La première chose que l'on remarque chez Anton c'est son regard. Ses yeux d'un bleu perçant, d'ailleurs, si on prête plus d'attention, son regard en dit long sur le personnage, on voit beaucoup de tristesse, de mélancolie et de mystère dans ces yeux. Je pense que c'est pour ça qu'il est impossible de ne pas être captivé par ces deux yeux bleus.
D'une manière générale, Anton est à 36 ans, un homme attirant. L'âge n'a pas encore de prise sur lui et les quelques rides qui s’immiscent sournoisement aux coins de ses yeux sont dues aux nombreux problèmes auxquels il a du faire face. Pourtant, il n'a rien d'extraordinaire, la taille moyenne, les cheveux bruns coupés courts, la barbe souvent mal rasé et le visage fin, il n'est pas particulièrement musclé ou "beau gosse" comme dit la jeune génération. Il cache un corps maigre sous des habits soigneusement choisis, costumes, chemises lorsqu'il s'habille en moldu ou robes de sorciers banales, il prend soin de bien s'habiller puisqu'après tout il est professeur. Et puis aussi parce qu'il aime prendre soin de son apparence. C'est le genre d'homme que l'on remarque dans la foule alors qu'il a un physique plutôt banal. Tout le charme de cet homme vient du mystère qui l'entoure, c'est un petit "je-ne-sais-quoi" indéfinissable, il dégage un certain charisme, une aura par sa présence et cela suffit souvent à asseoir son autorité en classe.

Le jeune homme est quelqu'un de brillant qui a très bien trouvé sa place à Serdaigle. Il est curieux, observateur et aime lire sans relâche. C'est plus un rat de bibliothèque qu'un grand sportif. Ses professeurs l'appréciaient beaucoup pour son esprit fin et vif, un peu moins pour ses bavardages.
Il est charmant, un vrai gentleman, il est galant, tient la porte aux jeunes femmes, les complimente jusqu'à les faire rougir, bref il sait user de ses charmes pour obtenir ce qu'il veut. Mais ce n'est pas un séducteur sans scrupules qui jette leur conquêtes juste après avoir couché avec. Il cherche réellement l'amour, seulement il a terriblement peur. Il s'est forgé une épaisse carapace pour ne pas souffrir et aujourd'hui il ne sait pas comment s'en défaire. Ce qui fait que même si Anton est quelqu'un d'optimiste, dans le sens où il garde espoir en toutes circonstances, il n'en est pas moins un homme assez mélancolique qui n'exprime jamais ses sentiments ou préfère mentir notamment quand il va mal, il assure que tout va bien alors que tout son corps dit le contraire.
C'est quelqu'un de fier, qui a du mal à demander de l'aide et à s'avouer vaincu, il refuse que les gens puissent avoir pitié de lui. Il est même parfois assez susceptible et a son petit égo. Il faut dire qu'on lui a souvent répété qu'il était quelqu'un de très brillant. Mais cela ne le rend pas prétentieux ou égocentrique,la preuve il a renoncé à toutes les belles carrières qui s'offraient à lui pour enseigner l'astronomie.
C'est une personne loyale et très protectrice envers les gens qu'elle aime, malheureusement ses proches sont peu nombreux car il s'attache difficilement et même s'il est sociable, peu de gens peuvent se vanter de le connaître réellement. Car il est très mystérieux et renfermé, après tout, pourquoi gratter sous la surface d'un homme aussi charmant ? Son charme et son charisme réussit assez souvent à dérouter les questions, il n'aime pas parler de lui, de ses faiblesses, on en revient à sa petite fierté, et donc de son histoire.
En tant que professeur, c'est quelqu'un de juste - dans la mesure du possible bien sûr car l'erreur est humaine- et d'autoritaire. Son charisme, son aisance à l'oral lui donne une certaine aura, lui permet d'intéresser la plupart de ses élèves mais il ne se laisse pas marcher sur les pieds, ce n'est pas le genre de professeur qui évite les punitions, bien au contraire, provoquez le et vous passerez plusieurs longues heures de colles.
