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La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden]

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Cian M. McCawley

Cian M. McCawley

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MessageSujet: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeDim 24 Mar - 22:52

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Vous avez beau avoir des rapports tendus avec votre mère, il arrive des événements qui font que vous devez mettre de côté les rancœurs pour vous précipiter à ses côtés. Cian avait certes des défauts, mais laisser tomber les siens dans des moments critiques n’en faisait pas parti. Et encore moins laisser sa mère seule. Et ce, même si leurs rapports avaient toujours été étranges à définir : Cian l’adorait autant qu’il la méprisait, lui étant reconnaissant pour lui avoir offert l’affection que son père et ses grands-parents lui avaient toujours refuser, mais la méprisant également à cause de la faiblesse qu’elle n’avait cessée de témoigner à l’égard du Fitzpatrick... C’est donc en dépit de ce côté noir dans leur relation, Cian avait répondu présent dès qu’il avait appris qu’elle était hospitalisée. L’enseignant s’était empressé d’aller voir Dumbledore, pour lui demander si, exceptionnellement, il pouvait s’absenter pour quelques jours, afin de se rendre au chevet de Morgane McCawley. Le vieux sorcier ne s’était pas fait prier pour accepter la requête de l’ancien auror, comprenant l’urgence de la situation, lui ayant même octroyé le droit de s’absenter autant de jours que nécessaire. Ce que l’irlandais avait refusé, ne tenant guère à rester plus longtemps que nécessaire à Killarney, sa ville natale qui recelait tant de mauvais souvenirs à ses yeux...

C’est ainsi que le mangemort avait quitté l’enceinte de Poudlard dans la matinée du lundi, pour se rendre à Pré-au-Lard, la lettre qu’il avait reçu quelques heures plus tôt se trouvant toujours dans la poche de sa veste. Il tâcha de ne pas laisser ses pensées s’égarer sur ce courrier alors qu’il transplanait, pour se rendre dans la cour luxuriante de la propriété ancestrale des McCawley. N’allez toutefois pas trop vite en concluant que l’on pouvait y transplaner en toute impunité, à n’importe quels moments de l’année. La demeure était protégée en permanence, il était très rare que les sortilèges l’entourant soient levés. Cependant, à événement exceptionnel, mesure exceptionnel... Comme l’avait fait remarquer Cian à ses grands-parents, il aurait été stupide et risqué qu’il arrive ailleurs, Killarney grouillant de moldus, et attirant, de surcroît, des touristes, à cause de la proximité du parc national, mais aussi de quelques lieux touristiques très renommés. C’était donc à contrecœur que le patriarche McCawley avait accepté de lever la protection entourant sa demeure, n’ayant de toute façon nullement accepté que son petit-fils brille par son absence aux côtés de sa mère... De plus, c’était lui et son épouse qui l’avait prévenu, alors c’était bien la moindre des choses, non, s’ils tenaient autant à le voir débarquer au chevet de leur fille unique ?

Cian avait été accueilli par des elfes de maison, qui s’étaient empressés de prendre sa maigre valise, signe manifeste qu’il ne comptait pas s’attarder plus que nécessaire en ces lieux. Les elfes allaient se charger d’envoyer les affaires de Cian dans l’hôtel qu’il avait choisit, ayant refusé l’invitation (froide) de ses grands-parents à l’héberger. Il avait alors été salué brièvement ses aînés, avant de se rendre à l’hôpital dans lequel se trouvait sa mère. Son temps, au cours de son cours séjour en Irlande, il l’avait partagé entre la chambre d’hôpital de sa mère, et des balades dans ses contrées appréciées, qui lui manquait bien plus qu’il ne l’admettait (en fait, l’Irlande lui manquait, mais pas sa ville natale !). L’Irlande, ses paysages, son alcool, et ses femmes, voici précisément ce qui manquait à Cian (et qu’on ne vienne pas lui parler d’Eden, et encore moins après leur dernière entrevue imprévue, il estimait qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, n’ayant plus aucun compte à lui rendre, et ce, même si elle lui avait avoué en être encore amoureuse...)

Evidemment, à l’hôpital, Cian n’avait pu s’empêcher de faire la morale à sa mère. C’était de sa faute si elle était alitée. Ne croyez pas Cian sans cœur d’accuser sa mère d’être malade, avant de connaître les raisons de l’hospitalisation de Morgane... Il s’avérait en effet que dimanche dernier s’avérait être une date particulière pour la sorcière, meurtrissant son âme déjà mise à mal par les années écoulées : l’anniversaire de son défunt amour. S’il lui était arrivé d’oublier quelques dates, jamais elle n’avait oublié l’anniversaire d’Adrian. Mais cette année, une nouvelle année sans lui, ne lui avait que trop rappeler le manque de lui qu’elle avait. Ne le supportant plus, elle avait alors tentéà nouveau de mettre fin à ses jours.... En s’empoisonnant.... Et, une fois de plus, elle s’était loupée... Cian n’était pas sans savoir que, 1), sa mère avait été une très bonne élève en potion lorsqu’elle étudiait à Poudlard, et que 2), elle avait déjà essayé de se tuer alors qu’elle était enceinte de lui, provoquant ainsi sa venue au monde, plus tôt que prévue... Alors, vu comme ça, vous vous doutez bien qu’il avait pris un malin plaisir à la rabaisser, dans le but bien entendu de lui donner un électrochoc, de lui faire comprendre qu’elle agissait comme une adolescente de 13 ans amourachée d’un collégien qui ne savait même pas qu’elle existait... Des mots certes durs étaient sortis de la bouche du sorcier, mais voir ainsi sa mère chercher à se tuer, ça l’agaçait, il trouvait cela tout bonnement égoïste... Il est sûr que la rancune de Cian de savoir que sa mère ne voulait plus le voir à cause d’Adrian avait aidé à durcir ses mots.... La conversation n’avait nullement été agréable, mais Cian en était ressortit soulagé. Avec la certitude que sa mère le méprisait encore plus qu’auparavant, mais bon, rien n’est jamais parfait, n’est-ce pas ? Et de toute façon, il avait beau faire tout et n’importe quoi, elle semblait décidé à le haïr, alors autant qu’elle le haïsse pour une raison valable, c’était du moins ainsi que Cian voyait les choses.

En dépit de ses efforts à se retrouver le moins possible auprès de ses grands-parents, Cian n’avait pas été en mesure d’échapper à un repas, mardi soir, dans la belle maison familiale... Repas au cours duquel, bien entendu, ils avaient rabâché à Cian à quel point il les avait déçus. Ils n’avaient toujours pas digérer le fait qu’il ait démissionné de son poste d’Auror pour devenir prof à Poudlard.... Sans oublier qu’il ne s’était toujours pas poser avec une sorcière (car oui, les McCawley appréciaient certes les moldus contrairement aux autres sang-purs, à l’instar de leurs proches, ils ne toléraient cependant que des sorciers pour intégrer leur « noble » famille...) Bref, ce repas fut plus généreux en reproches, qu’en plats savoureux (du moins, pour les grands-parents, car cela ne coupa en rien l’appétit de l’enseignant !). Notez bien qu’il en faut beaucoup pour couper l’appétit du sorcier !

Morgane put enfin rentrer chez elle jeudi dans l’après-midi. Ce fut ce retour qui motiva Cian à rentrer enfin à Poudlard. Il avait passé la journée avec sa mère, mais l’un comme l’autre avait occupé leur temps à s’ignorer plutôt qu’à se parler. Alors que, rappelons-le, ils ne se voyaient jamais, et s’écrivaient occasionnellement, se limitant souvent à des échanges impersonnels, et ternes... Estimant que sa présence était à présent inutile, étant donné que les grands-parents paraissaient désireux de prendre le relais, et de veiller enfin comme il se devait sur leur fille, qui était plus fragile qu’ils ne s’étaient plût à le croire, Cian quitta le domaine qui l’avait vu grandir. Bien entendu, avant de le faire, il ne s’était pas privé de sermonner le trio. Sa mère, parce qu’elle se comportait encore comme une enfant. Et ses grands-parents, parce qu’ils étaient incapables de veiller sur leur fille, de voir qu’elle n’allait pas bien, et qu’elle avait cruellement besoin d’aide... La dernière conversation, vous vous en doutez, s’était révélée être plutôt sympa...

Une dernière promenade dans les environs, un dernier verre au pub, une dernière rencontre, et Cian était fin prêt à partir. Du fait de cette rencontre (qui, cela va sans dire, c’était clôturée dans la chambre d’hôtel du sorcier), Cian était en retard sur son planning, lui qui était à présent pressé de s’éloigner de son pays natal, à cause des relents de haine qu’il avait l’impression de sentir en provenance de sa famille, à son encontre... C’est pour cela qu’à un peu plus de 22h, Cian transplana à Pré-au-Lard. Comme les Trois Balais l’appelait (si si, je vous jure !), le professeur ne résista pas à l’envie de s’y arrêter pour boire à nouveau, histoire de noyer sous un flot d’alcool le sentiment de décevoir en permanence sa famille. Car oui, il prétendait le contraire, mais les mots qu’il avait entendu le blessait, comme à chaque fois, un peu plus, et plus particulièrement ceux que lui adressait sa mère (quand elle daigna lui adresser enfin la parole !). Le mangemort quitta enfin le pub alors que minuit allait bientôt sonner. Lentement, l’irlandais se dirigea donc vers Poudlard, sous une pluie battante... Après avoir profité du temps clément de son pays natal, le voilà contraint de se coltiner la pluie... Les joies de l’Angleterre... Remarquez, il aurait pu se presser, mais il n’avait guère envie de courir, n’ayant eu que trop l’impression de l’avoir fait, au cours des derniers jours... Ce fut donc sans se presser qu’il traversa le parc, rentra dans le château, et grimpa les escaliers jusqu’à son bureau. Et ce, tout en tendant les oreilles, sachant d’expérience à quel point les élèves aimaient à traîner tardivement...

L’enseignant arriva enfin devant la porte menant à son bureau (celle se trouvant dans le couloir, et non celle étant dans sa salle de classe.). Il se figea quelques secondes, le temps de s’étirer doucement, pour faire disparaître les quelques courbatures qu’il avait l’impression de ressentir, n’ayant rien fait ces derniers jours qui pouvait expliquer qu’il ait en effet de réelles courbatures, ses douleurs étaient plus psychologiques. Il revenait toujours tendu de ses rares entrevues familiales. Tout en ouvrant la porte, il se fit la promesse de prendre une bonne douche avant de se glisser au lit, il avait bien besoin de se détendre. Au cours des heures passés en compagnie des siens, il n’avait fait qu’une chose : encaisser, encore et toujours, leurs divers reproches. On a beau s’appeler Cian McCawley et être un pro pour garder pour soi ses sentiments, à force d’encaisser, il arrive un moment où le besoin de se détendre se fait ressentir. Poussant un soupir, il referma la porte derrière lui. Avant de se figer. Sauf erreur de sa part (à comprendre : il n’y en avait aucune), il avait laissé ses rideaux ouverts lorsqu’il était parti. Alors, comment cela se faisait-il qu’il ne distingue en rien la clarté de la lune balayé son bureau ? Et pourquoi, s’il continuait à tendre l’oreille, il entendait un bruit de respiration ? Arquant un sourcil, et attrapant sa baguette, il éclaira la pièce. Et ce qu’il vit fit tomber sa valise de surprise. Et ouvrir aussi la bouche, toujours de surprise, en un O parfait. Qu’avait-il donc vu qui l’ait autant étonné que ça ? Une image qu’il ne s’était pas attendu à revoir avant... En fait, plus jamais... Celle d’une Eden, dormant à poing fermé, dans ses draps, dans son lit, à lui... Le pauvre irlandais en secoua la tête, comme pour faire disparaître cette vision (car ça ne pouvait être que ça, une projection de son esprit, de son désir profondément enfouit en lui de la voir dans son lit), avant de se frotter les yeux (toujours dans l’espoir que la vérité éclate enfin au grand jour, ou plutôt, en pleine nuit : il hallucinait sévèrement.) Après tout, étant donné les quelques jours qu’il venait de passer, son esprit pouvait bien avoir décidé de lui offrir un court instant de répit, un cruel songe. Malencontreusement pour lui, il n’en fut rien, car la jolie brune était toujours là, et commençait visiblement à s’agiter, ayant sans nul doute été tirée de ses rêves par le bruit de la chute de sa valise. Pire encore, en bougeant légèrement, le drap qui la recouvrait glissa quelque peu, laissant entrapercevoir la nuisette de la belle. Si la scène avait eu lieu dans un dessin animé, il est sûr et certain qu’un léger filet de bave s’échapperait de la bouche du sorcier, et que le cœur de celui-ci serait en train de tambouriner tellement violement contre sa poitrine qu’il en ressortirait quelque peu. Mais la vie n’est pas un dessin animé, aussi Cian se contenta de secouer sa tête plus vivement que tout à l’heure, le cœur battant la chamade. Il lui fallait se remettre un peu d’ordre dans son esprit, car la conversation qui allait arriver promettait d’être... Au moins aussi tendue que la dernière qu’ils avaient eut. Mais, en même temps, mettez-vous à sa place : son cerveau venait de planter, tout bonnement, ayant du mal à se reconnecter, à la simple vision d’une Eden ensommeillée dans son lit, semblant portée, de surcroît, divinement bien sa nuisette (bon, Cian savait qu’elle la portait très bien, pour l’avoir déjà vu en porter d’autres, même si celle-ci lui était inconnue, il savait déjà que le spectacle devait en valoir le détour.) S’adossant contre la porte, les bras croisés, un fin sourire étira ses lèvres, alors qu’il prit la parole, tandis que la Belle au Bois Dormant émergeait enfin : « Tu sais, pour quelqu’un qui est dégoûté par ma personne, je trouve plutôt surprenant de te retrouver dans mon lit... », dit-il, moqueur, ne lui lançant pas le temps d’en placer une, avant d’ajouter : « T’as une drôle de manière de prouver que les gens te dégoûtent ! Tu fais ça avec tout le monde ? ». Et ne rigolez pas, mais pendant quelques secondes, il s'interrogea sérieusement sur cette possibilité... Ce qui l'énerva fortement, car faisait naître des images déplaisantes dans son esprit, et lui donnant envie de fracasser une ou deux mâchoires (et le reste du corps, bien entendu !) En dépit de ses airs enjoués, Cian était troublé, mais surtout curieux : qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Ils avaient passés des années sans se voir, et là, paf, en l’espace de quelques jours, ils ne cessaient de se croiser, dans des situations de plus en plus... Etranges.... Encore heureux que Cian ne croyait pas au destin, sans quoi, il y aurait vu des signes de sa part... Mais bon, pour l’heure, il lui fallait se concentrer. Et de la concentration, il en aurait besoin, car parler à Eden était une chose, parler à Eden en nuisette, c’en était une autre... Concentration = j’arrive à articuler correctement et à tenir un discours cohérent avec une pointe d’ironie = un Cian content...
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Eden S. Hattaway

