Ce qu'on appelle violence, ce n'est rien. La séduction est la véritable violence.
9h, l’heure du petit déjeuner. Du moins pour tous les jeunes de l’auberge et plus particulièrement les sorciers qui s’apprêtaient à passer la matinée dans le plus vieux zoo d’Angleterre. Visite qui aurait pût enchanter une certaine rouquine si elle n’avait pas la tête ailleurs, l’esprit encore embrumée par une nuit particulièrement agréable. Luz était rentrée par obligation et non par choix pour enfiler un autre jeans plus clair, délavé et faussement déchirés, une paire de bottines beige, un débardeur de la même teint et un gilet gris-bleu, un ensemble simple, des vêtements de moldus pour se fondre dans la masse. La biélorusse portait aussi une grosse écharpe tout aussi pâle que le jeans, pour se protéger du froid, du temps maussade londonien. Dans un couloir de l’auberge alors qu’elle quittait sa chambre après s'être changée, la fameuse jolie rousse nouait ses cheveux les yeux dans le vide, le cœur égaré dans une ruelle de Londres.
Que s’était-il passé ? Personne ne pouvait s’en douter, le moldu qui travaillait à l’Auberge qu’elle croisa ne pouvait comprendre pourquoi cet air rêveur planait sur son visage et c’était pas plus mal, après tout, elle n’était pas censée quitter les lieux en pleine nuit. Une fois le jeune homme disparu au détour d’un autre couloir – c’était dingue comme cet hôtel pour jeunes était grand – elle s’arrêta et s’appuya contre un mur. Les paupières closes, le dos calé, elle inspira bien fort comme pour se réveiller, se persuader qu’elle était bien là, que c’était réel.. Non elle ne rêvait pas, elle avait passé la nuit avec Zéphyr Aït-Malek, elle avait couché avec ce bâtard, ce sang mêlé qui lui était tout simplement opposé. Elle tombait amoureuse d’un homme qu’elle était censée mépriser, rabaisser et détester. Ca sentait mauvais, pas au sens propre du terme puisque la sorcière sentait plutôt bon la framboise, mais la situation était compliqué, beaucoup trop.
« C’était vraiment stupide..»
Le murmure s’échappa des lèvres roses de la damoiselle, un air toujours rêveur, la poitrine de cette dernière se levait au rythme d’un cœur qui battait encore trop fort. Les mains un tantinets tremblantes, elle en laissa une venir se poser à hauteur de son cou, parcourir sa joue, frôler ses lèvres.. Il était passé à tous ces endroits, sa bouche avait parcouru cette peau violacée en de nombreux recoins, il s’était amusé à marquer son territoire, elle avait fait de même. Sasha se mit à sourire niaisement à cette pensée et on pût même entendre un bref gémissement s’échapper de cette bouche trop parfaite.. C’était inquiétant, le simple fait de s’imaginer à nouveau avec lui éveillait d’étranges émotions, des envies, des fantasmes. Comme si le faire sur le piano et le canapé n’avait pas était suffisant pour une première fois. Luz soupira et rouvrit enfin les yeux, il fallait cesser de rêver là, elle était à nouveau avec tous ces camarades de Poudlard, prête à aller rendez une visite aux singes – comme s’ils n’étaient pas assez servit avec ceux du château – et à s’éclater avec tous ces hypocrites. Gé-ni-al, ça allait être tout simplement génial. Il fallait qu’elle se recentre, qu’elle se prépare à enfiler à nouveau son masque et à jouer son rôle, celle d’une parfaite petite sang pur infecte, monstrueuse, hautaine, puissante, intelligente.. Une personne légèrement détestable mais pourtant à sa place, une futur mangemorte, une Vladmirova. On ne peut renier son nom, sa famille et son héritage, on porte un statut, une étiquette qui nous colle à la peau et qui nous suit ensuite toute la vie, Sasha se sait prisonnière d’un avenir qui est incompatible avec celui de Zéphyr. Insupportable, il était insupportable car tout le temps là, dans son esprit, alors qu’elle essayait de revêtir son habituel masque d’enfant-monstre, le visage du beau brun se dessinait devant ses yeux. C’était particulièrement agaçant, et dérangeant car ça ne lui était encore pas arrivé jusqu’ici, ses coups d’une nuit ne l’a hantait jamais, elle les jetait sans le moindre remords, et voilà qu’il apparaissait et foutait le bordel dans sa vie bien rangée. Dans ce destin tout tracé il venait mettre son grain de sel, au point de lui donner envie de changer, de désobéir, de vivre..
Des pas dans l’escalier l’obligèrent à se redresser, à cesser de baver toute seule dans un couloir vide, à retrouver contenance et à afficher enfin son masque imperturbable en théorie. Mais c’était sans compter sur la personne qui apparut à quelques mètres de la rouquine, un jeune homme, un sorcier aux cheveux bruns et à la maison moins respectable que la sienne. Celui là elle le connaissait, non elle ne lui avait jamais parlé et elle ne connaissait même pas son nom, mais lui, il était sur sa liste noire. En un instant, le regard de la jeune et jolie rousse changea, virant au pourpre, ses traits s’affinèrent un peu plus et elle se raidit, les souvenirs de sa nuit venaient de s’évaporer, elle était sur la défensive. La silhouette de Sasha réduit très rapidement l’espace entre les deux corps, le damoiseau n’eut sûrement pas le temps de la voir venir, déjà, il se faisait plaquer contre le mur par une force insoupçonnée, celle de l’adolescente. Cette dernière utilisa l’un de ses bras pour de son coude, exercée une pression sur le torse du beau brun tout en pointant sa baguette contre sa jugulaire, l’autre main de la belle agrippa fermement le poignet du jeune homme et le colla contre le mur, le long de ses hanches. Le corps de la belle était tout contre celui du poufsouffle et lorsqu’elle parla, son souffle se perdit sur ses lèvres.
« Je sais que tu crois bien faire, mais tu te mêles de choses qui ne te regardes pas. Oublie ces lettres, oublie tout ce que tu sais sur les mangemorts et sur moi, ça te sauveras peut être la vie. »
Le ton était glacial et ses mots résonnèrent avec dureté, elle ne tolérait aucune négociation et pourtant, un instant, une hésitation fût visible dans son regard. Quand justement elle croisa celui du jeune blaireau, la présence si proche de ce dernier la fit frissonner chose assez rare, comme si elle était perturbée par ce contact, cette proximité. Il était beau, un visage fin, des yeux brillants de malices et des lèvres sûrement délicieuses à mordiller. Tout pour plaire c’était indéniable, mais il en savait trop sur elle, à cause de ces fichus lettres. Enfin surtout de la première, de la sienne en fait, il y avait eut une erreur et un idiot de hibou avait donné à ce poufsouffle un message qui était adressé à son grand frère. La biélorusse parlait à travers cette lettre de sa peur de l’avenir, du mage noir, de la marque des ténèbres qu’elle porterait très bientôt.. De tout un tas de choses que le commun des mortels devaient ignorer, et donc, qu’il n’était pas censé savoir. Et en plus il s’était permis de lui répondre, pour ensuite lui conseiller de changer de camp, de renier sa famille, de choisir le libre arbitre. Facile à dire, beaucoup plus délicat à faire, c’était même carrément impossible. La menace qu’elle venait donc de faire à ce beau brun était bien réelle et il ne fallait pas la prendre à la légère. Il y avait autre chose à prendre au sérieux, l’étrange attirance qu’elle ressentait en étant si proche du poufsouffle, elle avait des frissons, les joues chaudes et un cœur prêt à s’emballer. Et puis elle eut bien du mal à se défaire de son regard, il fallait donc qu’elle s’éloigne de lui. Sasha recula alors aussi vite qu’elle avait bondit, gardant en main sa baguette tout en reculant.
« Ce sera mon unique avertissement.»
La baguette disparut dans la poche du jeans de Louvka qui tourna les talons pour se sauver dans le couloir et disparaître derrière un angle, elle ne choisit pas de prendre l’escalier, préférant retourner en direction de sa chambre. La biélorusse prit une grande inspiration quand elle arriva non loin de la porte de la chambre qu’elle partageait avec deux gryffondors – un vrai cadeau – et s’appuya contre le mur pour souffler. Elle était perplexe, elle venait d’agresser un très beau jeune homme qui était au courant de l’un de ses plus grands secrets, et malgré son masque de sang pur bien dressée elle s’était grillée car elle avait paniqué. Il l’avait perturbé, et puis elle n’était plus vraiment sûre de rien, de sa décision, de sa menace, de ce qu’elle voulait vraiment..
Spoiler:
Je suis vraiment désolée de l'attente et de ce rp super court, pour les débuts j'arrive jamais à faire long >.< Mais pour la suite promis je ferais bien mieux (a)
Sean était tranquillement assis dans la salle à manger de l’auberge. C’était maintenant le dernier jour du voyage à Londres et il n’avait pas eu l’impression d’en avoir réellement profité. Le premier jour avait surtout été pour parler avec Mary et son étrangeté à lui. On ne pouvait pas dire que ça avait été le moment le plus plaisant du voyage. Il n’arrivait toujours pas à savoir comment elle le voyait. Certes, elle n’avait pas de problème à lui parler en général mais c’était bien cela le problème. Il savait qu’un jour ou l’autre, il ferait de nouveau quelque chose qui la gênerait. Comment pouvait-on seulement être ami avec quelqu’un si on sait qu’on l’embarrasse ? Cela rendait leur relation légèrement délicate, mais il avait l’habitude maintenant. Et il ne voulait pas supprimer cette amitié, il ne voulait pas s’en passer. Il faudra juste qu’elle s’habitue si elle ne voulait pas tout abandonner non plus.
Le deuxième jour n’avait pas été mieux. Il était resté totalement seul. Tous ses amis avaient été occupés à s’amuser ailleurs, il n’avait donc pas cherché plus loin. Il avait vaqué seul à visiter Londres. Il n’y était pas allé souvent ou sinon lorsqu’il était petit seulement. Et encore, à ce moment-là, c’était surtout pour suivre sa mère dans les librairies ou les vieux marchés. Il avait toujours aimé l’accompagner. Il partageait son plaisir de trouver les merveilles de la littérature, mais il n’avait plus le même âge, ni la même compagnie. Il ne comptait pas passer ces trois jours de voyage scolaire à dépoussiérer de vieilles boutiques. Quoique, il avait failli en arriver là lors de ses temps libres solitaires. Il s’était cependant résonner afin de ne pas continuer dans son comportement si étrange qui dérangeait la plupart des élèves. Il voulait être un minimum normal lorsqu’il sortait de Poudlard. Et puis, les moldus risquaient de lui demander ce qu’il venait faire dans un vieux trou à rat au lieu de s’émerveiller des nombreuses beautés de la ville. Alors il avait gambadé dans les rues jusqu’à ce qu’il sonne l’heure de rentrer dormir. Ce n’était pas une grandiose soirée mais il n’en demandait pas forcément plus. La tranquillité de la ville dans le noir était plutôt reposante.
