Aiden-N. Hawking
7ème année ϟ Élève ϟ Parchemins postés : 17
ϟ Date d'inscription : 20/03/2014
ϟ Points : 6
Sujet: ANKH ☥ I have died so many times but I am still alive. Sam 22 Mar - 16:49 Ton Identité ϟ Prénom(s) : Aiden-Noah Keytanϟ Nom : Hawkingϟ Age : 17 ansϟ Date et lieu de naissance : Le petit village presque inconnu de Weedsfield, dit "Le Cercle de l'Euphorie", un jour de juillet. Le 8, le 9 ou le 10. A moins que ce ne soit le 11 ? Personne ne saurait le dire exactement. Mais on a coutume de la fêter le 10 juillet.ϟ Statut : Sorcierϟ Sang : Pur, même si l'on peut aisément douter de sa pureté, étant issu d'un milieu abâtardi.ϟ Particularité : Excelle dans les Bavboules et dans les potions. Vénère Miranda Fauconnette pour avoir inventé le Maléfice de Chauve-Furie et voudrait suivre son exemple en inventant ses propres sorts (Un jour, il a réussi à créer le Sortilège de Têtenbulle, mais apparemment quelqu'un avait déjà réussi avant lui...).ϟ Baguette : Bois de Sorbier, 32 centimètres, plume de Phénix.ϟ Patronus : Un scarabée, symbole du renouveau et de la résurrection chez les Egyptiens. Un animal ridiculement petit mais d'une force improbable.ϟ Epouvantard : Un serpent prêt à le gober.ϟ Amortentia : Lotus, iode, mandarine, musc, sucre brun.ϟ Feat : Francisco Lachowski
Ton Histoire
Aiden est l'un de ces adolescents au corps de dieu grec dont il est parfois difficile de réaliser l'existence réel tant il semble trop parfait. C'est ce genre de personne dont on ne peut admettre qu'ils fassent des choses coutumières, comme se moucher ou aller aux toilettes, car leur magnificence les place au-dessus du commun des mortels. Il entrait parfaitement dans les moyennes de proportion taille-poids, et bien qu'il ne se montrait pas obsédé par la minceur, cela était une fierté pour lui, d'être pour une fois dans la norme. En plus d'avoir une musculature élégante (et des tétons parfois trop saillants), il possédait un son visage d'une extraordinaire beauté, pas vraiment viril en soi, mais fin et harmonieux, encadré par une barbe de deux jours qu'il entretenait avec application tout en veillant à donner au résultat un aspect négligé. Il lui suffisait de se raser complètement pour paraitre beaucoup plus jeune. Autrement, il est du style imberbe.
Son être respirait la grâce et la sensibilité, parfois même la faiblesse et la fragilité, qui l'habitaient. Il avait des cheveux blonds foncés décoiffés qui révélaient son front et ses oreilles. Son nez était droit et fin et sa bouche merveilleusement bien dessinée dissimulait des dents nacrées d'un ordre, d'une droiture et d'un alignement presque militaires. Ses yeux charbonneux faisaient partie des ses atouts charme. Ils respiraient l'innocence, mais pouvaient paraitre faussement hautains et arrogants. Miroirs de l'âme, on pouvait aisément lire ses sentiments en contemplant ses iris chocolat.
Sublime, magnifique, sexy,... Beaucoup de superlatifs pourraient convenir afin de décrire Aiden. Le chrysalide de l'adolescence avait transformé Aiden en Apollon. Il est vrai qu'il n'était pas vraiment beau durant sa petite enfance. Il avait juste cet aspect mignon qu'ont tous les petits enfants, mais en plus d'avoir les cheveux coupés d'une bien vilaine façon, il était grassouillet et sa mine arborait souvent un air idiot et bêta. Par la suite, et cela s'améliora toujours plus au fur et à mesure que le temps passait, il était devenu un bel adolescent, sorti avec soulagement de cette infâme période durant laquelle sa peau était recouverte ci et là par des points noirs infectes.
Niveau vestimentaire, il faut savoir qu'Aiden a pour habitude de porter tout sauf l'uniforme de l'école, ce qui lui a déjà valu plus d'une heure de retenue. Il aime beaucoup les T-shirts, et en porte toute l'année, ainsi que les chaussures. Il en possède une quantité impressionnante de toutes les couleurs, de tous les modèles. Pour le reste, il est un peu plus diversifié. Il aime énormément les teintes vives, comme le rouge qui est sa couleur préférée.