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeDim 31 Mar - 17:20

La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Disney-899294ad272a2fa3cd5c7fdddd987813_h



« Mais quel idée de mettre un lit dans un mur franchement.. » Un tantinet grognon, une certaine brunette bataillait avec ce qui ressemblait à mur, ou bien à un lit, un peu des deux en fait. Certes, on lui avait donné le sort qui permettait de faire apparaître le matelas et son sommier, et en principe elle avait une bonne mémoire, puis dans ses souvenirs, de bon résultats en cours de sortilège, mais là.. Elle avait un trou. La journée avait été riche en émotion et donc on ne pouvait la blâmer d’être un peu fatiguée, un peu tête en l’air aussi. Donc, elle se battait avec sa mémoire, tentait des formules au hasard, tirait avec ses petits ongles sur le mur, pestait, l’insultait.. Bref, elle était chou à voir. Les cheveux un peu en bataille, les sourcils froncés et la lèvre pincée, cet air contrarié lui allait à ravir mais n’allez surtout pas le lui dire, on ne pouvait complimenter que ses sourires. Et là il fallait vraiment qu’elle se sorte de cette affaire sinon, elle se promettait de ne plus jamais sourire. On y croit bien sûr.

Finalement, après une bonne dizaine de minutes d’un duel acharné, elle abandonna, enfin elle choisit de faire une petite pause. Direction la douche. Eden, vous l’aviez reconnu j’ose espérer, se déshabilla dans cette salle de bain qu’elle ne connaissait pas et qui appartenait à un professeur de Poudlard absent, il enseignait les runes elle l’avait compris en jetant un œil aux nombreuses copies empilés – qui ressemblait plus à la tour de Pise qu’a Big Ben – et qui contenaient toutes des runes. Eden avait d’ailleurs toujours détestée cette matière à Poudlard. Mais là n’était pas le sujet, la brunette était toute nue sous l’eau chaude, l’air détendu, son maquillage coulait sur ses joues mais elle s’en fichait, le dos contre le mur anciennement froid, la tension de la journée redescendait, petit à petit. Car cette journée avait été une source d’angoisse, attendue et espérée certes, mais clairement inquiétante, enfin de toute façon elle était terminée, et c’était, à ses yeux, très bien passée.

♥ ♥ ♥

8H30, elle était en retard. Enfin presque, puisqu’en fait elle devait faire son arrivée dans dix minutes, mais elle devait quand même traverser tout le parc, le château, les escaliers.. La pauvre n’était pas encore arrivée. Ses petits talons s’enfoncèrent dans la neige de Poudlard mais cela ne l’a ralentit pas pour autant, elle battu très certainement le record de temps de la traversée de l’école d’ailleurs. Car six minutes après être apparut devant les grilles de la célèbre école de sorcellerie anglaise, elle était dans les escaliers, en sachant donc qu’elle était en talon, en tailleur couleur noisette avec une longue cape de sorcier plus sombre sur les épaules, les cheveux retenue en un chignon élégant avec quelques mèches rebelles, car elle restait une ancienne lionne. Gryffondor un jour, gryffondor toujours, elle allait être en retard car au détour d’un couloir, elle se prit un mur, elle oublia de tourner tant elle était perdu dans ses pensées et paf, le dossier qu’elle portait se renversa. Et elle perdu du temps, tout ramasser était une chose, les reclasser en était une autre et elle se pointa devant une porte parmi tant d’autres, derrière les deux grands battants de bois une belle poignée d’élèves, tous les septième années de Poudlard en fait, ce qui représentait une belle équipe. Et le pire, c’était qu’elle allait devoir capter leur attention pendant quatre heures, toute la matinée en somme. Calmer et contenir des adolescents durant autant de temps n’est pas chose facile déjà pour des professeurs, alors quand on a pas du tout l’habitude de gérer des jeunes c’est pire, et pourtant Eden s’était portée volontaire au Ministère, bon elle n’avait pas crus être choisi, trop jeune, pas assez d’expériences.. Mais elle avait fait ses preuves au bureau, et malgré sa douce jeunesse, on lui avait confié ce rôle, cette mission finalement beaucoup plus dure que les autres. Affronter des mangemorts ? Même pas peur. Poursuivre des méchants meurtriers ? Trop facile. Se tenir droite face à un troupeau de gamins ? Carrément flippant.

Finalement, son discours ne fut pas assommant et elle réussit à éveiller de nombreux intérêts, de nouvelles vocations. Pas mal de jeunes de Poudlard étaient clairement intéressés pas le métier d’aurors et ce jour-là, d’autres semblèrent se découvrir un avenir, un futur emploi peut-être, mais tout d’abord des études et une opportunité à la sortie des ASPICS. Eden prit plaisir à partager l’amour de son métier durant quatre heures, entre les présentations et les explications, elle nuança le tout avec quelques petits exercices pratiques, des mises en situations, des exemples concrets.. Ce fût génial. La brunette qui était morte de trouille sortit toute emballée et ne vit même pas le temps passer, les élèves semblèrent apprécier autant qu’elle. Bon, certains furent plus intéressés par son décolleté et ses jambes qu’autre chose, mais au moins ils l’écoutèrent. La belle n’eut pas besoin d’élever trop souvent la voix, juste un peu à la fin, quand l’heure du repas approcha et que de nombreux adolescents sentirent leurs estomacs crier famine, pas trop de débordements, juste quelques regards masculins insistants, elle ne put donc pas en vouloir à ces jeunes d’être perturbés pars leurs hormones.

Le temps du repas, elle fut invitée à la table des professeurs ce qui lui fit tout drôle, encore récemment elle avait sa place de l’autre côté de l’estrade, à l’une des grandes tables d’élèves, et son regard dansa tout naturellement sur les rouges et ors jusqu’en début d’après-midi. Elle eut une heure battante qu’elle passa à se balader, se perdre dans les couloirs, rêveuse, pleine de souvenirs. En ces lieux, elle en avait vu des choses, fait des conneries.. Mais elle avait aussi réussi et s’était offert un beau tremplin, d’excellents résultats qui lui avait permis de prétendre aux études d’auror, et maintenant au métier. Eden n’eut pas tellement le temps de rêvasser puisqu’elle allait passer cette fois deux heures à parlementer, avec des sixièmes années. Car en fait si elle est là, c’est pour vendre un peu le métier d’auror, pour enrôler de futur gentils sauveurs, il était donc normal qu’elle passe surtout du temps avec ceux qui allaient bientôt quitter Poudlard. Et encore une fois, tout se passa très bien, bon elle dût juste faire face à un petit groupe d’élèves un peu turbulents qui semblaient intéressés, mais peu sérieux. Mais une certaine personne lui donna du courage avec juste un regard, sa cousine. Pandora était là, sa jolie petite cousine buvait ses paroles et ça l’a motiva à faire mieux, à donner de la vie à ses paroles. Donc une nouvelle fois, son discours pas du tout ennuyeux fut apprécié et elle quitta la salle avec le sourire, elle aurait aimé profité de sa cousine mais n’en eut pas l’occasion, capturée par une professeur qui semblait regretter de ne pas être devenue auror, puis par Dumbledore qui voulait de ses nouvelles, il avait toujours le même sourire malicieux que dans ses souvenirs. L’homme à la barbe déjà grisonnante l’invita à dormir au château et elle fut bien obligée d’accepter, on ne peut dire non au directeur. Ce dernier lui apprit que le professeur d’étude des runes n’était pas là et il l’abandonna non loin du bureau de celui qui enseignait une matière qu’elle n’avait jamais aimé. Eden se retrouva donc seule dans une salle de classe, petite maîtresse des lieux pour une nuit elle fit sa visite l’air penaud, un peu perdu mais souriante. La belle se sentait grande, elle n’était pas revenue à Poulard depuis ses études et la place qu’elle avait pour cette journée lui plaisait, néanmoins, elle ne se voyait pas devenir enseignante.

♥ ♥ ♥

Nous revoilà donc devant le fameux lit casse pieds. Eden, en serviette et les cheveux humides, déambulait dans la chambre aux couleurs sombres – celui qui vivait là n’avait aucun gout décoratif vraiment – elle poussa les rideaux et baissa les lumières du revers de la main, pour finalement se retrouver une nouvelle fois devant ce mur qui l’agaçait. Puis, ça lui revint et elle se trouva bête, elle murmura une simple formule et le lit apparu tout naturellement, elle l’insulta dans un souffle.

Eden resta près d’une heure assise sur le lit, le dos contre le mur et les jambes croisées, un livre sur les genoux. Sur sa peau nue accessoirement puisqu’elle ne portait qu’une nuisette pourpre agrémentée de quelques dentelles noires, ça lui allait à merveille, avec ses cheveux humides qui lui tombaient autour du visage, sur les épaules.. Être séduisante toute seule n’a pas grand intérêt, mais on ne sait jamais, peut être qu’un élève allait venir par hasard frapper à sa porte ? Il y en avait quelques-uns assez mignons parmi les majeurs de septième années en plus.. Vraiment, il fallait qu’elle dorme pour arrêter de penser à ce genre de conneries. C’est ainsi qu’aux alentours de vingt deux heures elle laissa le grimoire à côté du lit pour se glisser dans les draps, c’était confortable en tout cas, bien que ce lit ait été agaçant à faire apparaître, il en valait la peine.

Un sommeil sans rêve, au départ, car d’un coup elle s’agita, les sourcils froncés, du bruit, enfin un bruit sourd suivit d’une voix lointaine qu’elle connaissait bien, c’était bizarre.. Surtout que ce n’était pas un rêve. Eden se croyait dans un couloir où quelqu’un venait de faire tomber une masse, pour ensuite prendre la parole. Oui une certaine personne venait de faire son entrée mais dans la chambre, pour lâcher sa valise, et ensuite dire quelque chose, mais elle fut incapable de comprendre quoi que ce soit, ou presque. La voix ne lui était pas inconnue. Eden bougea sous les draps et dévoila sa silhouette finement vêtu, elle allait bientôt ouvrir les yeux, c’est ce moment là que choisi la mystérieuse voix – qui ne l’était pas tant – pour se moquer une nouvelle fois. « T’as une drôle de manière de prouver que les gens te dégoûtent ! Tu fais ça avec tout le monde ? » Oh merde.

La brunette ouvrit les yeux d’un coup mais resta figée, un instant, une minute qui parut durer des heures, non ce n’était pas vrai, pas possible. Lui, encore et toujours lui, mais qui s’acharnait là ? En quelques jours, deux fois de suite elle se retrouvait sur sa route, ou lui sur la sienne, enfin là, c’était elle qui était dans son lit. D’ailleurs, cette pensée lui fit un électrochoc et elle se redressa vivement, comme si elle avait été piqué par quelque chose. « Dumbledore, il le savait.. » Ce vieux bouc allait entendre parler de cette histoire, évidemment qu’il savait tout, leur liaison, la fin pas glorieuse.. Il avait posé quelques questions à Eden, souhaitant savoir si elle avait un amant, des envies de familles, donc ce n’était pas anodin, celui-là, il fallait toujours qu’il se mêle de tout. Mais là le problème était tout autre, car c’était bien Cian qui était devant elle, le seul homme qu’elle n’ait jamais vraiment aimé, celui avec qui elle se voyait vieillir, avoir des enfants.. Enfin ça c’était avant bien sûr. Là maintenant tout de suite ? Elle aurait voulu lui sauter à la gorge pour l’étriper, sympathique n’est-ce pas ? En même il l’avait cherché, clairement provoqué et déçu très récemment – oui ils ne semblaient pas pouvoir se passer l’un de l’autre ces temps-ci – donc elle voulait se venger. Mais elle n’était pas en position de force. En nuisette courte, décolleté, allumeuse, les cheveux en pagaille ce qui lui allait à ravir, les joues roses de surprises et de gêne.. D’accord là, elle était irrésistible mais bon, parlons d’autre chose.

Lui aussi était désirable, il l’était toujours.. Là, elle ne pouvait nier avoir envie qu’il l’a rejoigne, juste à la pensée de passer une nuit contre lui elle frissonna, ce contact physique lui aurait fait tant de bien, trop justement, puis ça n’aurait été que pire, elle en aurait souffert derrière, alors autant laisser tomber. Et accessoirement, il lui avait fait comprendre quelques jours auparavant qu’il ne ressentait plus rien, qu’il s’en fichait, qu’elle devait elle aussi, l’oublier. Genre c’était facile, qu’elle hypocrite. Elle ne pouvait croire qu’il avait tout effacé si facilement, c’était trop dur à assimiler. « C’était évident en fait, une chambre si glauque ça ne pouvait être que toi, j’aurai dû le deviner. Tu n’as pas tant changé que ça finalement. » La phrase sonna froidement, comme une claque à l’intention du beau brun. A peine la première bombe lâchée, la belle se leva, dévoilant ses jambes, sa silhouette encore un peu cachée derrière les draps qui retombèrent lentement sur le lit, ce dernier se replia d’un coup, elle avait lâché les mots magiques en passant près du sang pur sans lui adresser un seul regard, le baignant de muguet, parfum de son shampoing. « Et tu as découvert mon secret, j’aime coucher chez ceux qui me déguoutent, ça me donne de l’urticaire mais j’adore ça, je crois que je suis un peu maso. » Le ton était toujours aussi mauvais et un instant elle capta le regard du brun dont elle aurait aimé capturer plutôt les lèvres, pour finir au lit avec lui, mais là encore ce n’était pas possible.