Seulement, il voudrait bien éviter de revivre exactement la même soirée pour le dernier jour. Il serait dommage de la gâcher en faisant toujours les mêmes choses. Il fallait qu’il trouve quelqu’un pour passer une journée exceptionnelle. Peut-être réussirait-il à capturer Vick pour une petite soirée. Il regrettait de n’avoir pas poussé plus durement Gabriel à venir, ça aurait pu être un voyage inoubliable. Il ne savait pas qui aller voir pour le reste de la journée. Avec un soupir, il se leva et débarrassa son petit-déjeuner. Il allait d’abord se changer avant de déprimer. Il ne manquait plus qu’il passe la journée dans sa tenue de la veille. Il n’était pas affreux dans son tee-shirt bordeaux mais s’il restait quelques heures de plus dedans, il risquait de sentir le phoque plus que l’homme. Il faisait déjà assez fuir les autres, il ne fallait pas en rajouter plus. Il s’avança avec nonchalance vers les escaliers. Il prit tout son temps pour les monter. Il était bien en avance par rapport à la plupart des personnes. Certains avaient même oublié de mettre leur réveil apparemment. Il sourit en passant à la future scène des professeurs râlant sur les élèves feignants. Ils devaient oublier ce que c’était que d’être dans l’adolescence. Après, il est connu que d’avoir des hormones, ça fatigue au plus haut point.
Arrivé en haut de l’escalier, il allait tourner à gauche lorsqu’il se fit plaquer contre le mur de façon particulièrement brutal. Il en fut tellement déstabilisé qu’il n’arriva pas à comprendre ce qu’il se passait exactement. Il ne voyait rien aux alentours. Il y avait seulement un mélange de couleur et de mouvements pendant qu’il ne pouvait pas bouger. Au moment où il commençait à reprendre un peu contenance et que sa vision des choses se refaisait nette, il sentit une menace se poser contre son cou. Il lui fallut encore un moment pour vraiment reprendre le contrôle de ses sens, mais il était déjà complètement hors d’état de nuire : son bras était piégé contre son corps et une baguette le menaçait sans trembler. Surtout, une jeune fille se tenait entièrement contre lui, l’empêchant de faire le moindre geste sans risquer de lui faire du mal. Et encore, il n’était même pas sûr d’être de taille vu sa force exceptionnelle par rapport à son sexe. Il ne pensait pas que les filles étaient faibles, loin de là, juste que cette force n’était pas naturelle. Il recula sa tête jusqu’à ce qu’elle touche le mur et sa bouche resta ouverte de stupéfaction.
Il sentit son souffle entrer entre ses lèvres lorsqu’elle s’énerva. Il était beaucoup plus doux que ses paroles. Il n’entendit pas réellement ses dernières tellement il était perturbé par cette présence soudaine. Lui qui pensait passer une journée plutôt déprimante, il venait de se faire plaquer contre un mur par une jolie jeune fille qui s’énervait contre lui avec un souffle merveilleux. Cela faisait pas mal de contradictions dans l’esprit du jeune homme. Il resta idiotement silencieux en la regardant. Il remarqua à peine le petit regard hésitant qu’elle lui lança. S’il le vit, c’était plus parce que cela la rendit encore plus belle à ses yeux. Sa crinière rousse s’agitait alors qu’elle le coinçait toujours sous sa menace. Il ne se souciait guère de sa vie en cet instant : il ne s’était jamais retrouvé dans cette situation avec une fille, c’était plutôt… intense. Son regard restait bloqué dans celui de la demoiselle. Il était fort, déterminé, sans aucun regret. Pourtant, il y avait l’air d’avoir un tout petit truc fragile au fond de la prunelle. D’ailleurs elle était rouge, plutôt étrange. Il fronça les sourcils. Il se mit à les regarder avec plus d’intensité pour être sûr de ne pas se tromper.
Au même instant, elle jaillit en arrière, le libérant du même coup. Sa chevelure flamboyante lui passa devant le visage avant de se ranger sauvagement à sa place. Elle lui semblait un peu féline avec cette attitude. Il ne put se décoller du mur, ne se rendant pas compte du changement. Il restait encore une fois idiot face à la réaction. Ses paroles ne se répercutèrent pas très bien dans son cerveau. Il tourna la tête pour la voir partir. Il finit par fermer sa bouche avant de battre des paupières. Il secoua la tête pour essayer de retrouver ses esprits. Ce fut là qu’il comprit ce qu’il venait de se passer. Surtout, il comprit enfin qu’il avait retrouvé la fameuse jeune fille qu’il voulait sauver malgré une grande chance de défaite. Enfin, elle l’avait trouvé pour remettre les choses en ordre. Devait-il faire attention à la menace alors qu’il n’avait même pas réagi sur le moment ? Bizarrement, il n’en avait aucune envie pour l’instant. Et puis, s’il devait vraiment l’oublier, ça allait être dur maintenant. Ce n’était pas une bonne idée de plaquer un mec contre un mur avec un charme fou pour lui dire de l’oublier l’instant d’après. Ça ne devait pas marcher souvent ou le gars devait être aveugle. Sean ne l’était définitivement pas.
Il se mit à courir comme un fou pour la rattraper. Il tourna le coin du couloir et la vit poser contre un mur. Il s’arrêta brusquement et la regarda. Il ne savait pas comment réagir. Il ne savait pas quoi dire non plus. Il aurait bien voulu lui faire changer d’avis, mais c’était totalement différent en face que par lettres. Il marcha silencieusement vers elle. Il accélérait au fur et à mesure pour éviter qu’elle ne s’échappe. Il courrait de nouveau quand il vint en face d’elle. Il lui bloqua le bras avec douceur avant qu’elle ne fasse un geste. Il ne se mit pas aussi proche d’elle qu’elle ne l’avait fait, mais assez pour sentir nettement son odeur. Celle-ci était plutôt malicieuse en son genre : elle se faufilait dans ses narines pour l’empêcher de réfléchir. Il secoua la tête et s’exclama :
Tu crois franchement qu’avec cette réaction je vais réussir à t’oublier ? T’as complètement foiré ma pauvre !
Il la regarda avec un sourire. Ce n’était pas méchant comme surnom. Il voulait juste lui faire comprendre qu’elle ne réussira pas à le faire fuir comme cela. C’était son travail à lui de faire que les gens l’évitent. Il pourrait peut-être lui apprendre à le faire, enfin quand il aurait ses réponses. Il lui fit un petit sourire avant de reprendre :
Tu es... Luz ? C’est ça ? Pourquoi tu pensais seulement que ceci m’arrêterait ? Tu ne connais pas cet étrange garçon qui n’en fait qu’à sa tête ?
Il leva un sourcil sous le signe de l’étonnement. Si elle n’était pas de Poudlard, c’était tout à fait normal, mais on ne savait jamais. Il finit par lâcher son bras comme avec une caresse. Un frisson parcourut les poils de son propre bras. Il les croisa afin de se concentrer un peu mieux. Un visage malicieux se créa comme un masque à l’anxiété qui montait en lui. Avant que le courage l’abandonne, il s’exclama :
Tu es sûre que tu veux les rejoindre ? Non parce que j’ai entendu dire qu’il n’y avait pas d’avertissement avec eux. Enfin, plutôt il y a des morts qui servent à cela. Donc je ne devrais pas être encore en vie, non ? Je me trompe ? Plus sérieusement, un avertissement ? Vraiment ?
L. Sasha Vladmirova
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Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Mer 12 Juin - 11:24
Son souffle était court, étrange car elle n’avait qu’à peine couru, était-ce donc à cause de ce beau brun qu’elle était tremblante ? Cette gêne qui s’insinuait au creux de son cœur, signifiait-elle réellement quelque chose ? Sasha n’en était pas sûr, ça ne lui ressemblait définitivement pas de se laisser aller à une simple attirance, de frissonner pour un inconnu, enfin sauf depuis très récemment. Oui finalement ça tombait à l’eau puisque justement elle s’était fait avoir la nuit dernière, le charme d’un certain anglo-pakistanais avait fait son effet, et là, était-ce celui d’un anglais qui s’apprêtait à briser encore un peu plus son masque imperturbable ? Difficile à croire, et pourtant, là appuyée contre le mur du couloir, elle n’était plus sûre de rien. Ses jambes avaient quelques difficultés à la porter, comme si ses forces s’amenuisaient, son cœur battait un rythme fou et semblait malgré tout incapable d’irriguer tout ce corps à la peau laiteuse. Justement elle avait le même teint pâle qu'une poupée de porcelaine, enfin ça ne changeait pas tellement de d’habitude finalement, et ça lui allait à merveille. Mais là n’était pas le sujet. Alors qu’elle dénouait sa tresse – un tic lorsqu’elle était stressée – la silhouette du poufsouffle se dessina sur sa gauche, il arrivait, il l’avait rattrapé. Elle en resta bien bête, la biélorusse ne pensait vraiment pas qu’il l’avait suivi, il aurait dû partir, suivre son conseil, écouter ce petit avertissement qu’elle réalisa bien trop tendre.
A mesure qu’il approchait, elle ne bougeait pas. Stupide hein ? Mais elle était paralysée, il accéléra et elle esquissa un mouvement, léger, et ce n’est que lorsqu’il arriva à sa hauteur qu’elle tenta de s’élancer, sans succès. Le beau brun lui agrippa le bras, avec douceur et fermeté, elle aurait pût s’en débarrasser puisqu’il lui avait laissé l’autre poignet de libre, mais elle n’en fit rien, comme retenue par un fil invisible. Peut être par ce regard, par ce mince sourire malicieux qui semblait dissimuler une bonne dose d’anxiété.. En fait, elle ne pouvait dire avec certitude ce qui l’empêchait de fuir. Un peu de tout ça, ajouter y une pointe de fierté et de curiosité, vous comprendrez qu’en effet, elle ne pouvait se permettre de partir.
