Sujet: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Sam 8 Sep - 17:05
Londres. Une ville que Victoria avait tellement arpentée qu’elle la connaissait par cœur, aussi bien le Londres sorcier que le Londres moldu. Elle aimait cette ville, chacun de ses recoins, qui était remplit des souvenirs d’enfance que sa mère avait partagée avec elle, lors de leur nombreux voyages ici. Elle y avait elle-même beaucoup de très bons souvenirs, et de ce fait, lorsque le vieux fou de Dumbledore avait parlé de ce voyage scolaire, Victoria avait immédiatement été emballée. Certes, il faut avouer que la perspective de séjourner dans une auberge de jeunesse moldue, et de ce fait, d’être entouré de ceux-ci, avait énormément fait rire Victoria, et avait rajouté à son envie de venir à ce voyage. Rien que le fait d’imaginer des Sang-Purs et fiers de l’être, obligé de côtoyer des Moldus avait donné à Victoria l’envie de rire comme une folle pendant des heures. Toutefois, elle était bien élevée, et avait su se retenir, un simple sourire amusé s’était affichée sur ses lèvres pendant un long quart d’heure après l’annonce... Oui, ce voyage allait être distrayant et instructif, mais pas forcément comme l’entendait le vieil imbécile... Cela allait permettre à Vicky d’énerver un peu plus ses parents, enfin, surtout son père, en l’occurrence, en sympathisant avec des moldus. Et il ne faisait aucun doute que ses camarades issus des plus nobles lignées allaient créé pas mal d’agitations, car il était inconcevable pour Victoria qu’il n’y en ait pas au moins un qui ne tolère pas d’être entouré, encerclé, même, de moldus...
Le grand jour était enfin arrivé ! Celui que Victoria avait attendu avec hâte, curieuse de découvrir les activités prévues, de draguer des moldus, et de voir les Sang-Purs perdent leur sang-froid à la vue de moldus... En fait, du point de vue de Vicky, les deux derniers points semblaient même plus intéressants que le 1er, et pourtant, tout ce qui avait un rapport avec la culture l’intéressait, que ce soit de la culture du monde magique ou non, c’est pour dire !
La 1ère journée se passa plutôt bien, du moins, du point de vue de Victoria. Même si elle n’attendait qu’une chose : avoir du temps libre, elle apprécia tout de même les activités qui avaient été proposées. L’anglo-russe fut cependant des plus soulagée lorsqu’on annonça aux élèves qu’ils avaient quartiers libres. A leur arrivée à l’auberge de jeunesse, la jeune Azarov avait fait la rencontre d’un séduisant moldu, avec qui elle avait conversé, avant que le début des activités ne soit lancé, et que le groupe ne soit obligé de partir. Les deux jeunes gens s’étaient promit de se retrouver en fin d’après-midi, devant l’auberge. Certaines de ses camarades avaient tenté de la faire changer d’avis, mais essayer de faire changer d’avis une Azarov était comme essayer de faire bouger une énorme montagne sans avoir recours à la magie...
Si Victoria fut à l’heure, comme le voulait sa bonne éducation, ce ne fut le cas du jeune homme. Inutile de dire à quel point son retard irrita la jeune sorcière, qui détestait qu’on la fasse attendre de la sorte, même si ça n’était qu’une minute... Les moldus n'avaient-ils donc aucune manière ? Adossée contre le mur dans un mélange de décontraction blasée et de posture altière, seuls les doigts de sa main droite qui martelaient en rythme contre son pantalon montraient son agacement. Fort heureusement, celui-ci fut de courte durée, car Taylor arriva, un petit sourire navré sur ses lèvres, expliquant son retard par le fait que l’une de ses amis avait eu besoin d’aide.
« Oh, ne t’inquiète pas », déclara Victoria avec un sourire qui fit bafouiller le jeune homme, « je comprends ! »
Le duo se mit alors en marche, Victoria n’ayant guère envie de supporter les regards agacés des Serpentards de la voir ainsi sympathiser avec un moldu. Certains élèves la virent partir avec le moldu, certains se moquant complètement de la voir avec, tandis que les Serpentards lui faisait clairement comprendre leur désaccord, ce que Victoria ignora totalement... Taylor lui avait proposé d’aller à Hyde Park, afin de pouvoir y converser plus tranquillement, loin de l’agitation de l’auberge de jeunesse... En trajet, ils parlèrent longuement, apprenant à se connaître, Victoria faisant bien entendu attention à ne pas lui parler de son statut d’élève en école de sorcellerie. Elle voulait s’amuser, et non pas tout avouer à un vulgaire moldu que la magie n’existait pas que dans ce qu’ils appelaient les contes de fées !
Une fois arrivée dans le parc, les deux jeunes gens prirent place sur un banc, continuant ainsi leur conversation. Avec un intérêt feint, Victoria écouta Taylor parler des études qu’il poursuivait, en fac de lettres.
« Bon, et toi, tu m’as dit que tu étais dans une école privée, mais tu sais dans quelle fac tu vas aller, après ? »
Victoria secoua négativement la tête, avant d’ajouter :
« Oh, tu sais, comme je te l’ai dis, je viens d’une riche famille anglo-russe, et je ne pense pas vraiment que mes parents m’autorisent à continuer ma scolarité. Il y a plutôt de fortes chances pour qu’ils me trouvent un mari, venant d’une famille riche aussi, évidement... »
La jolie blonde poussa un soupir, montrant à quel point cette idée l’agaçait. Et c’était peut-être bien la première fois depuis qu’elle parlait avec Taylor qu’elle se montrait sérieuse, parlait réellement d'elle, et non de la moldue pour laquelle elle se faisait passer. Elle savait qu’elle ne pourrait échapper à un tel mariage, mais n’arrivait pas à se faire une raison cependant. Essayer de concevoir une vie passée auprès d’un homme qu’elle n’avait pas choisit l’énervait au plus haut point, quand bien même cela était pour préserver la pureté du sang dans la famille...
« Et oui, je suis issue d’une famille qui est très traditionnaliste », dit-elle en souriant après que Taylor eut qualifié cette habitude de vieillotte, « mais c’est mon destin, je ne peux y échapper ! A moi d’essayer de profiter au mieux de la liberté que j’ai, tant qu’elle est encore entre mes mains ! »
D’un signe de la tête, la jeune sorcière fut comprendre à Taylor qu’elle ne désirait nullement s’attarder plus longtemps sur la conversation. Après tout, elle y pensait bien assez régulièrement pour ne pas y songer à présent, et en débattre avec un moldu. Il ne pouvait rien comprendre, et encore moins réussir à faire quoi que ce soit pour elle... Et quand bien même, elle ne tolérerait pas son aide, ni celle de personne d'autre, par ailleurs... L’anglo-russe avait essayé de se faire une raison, depuis des années. Si lorsqu’elle était enfant, elle s’était prise à rêver d’avoir la chance de faire un mariage d’amour comme ses parents, à présent, ça n’était plus le cas... C’est ainsi qu’elle avait décidé d’en profiter, avant d’enchaîner son destin à un autre sang-pur, et de rentrer de plein pied dans la guerre qui opposait les sorciers à l’heure actuelle. Afin de détendre un peu l’atmosphère qui s’était alourdi depuis qu’ils avaient abordé ce sujet, Taylor proposa à Vicky d’aller leur acheter des cafés à l’un des stands ambulants qui se trouvaient dans le parc.
Victoria se retrouva quelques minutes seule, ce qui lui permit d’observer à loisir ce parc dans lequel elle était tant de fois aller avec ses parents dans son enfance. Pour l’heure, le parc n’était pas encore remplit, mais cela ne saurait tarder, Victoria le savait, il se remplirait un peu plus lorsque bons nombres de londoniens auront finit leur journée de travail. Elle y avait tellement piquer-niquer ici, qu'elle connaissait le parc par cœur. Elle chassa d'un mouvement sec de la tête les souvenirs d'enfance qui l'assaillaient, souvenirs au cours desquels ses parents étaient toujours autant amoureux l'un de l'autre qu'au 1re jour, du moins, selon son point de vue... Car depuis qu'elle avait apprit l'infidélité de son père, elle n'était plus sûre de rien concernant le couple qu'elle avait prit comme modèle durant tant d'années ! Le vent se leva un peu lorsque Taylor revint vers elle, les cafés en mains.
« Merci », lui dit Victoria d’une voix douce, en prenant son café, s’amusant même à frôler les doigts du moldu, ce qui le fit violement rougir. « Ca va me réchauffer, je commence à avoir un peu froid ! »
Tout en buvant leurs boissons chaudes, le duo s’orienta vers un autre sujet de conversation, à savoir, les études de Taylor. Celui-ci était intarissable sur le sujet, et ça amusait beaucoup Victoria, car il était en train de parler des sorciers, dans la mythologie moldue. Taylor faisait en effet une thèse à ce sujet, et ne tenait visiblement pas le monde magique dans son cœur... Et c’était d’ailleurs précisément parce qu’elle l’avait entendu parler de ces cours, dans la matinée, que Victoria avait décidée d’aller lui parler, sentant que cela pourrait être amusant de l’entendre en parler... Certes, il fallait aussi préciser qu'il était plutôt charmant : brun, plutôt grand, aux yeux verts dans lesquels brillaient sa vive intelligence, et il semblait plutôt musclé. Mais, en dépit de tout ça, il n'était clairement pas le genre de Victoria. Trop moldu, tout d'abord. Trop timide, sauf quand on savait de quoi lui parler. Sans oublier qu'il semblait manquer cruellement de caractère. Etre incapable de tenir tête, ne serait-ce qu'un peu à Vicky, ça ne lui plaisait guère. Enfin, c'était pour s'amuser, donc, cela pouvait convenir !
« Excuse-moi de te le dire, mais t’as une vision manichéenne au sujet de sorciers. Pour toi, ils sont forcément mauvais, et ce, juste sous prétexte que dans la plupart de vos... Texte étudiés en cours, ils n’ont pas fait que le bien... C’est un peu réducteur comme manière de voir les choses ! », expliqua-t-elle en se remettant une mèche de cheveux qui la dérangeait derrière son oreille. « Je m’attends presque à ce que tu me dises que tous les sorciers sont des êtres horribles mentalement et physiquement ! - Non, je n’irai pas jusqu’à là tout de même », protesta Taylor. « Certains étaient magnifiques, afin de tromper les pauvres humains. D’autres n’hésitaient pas à utiliser la magie pour paraître séduisants... - Ah, à t’écouter, à présent, la beauté est forcément lié à de la fourberie... C’est... Un concept... Et tu te contredis quelque peu ! »
Victoria fronça les sourcils, ayant décidément du mal à comprendre le moldu, dans sa vision si minimaliste du monde...
« Tu ne vas pas tarder à me dire que la cruauté est innée, qu’elle tombe du ciel., sur une pauvre victime qui n'aurait d'autre choix que d'être barbare... »
Vint ensuite un long débat sur ce sujet, Taylor étant visiblement certains que les gens naissant bons ou mauvais, comme si cela relevait d'une quelconque décision divine... Ce qui fit rire Victoria, qui se leva, pour aller jeter son gobelet de café qu’elle venait de terminer, avant de retourner prendre sa place auprès du jeune homme. Le duo continua son débat pendant de longues minutes, alors que Victoria s’amusait grandement à faire de son mieux pour avoir l’air d’une parfaite moldue. Fort heureusement, elle avait toujours aimé lire, et s’était souvent intéressé à des textes moldus. De ce fait, elle parvenait bien souvent à étayer ses arguments avec des exemples issus de la littérature moldue. En effet, Victoria partait du principe que toutes connaissances étaient bonnes à avoir, qu’elle vienne du monde magique ou non...
« On ferait peut-être mieux de changer de sujet de conversation », finit par déclarer Victoria quelques longues minutes plus tard, en se passant une main dans les cheveux, « parce que quelque chose me dit qu’on ne tombera jamais d’accord. »
Un signe de tête fut tout ce que put lui répondre Taylor. Le pauvre, il fait aussi dire que depuis tout à l’heure, Victoria faisait de son mieux pour le séduire, sans toutefois trop se fouler... A un tel point d’ailleurs, que ça en perdait tout son charme ! Il semblait avoir du mal à réfléchir lorsqu’elle souriait, et du mal à aligner plus de deux mots à chaque fois qu’elle le frôlait. Joueuse, l’anglo-russe poussa même le vice, en allant jusqu'à déposer un baiser sur la joue du jeune homme, suite à un compliment qu’il lui avait adresser, lié au fait qu’il avait apprécié débattre avec elle. Manque de chance pour Victoria, Taylor ne s’étouffa pas en réalisant ce qui venait de se passer. Et ce, pour la simple et bonne raison que quelqu’un venait d’attraper le moldu par la veste pour le relever de force du banc. Qui avait donc décidé d’interrompre le petit jeu de Vicky ? Elle n’eut qu’à lever les yeux pour voir l’idiot qui avait mit un terme à sa petite expérience : Vladimir...
« Dis-moi, j’aimerai comprendre ce que tu viens foutre ici », dit-elle, tout en se redressant, « t’as pas d’autres personnes à emmerder, Dimitrov ? »
Elle arqua un sourcil, croisant ses bras sur son ventre. Elle avait volontairement appelé le jeune sorcier par son nom de famille, ce qu’elle n’avait jamais fait, du temps où ils étaient en meilleurs termes, même lors de leurs multiples disputes, lorsqu’ils étaient en couple... Elle comptait ainsi, bien évidement, lui montrer le fossé qui les séparaient à présent, et lui faire comprendre qu'ils n'avaient plus rien à voir l'un avec l'autre...
Rien dans l’attitude de la jeune femme ne montrait qu’elle était énervée, au contraire, elle semblait détendue... Si ce n’est le ton qu’elle avait employé, et qui était empli de colère latente, et qui n’était audible que pour les personnes qui la connaissaient... Et, de vous à moi, ça n’est pas forcément une bonne chose, que sa colère soit aussi froide, bien au contraire, en général, c’est même pire... Elle ne comptait pas laisser Vladimir s’en sortir comme ça ! Après tout, il venait de lui bousiller son rendez-vous, alors qu’elle s’amusait si bien, jusqu’à présent ! De quel droit venait-il tout faire foirer ? Après tout, y’avait plein d’autres personnes sur qui il pourrait se défouler... De nombreux élèves étaient venus à ce voyage, dont des Gryffondors, qui étaient la proie préférée des Serpentards. De plus, il y avait plein de moldus ! Des victimes, Vladimir en avait des centaines à porter de main, et celle qu’il avait décidé d’agacer en cet instant précis, c’était elle... Si cela l’énervait du temps où ils étaient amis, l’agaçait tout en l’amusant quand ils étaient ensemble, à présent, ça l’énervait réellement...
La jeune sorcière n'adressa même pas un regard aux témoins de la scène, qui étaient assez nombreux, depuis que le parc s'était remplit. Tout comme elle n'en adressa aucun à Taylor, ne se souciant guère de lui. Pour l'heure, elle avait un imbécile à renvoyer d'où il venait. Elle saurait bien réconforter le moldu tout à l'heure ! Elle en vint presque à regretter de ne pas avoir de hache à portée de main, tant son envie de la balancer sur Vladimir était impressionnante. Cela se serait peut-être avérée inutile et puéril, mais ça l'aurait clairement détendue et défoulée... Faire ainsi passer toute la rancœur qu'elle éprouvait pour lui, de manière si simple, ça aurait vite réglé la situation... Mais elle rêvait, il semblait agacé lui aussi, de ce fait, la dispute qui se profilait promettait d'être... Longue... Ou éprouvante... Et ne se finira certainement pas par une réconciliation, comme ce fut le cas lors de leurs anciennes disputes...
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Lun 10 Sep - 18:10
Ce voyage était définitivement une torture pour Vladimir. Fréquenter des moldus...rien que prononcer ces mots, en saisir le sens et savoir qu'un sorcier - quand bien même il était question de Dumbledore - avait pu avoir une idée pareille, il s'en fallait de peu que le russe en vomisse ses tripes par la fenêtre du train qui les avait amené jusqu'ici. Londres était une ville très intéressante, bien qu'il manquait à Vladimir les paysages de sa Russie bien-aimée et la chaleur des gens de là-bas, mais même si le russe supportait cette ville sans se plaindre, côtoyer les quartiers moldus ne faisait vraiment pas parti de ses activités préférés. Pas du tout même, et pour cause .. plus les heures passaient, plus le russe montait en énervement. Doucement, comme si la puissance de feu augmentait à chaque fois qu'il croisait un moldu : une bombe à retardement. Et elle avait failli exploser à plusieurs reprises ce jour-là. Si Vladimir se focalisait et ruminait sur la décision de Dumbledore concernant ce voyage, il y avait cependant d'autres raisons à sa mauvaise humeur. Depuis quelques temps, ses idées sombres revenaient plus que d'habitude, et alors que son caractère très sportif, fêtard, toujours à vouloir expérimenter de nouvelles choses, semblait avoir toujours été développé... c'était pire à présent. Vladimir ne perdait plus une occasion de s'occuper l'esprit, le corps ; l'ennui était devenu insupportable. Il n'aimait plus rester étalé sur son lit à ne rien faire, à fumer en réfléchissant .... sans s'en rendre compte, le russe tentait par tous les moyens d'échapper au cours logique de ses pensées, qui étaient toutes dirigées en ce moment vers la chose qu'il convoitait le plus à Poudlard : Victoria. Ce n'était d'ailleurs pas une chose, ni un bien, mais une personne : quoique, la limite était difficile à définir dans l'esprit du russe. Il a voulait ; non en fait, il la considérait toujours comme sienne d'une certaine manière, ne voulait pas penser au fait que Victoria était libre, et qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. "Ce qu'elle voulait.." Vladimir en grinçait des dents à chaque fois qu'il y pensait. Il fut un temps où il n'avait pas besoin de demander à ses alliés de lui rapporter des informations sur elle, car il la connaissait par coeur : de ses relations, à ses goûts en passant par ses activités. A présent qu'elle s'était éloigné de lui - trop à son goût- , il se rendait compte qu'il ne savait plus qui elle était. Ses fréquentations devenaient catastrophiques, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle faisait le soir, mise à part ce qu'on lui avait rapporté. Pire encore : qu'en avait-il été pendant cette trop longue période où il était en Russie et elle, en Angleterre ? Qu'avait-elle fait ? Que s'était-il passé que Vladimir ignorait encore ? Toutes ces réflexions le tuait tant elle le rendait fiévreux de colère : ne pas savoir tout ça l'empêchait de dormir, de réfléchir correctement et il se sentait prêt à faire n'importe quoi pour calmer ses nerfs. Trop de tensions, d'interrogations sans réponses, de doutes, et au fond de peurs. Le russe ne paniquait jamais, il n'avait pas peur de grand chose : être enfermé, privé de liberté restait un élément très effrayant pour lui, il détestait se sentir dépendant de quelqu'un, rattaché à quelque chose sans pouvoir s'en défaire. Cette peur l'avait mené à rompre avec Victoria, et c'était à présent la peur de ne jamais pouvoir récupérer sa belle qui le rendait exécrable.
Il avait tenté de se rapprocher d'elle, sans vraiment le vouloir, sans vraiment savoir si c'était possible. Lui pardonnerait-elle ? Peu probable. Mais une deuxième chance pouvait être d'un grand secours. Sauf que le caractère de l'anglo-russe ne se prêtait pas à ce genre de considérations : le pardon...ça aussi, tout comme la délicatesse pour Vladimir, Victoria avait du mal à saisir le sens de ce mot. Trop rancunière la blonde... et tellement capricieuse : le russe détestait l'admettre, mais elle pouvait bien lui faire faire ce qu'elle voulait si elle appuyait sur les boutons qu'il fallait... Si Vladimir avait une faiblesse, c'était bien elle...La sorcière arrivait toujours à lui faire dire "oui", pas pour tout, mais la plupart du temps il cédait. C'est qu'il ne pouvait rien lui refuser à sa princesse...ancienne, plutôt. Cette réflexion acheva de mettre Vladimir de mauvaise humeur. Il se leva du banc sur lequel il était assis. Le parc était bondé de Moldus, certains s'étaient approchés trop près de lui à un moment : il s'en était fallu de peu qu'il en éclate un contre un arbre. Morgane savait à quel point il en avait envie! Mais Vladimir se contint assez pour ne rien dire et les ignorer. Vermines... Immondices... Il n'en pensait pas moins. Une fois debout, plus pour se dégourdir les jambes que pour se diriger vers un endroit précis, Vladimir marcha le long des buissons, une cigarette au bec, les mains dans les poches. Les anglais se plaignaient tout le temps du froid en ce moment, mais lui...c'est à peine s'il le sentait, sûrement déjà trop habitué aux rudes hivers. Ainsi, c'est en marchant dans le parc que Vladimir tomba sur une scène qui lui fit bouillir les veines, frémir les nerfs... Victoria et un moldu...Victoria avait embrassé la joue de....d'un moldu.. La suite se passa de mots. Vladimir prit juste le temps de laisser tomber sa cigarette par terre.