Eden regroupa ses affaires en un instant mais ne s’habilla pas, elle n’y pensa pas vraiment, trop en prise avec ses propres pensées pour avoir l’idée de mettre un pantalon, un pull, n’importe quoi qui cacherait ses attributs féminins. « Bien, ceci est un mal entendu et je trouve qu’il y en a beaucoup trop en ce moment, sur ce, bonne nuit. » Tout en parlant, elle adressa un sourire hypocrite au damoiseau qui était si détestablement attirant, puis elle se campa devant lui en attendant qu’il se pousse, il l’empêchait de passer la porte et elle ne se sentait pas capable de se coller contre lui. « Pardon mais j’aimerais pouvoir sortir. » Car oui elle aurait pût passer, elle n’était pas bien large, mais ça voulait dire le toucher, se retrouver tout contre lui.. Et ce n’était pas envisageable, pas depuis qu’il avait osé la prendre dans ses bras lors de cette mauvaise soirée et ainsi, lui faire goûter à ce douloureux plaisir, ce bonheur au goût amer.

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Cian M. McCawley

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeMer 3 Avr - 23:21

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Ce fut avec un sourire ouvertement moqueur que Cian accueillit le réveil d’Eden. Sourire qui se fit plus franc lorsqu’après s’être redressée, elle se figea, sous la surprise. Au moins avaient-ils une chose en commun en ce moment même.... En l’entendant parler de Dumbledore, il fronça les sourcils, ne pouvant s’empêcher de penser en lui-même : « Enfer & damnation ! », expression qu’il affectionnait particulièrement depuis des années à vrai dire. Et qu’il sortait bien souvent, lorsqu’il s’agissait d’Eden (Enfer, Eden, Eden, Enfer, je pense que vous avez compris à quel point Cian était parfois ironique...). Pourquoi était-il étonné de découvrir que cette mauvaise surprise était un coup du vieux fou ? Ca ne pouvait être que lui, de toute façon : Il se mêlait toujours de tout, et encore plus de ce qui ne le regardait en rien... Même si là, il ne voyait pas ce que le vieux sorcier voulait voir ressortir de cette entrevue. Car oui, l’entrevue n’était pas si surprise que cela pour tout le monde, Cian ayant prévenue Dumbledore de son arrivée, une poignée d’heures avant de quitter l’Irlande. En dépit de son absence certaine en ce qui concernait les règles de politesse les plus rudimentaires, du moins, en certaines circonstances, Cian n’avait toutefois pas oublié de prévenir le directeur qu’il réintégrera ses appartements plus tôt que prévu. De surcroît, le vieux sorcier avait tenu à être prévenu de l’état de santé de Mme McCawley au fur et à mesure. A croire qu’il avait sentit, chez l’ancien auror, la profonde affection qu’il ressentait pour sa mère, et la douleur qu’il éprouvait en la voyant s’éloigner de lui. Contrairement à ce que les détracteurs du vieux sorcier s’imaginaient, celui-ci était bien plus observateur qu’il n’y paraissait. Ce que Cian avait parfaitement conscience, et qui, à son sens, rajoutait le piment qui manquait à cette fade couverture qui était sienne depuis quelque temps. Il savait qu’il en allait de sa vie, mais que voulez-vous, il carburait à l’adrénaline ! Se jouer de Dumbledore était plaisant, mais il arrivait parfois que le vieux croûton se montre surprenant... Comme en s’arrangeant pour que son professeur de runes se retrouve face à son ex... Dumbledore devait sans nul doute rire dans sa barbe, en ce moment même, fier de sa fourberie... Franchement, ça n’était pas le moment pour Cian se retrouver face à Eden, pas après le séjour plus qu’éprouvant qu’il avait passé en Irlande, et suite auquel il n’avait plus qu’un seul désir : dormir, pouvoir enfin se reposer jusqu’au lendemain ! Visiblement, cela devrait attendre quelques minutes, pas très longtemps, cependant, Cian n’avait nullement l’intention de s’attarder ! Même s’il comptait bien profiter du spectacle ! Ce qu’il faisait déjà, de toute manière, même si une partie de son attitude n’était pas vraiment contrôlé, c’était plus fort que lui. Comme à l’époque où ils étaient en couple (voire même avant, en réalité), Eden avait la capacité folle à attirer le regard de Cian, au point qu’il en avait bien souvent du mal à se focaliser sur autre chose ! Cependant, ce soir, il était décidé à jouer, à profiter du fait qu’il soit en terrain connu, qu’ils « jouent » chez lui, ou plus précisément, dans sa chambre ! Même s’il aurait aimer jouer à autre chose avec Eden !

« C’était évident en fait, une chambre si glauque ça ne pouvait être que toi, j’aurai dû le deviner. Tu n’as pas tant changé que ça finalement. » C’était donc tout ce qu’elle avait en stock ? Une vague critique sur son goût pour la décoration plutôt sobre, ou, du moins, en marge de la société ? Elle ne devait pas être vraiment bien réveillée. Ou alors elle se ramollissait ! Quoiqu’il en soit, Cian attendait bien mieux de la part de la sublime créature qui était dans son lit sorcière. C’est d’ailleurs pourquoi il se contenta de hausser les épaules, l’air méprisant du type sûr de lui et de ses goûts. Après tout, déjà à l’époque, elle le lui avait fait de tels reproches, et il ne s’en était guère soucié. Cian n’était pas du genre à s’encombrer de bibelots inutiles, et encore moins à vouloir posséder des dizaines de choses pour personnaliser ses quartiers. En fait, ce qu’il possédait de plus précieux, à part sa baguette, bien entendu, c’était sans conteste ses livres. Le reste, ça n’était que fioriture, ce qui expliquait qu’il n’avait pas grand-chose d’autre. De plus, Cian avait pas mal déménagé une fois qu’il eut enfin quitté la propriété familiale, pour X ou Y raisons, aussi a-t-il toujours l’habitude de ne posséder que le strict minimum, pour éviter de s’encombrer, ou de s’ennuyer à faire des sorts pour pouvoir tout transporter. Comme quoi, on peut être un sorcier et avoir l’esprit pratique ! Ou avoir la flemme de trop se décarcasser pour des broutilles, tout dépend le point de vue que l’on adopte ! Les pensées de Cian cessèrent de se faire moqueuses lorsque la brunette se leva enfin. Là, en dépit de ses efforts, il n’était plus du tout en mesure de détourner le regard de sa silhouette, toujours autant familière en dépit des années. Sans doute parce qu’elle ne cessait de hanter ses pensées, depuis tout ce temps... Combien de fois avait-il dessiné les courbes de ce corps si parfait dans son esprit rêveur et nostalgique ? Combien de fois avait-il désiré sentir encore sous ses doigts le grain de peau de la belle auror ? Au moins autant de fois qu’il avait été endigué le manque, persistant et entêtant, d’elle, sous une rivière d’alcool, ou au creux de nouveaux bras d’inconnues...

La sorcière se tenait à présent à proximité de Cian, et prit à nouveau la parole, faisant revenir la partie de l’esprit de l’irlandais qui s’était égarée quelques instants (et oui, n’oublions pas qu’il était toujours « sous l’emprise » de la jeune femme !) : « Et tu as découvert mon secret, j’aime coucher chez ceux qui me dégoûtent, ça me donne de l’urticaire mais j’adore ça, je crois que je suis un peu maso. » Se passant une main sur le visage, pour masquer quelques secondes ses yeux, Cian poussa un soupir. Ainsi, il avait ouvertement l’air blasé par cette joute verbale qui l’ennuyait alors que lui n’attendait qu’une chose : se reposer enfin. Alors que la raison de ce geste était tout autre : l’odeur qui lui chatouillait le nez lui était cruellement familière. Et le ramenait, sans même qu’il le désire, ou qu’il ait une quelconque emprise sur le phénomène, quelques années en arrière. Lorsqu’ils étaient ensemble. Que l’avenir semblait plutôt radieux pour leur couple, en dépit de leurs incessantes prises de tête. Des fous-rires partagés en se rendant au boulot. Des douches qui avaient durées plus longtemps que prévu.... Des tonnes de souvenirs, et autant de flash qui assaillirent son esprit. Même s’il en donnait l’illusion, il n’avait rien oublié, pas une moindre miette de leurs souvenirs communs. Chaque instant le rongeait de l’intérieur, danser dans son esprit, s’imprimait derrière ses rétines, à chaque minutes, et ce, quoi qu’il fasse : qu’il soit en cours, en train d’aider le Lord à œuvrer dans l’ombre, ou même au lit avec une autre.... Ses 5 sens étaient alors sollicités, à croire que son cerveau voulait le punir au mieux du bonheur disparut, de ce paradis auquel il n’aurait plus le droit, en mettant tout en œuvre pour le blesser au mieux. Et il y parvenait : Cian était un peu plus amer à chaque fois que le couteau se plongeait dans sa plaie à vif, sa meurtrissure au doux nom d’Eden, son enfer personnel. Se mordillant la lèvre pour se forcer à quitter ce douloureux flashback, Cian reprit contenance, et ôta la main de son visage, pour voir que la sorcière le fixait. Bravo, il avait quitté l’enfer de son passé pour se plonger dans les yeux de celle qui aurait dû être son avenir ! « Chacun ses hobbies, après tout ! », déclara-t-il d’une voix qui ne montrait en rien son trouble. Et par la barbe de Merlin, troublé, il n’avait cessé de l’être depuis son arrivée dans la chambre... Les bras toujours croisés sur son corps d’Apollon, Cian observa alors Eden regrouper ses affaires, se plaisant à la détailler du regard, voire même à la déshabiller, ce qui était plus fort que lui. Vous n’avez même pas idée à quel point c’était dur pour lui de rester le plus stoïque possible alors que tous les pas d’Eden dévoilaient légèrement ses charmes ! Cian serait un être différent, avec une volonté moins forte, il est clair et net qu’il aurait comblé la distance qui les séparer pour l’étreindre avant de l’embrasser passionnément, et l’entraîner avec lui sur le lit (qu’elle n’aurait pas dû quitter selon lui !). Fronçant les sourcils, il chassa cette pensée, cette voix insidieuse, qui lui intimait l’ordre d’arrêter de prétendre que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans sa vie, afin de toiser à nouveau la jeune femme, une fois qu’elle eut finit de rassembler ses affaires. « Bien, ceci est un mal entendu et je trouve qu’il y en a beaucoup trop en ce moment, sur ce, bonne nuit. Pardon mais j’aimerais pouvoir sortir. »

Arquant les sourcils, Cian les mains dans les poches, alors que ses cheveux lui retombaient sur le regard, encore humides à cause de la pluie qui s’était abattu sur lui précédemment (et qui s’amusait toujours au dehors), ne bougea pas d’un pouce. Ni devant le sourire remplit d’hypocrisie que lui adressa la sublime créature qui lui faisait face, ni devant le fait de la voir là, plantée devant lui, ses affaires sous le bras, le regard agacé. L’air diablement attirant à cause de la moue énervée qu’elle faisait, de ses cheveux en bataille, de la marque d’oreiller qu’elle avait sur la joue, de sa nuisette qui paraissait prendre un malin plaisir à jouer avec les nerfs à vifs de Cian... A nouveau, Cian ne pu que se féliciter d’avoir eu une enfance aussi merdique et une éducation aussi rigide : il était à présent suffisamment brisé et fracassé pour se plaire à s’anéantir encore plus en ne faisant rien dans de telles circonstances.... Alors qu’il en mourrait d’envie, encore plus qu’un enfant pouvait désirer ouvrir ses cadeaux le soir de Noël combiné à l’attente d’un enfant de dévorer ses chocolats à Pâques, ce à quoi on pouvait même rajouter l’impatience qu’un enfant peut ressentir lorsque ses parents lui annoncent qu’ils vont bientôt se rendre dans un parc d’attraction qui met des étoiles dans les yeux de tous... Pire même, il s’amusa même à jouer avec ses propres nerfs, en s’approchant de la séduisante sorcière, pour frôler son visage du dos de sa main, pour finalement faire retomber sa main le long de son corps et approcher son visage du sien, dans le but de murmurer à son oreille : « Je crois que ton urticaire n’est pas encore assez présent, tu n’as pas dû rester assez longtemps ! », tandis que ses cheveux gouttaient quelque peu sur la nuisette de la brunette, le tout saupoudré d’une voix railleuse, et d’un sourire provocateur. Sourire qu’il adressa à Eden car il recula par la suite quelque peu, en prenant toutefois bien soin de rester en travers de son chemin. Il était en terrain connu, et comptait bien s’amuser un peu. En profiter le plus possible. Après tout, n’était-ce pas ce que voulait le vieux taré de directeur ? Alors Dumbledore allait en avoir pour son argent : Cian allait jouer, ce soir, quitte à en avoir de nouveaux bleus à l’âme, de nouvelles plaies dans son esprit, un manque plus grand au fond de lui de la présence d’une certaine personne à ses côtés. Il allait boire le calice jusqu’à la lie, parce que, souffrir un peu plus ou un peu moins, il s’en tapait. Il n’était plus à ça près, et encore moins après ce séjour désastreux sur sa terre natale bien-aimée.