« Tu crois franchement qu’avec cette réaction je vais réussir à t’oublier ? T’as complètement foiré ma pauvre ! Tu es... Luz ? C’est ça ? Pourquoi tu pensais seulement que ceci m’arrêterait ? Tu ne connais pas cet étrange garçon qui n’en fait qu’à sa tête ? »
Il avait du culot en plus, la totale. Oui elle espérait bien qu’il l’oubli, il avait tout intérêt à le faire, pour sa sécurité, pour sa vie. En plus il souriait, l’un de ses sourires à faire craquer, malicieux, agaçant, presque joueur. Il était têtu ça se voyait, déjà s’il l’avait suivi ce n’était pas pour rien, monstrueuse curiosité qui vous attire des ennuis, tant pis, il était été prévenu. Et perspicace car il lui avait déjà donné son surnom, donc il s’en souvenait très bien, de ce stupide échange qui n’aurait aucune retombée, de cette obstination dont il faisait preuve sans se rendre compte des risques qu’il encourrait. Et en plus limite il l’engueulait, à lui reprocher d’avoir ne serait-ce qu’espérer se débarrasser de lui si facilement, elle était nouvelle à Poudlard donc elle ne savait pas qu’il avait une réputation de véritable tête de mule, en tout cas maintenant, elle pourrait la nourrir un peu plus. Ce jeune sorcier était en effet, quelque peu entêté. Il allait le prouver encore juste après, après quoi en fait ? Après lui avoir lâché le bras peut être. Chose qu'il fit doucement, trop lentement, il lui frôla la peau tout en la libérant, elle en frissonnant mais remarqué bien vite qu’elle n’était pas la seule à avoir une légère chair de poule. Par Merlin, que se passait-il ? Que lui arrivait-il là ? C’était du délire, normalement elle contrôlait tout, si elle décidait de séduire, de jouer de ses charmes, ce n’était pas pour se faire piéger et être mal à l’aise. De plus, là, elle n’avait pas un seul instant penser à tricher avec son don de vélane, ce n’était pas son idée première, – bien qu’il soit particulièrement beau garçon – sa priorité était à l’inverse, de l’éloigner. Mais c’était raté, complètement. Il croisa les bras comme pour retrouver un peu de son sérieux, lui aussi avait du mal à se concentrer alors. Intéressant, elle n’était pas dupe, il était tout aussi tremblant qu’elle. Un pas suffirait, un tout petit rapprochement, ou même un sourire, et il serait figé, pour un peu qu’elle triche avec sa condition de vélane, il ne pourrait plus se défaire de son regard. C’était trop facile, ou pas justement. Car il n’était pas le seul perdu dans l’histoire, donc ce n’était pas sans danger de jouer avec le feu, jouer avec lui. Puis c’est bien connu, les serpentards sont plus à l’aise lorsqu’ils ont le contrôle, ils ne tentent jamais le diable, ou seulement s’ils sont sûr de pouvoir s’en sortir.
« Tu es sûre que tu veux les rejoindre ? Non parce que j’ai entendu dire qu’il n’y avait pas d’avertissement avec eux. Enfin, plutôt il y a des morts qui servent à cela. Donc je ne devrais pas être encore en vie, non ? Je me trompe ? Plus sérieusement, un avertissement ? Vraiment ? »
Et voilà il recommençait. Sasha recula très légèrement, histoire de ne faire qu’un avec le mur et de s’éloigner un peu plus du beau brun – vu de l’extérieur elle se contentait de trouver une position plus confortable. A son tour, elle croisa les bras après passé son élastique noir autour du poignet, ses cheveux étaient délicieusement ondulés autour de son visage où aucun air angélique ne régnait. La belle fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour murmurer d’une voix glaciale.
« Perspicace le blaireau.. »
Non ce n’était pas tout, mais elle choisit de commencer par ça, par le féliciter pour s’être souvenu de son surnom, puis par reconnaître qu’il avait raison, les avertissements chez les mangemorts étaient un peu plus violent que celui qu’elle lui avait donné. Tenait-il réellement à découvrir la face cachée de la rouquine ? Ce serait dommage vraiment, pour l’un, comme pour l’autre.
« J’en sais pas mal sur le genre d’avertissements qu’ils peuvent donner crois moi, et tu n’apprécierais vraiment pas que je fasse de même avec toi, profite de cette chance que je te laisse car en effet, tu ne devrais plus être en vie. »
Les lèvres roses de la jeune sorcière bougèrent mais aucun son ne sembla en sortir, ou du moins rien de compréhensible, c’était une vieille langue, plus complexe que celle utilisée pour les sortilèges classiques, car oui c’était de la magie qui était à l’œuvre. En un instant, l’air sembla se rafraichir, une étrange brume noire envahit le couloir, seulement l’endroit où ils se trouvaient – pour ne pas risquer de se faire chopper en train de faire de la magie, car en principe à l’auberge il fallait éviter – de très fines gouttelettes se posèrent sur la peau du beau brun et rapidement, elles lui glacèrent la peau. Se glissant sous son épiderme – pour en principe empoisonner son système sanguin – le sombre nuage aux centaines de gouttes glacés disparu aussi vite qu’il était apparu, laissant derrière lui une impression de malaise, de douleur qui vous prend aux tripes. Le poufsouffle dût certainement la sentir, cette aura d’angoisse lui parcourir la peau, s’immiscer en lui, lui frôler le cœur.. Pour mieux disparaître. De la magie noire, pas la peine d’être un expert pour le comprendre, en principe un tel sort pouvait tuer, ou du moins empoisonner très gravement le sang, générer d’intense douleur tout en détruisant un être de l’intérieur, ce dernier préférant se donner la mort plutôt que de subir encore une telle souffrance. C’était interdit de maîtriser des forces comme celle là, enfin en principe, mais Sasha apprenait la magie noire depuis qu’elle savait qu’elle était sorcière, donc à peu de chose près, depuis toujours.
« J'espère que cet avertissement te sembleras plus approprié.. Tâche maintenant de ne pas me donner l’opportunité d’aller un jour plus loin. »
Le visage du sorcier était blême et pourtant ce dernier ne semblait pas prêt à partir, était-il suicidaire ? Ou alors, avait-il peut être comprit qu’au fond, la belle serait incapable de lui faire du mal ? Sous ses prunelles cerclées de rouges, voyait-il autre chose que de la haine ? C’était fort possible puisque d’autres à sa place serait déjà en train d'hurler à la mort, elle n’avait pas utilisé cette magie suffisamment longtemps pour qu’il souffre, juste assez pour qu’une boule de peur et d’angoisse s’accroche à son estomac. Néanmoins, cela ne semblait pas avoir l’effet escompté. La jolie rousse avait quelque peu pâlit également et quand elle reprit la parole cette fois, sa voix était moins froide, presque douce.
« Tu ignores tous des forces qui sont en jeu, mais n’essaye pas d’en savoir plus, ça n’en vaut pas la peine.. »
La petite rouquine décroisa les bras, son visage trahissait ses craintes, son regard capta de longues secondes celui du beau brun à qui elle venait de dévoiler un autre secret, elle avait pratiqué la magie noire comme ça, sans hésiter, parce qu’on lui avait appris à ne ressentir ni le doute, ni le remord, ni la compassion. L’éducation était parfaite jusqu’ici, jusqu’à ce qu’elle vienne en Angleterre pour rencontrer des êtres qui avaient autre chose à lui apporter, et si elle n’était pas si curieuse, elle n’essayera même pas de voir au-delà de son monde. Son père ignorait ce revirement de situation, personne dans son entourage ne pouvait s’en douter qu’elle changeait à ce point là, qu’au fond, elle ne se sentait plus tout à fait sur d’elle. Sans pour autant être prête à tout oublier, la belle restait une futur mangemorte, une créature sadique, violente, sans peurs et sans reproches. On y croit, surtout à cet instant avec cet air doux qui lui étreignait le visage, ce très timide sourire fataliste. Sasha se détacha du mur et frôla ce sorcier qui la perturbait beaucoup trop, elle était là tout près de lui, à murmurer une nouvelle fois des paroles qui semblaient lui brûler les lèvres.
« Ce que je veux n’entre pas en compte, et si tu t’acharnes à vouloir te mêler de tout ça, tu.. Je vais devoir.. Tu as très bien compris où je voulais en venir. »
Pourquoi cette saloperie d’hibou c’était trompé hein ? S’il n’avait pas apporté cette lettre à ce beau brun, elle ne serait pas là le cœur battant, obligé à faire des menaces. Il y a encore quelques semaines ça ne l’aurait en rien dérangé, même quelques jours.. Sasha se sentait changée et ça lui faisait peur, elle n’avait pas le droit de ressentir de telles émotions, c’était dangereux, pour les autres et pour elle. Donc il fallait qu’il arrête de s’acharner, qu’il oubli toute cette histoire, et qu’il ne la suive pas une nouvelle fois. Pour que cela fonctionne, pour qu’elle retrouve sa place.
« C’est stupide, ridicule et insensé, je ne connais pas ton nom, je ne sais pas qui tu es et je devrais t’écouter me dire qu’il faut changer, que j’ai le choix. Tu prends une place trop importante alors que tu n’es qu’un parfait inconnu, un poufsouffle qui pense pouvoir changer le monde, c’est n’importe quoi ! »
Névrosée ? Bipolaire ? Tout simplement fatiguée. Elle avait parlé en se décalant pour à nouveau être libre de partir, chose qu’elle pensait d’ailleurs faire de ce pas. Un dernier regard, une dernière parole, et elle partirait en courant à travers le dédale de couloir de cette trop grande auberge.
« Laisse tomber. »
C’était dit, c’était jeté, pas la peine de tergiverser, qu’il abandonne avant d’y laisser des plumes. Luz s’élança, laissant planer dans son sillage une délicate odeur de framboise.
Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Mer 12 Juin - 21:08
Sean hallucina en la voyant bouger. La seule réaction qu’elle venait d’avoir était de se replacer plus confortablement comme si elle souhaitait rester un plus long moment. Il était pourtant persuadé qu’elle voudrait le fuir. Il pensait qu’elle allait le détruire sur place et le laisser dans un état l’empêchant de la poursuivre. Et pourtant, elle se mettait correctement. Elle semblait même vouloir se mettre belle à relâcher ses cheveux ainsi. C’était comme si elle était prête à commencer toute une histoire dans ce couloir même alors que l’instant d’avant elle le voulait hors de sa vue. Seulement, il ne fallait pas qu’il se fie à son comportement. Si elle était vraiment ce qu’elle sous-entendait, ce n’était que mensonge. Il fallait plutôt se fier à son visage où aucun ombre ne montrait un quelconque signe de sympathie. La voix qui sortit de ce visage de marbre le gela sur place. Au moins, les paroles sonnaient comme un compliment de sa part. Il ne fallait sans doute pas en attendre beaucoup plus. Il garda son sourire face au surnom malgré l’ensemble de sensations contradictoires. Il se sentait totalement perdu. Il sentait qu’elle n’allait pas en rester là. Peut-être aurait-elle dû car il se sentait bien seul sur le coup. C’était comme si c’est deux simples mots avaient réussi ce qu’elle avait voulu depuis le départ. La froideur avait été si élevée qu’il avait l’impression d’avoir séjourné sur un glacier durant des siècles.
