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Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥

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Fizwizbiz

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Staff ϟ Big Boss


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MessageSujet: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 13:12

Joyeux Noël et Bonne Année




Petits amours de Fizwizbiziens ♥️

Aujourd'hui, c'est la date limite de la fabrication des cadeaux. Alors, mes petit(e)s pères/mères Noëls préféré(e)s, vous allez devoir donner ces cadeaux à l'enfant qui vous a été assigné. J'espère que vous serez heureux de vos cadeaux, donnés un peu en retard, certes, mais à l'heure pour la nouvelle année.

Tout plein de voeux de la part du Staff de Fiz', qui vous souhaite la meilleure des années 2013 possible (bon ok, y'en aura qu'une d'année 2013, mais elle sera ouf quand même), tout plein de vœux de bonheur, de santé et d'amour petits chatons roux ♥️
2013, année de la baise. Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  3315468922

Postez pas les cadeaux tout de suite (le message est posté à 14h10), attendons que il y ait plus de participants à cette animation connectés pour pouvoir poster un peu tous ensemble, ok ?

Love sur vous les bébés, Fiz' ne serait rien sans ses membres parfaits et exemplaires ♥️

Votre Staff ♥️
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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 21:32

Pour Azraël S. Fever de Aurea S. Rosewood - et sa joueuse -, en espérant que cela lui plaise. Je me suis beaucoup amusée à le faire. Joyeuses fêtes à toi ma rpgiste adorée - et mon Azou adoré - . Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  1985122615 Je t'adore Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  1985122615 Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  2965971428 Bonne lecture!


My gift is my song
and this one is for you

Love the way you lie





Il était là, vautré sur le dos et prenant toute la place sur le long canapé vert. Aurea fit quelques pas dans la salle commune qui n’était pas la sienne, et dans laquelle la sorcière n’était sûrement pas autorisée à entrer. Ce n’était pas comme si elle avait forcé l’entrée, ou qu’elle ait menti, volé ou pris l’identité d’un serpentard pour se glisser jusqu’ici. Elle était venue très innocemment, plus pas impatiente – et curiosité, il fallait bien l’admettre – que par mauvaise intention. Etait-ce sa faute si elle n’avait pu le trouver nulle part ailleurs dans le château ? Etait-ce sa faute, encore une fois, si une connaissance de la même maison que lui était par hasard passée devant elle sans qu’elle n’ait demandé quoique ce soit ? Aurea avait simplement saisi l’occasion, qui ne l’aurait pas fait ? Sûrement les imbéciles, les simples d’esprit ne sachant ni réfléchir, ni sauter sur une occasion gratuite et opportune.
Elle se déplaça lentement, le paquet sous le bras gauche, s’approchant peu à peu du canapé. Alors, c’est donc cela…le grand repère des Serpents, songea-t-elle avec délice. La curiosité la rongeait, mais elle n’avait le temps de s’attarder sur les détails et d’observer avec attention tout ce qu’elle voulait voir et connaître, toucher ici et là juste pour pouvoir s’en souvenir, répéter ce moment encore et encore dans son esprit. Les détails font la richesse d’un lieu, se remémora la sorcière. Son oncle disait souvent cela, surtout lorsqu’elle l’interrogeait sur l’utilité des bibelots, des tableaux et des tapis de la grande demeure. Elle n’avait jamais compris pourquoi il s’encombrait d’autant de bricoles ; finalement, elle avait admis que ces « bricoles » n’en étaient pas, et se révélaient être plutôt utiles et charmantes – elle aurait apprécié néanmoins ne pas subir autant de vert dans une seule maison. Aurea se dit précisément la même chose lorsqu’elle admira les lieux. Trop de vert. Elle ne détestait pas cette couleur, mais elle s’était trop souvent sentie proche de l’overdose.
Plusieurs torches accrochées aux murs diffusaient une lumière légèrement tamisée dans la pièce, en dépit de l’heure tardive. Il y avait des coins d’ombre et de lumière, mais Aurea ne fut pas déstabilisée. Elle aimait autant l’un que l’autre. Aussi, elle marcha à petits pas vers le serpentard endormit. Il respirait lentement, paisible. Du moins, il avait l’air. Elle l’observa quelques secondes, trouvant intéressantes les courbes de ses lèvres entrouvertes, la ligne droite de son nez, la pâleur de son teint, la forme de ses paupières fermées… et puis, doucement un petit sifflement vint percer la barrière de ses dents. Ronflait-il ? A peine. Il grogna dans son sommeil, et Aurea du se retenir de rire, se contenta de sourire à la place avec amusement. Dans un coin de la pièce, un splendide arbre de Noël se tenait avec élégance. Des bougies tenaient comme par magie sur les branches du sapin décoré. Une grande étoile dorée dominait l’arbre, perchée au sommet comme un trésor. Des guirlandes, des boules, et autres décorations classiques et extravagantes rendaient le sapin étrangement lumineux. Presque normal. Aurea ne s’était pas attendue à trouver des mini-têtes de morts, des sabres ensanglantés en plastique, des figurines du Ministre décapité, et des photos du Lord un peu partout dans la pièce, mais tout de même… L’arbre se détachait tellement de l’ambiance propre à la salle commune qu’il semblait à la sorcière que le sapin se trouvait dans un endroit très spécial de la pièce, où ces quelques mètres n’appartenaient pas à cette dimension. Elle fut rassurée en ne voyant aucun cadeau au pied du sapin. Rien d’étonnant, elle voyait mal les serpentards mettre leurs cadeaux sous le nez des autres. Il y aurait trop « d’accidents ».
Réajustant sa robe bleue nuit, descendant à la moitié de ses cuisses, et enserrant sa taille fermement, la sorcière vint déposer le cadeau sur la table près d’Azraël. Elle soupira. Sûrement était-ce mieux qu’elle ne voie pas le sourire amusé et moqueur du jeune homme lorsqu’il l’ouvrirait. Elle l’entendait déjà dire « Serais-tu tellement folle de moi que tu ne peux t’empêcher de me prendre en photo ? » avec son air arrogant et fier. Il valait mieux qu’elle ne soit pas présente. Oui, c’était certain. Mais…et s’il ne se moquait pas ? S’il était heureux et touché du geste ? C’est stupide, je vais le reprendre, se ravisa-t-elle en le reprenant.
Sur le canapé, Azraël bougea. Son visage s’était tendu et ses sourcils froncés attestaient du trouble qu’il subissait. Son sommeil semblait agité, et prise soudain et incompréhensible besoin de le sortir de son possible cauchemar, Aurea vint s’accroupir devant lui. Posant le paquet sur le tapis, elle posa une main sur la joue du serpentard. Doucement…elle se laissa prendre par le jeu de ses émotions. La sorcière avait utilisé sa « barrière anti-énergies émotionnelles » jusque-là, mais elle savait que de toute façon elle ne pourrait l’utiliser plus longtemps. Le fait qu’il soit endormit n’atténuait guère ce qu’il ressentait, surtout lorsqu’un cauchemar lui venait dans son sommeil. C’était intense. Il était assaillit par la peur, et un mélange d’adrénaline et de douleur. Tous ses muscles se bandaient, et Aurea vint caresser sa mâchoire crispée, son front plissé, ses sourcils froncés. Ses doigts vinrent masser la courbure de son cou. Allongé ainsi sur le dos, il respirait plus fort et sa cage thoracique se soulevait trop vite. La jeune femme brune posa son autre main sur son torse. Ces gestes lui venaient naturellement, sans lui poser de problèmes – après tout, il était endormis et ne viendrait pas lui demander ses raisons. Mais le sorcier ne s’apaisait pas. Des paroles franchirent ses lèvres sans trouver de sens. Aurea se sentit impuissante, et après une brève hésitation où elle trouva l’idée ridicule, elle vint coller sa joue contre celle du jeune homme, priant pour qu’il ne se réveille pas. Elle commença alors à murmurer…

My gift is my song
And this one's for you
And you can tell everybody
That this is your song

Sa voix était à peine audible, mais elle chantait si près de son oreille qu’il pouvait peut être entendre. Aurea ne savait pas d’où venait cette chanson, mais son oncle l’écoutait sans cesse le soir avec sa terrible voix, comme s’il n’était pas conscient des abominables fausses notes qu’il faisait. Elle ne disait pas qu’elle était bonne chanteuse, mais elle arrivait à chanter juste sans être très talentueuse. Et si la sorcière avait choisi cette chanson, c’était surtout qu’elle n’en connaissait pas d’autre et que son oncle semblait se sentir mieux après avoir chanté – ou massacré – ces douces paroles.

It maybe quite simple
But now that it's done
Hope you don't mind
I hope you don't mind
That I put down in words
How wonderful life is now you're in the world

C’est ridicule, pensa-t-elle. Vraiment ridicule. S’il se réveille, il en deviendra invivable ! Après tout, elle n’était pas habituée à chanter des berceuses improvisées à des serpentards arrogants, bien que séduisants, et qui avaient un penchant pour la torture et la cruauté. C’était comme chanter « Petit Papa Noël » au Lord, ou à un groupe de chiens enragés prêts à vous dévorer. Le ridicule de la situation était évident.

Sat on the roof
And I kicked off the moss
Well some of the verses well, they
They got me quite cross
But the sun's been kind
While I wrote this song
It's for people like you that
Keep it turned on

Le jeune homme se détendait de minute en minute. Prenant confiance en sa méthode – légèrement farfelue quand même -, la sorcière continua lentement. Elle n’avait jamais vraiment pensé au sens des paroles, mais maintenant qu’elle les chantait… C’était beau, et romantique. Ou selon la définition du « romantisme »…Elle n’était pas sûre d’avoir la même définition. Azraël ne devait pas être romantique ; charmant, certes - peut-être galant à l’occasion ? - mais pas romantique. Enfin, elle avait du mal à l’imaginer chanter des sérénades aux balcons des demoiselles qu’il convoitait, ou encore écrire des poèmes. De toute façon, les garçons écrivant des poèmes lui avaient toujours paru étranges. Quel homme pouvait écrire des poèmes sans en avoir honte ? Aurea leva les yeux au ciel. La question ne se posait pas dans ce cas de figure. Elle reprit.

So excuse me for forgetting
But these things I do
You see I've forgotten
If they're green or they're blue
Anyway the thing is what I really love you
Yours are the sweetest eyes I've ever see