A nouveau, il s’adossa contre la porte, un air satisfait sur le visage, se passant une main dans les cheveux pour les remettre en ordre, ceux-ci trouvant visiblement amusant de se mettre devant son regard... Ca l’empêchait de mater Eden voyons ! « Tu devrais revoir tes leçons de politesse, parce que tu n’as pas demandé ça très correctement, je trouve ! », finit-il alors par souffler, après avoir passé quelques secondes à scruter intensément Eden du regard, non sans se promettre d’aller faire savoir à Dumbledore, à la première heure demain matin, ce qu’il pensait de sa petite manigance. Même si une partie de lui tenait à remercier le vieil homme, car suite à leur dernière entrevue, Cian avait été persuadé que sa route ne recroiserait jamais celle de la sorcière si solaire. Même si, en ce moment-même, l’Astre était furieux... La main du mangemort qui avait frôlé le visage de la belle lui donnait par ailleurs l’impression de brûler, comme s’il avait réellement essayé d’approcher sa main d’une source d’énergie. Impression qui n’était que psychologique, il s’en doutait bien, mais le savoir n’ôtait en rien cette impression. Douloureuse joie qui s’empara alors de lui, lorsqu’il se souvint qu’il en avait toujours été ainsi, il avait toujours eu l’impression de se consumer lorsqu’il était en sa présence, et bien plus encore lorsqu’il la touchait. Bordel qu’il mourait d’envie de la toucher à nouveau, de découvrir à nouveau chaque fibre de son corps toujours aussi parfait... Se mordant l’intérieur de la joue, il força son esprit à cesser de divaguer, même si son trouble n’avait pas été visible, sauf, bien entendu, dans le relâchement de ses muscles, ce qui appartenait à présent au passé, il était visiblement sur ses gardes, et prêt à encaisser les coups, mais aussi à en donner... « De surcroît », ajouta-t-il, « j’aimerai, avant que tu ne partes, savoir ce que tu foutais ici ? ». Bien entendu, la question était multiple, et concernait aussi bien les raisons de la présence de la sorcière à Poudlard, que dans sa chambre... A sa connaissance, Eden n’avait pas à venir ici. Même pour voir sa famille... Et nul auror n’avait été convié... Car oui, il se doutait qu’elle devait être là pour des raisons professionnelles, mais, en réalité, il voulait la retenir. Grappiller quelques minutes en sa compagnie, comme un drogué pourrait tout faire pour avoir une dose supplémentaire. Sa drogue à lui était certes moins dangereuse que les leurs, mais pas moins néfastes à sa santé... Eden continuait à le bouffer après tout ses années, à le faire se consumer pour elle, et il ne se transformait pas en cendres juste par sa volonté d’avancé, de ne laisser rien ni personne diriger sa vie. Même si, au fond, c’était déjà le cas, il ne s’en rendait simplement pas compte du tout, préférant, pour l'heure, se voiler la face...

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeJeu 4 Avr - 10:35

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En jugeant le regard qu'il lui portait, il était ravi delà voir. Son attitude tentait de dire le contraire, mais il ne pouvait jouer à ça avec Eden. Cet idiot avait donc tout oublié ? Elle le connaissait par cœur, ses mimiques, ses réactions, ses faux sourires.. Elle savait lire à travers et elle n'était pas dupe, pas du tout même, il pouvait prendre n'importe quel air méprisant, la gêne qui l'avait ébranlé, elle l'avait sentit. Pauvre petit sang pur totalement grillé, sa couverture ne lui servait à rien. Allez Cian arrête de jouer au plus malin, tu as perdu, ce sont des choses qui arrivent.


Mais quel doux provocateur, agaçant, hautain, prétentieux et par dessus tout, arrogant. Agréable le tableau de Cian n'est ce pas ? Ce portrait n'était qu'une esquisse car un bon nombres d'autre adjectifs pouvaient lui convenir, et certains étaient encore moins gratifiant que les précédents. Elle n'en dit rien, pour l'instant. Mais s'il continuait à rester devant la porte elle allait s'énerver, car elle était fatiguée et souhaitait rentrer chez elle pour dormir et finir sa nuit, se faire réveiller par cet insupportable personne n'était pas vraiment agréable, comprenez là. Une semaine auparavant, à peu près, ils se retrouvaient dans une situation tout à fait cocasse et déplaisante, enfin non en réalité elle avait adoré le revoir. Autant qu'elle avait détesté. Il lui avait fait du mal, encore, lui tendant la main, lui offrant un espoir.. Pour mieux la brisée juste derrière, donc terminée la gentillesse maintenant il n'y avait plus que Sloan la guerrière, la lionne, la sadique. Tellement obnubilée par ses pensées, elle ne le vit pas s'approcher, encore, encore.. C'est une goutte d'eau froide qui s'écrasa sur sa peau, qui lui remit les idées en places. Elle tressaillit mais ne recula pas, luttant contre ses pulsions, celle qui voulait capturer les lèvres de Cian, le plaquer contre le mur et profiter de ce qui s'en suivrait. Et les autres, celles qui voulaient reculer, puis la plus violente qui souhaitait elle, lui coller une énorme baffe, ou un coup de pied ou je pense.. Qui pouvait les blâmer ? Toutes ses parties de l'esprit de la belle ? Il fallait bien qu'elle se protège de lui, de ce désir qui fit battre son cœur plus fort et apparaître des centaines de petits frissons sur sa peau. Nous dirons que c'était de la faute des gouttes d'eau, très froides. Et bien sûr on y croit tous, merci.

Et voilà, elle était piégée. Pas seulement physiquement et à cause de la silhouette du beau brun, mais parce que son son propre corps ne voulait plus bouger. Plus l'écouter, le cerveau s'était arrêté de fonctionner normalement quand le souffle de Cian se perdit dans son cou. Pourquoi diable faisait-il ça ? Ça lui faisait mal, elle n'était pas aveugle, plus maintenant, il mettait toute son énergie à maintenir un masque inutile, puisqu'elle voyait à travers. « Tu devrais revoir tes leçons de politesse, parce que tu n’as pas demandé ça très correctement, je trouve ! » Quel désagréable celui là, elle se contenta d’arquer un sourcil, non elle n’allait pas contre attaquer, du moins, sûrement pas comme il le pensait. La brunette l’avait regardé s'éloigner en ravalant sa salive. Il avait lancé sa dernière phrase juste après s’être à nouveau adossé au mur, bon, il ne comptait donc pas la laisser partir, très bien.. La sang mêlée déposa ses affaires sur le fauteuil près d'elle pour ensuite, venir tout contre le sorcier. Il voulait jouer ? Il allait être servit, et c'était lui qui allait recouvert d'urticaire. Dans une lenteur calculée, Eden s'approcha, tout près, jusqu'à le toucher. Il avait frôlé sa joue, lui brûlant au passage la peau, alors elle allait lui rendre là pareil. La belle se grandit un peu - car oui elle était désespérément plus petite que lui - et posa l'une de ses mains sur le torse du sorcier, l'autre alla s'accrocher à sa ceinture. L'une de ses jambes quitta le sol pour s’avancer légèrement, dévoilant au passage un peu plus de sa peau, de sa cuisse, qui alla se coller contre l’entrejambe de Cian avec une infinie douceur et une bonne dose de sous-entendus. « Tu es sûr de souhaiter que je reste ? Je ne voudrais éveiller chez toi de vieux souvenirs trop douloureux..» Le souffle se perdit contre l'oreille du brun, dans son cou.. Eden dût se faire violence pour ne pas l'embrasser quand elle entama le chemin inverse et qu'elle repassa tout près de ses lèvres, captant un instant son regard avec un éternelle sourire narquois, victorieux. Là il était à sa merci, bon en fait elle était clairement en difficulté mais il ne faut pas le dire. La brunette contrôlait la situation, tout allait parfaitement bien, elle était en nuisette plus que séduisante et collée contre le corps de l'homme qu'elle aimait plus que tout autre. Bref, tout était normal, rien à signaler.

Eden pivota après avoir coupé le contact physique avec le sang pur, volontairement, elle tourna assez vite, ainsi, ses cheveux délicieusement parfumé vinrent frôler la peau du damoiseau, lui chatouiller le menton. Et elle s’éloigna. Comme si elle n’avait pas été ébranlé, et oui, elle aussi avait appris à porter un masque d’impassibilité, bon d’accord, lui, il devait la griller facilement, mais on s’en foutait royalement, il souffrait elle le savait, au moins autant qu’elle et rien que pour cela, elle recommencerait encore dix fois. Le faire languir était à double tranchant, évidemment, car elle avait senti son cœur s’emballer encore plus, son entrejambe s’envahir de chaleur, un orchestre philarmonique se lâcher dans son bas ventre.. En somme, elle avait fait preuve d’un sang froid digne de n’importe quel sang pur. Au contact de ce beau brun ténébreux et horripilant, elle avait gagné en assurance et là, il en payait le prix. La belle affichait maintenant un air détachée et elle pivota une nouvelle fois afin de dévoiler son sourire mutin et narquois, son regard pétillant et ses cheveux en pagailles n’arrangeait pas les choses, elle était exquise, il fallait bien l’avouer. Toujours joueuse, elle passa sa langue sur sa bouche, volontairement aguicheuse, elle recula d’un pas, puis d’un autre, pour se retrouver non loin de l’endroit où le lit devait apparaître. En parlant de matelas, la brunette souffla quelques paroles, des mots magiques, qui le firent arriver tout naturellement, tout bien plié, mais il ne le resterait pas longtemps. « La décoration laisse à désirer, mais la literie est confortable. Puis tu as raison, quitte à avoir de l’urticaire, autant ne pas le faire à moitié. » Provocatrice, elle se comportait comme Cian, avec nonchalance et une pointe de sadisme, elle allait rester dormir ici, dans cette tenue, à côté de lui. C’était décidé, et elle ne changerait plus d’avis. Tu voulais jouer Cian ? Trop tard pour reculer maintenant, les dés étaient lancés, la douce Eden avait changé. Bon, pas tant en réalité car elle se savait victime de sa pureté, mais pour ce soir, l’innocence était rangée au placard. « De surcroît. J’aimerai, avant que tu ne partes, savoir ce que tu foutais ici ? » Il pouvait toujours courir, elle n’était pas prête de lui répondre, elle n’en avait pas envie.

Toujours avec une grâce et une sensualité agaçante, elle se glissa sous les draps, elle ne se faxa pas comme un homme timide, ni ne se vautra comme une demoiselle alcoolisée, non non. Eden se coucha avec douceur, lenteur, afin de dévoiler un peu plus de son corps, de sa peau, elle se pencha volontairement en avant un instant, dévoilant un décolleté dés plus aguicheur.. Elle prenait des risques, elle le savait. Mais tant pis, maintenant que c’était commencé, elle irait jusqu’au bout. Une fois bien installée sous la couette, elle se décala sur un côté et s’installa, un peu de profil afin de n’offrir que son dos, ses hanches et ses fesses au beau brun. « Tu m’excuseras mais je suis épuisée, j’ai besoin de dormir, ne fais pas trop de bruit en te couchant. » Bon d’accord, là elle le cherchait encore plus, et ce n’était pas finit.

La belle fit mine d’avoir trop chaud et descendit un peu les draps, dévoilant un peu sa nuisette pourpre – sans préméditation, elle portait une couleur qu’affectionnait particulièrement Cian, c’était un signe – et ses hanches, ses courbes féminines qu’elle assumait un peu trop ce soir là. Eden prenait son pieds, tout simplement, car elle savait qu’il était en proie à un conflit des plus difficiles, sans le voir, juste à entendre sa respiration, elle le devinait tout aussi retourné qu’elle. Sous son aplomb pas vraiment légendaire, elle cachait une foule d’émotions et beaucoup de frustrations, il l’avait forcément remarqué. « Et ta question, j’y répondrais peut être demain. » Miss Hattaway, un ange sur pattes, une créature angélique complètement détestable par moment, mais en même temps il l’avait bien cherché. Avec son sourire envoûtant et ses lèvres qu’elle adorait dévorer, ses yeux chocolatés qu’elle voulait croquer et ses cheveux où adorait glisser les mains, s’agripper à son cou en lâchant un son rauque, ce corps si chaud, si rassurant.. Tout, tout était énervant chez lui. C’était pour cela qu’elle se mordait la lèvre inférieur de son côté du lit, elle respirait trop fort, qu’elle tremblait quelque peu et sa peau était pleine de frissons. Eden souffrait, mais prenait tellement de plaisir à le faire souffrir lui aussi qu’elle ne comptait pas s’arrêter malgré sa sage décision de dormir, il ne fallait pas rêver, la vengeance n’était pas terminée. Et puis, elle devait bien le reconnaître, se sentir près de lui était si bon.. « Bonne nuit. » Malgré ses paupières closes, elle était grillée, mais tant pis, elle était bien installée, bien au chaud, et puis il n’allait pas rester là devant la porte ? Au pire, une fois qu’il serait dans le lit, elle pourrait toujours se sauver l’air de rien car lui et sa carcasse si désirable ne boucheraient plus le passage, la voie serait libre, mais encore faudrait-il qu’elle est vraiment envie de s’en aller..