La chaleur recommença à l’envahir que lorsqu’elle reprit sur un ton tout aussi glacial. Seulement, il sentait que quelque chose clochait. C’était comme si ses paroles n’avaient pas autant de sens qu’auparavant. Plus encore, la simple idée que son corps rende son dernier souffle lui redonnait une vigueur jamais connue. Une contre-attaque contre la mort en elle-même fonçait à travers toutes les plus parties de lui. Son esprit se mit à surchauffer tellement qu’il en eut mal à la tête. Il devait être brûlant de fièvre en à peine quelques demi-secondes. Une goutte de sueur lui tomba dans les yeux. Il les cligna sans faire attention. Il ne bougea pas d’un pouce. Il avait sans doute peur de fondre s’il faisait un mouvement. Il le regretta lorsqu’il vit un brouillard noir fondre sur eux. Il pouvait bien voir qu’il ne venait de nulle part et qu’il n’était que sur eux. Il sentit des gouttes se poser sur son bras, se rajoutant à celles venant de sa chaleur. De nouveau, la sensation de se trouver sur un iceberg lui fondit dessus. Cependant, le regain d’énergie qui le rendait malade calmait la froideur. Elle lui passait dessus sans l’affaiblir au point de l’empêcher de penser. Mais cela l’obligeait à ressentir l’angoisse qui pointait en lui. Il se sentait mal, malade et venait se rajouter un malaise profond, une anxiété redoublée. La sueur s’augmenta sur son front. Il avait l’estomac noué, comme s’il venait de vomir. Un goût amer s’empara de sa langue. Il voulut déglutir mais n’y parvint pas.
Heureusement pour lui, la brume disparut très rapidement. Il eut seulement le temps de comprendre à quel point ce sortilège pouvait être dangereux. Il relâcha son souffle si longtemps retenu. Il était blanc comme neige à tous les coups. Il n’avait pas l’habitude de se faire retenir par un sort pareil. Il ne prononça pas un mot face au commentaire de la jeune fille. Cela ne servait pas à grand-chose. Quand il y réfléchissait, ce mélange de mal-être n’était pas seulement dû à son enchantement, c’était lui-même qui l’avait empiré. Il en était certain. Elle n’aurait pas fait cela, elle ne se serait pas arrêtée sinon. Il ne pouvait pas le croire. Pourquoi l’avoir abordé comme cela si c’était pour lui faire du mal ensuite ? Il ne supportait pas l’idée qu’on puisse être aussi abjecte, qu’elle soit si abjecte. Il avait lu ses remords, il les avait analysés. Il avait vu dans son regard quelques minutes plus tôt une hésitation. Et maintenant, il était censé croire qu’elle avait intentionnelle incrusté de la peur chez lui ? Déterminé comme jamais à voir jusqu’où elle comptait aller pour qu’il fuie, il resta planté là comme une statue de marbre. Il la regarda droit dans les yeux et attendit. Il ne savait pas exactement quoi mais il ne lâcherait pas.
Tu ignores tous des forces qui sont en jeu, mais n’essaye pas d’en savoir plus, ça n’en vaut pas la peine..
Il vit que la pâleur avait changé de camp. Elle n’était pas aussi cruelle qu’elle l’espérait. Il pouvait en être persuadé maintenant, comme un fou qui croit pouvoir s’échapper. Il était fou après tout. Ce n’était pas la première fois qu’il se mettait dans une situation comme celle-ci et il continuait de foncer, sans ralentir ne serait-ce qu’une demi-seconde. Le pire c’est qu’il en était fier. Il en était tellement fier et il avait raison. Il pouvait voir son visage à cet instant. Elle se trahissait elle-même dans ses menaces. Elle ne pouvait pas tenir la distance contre lui. Il avait beau subir, elle aussi était sa propre victime. Elle montrait clairement ses craintes. Elle avait peur. Il ne pouvait pas voir de quoi ou de qui, mais il voyait la peur. Elle lui mordait le visage, la défigurait. Elle finit cependant par la chasser pour ne laisser que la douceur y transparaître.
Ce que je veux n’entre pas en compte, et si tu t’acharnes à vouloir te mêler de tout ça, tu.. Je vais devoir.. Tu as très bien compris où je voulais en venir.
Les paroles lui transpercèrent le cœur. Il ne supporta pas l’entendre parler ainsi. Elle ne pouvait pas abandonner sa personne comme ça. Il fronça les sourcils de colère. Comment pouvait-on être aussi stupidement bornée au suicide ? Elle n’y croyait même pas elle-même. Comment pouvait-on être d’aussi mauvaise foi ? Et franchement elle osait insinuer qu’il était utopiste, il fallait qu’elle se calme un peu la demoiselle. Elle allait vers sa propre mort et c’était lui l’idiot. Parfois, les gens feraient mieux de se taire, ça leur éviterait des problèmes. Elle, elle venait tout juste de se griller sur place.
Laisse tomber.
Eh oh attends deux secondes toi !
Il courut dans sa direction. Il crut ne jamais réussir à bouger ses pieds tellement il était bloqué dans ses sensations. Pourtant, il partit en trombe. Il arriva à sa hauteur et se planta devant elle, l’empêchant d’aller plus loin dans cette direction. Si elle comptait bouger dans l’autre sens, il ne resterait pas sur place. Cela ne ferait que lui faire faire un peu plus de sport qu’habituellement. Ça ne pouvait pas faire de mal après tout. Il resta droit, planté comme un piquet au milieu du couloir. Il ne montra aucun signe de faiblesse. Il restait calme et posé. Pourtant sa voix était tout autre. Elle était sombre et colérique :
Le gentil poufsouffle utopiste, il s’appelle Sean ! Je pensais pourtant qu’avec tes grands pouvoirs tu aurais pu le deviner. Après tout, quand on utilise de la magie noire, on sait tout faire, c’est ça ?
Il souffla bruyamment. Il baissa la tête tout en la secouant. Il en avait marre de se faire bousculer comme cela tout en ayant que des signaux contraires. Elle avait beau être jolie, elle ne pouvait pas le menacer comme ça tout en lui faisant comprendre qu’elle ne pouvait rien faire. Soit elle avait un minimum de puissance et de courage, soit elle arrêtait son jeu stupide. Pourquoi tous les adolescents devaient absolument jouer un rôle ? Au moins elle avait le mérite d’avoir une détestable menace de mort sans ce rôle, mais alors faut le jouer jusqu’au bout. S’il en avait un, il pensait savoir le faire parfaitement. Il était tellement à fond dedans qu’il ne s’en rendait pas compte. Il vint placer ses mains dans les poches de ses jeans, restant silencieux un moment à regarder ses pieds. Il ne savait pas comment si prendre. Ou peut-être était-il simplement en train de remuer les paroles prononcées. Lui-même n’en était pas certain. Il n’était plus sûr de rien de toute façon. La vie n’était qu’une succession de changements sans interruption. Il releva la tête brusquement et une vive colère fondit sur la jeune fille. Il en avait définitivement marre de ce petit jeu.
Comment oses-tu seulement insinuer que je ne suis qu’un rêveur ? Tu es bien pire que moi ! Tu oses penser que tu resteras cruelle toute ta vie, mais tu n’as pas une once de cruauté en toi ! Quoi ? Tu as utilisé de la magie noire ? Et alors ? Tu vas me faire croire que ça t’a fait plaisir ? Tu devais être aussi pâle que moi ! Si j’étais si dangereux pour toi, je ne devrais même pas être là à m’énerver sur toi ! Je devrais être MORT !
Une onde de chaleur violente irradia en lui. Il était en train d’exploser à l’intérieur. Il se mit à déambuler dans la largeur du couloir. Il était perdu. Il ne savait pas quoi penser d’elle. Tout se mélangeait dans sa tête. Elle pouvait être terrible si elle le souhaitait. Elle l’avait démontré bien des fois en pas longtemps, mais à chaque fois elle lui donnait un signe opposé. Son mouvement accéléra comme si ses idées devenaient plus réelles. Elle devait le prendre pour un de ces personnages sortis d’asile. Elle n’en était pas si loin que ça pour la plupart des gens. Il s’arrêta en un battement de cœur et s’exclama, délirant légèrement :
Je suis fou ! Je le sais, je suis complètement fou ! Pourquoi faut-il toujours que je m’embarque dans ce genre de situation ! Contrairement à ce que tu penses, je sais dans quoi je fonce, tu n’es pas la première et bizarrement je pense que tu ne seras pas la dernière ! Tu veux que je m’arrête. Seulement va falloir m’expliquer comment quand tu m’envoies des signaux opposés.
Il agita ses bras d’exaspération. Il devait vraiment avoir l’air fou dans cette attitude. Mais il n’y faisait pas attention. Il souffla encore une fois, comme si cela devenait une habitude. Il ferma les yeux et essaya de se calmer. Il respirait fort, de plus en plus lentement. Il sentait son odeur lui caresser les narines. Cela l’aidait plutôt agréablement. Il finit par ouvrir les yeux et la regarder. Sans doute n’était-il pas resté assez longtemps dans le noir pour qu’elle trouve un moyen de partir vite. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle avait en tête. Il ne savait pas s’il voulait le savoir. Il s’approcha un peu plus d’elle, comme s’il voulait la toucher, comme si cela l’aidait à mieux la comprendre. Il ne le fit pas de beaucoup, de peur de la faire fuir. La voix complètement changée, beaucoup plus douce, il souffla :
Je suis désolée, mais tu me rends un peu folle. Tu veux me menacer, mais je n’ai pas l’impression que tu le veuilles vraiment. Au moment de partir, tu m’avoues que j’ai une place importante alors que tu me veux loin. Je ne pense pas t’étonner à te disant que je crois plus tes doutes que tes menaces. Ou sinon, faut me le prouver !
Il recula de quelques pas, laissant son odeur traverser l’espace entre eux deux. Il s’éloigna juste assez pour lui montrer son corps sans défense. Il lui laissait le choix de faire ce qu’elle voulait de lui. Si elle voulait vraiment le faire taire, il attendait qu’elle le montre. Il ne pensait pas qu’elle en était capable. Elle était déjà trop transparente avec lui pour en avoir le cran. Il avait compris avec Vic que si quelqu’un te voulait du mal, il ne te montrait pas ses faiblesses. Il resta impassible, de marbre. Il avait appris ça d’elle également. Elle lui était d’une grande d’aide au final dans son combat de pensées. Il tendit les bras sur les côtés pour lui montrer son torse. Il la défiait sans aucun remord, aucune peur.
Je ne te connais peut-être pas, je ne connais peut-être pas les gens qui t’entourent mais je reconnais la peur qui se forme sur ton visage. Tu n’es plus capable de la contrôler face à moi. Tu n’arrives pas à garder ton masque. Tu n’es pas faible, loin de là, j’en suis sûr. Mais tu ne peux pas me faire du mal ! Même tes mots te trahissent ! Si tu ne peux pas garder ton sang-froid, alors mes mots ont eu l’effet escompté, n’est-ce pas ?