Cette fois-ci, elle ne pouvait prendre du recul par rapport aux paroles. Elle se détacha rapidement du sorcier, évitant d’être brusque. Elle le dévisagea alors qu’il dormait toujours. Paisible. Ça avait marché. Elle s’éloigna, s’assit un instant par terre. Le dernier couplet l’avait prise par surprise en fait. Elle connaissait les paroles par cœur, presque par automatisme tant son oncle l’avait écouté et chanté en boucle. Alors, sans s’en rendre compte…elle avait prononcé des mots qui l’avaient laissé…étrange. C’était surtout amusant de se dire, que dans le cas présent...Azraël avait un œil vert ET un œil bleu, même si ce n’était pas le plus choquant. Non, loin de là. Le fait est que prononcer ces mots lui avait laissé un goût pour le moins inédit dans la bouche. La puissance de ces paroles était étonnante, pourtant Aurea n’était pas de ceux qui pensaient que se répéter quelque chose encore et encore pouvait nous le faire croire. Le croyait-elle ? Le pensait-elle ? L’Amour ne lui était pas familier. Oh, évidemment elle l’avait ressenti des centaines de fois. Mais ce n’était pas son amour, c’était celui des autres. Comme si elle s’accaparait un sentiment qui n’était pas le sien. Une voleuse d’émotions, voilà ce qu’elle était. Et si encore une fois ce sentiment ne lui appartenait pas ? Elle ne saurait faire la différence. Au niveau de l’intensité peut-être ? Que dire… Azraël l’attirait comme un aimant, pouvait la faire fondre tout comme la rendre d’humeur joueuse ou malicieuse. Il était séduisant, envoûtant, mystérieux. Mais au final, elle ignorait tant de choses de lui que le rapprochement était difficile. Du reste, il était évident qu’aucun d’eux n’irait vers l’autre dans l’intention de se dévoiler complètement. Sur ce point-là, ils se rejoignaient. Ils ne voulaient pas trop en dire, sans vraiment rester inaccessible. Mais pour Aurea, ce n’était pas un choix à proprement dit. Elle avait choisi d’échapper à son père, de ne jamais revenir en Moldavie, et de ne jamais se marier forcée, contrainte par les traditions. La sorcière voulait être libre. Ce choix, hélas, s’accompagnait de rudes conditions. Comme un contrat. Partie « fuir-son-père-pour-rester-en-vie » : signée sans hésitation ! Partie « subir-les-conséquences-dans-le-silence-et-la-solitude » … malheureusement signée. Si elle voulait rester sur ses gardes, prendre de la distance avec l’irrésistible Azraël et cette attirance tenace, chanter ce type de chanson était proscrit. Elle chassa ces pensées d’un seul coup. Ce n’est qu’une stupide chanson, c’était pour l’apaiser, se justifia-t-elle. Et il était apaisé à présent…
Aurea prit le paquet entre ses mains, et se remémora l’instant où elle avait pris la décision de l’offrir au serpentard. En plus, il trouverait ça probablement étrange et ridicule venant d’elle. Au moins, il en saurait un peu plus sur sa passion secrète – pas si secrète en fait. Aurea aimait prendre des photos depuis toute petite. Des objets, des paysages, des gens, des pyramides de verre, des coussins déchirés en plein vol plané, un oncle furieux lui courant après… En résumé, tout ce qui pouvait trouver de la valeur aux yeux de la sorcière se retrouvait placardé sur le mur de sa chambre, immortalisé. Oui, vraiment tout ce qu'elle aimait regarder…
Ainsi, cela faisait plusieurs semaines que la sorcière s’était fait un plaisir de capturer des instants fugaces, mais qui lui avaient paru indispensables. Il fallait bien dire que tout n’était pas sa faute – le jeune homme s’était retrouvé devant son appareil à chaque fois ! Comment voulez-vous qu’elle ne soit pas tentée de le prendre en photo ? C’était comme s’il le faisait exprès !
Sur le canapé, Azraël étouffa un ronflement. Aurea sourit largement en se retournant, et prit le cadeau entre ses mains. Il n’était pas emballé, juste mis dans une boîte rouge avec un nœud sur le dessus. Accrochée au ruban, une petite carte disait « Ouvre-moi Azraël. Je suis pour toi. ». Aurea ouvrit la boîte, et en sortie un album à la couverture lisse et sombre. En lettres dorées : « A Azraël Steve Fever ». Pas sûr qu’il apprécie que son deuxième prénom soit cité, mais la sorcière s’en amusait. Elle avait entendu dire qu’il n’aimait guère être appelé ainsi. Plus par provocation que par méchanceté, elle avait tout de même insisté pour que le fabriquant inscrive le nom complet du sorcier. Aurea avait choisi un album classique mais plaisant. Les pages étaient fines et légèrement jaunies, ce qui donnait un effet vieilli plutôt réussit. Elle adorait ça, les vieux livres, albums ou autres grimoires étranges. Oh, celui-ci n’avait rien d’étrange certes, même s’il ne serait sûrement pas étonnant de voir un sorcier très surpris et perplexe en se réveillant avec ce paquet. Aurea feuilleta un moment l’album. Les clichés étaient tous en noir et blanc, elle préférait largement cet effet-là. Azraël sous différentes coutures, la plupart du temps avec une cigarette au bec…La sorcière sourit en passant le doigt sur les photos.

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Tumblr12
A Pré-au-Lard - Tu dois sûrement être aveugle pour ne pas m'avoir vu.

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  5161-a10
Dans la cour de Poudlard - Tu devrais consulter pour tes problèmes de vue

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Tumblr13
Poudlard - Troisième photo de flagrant délit de glandage. Bravo!

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Ash-st10
Pré-au-lard - Je dois avouer que tu portes bien le chapeau.

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Ash-st12
Poudlard - Quand penses-tu diminuer ta consommation de cigarettes ?

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Thumbs10
Pré-au-lard - L'une des rares photos où tu n'as pas de cigarette au bec - je commençais à croire que ces petites choses étaient greffées à tes lèvres!

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Tumblr14
Poudlard - Ma préférée. Sûrement parce qu'on ne voit pas ton sourire arrogant !

Aurea s’était fait un plaisir de rajouter les commentaires au dernier moment, avec une écriture fine et penchée, juste en dessous des clichés en noir et blanc. Il y avait pas mal de photos, du moins assez pour remplir un album – qui n’était pas très épais mais quand même ! -, et certaines représentaient le sorcier en compagnie de son cousin, ou de sa cousine, d’amis à lui…Le but étant de capturer des moments où le serpentard ne se pensait pas observé. Mission réussie ! Son appareil était de bonne qualité, et il lui avait permis de prendre certaines photos de très près, si bien qu’il n’était en réalité pas étonnant d’avoir l’impression d’être juste en face du sorcier. En réalité, il lui avait fallu utiliser toute sa discrétion pour le prerndre en photo sans se faire prendre.
Elle tourna quelques pages, et lorsqu’elle arriva à la dernière elle pinça les lèvres. La tension montait. Au cours de leur jeu « d’attrape-mes-secrets-si-tu-peux », Aurea avait conclu qu’elle avait tout de même un avantage sur Azraël : son don lui procurait quelques privilèges. Alors, pour rétablir l’équilibre qui maintenait chaque jeu dans la bonne direction, la sorcière avait décidé de faire un geste amical et diplomatique. Certes, motivée par l’idée que peut-être Azraël se montrerait moins alerte et mystérieux en voyant qu’elle pouvait fournir des efforts certains dans leur course aux secrets. Mais ça restait une belle façon de lui montrer toute l’étendue de sa gentillesse.
A la fin de l’album, une vieille photo de classe représentait des élèves les uns à côté des autres, parfaitement alignés devant l’entrée d’un immense château entouré de neige. Durmstrang. Les élèves n’étaient pas bien âgés, onze ou douze ans à première vue. Mais juste-là, au premier rang sur la droite, à moitié cachée par un blondinet plutôt costaud…une petite sorcière qui ressemblait étrangement à Aurea, avec des cheveux et des yeux d’une couleur légèrement différente de la réalité. Pourtant, il y avait toujours ces lèvres rosées, ce corps fin, et ces belles pomettes. Etrange, non ?
Azraël n’aurait pas mis longtemps à comprendre de toute manière, et puis elle lui donnait la photo…pas sûr qu’il réalise de quoi il retournait, même si elle avait pleinement confiance en son instinct de serpentard et d’ancien-durmstrang, sans parler de son sang, pour faire le lien. Mettre son secret en danger était tout aussi excitant qu’effrayant, mais peu à peu Aurea s’était faite à l’idée, qu’un jour peut-être Azraël saurait. Il saurait. Maintenant que sa curiosité était piquée au vif, et que le jeu avait commencé, comment faire pour l’arrêter ? Il découvrirait tout à un moment ou un autre, mais la sorcière voulait contrôler le moment, planifier quand et comment. En dessous de la photo, Aurea avait laissé un commentaire écrit en russe, et qui voulait dire « Souviens-toi ». Le message était assez éloquant. Pas la peine d’en écrire plus.

- Joyeux Noël Azraël Steve Fever, murmura-t-elle en embrassant son front comme celui d’un enfant.
Elle se leva, remis l’album dans sa boîte, réajustant le ruban au passage et le laissa ainsi sur la table où Azraël le trouverait en se réveillant. Le pauvre avait probablement du s’endormir après être rentré d’une soirée arrosée avec ses camarades. Ce n’était pas étonnant. Puis, sans faire de bruit, tel le Santa Claus venant déposer les cadeaux et partant à pas de loups...Aurea quitta la salle commune des Serpentards avec un sourire aux lèvres.




► FIN
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Mary McDonald

Mary McDonald

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 21:37



Joyeux Noël et Bonne Année Sevounet




Voilaaaaaaaaaa j'espère que ça te plaira I love you


Spoiler:


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Lev N. Avdeïev

Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 21:39

Pour Victoria S. Azarov, de la part de son cousin adoré Razz
J'espère que ça te plaira et que tu apprécieras les charmantes attentions de Lev =)
Encore joyeux Noël et bonnes fêtes!







Lev a décidé de préparer un merveilleux Noël pour sa famille, mais surtout pour l’une de ses cousines, qui se reconnaîtra certainement, tant elle est unique. Malheureusement, comme le sens de l’organisation n’a jamais été très probant chez les garçons, Lev s’y prend un peu tard et il ne lui reste plus qu’une journée pour mener à bien tout son programme. Dix heures pour préparer Noël, c’est faisable ? Démonstration !

Dix heures
Du haut de sa fenêtre, Lev peut contempler l’immensité blanche du parc du palais Avdeïev. Il a neigé de nouveau au cours de la nuit, et l’épais manteau recouvre les reliefs, pèse sur les branches des sapins, rend le lac gelé invisible. Il faudra penser à le déblayer au cours de la journée pour que le patinage y soit de nouveau possible. Sous la couche de neige, les rayures causées par les patins les jours précédents doivent être encore visibles. Malgré l’heure avancée de la matinée, le soleil demeure bien pâle, légèrement voilé, mais c’est habituel en Russie en cette saison et il aurait été vain d’espérer davantage. Il est même plutôt heureux que le blizzard se soit calmé : les températures remonteront peut-être légèrement, sans pour autant atteindre un stade positif. Tant mieux : car, en Russie, comment fêter Noël autrement ?
Le rappel de la fête tire Lev de sa contemplation. Cette année, c’est à lui que revient d’organiser le repas familial et la soirée qui suivra, et il tient à se montrer à la hauteur, surtout envers une des invitées. Laquelle? Mystère!














Il a déjà quelques idées en tête ; il faut tout concrétiser à présent. D’un geste vif, le garçon se détourne de la fenêtre. Tout doit être parfait ce soir. Et pour cela, il lui faut se dépêcher, il n’a que trop tarder.

Comme les courses ne sont pas son fort, le jeune homme donne rapidement ses consignes à l’elfe de maison pour le repas du soir, qui suivra la tradition russe, avant de se consacrer à la décoration des principales pièces de la maison. Boules et guirlandes, figurines en tous genres illuminent bientôt la demeure, et surtout le sapin, immense, dressé dans le salon principal et saupoudré de neige magique. Le caractère artiste de Lev lui donne un goût sûr –malgré certaines critiques qui ont pu lui être faites à propos de son sens de l’esthétique et qui ne sont que pures calomnies, comme la personne, auteur de ces propos, pourra le constater au cours de la soirée– et le rendu est tout simplement magnifique. Avec malice, d’un coup de baguette, Lev accroche une branche de gui au plafond : on verra bien qui se laissera prendre. Au bout d’une heure d’efforts intenses, le palais resplendit véritablement, encore plus que d’habitude. Satisfait de lui, le garçon admire son œuvre : son retard n’aura peut-être pas tant d’incidence que cela, finalement.



















Midi
Un déjeuner ? Où ça ? C’est très surfait, le jour de Noël, et Lev décide qu’il n’en a nul besoin. Pas de pause tant qu’il ne sera pas arrivé au bout de ses tâches !

Quatorze heures
Lev a disparu en cuisine. Non, il n’a pas succombé à l’appel de son estomac mais il tient à préparer lui-même le repas du soir, pendant que l’elfe de maison s’occupe de déblayer la neige du parc afin de rendre les allées praticables et le lac, accessible. Les décorations magiques sont également nombreuses à l’extérieur pour tout illuminer dès la tombée du jour, donnant un cadre féérique à l’ensemble. Pour l’heure, le garçon se concentre sur sa tâche. Un observateur extérieur et innocent, passant par là par hasard, pourrait légitimement se demander ce qui a pu traverser cette cuisine. Une tornade, le blizzard (quoique, il n’y a pas de neige), un troupeau d’éléphants en furie (oui, il n’y en a pas en Russie, mais avec la magie, qui peut savoir ? Lev aurait très bien pu créer un zoo dans un coin du parc) et une explosion magique (ou nucléaire mais les sorciers n’utilisent pas cette énergie) sont des hypothèses tout aussi probables les unes que les autres. Il va sans dire que Lev tuerait sur place l’intrus qui s’aviserait de rire et envisage de déclarer la cuisine « Zone interdite » jusqu’à ce que l’elfe ait eu le temps de déblayer un peu et de ranger. Néanmoins, le garçon peut être fier de lui : le dîner est correctement lancé, et malgré le désordre ambiant, l’odeur qui s’échappe de la cuisine est alléchante.