Le russe avait soulevé le moldu du banc, le saisissant pas sa veste violemment. Il l'avait jeté par terre sans plus de douceur, et le regard foudroyant il avait écrasé le pied du moldu avec sa botte, tordant sa cheville. - Dégage déchet ! avait-il ordonné
Et ce n'était pas un ordre à prendre à la légère, ou sur lequel on pouvait éventuellement négocier : le moldu jeta un regard à Victoria mais finit par s'en aller. Trouillard en plus. C'était beau ça. Vladimir ne put même pas regarder le moldu partir car déjà il se tournait vers Victoria qui semblait aussi furieuse que lui - enfin,si c'était possible.
- Ta gueule ! hurla-t-il.
Elle osait fréquenter un moldu, et elle se permettait de lui parler ainsi.... Vladimir s'était mis à gronder : il n'avait jamais été aussi furieux. Pire que furieux, il n'y avait pas de mot. Les disputes avaient été fréquentes pendant leur relation, mais rien ne pouvait arriver à la hauteur de l'état dans lequel le russe se trouvait. Il prit de force Victoria par le bras et l'emmena derrière les arbres, à l’abri des regards indiscrets. On l'avait déjà vu crier, mieux valait ne pas attirer encore plus l'attention. Sa poigne avait été assez ferme pour que l'anglo-russe ne puisse s'en défaire, mais il libéra son poignet, qu'il avait serré plus violemment que prévu, une fois qu'ils furent dissimulés par les arbres. - Tu fous quoi là ?! attaqua-t-il directement. Quel bel exemple Toria ! Un Moldu...!...As-tu si peu d'estime pour ton rang, pour ton sang ?! N'as-tu définitivement rien dans le crâne pour commettre une erreur aussi répugnante ?! Un Moldu ! répéta-t-il.
Il ne voulait pas y croire. Pourquoi faisait-elle ça ? Victoria n'avait jamais été aussi extrémiste que lui, mais elle aimait sa condition de sang-pur, respectait les codes, les traditions.... depuis quelques temps, la belle blonde semblait se foutre royalement du sang. Il n'en revenait pas....Et dire qu'en plus, c'était la première fois qu'ils se reparlaient depuis longtemps. Il avait imaginé les choses différemment, mais trop tard...la colère lui dévorait trop les veines, les nerfs pour qu'il puisse être clément. Il ne l'était jamais d'ailleurs. Victoria avait toujours été une exception, mais là....un baiser, même sur la joue, donné à un Moldu alors que lui....rah ! Son poing atterrit directement dans un arbre. La douleur fulgurante n'était atténuée que par la rage qui lui courrait l'échine, lui picotait les doigts, le rendait incontrôlable.
- Bon sang Toria! ....Vladimir se mordit violemment la lèvre pour s'éviter de faire un geste envers elle... Ça me dégoûte....cracha-t-il.
Ça le dégoutait d'autant plus que la triste vérité qu'il avait prise pour une simple réflexion prenait des proportions un peu trop réelles : Victoria était libre de faire ce qu'elle voulait, de fréquenter qui elle voulait. Mais là, ça prenait une tournure trop écoeurante pour lui. Sans parler de la jalousie, la rancoeur face au geste de la belle : un baiser...sur la joue...Vladimir se le répétait sans cesse dans sa tête, comme si la prochaine fois allait paraître moins réelle.
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Mar 11 Sep - 22:14
Dès l’instant où Vladimir avait fait son arrivée, Victoria le foudroyait du regard, oubliant totalement l’existence du moldu qui lui avait tenu compagnie. Ce ne fut d’ailleurs qu’en entendant ce dernier pousser un petit cri de douleur face au traitement fort charmant que lui faisait subit le russe que la jolie blonde se souvint de son existence. Elle croisa le regard de Taylor alors qu’il posait les yeux sur elle, se demandant sans doute dans quel pétrin il s’était fourré, après que Vladimir lui eut gentiment suggérer de partir de là... Ce qu’il ne tarda pas à faire, s’attirant ainsi un regard dédaigneux de la part de l’anglo-russe. Décidément, il avait du cran, ce moldu ! Il prenait la fuite à la 1ère difficulté ! Quelle bravoure, n’est-ce pas ? Et après, certains défenseurs des moldus essayaient de vanter leur bravoure ou intelligence... Bon, là, sérieusement, Vicky n’est guère convaincue... Il n’avait même pas été fichu de voir qu’il n’avait été qu’un jouet pour elle, une vulgaire distraction dans son monde remplit d’ennui, et encore moins capable d’essayer de tenir tête à Vladimir pour ses beaux yeux ! Ne valait-elle donc pas la peine qu’on se batte pour elle ? Parbleu, c’était une Azarov, elle valait clairement qu’on se batte pour elle, même s’il ne faisait aucun doute que Vladimir aurait eu le dessus, lui aurait clairement refait le portrait, et ce, même sans magie ! Et alors, ça n’était pas quelques coups qui devraient empêcher un homme de se battre, pour séduire une femme, non ? Ou pour défendre son honneur ? Bref, pour elle, quoi ! Les hommes étaient-ils donc tous des chochottes, et plus encore les moldus ? Selon Vic, ça valait réflexion, mais pas pour le moment, elle avait nettement mieux à faire... Comme se faire hurler dessus par Vladimir un charmant : « Ta gueule ! »
L’anglo-russe eut alors deux réactions bien distinctes. La première fut physique, et en deux temps. Pendant un très court moment, un voile de surprise et d’agacement passa sur son visage. Puis celui-ci redevint imperturbable, comme si de rien n’était. Et la deuxième réaction fut intérieure, et bien plus intéressante. Elle eut du mal à réaliser qu’il lui avait bien dit cela, et sur un tel ton, de plus ! Ca faisait des moins qu’ils ne s’étaient pas parler, et la première chose qu’il lui balançait, c’était ça ? Sérieusement ! Certes, elle n’avait pas été très sympa non plus, mais elle n’allait quand même pas l’accueillir la bouche en cœur, alors qu’il l’avait jeté comme on balance une ordure à la poubelle, et après qu’il soit venu balancer son jouet du moment au sol... De plus, elle avait tout de même été légèrement plus polie, elle, dans la première phrase qu’elle lui avait lancé... Intérieurement, la jeune sorcière esquissa un énorme sourire remplit de promesses de vengeance. L’outrage que venait de lui faire Vladimir ne resterait pas impuni, elle s’en fit la promesse, alors qu’il était en train d’en rajouter une couche par rapport à son comportement vraiment exécrable en lui attrapant violement le poignet pour l’entraîner à sa suite. Bien entendu, la jeune sorcière tenta de se libérer de son emprise, plus pour montrer son mécontentement que pour vraiment se libérer, car elle ne se faisait aucune illusion : elle n’y arriverait jamais ! Du moins, pas sans devenir hystérique au point d’attirer tous les regards sur eux. Regards qu’elle sentait déjà bien lourdement braqué sur eux, pour ne pas vouloir en ajouter de nouveaux... Et que dire de ses chances de récupérer son poignet, sans avoir recours à la magie ? Elles étaient complètement inexistantes... Hors, Vicky n’était pas stupide pour se lancer dans un combat qu’elle savait perdu d’avance ! Ca gaspillait trop d’énergie pour rien ! Et être hystérique, ça n’était guère élégant, et elle une Azarov, de ce fait, elle se devait de rester digne, quelques soient les circonstances... C’était ce que ses parents n’avaient eu de cesse de lui rabâcher, tout au long de son enfance ! Un principe qu’elle n’avait eu de cesse de mettre en application depuis, coûte que coûte...
Ce ne fut qu’une fois qu’il l’eut entraîné derrière les arbres qu’il la lâcha enfin. Elle récupéra enfin son poignet en fusillant le russe du regard, et en se massant le dit poignet avec son autre main. Elle en était sûre, elle allait avoir des marques, avec ses conneries ! Il croyait tenir qui, une vulgaire moldu, une simple sang-mêlée ? Avait-il oublié qui elle était ? Qu’ils avaient presque grandit ensemble ? Ca, pour être en colère, le jeune sorcier l’était. Victoria l’avait rarement vu aussi énervé. Enfin, non, elle l’avait déjà vu hors de lui, mais ça n’était jamais diriger contre elle. Il était tout de même légèrement plus modéré, lorsqu’ils se disputaient ! Décidément, les choses avaient bien changées entre eux, et elle avait beau le savoir depuis longtemps, ce constat lui était malgré tout fort douloureux...
Elle ouvrit la bouche pour lui faire part de son mécontentement face à la manière qu’il avait de la traiter, mais il prit les devants en l’incendiant à nouveau par rapport à son attitude. La jeune femme cessa de se masser le poignet lorsqu’il l’appela Toria. Enfin, il serait plutôt correct de dire : qu’il se permit de l’appeler ainsi ! Franchement, pourquoi pas l’appeler « Ma puce» tant qu’on y est ? Décidément, il se montrait un peu trop familier avec elle, ça ne lui convenait guère, il était impératif qu’elle lui fasse clairement comprendre que les choses entre eux avaient changés depuis qu’il l’avait largué... Mais, avant tout, il lui faudrait être patiente : il voulait parler ? Très bien, elle allait le laisser s’exprimer, tout en lui montrant qu’elle se moquait complètement de ce qu’il lui disait : elle avait croisé ses bras sur son ventre, se tenait droite, comme à son habitude, et le regardait comme s’il s’agissait d’un enfant en train de faire un caprice, et à qui il faudrait bientôt donner une leçon... Ce dont elle n’allait nullement se priver de faire...
Pour rester dans le thème de l’enfant qui fait un caprice, Vladimir se mit même à frapper un arbre... Attitude typique d’un gamin qui pourrait balancer un jouet, pour montrer sa colère, qu’il n’arrivait à manifester avec des paroles... Comme quelqu’un de civilisé devrait pourtant devoir être en mesure de faire, en somme... Une telle attitude n’étonnait guère Vicky, qui ne connaissait que trop bien le caractère sanguin du russe, pour en avoir joué à maintes reprises... Elle s’était bien souvent amusée à le provoquer pour le pousser à bout. Et le voir énervé, aujourd’hui, lui faisait sérieusement s’interroger pour savoir qu’est-ce qui, chez lui, pouvait bien l’avoir attirer ? Enfin, non, l’attirer encore serait plus correct, même si elle détestait l’avouer... C’est vrai, Vladimir était impulsif, jaloux, possessif, dénué de délicatesse, fier... En fait, la liste est tellement longue qu’il est inutile de la dresser ici... Et malgré tout, elle avait réussit à tomber amoureuse de lui. Et à l’être encore... Il arrivait des jours où Vic se demandait si elle n’avait pas des tendances maso sur les bords... Et ces jours-là, elle se disait que cela devenait venir des multiples mariages consanguins de sa lignée, et qui, comme dans chaque famille au sang-pur, étaient décrier par les familles plus laxistes... Après tout, quand on voit les effets que les mariages consanguins ont pu avoir dans l’histoire des royautés moldus, la question méritait d’être étudier avec attention... Enfin, du point de vue de Victoria, elle le méritait, parce que pour les autres sang-purs, la question ne se posait pas : il fallait que la pureté du sang perdure, quoi que cela puisse avoir comme effets, de génération en génération... Et cette question de pureté du sang faisait souvent rire Victoria, jaune, bien entendu, parce que lorsque l’on voit les sorciers que cela donnait... Ca en faisait presque peur... A moins que ça ne vienne de l’éducation, trop rigide, qu’ils avaient tous, de la pression constante qu’ils avaient pour faire honneur à leurs familles, leur ôtant ainsi la liberté et l’insouciance que des personnes de leurs âges devraient avoir... L’anglo-russe n’avait pas encore réussit à trancher pour l’heure !
Pour en revenir à Vlad et à ce que Victoria ressentait pour lui, elle préférait ne même pas y penser, ça l’agaçait bien trop ! Il ne méritait même pas qu’elle se prenne la tête à cause de lui, alors qu’il avait fait ce que nuls autres mecs n’avaient osé avant lui : la balancer, sans raison... C’était sans nul doute le fait d’être toujours éprise de lui, malgré ce qu’il lui avait fait subir, qui faisait souvent douter Victoria de son équilibre mental... Oh, bien sûr, aux yeux de tous, elle avait bien prit leur rupture. Il n’y avait que très peu de personnes qui avaient vu la souffrance qu’elle avait alors éprouvé, souffrance qui avait été telle qu’elle s’était même autorisée à pleurer devant ces mêmes personnes, alors que ça n’est pas dans ses habitudes. Pleurer ? C’est signe de faiblesse ! Et la faiblesse, c’est proscrit du vocabulaire des Azarov ! Fort heureusement par contre, l’ironie et le mépris en font grandement partie, et Victoria ne se priva pas d’en abuser, lorsque Vladimir, après avoir frappé l’arbre, reprit la parole, déclarant même que l’attitude de l’anglo-russe le dégoûtait. La jeune sorcière mit ses mains dans les poches de son jean, tout en s’adossant contre l’arbre qui avait subit la colère de son comparse, fixant celui-ci dans les yeux avec un petit sourire moqueur aux lèvres.
« C’est bon, ta crise d’hystérique est passé ? Je peux enfin essayer d’en placer une ? Non, parce que t’entendre me crier dessus, c’est pas vraiment ce que je préfère... »
Elle secoua la tête avec mépris, avant de reprendre la parole, son regard toujours ancré dans celui de Vladimi, et en ôtant ses mains de ses poches.
« Je vais être brève : ne m’appelle plus jamais Toria ! Je ne tolère la familiarité que venant de mes amis, Dimitrov, est-ce bien clair ? De plus, l’estime que je peux avoir ou non envers mon rang et mon sang ne regarde que ma famille et moi... Et pour finir : Je fais tout ce que je veux, avec qui je veux », déclara-t-elle en insistant bien sur « Tout » et « Avec », histoire de laisser planer le doute dans l’esprit du russe sur ce qu’elle pouvait bien avoir envie de faire avec des moldus... « Nous ne sommes plus assez proches pour que tu puisses avoir le droit de me faire la morale », asséna-t-elle en se détachant de l’arbre et en s’approchant de Vladimir, « donc, tes leçons de morale, tu peux te les mettre où je pense... J’estime ne pas avoir besoin de te faire un dessin pour que tu comprennes la destination... Alors, maintenant, excuses-moi, mais j’ai un moldu à aller voir ! Et je dois faire des efforts pour lui faire oublier à quel point sa journée à été pourrir par un crétin ! Tout ça, bien entendu, sans avoir recours à la magie... »
Elle se planta devant le russe, et lui tapota la joue, comme s’il s’agissait d’un gamin à qui on venait d’expliquer la marche à suivre pour une activité à venir. Evidement, elle se délectait de chaque mots qu’elle venait de lui dire, prenant un malin plaisir à laisser planer le doute quant aux moyens qu’elle pourrait employer pour réconforter Taylor.... Elle savait que cela ne risquait pas de plaire à Vladimir, mais elle n’en avait rien à faire : il avait dépassé les bornes.
« Donc, à présent, Dimitrov, tu vas être gentil »,, dit-elle tout en lui tapotant la joue, « et faire comme tu l’as fait depuis que tu es en Angleterre : m’ignorer ! »
Elle se mit alors à reculer, désireuse de partir. Pourquoi avait-il fallu qu’il fasse parti des élèves de Durmstrang choisir pour venir étudier à Poudlard ? Et pourquoi ne lui avait-il pas dit ? Il lui avait envoyé des tonnes de lettres, mais pas une avant les grandes vacances, alors qu’il devait déjà savoir qu’il serait en Angleterre à la rentrée. Certes, elle ne l’aurait pas lu, mais, au moins, elle aurait pu réaliser après qu’il avait essayé de la prévenir... La jeune Azarov secoua la tête, repoussa ses idées, et tourna le dos au russe, bien décidé à s’en aller. Elle se devait de rejoindre le moldu, ou du moins, de le faire croire à Vladimir. Elle n’avait nulle intention de revoir ce couard de Taylor, qui commençait à présent à l’ennuyer... Fort heureusement, il était encore utile : grâce à lui, elle devait avoir réussit à énerver le russe... Et dire qu’à une époque, ses parents avaient songé à la fiancer à lui... Certes, à cette époque, l’idée lui avait plût.. Ca n’était plus le cas à présent. Les Azarov en avaient reparlé avec elle, quelques temps après la rupture, car cette idée faisait visiblement toujours partit des projets qu’ils avaient pour leur fille... Ce à quoi Victoria leur avait clairement fait comprendre qu’elle n’hésiterait pas à se donner la mort plutôt que de devenir une Dimitrov... Certes, un peu extrême, mais ses parents savaient qu’elle en serait bien capable, tellement elle était têtue ! Elle avait même rajouté qu’elle préférait encore s'enfuir pour se marier avec un moldu et porter son engeance, que de devenir la femme de Vladimir... Oui, Vicky est quelque peu rancunière... Heureusement, ses parents s’étaient fait une raison, et avaient accepté d’oublier l’idée d’unir leur famille avec les Dimitrov !
Le vent se souleva pour accompagner le départ de la jeune sorcière, mais celle-ci s'en moquait totalement. Elle avait été habituée à une météo bien moins clémente, et avait de plus été vivement réchauffée par cette dispute, qui l'avait fait bouillir intérieurement... Et qui la faisait toujours bouillir, par ailleurs... Oh, allez, Vlad, viens vers elle, tu meurs d'envie de lui prouver que la dispute ne se réglera pas si facilement, on le sait tous...
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Mer 12 Sep - 18:08
Si Vladimir devait parler de ce qui lui avait plu chez Victoria, il ne saurait quoi répondre. Pas parce qu'il n'y avait là rien à dire, mais parce que le russe trouvait cela évident. Rien qu'à la regarder, il lui semblait qu'il n'y avait rien à dire qui ne soit déjà visible : une peau de pêche, un sourire contagieux, des yeux ensorcelants, une chevelure dorée qu'il affectionnait particulièrement, et puis ce corps de femme fatale, si délicieux et qui lui avait appartenu autrefois. Contempler ne faisait que rendre l'affaire plus douloureuse encore, et ainsi Vladimir ne s'attarda pas sur les détails qu'il aimait pourtant admirer chez la jeune anglo-russe. Ces détails-là, il les connaissait par coeur, les avait chéris pendant longtemps, et voilà qu'il devait la voir en faire usage sur d'autres... Vision insupportable. Et si parfois le russe approchait plus de l'animal primitif, que de l'Homme, c'était dans ces instants-là que l'on pouvait le voir au mieux. Un seul baiser sur la joue, et il avait bondi. Réaction typiquement normale pour lui , tant il considérait toujours Victoria comme étant sienne. Et d'une autre manière, il ne pouvait s'empêcher à demi de réaliser la distance qui les séparait. Si avant son arrivée en Angleterre, il s'était agit d'une distance physique, à présent elle était devenue bien différente : Victoria et lui n'étaient ni un couple, ni des amis, ni des amants. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, et cela Vladimir ne pouvait le supporter. Il refusait de pleinement comprendre que leur relation était terminée, pourtant s'était bien lui qui y avait mis un terme. Idées embrouillées, émotions mélangées et rage incontrôlée : le russe ne pensait plus, il agissait simplement en réaction à ce qu'il ressentait. Il y aurait eu des manières bien différentes de traiter la situation. Sauf qu'il s'agissait-là de Vladimir, et que sa façon de faire n'était jamais ni tendre, ni douce, et ne prêtait nullement attention aux méthodes courtoises ou diplomates qui pouvaient exister. Il savait les utiliser dans les soirées mondaines, en cours ou face à des adultes qu'il respectait, mais en dehors il se contentait de les oublier, simplement. Il considérait que ses amis le connaissais suffisamment pour comprendre qu'il n'y avait là rien de méchant, du moins en général. Avec Victoria, il était toujours plus clément, plus doux - rarement cependant - et moins extrême : il ne fermait pas les yeux sur les erreurs, les travers de sa belle, mais s'était toujours débrouillé pour régler cela dans l'intimité, de façon respectueuse même si toujours rude, comme il était fait. Là, il était évident que ça n'était pas le cas. Mais si Victoria n'avait pas été si aveuglée par la colère, elle n'y aurait vu qu'une facette sur-protectrice et jalouse du russe : n'y avait-il pas d'autre manière plus évidente encore de montrer son affection envers elle ? Si Vladimir avait oublié Victoria pour de bon, s'il n'y pensait plus, s'il ne veillait plus sur elle et qu'il se fichait de son existence : il ne serait pas venu, il n'aurait rien fait, aurait même profité de la situation. Or, ce n'était nullement le cas. Pourquoi ne le voyait-elle pas ? Et elle n'arrangea rien à la situation en adoptant une attitude méprisante et moqueuse. Les nerfs de Vladimir furent mis à rude épreuve, mais il inspira et expira en faisant un sourire glacial pour l'inviter à prendre la parole, même si sa permission ne servait à rien : de toute façon, elle allait déverser sa colère, et tout allait empirer...
