Physiquement, Miriam est une jeune fille de corpulence moyenne, elle mesure environ un mètre soixante. Elle a quelques rondeurs mais est très fière de ses formes, elle n’a jamais envisagé une seule fois dans sa vie de faire un régime. Sportive, elle pratique le Quidditch depuis plusieurs années, ce qui l’aide à s’entretenir tout en se gavant de gâteaux au chocolat et de tartes aux fraises (ses préférées). Ses yeux couleur noisette ont la particularité de virer au brun sombre quand elle est contrariée, ce qui peut arriver très vite et très souvent. Ses lèvres pulpeuses s’étirent rarement pour sourire, en général elle affiche une moue étudiée, pour signifier à la fois moquerie et mépris. Ses cheveux, noirs et rebelles, lui arrivent en dessous des épaules, et elle les porte la plupart du temps détachés, dans le style crêpé et un peu sauvage, sauf pour jouer au Quidditch.
Question style vestimentaire, Miriam est très extravagante. Ses vêtements sont toujours très colorés, bouffants, voyants. Elle adore tout ce qui est provocant : décolletés, jupes courtes...
Pour agrémenter l’uniforme règlementaire, elle arbore toujours beaucoup de bijoux, souvent fantaisie, parfois très cher. Elle en change souvent, pour adapter à sa tenue, seuls deux bracelets ne la quittent jamais : une fine chaine en or, offerte par son promis, et un rang de perles colorées.

On dit que rien ne vaut la franchise. Miriam est une hypocrite invétérée. Que ce soit envers ses professeurs, ses camarades de classe, ses parents, sous des dehors qui peuvent être charmants et charmeurs, Miriam se fiche totalement de son interlocuteur. Elle répondra toujours ce qu’il faudra pour se faire bien voir.
Depuis qu’elle connait ses origines, elle développe une susceptibilité à la limite de la paranoïa, la moindre remarque peut lui faire piquer une crise, ou elle boudera la personne concernée pendant plusieurs jours, en attendant des excuses. Elle n’aime pas être contredite, ou avoir tort.
La demoiselle est aussi capricieuse, d’humeur changeante, elle peut se conduire comme une petite fille si elle n’a pas ce qu’elle veut, à bouder et taper du pied. Demetrius, son promis, n’aime pas ça, mais quelle importance, puisqu’il n’a pas le choix ?
Un autre trait de caractère dominant de Miriam est le mépris. Mépris pour tout ce qui n’est pas digne d’intérêt, le moindre défaut, le moindre détail qui ne correspond pas à son idée de ce qui devrait être. Et elle ne mâche pas ses mots pour le faire savoir. Mais ce qu’elle méprise par-dessus tout, ce sont les Moldus et autres Sang-de-Bourbe. Elle adore dire du mal d’eux, voir leur faire du mal physiquement, si l’occasion se présente. Toujours discrètement, évidemment.
Sous cette tonne de défauts se cachent tout de même, bien au fond, quelques petites qualités.
Miriam est une bonne élève, studieuse. Depuis toute petite, ses parents ont inculqué à Miriam le gout du travail (ou du moins l’obligation de travailler) pour obtenir, toujours, les meilleurs résultats.
Elle est aussi très curieuse, ce qui lui a valu la plus grosse désillusion de sa vie (pour le moment). Et avec les rares personnes qu’elle apprécie vraiment, elle est très généreuse et plutôt gaie.

Miriam est fille unique, née de Jasmine Cooper et William Strout, tous deux travaillant au Ministère de la Magie, à Londres. Ils vivent à Manchester, dans un pavillon cossu et bourgeois, Mrs Strout aime le luxe.
Mais les personnes les plus importantes dans la vie de Miriam sont également les seules personnes dont elle aurait voulu ne jamais entendre parler. Elle connait leurs noms, elle n’aurait voulu ne jamais les savoir. Elle sait juste que ce sont des Moldus. D’affreux, puants, repoussants et horribles Moldus. Ses arrière-grands-parents maternels.

