Histoire...
Dirk émergea du monde des songes brusquement lorsqu'il heurta brutalement le parquet du dortoir. Il poussa un petit cri de douleur mêlée à de la surprise en ouvrant les yeux. Le jeune homme avait un mal de crâne monstrueux mais ne mit cependant pas longtemps avant de constater sa nuditié, son corps étant juste superficiellement recouvert du fin drap de toile qui l'avait accompagné dans sa chute. Il se redressa tant bien que mal avec la force des bras et s'assit sur son lit. Deuxième constatation: le dortoir était vide et la lumière du Soleil passait par les carreaux. A vue d'oeil, il devait être aux environ de 10 heures... si pas plus. Quel jour étions-nous, d'abord? Tout était si brouillé. Il ne se souvenait plus de rien...à part...non, le souvenir c'était envolé. Comment s'était-il retrouvé en tenue d'Adam? Malgré sa migraine d'enfer, il chercha à assembler les pièces du puzzle.
Mais d'abord...Qui est donc Dirk Cresswell?
FLASH - BACK
Dirk est né un matin d'automne, le 2 septembre 1961, en Irlande du nord. Sa mère ne le pas mit au monde dans un hôpital et dans de très bonnes conditions. Ce fut le médecin de la région, aidé de deux sages-femmes un peu improvisées, qui géra l'accouchement, dans la maison familiale, hissée sur le haut d'une falaise. Heureusement, malgré ces conditions pas très confortables, tout se passa bien. Et c'est ainsi que naquit ce un peu trop petit bébé qu'était Dirk Cresswell.
Ses deux parents étant des Moldus, Dirk grandit dans l'ignorance totale du monde de la magie. Le vrai du moins. Car tous les jeunes enfants croient aux sorciers et aux lutins. Dès sa petite enfance, des événements étranges se produisaient près de lui. Pour lui, il s'agissait de signes venants de lutins malicieux ou de sorcières malveillantes. Mais avec l'âge, sa maturité s'accru de manière peu commune par rapport aux autres enfants de son âge qu'il fréquentait alors. C'eut plusieurs effets sur sa vie. De un, il cessa de les côtoyer, les trouvant trop gamins et, à la place, trouva parmi les livres une compagnie des plus agréable mais, sociable comme il était, il fréquentait des élèves de classes supérieures, et sa différence d'âge ne se voyait presque pas. De deux, il arrêta de croire aux lutins et aux fées proprement dites. Alors, comment expliquer que les cheveux de tous les enfants de sa classe se parent de couleurs vives et que seuls les siens restaient indemnes? Comment expliquer que lorsqu'il marchait dans une flaque par temps de pluie, ses chaussures séchaient aussi vite que s'il faisait plein soleil? Bien que cela l'intriguait, il était heureux que ça lui arrive, quoi que ce soit, quelle que soit la nature de son don. Il tenta même d'interroger ses parents sur la magie, pour savoir s'ils en savaient quelque chose. Malheureusement, ses parents ne lui dirent rien de guère intéressant. Encore quelques années durant, il vécu dans le doute, partagé entre l'envie de croire en cette magie et entre la logique et le cartésianisme.
Mais un jour, ses doutes se dissipèrent.
Ce jour fut béni par le jeune garçon, désormais âgé de dix ans ans et quelques mois..
Il rentrait de l'école, c'était d'ailleurs son dernier jour, les vacances venant de commencer. Son père, qui était rentré peu avant lui et avait relevé le courrier en arrivant, lui tendit dès son arrivée une lettre. L'enveloppe ressemblait à ce papier vieillit de façon peu naturelle et était cachetée par de la cire. Sur celle-ci était gravé un symbole, une sorte d'écusson.
Dirk s'empressa de prendre un couteau pour la décacheter et se saisit de la lettre, un parchemin dont le contenu était écrit à l'encre, d'une écriture assez serrée.
Après l'avoir lue une fois, deux fois, trois fois, voire quatre, elle lui échappa des mains. A ce moment exact, Dirk poussa le cri le plus puissant qu'il n'eut jamais poussé. Le plus long aussi. Autant dire qu'après ça, il eut le souffle coupé et ne put répondre de suite aux interrogations de ses parents sur cette exclamation. Sa mère se saisit donc de la lettre et la lut. Ses yeux s'écarquillèrent de suite sous l'effet de la surprise et, sans un mot, passa la lettre à Mr. Cresswell, qui la lu à son tour.