Et Vladimir avait raison de le penser, car elle ne tarda pas à envenimer l'affaire en lui parlant de cette manière : certes, il avait été plus que rude et irrespectueux envers elle, la traitant presque comme une enfant à lui faire la morale ainsi, mais il ne s'excuserait sûrement pas pour cela. Vraisemblablement, Victoria méritait une mise au point énergique. Ce qu'il entendit fit plus que lui déplaire d'ailleurs : déjà, car elle lui faisait clairement comprendre qu'elle était libre de faire ce qu'elle voulait , et ça entre en prendre conscience à demi, et l'entendre de sa bouche, il y avait une différence énorme. Ensuite, car elle affirmait ne pas avoir besoin de recadrage, ce qui était une aberration à entendre. Et puis, pour des raisons évidentes, soulignées par le ton qu'elle employait et sa manière de le traiter de "crétin". Rien que sa façon de l’appeler par son nom de famille l'énervait. Jamais, jamais elle ne l'avait appelé ainsi. Ils se connaissaient depuis leur naissance, avaient partagé des jouets, de la nourriture, des lits, des soirées, et des amis ensemble... et les voilà réduit à ça. Pathétique. Mais Vladimir ne dit rien ; à vrai dire, il était resté immobile et le visage fermé, inexpressif excepté par le froncement de sourcils qui traduisait son mécontentement. Et il aurait fallu vraiment faire attention pour déceler l'étincelle de douleur au fond des yeux, la crispation des poings dans les manches amples de sa veste, et les dents serrées pour se forcer à l'inaction. Mais il ne pu s'y résoudre lorsqu'elle lui tapota la joue, et qu'elle entama quelques pas pour partir. En un rien de temps, il avait saisi son bras, juste au dessus de son coude et l'avait ramené vers lui. Trop près d'ailleurs, il ne s'était pas attendu à la ramener avec tant de force et elle se cogna presque à lui finalement. Il était plus grand qu'elle, mais il baissa légèrement la tête pour planter son regard furieux dans le sien.
- Crois-tu vraiment que c'est une partie de plaisir pour moi de venir te parler ? Je m'en serai bien passé, mais la vision de toi et de cet immondice m'a tellement donné envie de vomir que je n'ai rien pu faire d'autre : juste par égard pour tes parents qui sont proches des miens. Sais-tu ce qui arrivera si les autres familles sangs-purs entendent parler de tes fréquentations ? Partout on dira que la fille unique des Azarov est une traitre à son sang, et tu seras fichée à vie : tes parents n'auront d'autres choix que de fuir l'Angleterre tellement la honte les submergera. Et ne compte pas sur mes parents pour soutenir les tiens s'ils n'ont pu te te mettre au pas. C'est ça que tu veux .... Azarov ? - Il avait insisté sur son nom, comme s'il l'avait craché et non pas pas irrespect, mais parce que l'appeler ainsi lui faisait plus de mal encore, et le rendait furieux - Si c'est ce que tu veux, et que tu te fiches des conséquences, grand bien te fasse... je ne disais ça que pour aider, mais si tu mets un point d'honneur à refuser mon aide alors soit...je te traiterai comme tout le monde.
C'était une horreur pour lui de dire ça, mais elle l'avait cherché. Tant pis pour elle. Du moins, en théorie Vladimir le pensait. Etait-il seulement capable de la traiter comme tout le monde ? Rien n'était moins sûr. Le simple fait d'ailleurs qu'elle soit si proche de lui altérait son jugement, et il aurait été bien pire avec quelqu'un d'autre dans la même situation - si toutefois il s'était agit de quelqu'un qu'il estimait bien sur -. Pourquoi ne voyait-elle pas tous ses efforts, toute cette retenue dont il faisait preuve ? Il aurait déjà craqué et l'aurait déjà jeté contre un arbre pour lui écraser la tête si elle n'était pas...elle. Il la relâcha. Ne quitta pas son regard pour autant. - Et je ne suis pas le seul responsable : tu as décidé d'ignorer mes lettres. Je ne t'aurais pas ignoré à mon tour si tu avais daigné y répondre. Tu avais le choix Victoria.
Le choix....Vladimir aussi en avait fait un : pas forcément le bon. Et probablement le pire. Mais au moins, il le savait. Il ne le dirait pas, ou pas maintenant : mais il s'en voulait. Le russe savait très bien qu'il avait fait une erreur et qu'elle n'était pas rattrapable, ou peut-être que si et dans ce cas là il préférait voir d'abord les réactions de l'anglo-russe pour en juger. S'il s'y fiait jusqu'à maintenant : elle ne lui pardonnerait jamais.
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Jeu 13 Sep - 22:21
Tourner le dos à Vladimir alors qu’on savait pertinemment que ce qu’on venait tout juste de lui dire avait du l’énerver... C’était complètement stupide, voire suicidaire... De surcroît si on tient en compte que le départ se fait en marchant, et non en courant, comme toutes personnes dotées d’un minimum d’instinct de survie pourrait le faire... Cependant, n’allez pas croire que Victoria ignorait que son attitude était complètement irresponsable, loin de là. Après tout, elle connaissait Vladimir depuis toujours, et avait donc parfaitement conscience de tout ceci. Mais il se trouve également que c’était une Azarov. Et les Azarov ne sont pas des couards, à courir pour sauver leurs misérables peaux aux moindres soucis. Ils restent, afin des les affronter avec dignité, quoi que cela puisse leur en coûter... Attitude on-ne-peut-plus stupide, qui pourrait sans nul doute mener Vic à sa perte, au vu de son caractère de cochon, mais elle ne s’en était jamais réellement souciée, car pour l’heure, ça ne lui avait pas causé beaucoup d’ennuis. Et, à vrai dire, même si ça lui en causait, il n’est pas assuré du tout qu’elle changerait pour autant de comportement. Tout simplement parce que ça lui demanderait de changer de caractère, et que ça, c’était... Mission impossible... Tout comme il était apparemment mission impossible pour le russe de ne pas en rajouter une couche, comme s’il avait le désir d’avoir le dernier mot... C’est ainsi qu’il rattrapa la jeune sorcière, la ramenant à lui, une fois de plus en agissant avec douceur, finesse, et délicatesse... Il faudrait vraiment qu’un jour, quelqu’un ait la bonne idée de lui apprendre à se tenir correctement, parce que là, vraiment... Niveau relationnel, c’est... Archinul... Oui, Vic pense à des choses un peu étranges et sans rapport, lorsqu’elle percute des gens. Il fallut d’ailleurs qu’elle pense à ça, à percuter des gens, pour réaliser qu’elle était soudainement bien trop proche de Vladimir. Si elle n’avait pas apprit à ne laisser filtrer aucune émotion, il ne faut aucun doute qu’on aurait pu voir sur son visage le trouble que lui inspirait le fait d’être ainsi face à lui. C’était déroutant pour elle de voir qu’il lui suffisait d’être à quelques centimètres de lui pour que son corps bug son cerveau en lui ordonnant de combler la maigre distance qui existait entre eux. La jeune sorcière se pinça les lèvres, tout en se réprimandant mentalement, et en envoyant ses pulsions aller voir ailleurs, mais vraiment très loin, en leur dessinant même un gentil plan, au cas où elles aient la folle envie de se perdre en cours de route, ou de mettre trois heures à percuter quand on leur parle, un peu comme Vlad...
L’anglo-russe, une fois cela fait, foudroya son comparse du regard, essayant ainsi de bien lui faire comprendre qu’être maintenue de la sorte ne lui était guère agréable, tout comme il n’était visiblement pas agréable pour lui d’être actuellement en train de lui parler, à croire ce qu’il venait de dire. Ca fait toujours plaisir, d’entendre une telle chose. Si Vic en fut blessée, rien sur son visage ne le montra, une fois de plus, on dit merci l’éducation parentale ! Sa seule réaction dans le discours de Vladimir fut lorsqu’il prétendit n’être venu vers elle que par égard pour l’amitié qui unissait leurs parents. Là, l’un de ses sourcils se leva, méprisant, l’air de dire : « Si t’avais pas vraiment envie de me parler, t’étais pas obligé, tu sais, si c’est si chiant, fallait pas t’imposer ça, même pour eux ! » De méprisant, son attitude passa à amusée, en l’entendant évoquer la possibilité qu’elle soit considérée comme une traitre à son sang. Il était drôle de croire qu’elle puisse encore accordée un quelconque intérêt à cela, tant depuis quelques mois, elle n’avait qu’une envie : comprendre ce qui faisait la fierté des sang-purs, parce qu’elle n’était guère convaincue de leur supériorité... Cela faisait en effet quelques temps que son père lui avait fait changé d’opinion sur leur noble lignée, de par deux conversations parentales qu’elle avait surprise : celle où elle avait découvert l’adultère de son père, avec sa nounou, qui avait dans sa famille des sangs-mêlés, et ce, même si c'était assez lointain, mais pour Victoria, ça comptait pareil ! Son père qui avait passé des années à rabâcher à Vicky l’intérêt du ne fréquenter que d’autres sang-purs, lui ayant proférer milles menaces qu’il mettrait à exécution si elle ne lui obéissait pas à ce sujet, voilà qu'il avait trompé sa femme avec quelqu'un dont le lignage n'était même pas véritablement pur.... Il y en avait aussi eu une autre, quelques temps après leur déménagement en Angleterre, dans lequel elle avait découvert pourquoi son père n’avait eu de cesse de la pousser à obtenir le meilleur dans tout ce qu’elle faisait, et ne paraissait jamais content des résultats de sa fille, ne lui faisant que très rarement des compliments : c’était un fils, qu’il avait voulu, et non une fille, mais Mme Azarov ne pouvait plus avoir d’enfants après l’avoir mit au monde. Certes, il l'avait toujours gâté, ne pouvant rien refuser à son joli minois, alors qu'au fond de lui, il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir de lui avoir ôter toute chance d'avoir un fils pour prendre la suite de leur noble lignée. Des cadeaux, ça ne remplace jamais un sourire sincère d'un père lorsqu'il est fier de sa progéniture, surtout que Victoria avait toujours fait de son mieux pour le rendre fière d'elle... Il avait donc été assez présent, et affectueux, mais pas assez, au vu de tout ce que sa fille avait fait pour lui... Etrange de voir comment quelques conversations peuvent vous donner envie de pourrir la vie de votre père, qui était pourtant jusqu’à présent votre modèle, et même d’envoyer valser des valeurs auxquels vous adhériez, même si c’était de façon moins extrémiste que certaines personnes...
La jeune sorcière ne pût s’étendre longtemps sur ses pensées, revenant à elle lorsque Vladimir cracha son nom de famille. Un très bon observateur aurait pu voir la douleur dans son regard en l’entendant l’appeler ainsi. Certes, elle l’avait exhorté à le faire, mais vouloir qu’il le fasse, et l’entendre le faire vraiment, ça ne fait pas le même effet... Et dire que Victoria se croyait intelligente, alors qu’elle n’avait même pas envisagé que cela pourrait la faire souffrir... Ce simple geste lui donnait l’impression qu’en effet, le gouffre entre eux était bien trop colossal pour être un jour comblé, ça mettait bien trop de réalité à leur éloignement... Victoria se gifla mentalement, tout en se concentrant sur ce qu’il était en train de lui dire. Elle qui croyait que rien ne pourrait être pire dans les propos du russe dût se faire une raison : elle se trompait lourdement. Il lui proposait en effet de la traiter comme n’importe qui d’autre. De même que précédemment pour le nom de famille, ça avait beau être quelque chose qu’elle lui avait expressément fait comprendre ne pas avoir besoin de son aide, se dire qu’il pouvait en effet le faire était... Inenvisageable... Depuis toujours, elle avait pu compter sur lui, même quand elle n’en avait pas besoin, d’ailleurs. Elle s’était souvent reposée sur lui, parfois même sans s’en rendre compte, tant c’était devenu instinctif, et bien souvent, sans même le lui avoir demander, tant il avait la sale tendance à la surprotéger. Au cours de l’année passée, il lui était arrivée à maintes reprises de regretter qu’il ne soit pas à Poudlard avec elle, pour affronter n’importe quelles difficultés, de la plus insignifiantes, à la plus impressionnantes... Souvent, elle avait fouiller les couloirs du château à la recherche de sa présence rassurante, après une dure journée. Paradoxal, certes, quand on sait qu’elle avait coupé d’elle-même tous contacts avec lui, mais lorsqu’il s’agit de Vladimir, Victoria a souvent du mal à être cohérente, même si elle le dissimulait avec brio à l'époque... Et ce manque de cohérence était encore plus flagrante pour l'anglo-russe depuis leur rupture...
Son visage était toujours indéchiffrable lorsqu’il la relâcha enfin, alors qu’intérieurement, la jeune sorcière se faisait l’effet d’être en miette. C’était de sa faute, tout ça, mais c’était bien trop... Réaliste... Elle ne pouvait s’empêcher de se demander s’il s’agissait là de leur dernière conversation, et son estomac se noua à cette probabilité. Fichue rancune, va, qui l’empêchait de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur... Elle profita du fait d’être libérée de son emprise pour reculer de quelques pas, souhaitant mettre le plus d’écart possible entre eux, craignant que ses pulsions ne reviennent, sous le coup de la tristesse qu’avait engendrée en elle cette discutions. Afin de ne pas céder, elle se força à repenser aux paroles qu’il avait prononcé lorsqu’il l’avait quitté, et cela fonctionna, en ayant l’effet d’une véritable douche froide pour elle, tant ce : « Nous deux : c'est terminé. Je ne t'aime pas ; c'était une erreur. », résonnait encore puissamment dans ses oreilles. D’un geste de la main, Victoria chassa ses émotions, ainsi que les dernières paroles de Vladimir, sur le fait qu’elle n’ait pas répondu à ses lettres.
« Que c’est noble à toi de vouloir aider quelqu’un par respect pour une vieille amitié... Mais, tu sais, si ça te fait autant chier de venir me parler, barres-toi, ça me fera de l’air ! », s’écria-t-elle en serrant les dents. Jusqu’à présent, elle s’était exprimée relativement calmement. Là, toutefois, son ton monta, signe que cette scène l’énervait au plus haut point, parce qu'elle sentait qu'elle allait tôt ou tard finir par parler de ce qui l'avait le plus blessé dans leur rupture. « Arrête de te forcer à parler à quelqu’un qui t’énerve, c’est mauvais pour la santé, tout le monde le sait ! Concernant ma famille », dit-elle en riant doucement, d’un rire sans joie, sans perdre du regard Vladimir, ne voulant pas lui faire le plaisir de détourner le regard du sien, « crois-moi, la honte peut aussi provenir d’eux... Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi mon père à quitter la Russie ? Crois-tu vraiment que c’était parce qu’il y aurait plus d’opportunités ? Voyons, utilises un peu ton cerveau, ou je vais finir par croire que tu n’en as pas ! »
Elle secoua la tête, ne désirant nullement repensé à ce jour où sa vision sur son père avait changé. Ca ne regardait nullement Vladimir, c’était entre les Azarov, tout ça.... Elle n’avait guère l’intention que quiconque découvre la vérité. Elle en serait elle aussi honteuse, après tout. Honteuse à cause de son père, mais aussi à cause de sa mère ! Ses parents lui avaient toujours répétés que les Azarov étaient des êtres sur qui on pouvait compter, en amitié ou en amour, et qu’ils savaient également se venger comme il se devait. Son père n’avait donc été qu’un menteur. Et sa mère qu’une imbécile, car elle n’avait rien fait d’autre que de venir en Angleterre. Victoria, à sa place, aurait pu commettre un double meurtre : celui de l’infidèle, et de la maîtresse. Elle était prête à aller à Azkaban pour punir un tel outrage ! A moins qu’elle se contente simplement d’éliminer la maîtresse, et d’émasculer le traître... Après tout, il n’en aurait plus l’utilité, alors autant tout enlevé, non ? Ou elle était prête à prendre des amants à son tour, et à s’arranger pour qu’il la surprenne avec... Oui, elle se serait vengé, d’une manière ou d’une autre, certes, mais elle n’aurait pas fait comme sa mère, à rester les bras croisés, et à espérer que son mari cesse enfin de la tromper, et ce, sans avoir chercher à le lui faire payer au préalable...
La jeune sorcière passa ses bras autour de son corps, comme pour se protéger du vent qui soufflait toujours, alors qu’elle ne faisait que se protéger d’elle-même, et de ce qui se passait et se disait en ce moment précis.
« Et oui, traites-moi comme tout le monde ! On n’est plus amis, arrêtes de vouloir veiller sur moi, si c’est juste pour nos parents ! C’est d’un ridicule ! De plus, je peux parfaitement m'occuper de moi, tu sais, je suis grande, maintenant, et non plus une gamine ! »
Elle serra les dents, ne désirant s’étaler plus longtemps sur le sujet. Le ton était toujours aussi élevé que tout à l’heure, et elle ne le baissa pas en déclarant :
« Par pitié, je croyais que tu me connaissais mieux que cela ! Moi, garder le contact avec quelqu’un qui m’a autant bafouer que toi ? Qui m’a fais souffrir en me balançant comme une merde ? Réfléchis un peu, tu peux traiter tes autres pouffes comme tu veux, mais je croyais que je valais mieux que ça, mieux qu’un tel mépris... »
Elle secoua la tête, et ajouta, d’une voix revenue à un volume sonore normal, mais ne perdit pas pour autant de sa froideur :
« Remarque, je suis aussi conne d’avoir crû que tu agirais différemment avec moi, juste sous prétexte qu’on avait grandit ensemble... »
Elle passa sa main dans ses cheveux, qui dansaient au vent, afin de les mettre derrière ses oreilles, pour qu’ils cessent de lui obstruer sa vue. Quelques mèches parvinrent à s’échapper, mais Victoria n’en avait rien à faire...
« C’est con, tu trouves pas ? », l’interrogea-t-elle en mettant ses mains dans les poches de sa veste. « On pense connaître des gens, et on s’aperçoit au fond qu’ils sont... Différents de l’idée qu’on avait d’eux... »
Elle ne parla pas que de l’attitude de Vladimir qui l’avait déçu, mais également de sa propre bêtise à elle, de n’avoir pu anticiper que leur histoire connaîtrait une telle fin. Vladimir n’était pas connu pour avoir de longues relations, et elle, naïvement, s’était imaginé que ça changera avec elle. Ca avait été le cas, mais ça n'avait pas empêché le russe de tout stopper...
Des moldus qui se baladaient non loin s’étaient arrêtés, pour observer la scène. Victoria ignorait depuis combien de temps ils étaient là, à vrai dire, elle ne prit conscience de leur présence que lorsque l’un d’eux eut la stupidité de balancer :
« Ouille, une dispute d’amoureux... »
Ce sur quoi Victoria détourna le regard qu’elle adressait à Vladimir, et qui était toujours remplit de colère, pour les fusiller littéralement. Quels sombres idiots, ne voyaient-ils pas que le duo ne désirait être dérangé, qu’ils avaient des choses à régler ? Ils détalèrent en quelques secondes seulement, sentant sans nul doute que cette jolie blonde n’hésiterait pas à être bien moins gentille s’ils traînaient trop longtemps.
« Vous savez, y’a des gens qui ont été tués pour avoir fait moins qu’écouter une conversation », leur hurla-t-elle avant de se tourner à nouveau vers Vladimir. « Maintenant, fais-moi plaisir, Dimitrov, et disparais de ma vue et de ma vie... N’est-ce pas ce que tu voulais», déclara-t-elle d'une voix toujours élevée, suite à sa colère contre les moldus, « à Durmstrang, en me jetant comme une malpropre ? »
Et voilà comment en quelques phrases seulement, Victoria en venait au vrai nœud du problème, à la véritable raison de sa colère qui avait été rapide à venir, lorsqu’il était venu tout à l’heure l’interrompre avec le moldu. Son incompréhension, et la peine qu’elle avait éprouvé suite à leur rupture, sans oublier la rancune qui en avait découlé, et qui avait finit par lui ôter toute envie d’entendre parler de lui... Oh, bien entendu, elle ne s'attendait pas vraiment à avoir d'explications provenant du russe, sachant que celui-ci était plus doué pour s'énerver que pour parler... Elle avait juste l'intention de déballer sa rancune, même si elle n'avait guère l'intention de chercher à comprendre Vladimir. Il avait agit comme un crétin, à lui d'en payer le prix.