Seize heures

Il est temps de dresser la table ! Une magnifique nappe blanche, brodée aux armes de la famille, vient recouvrir la table de bois précieux. Les assiettes de porcelaine, au bord doré à l’or fin, sont rapidement disposées. Verres à vin, verres à eau, coupes de champagne viennent les rejoindre. Pour gagner du temps, Lev fait usage de sa baguette, et c’est tout un ballet de cristal qui prend vie dans la pièce, accrochant les derniers rayons de soleil, chaque verre allant prendre sa place de lui-même. C’est au tour de l’argenterie ensuite ; couteaux, fourchettes et cuillères s’animent de même. Eh oui, Lev sait pratiquer autre chose que la magie noire ! Suprenant, n’est-ce pas ? Les bougies complètent finalement la décoration. La salle à manger peut désormais être fermée en attendant l’heure fatidique.
Cependant, le malheur advient lorsque le garçon va jeter un coup d’œil au salon et réalise que le sapin n’est surmonté d’aucune étoile. Impardonnable. Heureusement qu’il s’en est rendu compte à temps ! Ni une, ni deux, d’un sortilège de lévitation, Lev s’élève jusqu’au sommet de l’arbre et s’apprête à placer la fameuse étoile. Mais c’est précisément cet instant que choisit Domovoï, sa chouette harfang, pour faire irruption et lui apporter une lettre. Le hibou paraît ravi de voir son maître enfin à sa hauteur, et l’envie lui prend de jouer avec lui. Il n’a pas tout à fait compris que ce n’était pas le bon moment…















Gêné par les battements d’aile de Domovoï, Lev s’acharne malgré tout à poser son étoile, mais en se contorsionnant pour se dégager de l’enthousiasme envahissant du volatile, il perd sa concentration. Le sortilège se rompt, Lev tente de se rattraper au lustre, le manque et s’étale sur le sapin (l'image est parlante, hein?) qui, alourdi par ce poids soudain, vacille et entame sa chute vers le sol. Les fragiles boules de Noël explosent en milliers d’éclats colorés et Lev, quelque peu hébété, se retrouve assis au milieu des aiguilles. Domovoï fait moins le fier à présent et s’esquive rapidement, tandis que son maître esquisse un geste rageur dans sa direction. Il n’y a plus qu’à recommencer… la magie est fort utile pour rassembler l’immense puzzle qui scintille sur le parquet ancien du salon.

Dix-huit heures

Lev achève d’emballer le dernier cadeau et va les déposer au pied du sapin restauré, de nouveau fièrement debout. Il esquisse un sourire en se demandant comment réagira certaine personne en découvrant le sien… Le garçon tient toujours ses engagements et il va le montrer de nouveau ce soir. Mais l’heure tourne, et il convient de s’assurer que tout va toujours bien en cuisine. L’elfe gère la cuisson des plats et Lev vérifie que tout va bien. Les alcools sont prêts à être servis. Ne lui reste plus qu’à se changer et tout sera enfin prêt. Il est plus que temps, les invités ne vont pas tarder.















Dix-neuf heures

Lev salue sa tante Devka, ses cousins Azrael et Matthew. Ses amis de Durmstrang comme Vladimir sont également présents, même si la fête demeure assez familiale. Mais l’invitée la plus attendue est Victoria, la seule fille de la petite bande de cousins et d’amis. Elle a sans doute bien du mérite à avoir grandi au milieu des excités que sont ses cousins, mais elle a toujours été au diapason avec eux. Leurs mille et une frasques, leurs bêtises auraient sans doute été moindres si la jolie blonde n’y avait pas participé avec l’enthousiasme qui la caractérise. Lev se rappelle tout ce qu’ils ont fait et notamment certaine soirée à Poudlard qui s’est achevée en bataille de peinture tandis que Vic et lui tentaient de battre leur record de sottises dites en une seule soirée. D’ailleurs, si sa cousine s’en souvient, il lui a promis quelque chose ce soir-là. Bien sûr, c’était une simple plaisanterie mais l’idée a fait son chemin. Quel cousin serait-il s’il n’achevait pas dignement le relooking de Victoria ?
Mais chut, ce n’est pas encore l’heure des cadeaux…





















Vingt heures
C’est l’heure de passer à table. Champagne, vodka et caviar constituent l’entrée, typiquement russe. La jeune génération apprécie l’alcool de son pays, si l’on en croit la façon dont Victoria peut parfois être amenée à danser sur les bars tout en buvant (oui, même s’il ne manifeste pas toujours sa présence, Lev est au courant des faits et gestes de sa cousine !) et le garçon a été généreux au niveau des quantités : pas question que l’on vienne à manquer de quoi que ce soit ! Les bougies illuminent la table, et les verres de cristal les reflètent à l’infini.
Vient ensuite le koulibiac, le premier plat du repas, suivi par le bœuf Stroganov. L’atmosphère est à la fête ; les jeunes gens s’amusent tandis que les adultes demeurent plus réservés. Les plaisanteries jaillissent entre les cousins et leurs amis, chacun rebondissant sur les paroles des autres dans une sarabande d’éclats de rire qui ne semblent jamais devoir finir. Victoria et Lev sont prompts à mettre l’ambiance ; à croire que c’est devenu leur spécialité ! Le nombre incalculable de bêtises qu’ils sont capables de proférer lorsqu’ils sont ensemble est surprenant : plus le temps passe, plus ils régressent. Si la soirée continue ainsi, d’ici quelques minutes, ils atteindront l’âge mental d’un enfant de deux ans (un seul enfant, oui, c’est tout ce à quoi ils peuvent prétendre à eux deux. Âge mental : un an chacun, mais ça ne les dérange pas). Il y aurait de quoi surprendre de nouveau les Serpentards s’ils avaient l’honneur d’être présents. On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, a dit le poète. Un adage plus qu’amplement vérifié avec les deux cousins.














Minuit

Les douze coups sonnent l’heure des cadeaux. Brillant de mille feux, le salon, au centre duquel se dresse le sapin, est tout prêt à recevoir les invités. Tous s’installent pour le rituel d’ouverture des paquets. Lev sourit en voyant Victoria tendre la main vers les siens. La jeune fille peut s’attendre à quelques surprises… Le premier qu’elle ouvre contient tout un assortiment de shampoings et de teintures pour les cheveux, présentant les couleurs les plus variées et les plus originales qui soient. Oui, Lev s’est senti en dette auprès d’elle après la merveilleuse teinture qu’elle lui a faite à Poudlard… Il fallait bien qu’il renfloue les réserves de Victoria et lui offre à elle aussi la possibilité d’évoluer dans l’école avec des teintes tout à fait improbables. Shampoings et teintures peuvent également lui faciliter l’ouverture du salon de coiffure qui lui tient tellement à cœur. Qu’on ne dise pas que Lev n’a pas à cœur les intérêts de sa cousine ! Il est le plus attentionné des cousins. Si, si, c’est vrai.


























Son sourire s’accentue cependant que Victoria, désormais plus méfiante, tend la main vers le second paquet qui vient de lui. Le cadeau a l’air assez petit, mais c’est voulu ; trop gros, la jeune fille se serait doutée de ce dont il s’agissait. Et autant garder la surprise jusqu’au bout, n’est-ce pas ? Victoria commence à déballer son cadeau : quelques éclats de couleur se distinguent, puis prennent des proportions de plus en plus importantes. Le cadeau enfle, à mesure que le sortilège, qui devait se déclencher à l’ouverture, prend effet.
Et bientôt, c’est un monceau de plumes multicolores qui jaillit, toutes plus belles les unes que les autres, recouvrant le sol autour de Victoria, glissant sur ses genoux. Lev se glisse près d’elle, ramasse quelques plumes pour les disséminer dans les cheveux de Vic :

–Chose promise, chose due ! Tu es absolument magnifique à présent ; joyeux Noël, ma chère cousine !















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Azrael S. Avdeïev-Fever

Azrael S. Avdeïev-Fever

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 22:23

Pour Georgia en mode Devka de la part de son fils ♥ J'espère que ça te plaira ♥

Un Noel chez les Fever-Avdeïev




Azrael tourna encore une page du livre dans lequel il était plongé, un air fermé sur le visage. Le garçon à qui appartenait le volume à la couverture rouge gravée de fines lettres dorées indiquant « Les Contes de Beedle le Barde » sur la tranche et la première de couverture, était assis à même le sol en silence, devant lui. L'anglo-russe avait beau être son benjamin d'un peu plus d'un an, il était un Fever et un Avdeïev, et on ne rigolait pas avec ses gens là ! Du haut de ses onze ans, le jeune Pankowski le savait déjà parfaitement, et ce déjà avant d'avoir rencontré les enfants Fever pour la première fois : ses parents avaient prit soin de l'informer d'un ton grave, sérieux, de tout faire pour se faire bien voir, et d'écouter ce qu'ils pourraient lui dire. Et rien qu'après les avoir vu la toute première fois, encore avant le Drame Fever, comme on appelait souvent ce triste nouvel an durant lequel leur manoir avait explosé, rien qu'à voir leur air aristocrate, clairement noble, l'allure qui se dégageait déjà des deux frères alors qu'ils n'étaient encore que des enfants, il avait compris. Compris qu'il valait mieux bien sagement les écouter. Etrange, tout de même, comme les gamins parvenaient à sentir quelque chose de ce genre alors qu'ils ignoraient encore tout des véritables raison, qu'ils ne comprenaient et ne voyaient encore que la surface. A présent, on ne pouvait plus vraiment qualifier les deux frères d'enfants, et s'il ne s'était jamais senti réellement plus âgé qu'Azrael, il avait maintenant l'impression que c'était lui, le benjamin.

Azrael ferma vivement le livre avec un 'Tsss' agacé, et tendit le livre au gamin devant lui d'un air presque dédaigneux. Il récupéra le livre, rencontrant un instant les prunelles vaironnes du Fever. Non, il n'y avait plus rien d'enfantin dans celles-ci : froides, dures, à ce moment presque inexpressives si ce n'était pour l'allure hautaine qui s'échappait de l'anglo-russe. Au fond, il parvenait aussi à discerner l'étincelle de la colère. Pourtant, il savait pour l'avoir vu régulièrement, que cette étincelle était déjà bien masquée. Rage, fureur violente et bouillonnante, voilà ce qu'elle était. Un frisson parcourut son corps : s'il avait déjà vu Azrael en colère, de cette colère glaciale, qu'on devinait presque létale, la sauvagerie de celle-ci refoulée, toujours sous contrôle, il ne l'avait pas encore vu vraiment hors de lui. Et rien que cette idée l'effrayait. Finalement, Azrael se leva de son siège, couvert d'un velours bleu nuit, l'une des couleurs récurrente qu'on trouvait dans son manoir, et s'éloigna de cette démarche qu'il enviait tant, pratiquement altière. Il avait beau essayé de prendre la même, d'imiter les frères Fever, ou même leur cousin ou leur 'Cercle' comme il l'appelait : les Avdeïev, les Dimitrov, la jeune Azarov, le Novak, les Adzovic parfois aussi lorsqu'il les voyait, rien n'y faisait, il n'y parvenait pas, les enviait d'autant plus. Azrael le remercia brièvement de lui avoir procuré cette version des contes, et quitta la pièce sans rien ajouter. Dorofey Pankewski hésita un moment à le suivre avant de renoncer et de poser le livre dont il ne comprenait pas grand chose puisqu'écris en anglais, et que sa maîtrise de la langue était encore loin d'être parfaite, sur une table basse en bois massif un peu plus loin.