Le plus gros défaut d'Aiden est clairement cette habitude qu'il possède de toujours vouloir désobéir aux instructions. Cependant, cela ne fait pas de lui une personne à qui l'on ne peut accorder sa confiance, non. C'est juste qu'il est un peu trop épris de liberté pour accepter qu'on lui impose des limites. La docilité ? Très peu pour lui; et il n'a pas encore rencontré la personne capable de le dompter. De l'autorité violente semble être la seule solution à son comportement, même si ce n'est pas quelque chose qui lui ferait réellement plaisir. A vrai dire, Aiden n'aime pas être brusqué, il n'hésite d'ailleurs pas à dire que ça le "traumatise". Il est en vérité très impressionnable. Il est facile de se vanter auprès de lui et d'en obtenir l'admiration... ou la crainte. Il faut cependant relativiser en ajoutant qu'il a énormément tendance à extrapoler et ses impressions semblent souvent quintuplées. De ce fait, lorsqu'il raconte une histoire, tout est caricaturé. Généralement, ça fait rire son entourage. Aiden est un bon conteur, et par conséquent un bon menteur. Ce n'est pas qu'on lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais presque. Néanmoins, ses mensonges ont des limites : dès que le sujet abordé le touche de trop, il rougit et immanquablement on le démasque.
Aiden est une fleur bleue, ce qu'il assume pleinement là où d'autres garçons voient de la honte. Ce qu'il préfère dans les romans, ce sont les scènes romantiques et il rêve que ces dernières se transposent dans sa vie. Cependant, il est trop timide pour aborder qui que ce soit. Ce n'est seulement que lorsqu'il a un verre ou deux dans le nez qu'il ose se dévergonder un peu. En outre, il a beaucoup d'a priori par rapport aux contacts physiques, surtout à tout ce qui concerne l'intimité d'un couple. En raison de son passé, il diabolise un peu le sexe, et le fait de devoir un jour s'y confronter le terrifie.
Aiden est quelqu'un de très curieux par nature. Il dévore les livres à une vitesse étonnante, que ça soit des oeuvres de fictions ou des guides plus théoriques, et tout ce qu'il lit se grave dans sa mémoire. Il suffit d'un mot-clé pour ré-activer ses lectures, comme si son esprit était agencé tel une armoire pleine de tiroirs étiquetés. Il aime aller plus loin que ce que les livres ne disent déjà, récolter différentes sources et expérimenter lui-même, et c'est dans cette optique qu'il écrit bon nombre d'annotations dans les marges des bouquins qui passent entre ses mains et qu'il tente de faire ses propres découvertes.
My dreams are bigger than your junkie pride.
Sa mère était défoncée. Son père était défoncée. Son oncle était défoncé. Dans la famille "défoncés", je demande le fils cadet. Le seul qui, en vérité, est replié dans son coin, genoux repliés contre son torse, la tête rejetée en arrière contre le mur en brique rouge. Il ne cherchait pas à dissimuler et encore moins à retenir les larmes qui coulaient sur ses joues. A quelle fin ? Il n'y avait personne pour voir qu'il craquait; et pourtant, il était loin d'être seul. Devant lui, il y avait tant de corps entassés les uns sur les autres, leurs propriétaires ayant perdu toute force de se relever. C'était sa mère, Rebekka, qui avait perdu l'équilibre la première et était tombée lourdement contre le sol crasseux. Personne ne s'était soucié d'un potentiel traumatisme crânien et, en réalité, l'accident avait rire beaucoup de gens autour d'elle. Certains rigolaient tellement qu'ils suivirent l'exemple de Rebekka. Ils tombèrent successivement tels des dominos, sans pouvoir se relever. Ceci provoqua encore plus d'hilarité et, en quelques secondes seulement, tout le monde avait chuté. Seuls les mouvements de leur poitrine sous leur respiration permettait à Aiden d'être certain de ne pas être entouré de macchabées. Au fond, il s'en moquait. Mieux, ça l'aurait arrangé. La mort de sa famille était synonyme de la fin de ses problèmes en général. S'il avait été un peu plus culotté, plus hardi et inconscient, il les aurait tué séance tenante. Après tout, vu l'état général de légumes, personne n'aurait été capable de se défendre ou de l'arrêter dans sa folie. Cependant, Aiden n'avait pas suffisamment de cran et tout ce qu'il pouvait faire était s'apitoyer sur son sort en pleurant comme le gamin qu'il était.