« Tu savais parfaitement que je ne voudrai plus entendre parler de toi, après que tu m'aies balancer comme on renvoi un vulgaire elfe de maison ! Alors, bravo : t'as eu ce que tu voulais ! Donc, dégages ! »
Aussitôt, elle enfonça ses ongles dans ses mains, qui étaient toujours dans ses poches, afin d'avoir un moyen d'exprimer clairement ce qu'elle ressentait, et qu'elle dissimulait toujours derrière son visage hautain : sa peine, de demander ainsi à l'une des rares personnes qui ait jamais compter dans sa vie de petite fille pourri gâtée de partir de sa vie.
Spoiler:
Sorry, pavé pourrit... Je l'ai changé plein de fois, mais ma réponse me convient jamais...
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Ven 14 Sep - 17:48
Vladimir avait su qu'ils en viendraient là. Il l'avait su dès le premier instant où ils s'étaient reparlés : à coup sûr, s'était-il dit, Victoria remettrait cette histoire sur le tapis. Est-ce que c'était une bonne chose, ou une mauvaise ? Le russe n'arrivait pas à se décider : comment choisir entre le déni, la vérité et la rancoeur passée sous, silence, ou la douloureuse conversation qui était probablement déjà écrite depuis longtemps, et dont l'issue ne plaisait guère à Vladimir ? Le choix n'était même pas clair : il semblait au russe que la solution était déjà toute trouvée. Et Victoria l'avait devancé. C'était elle qui l'amenait, qui en déposait les fondations, et maintenant....que faire ? Que dire ? Il était évident que Vladimir ignorait lui-même vraiment les raisons de son erreur, oh! il en avait à peu près conscience, mais ne l'avait jamais dit à haute voix, ne s'en était jamais vanté bien sûr, alors comment le dire, l'expliquer pour apaiser la colère et la rancoeur de Victoria ? Si seulement il avait été habitué à exprimer ses sentiments ... tout aurait été plus simple, et sûrement qu'il n'aurait pas fait cette erreur si sa bouche n'était pas scellé par la fierté, et tout derrière , la peur tapis dans l'ombre. Venaient également toutes les réflexions aux dires de la jeune femme : bien sûr qu'il s'était plus d'une fois posé la question sur les raisons véritables du départ de sa famille, de Russie vers l'Angleterre. Mais pour ne jamais mettre son nez dans les affaires familiales des autres, il n'avait rien dit de ses doutes, de ses hypothèses qui ne menaient à rien sans preuve. Aussi, sans doute l'aurait-il demandé à Victoria si elle avait daigné répondre à ses lettres. Mais ce qui était fait, était fait. Aucune possibilité de changement : remonter le temps et le modifier restait un doux rêve bien naïf. Pour l'heure, Vladimir voyait ses doutes s'affirmer : Victoria avait quelque chose de différent, il le savait. Tout comme il avait changé à la mort de sa soeur, elle, semblait avoir vécu son propre drame. Mais de quelle nature ? Il n'y avait pas eu de mort chez les Azarov, Vladimir l'aurait su. Que cachait-elle ?
Le russe pu au moins se concentrer sur ces réflexions, et ainsi éviter de se focaliser sur le ton de sa voix : la colère était tranchante, et elle réussissait à l'atteindre en plus. Victoria n'avait de toute manière jamais été délicate non plus dans sa manière d'annoncer les choses, à l'instar du jeune Dimitrov. Pas que cela le dérangeait en général, mais dans ce cas de figure c'était déjà bien plus désagréable que la voir en user sur les autres. Elle se vengeait du "Ta gueule" , à n'en pas douter. Et Vladimir acceptait sa punition, sans trop gronder. Pourtant, ses muscles se contractèrent, sa mâchoire se serra, et ses yeux lancèrent des éclairs. Il hésita un instant à lui répondre que ses histoirs de famille ne le regardait pas, mais finalement elle ne lui en laissa pas le temps et poursuivit d'elle-même. Tant mieux : Vladimir préférait de rien répondre à ça, et garder l'information en tête. Il s'en souviendrait plus tard. Il ne pu cependant s'empêcher de réagir par la suite....bien qu'il aurait pu s'en passer.
- Plus une gamine ? répéta-t-il, abasourdi. Tu te fous de ma gueule ? Ca, c'est pas un comportement de gamine ? Trainer avec des moldus pour ....quoi ? Enerver tes parents? Faire parler de toi ? Juste un nouveau passe-temps ? Non...c'est vrai, très mature!
Le russe n'aima pas la réprimander comme une enfant, c'était humiliant -pour elle- et ça ne servirait qu'à l'énerver d'avantage, mais il n'avait pu s'en empêcher, comme pour reprendre un peu de contenance, de pouvoir sur la conversation. Il n'aime pas plus qu'elle lui rappel à quel point il l'avait fait souffrir. Le savoir le rendait déjà assez honteux, mais si elle lui disait clairement, la honte devenait presque du dégoût.
- C'est vrai....
Il n'avait pas prévu de dire ça au départ, mais il ne voyait rien à dire de plus clair. Bien sûr qu'elle était mieux que toutes les filles qui pouvaient bien passer dans son lit, l'aidant à oublier momentanément ce qu'il avait perdu : il aurait été fou de le contredire. La vérité était là : Victoria était parfaite pour lui, il aimait tout chez elle, même ses défauts, mais le problème était justement là. Il avait eu peur de l'aimer autant, d'y être tant attaché, et cette peur s'était décuplée avec la mort de sa soeur. Douloureux rappel de la mortalité des gens qui pouvaient compter à ses yeux. Vladimir ne voulait pas prendre le risque de souffrir à nouveau de cette manière, plus dans un réflexe presque inconscient que par choix. Ca avait été instinctif, comme si deux personnes régissaient ses actes et ses pensées dans son esprit : la première, trop effrayée à l'idée d'être rattacher à quelqu'un d'autre comme l'on attache une personne avec des chaines, et l'autre... soumise à la première. Et cette dernière avait tant envie de récupérer ce qu'elle voulait. Impossible, le combat était perdu d'avance. Et le refus de Victoria à ce qu'il revienne vers elle était clairement une influence.
Pour le moment, Vladimir ne savait pas quoi répondre. Quoiqu'il dirait, elle continuerait à lui en vouloir, et sa fierté lui imposait le silence. Silence devenu trop lourd, et même un véritable obstacle à son projet. Le russe ouvrit la bouche, mais se bloqua soudainement, le regard dur. Ses pensées l'embrouillaient plus qu'autre chose, et finalement il décida de faire court. - Tu as raison.
Ce qui était un grand pas en avant pour le russe, juste dire qu'elle avait raison. Si ses amis avaient été là, ils en seraient tomber à la renverse. Vladimir Dimitrov venait de donner raison à quelqu'un d'autre que lui-même .... il s'en fallait de peu que les arbres s'arrêtent de bouger, que la Terre arrête sa course autour du Soleil, et que le vent, les nuages, et le Temps se figent. Le sorcier croisa les bras, comme un enfant qui venait d'admettre une faute et qui était encore trop fier pour s'excuser, se débrouillant pour contourner le problème autrement. Buté, Vladimir ne comptait pas se jeter aux pieds de la jeune femme pour qu'elle lui pardonne : d'ailleurs, ça ne lui traversa qu'à peine l'esprit, et encore seulement car il se fit la réflexion que c'était pathétique. Ca aurait été lui donner le pouvoir. Trop de pouvoir, et il savait d'expérience que céder face à Victoria ne menait jamais à rien de bien : elle en profitait trop.
A côté d'eux, des moldus passèrent en remarquant leur dispute : Vladimir ne manqua pas de leur jeter un regard noir, mais Victoria se chargea de les faire partir rapidement. Dans d'autres circonstances, il en aurait sourit, retrouvant le caractère de feu de sa belle blonde. Mais là, ça ne faisait que lui rappeler d'avantage ce qui ne lui appartenait plus désormais. Mais les moldus ne réussirent pas à la détourner de son but : lui faire mal, autant probablement qu'elle avait eu mal lorsqu'il avait rompu. Et ça marchait. Mais le russe se contenait au maximum , s'intimant au calme. Il fit claquer sa langue entre ses dents quand l'interrogation de Victoria fut posée. Il fronça encore plus des sourcils, et son visage exprimait plus une certaine concentration que la rage qui l'habitait : à vrai dire, à ce moment-là, il voulait surtout faire attention à ce qu'il disait. Donner un peu, mais pas trop pour ne pas se faire manger le bras.
- Bien sur que non, déclara-t-il. Comme si j'en étais capable.... Et t'es vraiment de mauvaise foi, tu ne cesses de vouloir que je disparaisse depuis tout à l'heure. Mais rassures-toi, tu as été assez clair ! Tu ne veux plus que j'intervienne dans ta vie ? Tu ne veux plus que je garde un oeil sur toi ? Bien.... tu as le droit de le vouloir : être indépendante te vas bien après tout vu comment tu occupes tes journées...- le sarcasme était au moins une arme qu'il pouvait utiliser face à elle - Mais ne rêves pas trop Toria... - Vladimir se rapprocha d'elle, jusqu'à avoir seulement quelques centimètres de distance - ... Tu seras toujours à moi, dit-il, mais cette fois-ci dans sa langue maternelle.
La solution avait été simple à trouver : ce serait finalement par la force. Quelle veuille encore de lui ou non, il se débrouillerait pour récupérer ce qu'il voulait. Il continuerait à faire foirer ses rendez-vous, à faire disparaître tout prétendants -surtout les moldus!- et tant pis si elle n'appréciait pas. Il la voulait, il l'aurait.
- Et lorsque j'aurai ce que je veux, crois-moi tu seras la première au courant, ajouta-t-il avec un sourire presque diabolique, mélange de fierté, de malice, et de moquerie dont il avait le secret.
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Sam 15 Sep - 16:38
Dire que Victoria avait été contente de ce voyage, au point de l’attendre, et qu’à présent, elle n’avait qu’une hâte : retourner à Poudlard. La raison de ce soudain changement d’avis est simple : à Poudlard, Vladimir l’ignorait avec brio. Et elle préférait nettement ça à se disputer avec lui comme c’était le cas, ça lui donnait l’impression de gaspiller son énergie pour rien : essayer de faire entendre raison à Vladimir était presque synonyme de tout faire pour qu’un cracmol devienne le plus grand sorcier de tous les temps... Le seul point positif de toute cette histoire, c’est que l’anglo-russe pouvait enfin exprimer tout ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait dû taire durant de longs mois. Et c’était bien plus plaisant qu’elle l’aurait imaginé, ça lui permettait d’ôter un poids qui pesait sur ses épaules, et dont elle n’avait même pas prit conscience, tant elle s’y était accoutumée. De plus, côté non négligeable de la chose, elle pouvait blesser au passage Vladimir, sachant pertinemment quoi dire pour le blesser. Elle le connaissait si bien qu’elle n’en avait aucun mérite, en fait. A part celui d’être fière d’elle, de lui faire ainsi payer son attitude à son égard. Puéril, certes, mais tellement libérateur pour elle. Même si l’aspect libérateur était doté d’une contrepartie : Vladimir ne se privait pas pour rétorquer à son tour. Et oui, le contraire aurait été étonnant... Et l’entendre lui faire savoir que selon lui, son attitude actuelle ne valait guère mieux que celle d’une gamine n’était pas vraiment plaisante pour la jeune sorcière, qui finit par déclarer avec mépris :
« Ouais, c’est un nouveau passe-temps ! Je donne dans le social, maintenant, figure-toi ! On est encore dans un pays libre ! Moi, je m’amuse avec les gens, et toi, tu les emmerde ! Chacun son activité de prédilection ! Et si tu n’aimes pas voir que je suis avec des moldus, je me demande ce que tu penses de certains de mes nouveaux amis, tu sais, de braves sang-mêlés ! »
Bien entendu, elle se doutait déjà de ce qu’il devait en penser. Après tout, bons nombres d’autres sang-purs lui avaient déjà fait des réflexions par rapport à ces amitiés, mais elle n’avait jamais tenu compte de ce qu’ils lui avaient dit. Au contraire, plus elle voyait que cela les intriguait, et plus elle continuait, sachant pourtant pertinemment que certaines personnes pourraient très mal le prendre, allant jusqu’à la considérer comme une traître à son sang. Qu’à cela ne tienne... Après tout, c’était sa vie, pas la leur, donc, leurs avis, elle s’en fichait complètement !
Les répliques s’enchainèrent, tant et si bien que la jeun sorcière eut presque du mal à en croire ses oreilles, lorsque Vladimir admit qu’elle avait raison. Etait-ce seulement déjà arrivé ? D’aussi loin que Vic se souvienne.... Non... Elle avait beau savoir que c’était inhabituel chez lui, cela ne la radoucit pas pour autant, loin de là. Elle lui en voulait de se plier si rapidement, tout comme elle lui en voulait, parce qu’elle savait qu’il se limiterait à ça. Trop de fierté, qui empêcherait à Victoria de comprendre pourquoi il l’avait traité comme ça. Et ça, ça l’énervait au plus haut point, presque autant que la présence du russe en ce moment la mettait hors d’elle, c’est pour dire ! C’est sans doute pour ça qu’elle continua dans sa lancée, après l’intervention des moldus. Quitte à savoir que Vladimir allait se refermer comme une huître, autant en profiter pour vider entièrement son sac, ou du moins, en grosse partie, car il ne fait aucun doute qu’elle pourrait encore passer des heures à lui faire part de toute sa rancœur à son égard. Ca ne réglerait certes rien à la situation, mais elle s’en fichait totalement... Des répliques visant à le blesser presqu’autant qu’elle avait pu l’être, elle en avait des centaines en stock, c’est pour dire !
Alors que le russe était en train de répliquer suite à une nouvelle demande de Victoria de la laisser tranquille, l’anglo-russe ôta ses mains de ses poches, dépliant ses doigts, qui à force d’avoir été contracté de la sorte finissaient par en être douloureux. En un simple sourire, la sorcière fit comprendre à son comparse qu’elle doutait fortement que son attention, en rompant violement avec elle, n’avait pas été de couper tous les ponts entre eux. Toutefois, elle ne pût pas exprimer, d’un ton moqueur, son désaccord par rapport à son point de vue, car celui-ci enchaîna. Elle se contenta alors d’hocher la tête, à ses interrogations par rapport à son désir de le voir cesser de se préoccuper de ce qu’elle pouvait bien faire de sa vie. Elle se permit même de lâcher un soupir de soulagement, contente de voir qu’il semblait avoir enfin assimilé le message qu’elle voulait lui faire passer. Par contre, elle n’eut aucunes réactions, face à sa petite pique visant la manière qu’elle avait d’occuper son temps. A quoi cela servirait de réagir, alors qu’elle lui avait déjà fait comprendre qu’elle n’en avait vraiment rien à faire de son avis ? Elle gardait sa salive pour des répliques bien plus utiles ! Une grimace de dégoût apparut sur son visage lorsqu’il l’appela, une fois de plus, Toria, alors qu’elle lui avait clairement fait comprendre qu’elle ne l’acceptait plus. Ainsi donc, elle n’avait pas été assez claire sur ce point-là, mais comptait bien le lui faire rentrer dans sa tête, quitte à le lui rabâcher à maintes reprises, de toutes les manières possible !
Lorsqu’il se rapprocha, elle continua à le fixer avec agacement, émotion qui s’accentua quand il prétendit qu’elle sera toujours à lui. Elle lui rit d’ailleurs ouvertement au nez, alors que le petit sourire qu’il affichait témoignait qu’il était fier de lui. Il rêvait un peu trop, là, il était temps de le faire redescendre sur terre, et elle comptait bien le faire dès à présent ! Il était drôle de constater que l’assurance qu’il dégageait avait sans conteste été l’une des choses qui l’avait attiré vers lui, et qui, en ce moment précis, l’énervait franchement...
« C’est ça, l’espoir fait vivre », décréta-t-elle en plongeant son regard dans le sien. « Je ne suis plus à toi, et ne le serai plus jamais, sauf peut-être dans tes rêves », ajouta-t-elle après une brève réflexion. « Donc, fais-toi une raison ! Ou alors faudrait que mes parents me forcent à t’épouser ! Et, crois-moi », dit-t-elle avec nonchalance, « je leur ai déjà dit ce que je comptais faire, s’ils avaient la stupide idée de croire qu’une union entre nos deux familles puisse toujours possible ! Etonnamment, ils n’ont pas été très emballés à la perspective qu’ils puissent alors se rendre à l’enterrement de leur fille unique au lieu d’aller à ses noces... Mais je trouve que c’est un peu trop mélodramatique et excessif... C’est la raison pour laquelle je préfère la 2nde hypothèse : je me barre et me trouve un charmant moldu avec qui faire pleins de magnifiques enfants ! D’ailleurs, que penses-tu de Taylor ? Il est plutôt mignon ! »
Quelques jours après la rupture, ses parents avaient en effet essayé de convaincre Victoria de tout faire pour se réconcilier avec le jeune Dimitrov, mettant en avant le fait que les deux familles avaient sérieusement envisagé une union possible. Et Vicky ne s’était pas gênée pour leur faire savoir ce qu’elle pensait de cette idée. Bien entendu, ça avait créé un sacré conflit, mais ils s’étaient fait une raison... Rapidement, ils s’étaient mis en quête d’un fiancé pour Vic, ce qui avait bien faire rire celle-ci, qui les laissait faire, sachant que sur ce coup-là, elle n’aurait de toute manière pas son mot à dire. Elle avait déjà réussit à obtenir qu'ils arrêtent tout accord visant à réunir les familles Dimitrov et Azarov, elle ne pouvait donc pas leur en demander plus... Tout ce qu'elle leur avait demander, c'était de ne pas lui en parler, parce qu'elle savait que cela l'énerverait de les voir ainsi se mêler de son avenir, elle qui leur avait toujours fait comprendre qu'elle détestait cela, même si elle savait qu'elle devait s'y plier...
« A présent, je te prie de m’excuser, mais je dois aller voir Taylor », s’exclama-t-elle malicieusement. « Tu imagines, si ça se trouve, c’est mon futur mari ! Je devrai alors te remercier, dans un discours, lors du mariage, car ce sera grâce à toi ! Je n’avais, à la base, pas l’intention de le revoir après notre balade ici. T’es un véritable Cupidon, si ça se trouve ! »
Elle appuya sa remarque moqueuse d’une tape sur l’épaule du russe, sachant qu’il ne devrait pas apprécier ce qu’elle avait dit. Toutefois, elle disait vrai : originellement, elle n’avait pas prévu de revoir Taylor, elle voulait le lâcher de retour à l’auberge, parce qu’elle savait que d’ici là, elle en serait déjà lassée. Hors, là, à présent, elle mettait comme un point d'honneur à aller retrouver le moldu, et essayer de lui être agréable... Bien entendu, la perspective de se marier à un moldu lui donnait des boutons, mais si jamais elle devait le faire, il ne fait aucun doute qu'elle ne s'en priverait pas, quitte à attirer la honte sur sa famille ! Après tout, elle avait bien honte de ses parents, et portait encore leur nom de famille, ça pouvait être chacun à son tour, d'avoir honte d'un membre de la fière et noble famille Azarov !
« Lui, au moins, je sais qu’il est moins stupide que toi : il sait ce qu’il veut, et ne change pas d’avis toutes les deux minutes ! » Encore une pique facile, mais Victoria n’avait pas vraiment apprécié le fait qu’il désire encore la revendiquer comme sienne, alors que lorsque cela avait été le cas, il l’avait largué sans raison. « Mais je suis sûre que ton inconstance peut plaire à certaines crétines, tu devrais tenter ! Je peux même te donner quelques noms d’élèves de Poudlard, si tu veux ! Prends ça comme un cadeau de ma part ! »
Etait-elle prête à lui donner vraiment des noms de certaine de ses camarades qui pourraient vouloir de lui ? Oui, pourquoi pas, si ça le débarrassait de lui ! Evidement, il n’est pas dit du tout qu’elle apprécie de voir d’autres filles avec lui, mais pour l’heure, on n’en est pas encore là ! De plus, elle n’avait pas l’intention de le mettre avec des amies à elle, oh, non, ça, ça serait un mauvais cadeau à leur faire. Non, elle serait bien capable de le mettre avec des filles qu’elle détestait, histoire que le nouveau couple se pourrisse mutuellement la vie... Oui, elle est bizarre, Vicky, mais bon, elle l’a toujours été, au fond...
