Zéphyr Aït-Malek

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« Je dois me lever tôt également pour retourner à Poudlard j’ai cours demain matin.. Tu penses qu’un jour on pourra faire une grasse matinée ? »

Ce fut la dernière chose que Zéphyr entendit avant de plonger dans le sommeil. Bonne question, à vrai dire. Deux fois qu’ils dormaient ensemble, deux fois qu’ils devaient se séparer presque avant le lever du soleil, et tout ça parce qu’ils devaient se cacher aux yeux de tous, personne ne devait savoir, personne, c’était bien trop risqué. Le garçon sourit néanmoins dans la pénombre. Qu’est-ce que la vie sans un peu de risque, hein ? Bon, là c’était beaucoup de risques, mais c’était un Gryffondor, et ce qui est pour lui terriblement excitant est pour les autres radicalement flippant. Il aurait dû avoir peur, craindre les représailles ; c’était le cas, un peu, mais pas suffisamment pour le pousser à agir raisonnablement. Passer une nuit entière et toute une matinée avec une sang-pure, c’était beaucoup, énormément de risques. Mais c’était aussi très agréable. Ça voulait dire qu’il passerait une quinzaine d’heure avec son cœur qui battait à mille à l’heure, abreuvé d’adrénaline en permanence, ça voulait dire qu’il était avec la nana qui le faisait parler, rire, jouir, et ça c’était une très bonne perspective. Il voulait que ce jour où ils pourraient faire une grasse matinée arrive sous-peu, même si elle signifiait beaucoup de choses que Zéphyr ne voulait pas s’admettre, et qu’il ne s’admettrait certainement pas tout de suite. Il était en effet encore incongru d’appeler ça, même dans son esprit, « une nuit en amoureux », alors qu’on aurait parfaitement pu appeler ça ainsi. Si ce jour arrivait, Zéphyr ferait tout ce que font les garçons à leurs petites amies : il se lèverait plus tôt pour revenir alors qu’elle se réveillerait à peine, un plateau de petit déjeuné entre les bras, prêt à le déguster avec elle, avant de se débarrasser à nouveau de tous ses vêtements et pour l’aider à dépenser toutes les calories qu’elle viendrait d’avaler. Mais bon. Ca ne devait pas arriver. Pas de nuit en amoureux pour Sasha et Zéphyr, interdit.

Dormir est une des choses que Zéphyr parvenait à faire très facilement. Il était souvent tellement fatigué qu'il lui suffisait de poser sa tête sur l'oreiller pour s'endormir, et bien souvent dans un sommeil sans rêve. Il dormait comme un bébé, un peu recroquevillé, en position fœtale. Quand il était petit il suçait son pouce, ce qui lui avait valu d'avoir les dents légèrement avancées, chose qu'il arrangea dès le milieu de sa scolarité grâce à coup de baguette bien maîtrisé. Aujourd'hui quand il retournait dormir chez sa mère il récupérait son doudou (qui dormait en son absence dans le lit de Saha), ou plutôt cette masse grise et noire qui autrefois était identifiée comme étant un loup, et il s'endormait avec. Bref, cette nuit-là encore il s'endormi rapidement, collé à une rousse à laquelle il tenait un peu trop, les doigts de sa main emmêlés dans les siens.

Sasha lui en aurait fait voir de toutes les couleurs, et ce en quatre rencontres à peine, toutes forcées par le destin et le hasard. Une biélorusse de la Haute et un anglo-pakistanais des rues, quelles sont les chances ? Énormes, apparemment. Peut-être qu'ils étaient faits pour se rencontrer, parce que quelqu'un savait que Sasha Vladmirova et Zéphyr Aït-Malek devaient se rencontrer, qu'ils avaient quelque chose à vivre tous les deux. Ou alors, c'étaient eux-mêmes qui forçaient le destin ; évidemment que Sasha allait venir aux Trois Balais un jour dans sa scolarité à Poudlard, c'était presque le seul bar du village de Pré-Au-Lard. Au fond de lui Zéphyr savait que s'il venait bosser là, il finirait par la croiser, c'était obligé. Et puis cette dernière fois, à l'hôtel. Zéphyr aurait pu se casser dès qu'il avait aperçu Sasha, et cette dernière aurait pu choisir de ne pas l'inviter à boire une coupe de champagne. Si le destin les avaient réuni au même endroit, c'était néanmoins par leur faute qu'ils s'étaient retrouvés dans le même lit, les corps imbriqués l'un dans l'autre, celle de personne d'autre. S'ils s'étaient en effet retrouvés dans cette même rue moldue, Sasha aurait pu refuser l'invitation à déjeuner... Ils cherchaient à se voir, à être ensemble, c'était indéniable. Et dangereux, aussi. Zéphyr n'ignorait pas ce qu'il risquait en s'approchant de l'héritière Vladmirova, et les risques qu'il faisait encourir à sa famille, mais c'était plus fort que lui, voir Sasha faisait battre son cœur plus fort, il se sentait à ses côtés plus vivant que jamais. Stupide, n'est-ce pas ? Et complètement irresponsable en plus de cela. Et pourtant il n'avait pas encore eu la force de tout arrêter. Peut-être attendait-il qu'elle le fasse, parce que c'était plus simple, il pourrait lui en vouloir comme il voudrait, tandis que lui aurait la conscience tranquille. Un peu lâche, mais envisageable. Et il ne la reverrait plus jamais, et il l'oublierait, comme si rien de tout cela ne s'était jamais passé. Quelques mots, et Sasha n'avait jamais rencontré Zéphyr, et vice versa. Ça sonnait presque facile. Presque.