Il plissa les yeux pour essayer de voir sa réaction. Il risquait cher d’avoir parlé ainsi. Il n’était pas sûr de rester longtemps en bon état. Il venait de la provoquer durement et il allait peut-être le regretter amèrement. Ou peut-être pas :
Alors, j’ai tort ou pas ?
L. Sasha Vladmirova
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Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Lun 17 Juin - 9:46
« Eh oh attends deux secondes toi ! »
Quoi encore ? Le message n’était pas passé ? Il revenait à la charge en lui courant après, il se positionnant devant elle pour bloquer le passage dans le couloir, il était vraiment têtu. Pourquoi n’avait-il pas été envoyé à gryffondor avec un tel caractère horripilant ? C’était à ce demander à quoi pouvait bien servir leur vieux chapeau tout moisi, non vraiment c’était ridicule. A Durmstrang c’était la réussite qui vous portait, pas de répartition stupide sur les dires d’un bout de tissu puant le renfermé. Mais bon là n’était pas le sujet, le choixpeau inutile était loin d’ici, il avait mal fait son boulot très bien, mais maintenant elle faisait face à un jeune homme particulièrement déterminé. Et un peu agacé à priori puisque son attitude calme et posé était trahie par son regard, ses mains, sa voix.
« Le gentil poufsouffle utopiste, il s’appelle Sean ! Je pensais pourtant qu’avec tes grands pouvoirs tu aurais pu le deviner. Après tout, quand on utilise de la magie noire, on sait tout faire, c’est ça ? »
Un mince sourire narquois étira les lèvres de la jolie rousse, il s’énervait. Il perdait les pédales, amusant vraiment mais ce n’était pas le moment, elle ne souhaitait pas se lancer dans une joute verbale à cette heure-ci, surtout pas sans avoir pris un café. Par contre il marquait un point, la magie noire éloignait les frontières, ouvraient des horizons que tous les idiots de Poudlard ne pouvaient même pas imaginer, pauvres choses. Ils ne se doutaient pas un seul instant que leur précieux tas de pierres cachaient des élèves plus dangereux que toute l’école réunit, et encore moins que ces derniers suivaient des cours de magie noire justement dans leur précieuse école pour les sans cervelles, sans avenirs. Bon d’accord la rouquine exagérait, quelques élèves, quelques familles anglaises relevaient le niveau, heureusement d’ailleurs sinon il n’y aurait pas eu grand intérêt à ce soit disant échanges, quoi que si, l’occasion de se rire des autres, des faibles.
« Comment oses-tu seulement insinuer que je ne suis qu’un rêveur ? Tu es bien pire que moi ! Tu oses penser que tu resteras cruelle toute ta vie, mais tu n’as pas une once de cruauté en toi ! Quoi ? Tu as utilisé de la magie noire ? Et alors ? Tu vas me faire croire que ça t’a fait plaisir ? Tu devais être aussi pâle que moi ! Si j’étais si dangereux pour toi, je ne devrais même pas être là à m’énerver sur toi ! Je devrais être MORT !»
Menaçant ? Ah non ça ne dura pas, et puis être rêveur n’était pas si péjoratif, quoi que si en fait, mais pour la biélorusse il n’était pas que ça. Il était aussi têtu, trop obstiné, agaçant, et stupide ? Bon puis particulièrement attirant et courageux aussi, mais ça, elle n’était pas censée le penser. Par contre il marquait un point, elle avait été mal en utilisant cette magie qui coulait pourtant dans ses veines depuis sa naissance, c’était étrange.. Jamais elle n’avait culpabilisé, souffert du mal qu’elle pouvait faire, de la peur qu’elle laissait avec plaisir en souvenir aux gamins torturés. Sasha resta un instant bien bête, oui il devrait être mort, oui le doute n’était pas un luxe qu’elle pouvait s’offrir. Non elle n’était pas dans son assiette. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à son déroutant mal être car déjà il reprenait.
« Je suis fou ! Je le sais, je suis complètement fou ! Pourquoi faut-il toujours que je m’embarque dans ce genre de situation ! Contrairement à ce que tu penses, je sais dans quoi je fonce, tu n’es pas la première et bizarrement je pense que tu ne seras pas la dernière ! Tu veux que je m’arrête. Seulement va falloir m’expliquer comment quand tu m’envoies des signaux opposés. »
En effet, il était complètement fêlé celui là. A agiter les bras après avoir déambulé de long en large dans le couloir de l’auberge comme un fou qu’on aurait laissé s’échapper, il fallait l’enfermer non ? Lui faire une piqûre pour qu’il se détente peut être. Mais cette idée ne resta pas dans l’esprit de la belle car il avait dit quelque chose qui éveilla sa curiosité, elle n’était pas la première ? Elle doutait, peut être avait-il déjà côtoyé le danger, mais une fille de mangemort comme elle ça l’a surprenait, surtout que les premières personnes qui lui vinrent à l’esprit n’était pas du tout le genre à faire amis-amis avec quelqu’un comme lui. Cette question serait à étudier, elle se renseignerait une fois de retour au château il pouvait en être sûr. Curieuse ? Oui et alors ? Elle oui elle peut, elle a tous les droits, c’est une Vladmirova. Enfin étrangement – à croire que ce mot allait se mettre à rythmer sa vie entière d’ici peu – elle n’en était plus très sûr, du moins, son nom lui semblait moins utile, toujours aussi puissant mais plus aussi intéressant qu’avant, à ses yeux en tout cas. Sean ferma les yeux justement, il respirait fort et semblait essayer de se calmer, bonne initiative alors que la rouquine elle, sentait la colère monter. Sauf que cela ne se voyait pas, question d’habitude. La sang pure respirait calmement, rien ne la trahissait, une main dans la poche de son jeans, l’autre pendant le long de ses hanches, un petit sourire amusé, une lueur toujours féline dans le regard. Non vraiment, si ses prunelles n’étaient pas légèrement cerclées de rouges, on ne devinerait rien. Mais ce détail encore fallait-il le remarquer. Sasha scrutait les traits du jeune poufsouffle sans la moindre haine au fond des yeux, ce dernier se détendait et cela eut pour effet de l’apaiser elle aussi, un peu, un tout petit peu. Il l’a regardait aussi, stupide, elle aurait pût profiter qu’il était dans le noir pour détaler comme un lapin, ou même transplaner, enfin ça elle pouvait aussi le faire tout de suite, maintenant. Non finalement pas tout de suite, il allait encore parler et elle était curieuse – mais ça vous le savez déjà – et souhaitait entendre ce qu’il avait à dire. Mais avait d’ouvrir la bouche il s’approcha d’elle et elle esquissa un mouvement de recul, que faisait-il là ? La proximité avec lui la dérangeait – fait rare – car elle se sentait perdre pieds, comme si son odeur, son sourire pouvait réellement la perturber, chose qu’elle ne pouvait croire. Et pourtant.. A mesure qu’il se rapprochait elle pâlissait et sentait son cœur s’emballer, pas bon, pas bon du tout. Ouf, il s’arrêta. Il n’avait qu’à lever un peu la main pour la toucher, mais non il ne le ferait pas, hein qu’il ne le ferait pas ?
« Je suis désolée, mais tu me rends un peu folle. Tu veux me menacer, mais je n’ai pas l’impression que tu le veuilles vraiment. Au moment de partir, tu m’avoues que j’ai une place importante alors que tu me veux loin. Je ne pense pas t’étonner à te disant que je crois plus tes doutes que tes menaces. Ou sinon, faut me le prouver ! »
Voix plus douce, plus mélodieuse, et il reculait à nouveau. Merci Merlin pour ce moment de répit. Quoi que, son odeur traversait l’espace pour se faire un chemin jusqu’à ses narines, belle provocation, délicate senteur ambré et masculine qui venait lui titiller les sens, très malin de sa part vraiment. Puis il fit une chose qui fit froncer un instant les sourcils de la sorcière, il ouvrit un peu les bras pour lui offrir son corps, son torse. Pas dans le sens pervers du terme merci, pas de sous entendus. Comme s’il attendait qu’elle l’attaque.
« Je ne te connais peut-être pas, je ne connais peut-être pas les gens qui t’entourent mais je reconnais la peur qui se forme sur ton visage. Tu n’es plus capable de la contrôler face à moi. Tu n’arrives pas à garder ton masque. Tu n’es pas faible, loin de là, j’en suis sûr. Mais tu ne peux pas me faire du mal ! Même tes mots te trahissent ! Si tu ne peux pas garder ton sang-froid, alors mes mots ont eu l’effet escompté, n’est-ce pas ? Alors, j’ai tort ou pas ? »
Là il prenait un risque. Sans le vouloir, alors que l’instant d’avant il avait réussi à « détendre » la belle, voilà qu’il la provoquait, qu’il réveillait l’un de ses pires instincts. Sa fierté. Sasha se raidit automatiquement, avec une magnifique discrétion elle glissa sa main plus en profondeur dans sa poche pour agripper son sésame, sa baguette noir d’encre aux quelques gravures grises. Elle était presque assortit aux yeux de la damoiselle qui changèrent radicalement de couleur – merci aux Vélanes de la famille – pour virer au pourpre. Un mélange de noir, de bordeaux et de rouge sang. Magnifiquement dérangeant et quelque peu inquiétant, mais peut être pas autant que l’imperceptible sourire qu’elle afficha. Lentement, elle se rapprocha du beau brun, humant son odeur sans s’y laisser piéger cette fois, puis, avec une infinie douceur elle posa sa deuxième main sur son torse, à hauteur de son cœur, du bout des doigts elle exerça une toute petite pression.. Là ses lèvres bougèrent et l’instant d’après elle avait sorti sa baguette, Sean avait été expulsé à l’autre bout du couloir.
« Et dire que j’ai failli me faire avoir, pour un peu je t’abandonnais là à ton sort sans essayer de te dissuader encore, j’étais prête à te laisser rêver et espérer.. Finalement ce n’est pas le toi le plus fou de nous deux. »
C’était un venin si doux qui s’échappait de sa bouche que c’en était dérangeant. Et très inquiétant aussi. D’une démarche souple et rapide elle vint à sa hauteur – car il venait de voler sur quelques mètres - et le releva brusquement pour ensuite le plaquer contre le mur, coller son corps contre le sien sans réfléchir aux conséquences..