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Sam 15 Sep - 23:31
Si Vladimir donnait l'impression d'être en pleine possession de ses moyens, il était en réalité à dix mile lieux de cet état d'esprit. Il ramait complètement, ne comprenait rien à ce qu'elle voulait vraiment et peinait à répondre tellement la situation le dépassait. Le pire dans tout ça c'est qu'il avait pleinement conscience de ne pas avoir l'avantage : Victoria avait toujours été plus douée que lui en relations, amicales ou amoureuses. A l'époque, c'était elle qui gérait ce genre de chose : il n'y connaissait rien lui au fait d'être un "couple". Et à vrai dire, il ne voulait pas trop comprendre. Il faisait sa part : être fidèle, la couvrir de cadeaux et la protéger/surveiller/espionner. Quand il faisait un truc de travers, il lui offrait un cadeau. Voilà. Ses connaissances s'arrêtaient là. De temps en temps, il faisait un calin, ou l'emmenait quelque part pour lui faire plaisir : ça n'avait cependant jamais rien eu de romantique. Il pouvait être tendre, des fois. Pas devant les autres mais c'était possible! Et puis surtout, il l'avait toujours traité comme une princesse, tant il était incapable de vouloir lui faire du mal. Ce n'était pourtant pas seulement une question de volonté, car leur situation était bien la preuve que même s'il n'avait pas voulu la faire souffrir, il y était arrivé en beauté. Plus qu'il ne l'aurait cru. D'ailleurs, c'était-il déjà imaginé qu'elle puisse l'aimer ? L'Amour était un concept assez flou pour lui, et bien trop effrayant. Il avait entendu des histoires à ce sujet, lu des choses...ça n'avait rien de très folichon. De la passion qui rend bête, c'est ce qu'il en avait retenu. Or, Vladimir n'était pas connu pour aimer les choses complexes, s'il ne s'agissait pas de sorts ou de plans stratégiques. Pour lui, les relations devaient être simples. Avec ses amis, tout était clair, et net : soutien, protection, affection. Avec les filles, il s'était toujours limité à : Bonjour, c'était sympa, au revoir. Victoria....tout était toujours trop compliqué avec elle. Ne pas la vexer, ne pas la fâcher, faire ci, faire ça pour lui faire plaisir, exterminer les prétendants, lui faire croire qu'il lui laissait de la liberté, être affectueux, faire des compliments de temps en temps, aimer sa tenue,...Vladimir s'y perdait. La seule chose pour laquelle il était doué, c'était lui faire des cadeaux - bon, ça et autre chose aussi mais...ce n'était pas le sujet-. Sauf que là, les cadeaux ne marcheraient pas. Autrement dit, il devrait se débrouiller par lui-même. Si seulement les réactions de l'anglo-russe étaient prévisibles...Au contraire, elle semblait être toujours plus inventive pour le blesser et l'énerver. Aussi, il se retint de faire une réflexion désagréable et qui ne ferait en rien avancer la conversation quand elle lui parla de ses fréquentations...douteuses. Il soupira à la place, montrant clairement son mécontentement. Mais la laissa poursuivre. De toute façon, il lui semblait qu'elle avait besoin de se libérer de sa colère. Quoiqu'il dise, il préférait le faire après. Elle ne l’interromprait pas pour lui balancer une nouvelle pic comme ça. Même si elle devait avoir un stock inépuisable de reproches à lui adresser...et apparemment, elle se libérait de pas mal d'entre eux.
Malheureusement pour lui, ses intentions vacillèrent violemment lorsqu'elle lui rit au nez alors qu'il tentait une approche différente. Il avait fait un effort pour lui faire comprendre qu'il comptait bien la récupérer, mais au lieu de lui donner une chance, de lui accorder le bénéfice du doute ou de ne serait-ce que lui faire un signe, un geste pour qu'il poursuive sa démarche , elle l'avait stoppé net. Le faire souffrir : il lui semblait bien que Victoria s'en faisait un plaisir. Ca oui ça lui faisait plaisir... tellement plaisir... Si Vladimir avait fait du mal à Victoria, ça n'avait jamais été par plaisir, c'était d'ailleurs à peine s'il avait envisagé de la faire autant souffrir. Il pensait qu'elle se remettrait vite, ou à vrai dire il avait en réalité pensé qu'ils resteraient au moins amis. Son intention n'avait jamais été de couper les ponts.... il n'avait jamais voulu la perdre sa Toria. Il avait juste...flipper. Au sens propre du terme : l'angoisse avait été tellement prenante, comme si on lui avait enserrait les tripes d'un seul coup. Il avait réagit aussitôt , impulsivement : et voilà ce que ça avait donné. Avait-il pensé aux conséquences ? Non. Ca, ça avait été de la vraie peur. Celle qui pouvait faire faire n'importe quoi de stupide. Et ensuite, tout c'était enchainé trop vite : le départ de Victoria, la mort de sa soeur. Les multiples lettres sans réponses. Et l'absence de l'anglo-russe qui avait lourdement pesé.... il s'était piégé lui-même, et maintenant ça lui donnait l'impression d'être coincé dans une peur stupide. L'entendre parler de mariage l'enfonça un peu plus dans la terre, si toutefois c'était possible. Une autre bouffée de rage l'envahit et la jalousie le submergea aussitôt. Du dégoût, il n'éprouvait que cela à l'idée que Victoria puisse s'associer avec un moldu. Mais ce qui lui semblait pire encore, c'était cette force qu'elle avait eu en imposant à ses parents sa volonté de ne jamais se marier avec lui. Si le reste l'avait blessé, ce fut ces paroles qui achevèrent ses quelques derniers espoirs. C'était clair au moins, elle préférait mourir ou se marier avec un moldu plutôt que d'être avec lui. L'avait-il fait souffrir à ce point-là ? Comment était-ce possible ? Perdu sans ses réflexions, Vladimir ne réagit même pas lorsqu'elle lui tapota l'épaule. C'était dire s'il était sonné par ce qu'il entendait... - Tu as dis à tes parents que tu préférais mourir plutôt que d'être ma femme ? fit-il, abasourdi et en colère. Je vois. C'est quoi le but là exactement Victoria ? Qu'est-ce que tu veux ? Me faire du mal ? Tu t'éclates en fait! Hein? Mais tu vois...le truc qui nous différencie, c'est que si je t'ai fais souffrir, c'était pas mon intention. Ca n'a jamais été le but. Tu crois que je me suis réveillé en me disant " Tiens...et si aujourd'hui je pourrissais la vie de Victoria ? Oh mieux! Et si je la faisais souffrir ? Ah oui ! Bonne idée! Ensuite j'irai déjeuner et boire du thé!".
Il soupira, déçu de ce qu'elle pensait de lui. Déçu, et en colère. Elle avait dit à ses parents qu'elle ne voudrait jamais se fiancer avec lui, leur enlevant probablement tout espoir de finir ensemble. Or, Vladimir n'avait jamais imaginé être marié à quelqu'un d'autre que Victoria. Elle était déjà toute désignée, même s'il s'était bien gardé de le lui dire. Il fallait qu'elle le soit : il ne pourrait jamais supporter l'idée qu'elle se marie avec un autre homme...Et lui, avec une autre femme. Il la voulait, ça avait toujours été ainsi. Pas de plan B : il s'était imaginé les choses comme ça, pas autrement. Et le fait qu'elle ait renoncé définitivement à un avenir avec lui le causait plus de douleur qu'il ne voudrait jamais l'admettre. Il détourna le regard un instant, serrant la machoire. Il ne voulait pas qu'elle rejoinge ce moldu. Pas plus que le russe ne voulait qu'elle soit encore plus...intime avec ce déchet. L'idée le dégoûtait trop... Il fallait qu'il dise quelque chose qui la fasse rester, une chose qui puisse faire avancer la situation. Il se mordit la lèvre, il essayait, vraiment. Il faisait de son mieux, il tentait par tous les moyens de se débarrasser du mur qui séparait sa bouche de ses sentiments, mais l'affaire était difficile. Trop. Il tourna son regard vers Victoria.
- J'ai...- il ouvrit la bouche, la referma, et poursuivit enfin - J'étais pas prêt pour une relation sérieuse Victoria d'accord!....Je suis pas doué pour ça...
Horrible sensation. Dire ça, ça équivalait à se mettre à poil sur une scène d'une centaine de spectateurs pour lui. Humiliant, surtout. Et la suite allait être pire, car peu importait la façon dont Victoria allait réagir, il allait regretter de l'avoir dit. Soit elle s'en servait contre lui , et lui rirai au nez encore une fois. Soit elle lui demanderait encore plus d'explications en hurlant un peu plus fort. Ou alors...elle partirait , indifférente. Et elle irait rejoindre son moldu...Il espérait qu'elle comprenne à quel point c'était dur pour lui aussi.
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Dim 16 Sep - 17:06
L’anglo-russe ne perdait pas Vladimir du regard, afin de voir les effets que ses paroles avaient sur lui. Pour l’heure, elle était plutôt contente du résultat : il ne semblait pas apprécier ce qu’elle ne cessait de balancer. Toutefois, il est certain qu’une fois apaisée, lorsqu’elle repensera à tout ça, elle s’en voudra d’avoir été aussi loin. Il n’était pas dans ses habitudes d’être aussi ouvertement méchante, surtout à l’égard de quelqu’un qu’elle appréciait. Mais la colère avait tendance à lui faire oublier ceci, et à l’amener à montre son côté peste. Côté qu’elle n’avait jusqu’alors jamais montrer autant à Vladimir, mais qui était réservé aux personnes qu’elle méprisait plus que tout. Et lorsqu’elle voulait blesser les gens, en général, elle se montrait douée. Elle les observait au préalable, pour connaître leurs points faibles, et les faire courber l’échine au plus vite, avant d’attaquer... C’était toujours ainsi qu’elle avait agit, préférant nettement blesser les autres de par ses mots, qu’avec des coups, même si, parfois, il lui arrivait de se servir de ces méthodes pour avoir raison de ses adversaires. Méthodes qui étaient toutefois moins plaisantes, au goût de la jeune sorcière, qui préférait voir son ennemi s’enfoncer peu à peu, sous le poids de ses paroles. Tout comme le fit Vladimir, après qu’elle lui eut avoué que leurs destins avaient autant de chance d’être unit que ceux du pire cracmol qui soit, avec un puissant sorcier. Il était clair à présent pour Vicky qu’elle et Vladimir n’avaient plus rien à voir maintenant, et elle ne comptait rien faire pour revenir en arrière. Pourquoi devrait-elle faire exceptions pour lui, alors qu’elle avait banni de sa vie toutes les personnes qui, pour une raison ou une autre, l’avaient déçue ? Ce qu’elle ressentait pour lui ne devait nullement entravé sa décision, qui était irrévocable. Elle devait déjà supporter de se retrouver encore sous le même toit que ses parents, alors qu’ils l’avaient tous deux déçu, elle n’allait donc pas s’encombrer de Vladimir, cela reviendrait à dire, selon elle : « Allez-y, faîtes-vous plaisir, blessez-moi et traitez-moi comme un déchet, je vous pardonnerai tout, je suis super gentille ! » Et ça n’était clairement pas le message que Victoria souhaitait faire passer à son entourage ! Depuis toujours, on l’avait élevé avec l’idée qu’elle devait toujours attendre le meilleur des autres, mais aussi d’elle-même, et cette vieille pensée avait du mal à quitter son esprit, c’était même impossible...
De ce fait, voir Vladimir mal prendre ce qu’elle venait de lui dire, allant même jusqu’à ne pas réagir lorsqu’elle lui tapota l’épaule fut des plus plaisants pour elle. Elle avait vraisemblablement réussit à toucher l’égo du jeune sorcier avec ses dernières paroles, ce dont elle se félicita intérieurement, même si, à son égo, cela avait été trop facile. Il était comme tous les sang-purs : laisser entendre à l’un d’eux qu’une sorcière issu d’une noble famille préférait aller avec un moldu, ça les faisait directement voir rouge... Tellement facile, d’ailleurs, que ça en perdait tout son charme. Mais Victoria s’en moquait : au moins, elle avait réussit. Son visage présentait toujours un masque de sarcasme, lorsqu’elle écoutait ce que Vladimir avait à rétorquer suite à sa dernière pique.
« Pourquoi est-ce que je trouve surprenant que tu n’arrives pas à comprendre une chose : je n’ai pas envie d’être à nouveau proche d’une des rares personnes qui sache comment faire pour me blesser ! Parce que oui, tu m’as fait mal ! Et une fois, ça m’a bien suffit ! », finit-elle par dire, toujours irritée de devoir lui dire ainsi clairement de l’emprise qu’il avait bien pu avoir sur elle, à une époque, se gardant de lui dire que c'était d'ailleurs toujours le cas. « J’ai pas vraiment envie de retenter ma chance ! Donc, mon vieux, c’est chacun son tour ! Et si tu voulais éviter une telle scène, t’aurais mieux fait de pas venir me voir, Dimitrov, tu devais te douter que ça aller tourner mal ! »
Pourquoi a-t-il en effet fallu qu’il vienne encore se mêler de ses affaires ? N’aurait-il pas pu rester à sa place, continuer ce qu’ils faisaient depuis le début de l’année scolaire : s’ignorer royalement. Mais Vicky se devait d’être honnête, elle se doutait que cette situation n’allait pas durer longtemps, tôt ou tard, Vladimir ne se serait pas gêné pour intervenir dans sa vie. Il l’avait toujours fait, elle ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il comprenne qu’à présent, il n’était plus vraiment le bienvenu s’il le faisait à nouveau...
Le sarcasme se transforma en joie en le voyant détourner le regard un moment. Elle avait donc réussit au delà de ses espérances. Bien, cela était suffisant, pour le moment. Elle avait encore d’autres répliques à lui lancer, si jamais il venait encore se mêler des affaires de l’anglo-russe ! Répliques qu’elle comptait garder bien au chaud, en cas de besoin ! Peut-être qu’il finira un jour par comprendre qu’il n’était plus le bienvenu dans sa vie ! Elle devait déjà supporter le fait que ses parents tentent de se mêler dans sa vie, elle n’avait pas vraiment intention de supporter que quelqu’un d’autre essai de s’y inviter !
Elle allait d’ailleurs lancer une dernière pique, en guise d’au revoir, lorsque son comparse tourna à nouveau la tête vers elle, pour prendre la parole. Et là, ce qu’il déclara fut tellement inattendu pour Victoria qu’elle resta figée quelques secondes, la surprise lisible sur son visage. Pendant quelques instants, elle se demanda vraiment si elle n’entendait pas des voix, ayant du mal à croire qu’il ait vraiment pu dire ça. Quoique, tout bien réfléchit, ça ressemblait tellement à lui que ça devait être vrai, et non pas le fruit de son imagination.
« Tu vois », finit-elle par dire après avoir laissé planer le silence quelques instants, « y’a un truc que t’aurais pu faire à l’époque, qui aurait pu être utile : m’en parler. Tu crois que j’aurai réagit comment en le sachant ? En me foutant de toi ? », demanda-t-elle en levant les yeux, méprisant une fois de plus la foutue fierté du russe qui l’avait empêché d’en parler ou même d’essayer de trouver une autre solution que la rupture brutale. « Voyons ! Il m’arrivait aussi de paniquée face à la situation, mais... Je sais pas, je devais sans doute avoir plus... Confiance, parce que je t’aimais, et que je voulais être avec toi. »
Elle s’interrompit, en poussant un soupir, se portant les mains aux tempes. Les propos de Vladimir avaient au moins eu le mérite de la calmer, elle s’exprimait à présent d’une voix plus douce. Mais cette dispute commençait à lui donner un sacré mal de tête, d’autant plus que la tournure devenait un peu trop... Bizarre pour elle. C’était d’ailleurs la première fois qu’elle évoquait ce qu’elle avait ressentit pour lui à l’époque, ne l’ayant jamais fait lorsqu’ils étaient en couple, ne craignant que trop qu’il finisse par prendre la fuite. Exactement comme il l’avait pourtant fait par la suite, en somme !
« Et c’est bien, si tu sais ce que tu veux », déclara-t-elle après s’être massé les tempes, « parce que moi, Dim... », elle secoua la tête alors qu’elle s’apprêtait, une fois de plus, à utiliser son nom de famille pour s’adresser à lui. « Vladimir, je ne peux clairement pas dire la même chose ! »
Bon, y’avait déjà un léger mieux : elle était à présent moins en colère, et parvenait même à employé son prénom à nouveau. C’était déjà un premier effort de sa part, après celui qu’il venait de faire. Toutefois, ça ne voulait nullement dire qu’elle lui pardonnait. Oh, non, on en était encore bien loin, il allait devoir ramer pas mal, le russe, pour pouvoir obtenir son pardon (si elle daignait bien lui pardonner un jour, parce que ça, vu le caractère de la jeune sorcière, c'est pas encore gagner !) Cela voulait simplement dire qu’elle parvenait à présent à le comprendre, et qui sait, peut-être qu’elle pourrait daigner lui reparler à nouveau à Poudlard, sans avoir envie, comme précédemment, de faire tout son possible pour le blesser ! Et, connaissant Victoria et sa rancune, c'était vraiment un bon début...
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Mer 19 Sep - 16:52
Le pire dans cette situation pour le moins inédite, c'était la façon et surtout l'aplomb avec lequel Victoria utilisait les points faibles de Vladimir pour l'atteindre. Dans un but tout à fait sain de lui faire du mal autant qu'il lui en avait fait, Victoria avait trouvé des techniques imparables. S'il ne s'agissait pas seulement du fait que le russe ne supportait pas de voir la jeune femme en compagnie d'un autre homme, c'était la rage de voir une sang-pur aussi respectable se salir en présence d'un moldu qui prenait le relais. Et si ces deux arguments ne suffisaient pas, Vladimir était toujours apte à en trouver d'autres pour justifier son intervention. Intervention qui par ailleurs était parfaitement légitime selon lui. Evidemment, il y avait là toujours matière à discuter : Victoria n'avait pas apprécié qu'il se mêle de ses affaires personnelles, l'ayant définitivement banni de sa vie d'après ses dires, mais Vladimir, lui, n'avait pu s'empêcher d'intervenir tant il avait sauté au plafond - s'il y en avait eu un - rien qu'à cette association ignoble moldu/sang-pur. Alors si en plus il s'agissait de Victoria...il s'était trouvé plutôt coulant lui, et n'avait pas eu l'impression d'avoir été très agressif, ni violent. L'effet avait été apparemment tout autre pour elle. Voilà sûrement les plus gros problèmes entre les deux serpentards : la compréhension était difficile et la communication, catastrophique. Ce n'était pas la faute de Victoria sur ce point-là, mais il était difficile d'en vouloir au russe : il était ainsi après tout, et on ne pouvait changer en un claquement de doigts. Il n'était pas loquace, ne parlait pas de ses sentiments, de ses pensées intimes -doutes, peurs, et tant de choses personnelles qu'il gardait en lui - , et n'était pas habitué à se plaindre ou à partager les souvenirs douloureux. Les raisons étaient multiples : se plaindre ne faisait pas parti des valeurs qu'on lui avait enseigné, et qu'il devait défendre ; se confier représentait toujours un risque ; réussir à se débrouiller avec ses propres problèmes prouvait une certaine force et volonté. Mais même au delà de ce qu'on lui avait enseigné, Vladimir n'avait jamais été un enfant très bavard étant petit, et ce trait de caractère s'était développé avec les années, jusqu'à empirer. Alors quand bien même le russe voulait parler, communiquer, il y avait quelque chose qui le bloquait, autant mentalement que physiquement, l'un interférant sur l'autre. Il aurait pu lui expliquer. Il aurait pu, mais la fierté l'empêchait de franchir cette étape ; une sorte d'instinct de survie également, car si Victoria avait déjà du pouvoir sur lui - surtout en cet instant - , il ne pouvait lui en donner plus. C'était suffisant, trop même. Et Vladimir avait senti la situation lui échappé pendant quelques minutes. S'il s'était mis à sa place, il aurait compris. Sa réaction avait tout de légitime : elle déversait sa colère sur lui, qui l'avait tant blessé et déçu et qui en plus s'estimait encore bien placé pour interférer dans sa vie et dans ses choix. Pire : il croyait qu'elle lui appartenait. Victoria ne pouvait faire autrement que lui en vouloir et Vladimir le savait. Le savoir ne lui rendait cependant pas les choses faciles, tant il lui était pénible d'entendre les mots qui sortaient de la bouche de la belle anglo-russe. Elle revendiquait sa liberté, ses droits, et sa volonté de l'exclure de sa vie. S'en avait été trop pour le russe : il avait craqué, lâché la raison pour laquelle ils en étaient là à présent. Mais cette raison qu'il avait donné...si seulement il avait pu l'approfondir, l'expliquer en des termes plus clairs et plus précis, au lieu de seulement la résumer en une phrase ou deux. Mais l'effort était là, remarquable déjà. En son dernier éclat de colère, l'anglo-russe avait bien fait comprendre au Dimitrov que son intervention était déjà vouée à l'échec le plus total : il suffisait de voir comment les choses avaient tournées. Mais au delà de ça, elle soulevait des questions que Vladimir ne comprenait pas.