Ses géniteurs crurent d'abord à une blague, n'ayant pas connaissance du monde des Sorciers, mais d'un effort de volonté, Dirk arriva à faire changer de couleur leurs cheveux -il était passé en maître dans cet art. La preuve était faite. Tout était parfait. L'école de sorcellerie Poudlard allait compter dès la rentrée un nouvel élève. Evidemment, du jour ou lendemain, la famille se retrouva immergée comme un autre monde, qui leur était alors inconnu. Elle dut vite reprendre pied malgré tout. Et Dirk dut s'arrêter de courir dans la maison en criant de joie, parce qu'à la longue cela agaçait ses parents.
Le premier contact de Dirk avec la population magique se fit au chemin de Traverse. Dirk acheta tout son matériel, en insistant bien sur les livres (il en prit même quelques uns qui n'étaient pas sur la liste) tellement il voulait combler un potentiel fossé entre lui et les sorciers qui baignaient dans la magie depuis leur naissance. Il acheta également une petite chouette argentée.
Son achat le plus mémorable était sans aucun doute l'acquisition de sa baguette magique. Comme pour beaucoup d'autre, cet achat marquait la fin d'une vie et le début d'une autre.
Il entra donc dans la grande -mais petite en apparence- boutique du marchand de baguettes. Il y eu plusieurs tests, tous s'étant soldés par un catastrophe, tels que des étalages qui tombent, des gerbes qui explosent,...
Heureusement, le vendeur
la trouva. La baguette. Sa baguette. Le manche de celle-ci était particulièrement bien travaillé, en torsade. Lorsqu'il s'en saisit, un phénomène inexplicable eut lieu. Ce n'était pas un phénomène physique, tout s'était déroulé dans la tête de Dirk. C'était...un coup de foudre. Comme s'il avait trouvé en cette baguette son âme soeur.
Autre événement marquant dans sa nouvelle vie de sorcier, ce fut son passage à travers le mur de la gare pour atteindre la Voie 9 3/4. Le jeune garçon alla, avec ses parents, à Londres, afin de se rendre à King's cross. Leurs adieux ne furent pas larmoyant -sauf pour Mrs. Cresswell- car Dirk était trop impatient pour être triste de quitter ses parents pour une années -habitant sur une autre terre que l'Angleterre, il était prévu qu'il reste à l'école pendant les vacances. Durant le trajet, il s'assit dans un compartiment vide et se mit à lire, achetant des friandises quand la vendeuse passait. Personne n'est venu à s'asseoir, ce qui n'était pas forcément plus mal, il n'avait pas envie de parler pour le moment, tant il avait la gorge serrée par le stress grandissant. Une boule s'était même formée au creux de son ventre.
Vint, peu après son arrivée à Poudlard, la cérémonie de la répartition. Son nom commençant par C, Dirk passa relativement vite. Le Choixpeau se posa sur la tête et proclama, après quelques secondes, le nom de la Maison dans lequel Dirk allait vivre sa scolarité. SERDAIGLE. La Maison de l'intelligence et du savoir. Dans cette Maison, où Dirk se fit rapidement une place, il rencontra celui qui allait devenir son meilleur ami, Ambrosius Flume. Meilleur ami, mais également meilleur rival. La concurrence -amicale, certes, mais concurrence quand même- entre les deux garçons était rude. Quoique...parfois Dirk se demandait si Ambrosius ne faisait pas exprès de perdre.
Sans surprise, les études de Dirk se déroulèrent sans vague, que du contraire. Mais bon, à part Ambrosius, Dirk ne fréquentait pas beaucoup de personnes au début de sa scolarité, et se sentait plutôt seul. Il avait donc décidé de s'ouvrir aux autres et de se faire de nouvelles relations.
C'est donc dans le but de se faire de nouveaux amis qu'il participa à une soirée très arrosée se déroulant dans la salle commune des Serdaigles. Franchement, participer à ce genre de rassemblement estudiantin et un peu dévergondé (on ne comptait plus alors les couples se bécotant dans les coins de la salle commune.