« Je peux faire du mal à qui je veux est-ce que c’est clair ?! Toi y compris, je me retiens uniquement pour ne pas porter préjudice à mon école car si un élève disparait, ce sont les miens qui seront montrés du doigt. Mais si tu continues à me provoquer il se pourrait bien que je vienne m’occuper de ton cas une nuit sans même que tu ne t’y attendes. »
Ses cheveux lui fouettèrent le visage avec beaucoup trop de douceur et au fond ses paroles lui étaient elle-même adressée. Sasha tentait de se persuader qu’elle ne perdait pas le contrôle, que rien n’avait changé, dommage, c’était totalement faux. Au départ elle avait parlé assez fort, puis le ton s’était calmé mais ce n’était pas forcément si bon signe. Louvka avait utilisé un argument très sérieux, si un meurtre avait lieu à Poudlard ce serait automatiquement sur les élèves de Durmstrang que se poseraient les regards, chose qu’elle voulait éviter même si elle assumait parfaitement leur suprématie et leur amour de la magie noire. Comme s’ils pouvaient le cacher de toute façon.. Mais là on s’égare encore du sujet. La belle était donc à nouveau tout contre le beau brun, son souffle perdu dans le sien et sa baguette planté dans son cou.
« Nous voilà revenons au point de départ, j’espère que cette fois tu cesseras de me suivre et de te mêler encore et toujours de ce qui ne te regardes pas. »
Tout doucement elle se recula, gardant sa baguette en main et restant près de lui, parce qu’elle n’en n’avait pas tout à fait terminé et qu’elle souhaitait le prévenir une dernière fois
« Cesse de croire que je ne te ferais pas de mal, car tu te trompes. Je ne te parle pas forcément de magie noire Sean, il y a d’autres possibilités pour détruire quelqu’un. Des moyens beaucoup plus subtiles, plus insidieux, plus douloureux.. »
Sa voix était un murmure, glacial mais délicieux car les mots roulaient sur sa langue avec une sensualité particulière. D’accord là elle était purement et simplement en train de tricher, de l’envoûter. La vélane avait maintenant les yeux bleus, tirant sur l’irréel, ses cheveux s’étaient éclaircit et ils semblaient aussi plus long, des traits plus fins, une peau presque scintillante.. La magie opérait, Sasha était encore à quelques centimètres du sorcier et elle avait proféré sa menace en lui faisant bien comprendre qu’elle pouvait se jouer de lui, gagner très facilement parce qu’il était un homme et donc, sensible à son charme. C’était donc, pour lui, carrément perdu d’avance. La biélorusse vint à nouveau le toucher, se hissant sur la pointe des pieds elle posa une main sur son épaule, l’autre sur son torse, ses lèvres elles, vinrent frôler cette joue à peine mal rasé, et son souffle chaud lui, fit naître des frissons sur la peau de l’anglais..
« Ne l’oublie pas Sean, je n’ai guère envie de te faire du mal, mais si tu m’y oblige.. Je n’hésiterais pas. »
Le prénom du blaireau sonna de manière mélodieuse dans sa bouche. Elle avait parlé tout près de son oreille, volontairement pour le mettre mal à l’aise. Sauf que elle aussi, ça la faisait frissonner, enfin il n’était pas censé le remarquer donc elle ne s’en formalisa pas. Le baignant une dernière fois de son parfum envoûtant, elle se recula pour capturer une dernière fois son regard, le charme vélane ne ferait bientôt plus effet et déjà elle retrouvait ses couleurs habituelles. Un dernier regard, un ultime sourire, et elle disparut. Sasha transplana pas bien loin, à l’autre bout du couloir, dans un angle, un virage. Elle se pencha alors, la silhouette cachée par le mur, juste pour voir s’il n’avait pas bougé, il semblait tout juste se réveiller et comprendre ce qui venait d’arriver. Après un soupire dans sa direction, la belle s’éloigna pour rejoindre sa chambre qu’elle atteignit bien vite, lorsqu’elle poussa la porte, Luz avait gardé sa mine songeuse et peut être un peu naïve, car pas un seul instant, elle ne remarqua être suivit.
Spoiler:
Dans ce rp je fais ressortir un peu plus le côté sombre de Sasha, ce qu’elle est en réalité, une hybride qui pratique la magie noire et qui ne souffre pas de remords, bon à la fin un tout petit peu. Par contre maintenant j’hésite, car si ça tourne mal (genre beaucoup plus mal) faut pas plus de deux réponses encore, sinon je ne trouverais plus d’arguments pour que Sasha ne le blesse pas gravement.. (a) Donc : - Soit on le fini vite et ça déraille. - Soit ça déraille encore un peu mais il arrive à calmer le jeu (je ne sais pas comment mais bon, ça peut se trouver^^), et après il faudra trouver comment ça fini (a)
Et oui elle s’est encore sauvée, le pauvre Sean elle le fait courir xD Puis je suis désolée les choses n’avancent pas tant au final, mais j’ai pas voulu faire trop long non plus, après si Sean n'en peux plus de la suivre (et de se faire jeter dans les murs puis plaquer^^) je peux changer c'est pas un soucis, mais vu comme il l'a provoque à la fin je ne voyais pas d'autres possibilités, il cherche en même temps. xD
Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Sam 6 Juil - 10:18
Pourquoi il avait fait cela ? Pourquoi se présentait-il aussi facilement à cette fille ? Elle était un pur danger pour lui et il fonçait dedans. Il savait que ce n’était pas le moment de la provoquer. Il aurait dû continuer dans son incompréhension et attendre la suite avant de tenter un geste suicidaire. Il aurait dû faire attention et comparer avec la situation vécue avec Vick. Il devrait savoir qu’il fallait attendre plus longtemps pour tester une telle action. Il allait mourir, ici, dans une auberge moldue de Londres. Il était vraiment idiot quand il s’y mettait. Il ne montra pas pour autant son désespoir intérieur. Il ne bougea pas pour reculer. Il resta immobile. Il ne fallait pas qu’elle voit qu’il hésitait à présent. Quitte à mourir, autant le faire correctement, pas comme un peureux. Il releva plutôt la tête et l’observa. Il fallait qu’il soit prêt à se défendre s’il le pouvait. En même temps, il ne pouvait pas totalement répliquer s’il voulait voir jusqu’où elle était prête à aller. Il vit ses yeux changer de couleur de façon dramatique. Ils devenaient sanglants. C’en était presque irréel, mais Sean savait que c’était bien présent. Il avait vécu dans le monde de la magie, il savait que tout était possible. Pourtant, ce ne fut pas cette manifestation étrange qui l’inquiéta le plus. Un sourire sadique s’agrandit sur le joli visage de la rousse. Au moins, il pouvait se dire qu’il avait bien réussi ce qu’il voulait d’abord fait. La provocation avait été excellente.
Il ne recula pas lorsqu’elle vint vers lui. Il ne voulait pas lui faire ce plaisir de montrer sa peur grandissante. Il subirait ce qu’il aurait à subir. Il sentit sa main se poser sur son torse. La première impression était agréable mais il savait que cela n’allait pas durer. Ses lèvres bougeaient sans bruit, signifiant un sort imminent. Il se sentit soudain expulsé du sol pour voler sur quelques mètres. Il finit par redescendre magnifiquement sur le sol avec un bruit de craquement. Il grimaça sous la douleur ressentie dans le dos. Il resta un tout petit instant la tête baissée, le temps de retrouver ses esprits, puis la regarda.
Et dire que j’ai failli me faire avoir, pour un peu je t’abandonnais là à ton sort sans essayer de te dissuader encore, j’étais prête à te laisser rêver et espérer.. Finalement ce n’est pas le toi le plus fou de nous deux.
Il avait l’impression d’avoir un serpent en face de lui. Il était connu que ces bestioles hypnotisaient leurs proies avant de les mordre pour leur injecter une dose de venin. Elle faisait pareil mais le venin venait de ses paroles. Son corps s’occupait de l’hypnotiser. Il fallait dire qu’elle était assez douée dans ce rôle, comme si elle avait pratiqué des milliers de fois. Quand il pensait au corps, il pensait aussi à son odeur. Il se sentit de nouveau décoller pour atterrir contre mur encore. Leurs deux corps étaient de nouveau aussi proches. Il sentait son odeur aux fruits rouges lui caresser les narines avec douceur et tentation. Il en était presque sourd tellement ça prenait de la place dans son cerveau. Le fait d’être toujours sonné après la chute ne l’aidait pas. Il était ailleurs, dans un mélange de douleur et de délice. Il ne faisait pas encore tout à fait attention à la menace qui se prononçait dans une voix si mélodieuse. Il apprécia le délicat touché de ses cheveux contre son visage. Il avait presque envie d’avancer son visage pour s’y plonger plus profondément. Il fut sauvé par le changement de ton dans les paroles de la demoiselle. En écoutant le venin diminuer, il se reconcentra automatiquement.
Je peux faire du mal à qui je veux est-ce que c’est clair ?! Toi y compris, je me retiens uniquement pour ne pas porter préjudice à mon école car si un élève disparait, ce sont les miens qui seront montrés du doigt. Mais si tu continues à me provoquer il se pourrait bien que je vienne m’occuper de ton cas une nuit sans même que tu ne t’y attendes.
Il était tombé dans son piège de lui-même. Il se doutait qu’elle ne voulait pas qu’il soit absent. Elle essayait de le menacer, ce n’était pas pour qu’il n’écoute pas. Cependant, il avait dû mal à la croire. Il aurait peut-être mieux valu qu’il reste dans son état de légume, cela les aurait sauvé tous les deux. Lui ne serait pas revenu, n’aimant pas être pris au piège par une jolie fille tandis qu’elle était tranquille dans son problème de mangemort. Malheureusement, cela aurait été trop simple et Sean n’aimait pas la facilité. C’était sans doute pour cela qu’il se retrouvait menacer par une baguette dans le cou, pendant un voyage scolaire, avec une professionnelle de la magie noire. En écoutant sa phrase suivante, il ne put s’empêcher de pencher rapidement sa tête sur le côté en faisant un sourire. C’était une façon de dire que ça ne l’étonnait pas. Il sentit la pression contre son corps se réduire légèrement. Il en fut soulagé. Elle était toujours à ses côtés mais au moins il pouvait se détendre un peu plus.
Cesse de croire que je ne te ferais pas de mal, car tu te trompes. Je ne te parle pas forcément de magie noire Sean, il y a d’autres possibilités pour détruire quelqu’un. Des moyens beaucoup plus subtiles, plus insidieux, plus douloureux..