- Mais je ne t'avais jamais fait de mal avant Victoria. On se connait depuis tellement longtemps que je ne m'en souviens plus. Crois-tu vraiment que j'ai volontairement planifié cela pour te faire souffrir ? Juste pour le plaisir ? Tu me connais presque par coeur, alors dis-moi, sans me mentir, est-ce que tu me penses capable de faire ça exprès ? Ais-je prouvé auparavant une quelconque volonté de cruauté à ton égard ? Ne t'ais-je pas toujours protégé et respecté ? Mon erreur a été la pire que je puisse faire, mais n'imagines pas que j'ai célébré ma liberté comme tu célèbres la tienne...
La liberté : voilà un grand paradoxe pour Vladimir. Etre enchaîné et enfermé , lié à quelqu'un pour la vie, mis en cage, emprisonné, lui paraissait un risque, une mort, une torture ; et pourtant, dès l'instant où il avait été libre, c'était comme si la cage lui avait manqué. Une cage qui n'existait que dans son imagination d'ailleurs : Victoria n'avait jamais été aussi surprotectrice, paranoïaque et possessive que lui. Lui, s'en rendait malade. Mais il était fait d'une telle façon, que quand il se sentait dépendant d'une autre personne, son premier réflexe était de couper le lien directement. Rapide, nette, la coupure était définitive. Généralement. Mais là, comment aurait-il pu ne pas regretter ? Les évènements n'aidant en rien, sans parler de la rancune exacerbée de Victoria, le russe n'avait pu réparer son erreur. Ou pas encore du moins. Et s'il avait évité la belle blonde depuis la rentrée, c'était surtout car il n'avait su encore quel plan adopter, quelle stratégie appliquer pour l'approcher.
Au moins, elle s'était calmée. Vladimir, lui, était toujours debout sur un file. Aucune idée de comment redescendre sans se péter une jambe ou un bras. Improviser, trouver des paroles qui pourraient éteindre ou apaiser momentanément la colère de la jeune femme. Livrer quelques informations valables, faire un effort. Voilà où en était le russe. La situation était précaire : la bête enragée pouvait toujours mordre. Et lui, ne pouvait se résoudre à mordre en retour. Il n'aurait pas été intelligent d'attiser ce feu-là, car il était certain que c'était la route précise à emprunter pour finir dans le mur. Il voulait qu'elle reprenne confiance en lui, pas qu'elle le haïsse encore plus. Il y avait encore des efforts à faire. Et cette perspective n'arrangeait pas vraiment Vladimir tant il lui coutait d'en faire. Pour elle, et pour réparer son erreur, il y viendrait sûrement. Et effectivement, la suite du lui demander un énorme effort. Durant leur relation, aucun d'eux n'avait été très démonstratif au niveau des sentiments , si bien que personne n'avait dit les trois mots tant redoutés pour Vladimir. Redoutables, oui. Ils l'étaient, car ils laissaient le russe complètement démuni face à cela. Que dire ? Que faire ? Il cherchait pourtant une réaction convenable, mais la seule chose qui lui venait à l'esprit était de rester muet. C'était la première fois qu'il l'entendait dire ça, et même si c'était au passé... ça faisait son effet dans la tête du russe. Il du paraître perplexe un moment, un peu interdit, à mi-chemin entre la surprise et l'incompréhension. Après quelques secondes il se força à répondre.
- Tu voulais que je dise quoi Vic' ? - à noter qu' il avait fait un effort pour employer un autre surnom - . " Navré, je suis nul pour ça, tente ta chance quand je serai plus adulte ? " J'étais pas vraiment parti dans l'idée de parler de ça des heures, j'ai juste...répondu à une impulsion. Ce n'était pas prévu, ou calculé. J'ai...sans doute, un peu...paniqué, comme tu dis. Et j'ai essayé de réparer mon erreur : je ne compte pas les lettres que je t'ai envoyé...Sans parler...de tous les évènements qui ont suivis...
Son regard s'assombrit immédiatement. Ne pas en parler, ne pas y penser, ne pas dire son nom : Vladimir avait appliqué ces trois règles depuis la mort de sa petite soeur. Antonina...la mort du petit fauve blond avait tué le jeune sorcier. Et ce n'était pas seulement une image : combien de souvenirs avaient hanté son esprit, combien de fois s'était-il senti dévoré de l'intérieur tant la rage, la colère vengeresse et la douleur s'étaient mélangées en lui, combien de fois avait-il vu sa mère pleurer de désespoir ? Et cette image, encore trop fraîche dans sa mémoire, de la petite fleur aux pétales dorés, allongée dans des draps blancs ...inerte. Un petit ange flottant sur un nuage inaccessible. Et comme il avait voulu ne serait-ce que recevoir une lettre de Victoria pour se rattacher à sa force à elle, quand la sienne lui faisait défaut...Mais ça, pas question de le dire. Le penser était déjà trop pénible.
- Je ne demandes pas ton pardon : je te sais trop rancunière pour me l'accorder. Ce que je veux, c'est une ultime chance. Test moi Victoria : j'ai fait une erreur une fois, je ne suis pas assez fou pour réitérer l'expérience. Nous avons été amis : recommençons par là... Je ne demandes rien de plus. Tu veux de la liberté, bien...tu l'as ta liberté. Je prendrai sur moi - tout comme il avait pris sur lui pour ne pas dégommer tous les prétendants qui avaient osé tenter de séduire la jeune femme....ou presque..- . Si tu ne sais pas ce que tu veux....alors nous pouvons faire un marché : si tu me promets de ...m'aimer comme tu le faisais auparavant, alors fais moi souffrir si tu le souhaites, tu as déjà bien commencé ; fais moi ramer, et repousse moi si ça t'amuses : si je suis toujours debout après tout ça...tu honoreras ta promesse.
Pour le coup, ça avait été une première. Vladimir...à la limite du romantisme, de la déclaration d'amour...de la tirade typique des héros entichées des princesses trop difficiles. Morgane...il n'allait jamais se remettre de ce qu'il avait dit. Mais ce n'était là qu'une preuve de sa bonne foi. Il faisait d'énormes efforts, montrait sa volonté de récupérer ce qu'il estimait au fond de lui, toujours sien. De toute façon, c'était couru d'avance, il ne pourrait pas se trouver une autre Victoria...pour un homme tel que lui, il n'y avait jamais qu'une seule femme.
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Ven 21 Sep - 21:12
Lassitude. Voilà ce qu’éprouvait Victoria en cet instant. Leur conversation tournait en rond, chacun restant campés sur ses opinions : elle lui en voulait du mal qu’il lui avait fait, il se défendait de ne l’avoir pas fait sciemment. Allez, Victoria était d’humeur généreuse aujourd’hui, elle voulait donc bien admettre qu’il ne l’ait pas fait exprès, mais il l’avait quand même fait. Et c’est bien ça qui lui restait en travers de la gorge ! De la part de quelqu’un d’autre, Vicky n’en aurait rien eu à faire. Oh, si, ça l’aurait agacé, mais sans nul doute pas autant que ça... La sorcière secoua la tête, chassant cette conversation qui tournait en rond, tant et si bien qu’elle avait l’impression d’en avoir le tournis !
« Bon, va pour le fait que tu n’aies pas voulu me blesser. Mais avoues quand même que t’aurais pu faire preuve d’un peu plus de délicatesse tout de même ! Tes autres connes, tu peux les jeter dans la boue si tu veux, et même les larguer en t’éclatant à utiliser de la magie noire si le cœur t'en dis », dit-elle, en songeant que ça devrait être drôle de plaquer quelqu’un en le faisant rouler dans la boue et en usant de magie noire. Quoiqu’un brin illégal, mais bon, elle trouvait la légalité un poil surfait.... « Mais moi... On se connait depuis toujours. Rien que pour ça, un peu plus de douceur aurait été la bienvenue. Ou alors par égard pour l’amitié qui unit nos familles ! Merde, c’était un coup à faire en sorte que nos familles se détestent ! » Elle haussa les épaules dépitée. « D’ailleurs, ça aurait pu se faire, si je l’avais voulu... Tu sais, manipuler ma mère pour la monter contre ta famille, c’est facile ! Et mon père aurait suivit tellement vite que vous n’auriez rien comprit ! »
Bien entendu, à un moment donné, elle y avait sérieusement pensé. Mais cela aurait été trop facile, et aussi, trop enfantin. Couper tous liens avec les Dimitrov juste parce que leur fils était un crétin de premier ordre, ça n’était pas vraiment une excuse valable pour l’anglo-russe. De plus, Victoria avait beaucoup trop de respect pour la famille Dimitrov pour oser briser une amitié simplement pour un tel prétexte Evidement, si les Azarov étaient resté amis avec les Dimitrov, et avaient réussit à les voir depuis lors, Victoria avait soigneusement évité ces retrouvailles à chaque fois. Son père avait bien tenté de la faire venir de force, n’aimant pas la situation : quelle sotte était-elle, après tout, pour mettre ainsi en péril une telle amitié ? Mais si Mr Azarov était têtu, il n’était qu’un gentil enfant de chœur en comparaison de sa fille unique.... Non, à chaque fois, elle avait trouvé une bonne excuse pour ne pas s’y rendre ! A vrai dire, si elle avait pu choisir, elle aurait volontiers passé de longs mois encore sans devoir se retrouver face à Vladimir. Oui, elle croyait avoir tourné la page, ou avoir réussit à commencer à le faire, du moins, et vu la vitesse à laquelle elle s’était énervée... C’était loin d’être le cas... A un tel point, en fait, qu’elle se maudissait d’être si... faible... Ah, les Azarov, c’est clairement plus que c’est que c’était ! Il est où, le côté « Rien n’est plus stoïque qu’un Azarov » ? Si être stoïque, pour toi, Vicky, c’est passer tes nerfs sur ton ex... Je pense pas qu’on ait le même dico...
« Et t’abuses pas un peu en parlant de liberté ? Je savais pas que je t’avais enchaîné ! Et si à un moment donné, j’avais eu à le faire, je pense pas que sur le coup, ça t’aurais vraiment dérangé... »
Evidement, elle accompagna sa petite remarque d’un petit sourire malicieux, ponctué d'un sourcil redressé. Si elle prenait sa remarque avec humeur, s’amusant à en jouer clairement, elle ne l’avait guère apprécié en réalité. Ainsi, elle l’avait emprisonné ? En quel honneur ? Etait-ce elle qui était possessive à la limite du supportable ? Etait-ce elle qui ne supportait pas le voir en compagnie de personnes du sexe opposé ? Et ce, même lorsqu’il s’agissait de personnes de sa famille, hein ? Etait-ce elle qui passait son temps à contrôler sa tenue vestimentaire ? Si tel est le cas, c’est étrange, mais Vic n’a pas de souvenirs de ce genre... A croire qu’à son âge, elle commence déjà à perdre la mémoire ! Faudrait qu’elle pense à aller consulter un jour, ça pourrait être une bonne idée ! Parce qu’étrangement, elle avait plutôt l’impression que si, dans leur couple, y’en avait un qui ait pu se considérer comme en cage, c’était bien elle : il était toujours sur son dos, à essayer de contrôler les moindres faits et gestes de l’anglo-russe... Certes, elle en avait joué, ça l’avait énervée, mais, au fond, elle s’en moquait assez à l’époque. Il avait toujours été comme ça avec elle, elle avait donc réussit à s’y faire... C’était le prix à payer pour être avec lui, et tant donné qu’à l’époque, c’était ce qu’elle voulait plus que tout, c’était un bien faible prix selon elle... Ouais, l’amour a parfois tendance à faire faire n’importe quoi...
La jeune sorcière s’adoucit par la suite, surprise de ne pas avoir envisagé plus tôt que Vladimir ait pu se la jouer le mec en stress. C’était pourtant tellement son genre, que ça avait dû paraître trop simple à Victoria pour expliquer son geste ! Sur le coup, par ailleurs, la blondinette ne put s’empêcher de se faire remarquer qu’elle était complètement stupide de ne pas y avoir songé plus tôt... Toutefois, même si elle y avait pensé avant, il n’est pas dit que sa colère aurait été moindre... Elle fixa le russe, attendant qu’il réponde quoi que ce soit après qu’elle lui eut fait savoir qu’il aurait pu lui en parler avant de tout envoyer en l’air. Mais Vladimir était... Muet. Comme une carpe. Quoi, il avait un bug quelconque ? Ah, non, le bug n’était que momentané, il parvint à remettre son cerveau en marche par la suite ! UN fin sourire étira les fines lèvres de Victoria lorsqu’elle l’entendit troquer son habituel Toria pour un simple Vic, qui était le surnom que la grande majorité des amis de l’anglo-russe employaient lorsqu’ils s’adressaient à elle. Bon, y’avait du mieux ! Son sourire toutefois se dissipa lorsque l’ombre de la petite sœur de Vladimir plana entre eux. Cette période avait été celle où elle avait eu le plus de mal à ne pas prendre de parchemin pour lui écrire. Combien de fois avait-elle par ailleurs attrapé sa plume pour commencer à lui écrire, avant de jeter immanquablement la lettre, à moitié entamée. Savoir qu’il devait souffrir lui avait été intolérable, mais sa rancune avait été trop forte, tant et si bien que l’anglo-russe en avait souvent incendié les elfes de maison des Azarov, histoire de passer ses nerfs sur eux, au lieu de céder à sa pulsion qui lui ordonnait de se montrer présente pour le russe... La jeune sorcière dut par ailleurs se mordre la lèvre pour ne pas s’approcher de lui, en remarquant qu’il en souffrait encore. Elle le connaissait trop bien pour ne pas voir la tristesse qu’il essayait de refouler. Prendre sur elle pour ne pas aller le réconforter lui demanda quelques courtes secondes, histoire de remettre ses idées en place. Imaginez un peu la scène, tout de même : Victoria qui va vers lui pour le réconforter ! Non, là, c’est clair, Vladimir en deviendrait insupportable de prétention, à coup de : « Ah, tu vois, t’es incapable de me résister ! » Ce qui donnerait immanquablement envie à Vic de lui prouver le contraire... Bref, encore un bon moyen de les plonger dans une histoire sans fin... Et Victoria avait son égo ! Ne pas retourner vers lui pour le soutenir, ça serait lui montrer qu’elle ne lui est pas indifférente, contrairement à ce qu’elle désirait clairement le lui faire croire ! De par la suite, il deviendrait encore plus chiant avec elle... Non, ça n’était pas ce qu’elle voulait...
« On n’en aurait pas forcément parlé pendant des heures », dit-elle lorsqu’elle eut enfin retrouver sa raison, « mais ça aurait au moins pu... Eviter tout ça... » Soigneusement, elle avait aussi éviter d’évoquer la mort de la petite Dimitrov, et l’absence de Victoria pour le soutenir à faire son deuil. Ce qui n’aurait pas été le cas, sans cette fichue rupture... « Et t’excuser en écrivant des lettres ? Sérieux, t’es pas capable de faire mieux ? »
Ca avait été plus fort qu’elle : elle avait beau s’être adoucie, elle n’avait pas résisté à la tentation de lui lancer une petite pique. C’est vrai, quoi, s’il voulait qu’elle lui pardonne, il aurait pu faire plus d’efforts, tout de même ! Par exemple, il aurait pu venir pendant les vacances à Londres, essayer d’obtenir son pardon ! Ca n’aurait certes pas été facile, mais au moins, ça aurait prouvé à Victoria qu’il était sincère ! Il est facile d’écrire qu’on est désolé, mais le dire à quelqu’un, et en avoir vraiment l’air, ça l’est moins... Ou alors, il aurait pu... Non, attendez, là, Vladimir est en train de... La jeune sorcière était même incapable de dire ce qu’il était en train de dire... En fait, elle dût même lutter contre son envie de se pincer, pour vérifier qu’elle ne rêvait pas. Non, ne riez pas de sa réaction, comprenez, après tout, que c’est bien la première fois qu’elle entend de la part de Vladimir ce qui pourrait s’apparenter le plus à une déclaration romantique... Bon, OK, y’a mieux, niveau déclaration, mais franchement, venant de Vladimir, c’était sans nul doute ce qu’elle pourrait attendre de mieux... Elle en fut d’ailleurs tellement surprise que sans sa capacité à rester de marbre, il ne fait aucun doute qu’elle ne serait tombée à la renverse... Et elle aurait nettement eu l’air moins classe, notre séduisante anglo-russe, les fesses à terre ! Néanmoins, elle mit quelques secondes avant de réaliser que c’était à présent à elle de parler.
« Heu... », bafouilla-t-elle avec peine. Ouais, j’ai dis qu’elle avait comprit qu’il était temps pour elle de parler, pas que son cerveau avait déjà réussit à se connecter correctement ! « Pourquoi pas ? Mais je tiens à ce qu’on se mette d’accord sur deux trois choses avant : Je peux traîner avec qui je veux, je ne veux pas te voir faire de crises de jalousie ! Et encore moins quand je suis avec Azz », déclara-t-elle en levant les yeux au ciel. « Sérieux, c’est mon cousin ! Y’a à peu près autant de chances que je m’intéresse à lui de manière autre que familiale, qu’il y en a pour que tous les Griffondors se mettent à la magie noire et jurent allégeance au Lord ! », cette idée, que les Lions puissent rallier son côté, l’amusait grandement, par ailleurs. « De plus, si je veux sortir avec des garçons, je veux pas que tu t’en mêles, compris ? Toi et moi, on ne sera que des amis, donc, pas de jalousies ni de menaces... »
Fronçant les sourcils, la blondinette marqua un temps de silence, alors que peu à peu, une révélation s’imposa à son esprit. Encore une fois, celle-ci était tellement simple qu’elle se demandant comment elle avait bien pu faire pour ne pas l’avoir déjà eu !
« Attends voir ! En parlant de ça », fit-elle en plongeant son regard dans celui du russe, « sois franc : aurais-tu quelque chose à voir avec le fait que depuis le début de cette année scolaire, je me sois pris un nombre incalculable de lapins ? Alors que l’année dernière, ça allait très bien ! »
Elle posa ses mains sur son hanche, fixant Vladimir d’un air suspicieux. Si jamais Vladimir tentait de lui mentir, ça irait très mal pour lui, il ne fait aucun doute que sa belle idée de lui prouver qu’il méritait une nouvelle chance fonderait alors comme neige au soleil. La vérité n’allait peut-être pas plaire à Vic, mais au moins, elle comprendrait ce qui s’était passé, et cesserait de se dire qu’elle était soudainement devenue repoussante ! Comment avait-elle pu ne pas faire le rapport entre ce soudain changement dans l’attitude de ses prétendants, et l’arrivée du russe à Londres.... Parfois, Victoria se faisait l’effet d’une fille vraiment idiote, qui disposait d’une belle intelligence, mais qui avait des difficultés à s’en servir en réalité...
Le regard qu’elle adressait à son comparse lui faisait clairement comprendre qu’il était préférable pour lui d’être franc, s’il voulait vraiment qu’elle puisse alors le tester par la suite ! Et elle espérait la vérité, parce que l’idée de le torturer de la sorte lui plaisait grandement ! Elle avait déjà un paquet d’idées pour le faire ramer, et serait bien déçue de ne pas pouvoir les mettre en place ! Oui, s’il voulait ramer, il allait être servit avec elle ! Vladimir va prendre cher, dans les mois à venir ! Même si, pour l’heure, en fonction de la réponse qu’il lui ferait, elle aura encore quelques points à aborder avec lui, par rapport à cette petite idée.
[HJ : Désolée, j'ai pas pu m'empêcher de sortir la petite remarque par rapport au fait qu'elle ait pu l'enchaîner un jour, c'était trop tentant ! ]
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Mar 25 Sep - 20:00
C'est qu'elle était tenace la petite Azarov! Pas une seule trace de faiblesse dans la voix, pas un brin de compassion, ou d'un trop plein d'émotions qui la rendrait vulnérable. Non! Rien de rien. Pas une seule brèche dans le mur. L'incarnation de la rancune, et de l'humeur vengeresse. Mais Vladimir n'allait pas lui reprocher d'être comme était, c'est qu'il adorait, lui, quand elle se fâchait et qu'elle utilisait sa fameuse répartie. Sauf que jusqu'à présent, elle n'avait jamais utilisé ces armes là contre lui. Tout comme il n'avait jamais pris l'initiative de se comporter avec elle, comme il se comportait avec le reste du monde. Une forme de respect, et si celle-ci était enfreinte...et bien, voyez ce qui se passait. Il suffisait d'une erreur pour qu'elle vous le fasse regretter à vie! Elle était douée la jolie blonde, mais le russe était plus résistant qu'elle ne pouvait l'imaginer, alors bon...qu'elle lui en fasse voir de toutes les couleurs, lui, il s'en fichait pas mal si au final il avait ce qu'il voulait. Et il l'aurait : pas un brin de faiblesse non plus dans sa détermination. Quelle veuille, ou qu'elle ne veuille pas, il ferait tout pour l'avoir. Si elle était tombée amoureuse de lui une fois, elle pouvait bien le faire une seconde fois. Vladimir en était persuadé, et sûrement était-ce l'arrogance ou le déni qui l'aveuglait : il lui suffisait d'un faux pas pour tout gâcher, mais ce faux pas...le russe ne l'envisageait même pas tant il croyait que tout allait lui réussir s'il y mettait l'effort. Et les efforts, en ce moment, ils s'accumulaient pas mal. Déjà qu'il avait laissé ce maudit moldu partir sans l'amocher : faute de baguette, et avec tant de témoins, la solution avait été toute désignée. Rien ne l'empêchait de le retrouver plus tard...en suivant Victoria puisqu'elle voulait tant le rejoindre. Cette idée-là, elle n'était pas prête de quitter son esprit! Arf! Rien que d'y penser, le Dimitrov en avait les nerfs qui frétillaient. - Oui voilà : je suis un incroyable connard, je t'ai fait souffrir et rien ne réparera mon erreur! C'est bon, t'as finis ? On peux passer au moment où on parle plus de ça ?
