Sujet: Ouvrons la boîte de Pandore et espérons ne rien briser en chemin || Jamus ♥ Jeu 7 Aoû - 20:36
James & Remus
Remus terminait de nettoyer son insigne de préfet, dans la salle de bain de son dortoir. Il l’agrafa juste au-dessus du blason de Poudlard qui brillait sur sa cape, juste à côté de son cœur. En regardant son reflet dans le grand miroir au-dessus de l’évier, il se dit qu’il était un peu hypocrite. Il se la jouait préfet parfait avec son insigne qui brillait, mais il avait organisé à peine trois soirs auparavant la meilleure fête de l’année, mais aussi la plus illégale. La nuit, dans une salle dont il n’était même pas supposé connaître l’existence, avec des dizaines de personnes. Mais Remus haussa les épaules face à son reflet mécontent. C’était la meilleure fête de l’année, ils s’étaient tous éclatés, et tout s’était bien terminé. Un petit écart sur le chemin du parfait préfet ne pouvait lui faire de mal, n’est-ce pas ? Et puis il n’était pas le seul à blâmer, essayez de dissuader James et Sirius une fois qu’ils se sont mis une idée dans le crâne … Impossible ! Ils sont bien trop têtus ! De toutes façons, Remus ne parvenait pas à culpabiliser, peut-être était-ce son côté Gryffondor qui prenait le dessus, pour une fois. Pendant quelques heures, il avait réussi à tout oublier, à s’abandonner à la musique, à l’alcool, à la foule, il avait bu comme un fou, dansé comme un dingue, et tout ça avec aucun regret ; ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Ce soir, il retournait à être le préfet qui mérite son poste, et c’était très bien comme ça. Il était dix heures, il avait une ronde d’une petite demi-heure à faire, pour vérifier que tout le monde était bien dans son dortoir – d’ordinaire c’était le cas – et puis il pourrait rentrer pour se coucher tranquillement. Il devait se reposer, d’ailleurs, puisque la Pleine Lune arriverait dans quatre malheureux petits jours. Enfin, il avait tout sauf ça en tête ; il aurait voulu dire à Pandora de venir le rejoindre ce soir dans son dortoir, qu’ils dorment ensemble, avant qu’il soit trop crevé et trop amoché pour pouvoir le faire, la semaine d’après la pleine Lune. Néanmoins, il n’avait pas osé. Pas par gêne face à la demoiselle, loin de là, rien ne l’aurait d’ailleurs plus ravi qu’elle accepte de venir ; non, c’était plutôt par rapport à ses petits camarades de chambre. Si eux avaient le droit de ramener mille et une nanas dans la Chambre – tant qu’ils fermaient les baldaquins et avaient la décence de s’insonoriser – quelque chose disait à Remus que s’il ramenait Pandora, qui était pourtant sa petite amie depuis presque un mois, il se ferait lyncher par James, Sirius et Peter. Ils ne l’aimaient pas, et c’était un euphémisme. Remus ne comprenait pas pourquoi, mais refusait d’amener le sujet sur le tapis, ou en tous cas il ne précipitait pas la conversation, sûrement parce qu’il ne savait pas quelle en serait l’issue. Les Maraudeurs parviendraient-ils à le comprendre, particulièrement James et Sirius, qui étaient plus têtus que des mules ? Et lui, arriverait-il à prendre en compte ce qu’ils lui diraient ? Ça se passait tellement bien avec la Serdaigle qu’il doutait de sa capacité à écouter le moindre mot que diraient les Maraudeurs à son sujet. Là-dessus, à propos de Pandora, il ne parvenait plus à leur faire confiance. Il sentait un tel dégoût en eux de leur part qu’il jugeait ne pouvoir écouter le moindre de leurs dires sur elle. Mais quelle horreur, n’est-ce pas ? Remus qui ne croit plus en James, Peter et Sirius ? Remus qui ne croit plus en ses Maraudeurs, en ses meilleurs amis ? Il fallait qu’il crève l’abcès, mais il ne s’en sentait pas encore le courage de le faire. Ce n’était pas comme se disputer avec un première année insignifiant parce qu’il a été insolent, ou avec un Serpentard parce … eh bien c’est un Serpentard ! Se disputer avec ses meilleurs amis … Il ne savait pas s’il en aurait la force.