Sa famille portait le nom de Hawking, mais Excess aurait sûrement été plus approprié. Ils ne reculaient devant aucun excès et les rares choses qu'ils entreprenaient étaient réalisées avec exagération. Ils vivaient dans une ruine, à peine digne d'être appelée bidonville, en cohabitation avec d'autres familles plongées dans le même cercle vicieux que les Berson. On comptait entre autre les Holigton, les Bartholomeo, les Barry et les Poplin, tous plus empêtrés dans leurs vices les uns que les autres. Cependant, leur communauté (baptisée par eux-mêmes "le Cercle de l'Euphorie") ainsi formée n'avait pas un large éventail d'idées pour renouveler le rythme de la vie quotidienne, ce qui engendra la création inconsciente d'un calendrier hebdomadaire de rituels et de coutumes. Le lundi était le seul jour où les était un peu près dans leur état normal. Ils s'accordaient un peu de repos suite à leur folle semaine passée. Le mardi était organisé un marché (pour ne pas dire "souk") sur la place de leur village. A la base, chacun y revendait ce dont il n'avait plus besoin : une poêle à frire, un pack de bigoudis ou une carafe ébréchée. C'est lors de ce même marché que des "fournisseurs" venus de l'extérieur ré-approvisionnaient la population en herbes diverses ou en champignons louches qu'ils vendaient à un prix largement supérieur aux coûts de production. Le mercredi, tout le monde planait et perdait une journée à divaguer. Le soir, les effets s'étaient dissipés et tout le stock ou presque avait été consommé. Les morts traînaient là où ils avaient expirés d'overdose dans l'indifférence générale. La soirée était en réalité destinée à la fête et non aux enterrements. Et pour le Cercle de l'Euphorie, la meilleure façon de se divertir était d'organiser une gigantesque orgie sexuelle en plein air. Aiden n'en avait jamais vue. Ses parents s'en foutaient royalement qu'il y participe ou non -à vrai dire, le mercredi était le jour durant lequel ils l'oubliaient encore plus que les autres jours, ce qui n'était pas peu dire. Son grand frère, Caïn, y avait participé dès qu'il avait ressenti l'appel lancinant de l'acte de la chair, à partir de ses 14 ans. Aiden, lui, était terrifié à l'idée d'avoir peut-être été au centre de telles abominations lorsqu'il était tellement jeune qu'il ne pouvait s'en souvenir et rien qu'à cette idée, il était à deux doigts de vomir. Le pudeur n'était pas coutumière chez eux. Il était fréquent de voir des hommes ou des femmes se masturber en public, ou pire. Aiden avait appris suite à toujours fixer ses pieds lorsqu'il marchait, suite à l'un ou l'autre traumatisme après avoir eu droit à certaines visions d'horreur, marquées dans sa mémoire au fer rouge. Il se souviendrait toujours à son grand malheur du jour où, accompagné de Caïn, il a eu le loisir d'être épouvanté par "la moule velue de cette croulante de Wendy Poplin", pour employer les termes de son frère. Une telle appellation avait rendu le spectacle encore plus écoeurant. Au même titre que la pudeur, la fidélité n'était pas monnaie courante non plus. Au contraire, le Cercle de l'Euphorie s'était fait ses lettres de noblesse dans la prostitution bon marché. Les femmes étaient, excusez du terme, des gourmandes et leur réputation sortit rapidement de l'enceinte du village. Etrangement, contrairement à ce que l'on pouvait penser, les maladies sexuelles transmissibles ne semblaient pas exister et aucun cas ne se déclencha réellement un jour, sans que personne ne puisse découvrir un jour la raison de ce miracle. A chaque rue, une attroupement de femmes attendaient quelqu'un pour les satisfaire en échange de quelques mornilles. Une misère, mais dont elles s'accommodaient fort bien. Et, comme d'habitude, tout le monde faisait ça partout, sans gêne. La tradition voulait que, si la femme gardait ses chaussures durant son "service", d'autres potentiels clients pouvaient s'ajouter à la partie moyennant quelques pièces supplémentaires, jusqu'à ce que l'attraction du moment se déchausse. Aiden avait déjà vu sa mère se faire retourner dans tous les sens par des inconnus sur la table de la cuisine, parfois même lorsqu'il avait commencé à prendre son petit-déjeuner. Leurs moeurs étaient donc légères, et pour eux les relations homosexuelles n'étaient qu'un moyen de plus pour se divertir d'une façon plus originale, c'était une banalité. Une seule chose était néanmoins bannie et condamnée : l'inceste. La notion de ménage était plutôt vague, certains hommes avaient dix enfants de femmes différentes (bien que tous ne se limitait qu'à une seule femme officielle pour ne pas ébranler la structure sociale et surpeupler les maisons). Tous les enfants issus de deux familles portaient les deux noms et allaient vivre là où ils le désiraient, sans changement possible. Les Hawking représentaient à eux seuls plus d'une dizaine d'individus, qui vivaient sous un seul et même toit, tel du bétail. Cependant, tous vivaient la plupart du temps dehors, en raison de leur propension dormir dans des endroits aléatoires.