Et oui, le sale caractère du russe avait fait son retour. Son sourire taquin aussi d'ailleurs, qu'il adressa à Victoria pour la première fois depuis le début de leur conversation. Sourire qui se dissipa légèrement lorsqu'elle releva sa remarque sur la liberté de chacun : oui, certes, Vladimir était possessif, exclusif, jaloux à la limite de la paranoïa et de surcroit il aimait tout contrôler...c'est sûr, niveau liberté c'était plutôt Victoria qui aurait du se plaindre, mais les choses étaient différentes pour lui. Il n'était pas assez mature encore pour comprendre qu'être amoureux, marié, ou en couple ne voulait pas dire être enchaîné à quelqu'un comme un boulet à la jambe d'un esclave. Mais ça, c'était encore un autre sujet. Le russe se contenta de sourire plus largement à la dernière remarque de Victoria. Se remémorant parfaitement certains souvenirs...
- Peut-être que j'exagères...il n'empêche - fit-il en levant son index en souriant - que si mes souvenirs sont bons quand c'était moi qui t'enchainais...ça avait pas l'air d'être si désagréable pour toi...
Le sourire qu'il avait en disait long sur ce qu'il pensait : tout à coup, il n'était clairement plus question de jalousie ou de possessivité... Le sujet avait soudain dérivé. Mais c'était la faute de l'anglo-russe! Elle l'avait distrait avec des souvenirs qui lui chatouillait les veines. La dispute avait réussit à éloigner l'attirance que Vladimir n'avait jamais pu s'empêcher d'éprouver pour Victoria, et les souvenirs réveillèrent sur les lèvres du russe un sourire un peu trop gourmand. Il se souvenait du moment où il avait compris dans sa tendre jeunesse que Victoria n'était pas un "pote", mais une jeune femme qui s'épanouissait un peu trop vite et un peu trop bien... Il lui avait suffit de la voir revenir d'un voyage en Angleterre, avec des cheveux encore un peu plus longs, une taille encore un peu plus fine, et des formes bien trop généreuses pour qu'il puisse les ignorer...qu'il avait pigé qu'il était grand temps pour lui d'arrêter de considérer Victoria seulement comme une amie. Quel choc! Tout à coup, la fille avec qui il avait grandi, dormi plusieurs fois depuis qu'ils étaient petits, mangé, baigné, joué, et tant d'autres choses enfantines et naturelles, eh bien cette fille-là....était drôlement appréciée des autres garçons. Bientôt, il voyait des prétendants se bousculer pour l'approcher, lui parler, l'embrasser. Des sangs-purs respectables en plus! Non mais oh ! Il s'en était fallu de peu que la tête du russe explose! Trop de monde autour de sa Victoria qu'il voyait sous un autre angle.
Mais cette époque-là était bien loin à présent, et il regrettait presque de ne pas pouvoir revenir en arrière et revivre l'instant où il avait commencé à sortir avec elle. Aurait-il fait les choses différemment ? Pas sûr. La rupture, évidemment il n'aurait pas fait l'erreur deux fois, mais pour ce qui était de son sale caractère et de sa fierté qui l'empêchait toujours de s'excuser, d'être démonstratif ou seulement délicat... impossible de changer cela. C'était une partie intégrante de son être : c'était ainsi que Vladimir était fait. Qui aurait pu être assez stupide pour changer le feu en eau, le soleil en lune, ou même le whisky par de la bière-au-beurre ? N'importe quoi! Impensable ! Ainsi, espérer attendre plus du russe que des lettres était bien trop irréaliste de la part de Victoria. Vladimir aurait sans doute fait encore plus d'efforts si elle avait témoigné un seul intérêt de réconciliation, mais son silence l'avait bloqué. Il n'avait pas su quoi faire d'autre. Ca...il ne s'attendait pas à ce qu'elle comprenne.
- Quoi ? J'ai fais un premier pas... ronchonna-t-il dans sa barbe inexistante.
Un enfant. Voilà ce qu'il était! Vladimir aurait pu succéder à son père pour gérer les affaires familiales, fonder une famille, devenir un membre haut placé du Ministère, dirigé une centaine d'hommes, mais devant les choses les plus basiques au monde.... il se sentait désarmé. Il n'avait jamais considéré l'amour, la tendresse, le romantisme, la diplomatie ou encore le tact comme des principes importants : l'amour, c'était un domaine qu'il ne comprenait pas, si bien qu'il était vite largué. Trop de sous-entendus, de sentiments, et d'histoires dégoulinantes... pour ce qu'il en avait vu du moins. Pour lui, les choses étaient simples : il voulait être avec une femme, lui offrait soutien, fidélité, respect, et protection. L'affection ? Oui, mais non-dite. Vladimir n'était pas du genre à s'étaler affectueuse, même avec ses amis. Il partait du principe qu'ils savaient déjà à quel point ils comptaient. Pas la peine d'en discuter ! Le russe fit un large sourire quand Victoria accepta sa proposition. Il n'avait en réalité pas de raison de sourire : elle allait se faire un plaisir de le faire enrager et souffrir comme personne! Mais au moins, c'était une chose de faite. Une brèche dans le mur de rancoeur. Il leva les yeux au ciel quand elle énonça les quelques conditions qu'elle exigeait. Vladimir s'appuya contre le tronc de l'arbre à côté d'eux, les bras croisés et l'air agacé, mais amusé. Il leva la main droite, et mit l'autre sur son coeur.
- Je le promets ! fit-il. Pas de crises de jalousies, ni de réflexions sur tes fréquentations. N'empêche que là : un moldu, t'exagères. Mais! reprit-il immédiatement. Je suis peut-être nul en petit-ami, mais en ami...je suis le meilleur! Et compris pour les menaces....je ferai ce que je peux pour me retenir de les brûler vifs, noyer, enterrer vivants ou découper en fines rondelles ...ou alors de les donner à manger vivants à des chiens...- il fit un large sourire - ...mais je m'égares...Donc, je disais quoi ? ah oui ! Je promets ! Je jure sur ...euh...sur quoi ? Ah! Je jure que si j'enfreins une seule de ses règles, je serais chaste pendant...un mois! C'est beaucoup!
Si Vladimir commençait à jurer sur son activité sexuelle...c'était qu'il n'allait sûrement pas enfreindre les règles qu'il avait promis de respecter. Ah non! Ca...c'était impossible. Autant se faire du mal soi-même...Il n'y avait pas plus cruelle façon de punir un homme. Quand Victoria poursuivit, il ne perdit pas son sourire, et s'approcha d'elle en haussant les épaules.
- Qu'est-ce que tu en penses ? T'as peut-être grossi entre temps...tu sais, d'une année sur l'autre ça arrive...le stress des cours, le moral, et tout à coup on remplace la salade par la charcuterie...- il soupira, moqueur - ... A ton avis Vic ? Ais-je une raison d'éconduire tes prétendants ? Ca représente beaucoup d'efforts, pour n'en récolter rien d'autre que ta colère ... Pas sûr que ce soit un bon investissement.
Il ne mentait pas! Il ne disait pas la vérité pour autant, certes mais au moins il ne mentait pas. Il voulait qu'elle trouve la réponse elle-même, car il était sûr qu'elle l'avait déjà de toute façon. Bien sûr qu'il avait détruit tous les espoirs de réussite des garçons qui avaient osé prétendre pouvoir la séduire. Quelle idée aussi de faire ça! Il s'était bien amusé lui...évincer les prétendants, leur faire peur, les traumatiser... ah! quel pied! Il fit un sourire en coin à Victoria.
- Mais je suis sûr que tu connais déjà la réponse...moi ce qui m'intéresse, c'est si tu en saisi la raison ?
Il n'y avait pas de mal à taquiner, à jouer un peu. Vladimir savait pourquoi il avait fait ça. Il était curieux lui de savoir si Victoria comprendrait parfaitement son geste, ou si au contraire elle était restée seulement à la simple et première raison qui l'avait poussé à agir ainsi dans son dos....
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Ven 28 Sep - 0:19
D’un geste de la main, Victoria repoussa la réplique de Vladimir. Comment pourrait-elle vouloir avoir l’envie de cesser d’en parler, alors que cette rupture, elle y avait songé à maintes reprises au cours des mois écoulés ? Ca lui avait tellement prit la tête que, pour la première fois de sa vie, après une séparation, elle avait tout repassé dans sa tête, les moindres instants passé en compagnie du russe, afin de savoir où et comment ça avait pu dérailler pour finir ainsi... En général, elle ne faisait pas ça, elle n’était pas ce genre de fille à se prendre la tête pour ça, elle ne l’avait jamais fait... Mais bon, il faut aussi préciser qu’elle n’avait pas été amoureuse de ses autres petits amis, et qu’elle était rarement plaquée, donc, immanquablement, ça devait changer pas mal de choses ! Là, elle s’était tellement prit la tête que Pandora avait même dû l’engueuler afin de la faire revenir à elle, peu habituée à voir sa meilleure amie agir ainsi, et surtout pour un mec ! Fort heureusement, seules les personnes très proches de Victoria avaient pu, à l’époque, voir que son visage d’indifférence semblait légèrement fissuré, pour les autres, elle était restée la même...
« Ouais, t’as raison, on va en rester là, parce que quoique je dise, t’arriveras même pas à comprendre à quel point j’ai pu en souffrir ! A cause de ta putain de décision à la con, j’ai perdu pleins de choses : l’ami que tu étais depuis toujours, le petit ami que tu représentais... Et même Lev m’a lâché... Sérieux, je me fais larguer, et je perds un autre ami au passage ! Alors, désolée de me répéter, mais t’auras jamais la moindre idée de ce que j’ai pu ressentir, quand bien même j’en parlerais des heures entières ! »
Victoria ferma les yeux, refusant de laisser à nouveau affluer toute la peine qu’elle avait ressentir alors, et qui avait la sale manie de ressurgir si elle y pensait un peu trop, comme à cet instant. C’était précisément le fait que, malgré que cette rupture appartienne au passé, continue à la faire souffrir, que la jolie blonde méprisait. Elle qui s’estimait si forte, si capable de surmonter n’importe quelle épreuve (après tout, elle avait réussit à surmonter la découverte de l’infidélité de son père, la passivité de sa mère face à ça, et aussi celle de son père regrettant que Vic soit une fille), lorsqu’il s’agissait de Vladimir, elle avait l’impression d’être comme les autres filles qu’elle pouvait bien croiser : faible, quand il s'agissait de sentiments amoureux... Et elle ne voulait pas être faible, elle ne devait pas l’être : c’était une Azarov, et si ses parents avaient oublié que les Azarov doivent rester droits et fiers quoiqu’ils puissent vivre, elle, elle ne l’avait jamais oublié ! Tâchant donc d’appliquer à la lettre l’un des rares principes que ses parents lui avaient inculqués, et qu’elle appréciait encore à l’heure actuelle, Victoria essaya donc de faire de l’ironie lorsque Vladimir évoqua le manque de liberté qu’il avait ressentit lorsqu’ils étaient ensemble. Bien entendu, elle savait, alors même que cette réplique avait prit vie dans son esprit, qu’il allait surenchérir à ce sujet. S’imaginer que Vlad ne s’amuse pas à rajouter quelque chose, après une telle remarque, c’était comme tâcher de se convaincre qu’un chaton n’aurait pas envie d’attraper l’insecte qui lui tourne autour : totalement stupide... D’ailleurs, la réplique du russe eut pour effet de faire naître un petit sourire en coin sur le visage de Victoria, et de la renvoyer dans certains moments passés, souvenirs qui lui semblaient un peu trop frais dans son esprit, tant et si bien qu’elle en vint à se maudire à nouveau de se souvenir encore de cela. Tout comme elle le maudit lui de s’en souvenir encore... Rien que pour lui faire ravaler son petit sourire qui trônait à présent sur ses lèvres, la jeune femme décida de lui balancer un truc qui ne devrait guère lui plaire, d'une voix froide :
« T’illusionnes pas, très cher, je suis bonne comédienne ! Je tenais juste à préserver ton égo démesuré... »
Tiens, manges-toi donc ça, Vladimir ! Après tout, c’est lui qui voulait qu’ils parlent d’autre chose que de la rancœur qu’elle éprouvait ! Elle obtempérait donc, mais comptait bien le lui faire comprendre... D’une autre manière ! Et quelle meilleure manière pour se faire que de remettre en question ses capacités au lit ? Franchement ? Aucune ! Surtout connaissant Vlad ! Et peut-être que ça allait enfin permettre au jeune sorcier d’ouvrir les yeux sur le fait qu’à présent, il lui en faudrait beaucoup pour qu’elle lui redonne sa confiance ! (Oui, Vicky aime se bercer d’illusions parfois, ne lui en voulez pas !) D’ailleurs, elle savait qu’elle s’était bercée d’illusions, lorsqu’elle avait émit le souhait que Vladimir ait fait plus que de lui écrire de simples lettres pour renouer avec elle. Ca n’était clairement pas de le caractère du russe de faire ça, et pourtant, Vicky aurait adoré qu’il le fasse : un tel effort lui aurait bien montré qu’il avait comprit qu’il n’était qu’un... Con... Il est étrange, n’est-ce pas, de constater qu’elle passait souvent son temps à souligner mentalement les mauvais côtés de Vladimir, alors qu’elle en est amoureuse ? Elle le faisait d’ailleurs tellement souvent qu’on pourrait se demander pourquoi elle parvenait à l’aimer encore. La réponse, elle n’en savait rien. Tout ce qu’elle savait, en fait, c’est qu’elle adorait l’impression de force, aussi bien mentale et physique, qui se dégageait de lui, ainsi que la loyauté qu’il pouvait témoigner envers son entourage, sans oublier la détermination qui l’animait toujours, même si, en ce moment, ça l’agaçait et le faisait paraître vraiment trop prétentieux et sûr de lui à son goût (alors que c’était justement 2 choses qui l’avait attiré également en lui...). En fait, tout ce qui l’avait attiré chez lui, et qui l’attirait d’ailleurs encore, à l’heure actuelle, elle parvenait à trouver les mauvais côtés, pour en avoir ras-le-bol, sans pour autant être capable d’éprouver le désir de le rayer définitivement de sa vie... Quand bien même elle le désirerait, en serait-elle seulement capable ? Elle le connaissait depuis toujours, et si bien, qu'elle avait parfois l'impression qu'il faisait parti d'elle... Pathétique, voilà ce qu’elle était, selon elle... Complètement stupide à ne pouvoir oublier un crétin qui l’avait fait souffrir, juste sous prétexte qu’elle trouvait encore en lui des choses attirantes, sans oublier, bien entendu, son physique des plus avantageux... Sérieusement, parfois, Vic, elle se mettrait volonté des baffes... Encore heureux qu’elle parvienne à rester stoïque, parce qu’il est sûr que si elle se la jouait : « Oh, t’es trop canon, j’peux pas te résister ! », là, elle se mépriserait clairement... Et peut-être même qu’elle serait capable de se frapper la tête contre un mur, juste histoire de se remettre les idées en place, tiens ! Quitte même à finir à Ste Mangouste ! Une telle perspective, dans un tel cas de figure, ne serait même pas capable de la faire s'arrêter...
C’est sans doute le fait de se sentir si vulnérable lorsqu’il s’agissait de lui qui parvint à convaincre Victoria d’accepter son idée stupide de le tester, pour voir s’il méritait une 2nde chance ! S’il s’était agit de quelqu’un d’autre, elle n’aurait sans doute pas accepté. Quoique, c’est pas sûr ! Si on autorisait Vicky à tourmenter quelqu’un, elle adorait, encore plus quand c’était sa victime qui l’y autorisait... Mais là, l’occasion était trop belle : elle allait pouvoir faire payer Vladimir du mal qu’il lui avait fait, et également de la faire se mépriser, même si ça, il ne le savait pas... D’ailleurs, en voyant l’attitude quasi-désinvolte qu’il avait alors qu’elle énumérait ses conditions, la jeune femme grimaça. Il était si sûr de lui ! Ne la connaissait-il donc pas ? Ne l’avait-il pas vu, à maintes reprises, pourrir la vie des autres, de ceux qu’elle n’appréciait pas, parce qu’ils l’avaient énervés, ou juste par qu’elle les détestait ? Ignorait-il qu’elle pouvait se montrer cruelle lorsqu’elle le désirait, et que lorsqu’elle le faisait, elle n’avait rien à envier avec les autres jeunes sang-purs ? Rien que par défi, par désir de lui faire ravaler son sourire débordant de confiance en soi, Vic comptait bien lui en faire voir de toutes les couleurs ! Et quand elle était dans un tel état d’esprit, tous les coups étaient permit ! C’était décidé : Vladimir allait morfler, longtemps, et longuement ! Il l’avait voulu, il l’aura...
D’un air presque... Blasé... Elle écouta les remarques de Vladimir par rapport à ses réclamations. Il prenait ça bien trop à la légère, ce qui força Vic à se promettre de tout faire pour lui ôter toute envie de sourire, d’ici à quelques heures... Même le fait qu’il jure de rester chaste pendant un mois s’il venait à enfreindre l’une de ses demandes ne la fit pas sourire. Bon, OK, y’avait peut-être le fait que la simple perspective de l’imaginer partageant le lit d’une autre lui donnait envie d’étriper directement la fille en question, sans même chercher à en savoir plus sur elle, qui jouait sur son absence de sourire... Mais l’assurance du jeune sorcier n’était pas à exclure non plus dans son absence de sourire.
« Franchement, tu crois que je vais vraiment m’emmerder à m’assurer que tu t’envoies pas en l’air pendant un mois si tu manque à une seule de ces règles ? T’es barge, mon pauvre vieux ! J’ai autre chose à faire que de passer mon temps à te surveiller ! »
Bon, elle l’avait peut-être très légèrement gardé à l’œil au cours de ces derniers mois à Poudlard, mais elle n’allait quand même pas épier le moindre de ses faits et gestes s’il venait à enfreindre l’une des règles qu’elle venait d’édicter ! Elle aurait nettement mieux à faire alors, comme... Chercher à le pousser encore plus à bout, voir à quel point il tenait à se remettre avec elle, et à essayer de juger s’il le méritait ou non...
Sa colère latente s’enfla lorsqu’elle prit conscience qu’il devait forcément avoir un rapport avec les multiples lapins qu’on lui avait posé au cours de cette année scolaire. Sa 1ère année à Poudlard s’était très bien passée, nul garçon n’avait osé lui poser un lapin, pas alors qu’il venait de la convaincre de lui donner une chance après avoir passé des jours à lui faire la cour ! Et là, depuis la rentrée... Plus rien... Et plus grand-chose, du moins...
Elle foudroya du regard le russe alors qu’il s’approchait d’elle. Son regard se fit encore plus noir lorsqu’il évoqua la probabilité qu’elle ait grossit ! Il était fou, où il voulait la mort, lui ? Elle ? Grossir ? Elle faisait sans doute partie des jeunes sorcières les plus sportives de Poudlard ! Il n’était pas rare de la voir faire un jogging dans l’immense parc ou s’entraîner comme une folle pour le Quidditch ! Et lorsqu’elle rentrait chez elle, son vélo l’attendait, ainsi que ses séances d’équitation. Franchement, si un gramme de graisse désirait se coller sur son corps, il avait intérêt à être résistant, parce qu’il n’y tiendrait pas longtemps ! De surcroît, il n’était pas dans ses habitudes alimentaire de se laisser aller à grignoter, ayant sans nul doute hérité de son hygiène alimentaire de son père, qui est lui aussi sportif, et ne mange donc que ce qui lui est nécessaire pour que son corps soit en bonne forme. Et comme si ça n'était pas suffisant, elle avait héritée de sa mère la chance de pouvoir se laisser parfois aller à être gourmande, sans prendre un gramme... Sa mâchoire se serra de plus en plus, agacée, au fur et à mesure du discours qu’il lui tenait. Non seulement, il venait de laisser sous-entendre qu’elle ait pu grossir, mais en plus, il n’allait même pas expliquer pourquoi il avait fait tout ça. Parce que oui, il l’avait bien fait. Et oui, elle avait une petite idée sur ce qui l’avait poussé à le faire. En fait, elle en avait même deux, et ne savait trop laquelle choisir, étant donné qu’avec lui, tout était possible ! Première idée : la jalousie et la possessivité, tout simplement. Il n’avait jamais supporté de la voir avec d’autres garçons, même lorsqu’ils étaient enfants, et même si c’étaient des gens de sa famille... Depuis toujours, Vicky avait l’impression qu’il la considérait comme sa chose, que nul ne devait approcher... Et ça n'était pas forcément une idée de possessivité affective, plus une idée d'ordre... territoriale, en quelque sorte ! Seconde idée : c’était une façon pour lui, détournée et un brin tordue, de lui faire comprendre qu’il tenait à elle, mais vraiment, vous voyez, pas juste parce qu’il se la jouait surprotecteur à son encontre...