En tous cas, quand Remus sortit de la salle de bain, il fit semblant de rien. Comme d’habitude, il était en pyjama sous sa cape/manteau d’uniforme – ce soir c’était un pantalon gris de jogging avec un t-shirt aux couleurs des gryffondors – de manière à ce qu’il puisse grimper directement dans son lit après sa ronde. Très peu de personnes étaient au courant de son petit secret, mais il était certains que beaucoup faisaient comme lui. Evidemment par contre, les Maraudeurs savaient. En même temps, à partir du moment où ils avaient été les premières personnes de l’Ecole au courant pour sa Lycanthropie, évidemment qu’ils étaient au courant qu’il se mettait en pyjama pour aller faire sa ronde de préfet ! Les Maraudeurs savaient tout de lui, et ils finiraient par comprendre que quelque chose clochait. Mais pour l’instant il faisait de son mieux pour faire semblant de rien, en espérant que ça passerait. Il avait ainsi en sortant de la salle de bain son air habituel accroché au visage : les traits détendus, un léger sourire aux lèvres, ses yeux gris perdus dans le vague. Il regarda ses trois meilleurs amis assez vaguement, avant de dire, virant ses yeux sur la montre accrochée à son poignet :
« J’dois y aller, comme d’hab, je suis de retour dans une demi-heure ! »
Et sans vraiment les regarder plus que ça, il sortit de la pièce et dévala les escaliers en colimaçon qui menaient à la Salle Commune. Il s’arrêta quelques instants devant le feu, et observa les quelques élèves qui restaient encore dans la pièce. Il répéta ce qu’il répétait tous les soirs en descendant pour sa ronde :
« Quand je remonte dans une demi-heure tout le monde doit être au lit ! »
Et il s’élança vers l’embrasure du tableau de la Grosse Dame. Quand il reviendrait, il n’y aurait plus personne – et s’il restait quelqu’un, il le reverrait à son dortoir avec un coup de pied au cul. Néanmoins, il était certain que ceux qui voulaient veiller tard se démerderaient, et redescendraient un peu plus tard pour se caler auprès du feu, faisant fi du règlement, mais ce n’était plus ses affaires ; de son côté, la part du boulot était faite.
Ses rondes étaient une telle routine qu’il ne se doutait pas une seconde qu’elles puissent être perturbées. Elles duraient une demi-heure, il passait toujours par les mêmes couloirs, tournaient aux mêmes intersections, saluaient les mêmes tableaux, c’était toujours la même chose. Il n’était pas rare qu’il croise un autre préfet parce que leur domaine d’exercices se touchaient (souvent avec des Serdaigles), et puis il finissait par rentrer au dortoir, souvent avec un rapport vide, parfois avec quelques troisièmes années qui s’essayaient à l’enfreinte du règlement mais qu’il savait toujours repérer, et qu’il ramenait par le bout des oreilles. Remus était un bon préfet ; un excellent préfet. C’est pour ça qu’à la seconde où il entendit son nom résonner beaucoup trop fort derrière lui, il se retourna, un air furibond au visage, pour murmurer un « SILENCE » plus sec que le Sahara en saison chaude. Peu importe qui l’avait appelé, peu importe la raison ; on ne crie pas dans les couloirs pendant la ronde de Remus John Lupin. Même quand on s’appelle James Potter.
charney
Spoiler:
Désolée, je me suis pas relue, et je crois que c'est un peu court, mais je voulais me mater mon épisode de Grey's Dit moi si ça te va ! Je suis ravie qu'on RP ensemble, en tous cas ! C'est mon premier RP avec James, en tête à tête avec Remus hihihi
Ouvrons la boîte de Pandore et espérons ne rien briser en chemin || Jamus ♥