Azrael, quant à lui, emprunta machinalement les escaliers de pierre claire de son 'nouveau' manoir pour rejoindre l'étage. Nouveau ? Pas tellement, il n'avait pas été construit les dernières années, mais était une ancienne possession des Avdeïev – l'une de leur demeure secondaire, si on pouvait appeler ainsi l'imposante bâtisse et les terres environnantes. Un parc parfaitement entretenu avec des jardins, et une forêt de conifères complétant et entourant la propriété, comme pour mieux camoufler tous les secrets que renfermaient le manoir, tous les secrets des Fever-Avdeïev et de leurs ancêtres, proches ou non. Non, si le cadet des Fever considérait l'endroit comme son nouveau manoir, c'était parce qu'ils y avaient réellement emménagé à peine plus de deux ans plus tôt. Deux ans, deux mois, une semaine, et trois jours plus tôt, précisément, soit trois jours après la sortie de sa mère du coma. Azrael soupira, avant de marquer une pause en haut des escalier, s'accoudant à la balustrade pour se donner le temps de respirer profondément un moment, observant la pièce qui se jouait en contre-bas. Les couleurs chamarrées des tissus tous plus précieux et chers les uns que les autres des vêtements des invités. En ce Noël 1969, les Fever-Avdeïev donnaient une fête, un bal. Le but était bien évidemment de prouver que malgré les événements tragiques des deux dernières années, leur pouvoir, leur puissance, étaient toujours présents, toujours plus forts que tous les autres. Que, comme le blanc présent dans les décorations pour la fête -les fins rideaux saupoudrés de paillettes argentées comme de petites étoiles faisant miroiter la lumière, le piano à queue, les nappes finement brodées d'argent recouvrant les tables- mais aussi les tenues aux tons clairs des propriétaires des lieux et celles de Lev et d'Aleksei, leurs cousins, l'heure n'était plus au deuil, mais à la résurrection. Et ceux qui pensaient que l'apogée du règne des Avdeïev sur la société magique russe, sur la mafia magique russe, était un passé bien révolu, seraient obligés de constater leur erreur : elle ne faisait que commencer.

Les prunelles vaironnes du garçon se couvrirent un instant alors qu'il fermait les paupières et expirait longuement encore une fois, avant de les ouvrir à nouveau, cet air déterminé brillant dans leur couleur étrange. La douleur de la perte de son père, mais aussi de celle de son oncle et de sa tante, était toujours bien présente. Dans six jours à peine, soit un peu plus d'une centaine d'heures, cela ferait trois ans. Trois ans que leur vie avait définitivement basculée, explosé dans un bruyant BOUM, suivit par des alarmes tout aussi sonores, qu'elles avaient été englouties par les flammes. Quelques mois plus tard, ce fut englouti par les eaux, que le drame continua. Le deuil n'était pas fini, pas encore, mais tout n'était qu'une histoire d'apparence : les gens étaient trop loin, trop bas, pour le savoir. A l'extérieur, hormis pour ses proches, pour ses véritables amis, tout ce qu'ils pouvaient voir était un masque déjà si défini qu'on ne pouvait que s'y tromper. Ca ne pouvait être autrement, de toute manière : c'était presque un gène, chez eux, les masques, tant ils y arrivaient facilement. Certes, ils y étaient aussi entraîné depuis qu'ils étaient petits, mais tout de même. Les apparences, les masques, c'était primordial, indispensable, dans leur société, encore plus à leur rang. Et ils étaient au sommet. Pour la MMR aussi, d'ailleurs : ils ne seraient pas aussi puissant s'ils étaient incapable de bluffer ou de s'arranger à ce qu'on leur fasse confiance presque immédiatement. Évidement, ça n'était pas tout non plus : ils n'auraient jamais atteint tout cela s'ils n'étaient pas aussi intransigeant et doués en affaires, s'ils n'étaient pas capable de diriger d'une main de fer. Le gant de velours était utile lui, mais pas indispensable.

Azrael tourna le dos aux invités en contre-bas, discutant, riant une main devant la bouche comme pour mieux faire tenir leur masque. Lissant sa veste d'un air désinvolte -non, il n'aimait pas vraiment les couleurs pâles, trop pures- il se dirigea sans se presser vers sa chambre, glissant sa main le long d'un mur d'apparence tout ce qu'il y avait de plus normal, après une série de couloirs. Le mur s'effaça à sa vue pour le laisser passer, se refermant derrière lui sans que personne n'ai remarqué quoi que ce soit. L'entrée dans l'aile du manoir réservée à la famille -et de rares fois aux personnes très proches- était gardée secrète. Et même si quelqu'un tombait dessus par le plus grand des hasards, il ne pourrait y entrer tant les enchantements tous plus divers et nombreux les uns que les autres étaient puissants et intriqués les uns dans les autres, ceux datant de la construction de la bâtisse se mêlant aux plus récents. En fait, les seuls moyens d'y entrer était d'avoir dans ses veines le sang des Avdeïev, de figurer sur la tapisserie magique représentant leur arbre généalogique, et d'avoir fait un très simple rituel pour ''enregistrer sa signature magique afin d'être reconnu par les sortilèges de protection, ou bien d'y être officiellement invité par l'un des habitants -et là aussi, la signature magique était enregistrée. Ou alors de détruire le tout, mais il faudrait être l'un des sorcier les plus puissants du millénaire -certainement- pour espérer y arriver. Tant de précautions et d'enchantements tenaient peut-être de la paranoïa, mais ils avaient appris, de la manière forte, qu'elle était souvent justifiée : mieux valait être parfaitement sûr et certain d'être en sécurité.

Poussant une porte de bois sombre finement ouvragée, semblable mais pas identique à celles de l'aile où il se trouvait, Azrael entra dans sa chambre. Il ne s'arrêta pas pour observer la décoration de la pièce : faite assez sobrement, mais luxueusement et avec goût, se contentant de la traverser pour ouvrir son armoire d'ébène et de se pencher vers l'intérieur pour récupérer un paquet soigneusement emballé, puis d'en ressortir. Il hésita un moment sur la direction à prendre, avant de tourner sur sa droite en direction du bureau de sa mère. Une double porte marquait l'entrée de la pièce, et il toqua sobrement contre le battant de bois avant d'y pénétrer sans attendre. Comme il s'y attendait, elle était bien là, lui tournant le dos dans sa robe perle au tissu fin, flottant, presque, ses cheveux blonds cascadant doucement dans son dos comme une vague d'or. Devka Avdeïed-Fever était toujours aussi belle et admirée qu'avant, par tous, hommes et femmes confondu, de tous rangs, de toutes origines, et c'était quelque chose que personne ne pouvait réfuter. Pourtant, il ne fallait pas s'y fier, Azrael, comme tant d'autres, savait qu'elle était redoutable : elle était particulièrement douée et intelligente, et savait parfaitement ce servir de tout ce qu'elle avait appris. La preuve était d'ailleurs que malgré le Drame, malgré son état encore fragile après son coma, elle avait repris les rênes de la MMR d'une main de maître, avec l'aide d'Aleksei qui avait assuré la transition du pouvoir de Nickolaï à elle.
Doucement, Azrael s'approcha d'elle, refermant sans trop de bruit la porte derrière lui, alors qu'elle se retournait pour le regarder.

- J'ai lu la véritable version des Contes de Beedle le Barde, que Dorofey Pankowski m'avais procuré à ma demande : c'est vraiment un amas d'idioties et d'inepties pro-moldue, honteux. Je suis bien content qu'ils soient aussi difficile à trouver ici et qu'on ne nous lise que la version réécrite par des sang-purs et en accord avec nos croyance et traditions plutôt que... ça commença-t-il, visiblement marqué par toute ces bouffoneries. Certes, il n'avait plus l'âge de lire des Contes, n'y croyait plus aucunement, mais lorsqu'il avait entendu qu'il existait une autre version et que celle qu'il connaissait était en fait une réécriture, il avait été intrigué et avait voulut savoir de quoi il retournait. Il avait donc demandé à Dorofey, dont les parents travaillaient pour la MMR -bien qu'il ne sache pas vraiment en quoi consistait leur travail- qui, bien qu'ils ne soient pas assez influents et important pour figurer dans les partisans les plus proches de Devka -partisans parmi lesquels fugueraient uniquement des sorciers en qui on pouvait faire parfaitement confiance, même si cette confiance n'était jamais totalement accordée- mais avaient tout de même une place assez particulière pour être souvent vu en compagnie des Fever-Avdeïev, et présent à chaque affaire importante -hormis peut-être celle qui étaient si secrètes que seule Devka et ses bras droits étaient au courant.

Secouant légèrement la tête comme pour faire disparaître ses pensées sur ces idioties de contes, puis replaçant d'un geste mesuré les mèches ébènes qui étaient venues voiler son regard, Azrael sourit à sa mère. Pas l'un de ces sourires faux et hypocrites comme ceux dont il se servait pour peaufiner ses masques, mais un vrai, un véritable sourire, alors qu'il lui tendait le paquet. Sous le papier de soie pourpre, soigneusement pliée dans une boite noire, était une robe. D'un bleu aussi sombre que la nuit, faite sur mesure -il avait réussis à dérober une robe à sa mère après avoir élaborer un plan avec un peu d'aide de Matthew pour que la couturière ait ses mesures. D'ailleurs, son frère ne devrait pas tarder à arriver, ayant lui pris soin de trouver des escarpins pour compléter la tenue. Justement, ce fut au moment où Devka prit le paquet, que l'aîné des deux frères se glissa dans la pièce, un sourire au lèvres, tenant lui aussi un cadeau entre ses mains.

- Joyeux noël, mère! lancèrent-ils en cœur.



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Georgia E. Prince

Georgia E. Prince

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 22:33

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À l'attention de Mary MacDonald.



    Joyeux Noël à ma cousine chérie ♥️
    J'espère vraiment que ce RP va te plaire; il révèle pas mal de choses de notre passé Wink Et surtout, nous, nous et encore nous ♥️



*********



À la vie, à la mort.



Georgia n’avait pour ainsi dire pas de famille. Presque pas. Cela se réduisait à son père, et la famille paternelle étant morte et enterrée depuis bien longtemps, il n’y en avait pas d’autre. Contrairement à beaucoup d’enfants, elle n’avait jamais connu ses grands-parents. Elle n’était jamais allée chez eux le week-end, n’avait jamais mangé les bons gâteaux que lui préparait sa mamie en tablier à fleurs roses, n’avait jamais joué au golf avec son papy. Son père était fils unique ; elle n’avait donc aucun oncle et tante de son côté. Aucun cousin, rien. Les réunions familiales se seraient donc réduites à ses grands-parents, son père et elle, mais même des grands-parents elle n’en avait pas. Alors c’était juste son père et elle. Pendant des années, elle avait cru que le noyau familial ne comporterait définitivement qu’eux. Tout le monde était mort de tous les côtés, même sa mère, alors elle ne voyait pas qui d’autre ajouter à la table de Noël. Comment aurait-elle pu se douter une seule seconde que tout cela n’était que mensonge ? Qu’il y avait bien, quelque part dans le monde, une partie de sa famille qui ne demandait qu’à la connaitre et à s’occuper d’elle, mais que son paternel s’était évertué à maintenir à distance depuis sa naissance, sans aucune raison autre que son égoïsme ?
Impossible de le deviner, il aurait fallu être devin. Car si la famille Prince allait certainement s’éteindre avec son père, puisque Georgia prendrait le nom de son mari le moment venu; cela ne changeait rien au fait qu’il demeurait une partie de la famille Noblin, de sa défunte mère, ailleurs en Grande Bretagne. Et pour le découvrir, il avait fallu que la blonde tombe par hasard sur une boîte poussiéreuse cachée sous une latte du plancher du bureau de son père.