Desserrant les mâchoires, Victoria s’approcha de lui à son tour, se plantant à quelques centimètres de lui, pour dresser la tête afin de le regarder dans les yeux. On pouvait voir la colère qu’elle éprouvait, lui en voulant beaucoup de ne pas s’exprimer, mais également d’avoir agit ainsi. Elle avait presque finit par se croire repoussante, à cause de lui ! Vous imaginez : Victoria avait sérieusement commencé à s’envisager laide ! Elle ! Laide ! C’était comme envisager que le soleil puisse un jour être aussi rose que la coloration qu’elle avait faite à Lev avant leur voyage à Londres ! Absurde et farfelue !
« Ecoute, j’ai passé le plus clair de mon temps à essayer de te comprendre ! Je n’ai fais que ça depuis que je suis née ! Et là, tu vois, j’en ai un peu ras-le-bol d’être toujours obligée de décrypter le moindre de tes faits et gestes ! Je suis pas un décodeur ! Alors, il serait bien qu’un jour, enfin, tu daignes enfin mettre des mots bout à bout pour t’exprimer de toi-même ! Tu sais pourtant parler, alors ça ne devrait pas t’être si difficile que ça ! A moins que tu ne sois trop lâche pour t’exprimer réellement ! »
Elle avait soigneusement appuyée sur le réellement, afin de lui faire comprendre qu’elle avait une petite idée de ce qui l’avait pousser à agir de la sorte, mais que pour une fois, l’entendre le dire clairement pourrait être appréciable. Oui, elle lui en demandait beaucoup ! Mais lui, n’en faisait-il pas de même, en ayant l’audace de lui demander une nouvelle chance, s’il parvenait à faire ses preuves ? Il voulait être testé ? Le test commençait... Certes, elle n’attendait pas une réponse immédiate, mais au moins, le message était passé ! Vic avait comme une envie de le pousser à bout, tester les limites qu’il était prêt à franchir pour elle, et surtout, plus que tout, elle avait envie qu’il soit celle à qui il ose enfin clairement faire savoir qu’il tenait à elle ! Car il ne faisait aucun doute qu’il ne l’avait jamais fait, sauf s’il avait soudainement changé par rapport à celui qu’elle avait connu...
« Alors, Vladimir, serais-tu lâche ? », demandant-t-elle tout en insistant sur le « lâche » et en arquant un sourcil, un sourire malicieux aux lèvres. Victoria recula alors, désirant lui laisser un peu d’air pour réfléchir. Tout en se dirigeant vers les arbres, elle continua à parler. « Si tel est le cas, je crois bien que ton petit défi, tu l’as perdu d’avance : je méprise les lâches ! »
Et hop, une dernière pique au passage, ça ne fait jamais de mal ! Au contraire, ça donne le sourire à l’anglo-russe, qui était curieuse de voir la réaction de Vladimir... Il y a fort à parier que ça pourrait être drôle... Etant à présent arrivée vers les arbres, elle s’y adossa, regardant toujours le russe d’un air de défi. Décidément, cette journée était des plus intéressantes ! Certes, il avait fait pas mal d’efforts pour la journée, mais Victoria en avait marre de n’avoir de ses parts que des gestes. Certaines filles donneraient tout pour que le garçon qu’elle aimait leur prouve qu’il tenait à elle. Victoria, quant à elle, donnerait tout pour qu’il lui dise qu’il tenait à elle. Etrange ? Pas tellement, lorsque l’on sait qu’il le lui a plus prouvé que dit.... Et, pour l’heure, pour que Victoria puisse réellement être certaine que son cerveau ne lui jouait pas des tours, et qu’il ne s’agissait pas là d’une simple question de possessivité de la part du jeune sorcier, il lui en faudrait beaucoup : des mots. Bien plus claire que sa vague déclaration, enfin, que ce qui s’apparentait à une déclaration. Parce niveau déclaration, elle en avait entendu des mieux tournées ! Dire qu’elle n’attendait même pas de sa part qu’il se la joue poète, en plus, mais juste qu’il soit... Clair... Oui, Vicky était parfois rêveuse... Mais bon, pas idiote non plus, elle n’allait quand même pas tout foutre en l’air juste sous prétexte qu’il n’était pas en mesure de le lui dire. Non, cette crétine était bien trop amoureuse de lui pour laisser cela gâcher leur chance de se retrouver, si tant est qu’il parvienne à survivre à l’Enfer qu’elle comptait bien lui faire vivre !
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Mar 2 Oct - 19:12
Quand Vladimir était enfant, son père lui avait répété maintes fois l’importance de la dignité, du courage, de la force de volonté : toute une palette de qualités qu’un homme devait avoir pour être…un homme. Aleksander Dimitrov, son père, était connu pour être rude, droit, juste, mais impitoyable et surtout pour savoir s’imposer parmi les autres : un véritable conquérant, avec un charisme qui dès lors qu’il entrait dans une pièce, vous clouait le bec. Petit, Vladimir prenait son père comme un exemple, accueillant tous ses conseils comme s’ils étaient écrits dans une quelconque Bible pour sorciers sang-purs. Ainsi, on lui avait appris qu’un homme ne devait jamais montrer ses émotions, qu’il se devait de toujours être digne, fort, rusé et discret sur sa vie privée. Ce qui se passait dans un foyer, devait y rester et non pas s’étaler en dehors et surtout pas devant des témoins. Vladimir, déjà peu bavard sur ses sentiments, finit par les oublier dans un coin et à ne s’en servir que quand ceux-ci étaient heurtés, ou qu’ils s’emballaient, se libérant d’eux-mêmes. Enchaînés à sa fierté, ses sentiments ne risquaient pas de sortir, à moins qu’on les déloge de leur cachette, et encore il en fallait tellement pour en arriver là. Alors, s’il y avait bien une situation où ses sentiments pouvaient se détacher de cette trop grosse fierté, c’était bien en ce moment. Face à Victoria, il lui semblait qu’il devait renforcer le mur entre sa bouche et les tréfonds de son esprit plus que de mesure. Jamais il n’avait été si près d’exploser et d’arriver au point de se rendre faible lui-même. Faible : le russe avait tendance à associer ce mot un peu trop souvent à l’Amour. Si bien qu’il se sentait vulnérable d’aimer quelqu’un, d’en être dépendant au point où il était dépendant de Victoria. Malgré les apparences, Vladimir pouvait se montrer très attaché, passionné sous ses airs froids et moqueurs, respectueux sous ses paroles misogynes mais aussi…amoureux derrière sa jalousie paranoïaque et son silence. Alors s’il n’avait jamais dit à personne qu’il l’aimait, ce n’était pas consciemment : le russe n’avait pas l’habitude, et ne savait pas comment s’y prendre. Puis, il considérait ses proches assez intelligents pour le savoir d’eux-mêmes, et si c’était trop implicite, alors Vladimir se débrouillait pour le montrer dans ses actes. Ça, il savait le faire. Ne s’était-il pas acharné à envoyer les prétendants de Victoria dire bonjour aux grecs tout au long de l’année ? Certes, dans un but tout à fait égoïste de garder l’anglo-russe pour lui, mais également avec l’espoir vain qu’elle finisse par se rendre compte de sa démarche, par comprendre qu’il ne faisait pas ça seulement par jalousie. Et quand bien même…la jalousie n’était-elle pas la preuve la plus évidente de l’affection d’une personne ? S’il n’était pas bon en déclarations enflammées, en poèmes, sonates ou autres dérivés de guimauve que les amoureux transis se plaisaient à utiliser, le jeune Dimitrov savait le prouver. Il avait compris que les femmes aimaient qu’on leur prouve l’amour qu’on leur portait, et Vladimir faisait toujours un effort, conscient ou non, pour compenser son silence par des actes. Lui qui pensait que cela suffisait largement…il tombait de haut en comprenant que Victoria avait besoin…de l’entendre ? Etait-ce ce qu’elle voulait qu’il fasse ? Le dire ?
Vladimir affronta mentalement cette idée avec supplice. Le prouver était suffisant ! Pourquoi les femmes voulaient-elles toujours le contraire de ce qu’on leur donnait ?! C’était à ne rien y comprendre. Le russe était perdu. Le russe ne répondit même pas à ses autres remarques, ça ne valait pas le coup d’alimenter la conversation pour ça, surtout que ça ne ferait que les énerver tous les deux d’avantage. Aussi, il laissa sa réplique à propos de son égo démesuré, même si le venin lui vint au bord des lèvres en entendant la jeune femme. Déjà que ce n’était pas évident de garder son calme pour lui, mais si elle commençait à remettre ses talents d’amant en question… enfin, il s’était bien vengé en lançant l’hypothèse qu’elle avait grossi. Dent pour dent… D’ailleurs, c’était précisément le concept. Si Vladimir avait brisé le cœur de Victoria, il était temps pour lui de subir le même sort, et la jeune fille allait s’en faire un plaisir…le faire souffrir au point où elle avait souffert. Lui qui soit disant n’était pas capable de comprendre ce que Victoria avait subi…. Cette remarque le fit rire intérieurement : comment pouvait-elle penser cela ? Même lui pouvait comprendre, même lui savait à quel point il avait été bête, et comme il l’avait fait souffrir. Le savoir rendait la tâche encore plus difficile, et si Vladimir n’était pas si attaché à la sorcière, il n’aurait jamais osé se représenter devant elle, n’aurait pas pris l’initiative de venir proposer une alternative à leur situation, … n’aurait pas envisagé d’être écouté, pardonné … Mais voilà, c’était Victoria. Et le russe ne pouvait pas la perdre, cette idée le rendait fou autant de rage que de peine. Il ne pouvait pas réparer ses erreurs, mais il savait que Victoria devait reprendre confiance en lui, se défouler sur lui pour pouvoir passer à autre chose, tourner la page, et espérait-il lui redonner une autre chance. S’il réussissait à tenir jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus de le faire souffrir, alors il aurait ce qu’il voulait : elle. Souffrir ? Le russe s’en fichait pas mal. Chez lui, c’était la rage qui l’inquiétait, car elle pouvait le pousser à commettre des actes irréfléchis et extrêmes. Mais la douleur ne lui faisait pas peur, il la connaissait trop, pour l’avoir souvent expérimenté … Et rien n’avait été plus dur de vivre la mort de sa sœur sans personne à ses côtés. Il y avait eu ses amies, Lev, Azraël , mais rien n’avait pu consoler le russe tant il se sentait responsable de sa mort. C’était l’aîné, et Antonina était si petite, si fragile qu’il aurait dû la protéger : il avait échoué. Du moins, c’était ainsi que Vladimir voyait les choses. Il ne pouvait subir un autre échec avec Victoria : s’il y avait un moyen de l’anéantir, c’était bien ainsi. Plus de sœur, plus de Victoria, … et dire que son propre meilleur ami ne pourrait être à ses côtés toute la vie… mais ça, le russe tâchait de ne pas y penser, de faire abstraction de cette information, car il savait trop que son ami voulait aussi l’oublier pour pouvoir profiter de la vie. C’était ça le truc avec Vladimir : il prenait ce qui lui faisait peur et l’enfermait dans un placard pour ne jamais y être confronté. Voir mourir ses proches était une véritable hantise pour lui : d’ailleurs, il n’avait jamais envisagé l’idée que Victoria puisse mourir un jour. Mieux valait d’ailleurs pour lui…
Mais si en ce moment quelqu’un était en train de mourir, c’était bien lui ! Que croyait-elle ?! Qu’il allait lui faire une déclaration d’amour en lui disant à quel point il était dingue d’elle et tout le truc du gars amoureux ?! Ah ! Morgane ! Les femmes se mettent de ses idées dans la tête…Le mot « lâche » lui fit cependant dresser les cheveux sur la tête. Maudite femme ! « Oh ! Navré de privilégier les actes aux paroles ! Ça ne sert à rien de parler si l’on ne prouve rien ! Et je t’ai prouvé des tas de choses Victoria, tu n’as pas de quoi te plaindre. J’ai fait une erreur, et je viens la réparer, si tu me pense lâche alors grand bien te fasse… ! » rétorqua-t-il avec rage.
Que cherchait-elle à faire ? A remettre en question tout ce qu’il était ? Ce n’était pas comme s’il pouvait changer : il n’était pas loquace, point. Il soupira, énervé.
« Je ne t’ai jamais demandé d’être moins rancunière ou moins capricieuse moi, que je saches. Pourquoi me demandes-tu tout à coup de m’étaler avec des mots quand tu sais très bien ce que j’en pense ! Ça n’a pas non plus besoin d’être dit puisque c’est prouvé ! Que veux-tu de plus bon sang ?! »
De énervé il était passé à vexé. Il ne comprenait plus rien des envies de la jeune femme. Du reste, il n’y avait jamais rien compris. Ce qu’elle voulait était clair, les raisons…obscures. Il s’apprêta à partir, mais revint sur ses pas, bouillonnant.
« Un marché est un marché. Je subirai sans broncher. Mais aie au moins le respect de ne pas tenter de me changer Victoria. Je n’ai jamais voulu que tu changes moi, quel que soit tes défauts. Et il n’y a rien que tu ne saches déjà qui ai besoin d’être énoncé… »
Sujet: Re: Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad] Sam 6 Oct - 14:03
En cet instant, Victoria était l'incarnation parfaite de la vieille phrase rabâchée maintes et maintes fois par des dizaines d'hommes : les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent. Ce qui était peut-être le cas avec elle aujourd'hui, bien qu'une partie d'elle avait juste envie de se jouer de Vladimir, sachant qu'il serait sans nul doute surpris par un tel discours. Et la réaction du jeune homme fut à la hauteur de ses attentes : c'était vraiment du grand Vladimir dans tous ses états ! Ca en devenait presque pas drôle, par ailleurs, un peu comme si Victoria s'était posée sur un canapé pour voir un film, et était obligé d'en voir elle qu'elle avait déjà vu peu de temps auparavant, tant il lui semblait familier... Sans dire un mot, elle écouta la réponse qu'il lui fit, retenant un sourire de le sentir si énervé. Oui, une partie d'elle trouvait drôle qu'il s'énerve pour si peu, même si, au fond, il n'y avait pas vraiment de fierté à tirer de l'avoir énervé ! Non, en fait, il n'y en avait même aucune, tant ça avait été facile, trop facile, pour elle, qui savait parfaitement quoi faire ou dire pour l'agacer. Enfin, elle devait au moins reconnaître qu'il n'avait pas réagi suite à sa pique à propos de ses soi-disant manques de prouesses sexuelles. (Pourtant, ça aurait pu être drôle : Oui, Vicky a parfois de drôles de manières de s'amuser à embêter les gens, mais c'est ce qui fait son charme... ou non...)
L'anglo-russe poussa un soupir en entendant Vladimir souligner le fait qu'il ne lui avait jamais demandé de changer. Certes, il avait raison, mais le fait qu'il n'ait eu de cesse de contrôler le moindre de ses faits et gestes avaient été aussi insupportable pour elle que s'il lui avait demandé un beau jour d'être moins... Chiante... Depuis toujours, elle affectionnait se donner l'illusion d'une quelconque liberté. Ses parents avaient voulu très tôt qu'elle fasse de l'équitation, elle s'y était pliée, mais avait souhaité choisir elle-même quel serait sa monture parmi le vaste choix à sa disposition. De même lorsqu'elle avait prit des cours pour jouer du violon, le 1er enseignant ne lui plaisait pas, elle avait tout fait pour en changer. Ca peut donner l'illusion de petits caprices de petite fille pourri gâtée pour vous, mais pour Vic, dans son carcan de descendant au sang-pur et riche, cela avait été la seule manière qu'elle avait trouvée pour façonner sa vie comme elle le voulait, tout en se pliant aux désirs de ses parents. Et ce maigre contrôle qu'elle pouvait avoir sur sa vie s'était atténué, lorsqu'elle était sortit avec Vladimir, celui-ci avait alors tâché de contrôler de son mieux la vie de la jolie blonde, dans ses moindres détails... L'envie de lui lancer cette vérité au visage effleura Victoria, mais elle ne put le faire, le jeune homme faisant mine de partir, avant de revenir sur ses pas, désirant ajouter autre chose. Suite à sa nouvelle réplique, la jeune femme estima qu’il était temps pour elle de reprendre à nouveau la parole :
« Je ne tente pas de te changer, Vladimir, je ne suis pas assez stupide pour croire une telle chose possible », soupira-t-elle, restant toujours adossée contre un arbre. « Je veux juste comprendre pourquoi tu te lances dans un tel... marché, comme tu dis. Parce que je te le dis tout de suite, si tu n’es là que parce que tu y as été poussé par ta foutue tendance à croire que je t’appartiens, comme si tu n’étais qu’un gosse, et que j’étais un de tes vieux jouets que refuses de laisser à d’autres à présent que t’en veux plus, mais que tu ne veux récupérer que parce que tu viens de réaliser qu’il pourrait ne plus jamais t’appartenir... Si c’est le cas... Fous-le camp, et évite de me faire perdre mon temps, et le tien au passage ! Je déteste perdre mon temps pour rien ! »
Après tout, elle avait bien trop de fierté pour accepter de n'être qu'un trophée de plus au palmarès de Vladimir. S'il voulait quelqu'un pour faire bien à son bras, il n'avait qu'à chercher à Poudlard, ça ne serait sans doute pas difficile, elle en était certaine !
« Il est inutile de dire que si jamais cette hypothèse est vraie, je finirai tôt ou tard par le savoir. Et crois-moi, le petit conflit qu'on vient d'avoir n'aura rien à avoir avec celui que je te réserve alors ! Après, il sera préférable pour toi de ne plus me parler, parce que pour moi, tu seras comme... Mort. »
Ca peut paraître dur, mais Vic ne plaisantait pas. Elle avait horreur d'être utilisée pour pavaner au bras de quiconque, simplement parce qu'il est de bon ton de paraître avec elle, comme si elle n'était qu'un accessoire pour aller avec une quelconque tenue de fashionista ! Et si Vladimir voulait se jouer d'elle de la sorte, elle était bien capable de le rayer définitivement de sa vie, sans lui laisser une quelconque chance de renouer avec elle, contrairement à ce qu'elle venait d'accepter aujourd'hui. Evidement, ça la terrifiait qu'il puisse n'être revenu vers elle que poussé par son instinct de possession, tout comme elle était terrifiée à l'idée de devoir un jour lui dire : « Maintenant, sois gentil, et dégages de ma vie une bonne fois pour toutes ! ». Ce qu'elle ferait, si elle y était vraiment poussée, quand bien même cela lui serait insupportable !
« Mais si t’es sûr de toi », continua-t-elle en s’avançant vers lui, « ça roule ! Prépare-toi juste à en baver ! », ajouta-t-elle avec un petit sourire en coin, montrant bien, à travers ce simple geste, qu’elle allait s’en donner à cœur joie ! « A présent, excuse-moi, mais il est temps pour moi de tirer ma révérence ! J’ai un moldu à rejoindre »
Décrire à quel point sa voix avait prit un ton jubilatoire en ramenant le sujet sur Taylor serait trop long et fastidieux ! Il vous suffit juste de savoir que sa voix ne cachait pas son plaisir d’en parler. Même s’il n’en était rien. A vrai dire, elle en avait même oublié le prénom de son compagnon. Pour l’heure, tout ce qu’elle voulait, c’était retourner à l’Auberge de jeunesse, pour retrouver Pandora, et lui raconter en détails ce qui venait de se passer. Nul doute que la jeune Serdaigle serait surprise en entendant le récit de Victoria. Oui, pour le moment, Vicky désirait se confier à sa meilleure amie, avoir son point de vue sur la situation, comme n’importe quelle fille de son âge, en somme ! Mais si Vladimir voulait vraiment être tester, lui faire croire qu’elle s’apprêtait à rejoindre l’un de ses rivaux, de surcroît, un moldu, c’était un genre de cadeau d’ouverture du deal !
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Jeune moldu, tu apprendras à présent à éviter les blondes, ou au moins une... - 1er jour du voyage [Vlad]