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Cian M. McCawley

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeLun 6 Mai - 9:02

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Sans même s’en rendre compte, mais surtout sans même le vouloir consciemment, le regard de Cian glissa sur l’épaule de la jolie brune, suivant du regard la course qui se livrèrent les quelques gouttes qui étaient passées de ses propres cheveux, à son épaule. Que ne donnerait-il pas pour être, à l’instar de ces gouttes, en train de frôler la peau de la belle ? Son regard se fit plus songeur, presque rêveur, et ce fut en entendant Eden reposée ses affaires qu’il revint à lui. Et ce fut à son tour de déglutir, en la voyant s’approcher vers lui d’une lenteur hypnotique, pour s’apprêter à jouer avec ses nerfs avec une aisance déconcertante. Il se passa simultanément deux choses dans l’esprit de Cian. Une partie de lui sentit qu’il allait passer un mauvais moment (façon de dire, bien entendu, entendez par là qu’il pressentait une vengeance de la sorcière.). Et une autre partie de lui se maudit intérieurement, car si la brunette était autant empressée de jouer avec lui, c’était non seulement par vengeance, mais aussi parce qu’elle avait vu à travers le masque qu’il avait tenté d’afficher. Masque stupide qu’il portait en toutes circonstances, mais qui était pourtant inutile en face d’Eden, comme il en avait toujours été. Il le savait, mais il ne pouvait faire autrement. Ce masque était collé sur son visage, à la super-glue, et à vrai dire, sans lui, il se sentait fragile, telle une proie offerte aux autres... A vrai dire, on pouvait même se demander s’il était capable de s’en débarrasser, tant il semblait adhérer à son visage ! Cette troublante capacité qu’avait Eden a passer outre son visage maîtrisé l’avait toujours énervé, et encore plus ce soir qu’elle était décidée à lui faire payer leur dernière entrevue, et son comportement des minutes précédente.... Car, la connaissant, Cian savait qu’il allait prendre cher. Etrangement, il en était heureux, au moins, si elle voulait se venger, c’est qu’il ne la laissait pas indifférente. Il le savait, elle le lui avait dit au cours de leur dernière rencontre, mais c’était toujours plaisant de le constater en la voyant s’échiner à lui rendre coup pour coup. L’irlandais déglutit à nouveau alors qu’Eden prenait un plaisir évident à le titiller, ce qu’elle réussit merveilleusement bien, et à vrai dire, elle n’avait même pas besoin d’en faire autant pour y parvenir... Le pauvre sorcier ne savait pas ce qui était le plus torturant pour lui : sa main sur son torse, l’autre sur sa ceinture, sa jambe contre son entrejambe, ou son souffle qui le frôlait. Car oui, de toute façon, le simple fait de la sentir aussi proche de lui avait de quoi lui faire perdre la tête, alors le mélange de tout ça était insoutenable pour lui. Son cœur battait trop vite, lui donnant même l’impression de résonner dans sa boîte crânienne. Il faisait soudainement très chaud dans la pièce... Les mains de Cian se crispèrent le long de son corps, alors qu’il tâchait de lutter contre son envie de les poser sur les hanches de la jeune auror. Car il ne savait que trop bien ce qui en découlerait, et c’était une pulsion stupide. S’il parvient à résister à ce désir idiot, il ne se voila cependant pas la face pour croire qu’elle ne saurait pas qu’elle avait atteint son objectif : d’une, sa mâchoire crispée et sa respiration ne montraient que trop bien qu’elle avait atteint son but, et deux, elle était bien trop proche de lui pour ne pas en avoir la certitude physique.... Les yeux de l’irlandais étaient même légèrement clos au cours de ce moment de pure tentation qui revêtait des allures de torture, dans un vain espoir que cela allait lui permettre de garder les pieds sur terre et de ne pas céder à ses pulsions... Ce fut plus compliqué que prévu, car son corps semblait échapper à son contrôle : l’une de ses mains, de son propre chef, commença à se rapprocher dangereusement du corps de la tentatrice. Ce fut lorsque Cian ressentit la chaleur provenant du corps de cette dernière lui frôler le bout des doigts qu’il réalisa ce qu’il était sur le point de faire. Déglutissant, il força sa main à faire machine arrière (et cela lui demanda beaucoup de concentration.). Il était encore heureux qu’il soit revenu à lui à temps, sa main n’avait ainsi même pas eu le temps d’effleurer la hanche de la belle (et encore, ça s’était joué à quelques secondes seulement.) « Tu es sûr de souhaiter que je reste ? Je ne voudrais éveiller chez toi de vieux souvenirs trop douloureux..» Diablesse. Que les femmes étaient fourbes. Une voix, ou plutôt un cri, retentit dans l’esprit de Cian, sous la forme d’un vigoureux : « Bien sûr que oui ! », que l’Irlandais réussit à garder enfoui en lui, sans vraiment savoir par quel miracle il y parvint.

Brutalement, la sorcière s’éloigna du mangemort, tandis que des frissons courraient encore sur l’échine de celui-ci, engendrés par l’impression qu’il avait que le souffle de l’auror dansait toujours au creux de son oreille et sur son cou. Et comme si tout ce qui venait de se passer n’avait pas assez chamboulé l’Irlandais, l’odeur de muguet flottait toujours dans l’air, pour parachever l’impression que Cian avait de ne plus être en mesure d’aligner ne serait-ce que deux pensées cohérentes. Le pauvre était d’ailleurs tellement troublé par ce qui venait de se passer que son cerveau, peu désireux de redémarrer ou de penser à autre chose, ne lui fit même pas comprendre qu’Eden était dans le même état. Bien entendu, il s’en doutait, mais c’était tellement vague dans son esprit submergé par l’ensemble des dernières minutes qu’il n’en avait pas pleinement conscience. Et quand bien même, pour le moment, il était infichu de trouver un moyen de répliquer... Désireux de récupérer son cerveau un jour ou l’autre (et idéalement, d’ici peu !), l’irlandais se força à se focaliser sur tout sauf sur Eden. Mais c’était une chose bien plus facile à dire qu’à faire... La preuve : son regard se perdait contre son gré dans la direction de la belle, scrutant sa nuque sur laquelle il mourrait d’envie de déposer une nuée de baisers. Pendant quelques secondes, il ne fit donc que des va-et-vient visuel entre une observation attentive du dos de la belle auror, et entre le restant de la pièce. Mais manque de chance pour lui, alors que son regard venait à nouveau de se poser sur Eden, qui choisit bien entendu ce moment précis pour se tourner à nouveau et lui faire face. Surpris de la voir se retourner, il n’eut donc pas le temps de se recomposer un visage (étant pour le moment trop occupé à tenter de faire sortir son cerveau du brouillard qui l’entourait), et Eden pu donc, durant quelques secondes, voir un Cian ouvertement dérouté par la tournure qu’avaient pris les événements. Sa respiration était aussi haletante que son regard ambre était à présent assombrit. Ses sourcils se froncèrent lorsque leurs regards se croisèrent. Il hésita quelques courtes secondes à détourner la tête, mais ça ne serait qu’un excellent moyen pour lui d’avouer à Eden qu’elle venait de gagner leur petit combat précédent. Mais, avouons-le, maintenir le contact visuel était loin d’être une bonne chose lorsque l’on avait à faire à une Eden joueuse vêtue d’une telle nuisette, et dotée d’un désir de troubler son interlocuteur (comme s’il avait besoin de la voir se passer la langue sur la bouche de la sorte pour l’être...). Au lieu de détourner le regard, Cian se contenta de la foudroyer du regard, comme s’il avait en face de lui un élève qui venait de sortir une énorme connerie dont il était visiblement très fier. Intérieurement, cependant, le sorcier se demandait ce qu’Eden avait bien en tête. Et vu l’air mutin qu’elle affichait, ça ne laissait présager rien de bon pour lui... Et la réponse ne tarda pas à tomber, avec l’arrivée du lit, demandé par la belle, mais également par sa réplique : « La décoration laisse à désirer, mais la literie est confortable. Puis tu as raison, quitte à avoir de l’urticaire, autant ne pas le faire à moitié. » L’air agacé de Cian disparut pour laisser la place à une stupéfaction totale : elle n’allait tout de même pas vraiment dormir ici ? Non, ça ne pouvait se passer ainsi, Cian se devait de tout mettre en œuvre pour que ça ne se déroule pas ainsi, car c’était clairement une mauvaise idée. Aussi se décida-t-il de continuer à l’énerver, espérant qu’avec un peu de chance, elle en aurait marre de lui, et finirait par partir ! Laissant à entendre qu’il ne croyait nullement qu’elle escomptait bien rester ici, il lui demanda la raison de sa présence ici, avant qu’elle ne doive partir. Mais c’était sans compter sur la ténacité d’Eden, qui n’en fit qu’à sa tête, pour faire tourner celle de Cian...

Alors que la brunette veillait à se coucher le plus lentement et sensuellement possible, Cian tâchait de ne pas céder à son envie de la rejoindre et d’envoyer ainsi valser ces longs mois passés à se tenir le plus loin d’elle. Mais c’était de plus en plus impossible. L’irlandais était à présent avachi contre la porte, un genou appuyé dessus, une main sur le visage pour camoufler son regard, dans le vain espoir que cela serait en mesure de lui faire oublier la présence d’Eden dans sa chambre, et dans son lit. Mais c’était vain, il avait beau ne plus avoir de contact visuel avec la vile tentatrice, il n’en restait pas moins en mesure de visualiser parfaitement la position qu’elle avait prise à présent, aussi bien parce qu’il l’avait vu faire, que parce qu’il connaissait suffisamment ses courbes pour l’imaginer... Trop perturbé, il n’avait qu’à moitié entendu Eden lui faire savoir qu’elle répondrait peut-être à ses interrogations le lendemain, et encore moins le bonne nuit qu’elle lui avait lancé par la suite. Ca n’allait décidemment pas, plus Eden s’éternisait ici, et plus le cerveau de Cian semblait faire de la chaise longue, à croire que c’était les vacances pour lui... Cian ne saurait dire combien cela faisait de temps qu’Eden avait cessée de parler lorsqu’il poussa enfin un long soupir, ne montrant que trop bien la torture qui était sienne en cet instant précis. Soupir suite auquel il prit la parole, pour demander dans un soupir, d’une voix rendue bien plus grave par les précédents événements : « T’es sûre que t’es pas consanguine toi aussi ? ». Il faisait bien évidemment référence à ce qu’elle avait dit au cours de leur dernière entrevue, sur la stupidité avec laquelle agissaient les sang-purs. L’irlandais se mit sur le côté, toujours appuyé contre la porte, avant d’enlever enfin sa main qui lui camouflait le visage. Une fois chose faite, à l’aide d’un sortilège informulé, il rangea sa valise dans un coin, les affaires qui étaient à l’intérieur attendraient le lendemain pour regagner leur place. Geste inutile certes, mais qui lui permettait de grapiller quelques secondes pour remettre de l’ordre dans son esprit et reprendre au mieux contenance. Ce qu’il avait l’impression de ne cesser de faire depuis son entrée dans la pièce... Il se tourna enfin lentement pour faire à nouveau face à Eden. Dire que sa respiration avait réussit à atteindre un rythme un tant soit peu normal au cours des dernières secondes, tout tombait à l’eau lorsque son regard se posa à nouveau sur la sorcière allongée. Levant les yeux au ciel, il décida de faire comme si de rien n’était, que tout était normal. C’est donc pour cette raison qu’il se dévêtit pour ne rester plus qu’en boxer, tenue avec laquelle il avait l’habitude de dormir depuis des années. Bien entendu, il avait pris soin de se déshabiller lentement, tout en se dirigeant vers le lit, laissant choir ses affaires au sol sans même s’en préoccuper. Arrivé vers le lit, il se pencha alors vers Eden, pour lui parler : « Allez, pars ! T’en meurs d’envie. Et je suis fatigué, alors sois gentille, et ne fais pas trop de bruit ! ». Sur ces bonnes paroles, il fit ouvrir la porte d’un sortilège, et invita, d’un geste de la main, la sorcière à prendre congé. Une fois la porte ouverte, il s’allongea sur le lit, se mettant sur le dos, et ferma les yeux, comme s’il était fatigué. Ce qui n’était en réalité plus le cas depuis son entrée dans sa chambre. Mais, remarquez, fatigué, il l’était : fatigué de la petite guerre dans laquelle ils semblaient incapable de se sortir et qui les opposait depuis bien trop longtemps à son goût... S’il semblait calme et détendu, il n’en était rien, et il savait qu’Eden n’était pas dupe (tout comme lui n’était pas dupe de la fausse quiétude dans laquelle paraissait plongée l’auror.). Du coin de l’œil, l’irlandais observait la pièce, voulant assister de lui-même au départ de la sorcière, même s'il n'était en mesure de déterminer s'il souhaitait ou non qu'elle parte. Inutile de préciser qu'il veillait scrupuleusement à ne pas être trop proche de la sorcière, ce qui s'apparenterait à jouer avec le feu...

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeDim 26 Mai - 17:02


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La partie était gagnée. Parfaitement bien lovée sous la couette, la brunette savait qu'elle avait réussi à atteindre le sang pur. Il était là, debout à quelques mètres, appuyé de manière nonchalante contre la porte. Enfin en y regardant de plus près, il tenait sur ses jambes grâce au mur justement, sans lui, il se serait écroulé. Parce que son cœur battait trop vite, ses mains étaient trop moites, les jambes tremblantes, les yeux dans le vague.. Tous ces détails assuraient la sang mêlée, elle était victorieuse, il était surprit, perdu, amoureux..? Certainement autant qu'elle, mais beaucoup trop fier et trop stupide pour l'avouer, comme si elle, elle ne l'était pas aussi évidemment. Eden ne prenait pas en compte le fait qu'ils se comportaient exactement de la même façon - à peu de choses près - en feintant ne rien ressentir l'un comme l'autre, en feintant très mal d'ailleurs. « T’es sûre que t’es pas consanguine toi aussi ? » Et voilà qu'il se grillait encore un peu plus le pauvre petit chou, sa voix était rauque, beaucoup plus grave et les mots avaient eut quelques difficultés à sortir malgré tout. Cela fit naître sur les traits de la belle un immense sourire moqueur et emplit de fierté. Oui oui, elle avait gagné. Et non elle n'était pas consanguine loin de là car elle, contrôlait parfaitement la situation - ou tout du moins le laissait croire de manière relativement potable - mieux que Cian quoi. Pour l'instant en tout cas, car quand il serait dans le lit les choses se corserait c'était évident. Justement, le beau brun bougea. Elle l'entendit abandonner sa valise et faire quelques pas à travers la chambre, puis s'arrêter non loin du lit et là, elle pivota doucement pour entrouvrir les yeux, elle n'aurait pas dû faire ça.