Le jeudi, on brûlait les morts, d'un coup de baguette magique. Oui, le village n'était composé que de sorciers, ou de cracmols parfois, et ils arrivaient parfois à s'en souvenir lorsque les évènements le nécessitait. Durant la première génération d'adultes, la magie faisait encore partie intégrante de leur vie, mais lorsque les premiers enfants devinrent assez grand pour être scolarisés et avoir leur propre baguette, cela causa un émoi dans la ville. Officiellement, les parents s'écriaient qu'ils ne voulaient pas se séparer de leurs enfants en les envoyant à l'école, mais au fond d'eux-mêmes, elles n'avaient juste pas la motivation nécessaire pour sortir acheter des fournitures et s'exposer au regard des autres personnes, mieux habillées qu'eux. Et puis, ils n'avaient presque pas d'argent, tout disparaissant le jour du marché. Ils rejetèrent successivement toutes les lettres reçues et prétendirent faire l'école à leurs enfants. Sauf que leurs propres connaissances avaient des limites, ce qui fit que, à la génération d'Aiden, presque aucun de ses parents ne savaient faire autre chose de plus complexe que brûler des corps, réparer des vitres et lancer des confettis magiques. Les résultats n'étaient pas merveilleux, les enfants empruntant les baguettes de leurs parents ou grands-parents, sans vraiment être connectés avec.
Ce manque de savoir avait mécontenté Aiden dès son plus jeune âge, mais visiblement cela ne tracassait que lui. Cependant, chaque année, l'école s'obstinait à envoyer des lettres, encore et encore.
Le jeudi soir, ils organisaient une grosse beuverie à la mémoire des disparus. La gueule de bois du lendemain ne les faisait se lever qu'aux environs de 13 heures, puis ils avaient cueillir leurs herbes folles. En effet, le village était cerné par des champs de plantes aux propriétés hallucinogènes et planantes. Si les habitants s'obstinaient à acheter des substances venues de l'extérieur, ce n'était que pour varier les plaisirs et parce qu'elles s'avéraient beaucoup plus puissantes que leurs pavots locaux. Ensuite, ils passaient les jours suivants à vivoter, avec à peine un pied dans la réalité, sans presque penser à s'alimenter. Telle était le triste théâtre qui se jouait en boucle autour d'Aiden, qui rêvait de bien d'autre chose.
Il reçut des lettres bien évidemment, et était un des rares à être enthousiasmé par cette nouvelle. Il n'en parla pas à ses parents (de toute façon trop à l'ouest pour comprendre quoi que ce soit), ni à personne d'autre (difficile de se confier lorsque l'on a pas d'amis). Son frère n'était jamais parti étudier non plus, et prétendait à Aiden qu'il ne s'en portait pas plus mal. Aiden savait pertinemment bien qu'aller à Poudlard serait une tâche ardue, voire impossible, mais il se sentait tellement porté par ce rêve qu'il aurait pu creuser un tunnel à mains nues jusqu'à l'école s'il l'avait fallu. Peu à peu la résolution ancra ses profondes racines en lui, et il fut certain qu'il n'allait pas croupir ici. La question était : comment partir d'ici et s'acheter des fournitures sans avoir la moindre mornille ou même un plan pour s'orienter (il ignorait même où se trouvaient les magasins et la gare, alors bon) ? La solution apparut peu après d'elle-même.