En ces temps sombres et étranges, on peut se demander à qui Anton va prêter allégeance, à ces mages noirs qui se font appeler "Mangemorts" ? Ou à ceux qui les combattent ? La réponse n'est pas simple, Anton est de sang-mêlé, il a longtemps vécu dans le monde moldu et ainsi il ne prête aucune attention à la pureté du sang. Seulement, la magie est très importante pour lui, il en connait la puissance, il connait sa puissance aussi et la magie noire est tentante parce qu'elle permet aux sorciers talentueux d'exploiter leur puissance, de montrer de quoi ils sont capables. Oui, la magie noire est tentante même si elle est destructrice, Anton est rationnel, il sait que c'est dangereux mais ne dit on pas que le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder ? Ainsi, pour répondre à votre question, Anton n'est pas clairement définit, il se bat pour la Justice, la Tolérance et tous ces beaux principes mais s'il se laissait influencer alors il pourrait peut-être, qui sait ?, changer de camp ...

On parle souvent des contes d'Andersen, vous savez la petite sirène ou le vilain petit canard. Tout le monde connait. Et bien l'histoire d'Anderson n'est pas vraiment un conte mais on peut la commencer de la même façon.
Il était une fois - toutes les histoires commencent ainsi - donc, il était une fois Londres sous les bombes à quelques jours de Noël. Dans ce chaos qui dure depuis quelques mois, une faible lueur d'espoir s'allume pour Elénore et Alexandre Anderson dans leur appartement situé au coeur d'un quartier moldu. Elénore donne naissance à leur fils aîné, Anton. Nous sommes en décembre 1940, il y a quelques mois le Général De Gaule prononçait son célèbre appel -que peu de gens on finalement entendu - et Londres se noie sous les bombes nazies. Ces premières années, Anton ne s'en souvient pas. Comme tous les enfants, il a été établit scientifiquement qu'on ne pouvait avoir de souvenirs qui remontent avant notre troisième année. Anton n'a pas vraiment de souvenirs avant ses cinq ans, un sentiment confus de bruits, de poussière, de stress, ce sont ses seules choses dont il se rappelle de la guerre. Les premiers souvenirs clairs d'Anton sont au sujet de ses petites soeurs, Solène et Eva. Il se souvient parfaitement de leurs premiers pas. Son enfance est heureuse, banale. Son père est un médicomage consciencieux qui travaille dur pour faire vivre sa petite famille. Il fait entrer la magie dans le foyer, même s'il ne s'en sert pas constamment, ainsi Anton apprend dès son plus jeune âge l'existence de ce monde parallèle, des baguettes magiques, de Poudlard et des contes de Beedle le Barde. Quand à sa mère, elle est serveuse dans un bar moldu pour arrondir les fins de mois difficiles. Anton se souvient d'une jeune femme belle, douce et discrète. Il aimait sa mère, beaucoup et surement beaucoup trop.

La famille vit heureuse dans un petit appartement jusqu'à un certain jour d'avril 1949. Ce matin là, entre dans l'appartement quelque chose d'impensable qui dévaste la famille Anderson sans l'avoir prévenue et sans être invitée. C'est un médecin banal qui l'amène, triste de connaître la nouvelle. Et pourtant c'est son devoir, c'est son destin de briser ce cocon familial,il ne peut rien changer. Il le fait en prononçant un unique mot : "Cancer". Et voilà, le mot est lancé, rien ni personne ne peut plus l'arrêter, il brise tout sur son passage, le bonheur, l'espoir et l'avenir. Bientôt, d'autres mots, d'autres catastrophe entrent elles aussi dans l'appartement et s'installent, des mots dégueulasses, incompréhensibles par le petit garçon de 8 ans, "Myéloblaste", "Leucocytes", "Pétéchie". Et le diagnostic est sans appel. Sa mère meurt et personne n'y peut rien. Même la magie ne la sauvera pas. Les semaines qui suivirent furent les plus dures dans la vie du petit garçon et scellent son passage à l'âge adulte. Il voit sa mère aller de plus en plus mal, de jours en jours, jusqu'au moment ou elle doit aller à l'hôpital. Les médecins font tout ce qu'ils peuvent mais sans espoir. Le garçon est muet, les adultes semblent constamment guetter le moment où il va s'effondrer. Mais il ne flanche pas, il ne réalise pas vraiment. Tous les jours il espère que les médecins vont trouver un remède miracle, que son père va inventer un nouveau sortilège, que sa mère va sortir de son lit en pleine forme. A neuf ans, on a une imagination fertile et un espoir résistant à toute épreuve.