Zéphyr rêvait qu'il était au cinéma, ou dans une pièce qui diffusait un film, en tous cas. Noir-et-blanc, muet, vieilles voitures et belle histoire d'amour, tout ça. Zéphyr était spectateur de toute la scène, comme une mise en abîme, il se voyait regarder le film, et c'était souvent comme ça dans ses rêves, il était son propre témoin. Et puis soudain, l'actrice se mit à parler ; étrange, n’est-ce pas, surtout pour un film muet. M’enfin, c’est un rêve me direz-vous, on fait ce qu’on veut dans un rêve. Voyons voir ce que dit la voix, voulez-vous ?

« Tu seras ma perte Zéphyr. »

La phrase n'allait pas avec le visage de la femme puisqu'elle souriait à pleine dents, elle n’était heureuse, non pas mélancolique ou triste, comme sonnait la voix. Et l’homme face à elle riait aux éclats, comme si c’était extrêmement drôle. Et la phrase résonna encore et encore dans le cinéma, jusqu'à ce que le Zéphyr qui regardait toute la scène, pas celui assis dans la salle, se dise qu'il la connaissait, cette voix. Et que dans les films muets, il n'y avait pas de personne qui parlait, ça semblait logique. Et que la voix résonnait dans son crâne, pas dans la salle. Et que la voix répétait son prénom. Et qu'elle reprenait, la voix.

« J’ai des putains de sentiments pour toi Zéphyr, je me suis accrochée, attachée comme une idiote.. C’est une idée impensable, je ne dois pas t’aimer, je ne peux pas. »

Les lèvres de la fille de l'écran n'avaient même pas pris la peine de bouger cette fois, et l'ancien Gryffondor réalisa enfin qu'il rêvait, et qu'une voix troublait en réalité son sommeil. Laquelle ? Celle de Sasha, bien sûr. Il s'agita dans le lit, ne voulant point ouvrir les yeux ; qu'est-ce qu'elle venait de dire, déjà ? "Je ne dois pas t'aimer", ou quelque chose comme ça, non ? Zéphyr bougea à nouveau, plissant ses yeux fermés. Non, non non non, elle ne devait pas l’aimer ! D’où ça sortait ça ! Sasha ne devait pas tomber amoureuse de Zéphyr, c’était une catastrophe si elle le faisait, le monde ne tournerait plus rond ! Depuis quand la pire des sang-pure développe des sentiments pour le pire des bâtards ? Non non non, ça ne doit pas arriver, ça ne doit pas arriver. Zéphyr garda les yeux fermés. Il rêvait, bien sûr qu’il rêvait. Jamais Sasha Louvka Sasha et encore un prénom Vladmirova ne dirait ça, jamais. Sasha n’a pas de putains de sentiments pour Zéphyr, sinon ça veut dire que ce que ressent Zéphyr sont aussi des putains de sentiments, et ce n’est pas possible, il n’a pas pu se laisser tomber là-dedans, si ? Nan, il ne se l’était jamais permis, alors ça n’était jamais arrivé. Zéphyr ne développait pas de sentiments amoureux pour Sasha, c’était impossible. Et vice versa.