QUELQUES JOURS PLUS TARD.
C'était un silence presque monacal qui régnait dans la petite pièce coquette. Sa tasse de thé refroidissait sur la table recouverte d'une napperon immaculé à la découpe très fine. Aiden était tassé dans un énorme fauteuil rempli de coussins de formes et de couleurs diverses. Il avait sur lui un pull tricoté que lui avait donné son hôte mais n'osait pas l'enlever, malgré le fait qu'il mourrait de chaud. Ca lui semblait être incorrect et il ne voulait surtout pas laisser croire qu'il était ingrat. Le silence n'était pas celui de deux inconnus qui cherchaient à s'apprivoiser sans esquisser le moindre geste, mais c'était un silence presque coutumier, dans une maison où les deux seuls habitants n'avaient pas grand chose à se dire voire même à dire tout simplement, ni l'envie de parler de trop, malgré une affection commune, et particulière.
Son hôte était en fait sa tante Judithia. Enfin, pas sa tante directe (celle-là était sûrement en train de dormir à poing fermé à même le sol), disons plutôt l'épouse du frère du cousin de sa mère. Seul ce frère en question avait réussi à s'évader de ce village et faire sa vie dans un milieu bien plus respectable. Elle le regardait par-dessus ses lunettes en écailles rouges (écailles de quelle provenance ? Mystère.), tout en soufflant du bout des lèvres sur son thé bouillant. Judithia était venue le chercher, emmitouflée dans un épais manteau à poils, en évitant les corps affalés à terre comme elle aurait évité des bouses dans un champ : avec un dégoût évident dessiné sur le visage. Elle ne lui a pas tendu la main pour l'aider à se relever ou même pour le rassurer. Elle s'était juste contentée de se présenter, et son existence n'évoquait rien à Aiden. Personne ne lui avait parlé de ce cousin qui était parti, même si à vrai dire personne ne lui parlait de quoi que ce soit. Il n'avait jamais eu connaissance de personnes ayant fui ce mode de vie et il se sentit immédiatement moins seul dans son combat.
Elle lui avait montré la lettre de Poudlard, qui demandait à Judithia (en définitive sa plus proche parente, après la mort de son époux, qui n'était pas shootée) de permettre à Aiden de suivre sa scolarité. Pourquoi lui et pas un des autres enfants ? Aucune idée et égoïstement (mais c'était un égoïsme juste selon lui) il s'en moquait et se réjouissait de son sort.
Il accompagna donc Judithia jusqu'à sa voiture, s'attendant presque à ce que sa mère se relève et essaie de le garder auprès d'elle à renfort de grands cris et de larmes, se heurtant à l'indifférence infligeante de Judithia. Il n'en fut rien. Il fut un peu déçu de rater le spectacle, mais ne ressenti aucune tristesse de quitter cet endroit qui ne lui correspondait pas.
Judithia parlait peu, avait des airs revêches et sévères mais s'était montrée très gentille avec lui, après quelques jours. En effet, au début, elle semblait craindre qu'Aiden se révèle être un délinquant comme ses ratés de parents, cousins, frères et autres. Aussi, le jeune garçon s'était appliqué à adopter un comportement exemplaire. Après tout, Judithia représentait sa seule chance pour aller à l'école, et sa seule famille également. Qui d'autre serait prêt à l'accueillir durant les grandes vacances ? Qui d'autre était disposée à mettre la main au porte-feuille pour lui acheter sa baguette et ses livres, neufs qui plus est ? Personne. Aiden n'osa jamais lui demandé d'où venait toute cette générosité à son égard, mais estimait que la perte d'un fils quelques années plus tôt était peut-être un mobile réaliste. Par décence, il ne l'interrogea pas sur cette théorie, mais des preuves parlaient à sa place : des vêtements pour garçons de l'âge d'Aiden qui trainaient dans les armoires et qui ne semblait pas être fraichement achetés, une chambre intact aménagée dans un grenier avec des posters de chanteurs ou de joueurs de Quidditch ou encore une photo dans un cadre, que Judithia semblait avoir oublié de ranger.