Éclairé par une faible lumière - apparue comme par magie - le corps du beau brun était le même à peu de choses près, ses muscles étaient peut être un peu plus saillant et sa silhouette encore plus séduisante, mais ça, c’était simplement parce que cela faisait longtemps. Il avait hanté ses pensées et ses rêves tout ce temps et elle réalisa alors que son souvenir était vraiment très proche de la réalité, trop en fait. Refermant donc rapidement les yeux, elle se mordit la lèvre inférieur tout en retenant un long soupir d’aise, ce torse, si seulement elle pouvait le toucher, se blottir dans ses bras, lui mordiller la peau, lui arracher le boxer.. Stop ! C’était interdit de penser cela, juste interdit. Même si c’était particulièrement agréable à imaginer, au point de lui arracher des frissons dans la nuque et sur les cuisses, ça restait stupide et irréalisable. Quoi que, c’était si facile de se relever, de lui agripper les hanches, de lui mordre la peau et de se perdre avec lui sous les draps.. « Allez, pars ! T’en meurs d’envie. Et je suis fatigué, alors sois gentille, et ne fais pas trop de bruit ! » Le sursaut ne fut pas des plus agréables, mais au moins elle pût quitter ses trop bonnes pensées. Il avait parlé tout près d’elle au point que son souffle se perdit sûr sa joue, lui arrachant une nouvelle fois des frissons sur sa peau quelque peu dénudé. En effet les bretelles de la nuisette glissaient sur ses épaules, où la chair d’ampoule était visible, mais Eden n’osa pas les remonter, trop concentrée sur son rythme cardiaque qu’elle essayait tant bien que mal de contrôler, de calmer.. Pendant qu’elle assimilait les paroles du sang pur, ce qui finit par la faire sourire, celui qui souhaitait donc la voir partir s’installa dans le lit, à ses côtés, à quelques centimètres. Lentement, la petite brune tourna et s’installa de côté, le regard posé sur le visage de Cian qui semblait obstiné à regarder ailleurs, le plafond, un détail sur le mur. N’importe quoi mais pas elle en somme. « Si tu veux du silence pour pouvoir dormir, commence donc par te taire. » La phrase sonna un peu froidement, au moment où la belle ferma les yeux, mais son sourire se fit entendre à travers ses mots et donc, cela pouvait être accueilli avec une certaine chaleur malgré tout. « Tu es doué avec ta langue, mais par contre, tu parles trop. » Un sous entendue vous pensez ? A peine, en tout cas la réplique de la brunette fit réagir le damoiseau, après tout, elle lui faisait un compliment, et rappelait aussi un instant leur passé. Il embrassait à merveille et la passion qui les avaient animés lors de temps d’ébats n’était certainement pas éteinte, il avait été son meilleur coup, c’était indéniable.

Eden se glissa un peu plus près du brun avec un air totalement innocent, les yeux fermés et un mince sourire aux lèvres, elle laissa ses jambes toutes douces frôler la peau du damoiseau, les cuisses de la sang mêlée vinrent donc remonter contre celles de Cian avec une lenteur calculée. Non elle n’était pas du tout en train de l’allumer, simplement de le provoquer, un tout petit peu. Faisant mine de s’endormir, elle souffla d’une voix chaude. « Tu m’excuseras je m’installe un peu plus confortablement, et ne rêve pas, je ne partirais pas. » C’était dit, elle allait rester et ce, peu importe ce qu’il ferait, il allait dormir à ses côtés et ce n’était pas négociable, tant pis pour lui. Puis tant pour elle. Car la frustration existait des deux côtés, mais là encore, ni l’un, ni l’autre ne l’avouerait, stupide fierté. Les paupières closes, la damoiselle était finalement très bien installée et si son cœur ne battait pas si fort, et si ce n’était pas Cian à côté d’elle.. Elle aurait pût s’endormir. Alors que l'ancienne rouge et or cessait de se mouvoir de façon sensuel pour enfin trouver une position confortable - sans le moindre contact physique avec Cian - ce dernier se leva brusquement. Sur son ombre de profil, la belle crut apercevoir une légère bosse à hauteur de son bas ventre, mais la pièce étant mal éclairée elle n'était sûre de rien. Ou si d'une chose, il était mal à l'aise. Au moins autant qu'elle en fait puisque la brunette avait perdu le rythme de son palpitant qui s'était découvert un côté sportif. Il battait à tout rompre et ce n'était pas évident de le calmer, quoi que si, puisque le responsable de cette emballée s'éloignait, ça passerait très certainement. L'agaçant sang pur donc se sauvait littéralement, un instant Eden pensa qu'il déclarait forfait et quittait les lieux, en fait non il s'exilait tout simplement dans la salle de bain.

La jeune Hattaway attendit qu'il disparaisse dans la pièce à côté pour se lever à son tour et aller ouvrir le rideau et la fenêtre. Elle étouffait ici. Le vent froid lui fouetta le visage, accompagné par quelques gouttes de pluie qui lui firent un bien fou. A quoi jouait-elle ? C'était risqué, ce jeu était l'un des plus dangereux auxquelles elle avait pût jouer.. Un instant l'idée de partir lui effleura l'esprit, ça aurait été mieux pour tout le monde et puis c'était ce qu'il voulait, qu'elle dégage. L'eau de la douche se mit à couler et elle comprit qu'il espérait revenir dans une chambre vide après s'être lavé. Eden hésitait, elle referma la fenêtre mais laissa la clarté de la lune inonder la pièce, cette dernière dansait en esquivant les nuages, l'astre de la nuit ne voulait pas s'éteindre. Tout comme les sentiments de la jeune femme, ils ne voulaient définitivement pas la quitter. Ces quelques secondes de réflexions parurent durer des minutes, des heures durant lesquelles elle resta debout à côté du lit, l'air presque penaud, clairement perdu. Eden sortit de sa torpeur pour aller jusqu'à la porte ouverte par l'irlandais, un soupir s'échappa de ses lèvres et finalement, elle la claqua. Suffisamment fort pour qu'il l'entende et pense qu'elle avait abandonné. Ce qui était faux bien entendu, car sans un bruit elle retourna vers le lit, après avoir éteint la lumière et planqué sous un fauteuil ses affaires.

La belle se glissa sous les draps et se lova sous la couette. Elle s'installa très confortablement d'un côté du matelas et ferma les yeux, calmant au passage sa respiration qui ressembla très vite à celle d'une personne endormie. C'est ce moment là que choisi un gros nuage pour dissimuler la lune et plonger la chambre dans le noir, cachant ainsi totalement la présence de la brunette. Et au même instant, l'eau cessa de couler dans la salle de bain, plongent les lieux. Cian, vas-tu te faire avoir ?


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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeLun 1 Juil - 10:08


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Fronçant les sourcils alors que l’eau ruisselait sur son corps, Cian se maudissait intérieurement. Pourquoi avait-il craqué ? Pourquoi avait-il été lâche ? Pourquoi s’était-il réfugié dans sa salle de bain, sous le prétexte stupide de prendre une douche ? La réponse tenait dans un prénom, un seul prénom, qu’il adorait autant qu’il le méprisait : Eden. Elle avait joué avec lui. Ouvertement. Plus que de raison. C’était devenu intenable pour Cian. Insupportable. Impossible de conserver son sang-froid alors qu’elle était là. Si proche. Si joueuse. Sur le coup, Cian n’avait pas trouvé d’autres solutions. Pourtant, il y en avait une autre : repousser vivement Eden, au point de la faire tomber du lit, pour finalement lui hurler des insanités montrant à quel point ce jeu l’excédait (car il ne comprenait pas pourquoi elle s’amusait ainsi de lui.) Peut-être qu’ainsi la séduisante brune serait parti, mettant fin au calvaire dans lequel elle avait plongée Cian depuis qu’il l’avait vu dans sa chambre ? Mais non, au lieu de ça, l’irlandais avait choisit la fuite. La fuite ! Oui, il avait été parfaitement lâche, il s’en doutait. Mais paradoxalement, ça avait été le choix le plus sage à faire. Il se connaissait : s’il était resté, il y avait de fortes chances pour qu’Eden ait réussi à le faire craquée, aussi bien à force de sous-entendus, qu’à force de gigoter à quelques misérables centimètres de lui. A mesure que la tentatrice s’était faite plus empressée à le faire craquer, il avait sentit ses barrières s’effondrer les unes après les autres. Comme sous l’impulsion d’un bulldozer, lors d’une destruction de bâtiment. Un mur qui se lézarde peu à peu. Les fissures qui s’élargissent jusqu’à ce que le mur se fende définitivement. Là, l’écroulement du bâtiment était imminent. Déjà quelques parpaings du haut du mur s’étaient écroulés, explosant au sol. Cian ne souhaitant pas faire quelque chose qu’il allait certainement regretter après, la fuite avait été la seule et unique solution envisageable. Il s’était forcé à rester aussi longtemps que possible, mais les provocations incessantes d’Eden avaient eu raison de sa fierté, qu’il avait été contraint de ravaler, pour filer se réfugier au plus vite dans la salle de bain. Le tout en espérant qu’elle n’ait pas eu le temps de voir à quel point son petit jeu avait fonctionné. Il n’avait même pas eu la force de desserrer les dents pour répondre à ses provocations, ayant peur que sa voix le trahisse encore plus que son silence.

Au bout de plusieurs minutes passées à se maudire mentalement, sous l’eau froide, bien entendu, il avait grandement besoin de se refroidir les idées, il entendit la porte de sa chambre claquée. Ce simple son suffit à lui faire pousser un soupir de soulagement, lui permettant enfin de commencer à se détendre. La tension qui régnait un peu partout dans l’ensemble de son corps commença enfin à partir sous le jet d’eau, comme si Cian, une fois libre de la pression de la présence d’Eden, pouvait enfin se détendre, cesser d’être sur ses gardes. Il ne sortit de la douche qu’une fois détendu, libéré de cette tension, qui s’était mêlée à celle qu’il avait accumulée au cours de ces dernières heures en Irlande.

Le mangemort ne sortit de la salle de bain qu’après avoir lancer à nouveau un sort sur sa marque des ténèbres (et s’être essuyé et habillé, mais cela est tellement logique que le préciser relève du superflu le plus complet....). Cette habitude à dissimuler d’une rune la marque pouvait paraître idiote, mais c’était une précaution à laquelle Cian tenait. Il suffisait que quelqu’un rentre à l’improviste dans sa chambre pour la voir. Ou encore qu’il soit contraint de quitter sa chambre précipitamment pour n’importe quelle raison. Il pourrait certes éviter de s’embêter en dormant avec un t-shirt. Ou encore, en journée, toujours se vêtir d’un haut à manches longues. Mais l’une comme l’autre de ses solutions ne serait pas très discrètes. Alors Cian avait opté pour une rune qui avait le pouvoir non pas d’atténuer la marque, mais de la dissimuler sous un autre tatouage représentant une manticore. Ca le rassurait de porter ce tatouage, dont la magie lui permettait de résister à l’eau, et à quelques sorts tâchant de montrer sa réelle apparence.

Une fois cette précaution faite, Cian quitta la salle de bain, bien décidé à prendre un repos bien mérité. En temps normal, il aurait sans doute été plus sur ses gardes, craignant qu’Eden ne soit encore dans la pièce. Mais il n’était pas dans un état normal. Et il préférait se convaincre qu’elle était bien partie, après tout, elle avait déjà suffisamment joué avec ses nerfs, et devait tout autant être à bout que lui. C’est pourquoi, loin d’être méfiant, il se glissa dans les draps, n’ayant nullement besoin d’utiliser sa baguette pour y voir clair, connaissant les lieux par cœur. L’irlandais se mit sur le côté, s’approchant ainsi sans le savoir de la jeune auror. Ce faisant, il sentit la chaleur corporelle de la brunette, étant vraiment proche d’elle. Electrifié par cette simple chaleur qu’il ressentait, il se recula instantanément, sortant d’un bond de son lit, attrapant au passage sa baguette magique, qu’il avait posé sur sa table de chevet. D’un sortilège informulé, il illumina la chambre, la lueur de sa baguette mit en relief la colère de ses traits. L’enseignant pris la parole, d’une voix aussi sombre que son humeur actuelle, et rapidement, ce qui démontrait l’agitation qui existait en lui. Il discourait tout en agitant sa baguette : « Putain Eden, à quoi tu joues là, tu m’expliques ? Tu me fais savoir que je suis le Roi des Enfoirés, et tu refuses de me lâcher quand tu me vois ? Tu peux me dire ce que tu veux ? Me rendre fou ? Voir l’effet que t’as sur moi ? M’énerver tout simplement ? Et bah bravo : t’as réussi sur tout la ligne ! Alors maintenant, fous le camp ! ». Le mangemort, toujours debout, n’était pas moins énervé pour autant après son discours. La colère faisait apparaître son regard chocolat complètement noir. « Fous le camp ou je te jure que je te fais partir de force ! Et crois-moi, ça ne te plaira pas vraiment ! ». Clairement, Cian ne plaisantait pas... Eden : la capacité à faire apparaître de la tension dans l’intégralité du corps de l’irlandais, en quelques secondes seulement, et sans même parler ! Allez, on applaudit Eden !
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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeMar 9 Juil - 18:55

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« Putain Eden, à quoi tu joues là, tu m’expliques ? Tu me fais savoir que je suis le Roi des Enfoirés, et tu refuses de me lâcher quand tu me vois ? Tu peux me dire ce que tu veux ? Me rendre fou ? Voir l’effet que t’as sur moi ? M’énerver tout simplement ? Et bah bravo : t’as réussi sur tout la ligne ! Alors maintenant, fous le camp ! » Dommage, dommage qu'il soit stupide, si obstiné.. Oui elle souhaitait le rendre fou, se jouer de lui et se venger. Si la dernière fois qu'ils s'étaient croisés elle avait parlé de le zapper complètement tout en ajoutant que c'était une véritable ordure, là, elle avait changé d'avis. Cette nuit, cette rencontre lui donnait envie d'à son tour lui faire du mal, et lui offrant matière pour jouer. Elle l'avait vu ce pouvoir qu'elle gardait, son emprise sur l'ancien auror était toujours d'actualité. Avec ça elle souhaitait le détruire. Le mot n'était pas faible car réellement elle se sentait prête à le détester, à lui pourrir la vie en apparaissant sur son chemin, et ce jamais au bon moment. Eden n'avait pas bougé, ou juste un peu. Sa main avait glissé de sous l'oreiller pour se dissimuler sur le côté, ainsi, lorsqu'elle remua les lèvres sa baguette se déplaça toute seule sans un bruit, pour venir se glisser entre ses doigts qui se resserrèrent vivement. Elle savait, elle sentait qu'il n'en avait pas terminé. Cian voulait la mettre dehors par tous les moyens possibles, mais oserait-il la menacer ? C'était ça qu'elle attendait, et s'il allait jusque là, il le regretterait. « Fous le camp ou je te jure que je te fais partir de force ! Et crois-moi, ça ne te plaira pas vraiment ! » Les jardins d'Eden, à cette expression on imagine tout de suite un parc luxuriant avec des arbres fruitiers, du soleil et pourquoi pas une petite rivière.. Un endroit paradisiaque, lumineux, calme, beau. Et bien ce nom la belle brune le portait très bien, après tout avoir un prénom qui ramène à cela n'est pas évident. Mais ce n'est pas tout, Eden c'est aussi là que tout à commencé, que l'homme et la femme on commit la première erreur. L'enfer du monde a vu le jour dans ce jardin. Ça aussi, ça collait à la peau de la sorcière.