Mais les médecins ne peuvent rien faire, son père ne peut inventer de nouveau sortilège et sa mère ne se réveille pas. La douleur est terrible pour toute la famille Anderson. Anton a dix ans, ses soeurs six et leur vie est déjà entachée par cette perte. Mais si leur père avait été présent, s'il les avait soutenu, réconforté, consolé, la douleur de la perte aurait été atténuée par un amour paternel. Seulement, l'histoire ne s'est pas déroulée ainsi.
Très rapidement, M. Anderson plongea dans l'alcool pour oublier la mort de l'unique amour de sa vie. Il négligea ses enfants, négligea son travail et passa ses journées à se lamenter sur son sort. Anton pris sa place au sein de la famille, il s'occupa de ses soeurs, de les emmener à l'école avec lui, de veiller à ce qu'elles fassent bien leurs devoirs, qu'elles ne se couchent pas trop tard et soient sages. Eva et Solène étaient les seules choses qui lui permettaient de tenir, il devint plus mûr, plus forts et extrêmement protecteur envers elles. C'est pendant cette période, surement sous le coup du stress, que les pouvoirs magiques d'Anton se sont révélés. Rien d'extraordinaire, juste quelques casseroles qui lévitent pendant qu'il fait la vaisselle ou un livre qui remonte tout seul se ranger dans la bibliothèque.

A 11 ans, il rejoint Poudlard comme tous les autres petits sorciers de son âge. Lors de la répartition, le Choixpeau hésita devant le courage dont Anton avait fait preuve depuis la mort de sa mère, sa loyauté et son envie de s'en sortir à tout prix. C'est finalement, sa curiosité, sa détermination et son esprit brillant qui décidèrent le Choixpeau, Anton fut réparti à Serdaigle. Vu ce qu'il avait vécu ces onze dernières années, Anton était plus mature, plus solitaire et renfermé que la plupart des élèves de son âge. Il s'intégra rapidement dans sa maison mais mis du temps à se faire de véritables amis, ceux sur qui il peut compter encore maintenant. Mais avec ces amis, il fit les 400 coups, sa discrétion et ses bonnes notes lui servaient d'alibi, les professeurs ne le soupçonnait jamais et il s'en sortit presque toujours sans heures de colles. Ainsi, ils firent souvent de petites escapades pour pouvoir aller fumer dans la volière à minuit, ou inviter des filles. En matière de filles, Anton en a quelques unes qui lui courre après. Il faut dire qu'avec son petit air mystérieux et sa belle gueule .. mais Anton n'est pas un grand séducteur. Il ne s'attache pas réellement et si c'est le genre de choses normales à 13 ans, à 16 ça devient un peu plus compliqué. Les filles, il sort avec un temps et il se lasse, lorsque cela devient trop sérieux, trop compliqué à gérer ou lorsque les sentiments pointent le bout de leur nez. A côté de cela, c'est un excellent élève, surement l'un des esprit les plus brillant de sa génération, curieux, observateur, il était apprécié de ses professeurs malgré quelques bavardages. Il se passionna rapidement pour l'Astronomie, une discipline souvent négligée mais dans laquelle Anton trouvait de la sérénité. Il montra aussi beaucoup de talent pour la métamorphose, les potions, la défense contre les forces du mal. La seule matière qui lui posa vraiment problème c'est soin aux créatures magiques, il faut dire que le jeune garçon ne s'entend pas très bien avec les animaux. Ce qui ne l'empêcha pas d'obtenir E dans cette matière à ses BUSE (sa plus mauvaise note).
Il fut nommé préfet puis préfet-en-chef, habitué aux responsabilités avec ses soeurs, il prit cela très à coeur et eut une révélation : il veut devenir professeur. Cette décision choqua ses professeurs justement, lui qui est si brillant pourrait devenir un auror reconnu, un excellent médicomage ou même révolutionner le domaine des potions en faisant de la recherche, mais Anton était intransigeant et sûr de lui : il deviendrait professeur d'astronomie. Et à part les amis et les études ? Et bien, quatre ans plus tard, ses deux petites soeurs rejoignent elles aussi Poudlard. Réparties à Gryffondor et Poufsouffle, il les surveille, les protèges comme toujours.