Certes, quand il l'avait vu arrivée vers lui le premier jour, il s'était demandé s'il était possible d'apprécier une femme qui avait l'air si sévère, mais il comprit par la suite qu'il était impossible de ne pas ressentir de l'amour pour cette femme, meurtrie par l'existence, laissée toute seule dans une maison trop grande pour elle, et toutes les traces de ce passé heureux envolé donnait toujours plus à Aiden l'envie de la serrer dans les bras. Jamais, se dit-il, il ne l'abandonnerait pas. Judithia n'y survivrai pas.
DEUX MOIS PLUS TARD.
Aiden avait oublié quelque chose. Du moins, tel était son pressentiment. Il avait certes vérifié trois fois son sac chez Judithia, deux fois dans la voiture, une dernière fois à la gare avant d'entrer dans le Poudlard Express, mais il continuait à douter. C'était ridicule. Il était certain d'avoir tout acheté (enfin... "de s'être fait tout offert") et d'avoir tout mis dans sa valise sous l'oeil attentif de sa tutrice. Il se culpabiliserait pour le restant de ses jours si jamais il égarait un cadeau qui lui avait été fait. Instinctivement, il palpa sa poche pour vérifier si sa baguette ne s'était pas fait la malle. De tous les articles achetés, c'était évidemment celui qui lui tenait le plus à coeur. Après tout, n'avait-il pas cette connexion particulière avec cette baguette ? Connexion inexistante avec son livre de potion, alors que c'était un manuel (pour ne pas dire LE manuel) qui lui donnait le plus envie d'apprendre, ou encore avec sa chouette. Il avait beau nourrir de l'affection -s'il est possible d'être "affectueux" avec un bouquin- pour tous ces achats, sa baguette n'entrait pas dans la même catégorie. Il s'imaginait tout ce qu'il pourrait faire avec cet instrument fascinant. Il savourait cette sensation, à la pensée que ses compagnons, dans son ancien village, ne vivraient jamais pleinement cette connexion.
Sa mauvaise intuition s'envola peu à peu, d'elle-même, alors qu'il regardait par la fenêtre et qu'il pensait à tous ces sorts qu'il pourrait lancer, voire même créer. Il s'endormit, bercé par le train, malgré la discussion bruyante des autres premières années installés dans le même compartiment.
UN PEU PLUS DE 7 ANS PLUS TARD.
Aiden était assis dans la Grande Salle, pratiquement vide. Il n'y avait juste que deux ou trois petits groupes d'élèves, principalement des étudiants étrangers. En effet, l'école avait ouvert ses portes pour accueillir des élèves des écoles Beaux-Bâtons et Dumstrang, par "ces temps troubes". Il est clair que, une fois dans le microcosme de Poudlard, il était aisé d'oublier tout ce qu'il y avait à l'extérieur et de se sentir protégé. Le tout était que ce sentiment ne soit pas une illusion.
Le jeune homme avait l'impression que c'était hier qu'il s'était endormi pour la première fois dans le Poudlard Express et que ces sept années étaient passées aussi vite qu'un rêve. Bon, c'est un peu de l'exagération dans la mesure où toutes ces années furent bien longues en certains points. Comme, pour ne citer qu'eux, les cours d'Histoire de la Magie. La vie d'Aiden n'avait pas été qu'un long fleuve tranquille, bien sûr, mais il avait su faire sa place dans cette école et passer les années sans trop de problèmes, tant scolaires que relationnels, malgré un certain nombre d'heures de retenue. Il avait eu une vie typique d'un garçon de son âge : amitiés, fêtes, fous rires, recherche de sa réelle personnalité, conflits, larmes, et de rares gueules de bois. Certains moments furent moins bon que d'autres, mais cela n'importait plus, maintenant qu'il se disait que ça sentait presque la fin. Tous ces évènements formaient un tout et avaient chacun une saveur particulière, indissociable des autres.
Ta Réalité ϟ Pseudo : Boudin Jumanji, In Case,... j'en ai plusieurs :vϟ Âge : 17ϟ PV ou inventé ? Ré-inventéϟ Double compte ? TC même.ϟ Comment avez-vous découvert le forum ? Je te remercie ENCORE une fois, Ado :dϟ Vos premières impressions ? Too old.ϟ Crédit avatar : Charthemimons & JACAGE & Snicker Strips.
Dernière édition par Aiden-N. Keytan Hawking le Mar 1 Juil - 21:22, édité 15 fois