Elle s’en rappelait encore très bien, presque comme si c’était hier. Tout le ressenti amer, le sentiment de trahison terrible, la haine profonde du mensonge, restaient présents, même huit ans après. Ça, elle le savait, elle se l’était même jurée ; jamais elle ne pardonnerait à son père de lui avoir caché la vérité tant de temps. Comme elle-même le lui avait demandé après la découverte du pot-aux-roses, combien de temps encore lui aurait-il menti ? Il lui avait assuré qu’elle l’aurait su de toute manière avant son entrée à Poudlard, mais même ça, ça avait sonné faux. Elle ne l’avait pas cru. Et quelque part, Georgia savait que cette scène en particulier de son enfance avait marqué le début de la fin de sa relation avec son père. Cette dernière n’ayant jamais vraiment été au beau fixe, même dans sa petite enfance quand toutes les petites filles assuraient se marier plus tard avec leur papa, cet évènement avait seulement marqué la chute en flèche de toute forme naissante de complicité entre Richard et Georgia Prince. Parfois, elle continuait même à se demander ce qui serait arrivé si elle n’avait pas pénétré dans son bureau désert, un jour de printemps 1968. Betty-la-Bétasse vivait déjà avec eux depuis quelques années, et bien évidemment jamais la vie pour Georgia n’avait été aussi difficile. Quelques jours avant à peine, la terrible marâtre s’en était prise à elle physiquement, la poussant de l’escabeau où Georgia cueillait tranquillement des fruits. Si elle s’en était tirée avec quelques bleus à peine, son paternel pourtant avait refusé de croire que sa nouvelle femme était à l’origine de ces blessures. Impossible pour lui de voir ce qui malgré tout sautait aux yeux, de réaliser la vérité si criante. Alors Georgia s’y était faite. Elle avait compris que dorénavant elle ne pourrait compter que sur elle-même, pas sur sa famille inexistante à l’exception de son père et de la femme odieuse qui lui servait de nouvelle épouse. Épouse qui dans l’esprit de la fillette de neuf ans alors n’en restait pas moins factice, la véritable et unique ayant été avant elle Elspeth Prince, née Noblin, le véritable Amour de la vie de Richard Prince.

C’était quelque chose que Georgia, malgré maints et maints efforts, ne parvenait toujours pas à comprendre. Si son père avait réellement et à ce point aimé sa première femme, la mère de sa fille unique, comment avait-il pu ne serait-ce qu’envisager de condamner à la perte, non seulement d’une des leurs, mais également de son enfant, la famille d’Elspeth ? Comment avait-il pu refuser à Georgia, la chair de sa chair, le sang de son sang, le fruit de son amour avec Elspeth, le droit de connaitre sa famille maternelle ? Georgia s’était posée cette question des centaines et des milliers de fois, sans jamais trouver de réponse. Ou du moins celle qui paraissait au vu de certains évidente ne lui avait paru à elle que faux-semblant et apparence. Que c’était pour se protéger. Qu’il avait tellement aimé Elspeth que partager son souvenir avec d’autres aurait été trop douloureux. En bref, c’était soi-disant par amour. Mais Georgia continuait à penser que c’était un acte purement égoïste, rien d’autre. Et cet égoïsme, elle n’était et ne serait sans doute jamais disposée à le lui pardonner, entre autres choses.

Toujours était-il qu’un jour, âgée de neuf ans à peine, Georgia était entrée dans le bureau de son père, en l’absence de ce dernier. Elle voulait lui parler pour lui demander quelque chose de futile qu’elle avait presqu’oublié en arrivant devant la vieille porte de chêne, et qui s’était éclipsé de son esprit à peine avait-elle noté l’absence de son père dans le bureau. Il n’y passait pas vraiment le plus clair de son temps, pourtant. Mais les quelques rares -très rares- fois où elle avait pu entrer dans cette pièce, cela avait toujours été en présence de son paternel. Beaucoup auraient eu la sensation, en entrant là, de violer un secret, ou de trahir une confiance. Si cette étrange impression ne fut pas épargnée à Georgia, celle-ci néanmoins ne se priva pas pour aller fouiner un peu partout dans la pièce si peu familière. La surprise passée, c’était la curiosité qui prenait le dessus. Et là, il avait suffi d’un grincement, d’un seul, pour éveiller son attention. Alors qu’elle s’avançait à pas mesurés, foulant légèrement le tapis d’Orient de sa carrure frêle, une latte avait émis un grincement sur son passage. Commun, me direz-vous, surtout dans une vieille bâtisse. Oui, mais non. Car cette pièce était bien la seule où Richard Prince parvenait à travailler, quand une telle chose lui arrivait. Malgré une fortune plutôt conséquente comme tout héritier d’une famille de sang pur respectable, le dernier de la famille Prince devait tout de même occuper un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille, surtout après l’arrivée quelque peu fracassante de sa nouvelle épouse dans son manoir et sa petite vie bien rangée. Arrivée qui avait immédiatement manifesté des conséquences sur la situation financière de la petite famille, pour ne pas dire conséquences alarmantes, d’où la nécessité de travailler. Et donc, pour cette dernière activité, en l’occurrence écrire quelques articles pour la Gazette du Sorcier, Richard Prince s’isolait dans son bureau, et veillait à ce que rien ni personne, même pas son épouse qu’il considéra rapidement collante et oppressante une fois la vie quotidienne avec elle découverte, ne vienne le déranger. Raison pour laquelle il avait non seulement totalement insonorisée la pièce à l’aide de la magie, mais également scellé un autre sortilège qui avait pour effet que strictement rien, à l’exception d’une voix humaine, ne pouvait faire de bruit dans la pièce. D’où l’immense étonnement de Georgia en entendant cette unique latte grincer. À cet endroit en particulier, la magie ne faisait pas effet. Et il y avait une raison particulière à cela, qu’elle découvrit quelques minutes plus tard à peine. Immédiatement après, elle s’était baissé pour retourner le tapis, dévoilant ainsi le vieux plancher. Elle avait effleuré la latte de ses doigts d’enfant si fragiles, et cette dernière avait rapidement basculé. Avec précaution, Georgia avait alors retiré la latte de son emplacement, pour la déposer sur le côté. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’en dessous du plancher, il y avait bel et bien quelque chose de caché. Une grosse boîte poussiéreuse, à l’abri du temps et des gens, et qui devait être là depuis pas mal de temps. Tant bien que mal, la blonde avait réussi à l’extirper pour la sortir au grand jour. Enfant aventurière, elle était avide de découvrir les secrets bien gardés, sans savoir à cette époque qu’il y avait de quoi faire dans sa famille à elle seule. Et sous le couvercle se trouvait enfoui le secret auquel elle s’attendait le moins, celui qui provoquerait en elle un bouleversement tel qu’elle n’aurait jamais pu soupçonner. Ses mains avaient légèrement tremblé en soulevant le couvercle, et ce qui l’avait immédiatement frappée de plein fouet en se retrouvant nez à nez avec le contenu de la boîte, ç’avait été une photo sorcière. Pas n’importe laquelle, celle du mariage de ses parents. Tous les deux souriants, en habits de mariés, sous les confettis et les fleurs, puis Elspeth se dressant sur la pointe des pieds pour embrasser son mari, qui arborait une expression radieuse que Georgia ne lui avait jamais, au grand jamais, vu sur le visage.

Cette photo avait retenu son attention de longues minutes, puis son esprit avait semblé réaliser qu’il y avait d’autres choses en dessous. Alors, elle avait précieusement écarté la photo pour explorer le contenu de la boîte. Des parchemins jaunis par le temps, des lettres, des photos encore. Richard et Elspeth surtout, à l’époque où ils s’étaient connus, à Poudlard, puis dans leurs études supérieures, leurs amis, leur mariage, leur emménagement, Elspeth enceinte, enfin. Chacune était datée au dos, et la dernière était celle d’une Elspeth enceinte de presque neuf mois, gonflée à bloc, mais souriante, mi-décembre 1959. Les yeux de Georgia en contemplant tout cela s’étaient embués de larmes. Il n’y avait pas une seule photo d’Elspeth dans toute la maison. Elle ne savait même pas à quoi sa propre mère ressemblait. Découvrir cette femme à qui elle ne ressemblait presque pas, Elspeth ayant les cheveux et les yeux couleur chocolat, lui avait donné les larmes aux yeux. Le pire de tout, ça avait été les dernières photos à l’intérieur de la boite. Une sur laquelle posaient fièrement deux femmes identiques, deux brunes aux cheveux bouclés et aux yeux chocolat. Elspeth et Edwina Noblin, deux noms qui figuraient ensemble sur un parchemin, qui était en fait un arbre généalogique. Deux sœurs jumelles. Sa mère avait une sœur. Les lettres qui figuraient dans l’ensemble des documents de la boite avaient achevé d’éclairer Georgia. Elles étaient toutes adressées à Richard, signées par Edwina, le suppliant de la laisser venir le voir, et rencontrer Georgia, lui affirmant qu’elle comprenait sa douleur, que la sienne était la même sinon pire, mais que pour autant elle ne comprenait pas qu’il ait souhaité couper les ponts avec elle et son mari. Une lettre datant de mi-mars 1960 lui annonçait la naissance d’une fille, Mary. Ainsi donc, Georgia avait une cousine, qui d’après l’arbre généalogique s’appelait Mary McDonald.

En refermant la boite, Georgia sanglotait. Elle avait fait quelque chose d’insensé juste après. Mais quelque chose qu’elle sentait qu’il fallait faire. Les joues striées de larmes, la boite sous le bras, une des lettres dans la main, elle s’était avancée jusqu’à la cheminée du bureau, puis avait attrapé une pincée de la poudre de cheminette située dans le petit pot à côté. Jetant cela dans l’âtre ; des flammes vertes s’étaient élevées dans les airs, sans faire de bruit. Georgia s’était glissée dans la cheminée et avait déclamé d’une voix forte l’adresse située au recto de la lettre, celle de l’expéditeur, à Londres. Pour déboucher dans un salon inconnu, où une femme, la même que sur la photo, s’était précipitée sur elle pour la prendre dans ses bras, sanglotant elle aussi, à peine l’avait-elle reconnue. Une petite fille blonde aux yeux bleus à peine plus jeune se tenait derrière elle, reconnaissant elle aussi la cousine dont sa mère lui avait tan parlé.

C’était ainsi que Georgia avait découvert la vérité sur sa famille. Ce jour de printemps 1969, à neuf ans, elle avait rencontré Edwina maintenant MacDonald, son mari, et Mary, sa cousine, avec qui elle s’était tout de suite très bien entendue. Rapidement, à force de passer le plus clair de son temps chez eux, contre la volonté de son père qui s’était imaginé mille et un scénarios en voyant sa fille disparaitre de la maison une après-midi, ils étaient devenus sa vraie famille. Non seulement par le sang, mais bien plus qu’un oncle, une tante et une cousine, ils étaient pour elle plutôt des parents et une sœur. Sans eux, elle ne serait jamais devenue ce qu’elle était aujourd’hui. Ils l’avaient aidée à se construire, et si Richard Prince avait refusé de longues années de les revoir, une fois son divorce avec Betty-la-Bétasse finalisé, pendant la cinquième année de Georgia, la donne avait changé puisqu’il avait réussi à mettre sa fierté de côté. Quelle n’avait d’ailleurs pas été la surprise de Georgia ce jour-là, en découvrant son père assis dans le salon de sa tante, alors qu’elle se rendait tranquillement chez les MacDonald, comme souvent pendant l’été !