Donc, le jeune homme avait rejoint un groupe de Serdaigles, dont Ambrosius, pour jouer à un jeu plutôt idiot -dire que Serdaigle est la maison de l'intelligence alors que ce jeu est tout sauf intelligent...mais bon. En temps normal, Dirk aurait peut-être réfléchit à deux fois avant de participer, mais l'alcool aidant, il se lança dans le jeu. Le jeu de la bouteille. Pas de magie intervenant dans cette pratique qui consistait à faire tourner une bouteille au milieu du cercle de participants, celui ayant tourné la bouteille devant ensuite embrasser le joueur désigné par celle-ci. Un jeu débile, en somme
(oh, je l'avais déjà signalé? Pardon...). Mais ce qui est fait est fait, on ne se défile pas devant une fois devant la bouteille...
FLASH - BLACK
...ni devant le fait accompli. Malgré les dernières brumes d'alcool qui entravaient encore une partie de ses facultés mentales, Dirk finit par se souvenir -enfin, deviner serait un petit peu plus juste- du pourquoi du comment.
C'était au tour d'Ambrosius. Il prit la bouteille d'une main et la fit tourner à toute vitesse. Elle ralentit doucement, de plus en plus doucement, pour finir à s'arrêter devant...Dirk. Celui-ci déglutit avec difficulté, mais ne pouvait reculer. Il avait été choisi...Il s'attendait à un petit bisou expédétif du bout des lèvres, mais les deux jeunes gens savouraient le goût des lèvres de l'autre et leur baiser se prolongea. Il était d'une longueur effrayante! Mais plaisante...Très plaisante.
Pour ce qui est de sa nudité, ça se devinait ensuite facilement. Ils avaient terminé la soirée tous les deux dans le même lit, sans doute poussé par l'alcool, et Dirk avait perdu du jour au lendemain sa virginité.
En se souvenant de cela, il en fut effaré. Puis, non. Ambrosius était quelqu'un de bien, il ne le regrettait pas au fond. Ce qui le chagrinait, c'est qu'il ne s'en souvenait pas! Tout le monde se souvient de sa première fois. Pas Dirk Cresswell.
Le jeune homme se leva donc et s'habilla. Il n'avait pas cours de la matinée et prit donc son temps -et puis dans son état, il n'arrivait pas à aller plus vite.
La journée se déroula tel un jeu de chat et souris entre Dirk et son meilleur ami -qui, au passage, bécotait toutes les filles passant près de lui dans un rayon d'action de 2 mètres. Apparemment, il se souvenait de sa nuit et en était gêné. Ce qui expliquait qu'il était parti plutôt vite du dortoir, pour ne pas rester plus longtemps aux côtés de son meilleur ami. La journée d'après était basée sur ce même principe du "je l'évite à tout pris". Celle d'après aussi et ainsi de suite... Pendant ce long mois, Dirk ne parla à personne. Peut-être que ça s'était ébruité? Et que personne ne voulait le côtoyer de peur de se retrouver dans son lit à la moindre occasion? Pour lui qui était très sociable, c'était un calvaire. Même son courage ne lui permettait pas d'aller parler aux gens.
Pourtant, à la fin du moi, Ambrosius l'intercepta et lui re-parla enfin. Il lui dit:
- Je sais que j’ai été con, mais il n’y a qu’avec toi que j’éprouve autant de plaisir à embrasser et faire l’amour…donc je me disais que si c’était la même chose pour toi, on pouvait recommencer simplement pour le plaisir…mais on ne mélange pas les sentiments!
- Tu as été con de faire quoi? De coucher avec moi ou de ne plus me parler?
Malgré le fait que Dirk lui en voulait un peu, la colère ne passa pas dans sa voix. Il réfléchit cependant à la proposition d'Ambrosius. Ca lui allait... sauf peut-être une petite chose mais bon, tant pis...
Dans le but de faire une rencontre avec le corps de son ami et de s'en souvenir, il l'attira vers un placard à balai. Leur sexfriendship venait de débuter...
Désormais, Dirk est de nouveau de retour à Poudlard, près à entamer son cinquième année de cours, avec plus de motivation, d'entrain que jamais...