Le ton du damoiseau n'était pas doux, pas drôle, il était dés plus sérieux et le cœur de la belle s'arrêta. Il voulait jouer, il voulait la briser et la mettre dehors, très bien, il n'allait pas être déçue du voyage. Sans le moindre avertissement, Eden lança un sortilège informulé en direction du beau brun, un simple sort qui l'envoya valser contre le mur tout en faisant voler sa baguette. Alors qu'il se relevait, elle même était déjà debout non loin de lui, la baguette brandit en sa direction, un sourire monstrueux aux lèvres. « J'ai été invité par Dumbledore qui a pensé jouer finement en me prêtant ta chambre, il n'imaginait certainement pas que son professeur d’étude des runes allait me mettre dehors. » Elle fit un pas, le damoiseau avait récupéré sa baguette et elle le savait capable de riposter. Donc elle se tenait prête, un sort de protection au bout des lèvres, le corps tendu comme un arc et le regard glacial, Eden était presque plus flippante que Cian à cet instant, il avait ce don, celui de la transformer en monstre.

« J'ai souhaité rester parce que j'espérais que tu te rattraperais de la dernière fois, puis je me suis dit que tu me laisserais peut être juste dormir en paix.. Mais non, c'était évident en fait. » Les paroles de la sang mêlée étaient du venin, pas forcément les mots qu’elle prononçait mais le ton qu’elle employait. Pourtant cette voix glaciale et cette démarche féline lui allait à merveille. Les cheveux en pagaille, une bretelle de la nuisette glissant sur son épaule. Elle était magnifique. Au moins autant que le beau brun qui ne portait qu'un boxer, mettant ainsi en valeur son corps, ses muscles.. Tout serait plus simple si elle osait le prendre dans ses bras, l'embrasser pour se perdre avec lui sous les draps. Mais il ne le méritait pas, certainement pas. « Tu oses me menacer Cian, ça me fait presque rire. Tu serais capable de me frapper ? De me faire du mal ? Comme les mangemorts qui ont tués notre enfant ? Tu es un incroyable salaud, ça c’est certain, mais je sais que tu es aussi quelqu’un de bien, enfin, tu étais. » Oui elle râlait alors qu'elle l'avait déjà envoyé dans un mur, mais bon elle ne l'avait pas fait si violemment non plus. Et puis là elle trichait, elle le faisait culpabiliser en le comparant à un mangemort - sans savoir qu'il en était justement un - et en parlant d'une voix froide mais brisée. Son souffle s'était évaporé dans la nuit car la pièce n'était plus éclairée, la baguette de Cian s'étant éteinte en s'envolant. « Lumos.» La voix de la belle Eden résonna comme un écho alors que la pointe de son arme de bois s'allumait. La jolie brune tourna alors le dos au sorcier pour aller ranger ses affaires, rapidement elle mit toutes ses affaires dans son sac qu'elle passa sur son épaule. Pour enfin revenir en direction du sorcier, un regard pour lui, un regard pour la porte. Elle ne montrait rien mais elle souffrait, là avec sa nuisette sexy elle saignait de l'intérieur, son cœur se brisait un peu plus à chaque seconde, pourtant rien ne se lisait sur ses traits. Elle ne lui avait pas prêté plus d'attention, elle l'avait carrément attaquée et là elle n'avait pas peur parce que s'il choisissait de lancer un duel maintenant elle n'hésiterait pas de son côté non plus. Elle se défendrait. « Nox.» Eden avait toujours la main serrée sur sa baguette, un petit mouvement sec du poignet plongea la pièce dans le noir le plus total, le rideau étant fermé, on ne discernait vraiment plus grand chose. Donc, dans le noir, elle pivota en direction de la porte pour partir vers elle. La belle auror en avait marre, elle rentrait chez elle. Sans un mot, sans un dernier regard de haine, le sac sur l'épaule et la baguette en main, elle allait traverser le château en nuisette sans se poser de questions, sans penser aux gens qu'elle pourrait croiser, tant pis. Eden passa alors la porte et se retrouva dans le bureau qu'elle traversa très vite, pour rejoindre la salle de classe. Pas une fois elle s'était retournée pour regarder le monstre qu'elle aimait, le poison qu'elle désirait tant, alors qu'elle passait les bureaux de la deuxième rangée, elle entendit du bruit dans son dos et elle se raidit, serrant un peu plus sa baguette, au cas ou il est soudainement eut envie d'être encore plus mauvais. De la blesser encore un peu plus..



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Cian M. McCawley

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeVen 13 Sep - 15:10


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♪ You'd said we'd never get this far. Said your two cents now it's my turn. So sit down, shut up, are you ready ? So you think you know how this story goes. Are you ready for this ? Shut up, stand up. This game : Are you ready ? I thought you'd never come this far. I thought your words meant something more. Said my two cents now it's your turn. ♪ [Are You Ready ? - Three Days Grace]
En dépit du temps que Cian et Eden avaient passés éloignés l’un de l’autre, rien n’avait visiblement changé : leurs rapports étaient toujours conflictuels, à croire qu’ils étaient incapables de se côtoyer sans se déchirer. Cependant, ce soir, ça avait été particulièrement loin, du moins, c’est la remarque que se fit Cian alors qu’il quitta sa chambre, pour partir à la suite de la jolie brune. Alors qu’elle venait pourtant de lui crier dessus, de lever et d’utiliser sa baguette sur lui. Inutile d’épiloguer pendant des heures et des heures : Cian avait détesté qu’elle ose agir de la sorte à son encontre. Certes, il l’avait bien cherché, après tout, n’était-ce pas lui qui avait lancé les hostilités ? Mais, si on y réfléchit bien, ils avaient tous deux entretenus la flamme de la discorde, alors il n’était pas réellement surprenant d’apprendre que la situation avait ainsi dérapée. Ce qui l’était, par contre, c’était de voir Cian suivre Eden. Alors qu’il n’avait rien dit en l’entendant lui clamer ses quatre vérités. Sans conteste trop surpris pour dire quoi que ce soit. Bien évidemment trop énervé pour prendre la parole sans envenimer la situation. La colère était un poison dont Cian se méfiait, car capable de vous faire perdre tout contrôle et toute retenue, ce qui était à éviter lorsque l’on cache un secret tel que le sien : celui d’être un mangemort. Il avait bien eu du mal à ne pas le lui balancer en pleine tête lorsqu’elle avait parlé des mangemorts étant responsable de la mort de leur enfant, avec un magnifique : « Mais putain Eden, ouvre les yeux ! A ton avis, j’ai fais quoi de ma vie moi ? ». D’une, parce qu’il ne tenait nullement à dévoiler son statut de mangemort à quiconque, Cian n’était pas suicidaire non plus. De deux, parce qu’il savait qu’elle lui en voudrait, d’avoir ainsi trahi ses anciens idéaux et de s’être allier à des personnes qu’elle méprisait et qui l’avait tant blessée. Hors, il ne voulait pas voir une telle lueur de déception brillée dans ses yeux. Il y avait déjà celle du « Mais t’es vraiment devenu un monstre pire qu’avant ! », il ne tenait nullement à ce que la confirmation rende cette lueur plus vivace ! A moins que la raison réelle de ce mutisme ne soit justement le désir que Cian avait de la voir partir. De la voir partir pour de bon. D’en être débarrassé, définitivement. De pouvoir continuer sa vie, sans elle. Tant bien que mal. Comme il l’avait fait jusqu’à présent. A la différence près que là, il sera à nouveau intoxiqué par sa présence, par son odeur, par sa voix, par ses sourires, par elle, simplement. Mais il avait déjà réussi à surmonter une fois le manque d’elle, il y réussirait bien une deuxième fois, non ? Et puis, il ne pouvait pas tomber plus bas qu’il ne l’avait déjà fait, pas vrai ?

Avant de quitter sa chambre, Cian s’était assuré de l’état de sa baguette. Pure psychose, certes, après tout, Eden ne l’avait pas envoyé bouler très violement, mais Cian préférait s’assurer que sa baguette n’avait pas la moindre égratignure. L’irlandais tenait à sa baguette comme à la prunelle de ses yeux, même si elle avait moins d’élégance que certaines baguettes que pouvaient se faire faire sur mesure les plus aisés des sorciers. Ce que Cian préférait dans sa baguette, c’était les runes qu’il avait fini par y graver au fur et à mesure que son talent pour les runes augmentait, la rendant ainsi unique. La porte de la chambre, qu’il venait de quitter dans le noir le plus complet (à l’image de son humeur), claqua derrière lui alors qu’il rejoignit Eden. C’est en se passant un soupir qu’il lâcha un : « T’es sérieuse ? », agacé, alors que d’un geste de sa baguette, il repoussa les tables contre les murs, pour faire apparaître un lit (quand on sait où chercher dans le château, il est aisé de trouver un lit vide), à la place des tables. Sa main se crispa à nouveau autour de sa baguette, l’homme résistant à son envie de faire clairement comprendre à Eden qu’on ne l’attaquait pas sans en payer le prix. Mais il se retint, car il ne voulait pas s’en prendre à elle, même s’il était en colère. De toute façon, il le savait déjà, mais il était incapable de s’en prendre à elle, énervé ou non. Eden était d’ailleurs bien la seule personne dont Cian était certain qu’il ne pourrait jamais s’énerver totalement à son encontre, au point de perdre pied du moins. « Au lieu de me faire croire que tu vas vraiment te tirer dans une telle tenue et par un tel temps, tu ferais mieux de rester  ! », grogna-t-il. Il était trop doux, sur ce coup, à votre avis ? Oh, mais attendez, ça n’était pas encore fini ! Comme dit précédemment, hors de question pour lui que de lever la main sur elle, mais il était encore énervé, et comptait bien mettre le doute dans l’esprit d’Eden sur ce qu’il pouvait faire ou non, sur ce qu’il était devenu ou pas. Tout ça, bien entendu, dans un seul et unique but : qu’elle ne veuille plus jamais le revoir. Oui, ça, ça serait parfait. Il en sera soulagé, car plus il passait du temps à ses côtés (même si c’était pour se prendre la tête avec elle), plus il avait besoin d’elle. Eden était l’épine profondément enfoncé dans son cœur, le sel perpétuellement jeté sur une grosse plaie, la drogue dont il ne pouvait se passer, l’enfer qui guidait sa vie. Et le pire, dans l’histoire, c’est qu’il le savait, tout comme il avait conscience de ne pouvoir se passer d’elle indéfiniment... Tout la ramenait toujours à elle, ses pensées, mais aussi la vie...

Pas question cependant de faire savoir tout ceci à Eden, bien au contraire, c’est pourquoi Cian s’approcha plus d’Eden pour être derrière son dos (à elle), et ajouta, l’air toujours furieux et le ton blessant : « A moins que tu ne préfères gambader en petite tenue dans les couloirs de Poudlard ? », demanda-t-il en arquant un sourcil, pour poursuivre, en contournant la jeune femme, tout en se dirigeant vers la porte d’entrée. « Dois-je te rappeler que nous avons des adolescents dans l’enceinte ? Et qui dit ado, dit festivals d’hormones surexcités ! », continua-t-il, veillant à laisser sa phrase en suspens. Eden comprendrait bien où il voulait en venir : qui dit adolescent, dit festival d’hormones surexcités. Dès lors, la situation pouvait grandement dérivé si elle en croisait un dans un couloir. Et très mal tourné, en fonction de l’ado que croiserait Eden, certains tolérant mal le fait d’être repoussés. Certes, il ne fallait pas oublier qu’Eden avait se défendre, Cian ne le savait que trop bien. Mais, et si jamais elle était tombée sur la tête et se laissait faire ? Non, il était préférable que Cian n’y pense pas, ça lui nouait suffisamment le ventre que de penser la jolie brune dans les bras d’un autre, alors autant éviter de l’imaginer avec l’un de ses élèves... « Si tu veux voir ce que ça donne, vas-y ! », proposa-t-il tout en ouvrant grand la porte en un geste d’invitation. Il était à présent tourné vers elle, le visage toujours fulminant de colère. « A moins que tu ne préfères te la jouer nostalgique », suggéra-t-il en ouvrant la porte de sa chambre d’un coup de baguette, « pour constater de toi-même que c’est une très mauvaise idée. ». Bien entendu, il faisait là référence à ce qui se produirait si elle se décidait pour cette option. Il voulait par là lui montrer que si jamais ils venaient à céder au petit jeu dans lequel elle s’était amusée à les enfermer depuis quelques minutes, ça ne réglerait rien entre eux. Que ça serait même pire, du moins, à son sens : goûter à nouveau à elle ne ferait que mettre en relief le fait qu’elle lui manquait. Il en voudra immanquablement plus, il le sentait au plus profond de son être. Mais il ne pouvait céder, il ne devait pas : situation trop compliquée, qui se résumait en deux mots : mangemort et auror ! Ils s’étaient bien assez blessés de par le passé, il y avait de grandes chances pour qu’il en aille de même à l’heure actuelle : ils étaient bien partis pour ça d’ailleurs...