Mary et elle étaient tout le temps fourrées ensemble. En vacances, l’été surtout, elles passaient énormément de temps ensemble, partant à la découverte des boutiques moldues de Londres, allant s’éclater sur le Chemin de Traverse, discutant de mille et une choses, de garçons surtout, faisant toutes les conneries possibles et imaginables qui pourraient germer dans l’esprit de jeunes adolescentes. Elles se ressemblaient, physiquement comme moralement ; aussi n’était-il pas rare qu’on les prenne pour deux sœurs. Bien que Georgia n’ait que quelque mois de plus, elle se prenait un peu pour l’ainée, celle qui devait veiller sur Mary en toutes circonstances. Elle ne supportait pas qu’on lui fasse du mal, qu’on la touche, qu’on l’insulte, et les quelques très rares garçons qui avaient osé lui manqué de respect s’étaient pris une énorme claque de la part de Georgia, assortie d’un duel sec sur le terrain de Quidditch, pendant les matches. Ah ça non, tout le monde savait qu’il ne valait mieux pas toucher à Mary MacDonald au château si on ne voulait pas s’attirer les foudres de Georgia Prince. Ce n’était pas tant qu’elle était dangereuse et crainte, mais personne n’ignorait qu’elle pouvait se transformer en véritable volcan en éruption dès lors qu’il s’agissait de ses proches, Mary en particulier. Après tout, elle était sa seule cousine. Elles partageaient la moitié de leur sang, mais aussi les secrets, les rires, les joies, les peurs, les amis, Gryffondor, les sorties, et tout ce que deux cousines pouvaient partager. Pour Georgia, Mary, ce n’était pas seulement sa cousine, la très jolie fille sympa au caractère de feu, appréciée par beaucoup. C’était une personne extraordinairement gentille et drôle, courageuse et loyale. C’était sa sœur.



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Adonis Leroy

Adonis Leroy

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 1 Jan - 23:07


Pour ma Kaylee que j'aime si fort,

joyeux Noël et bonne Année ♥

France, 1974, arrière-pays Niçois, sous un ciel bleu-azur. Un château typique de la Renaissance française se dessine au loin, si vos yeux sont de nature … sorcière. S’ils ne le sont pas ? Un tas de ruines au milieu d’une forêt, dépourvue de tout papillon. Mais vos yeux sont sorciers, n’est-ce pas ? Vous les voyez les énormes chevaux ailés enfermés dans un enclos, buvant un liquide qui ressemble fort à du Whisky Pur Malt ? Et bien sûr, sous l’arbre du parc là-bas, si haut qu’il ne vous paraît pas être réel, vous voyez ce petit groupe d’adolescents vêtus d’un uniforme bleu ciel, tenant dans leur main soit quelque chose qui ressemble fort à une baguette magique, soit des gros grimoires paraissant dater d’une autre ère. Et vous voyez aussi la fenêtre de la tour Sud s’éclairer de lumières roses et brillantes, comme si une classe entière s’entraîner à lancer le même … sortilège ? Et celle de la tour Nord semble subit une explosion, et une personne vêtue d’un haut chapeau pointu l’ouvre, pour laisser s’échapper une odeur … de mort. Soudain, mais moins d’une demi seconde, votre vue est bouchée, bouchée par un garçon accroché à un balai … dans le ciel. Ça vole, ça fonce, ça se poursuit. Ça joue, ça étudie, ça travaille. Vous êtes à l’Académie de Beauxbâtons, bien sûr.

Adonis Leroy est un élève très doué, une tête de son année, une locomotive pour sa classe. Ses parents sont fiers de lui, surtout sa mère. Il est en quatrième année, la réussite lui sourit. Il semble néanmoins manquer de quelque chose. D’un entourage. Et pas n’importe lequel : il veut des Femmes. Il s’en fou, des garçons, ce ne sont pas eux qui font monter son adrénaline, accélérer son cœur, et qui lui donnent du poil au torse. Ce n’est pas pour eux qu’il reste des heures devant son miroir à à peine 14 ans, mais bien pour elles, ces filles pourvues d’une odeur qui lui fait tourner la tête, de manières qui le rendent fou. Y’en a-t-il une en particulier ? Il y en a eu une, en tous cas, qui s’appelait Cassandra, et qui, sans le savoir, était la première d’une dizaine – centaine peut-être – d’autres, et il y aura au final, en bout de course, à l’arrivée, une blonde, anglaise, belle, magnifique, presque orgasmique. Entre les deux ? Adonis voulait plus, plus, plus, toujours plus. Pourquoi ? Il ne se le demandait pas, pas encore, du moins.

Quatrième année, donc. Quatorze ans, quelques poils au menton, et déjà des dizaines de nanas à ses pieds. Que voulez-vous ? Ses parents avaient bien choisi son prénom. Mais à cet âge-là, monsieur fait déjà le difficile. Il cherche le défi, il veut toujours plus, toujours mieux. L’Amour ? Il n’en veut pas. Ce qu’il cherche, c’est pouvoir s’amuser, et ce, sans lendemain. Ce n’est pas un garçon prise de tête, pas là-dessus, en tous cas. Il est jeune, beaucoup trop jeune pour penser à la femme de sa vie, à la mère de ses enfants. Il veut sa liberté. Il veut être vu.

Adonis voit, en permanence, il a les yeux partout. Il la regarde. Il la voit. Ses cheveux sont bruns, presque noirs, un peu emmêlés, ou parfaitement bien coiffés, ça dépend des jours. Ses yeux sont bleus, tellement bleus qu’on pourrait se noyer dedans, et que même si elle s’en fiche certainement, c’est avec cette partie de son corps que s’accorde son uniforme. Son uniforme qu’elle a l’air d’avoir choisi trop ample, pour cacher ses formes de jeune adolescente, certainement. Mais Adonis regarde, et ce qu’il voit lui plaît. Revenons à ses yeux. Son regard est électrique, comme allumé d’une flamme permanente. Adonis sourit, quand il voit ça. Elle a du caractère, et elle a l’air de savoir ce qu’elle veut. C’est elle, qu’il veut, elle est jeune, certes, mais c’est elle.

Adonis marche dans un couloir. Il tient des livres entre ses bras. Soudain, il sent quelque chose qui lui rentre dans l’épaule c’est une personne, l’épaule d’une personne. Ses livres tombent. Il se baisse pour les ramasser, elle se baisse aussi. C’est une fille. Leurs regards se croisent.

« J’ai vu que tu me regardais. Tu n’étais pas très discret. M’enfin, tu n’avais pas l’air décidé à m’accoster, alors je l’ai fait. Je m’appelle Kaylee Fairchild. Au revoir, Adonis Leroy. »




Ces deux-là ne sont pas voués à être ensemble tout de suite. Kaylee est une chatte difficilement apprivoisable. Au final, c’est elle qui décidera du moment où, enfin, leur lèvres vont s’unir. Un accord tacite se liera entre eux à ce moment-là. Pas de lendemains. Ils ont une histoire très différente, et pourtant ils veulent la même chose l’un de l’autre. Souvent, leur relation étonne. Qu’est-ce qu’elle fiche avec lui, qu’est-ce qu’il fou avec elle ? On-t-ils eux-mêmes la réponse ? Pas sûr, mais, est-ce vraiment important ?

Aujourd’hui en tous cas, Kaylee Fairchild n’est plus seulement « celle que veut » Adonis Leroy. Elle est une pièce essentielle du puzzle qui représente la vie du garçon. Vous voulez le comprendre ? Vous cherchez à le faire ? Cherchez déjà à comprendre la relation qu’il entretient avec elle. Des parties de jambes en l’air de temps en temps ? Pas seulement, non. Un Amour mutuel qu’aucun des deux ne veut avouer ? Vous n’y êtes pas du tout. Un garçon qui a eu des parents qui ne s’aimaient pas, mais qui faisaient l’amour une fois par mois, à la Nouvelle Lune, et qui s’imagine que c’est ainsi que toute relation devrait être, pour ne pas faire mal, parce qu’ils ont été son seul modèle pendant plus de onze ans ? Vous touchez du doigt quelque chose, c’est sûr. Bref, vous cherchez ? Farfouillez bien, alors, c’est pas simple à comprendre, un complexe d’Œdipe. Mais la partie la plus difficile, c’est de tenter de le faire partir. Mais heureusement, elle est là pour aider, Kaylee Fairchild.

© fiche créée par ell



Et puis, j'ai fait ça, aussi :

Spoiler:

Joyeux Noël mon choupin ♥
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Victoria S. Azarov

Victoria S. Azarov

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMer 2 Jan - 10:54


Joyeux Noël Pandora !


(Marlène Dietrich) ▽ « Les seuls amis dignes d’intérêt sont ceux que l’on peut appeler à 4h du matin. »
[HJ : Désolée du retard, j'ai eu du monde qui est venu hier à l'improviste... -_-']

Depuis que Victoria était à Poudlard, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si les cours dispensés par le professeur Binns ne pouvaient pas être considérés comme une sorte de torture. L’anglo-russe préférait, et de loin, les manières rudes des enseignants de Durmstrang, à la mollesse qui émanait en permanence de l’enseignant le plus soporifique qui soit ! De ce fait, il était bien rare que l’étudiante perde son temps à suivre le débit monotone du professeur. Parfois, elle jouait aux Morpions version sorciers avec ces comparses, ou alors elle griffonnait, s’exerçant au dessin. Il lui arrivait aussi de parler tout bonnement avec d’autres élèves, échangeant avec eux divers ragots. Aujourd’hui, cependant, Victoria n’en faisait rien. Elle s’était mise en tête d’écrire une lettre pour sa meilleure amie Pandora. Cette décision peut certes paraître absurde, du fait qu’elles se voyaient souvent, passant la plus grande partie de leur temps libre ensemble. Mais il n’était pas rare, en dépit de cela, qu’elles s’écrivent parfois, à croire qu’elles n’avaient pas assez de temps pour se dire tout ce qu’elles souhaitaient se confier. Aujourd’hui, cependant, si Vicky avait prit sa plume pour écrire à Pando, ça n’était pas simplement pour lui raconter simplement sa vie, mais ça, vous le verrez en lisant la lettre en question. Un parchemin soigneusement dissimulée devant elle, la jeune sorcière rédigeait sa lettre en veillant à ne pas attirer l’attention du professeur sur elle. Celui-ci poursuivait son cours d’une voix monocorde, alors que bons nombres d’élèves tentaient de s’occuper autrement, pour éviter de s’endormir. Pendant ce temps, la plume de Victoria courrait sur son parchemin :



Ma Panda chérie,

Je n’arrive vraiment pas à comprendre comment tu as réussis à ne pas devenir folle en supportant des profs aussi stupides que Binns... C’est à cause d’énergumènes tel que lui que je ne regrette que trop de ne plus être à Durmstrang. (Et peut-être bien que la présence de Vladimir dans les couloirs de Poudlard m’aide aussi à regretter mon ancien établissement scolaire...) C’est aussi un miracle que ta santé mentale ait été préservée : certains de tes camarades paraissent être tellement dérangés qu’on est en droit de se demander si ça n’est pas contagieux.... Mais là n’est pas le sujet, donc, passons, veux-tu ?

Je ne sais pas si tu as fait attention à la date : c’est l’anniversaire de mon père ! Certes, dis comme ça, on se demande ce que ça peut me faire (complètement rien, soit dit en passant...), mais tu te doutes bien, du moins, je l’espère, que ça n’est pas pour cela que je t’en parle... C’est plutôt parce que cela fait aujourd’hui 15 ans tout juste que l’on se connaît, ou plutôt, que l’on s’est rencontrée pour la première fois ! A ce propos, je crois que j’en voudrais toujours un peu à ma mère de ne pas avoir invité tes parents à venir les voir en Russie avant, car ainsi, on pourrait dire que l’on se connaît vraiment depuis toujours... Qu’à cela ne tienne, je pense que 15 ans, c’est déjà une belle durée ! Et, au fond, ça ne change pas grand-chose ! De plus, ça fait tout de même 15 ans passés à :

*Echanger des ragots.
*Passer des nuits blanches pour se confier tous nos secrets.
*Inventer des mauvais plans à faire contre tous ceux qu’on détestait.
*S’envoyer des lettres pour combler la distance qui nous séparait !
*Rire de tout.
*S’énerver contre nos parents lorsque l’on devenait rentrer chez nous après avoir passé nos vacances ensemble.
*Essayer de s’épauler l’une l’autre de notre mieux.