Sa voix avait totalement changé. Le poufsouffle en fut bouche bée. Il ne pouvait pas parler. Il restait à la regarder sans pouvoir rien faire. Elle avait un pouvoir sur lui. Son corps fut également légèrement transformé. Ses yeux étaient devenus d’un bleu intense. Ses cheveux avaient quelque chose de différents, plus félins peut-être. Elle n’était plus la même personne. Mais il ne s’en rendait pas compte. Il ne pouvait pas. Il était bloqué dans une vision illusoire. La magie prenait toutes ses sensations, toutes ses réflexions et les jetaient dans le vide, le laissant lui-même dans cet état. Il ne pouvait que la regarder et l’écouter. Car cette fois-ci, sa voix faisait écho dans sa tête. Il entendait chaque mot comme s’il allait mourir s’il ne le faisait pas. Puis, tout son esprit fut concentré sur le contact de sa main contre son épaule. De nouveau, une main se posa sur son torse, maintenant une grande influence sur lui. Une quantité monstrueuse de frisson le parcourut en sentant ses lèvres contre sa joue et le souffle qui en sortait. C’était comme si un vent d’arctique avait traversé le couloir mélangé à une chaleur exotique.
Ne l’oublie pas Sean, je n’ai guère envie de te faire du mal, mais si tu m’y oblige.. Je n’hésiterais pas
Il frissonna de nouveau en entendant son nom, mais pas de bien-être cette fois-ci. Il avait l’impression que son bourreau le gardait prisonnier de son corps par la simple prononciation de son prénom. Il n’avait jamais ressenti une telle emprise sur lui à cause d’un mot le définissant. Il la vit se reculer et vit son sourire une dernière fois avant qu’elle disparaisse. Seulement, il ne comprenait rien. Il était encore enchanté. Il sentit son esprit revenir en lui. Il retrouva ses sensations petit à petit. Son souffle reprit d’un coup, comme s’il n’avait pas respiré depuis des heures. Il se pencha en avant et posa ses mains contre ses jambes. Il avait l’impression d’avoir fait un marathon. Il ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Il fallait qu’il réfléchisse. Il fallait qu’il comprenne. Il se souvenait d’avoir provoqué la jeune étrangère. Il se souvenait de la douleur qui l’avait envahi face à sa chute. Il se rappelait le pouvoir naturel qu’elle avait sur lui.
Soudain, une image d’elle telle une déesse s’afficha devant ses yeux. Elle avait usé de magie pour prendre tout son esprit. Elle n’avait pas utilisé de la magie noire. Oh non, cette magie n’avait pas ce genre d’effet sur les gens. C’était autre chose, qu’il ne connaissait pas encore. Il allait vite le découvrir une fois revenue à Poudlard. En attendant, il se replongea dans ses souvenirs pour tout comprendre. Il réécouta les paroles, revit la scène. Il eut un hic en la revoyant dans sa tête : elle était quand même bien plus attirante quand elle était menaçante, fallait le dire. Terrifiante, mais extrêmement attirante. Fronçant les sourcils, il eut un doute. Pourquoi utiliser ce genre de stratagème pour le faire fuir si elle ne voulait rien cacher ? Pourquoi faire cela si elle était aussi méchante et mauvaise qu’elle le prétendait ? Il releva sa tête brusquement et rechercha Luz. Elle n’était pas dans le couloir, mais elle ne devait pas être bien loin. Elle était avec eux dans l’auberge de toute façon. Elle comptait descendre tout à l’heure s’il se souvenait bien. Peut-être y était-elle. Peut-être pourrait-il la rattraper et lui faire comprendre qu’il n’en avait pas fini. Car non, il comptait continuer à comprendre jusqu’à ce que ses doutes sur elle soient définitifs, ce qui n’était pas le cas. Son comportement était trop étrange pour cela.
Il secoua sa tête, décidant de voir ça plus tard, quand il aurait tout clarifié dans sa tête. Il s’appuya contre le mur pour l’aider à se remettre droit. Il massa doucement son dos encore un peu meurtri. Il allait avoir un gros bleu, sans aucun doute. Il n’attendit pas longtemps dans le couloir et se mit à marcher pour repartir vers les escaliers. Il devait encore monter un étage pour se rendre dans sa chambre. Il arriva rapidement à l’angle du couloir. Et là, il s’arrêta d’un coup en voyant sa persécutrice. Il n’en revenait pas. Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Un petit sourire s’afficha sur son visage. Peut-être que la discussion n’était pas finie finalement. Il s’avança discrètement derrière elle, essayant de rester silencieux. Il vit que son visage n’était plus aussi menaçant qu’auparavant, bien au contraire. Ça lui allait plutôt bien. Il la vit pousser une porte et accéléra. Il fallait qu’il arrive jusqu’à elle avant qu’elle ne s’enferme ou ne remarque sa présence. Il y parvint juste à temps, prit la poignée de sa main et referma la porte. D’un sourire charmant, il se mit entre elle et Luz. D’une voix malicieuse, il s’exclama :
Je dois avouer, tu m’as presque eu toi aussi. Seulement, la voix qui baisse, l’enchantement pervers, ça finit par donner des doutes, tu ne penses pas ? Si tu étais restée sur ton visage de serpent et ta voix venimeuse, peut-être que j’aurais pu te croire. Seulement, tu n’as pas tenu, étrange n’est-ce pas ?
Il croisa les bras sur son torse, lui laissant le temps de réfléchir un peu à ce qu’il venait de dire. Surtout, il voulait quand même lui faire réaliser la nouvelle situation. Elle croyait sans doute être tranquille pour le reste de la journée. Cela ne marchait jamais comme ça avec Sean. S’il pouvait repartir à la charge, il le faisait, surtout quand cela l’intriguait. Il finit par décroiser un de ses bras et il l’avança vers son visage. Il hésita une seconde puis caressa sa joue. Il n’y avait plus d’illusion, elle était redevenue naturelle. Il pouvait le sentir sous sa peau. Il se décala de la porte, se pencha et vint lui murmurer à son oreille, comme s’il lui racontait un secret :
Par contre, ton pouvoir est plus efficace naturellement. Ton visage est bien plus magnifique sous la menace qu’avec tes pouvoirs. Enfin ce n’est que mon avis après tout…
Il espérait lui aussi jouer de ses charmes inexistants. Il fallait bien tenté. Il n’était pas Adonis, mais il pensait qu’il n’était pas non plus sur horrible que cela. Et puis, pour qu’elle se colle autant à lui en moins de dix minutes, c’est qu’elle devait aimer cela. Elle ne l’aurait pas fait s’il puait déjà. Il se recula, toujours le sourire aux lèvres. Au final, ça l’amusait bien tout ça. Certes, il se faisait bousculer toutes les deux secondes, mais ça aurait pu être bien pire. Il le prenait de façon positive. Pas la peine de sombrer pour si peu. Il croisa ses bras derrière lui et commença à avancer vers elle. Il l’obligea à reculer de lui et donc de la porte. Il s’exclama avec une voix neutre :
Donc, tu sais que je ne te crois toujours pas. Ou du moins, que j’ai encore des doutes. La phase suivante est censée consister à me menacer de mort, de me faire voler sur quelques mètres et de m’enchanter encore et toujours. Seulement, pour l’instant, ça ne fonctionne pas trop. Et oui, c’est dur de me dissuader moi, grand têtu de première. Je suis déprimant, je sais.
Vers la fin, sa voix devenait presque malicieuse. Il fallait qu’il profite de son temps de paroles avant d’avoir le dos cassé en deux. Il savait qu’il ne devait pas la provoquer, il avait compris ce point maintenant. Il essayait donc autre chose, peut-être plus efficace. Il continuait d’avancer vers elle, tranquillement, sans se presser. Il comptait sur le fait de la garder concentrée sur ses paroles pour ne pas qu’elle fuie. Enfin, de toute façon, sa chambre était derrière lui, donc il aurait le temps de la bloquer.
Je pense qu’il serait dommage de répéter les mêmes scènes encore et toujours. Certes, tu pourras encore me faire mal, mais ton imagination va finir par bloquer un jour ou l’autre. Que tu saches de suite, je suis capable de rester aussi entêté même si tu m’envoies à l’hôpital car je sais que tu me caches quelque chose.
Il afficha un visage ironique triste, comme s’il était désolé pour elle. Elle avait vraiment récupérer un cas sur ce coup-là. Dommage pour elle, tant mieux pour lui. Elle finit par atteindre le mur opposé. Il en profita pour poser ses deux mains de chaque côté d’elle tout en penchant son visage vers elle. Si elle souhaitait partir, il faudrait qu’elle se baisse très rapidement et qu’elle coure très vite. Avec douceur, il finit par dire :
Alors, quitte à me blesser, pourrais-tu le faire pour une raison valable ? Pourrais-tu me dire ce qu’il se passe dans ta tête ? Tu n’as pas ton frère à disposition… Tu m’as moi qui te colle sans arrêt. Tu n’arrives pas à me faire fuir. Alors fais l’inverse, parle-moi, confie-toi. Après, tu pourras me blesser sans regret : j’en saurais réellement trop pour vivre…
L. Sasha Vladmirova
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Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Jeu 11 Juil - 12:35
En faisant un pas dans la chambre qu'elle partageait avec deux rouges et ors, Sasha n'imaginait pas un seul instant qu'on l'avait suivit dans le couloir, puis dans la pièce. Et quand la porte se referma vivement dans son dos, elle sursauta. La rouquine se retourna en se doutant de l'identité de l'invité, il était vraiment beaucoup trop têtu lui, c'était agaçant. Le sourire malicieux qu'il affichait prouvait qu'il était très fier de lui, content de l'avoir trouvé. Et un peu piégé. Car elle savait qu'il ne partirait pas même si elle le lui demandait gentiment, il voulait en savoir plus sur elle un point c'est tout. Les mangemorts ça l'intéressait ? Ou les velanes peut être ? Ou bien un peu tout justement, les demoiselles qui jouent les insensibles mais qui sont incapable de tuer un insecte gênant. Enfin à la base elle pouvait le faire, le faire souffrir et s'en débarrasser, mais elle n'y arrivait pas, pas aujourd'hui. Était-ce la nuit passée avec Zéphyr qui l'a rendait si faible ? Et puis ce beau brun qui étrangement la perturbait également ? Elle avait toujours gardé le contrôle et voilà qu'en 24h elle rencontrait deux sorciers capables de la perturber. Ça n'allait plus, ça devait être la pleine lune, ou bien la mauvaise période du mois.Quoi que non c'était pas possible ça.
« Je dois avouer, tu m’as presque eu toi aussi. Seulement, la voix qui baisse, l’enchantement pervers, ça finit par donner des doutes, tu ne penses pas ? Si tu étais restée sur ton visage de serpent et ta voix venimeuse, peut-être que j’aurais pu te croire. Seulement, tu n’as pas tenu, étrange n’est-ce pas ? »
La traiter de serpent ce n'était pas vraiment très très sympa, mais en même temps c'était un peu ce qu'elle était quand elle se transformait. Quand elle s'énervait, le revers de la médaille velane, une beauté sans pareil et à l'inverse des traits plus fins une fois agacés, voir très agacés. Et Sasha était en colère contre ce beau brun qui se permettait de débarquer dans sa chambre sans invitation. Puis maintenant il se permettait pire, il tendait un bras vers elle, il fallait qu'elle se recule, tout de suite ! Mais non elle n'y arriva pas, comme pétrifiée, les jambes flageolantes, elle ne réussit pas à éviter les doigts du sorcier qui vinrent lui caresser la joue. C'était doux, il lui frôlait la peau et elle restait là, la bouche à peine entrouverte, les yeux brillants.. Et voilà qu'il se rapprochait, penchant son visage vers le sien, il était prêt, trop près. Le cœur de la biélorusse s'emballa mais encore une fois elle ne bougea pas, incapable de s'extirper de là, c'était affligeant.