Miriam avait entre neuf et dix ans quand elle demanda un soir à son père :
« Papa ? Pourquoi est-ce que nous n’avons pas notre arbre généalogique ? »
« Si ça t’amuse ma fille, tu n’as qu’à le faire toi-même, on apprend beaucoup, à connaitre ses ancêtres. »
Mr Strout n’imaginait pas à quel point il avait raison.

Miriam était une fillette curieuse, très curieuse. Elle posa mille et une questions à ses parents, ses grands-parents, alla chercher des informations dans tous les livres qu’elle put trouver. Jusqu’à interroger sa grand-mère maternelle qui lui confia ce fait curieux : elle n’avait jamais connu ses parents. Elle avait grandi dans un orphelinat d’Edinbourg et n’avait découvert ses pouvoirs magiques qu’à la réception de sa lettre d’admission à Poudlard. La curiosité de Miriam redoubla alors, et elle chercha par tous les moyens des informations sur sa grand-mère.
Jusqu’à recevoir un jour une triste nouvelle : une coupure de journaux, indiquant le décès d’un couple dans l’incendie de leur maison, à Edinbourg, dont seule avait réchappé par miracle une petite fille. Quelques courriers plus tard, le couperet tombait sur la famille Strout : le couple en question n’avait été sur aucune liste de Sorciers. Il leur fallut alors se rendre à l’évidence : ils étaient tous deux des Moldus.
La découverte de la fillette devint alors un secret de famille. Mr Strout descendait d’une longue lignée de Sangs-Purs, il adhérait de tout son cœur aux idées de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, sa femme également, malgré son ascendance alors inconnue. Mr et Mrs Strout avaient même réussi le coup fabuleux de lier leur fille avec Demetrius Avery Jr, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Mais Avery Sr était un des partisans de la première heure de Vous-Savez-Qui, certains disent même qu’il était le premier, parce qu’ils s’étaient connus à Poudlard. Autant dire que découvrir que la mère de Mrs Strout était une Sang-de-Bourbe était une catastrophe à l’échelle de leur famille. Miriam fut priée d’oublier bien vite tout cela, et tous les documents liés à cette histoire furent détruits.
Mais la petite fille n’oublia pas.
Elle avait grandi baignée dans l’idée que les Moldus étaient une « espèce à abattre ». Savoir que sa grand-mère qu’elle aimait tant descendait directement de ces moins que rien la bouleversa. Elle décida du jour au lendemain de ne plus lui adresser la parole et de l’ignorer quand elle leur rendait visite à la maison. Ses parents n’ayant pas fait preuve d’une attitude beaucoup plus mature, la pauvre grand-mère ne remit plus les pieds chez les Strout et toute la famille fit comme si elle n’avait jamais existé.
Quelques mois plus tard, Miriam entrait à Poudlard. C’était une élève studieuse, disciplinée et appliquée, et elle fut sans surprise répartie à Serdaigle, bien que ses parents eussent préféré Serpentard.
Sa scolarité se passa sans souci, Miriam était toujours autant bonne élève, elle avait des notes plus que correctes dans tous les cours – sauf les Soins aux Créatures Magiques, personne n’est parfait. Elle intégra l’équipe de Quidditch de Serdaigle et se fit quelques amies qui apprirent bien vite à faire avec son caractère de cochon. Sa petite bande de copine prend plaisir à enquiquiner les élèves plus jeunes, et à torturer dès que possible tout ce qui n’est pas Sang-Pur.
Concernant son promis, elle n’a jamais été choquée que ses parents s’occupent de ça à sa place et quand elle était aussi jeune, c’est ainsi que ça fonctionnait dans sa famille, point. Elle aime bien Demetrius, sans l’aimer vraiment, elle le trouve sexy et c’est réciproque. Tous les deux ont l’habitude de se retrouver dans une salle déserte au sous-sol, proche de la salle commune des Serpentards, pour prendre du bon temps en toute tranquillité. De toute façon, peu nombreux sont les préfets qui iraient chercher des ennuis à un Avery. Et elle était future Mrs Avery, après tout.
Pour sa dernière année à Poudlard, elle apprit que des élèves de Beauxbâtons et Durmstang allaient venir étudier avec eux, elle avait relativement hâte de les rencontrer, histoire de vérifier que les idées du Maître faisaient aussi leur chemin à l’étranger...