Je ne vais pas faire dans le sentimentalisme (parce que ça n’est pas vraiment mon genre, et parce que je me sens un peu trop épiée : je crois que l’un des mes voisins de table s’ennui tellement qu’il essaie de déchiffrer ce que j’écris... Voilà, affaire réglée en moins de cinq minutes, je pense qu’il a enfin comprit que la curiosité pouvait vraiment être un vilain défaut...). Où en étais-je ? Ah, oui, mon refus du sentimentalisme, et la raison de cette lettre. Je voulais simplement te remercier, pour tous les bons moments partagés, et ton soutien infaillible. Te souviens de cette promesse que l’on s’est fait l’année de nos 8 ans, durant des vacances, chez moi ? Nous étions en train de jouer avec les nerfs d’un de mes elfes de maison (comme bien souvent, par ailleurs !), alors que nos mères étaient en train de discuter en prenant le thé. Elles se plaignaient de leurs vies, pour je-ne-sais-plus-quelles-raisons ! C’est là qu’on s’est promit de tâcher de vivre l’une près de l’autre, afin de ne jamais éprouver la solitude qu’elles mentionnaient dans la pièce à côté, sans oublier de tout faire pour que nos enfants soient aussi inséparables que nous... On avait même réfléchit à une probabilité que nos familles finissent par s’unir à travers eux, se plaisant ainsi à préparer leur mariage... Promesse un peu idiote sans nul doute, mais personnellement, je l’aime assez. Tu vois, lorsque je pense à mon avenir, et au mariage imposé qui s’approche à grand pas, avec un sorcier que je ne connais sans doute pas, et que je n’apprécierais très probablement pas le moins du monde, je me raccroche à cette promesse. Elle me fait savoir que je pourrais supporter cette vie méprisable, endurer la présence d’un homme que je n’aurai pas choisit à mes côtés, et rendre plus supportable la certitude d’être considérer par lui comme un vulgaire objet qu’il sera fier d’exhiber à diverses soirées mondaines... A défaut de contrôler ma vie, je sais au moins que certaines choses ne changeront jamais, et que tu feras toujours partie des piliers sur lesquels je peux me reposer lorsque je perds l’équilibre dans ce dédale qu’est la vie. Et tu es bien placée pour savoir que ces dernières années n’ont pas été les plus faciles pour moi. C’est grandement grâce à ton soutien infaillible que j’ai réussis à garder la tête haute, et rien que pour cela, je t’en serais éternellement reconnaissante. (Même si, pour être honnête, je n’avais pas besoin de ça pour savoir que je pourrais compter sur toi quoi qu’il se passe dans ma vie !)

Afin d’éviter de tourner dans le sentimentalisme pur et dur, je vais arrêter là. Je vais donc juste terminer en te disant : Merci. Et aussi ceci : Si tu es sûre de toi par rapport à Lupin Remus, je te fais confiance. Toutefois, si les choses venaient à mal finir entre vous, au point que tu en souffres, je ne pourrais m’empêcher de le lui faire payer...

Bien à toi,

Vicky

PS : Tu trouveras dans la lettre les deux photos que j’ai faites de toi lors de notre séjour à Paris, et plus précisément, au cours d’une de nos multiples virées shopping. Et comme ce sont les seules que je ne t’ai pas donner, car j’oublie de le faire à chaque fois, cela est fait à présent !

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Pando2 Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Pando1




La jeune sorcière termina sa lettre alors que l’enseignant énonçait sa conclusion d’une voix uniforme. Elle plia sa lettre, qu’elle mit dans une enveloppe élégante, avant d’y mettre deux photographies. Un sourire illumina son visage en les voyant, tandis que les souvenirs de cette journée revenaient à son esprit. Au cours des dernières vacances d’été, les deux amies avaient séjournées une semaine à Paris. Inutile de dire qu’elles avaient passées le plus clair de leur temps à faire du lèche-vitrine, et étaient, de ce fait, revenues en Angleterre, les bras chargés de nouvelles tenues toutes plus fabuleuses les unes que les autres. Ce petit séjour avait eu le mérite de changer les idées de Victoria, qui avait apprit un peu plus tôt, par son père, que des étudiants de Durmstrang allaient passer une année à Poudlard, dès septembre. Bien entendu, l’anglo-russe n’avait pu s’empêcher de redouter que parmi les 15 élèves slaves sélectionnés pour venir en Angleterre, se trouve Vladimir. C’est ainsi qu’elle avait alterné des périodes durant lesquelles elle était agacée par la certitude qu’il ne pouvait qu’avoir été choisit, et d’autres où elle se rassurait en se disant qu’il ne pourrait pas avoir un dossier suffisamment convaincant pour faire partit des élus, tant elle s’était refusée à y croire ! Cette semaine passée avec Pandora avait donc été un bon moyen pour Victoria de s’aérer l’esprit, et au passage, de vider quelque peu le compte en banque des ses parents, garnit de manière presque indécente !

En refermant avec soin l’enveloppe, Victoria ne put s’empêcher de se demander si sa lettre n’était pas maladroite. C’était l’un des côtés négatifs d’être née dans une famille de sang-pur, dès lors qu’il s’agit d’évoquer une quelconque émotion affective, les mots semblaient hors de portée, alors que d’habitude, elle parvenait à les manier avec aisance. Elle se rassura cependant en se disant que Pandora la connaissait suffisamment, ne faisant pas partie pour rien de son entourage le plus proche. La brunette ne devait donc pas ignorer à quel point elle lui était reconnaissante, Pandora s’étant toujours montrée présente pour elle dès que Victoria connaissait des problèmes, peu importe leur nature. Il était clair pour Victoria que sans son amie, ces dernières années, elle n’aurait pas réussit à trouver la force nécessaire de continuer à sourire jour après jour, entre sa rupture avec Vlad, et ses soucis avec ses parents, l’anglo-russe n’avait pas été gâtée. Mais Pandora avait répondu présente, n’avait jamais bronchée pour écouter son amie vider ce qu’elle avait sur le cœur, n’avait pas non plus rechigné à essuyer ses larmes lorsque la volonté de les retenir de Victoria n’était plus suffisante et avait été aussi présente lors de ses silences douloureux. L’anglo-russe le savait, elle devait bien plus à son amie que cette vulgaire lettre, mais elle avait aussi conscience qu’elle ne pourrait pas faire plus. Aussi tâcherait-elle de se montrer toujours à la hauteur de son amitié, et ce, quel que soit le moment où Pandora aurait besoin d’une épaule réconfortante.

Quittant ses pensées, Victoria rangea ses affaires, pressée de sortir de cet endroit presque autant soporifique que le professeur... C’est accompagné de quelques camarades qu’elle sortit de la salle, pour tâcher de retrouver Pandora. Celle-ci était occupée à parler avec le professeur McCawley, sans doute pour tâcher de lui parler de sa cousine, Eden, avec qui l’Irlandais avait eu une histoire, lorsqu’il était Auror avec elle. Histoire dont l’issue n’avait pas plût à Pandora. Souriante, Victoria s’approcha du binôme, saluant l’enseignant d’un signe de tête courtois, attendant que la conversation prenne fin. Ce qui fut le cas, en grande partie à cause de son apparition, sans nul doute, mais elle s’en moquait complètement...

« Tu pourrais pas le laisser un peu respirer », demanda Victoria alors que le professeur partait. « Et ne tente même pas de me faire croire que tu voulais lui parler de ses cours, je te connais trop pour ça ! »

N’attendant même pas une réponse de la part de sa meilleure amie, elle fouilla dans son sac pour y trouver la lettre, qu’elle lui tendit, toujours souriante.

« Tiens, t’as de la lecture ! J’espère que ça te plaira ! Non, rectification, je sais que ça te plaira ! »

Une fois la lettre en possession de sa propriétaire, Victoria observa les environs d’un air vaguement intéressée. Son regard s’assombrit en voyant un trio de crétins d’amis Rouge et Or : Sirius Black, Remus Lupin & James Potter. Se souvenant toutefois de ce qu’elle avait écrit dans la lettre, elle tâcha de reprendre contenance, et de faire confiance à l’instinct de Pandora. Du moins, concernant le préfet, car concernant les deux joueurs de Quidditch, elle doutait qu’un jour, elle parviendrait à les apprécier...

« Bon, allez, j’ai à faire Pando ! On se voit tout à l’heure ! »

C’est sur un dernier sourire éclatant qu’elle délaissa son amie, ne sentant que trop bien que celle-ci mourrait d’envie d’aller rejoindre les Gryffondor, et un plus particulièrement. Si Vick était prête à accepter Remus, il ne fallait toutefois pas s’attendre à ce qu’elle soit partante pour accepter de passer du temps avec lui dès à présent ! Non, au lieu de cela, elle préférait aller discuter avec l’un de ses idiots de cousin : Lev. Celui-ci ne lui avait toujours pas envoyé les plumes qu’il lui avait pourtant promises ! Quel manque d’honneur ! Elle comptait bien les lui réclamer...

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMer 2 Jan - 14:16

Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  4251308190 J'adooo Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  1985122615 ooooo Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  1985122615 ooore mon cadeau de Noyyyyyëëëël !
J'ai pris une des photos que tu m'as donné pour la mettre sur ma carte d'identitéééé Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  4251308190


& voici mon petit cadeau, désolée pour le retard & j'espère que ça plaira malgré ma looooongue absence sur mon chéri logiciel Photoshop ::

Edit :: Je suis plutôt dégoûtée du rendu après hébergement Sad je suis désoléééée


Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Zac10
Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Zaco10
Edit :: Je suis plutôt dégoûtée du rendu après hébergement Sad je suis désoléééée
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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeVen 4 Jan - 22:27



Joyeux Noël Adonis




Je me sens un peu bête quand je vois le cadeau des autres ... j'espère que tu ne m'en voudras pas Wink I love you


Spoiler:


fiche par century sex.
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Azrael S. Avdeïev-Fever

Azrael S. Avdeïev-Fever

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MessageSujet: Re: Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  Icon_minitimeMar 8 Jan - 20:53

En réponse au cadeau d'Aurea Razz J'espère que ça te plaira! ♥️ Joyeux Noël et Bonne Année petits Fizwizbizens ♥  2965971428

Noir. Tout était noir autour de lui, et, malgré tout, il parvenait à percevoir d'étranges éclats de couleur. Elles s'assemblaient en des formes vagues aux bords flous qui, lentement devenaient plus nettes. Bientôt, il put discerner un sourire, courbant doucement des lèvres rosées, légèrement pulpeuses. Deux orbes bleues étrangement familières rivées sur lui, aussi. Une impression de long cheveux bruns et soyeux, une peau claire, mais pas pâle. Il se demandait bien ce qui était le plus doux, les cheveux, ou la peau, pourtant, même s'il les effleurait du bout des doigts, il ne parvenait à les sentir. Il eut l'impression que la courbure des lèvres, l'étincelle dans les prunelles, se firent amusées, légèrement moqueuses, provocatrices... Et lentement, elle disparu, comme un dessin qui s’efface, une lueur qui s'éloigne dans l'ombre. Le noir, à nouveau. A croire que, même dans son sommeil, il se complaisait dans la pénombre... Pourtant, il aurait bien voulut la voir un peu plus longtemps... Azrael grommela, endormis, sans pour autant se réveiller complètement, se contentant de se retourner sur long canapé vert où il enfouit son visage entre deux coussins.

Ce ne fut qu'environ une heure plus tard qu'Azrael s'éveilla vraiment. Ses paupière papillonnèrent un instant devant ses prunelles avant qu'il ne cligne plusieurs fois des yeux, sortant des bras de Morphée. Lentement, il passa ses mains sur son visage, tentant de se rappeler déjà de l'endroit où il se trouvait -pas bien difficile, une salle aussi verte, plongée dans une obscurité à peine dérangée par le feu verdâtre qui brûlait faiblement dans la grande cheminée...- et surtout pourquoi. Ah, oui. Il y avait eu cette soirée dans les cachots, organisée par d'autres Serpents. Ayant bu un peu trop de vodka, il était allé encore aller faire un tour dans le parc fumer une clope, avant de rentrer et de prendre une potion anti-gueule de bois. Croyant ne pas avoir sommeil, il était ensuite retourné dans la salle commune, s'était assis -vautré- sur l'un des longs canapé, et... Et il ne se souvenait plus. Sans doute s'était-il presque immédiatement endormi. Le Serpentard posa doucement son bras replié devant ses yeux. Il se sentait... étrange. Pas parce qu'il avait la gueule de bois, non, la potion marchait bien évidemment, c'était plus... indescriptible. Il avait bien dormis, et pourtant, il se rappelait de bribes de mauvais rêve. Des impressions, surtout, et des couleurs, trop flous pour être clairement identifiable, mais il savait pour avoir fait le même cauchemar des dizaines, des centaines de fois, qu'il avait encore rêvé de cette nuit. Celle où tout avait changé. Un frisson glacé remonta le long de sa colonne. Contrairement à son rêve, il pouvait encore se rappeler de chaque détail avec précision : des flammes montantes, dévorant tout devant ses yeux écarquillés par le choc, des bruits de craquement, des grésillements, des cris, des hurlements, qui ne l'atteignaient pas et le heurtaient de plein fouet alternativement. De l'odeur même, affreuse, qui semblait l'avoir brûler autant que son manoir se consumait. Et puis de l'Horreur. De l'horreur croissante, forte, trop forte... Dévastatrice.