A la fin de ces sept années à Poudlard, où il fut un excellent élève, un ami loyal, un grand frère protecteur et un piètre séducteur, le jeune homme âgé de 17 ans décida d'aller quelques temps en Irlande pour étudier l'astronomie et satisfaire son envie de voyage.

Il débarque à Dublin, âgé de 18 ans et des rêves plein la tête. Il étudie dans une université magique et prend un petit appartement en collocation. Le monde est à ses pied, il est jeune, charmant, intelligent, sa vie est toute tracée et mène droit à la perfection. Il se fait des amis, sort, s'amuse beaucoup et fait des études intéressantes. Et pourtant, Anton n'est pas heureux. Il ressent un manque profond, quelque chose qu'il n'arrive pas à analyser et donc pas à combler. Depuis la mort de sa mère et "l'abandon" de son père, il s'est construit une carapace que personne ne peut franchir. Alors il se sent terriblement seul, il n'est jamais tombé amoureux, il le refuse. Parce que l'amour ça blesse, il l'a vu sur son père. Mais s'il s'interdit de tomber amoureux alors il s'interdit d'être heureux. Il fait semblant, il s'amuse beaucoup avec ses amis, rencontre des tas de filles mais ça n'est jamais sérieux, il étudie beaucoup. Au bout de dix ans, il sent qu'il doit rentrer et écrire une nouvelle page de sa vie.

Après quelques années à étudier, s'amuser et profiter de sa jeunesse en Irlande, le jeune homme revient à Poudlard n'ayant toujours pas abandonné son envie de devenir professeur d'Astronomie. Il commence sa carrière d'enseignant à 28 ans, profitant d'un départ à la retraite pour prendre le poste. Sa petite famille s'est agrandie, l'une de ses soeurs a mis au monde deux magnifiques jumeaux et lorsqu'Anton les voit, il ne peut s'empêcher d'être jaloux. Son autre soeur a intégré une équipe de Quidditch connue, le jeune homme est toujours en contact avec elles et ne peut s'empêcher de rester très protecteur.
Depuis le début de l'année, il y a du changement à Poudlard. Ainsi, puisque Poudlard est le dernier sûr dans le monde Magique après l’apparition des Mangemorts, des élèves des écoles de Beaubâtons et de Dumstrang font leur entrée à Poudlard. Pour Anton, cela ne change pas grand chose et il trouve que c'est une bonne idée, après tout que les élèves soient anglais, finlandais ou français, ils font les même bêtises et lui leur enseigne la même matière. Il ne fait pas plus de différence entre les élèves étrangers ou anglais qu'entre les nés-moldus ou les Sang purs. Il y a une autre chose qui est venue chambouler son petit quotidien cette année. Enfin, "chose", plutôt personne je dirais. Le premier jour de la rentrée de cette année, il l'a remarquée dans sa classe. D'une beauté incroyable, jeune et à sa grande surprise, assortie d'une intelligence hors pair. Une Serdaigle, une jeune femme, son élève. Ce qui rend impossible toute relation. De toute façon, cette idée n'avait même pas germé dans l'esprit d'Anton, le frisson qu'il a ressentit en voyant Perséphone pour la première, il l'a interprété comme un simple désir biologique devant la beauté. Et à chaque fois qu'il la voit, il est toujours aussi troublé. Alors, il fait exprès de l'ignorer quand lève la main, il ne manque pas une occasion de la reprendre ou de lui montrer qu'elle a tort. Son comportement est absolument méprisable, il se conduit comme un idiot, sec et sans scrupules. Il ressent une certaine culpabilité, trouver une élève -même majeure- attirante, il ne devrait pas, c'est interdit et se conduire comme ça. Quelque part, il refuse de s'avouer que ce n'est peut être pas seulement physique. Mais cela ne change rien, il se comporte comme un imbécile arrogant et détestable parce que c'est plus facile que de laisser tomber la carapace qu'il s'est forgé ces trentes dernières années.