Il y avait du mouvement dans le lit, mais Zéphyr refusait toujours d’ouvrir les yeux, parce que sinon il ne rêvait plus, et c’était un rêve, c’était forcément un rêve, et il fallait qu’il s’y renfonce, vite. Ce qu’il fit ; je vous l’ai dit, Zéphyr est doué pour s’endormir. Quelques minutes, et il était de retour dans la salle de cinéma, à regarder le film muet. C’était parfait. C’était bien un rêve. Sasha n’avait jamais dit ça, c’était son imagination qui lui jouai des tours, mais oui.

« Fais de beaux rêves petit prince, fais de beaux rêves.. »

Cette fois-ci, à peine les mots résonnaient dans la salle de cinéma que Zéphyr ouvrait grand les yeux dans la pénombre glacée de sa chambre aux Trois Balais. Sasha n’était plus là. Il se redressa vivement, quelques étoiles apparurent dans ses yeux et il fut un peu déséquilibré quand il posa un pied sur le sol, mais il fut bien obligé d’admettre qu’elle était partie. Merde. Et il ne s’était pas réveillé. Il n’avait pas voulu se réveiller. Trois pas plus tard et il se retrouvait devant son t-shirt superman parfaitement plié, sur lequel était posé un petit mot :

Citation :
Merci pour tout Zéphyr, et pardonne moi.
On ne doit plus se voir, il vaut mieux tout oublier.

Prend soin de toi et de tes trésors.
Sashimi
Zéphyr froissa le petit papier dans son poing, et envoya sa main frapper contre le mur. Quel con il était. Il aurait pu, il aurait dû même, ouvrir ses putains de paupière, et elle aurait toujours été là, avec lui, il sentirait toujours sa peau contre la sienne, son parfum emplirait toujours la pièce. Un nouveau coup sur le mur, qui fit trembler la peinture – cet hôtel était vraiment en lambeaux, en même temps – et avant que ça soit sa tête qu’il envoie valser contre le papier-peint, il enfila un pantalon, enleva son t-shirt de pyjama gris pour enfiler le superman, il attrapa sa veste et il s’enfuit de sa chambre. L’odeur que Sasha avait laissée sur le vêtement s’évanouit en quelques instants, et Zéphyr ne se sentit définitivement pas mieux. Arrivant à l’accueil, il passa devant la Joséphine sans même la regarder, et se retrouva quelques minutes plus tard dans la rue, encore enneigée. Il essaya de prendre une grande inspiration, mais ça ne fonctionnait pas. Alors il fourra sa main droite dans sa poche, et en sorti une petite boîte argentée, dans laquelle se trouvaient plusieurs joints déjà roulés. Il en attrapa un qu’il glissa entre ses lèvres, referma la boîte et la glissa dans sa poche, et récupéra le briquet au fond de celle-ci. Il alluma son joint, aspira, et laissa l’air impur envahir ses poumons, pour le calmer presque instantanément.

Il aurait tant voulu qu’elle reste, c’était comme un besoin, il était si bien auprès d’elle, elle l’apaisait autant qu’elle l’excitait, elle le faisait rire autant qu’elle brisait son cœur, ce cœur qu’elle faisait battre rien qu’en parlant. Qu’est-ce que tu fous, Zéphyr, mais qu’est-ce que tu fous ?  Toi aussi, tu développes des putains de sentiments, hein ? Quel con. Mais quel con. Et en plus de ça, tu la laisses partir ? Ben bravo, alors là, bravo !
Zéphyr marchait dans la neige, ses converses se trempant un peu plus à chaque pas. Bientôt, son joint encore au bec, il atteignait la boutique de Jangor. Il poussa la porte qui indiquait pourtant « fermé », et il s’assit sur le siège qui accueillait toutes les futures victimes de l’aiguille vaudoue de son ami. Il n’alluma aucune lumière, finit sa drogue en silence, attendant inlassablement. Une vingtaine de minutes plus tard, Jangor débarquait par son armoire à disparaître. Sa femme avait dû le prévenir de l’arrivée d’Ishak grâce à son don de voyance.

« Zeph’ putain fume pas ici ! Qu’est-ce que t’as, t’as réveillé ma femme, pourquoi t’es là ? »

Zéphyr lança un regard presque méchant à son ami. Il retira ensuite sa veste, et posa son bras nu sur le bras du fauteuil à tatouage.

« Tout ça c’est de ta faute, Jang’ ! Si toi et ta femme ne m’aviez pas poussé à venir ici, je serais tranquille putain, tranquille. J’aurais pas une famille de sang-purs à mes trousses et à celles de mes sœurs et ma mère. Et je ne serais pas non plus en train de tomber amoureux. Je vous déteste. Tu me dois un tatouage. »

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