Il prit alors un soin tout particulier à faire claquer la porte de la salle de classe, pour ajouter : « Après tout, fais ce que tu veux : pour ce que j’en ai à foutre ! T’es incapable de comprendre quand on te parle et qu’on te dit que tu vas dans le mur ! », grogna-t-il en s’avançant vers elle, pour s’arrêter juste devant elle, et plonger son regard dans le sien, ses yeux assombris par la colère qu’il ressentait, et sans doute par un brin de frustration aussi, à devoir lutter contre ses pulsions. Pas une seule minute il ne songea à la possibilité que le raffut qu’il venait de faire pouvait attirer du monde dans les parages, et même si cela avait été le cas : il ne s’en serait pas préoccupé le moins du monde ! Si quelqu’un devait débarquer, tant pis, il assisterait à une belle dispute entre une jolie brune en nuisette et un enseignant excédé ne portant qu’un boxer : joli tableau non ? L’irlandais avait un message à faire passer, et comptait bien le faire dès maintenant. C’est dans cette optique qu’il prit alors la parole, détachant bien chacun de ses mots, sans détourner le regard de celui de la jeune auror, tenant même le menton de cette dernière dans l’une de ses mains pour s’assurer qu’elle lirait bien dans son regard qu’il ne plaisantait nullement : « Je t’ai déjà dis la dernière fois : je ne suis plus comme avant. Je suis bien pire ! Considère le Cian que tu as connu comme étant mort, parce que, de toute façon, c’est ce qu’il est, à mes yeux ! ».  Mélodramatique, Cian ? Non, juste réaliste ! Sa rupture avec Eden l’avait fait changé, complètement basculé vers la noirceur qui se tapissait en lui. Il avait fait bien trop de choses atroces pour espérer un jour un quelconque demi-tour possible. Le mangemort allait d’ailleurs ajouter autre chose, mais il fut interrompu par une voix. Féminine. Provenant de sa chambre. Indistincte du fait de la distance, mais qui appelait clairement après Cian. Voix que Cian reconnu aisément, pour l’entendre régulièrement : Candice, plus connu en tant que Lilith. La jolie blonde devait encore avoir un truc stupide à lui dire pour utiliser le réseau de cheminée pour communiquer. Et comme elle l’interpellait de la sorte, elle ne devait pas s’être déplacée, étant juste là pour une communication par cheminée. Cela, Cian le devait uniquement par les nombreuses remarques négatives qu’il avait adressées à sa jolie maîtresse afin de lui faire comprendre qu’il n’appréciait guère les visites imprévues.

Poussant un soupir, il lâcha le menton d’Eden avant de lui souffler : « Fais ce que tu veux, c’est ta vie, je m’en moque ! ». On y croit tous Cian hein ! « J’ai mieux à faire ! », conclu-t-il en prenant la direction de sa chambre, se demandant si, en fait, pour une fois, il n’allait pas s’inviter chez Lilith pour la nuit....

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MessageSujet: Re: La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] La Belle (au Bois Dormant) & la Bête [Eden] Icon_minitimeDim 10 Nov - 13:15

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Cours petit furet du bois joli, cours donc après la furie. Elle savait qu’il était derrière et qu’il était énervé, mais en même temps il avait cherché, et elle s’était retenue, tout comme lui le ferait. Eden était très certainement la personne qui le connaissait le mieux, peut être même encore mieux que lui, il était agressif et un tantinet susceptible, puis violent aussi quand il craquait, elle le savait. Mais elle avait choisit de quand même le provoquer. Suicidaire ? Non confiante, il était incapable d’être violent avec elle, un peu osée de jouer sur cette base là, surtout qu’il avait clairement changé, mais elle avait choisit de prendre ce risque. Et elle ne s’était finalement pas trompée. Alors qu’il approchait, elle prit une grande inspiration, car il allait être désagréable, ça ce n’était clairement pas en option, il allait se montrer odieux, autant se préparer non ? Il commença à déverser son venin avant même de l’atteindre, mais après avoir claqué la porte quand même. « T’es sérieuse ? Au lieu de me faire croire que tu vas vraiment te tirer dans une telle tenue et par un tel temps, tu ferais mieux de rester ! » Ca commençait en douceur finalement, mais la suite n’allait pas tarder, elle le savait. Elle le connait par cœur je vous rappelle. Il approchait encore alors qu’elle ralentissait car tout en marchant elle rangeait ses affaires dans son sac, enfin elle jetait tout dedans plutôt. « A moins que tu ne préfères gambader en petite tenue dans les couloirs de Poudlard ? Dois-je te rappeler que nous avons des adolescents dans l’enceinte ? Et qui dit ado, dit festivals d’hormones surexcités ! » Toujours autant de tact et de classe, entre temps il était arrivée à côté d’elle, puis l’avait contourner pour maintenant être devant la porte, il allait l’inviter à partir juste à près, c’était prévisible. Cian avait les yeux brillants de colère, il l’a mettait en garde mais sans vraiment s’y intéresser, mais là elle se trompait. Le bel homme n’apprécierait sûrement pas qu’elle se tape l’un de ses élèves, mais il semblait vouloir lui faire croire le contraire et là elle marcha complètement. « Si tu veux voir ce que ça donne, vas-y ! A moins que tu ne préfères te la jouer nostalgique.. pour constater de toi-même que c’est une très mauvaise idée. » Voilà, il se fichait bien de savoir avec qui elle couchait, puis il avait sous entendu qu’en gros c’était dangereux, mais il croyait quoi ? Qu’elle était fragile ? Qu’il fallait la protéger ? Quelle blague ! Il voulait la provoquer ou il le pensait vraiment ? Allez savoir, cet homme mentait comme il respirait. Cian lui intimait également que si elle restait, ça allait mal se finir, très bien, de toute façon elle ne voulait plus de lui, il avait gagné.

L’Auror n’avait que vingt trois ans qu’il ne l’oublie pas, bien qu’elle relativement mature elle n’avait que cinq ans de différences avec les septièmes années, donc rien n’était impossible n’est-ce pas ? Elle pouvait toujours trouver un volontaire, surtout parmi ceux qui l’avaient très clairement maté lorsqu’elle était intervenue auprès des deux plus grandes classes. Oui elle était prête à se taper l’un des jeunes de poudlard, car ça lui changerait les idées, puis le pauvre bougre ne serait jamais crus de toute façon. Et Cian s’en moquait, pourquoi se priver alors ? « Après tout, fais ce que tu veux : pour ce que j’en ai à foutre ! T’es incapable de comprendre quand on te parle et qu’on te dit que tu vas dans le mur ! » De mieux en mieux, il s’était rapproché après avoir claqué la porte et elle pût lire de la pure méchanceté sur ses traits, il était mauvais, juste mauvais et blessant. Elle se raidit et se retint de justesse de lui coller une baffe mémorable, sa main en trembla tant elle se vit le faire, il le méritait et il le cherchait en même temps. Il l’insultait et la rabaissait, se comportait comme un véritable connard, comme si il n’en avait plus rien à faire d’elle et de leur histoire, à croire qu’elle n’était qu’un insecte sur son chemin. Il l’avait blessé réellement, mais rien ne fut visible sur ses traits, étrangement elle resta calme – ou se força à le paraître – juste pour lui montrer qu’il n’était plus capable de l’atteindre. Pourtant il lui faisait mal, tellement mal, elle aurait voulu se serrer contre lui, contre ce torse nu et trop près d’elle, mais c’était impossible. Puis l’envie s’évaporait de plus en plus. Il fallait se faire une raison non ? Mais si le destin s’acharnait à le remettre sur sa route aussi, ce n’était pas de sa faute ? Si ? Bon un peu car elle aurait pût directement partir et non pas jouer avec ses nerfs sous la couette, d’accord, là c’était de sa faute. Mais le provoquer avait du bon, ça la soulageait presque. Oui elle lui faisait de l’effet, elle l’avait vu et sentit pas la peine qu’il tente de le cacher, et s’il était si énervé ce n’était pas pour rien ? Au fond s’il s’en fichait réellement, même pas il se fatiguerait à lui crier dessus et à claquer des portes. Ce n’était pas son genre, quand une personne était sans intérêt pour lui il l’ignorait, et là, ce n’était définitivement pas le cas.
Malgré toutes ces choses qui auraient dût prouver à la belle brune qu’elle avait toujours une place particulière dans l’estime et très certainement le cœur du sorcier, elle ne vit rien. Trop blessée et trop braquée pour voir plus loin que le bout de son nez, ou celui de Cian qui était toujours trop près. Et en plus il se permit de la toucher, elle eut un frisson de dégout, chose qu’elle ne croyait pas pouvoir ressentir envers lui, elle esquissa un léger mouvement de recul et ses doigts se resserrèrent sur sa baguette, un geste en trop et il volerait à l’autre bout de la pièce. C’était un excellent duelliste et elle avait apprit avec lui, et derrière encore en continuant de travailler comme Auror, donc oui elle savait se défendre et non il ne fallait pas se fier à son apparence frêle et à ses sourires solaires. « Je t’ai déjà dis la dernière fois : je ne suis plus comme avant. Je suis bien pire ! Considère le Cian que tu as connu comme étant mort, parce que, de toute façon, c’est ce qu’il est, à mes yeux ! » La réaction de Sloan dût le glacer, elle sourit. Un instant elle fût digne de lui, de sa froideur et de sa dureté, son sourire était glaciale, mauvais, presque sadique. Elle s’en foutait, clairement, il pouvait bien dire n’importe quoi maintenant, il ne l’a touchait pas – enfin encore une fois, elle faisait mine de ne pas être touchée.
Quelque chose vint couper court au sourire de la brunette, une voix, un écho faible mais bien réel, ça venait de la chambre de Cian. « Fais ce que tu veux, c’est ta vie, je m’en moque ! J’ai mieux à faire ! » Aucune réaction au départ, il s’éloigna et Eden resta immobile, puis ses bras tombèrent le long de son corps et ses affaires atterrirent sur le sol froid de la salle de classe, c’était elle. Cette voix hantait l’Auror depuis plusieurs mois donc impossible de se tromper, c’était la mangemorte, la putain de mangemorte responsable de la mort de son bébé, celle qui lui avait envoyé un sortilège puissant et qui l’avait frappé en plein sur son ventre. Tuant au passage la vie qui commençait à éclore en elle. Et là, elle l’entendait, cette sorcière qu’elle avait cherché à retrouver afin de se venger, elle se faisait entendre tout naturellement dans la chambre de Cian.. C’était quoi cette blague ? Avait-elle rêvé ou non ? Une nouvelle fois on l’entendit, elle appelait encore le beau brun, donc non elle n’imaginait rien, Candice était là. Le sang de la brunette ne fit qu’un tour et elle eut une réaction plus violente qu’elle l’aurait crut, elle pivota et fonça dans la chambre, poussant sans ménagement Cian qui atteignait justement la porte, elle l’envoya valser avec une seule main grâce à l’adrénaline qui lui conférait une force insoupçonnée, et arriva dans la pièce. Il faisait sombre et son regard chercha dans tous les recoins, elle tremblait, la baguette levée et les muscles tendu, c’était une toute autre personne. Eden ressemblait à un animal, un chien de chasse peut être ou un félin qui sent que sa proie est là quelque part, et qu’elle doit la trouver vite. « Candice.. » Son murmure était d’une telle froideur, le prénom de la mangemorte flotta dans l’air comme une prière maudite, et l’intéressée sembla l’entendre. Le visage de braise de la blonde se tourna vers la silhouette de la jeune Auror, les deux s’étaient trouvées, retrouvées. « Candice. » Plus assurée, elle fit un peu vers elle après avoir répétée le nom de l’accusée une nouvelle fois, elle ne pourrait la blesser puisqu’elle n’était qu’un tas de flammes, mais elle s’en contenterait pour l’instant. « Où es-tu..? » La demande était un ordre et en même temps elle semblait la supplier. Il fallait qu’elle sache, elle devait la voir, il fallait résoudre cette histoire et en finir. Eden voulait tuer Candice.

Celle qui n’avait finalement pas eut l’occasion de devenir mère était calme, beaucoup trop calme, dans la chambre éclairée uniquement par les flammes de la cheminée, on pouvait lire de la rage sur son visage, elle était inquiétante, encore plus que lorsqu’elle pouvait crier, elle n’était plus simplement énervée, là, elle était dans un état second. Proche de l’hypnose. Doucement, elle tourna sa tête sur le côté, à la manière d’une poupée de chiffon, le regard vide, ou emplit simplement d’une haine trop forte pour être décrite, trop puissante pour être dite. Le visage de Candice était figée, trop surprit sûrement, elle le pivota à son tour pour regarder quelqu’un derrière la brunette qui avançait encore, lentement, très lentement, Cian était rentré, Eden ne l’avait pas remarqué.
Là, le rêve disparut, le feu crépita et les traits du fantasme morbide de la jeune Hattaway s’évanouirent. Cette dernière resta figée un court instant, contemplant les petites braises qui continuèrent d’éclairer faiblement son teint blafard, son regard inquiétant.. Elle s’agenouilla et mit une main dedans, refermant ses doigts sur de la fumée et des petites étincelles qui lui brûlèrent la peau, elle ne cilla pas, les écrasa un peu plus contre sa paume qui rougissait, elle ne cilla toujours pas.« Où est-elle..? » Un murmure qui ne valait pas la peine qu’elle se retourne, elle devait continuer de tenir ces braises de toute façon, pour être sûre que qu’elles ne s’envolent pas, comme si elles pouvaient la rapprocher de cette femme. La question était adressée à Cian, mais elle pouvait aussi bien la demander à la cheminée, à la pièce. Pas un seul instant elle ne pensa à le questionner sur le fait qu’une mangemorte venait de le contacter dans la cheminée de sa chambre à une heure si tardive. Elle ne trouvait pas cela étrange, ou si, mais elle s’en foutait, ça viendrait plus tard. Pour l’instant elle venait de voir la femme qu’elle détestait le plus au monde, rien d’autre ne comptait, la retrouver, la tuer, la faire souffrir, la tuer. Rien d’autre.


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