Azrael secoua vivement la tête de droite à gauche, comme pour s'obliger à sortir de ces pensées morbides, et se redressa en position assise sur la canapé. Le tout un peu trop rapidement, certainement, puisque la salle commune -heureusement parfaitement déserte- sembla onduler un moment devant ses yeux alors que ses doigts se refermaient sur le tissu vert du canapé de chaque côté de ses cuisses comme pour se stabiliser. Un soupire lui échappa, alors que son regard se promenait tout autour de lui dans la grande pièce. C'était toujours comme ça, à cette période. Les fêtes d'hiver n'avaient pas été réellement joyeuses depuis des années. Les souvenirs revenaient, ravivaient la douleur. Au fond, peut-être était-il toujours ce petit garçon qui avait vu son manoir exploser devant ses yeux innocents ? La mort, il l'avait vu trop jeune pour l'assimiler totalement, pas assez pour ne pas la comprendre et l'oublier simplement comme un mauvais rêve. Marqué au fer chauffé à blanc, la cicatrice resterait toujours là, cuisante. Mais était-ce seulement une cicatrice ? Peut-être que la plaie ne s'était simplement jamais fermée, la brûlure jamais apaisée. Toujours suintante de cette colère constante et ravageuse, de cette haine farouche. De ce désir si passionnel de vengeance. Cette vengeance... au fond, peut-être qu'il la voyait comme un moyen d'oublier, d'enfin se soigner. De passer à autre chose. Ou peut-être pas tout à fait. En tout cas, il ne voulait pas oublier non plus. Dans à peine quelques jours, cela ferait dix ans. Dix ans tout pile. Les choses avaient bien changé, il avait tellement évolué, depuis tout ce temps, et pourtant, il avait l'impression que tout était pareil.

Un nouveau soupire échappa à Azrael. À ce moment, il avait vraiment envie d'un shot de vodka. Ou même de plusieurs, histoire d'arrêter de ressasser le passé. Ça ne ramènerait pas les morts, il le savait bien. D'après ce qu'il en savait, la nécromancie n'avait rien d'aussi simple, après tout. En tout cas, il était étrange que le cauchemar n'ai pas fini par le réveiller, et qu'il ai même relativement bien -très bien- dormi par la suite. D'autant qu'il avait cette étrange mélodie qu'il était sûr n'avoir jamais entendu auparavant qui flottait dans son esprit, comme soufflé par une brise si légère que c'était à peine si on la sentait. Même si elle restait en tête, c'était plutôt... agréable. Ni lourd ni si entêtant que cela en devenait désagréable. Alors qu'il allait se laisser aller contre le confortable dossier du confortable, le regard de l'anglo-russe tomba sur la table basse devant lui, attiré par un étrange paquet rectangulaire qui -il en était persuadé- n'aurait jamais été posé là par hasard. Pas dans l'antre des Serpents, jamais. Se redressant soudainement, il observa la boite entourée de ruban rouge d'un air suspicieux. De qui cela pourrait-il bien venir ? De ce qu'il savait, ce pourrait tout aussi bien être Ivana, ou Gaël, ou encore n'importe quel autre Vert et Argent -voir même sous l'emprise d'un Impero- qui aurait pu le déposer là. Il avait plus d'un ennemi, plus d'une personne désirant le mettre hors-course, hors de l'élite... Peut-être n'était-ce pas à son attention, aussi, mais dans la pièce déserte, majoritairement verte même dans l'obscurité, il en doutait fortement. Prenant sa baguette dans sa poche, Azrael commença à lancer quelques sortilèges de détection, d'abord simples, puis plus complexes. Rien.

Finalement, le jeune homme saisit le paquet et s'approcha de la cheminée afin d'avoir suffisamment de lumière pour voir ce sont il s'agissait. S'asseyant à même le sol sur l'épais tapis -personne ne le verrais, et son fauteuil attitré était trop loin de la source de lumière- il tira sur le ruban pour libérer la boîte. Ses doigts rencontrèrent le carton fin d'une petite carte, sur laquelle étaient inscrits dans une fine écriture soigneusement courbée « Ouvre-moi Azraël. Je suis pour toi ». Il haussa un sourcil circonspect. De qui cela pouvait-il bien venir ? Quelques doutes commençaient lentement à faire leur place, mais il n'était encore sûr de rien. Au moins, il savait que le paquet était vraiment pour lui. Doucement, avec précaution, Azrael retira le couvercle de la boite. On est jamais trop prudent, après tout, si les sorts de détections n'avaient rien révélés, cela ne signifiait pas qu'il n'y avait rien... A l'intérieur, cependant, reposait un simple album, la couverture sombre sentait le neuf. La lumière du feu qui brûlait dans la cheminée devant lui fit briller des lettres d'une lueur dorée sur la couverture, et il pencha légèrement la boîte en avant afin de pouvoir lire ce qui était écrit. « À Azrael Steve Fever ». La mention de son deuxième prénom le fit froncer les sourcils. Il ne l'aimait guère, certainement à cause d'Ivana et de ses constantes remarques moqueuses à ce sujet. Elles avaient simplement fini par tellement lui taper sur les nerfs qu'il ne supportait maintenant plus qu'on l'utilise. Le fait qu'il soit ainsi écrit lui assurait presque parfaitement l'identité de celle qui avait déposé le cadeau. De toute façon, il n'y avait pas cinquante personne qui lui aurait offert un cadeau de la sorte, mais le fait que le Serdaigle avec qui il entretenait une relation si particulière le lui en ai offert un le rendait... sceptique. C'était étrange, vraiment. D'autant qu'elle avait pris certains risque en s'infiltrant -il ne savait comment- ici.

Sortant enfin l'album de la boîte, Azrael l'ouvrit lentement, tournant la première page légèrement jaunie pour tomber sur... Son propre regard l'observant. Certes, ça n'était qu'une photo, qu'un instant figé en noir et blanc, et pourtant, il avait presque l'impression qu'il y avait quelque chose en plus, dans ce cliché. Dans tout l'album, même. Page après page, les photos s'enchaînaient. Il était sur chacune d'elles, seul, parfois accompagné de Lev ou Victoria, ou encore de Dimitri ou Vladimir, même de Gaël ou de quelques autres Serpentards. Une clope coincée entre les lèvres sur la plupart d'entre elles, comme le faisaient justement remarquer les commentaires écrit de cette même écriture gracieuse que sur la carte sur le ruban. Page après page, photo après photo, commentaire après commentaire, son scepticisme se transforma en surprise, avant de laisser sa place à un certain amusement à l'idée d'obnubiler à ce point les pensée -et l'objectif- de la jeune femme. Finalement, ce fut un sentiment plus calme, indescriptible. A vrai dire, il ne s'en rendait pas vraiment compte, et peut-être était-ce mieux ainsi. Ça lui évitait de se poser des questions auxquelles il aurait été bien incapable de répondre pour l'instant...

Tournant la dernière page, ce fut cette fois-ci sur une photo qu'il avait déjà vu, que le regarde d'Azrael tomba. Un sourire s'étala un instant sur ses lèvres alors qu'il se rappelait quelques instant de sa deuxième année, lorsque la photo avait été prise. Il repéra Lev, encore tout sourire -son frère n'était pas encore mort, sa maladie n'avait pas encore été décelée, à ce moment là- , Dimitri, Vladimir, Victoria, Anja, Ivana, aussi, et lui. Les visages lui étaient familiers, les traits reconnaissables, bien que la photographie ait été prise six ans auparavant. Ses doigts glissèrent sur le papier, doucement, comme une caresse, avant de s'arrêter soudainement sur l'inscription en russe, immédiatement décodée. « Souviens-toi ».... Mais de quoi était-il sensé se souvenir ? Et d'abord, pourquoi, cette photo était-elle dans cet album ? Pourquoi Aurea aurait-elle eu une raison de l'y mettre ? Presque brusquement -faisant tout de même attention à ne pas déchirer la page et le cliché- il détacha la photo de la page, laissant l'album sur ses genoux alors qu'il approchait la photo de la faible lumière que dispensait le feu dans l'âtre, et qu'il approchait légèrement son visage de la photo, comme si le fait d'être plus près lui permettrait d'assouvir plus rapidement sa curiosité. Ses yeux cherchèrent une réponse sur le papier glacé, sur les visages, observant presque avec avidité et précipitation leurs traits, leur expression. Il ne fallut pas très longtemps pour repérer une fillette au cheveux châtains et aux yeux marrons, au premier rang. Il avait faillit ne pas la voir, presque cachée. Les couleurs de ses yeux et de ses cheveux avaient beau être différentes de ce qu'elles étaient aujourd'hui, elle avait beau être plus jeune sur le cliché, ses traits être encore enfantins... Il la reconnaissait presque parfaitement.

Ses yeux vairons s'agrandirent presque imperceptiblement dans la pénombre alors qu'il reposait la photographie sur la page qui aurait été vierge si ce n'était les deux mots écris en cyrillique. Elle avait été là, sous ses yeux. Une pièce du puzzle supplémentaire, et pourtant, le mystère ne faisait que s'épaissir, encore et encore. Au moins, il savait maintenant pourquoi elle n'était entrée à Beauxbâtons qu'en deuxième année... Ou non, pas pourquoi, mais plutôt où elle avait été, avant cela. Lentement, son trajet se traçait. Le véritable pourquoi cependant, restait bien flou, bien sombre. Pourquoi fuir Durmstrang ? Pourquoi avait-elle et les cheveux et les yeux différents, sur ce cliché ? Se cachait-elle ? Trop de questions encore sans réponses. Et aussi, pourquoi lui donnait-elle cet indice, cette photo ? Voulait-elle qu'il sache, qu'il découvre la vérité ? Ou était-ce une façon de montrer qu'il était si loin de la réponse qu'elle pouvait se permettre de lui donner librement des pistes ? Non. Non. De ce qu'il avait vu, Aurea était toujours prudente, toujours sur ses gardes. A la limite de la paranoïa, un peu comme lui, à protéger ses secrets. Elle ne lui aurait pas donné un indice rien que pour ça. Alors... Etait-ce peut-être qu'elle cachait quelque chose d'encore plus gros, encore un secret, qui lui conférait une longueur d'avance ? Un informateur, un don ? Autre chose ?

Le regard d'Azrael contempla silencieusement le feu qui, lentement, s'éteignait dans l'âtre. Tous ces secrets, et puis cette attirance, toujours plus forte à chaque fois qu'il la voyait, qu'il la contemplait du coin de l'oeil. Où est-ce que cela pourrait bien les mener ? Le jeu était passionnant, prenant, toujours plus. Dangereux et excitant aussi. C'était comme s'il commençait lentement à ne plus pouvoir s'en passer. Tout allait vite, trop vite. Les questions se bousculaient dans sa tête, sur tous les sujets. Les secrets, Aurea, les pourquoi, les raisons, Aurea, de nouveau. Lui, aussi. Eux, parfois. Même s'il ne s'en rendait pas encore compte de la direction que prenait ses pensées, ses questions. De la direction que prenait leur jeu, que prenait leur étrange et enivrante relation. De la direction qu'ils prenaient, tous les deux...
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