« Par contre, ton pouvoir est plus efficace naturellement. Ton visage est bien plus magnifique sous la menace qu’avec tes pouvoirs. Enfin ce n’est que mon avis après tout…»
Un murmure, il lui soufflait à l'oreille un secret qui lui fit monter le rouge au joue. Le commentaire était un complément et cela l'a mit un peu plus mal à l'aise - comme si elle ne l'était pas assez depuis qu'il était entré dans la chambre - mais encore une fois elle ne réussit pas à bouger. Quand il finit par reculer elle pût à nouveau respirer normalement, c'était quoi ce pouvoir qu'il avait justement sur elle ? Elle avait une impression de déjà vu comme s'ils se connaissaient, et elle se sentait attirée, monstrueusement victime d'un lien invisible.. Mais il fallait le rompre, et s'éloigner de ce corps qui l'a mettait si mal à l'aise, donc cette fois quand il avança elle recula. Un pas, il arborait toujours son sourire malicieux. Deux pas, il commença à ouvrir la bouche.
« Donc, tu sais que je ne te crois toujours pas. Ou du moins, que j’ai encore des doutes. La phase suivante est censée consister à me menacer de mort, de me faire voler sur quelques mètres et de m’enchanter encore et toujours. Seulement, pour l’instant, ça ne fonctionne pas trop. Et oui, c’est dur de me dissuader moi, grand têtu de première. Je suis déprimant, je sais. »
C'était pas faux, la fin du moins car il était en effet très têtu, trop même. Et il continuait d'avancer, elle ne réfléchissait pas au fait qu'elle allait finir par toucher le mur du fond de la chambre. Puis elle essayait de penser aux paroles du beau brun, en réalisant qu'il fallait juste qu'elle se montre mauvaise, dure, violente.. Et surtout pas que derrière elle le séduise. Mais elle l'avait fait pour se rassurer, pour vérifier si son pouvoir fonctionnait toujours même si elle se sentait en position de faiblesse. Être gênée pour elle, ne pas tout contrôler, c'était extrêmement désagréable, frustrant et étrange. Et ça lui arrivait trop souvent ces derniers temps. Donc finalement, que devait-elle faire pour se débarrasser de lui ? Pour le faire définitivement fuir ? La réponse n'allait pas être facile à trouver puisque à priori il était très obstiné, il l'assumait et semblait en être très amusé d'ailleurs.
« Je pense qu’il serait dommage de répéter les mêmes scènes encore et toujours. Certes, tu pourras encore me faire mal, mais ton imagination va finir par bloquer un jour ou l’autre. Que tu saches de suite, je suis capable de rester aussi entêté même si tu m’envoies à l’hôpital car je sais que tu me caches quelque chose. »
Génial, c'était donc perdu d'avance. Au moins il l'a prévenait c'était sympa, elle savait à quoi s'en tenir, il n'abandonnerait pas. Un secret ? Elle en avait des tas, et le plus important il le connaissait puisqu'il savait qu'elle devait devenir mangemort à sa sortie de Poudlard. Et ça, seul le cercle fermé de l'Elite le savait, ainsi que quelques enfants de mangemorts qui comme elle devrait suivre les traces des parents. En fait non aujourd'hui son plus grand secret n'était plus celui là, c'était son début de trahison. Le fait qu'elle tombe amoureuse d'un interdit, qu'elle se prépare à détruire ses fiançailles.. Et un jour elle trahirait officiellement son père et son frère, mais nous n'en étions pas là. Mais ce qu'elle cachait réellement à ce damoiseau là, c'était qu'elle se sentait incapable de lui faire du mal. En principe blesser un inconnu n'est pas un soucis, torturer, ou pire, mais là elle n'y arrivait pas. Parce qu'en ce moment, son cœur se faisait plus doux, plus fragile. Mais pas seulement, lui, elle ignorait pourquoi, il dégageait un truc en plus. Il était beau d'accord, mais il arrivait aussi à lui faire peur, à la renvoyer face à un mur, celui qu'elle s'était construit et qu'il semblait aisément pouvoir fissurer. En parlant de mur, elle atteignait celui du fond de la chambre et se retrouva donc coincée, surtout qu’au moment où elle pensa contourner le corps du beau brun ce dernier plaça ses bras autour d’elle, une main de chaque côté de sa tête, sur le mur. Elle était réellement coincée. Et en plus il se penchait justement vers elle, rapprochant son visage du sien.
« Alors, quitte à me blesser, pourrais-tu le faire pour une raison valable ? Pourrais-tu me dire ce qu’il se passe dans ta tête ? Tu n’as pas ton frère à disposition… Tu m’as moi qui te colle sans arrêt. Tu n’arrives pas à me faire fuir. Alors fais l’inverse, parle-moi, confie-toi. Après, tu pourras me blesser sans regret : j’en saurais réellement trop pour vivre… »
La belle déglutit sans bruit, ses muscles se tendirent un peu plus et son cœur accéléra encore plus, la proximité, son souffle qui se perdit sur sa joue.. C’était trop.
« Très intéressant tes théories.. et ton obstination.. mais c’est inutile. »
Ton à peu près sarcastique, néanmoins sa voix tremblait quelque peu et son regard trahissait sa gêne, elle essayait de ne faire qu’un avec le mur, comme si elle pouvait reculer encore plus. Sasha tentait tant bien que mal de calmer son rythme cardiaque surtout, d’éviter de trembler, d’éviter de craquer. En principe se coller contre un homme ne l’a dérange pas, mais ces derniers temps elle n’était plus maitre de tout, la preuve. Elle aurait pût le repousser vivement, utiliser un sort, être brutale et menaçante, mais elle n’y arrivait pas. Alors elle fit une chose stupide, elle se baissa vivement pour essayer de se sauver, tentant de s’extirper.. Elle se loupa. Sasha eut juste le temps de passer sous l’un des bras du damoiseau pour que ce dernier l’attrape, il l’entoura et ses deux mains vinrent se poser sur son ventre plat, cela lui fit comme une décharge. Elle était électrisée, pétrifiée et accessoirement, dans les bras du beau brun.
« Lâche moi, si je veux sortir tu ne peux pas m’en empêcher. »
Son souffle était court et une partie d’elle souhaitait qu’il ne l’a lâche pas justement, mais bien sûr elle n’allait pas l’avouer, certainement pas. La biélorusse retrouva ses esprits et se tortilla contre le torse du damoiseau qui sentait si bon, il avait la peau douce, en posant ses mains sur les avants bras du sang mêlé elle se concentra pour ne pas se laisser aller. Ca aurait été facile après tout, se tourner, lui voler un baiser.. Mais ce n’était pas malin, car pour une fois ce ne serait pas pour jouer, pas pour manipuler. A croire que ça allait devenir une mode de la rendre folle, de transformer le monstre sans cœur en damoiselle sensible.
« Cesse de me provoquer et de tout faire pour que je m’énerve, je ne.. Je n’ai pas envie de te faire de mal Sean alors s’il te plais, arrête.. »
Tout en parlant elle se débattait, et elle finit par se libérer un peu, elle avançait en direction de la porte mais elle se prit les pattes dans celles de Sean, sans trop savoir comment elle glissa sur le sol et tomba, entraînant le beau brun dans sa chute. Il se retrouva donc au dessus d’elle et elle tourna en tombant, se retrouvant donc sur le dos, par terre, avec le sorcier collé contre elle, sur elle.
« Euh.. Tu.. Tu ne m’écrase pas, mais.. Lève toi vite, si quelqu’un entre et nous surprend comme ça.. Je ne veux même pas y penser. »
L’argument était sérieux, mais bon, techniquement les gens mangeaient encore et les deux rouges et ors de sa chambre traînaient toujours, mais ça il n’était pas censé le savoir. Sasha fixait le sorcier, les deux visages se trouvaient à juste quelques centimètres, en quelques minutes ils s’étaient retrouvés trop proches, et plusieurs fois en plus. Bon elle avait provoqué certains rapprochement, mais lui aussi, et là il fallait que ça cesse, elle venait de le dire. Mais sa voix restait tremblante et elle ne semblait pas sûre d’elle, elle ne l’était pas en même temps.
« Tu es la pire tête de mule que j’ai pu voir, j’admire ton obstination mais c’est n’importe quoi. Depuis le début c’est une erreur, tu as reçu une lettre qui ne t’étais pas adressé et il a fallu que tu t’en mêles.. Mais oublie, tu dois oublier je te le répéterais encore et encore.. Sean s’il te plais.. Ne t’embarque pas là dedans, il n’y a rien d’intéressant à découvrir crois moi, rien d’extraordinaire qui en valent la peine. »
Au fur et à mesure sa voix devint un murmure, elle avait relevé une de ses mains qui vint lui frôler la peau, la joue, comme appuyer ses paroles. Le regard de Sasha était triste car une partie d’elle avait envie de le connaître, envie de se confier, d’avoir un ami, un confident à qui tout avouer mais il ne pourrait jamais tenir ce rôle. La biélorusse se sentait attirée, il y avait quelque chose entre eux, un lien, une attirance qu’elle ne contrôlait pas et rien que pour cela il fallait qu’elle fuit, qu’elle l’évite au maximum ? Ca signifiait donc éviter de se retrouver sur un tapis avec lui au dessus d’elle par exemple. Et lui caresser la peau c’était intelligent ça peut être ? Certainement pas, alors elle reposa sa main le long de son corps avec douceur sans cesser de le fixer de ses yeux gris-vert.
« Sean.. mon frère est un mangemort, je deviendrais un mangemort. C’est tout, il n’y a rien d’autre à ajouter. »
Une résignation, c’était cela. Un sourire fataliste éclairait ses lèvres roses, elle se mordilla d’ailleurs celle du bas, s’en voulant d’avoir balancé cette phrase si facilement. C’était sérieux, c’était grave, dangereux.. Mais de toute façon il l’avait compris, il le savait depuis que le stupide hibou c’était trompé. Sasha espérait que l’entendre aussi clairement le ferait réagir, fuir, enfin il comprendrait que de toute façon ça ne changerait pas, il abandonnerait et il oublierait. Oublier, mais qu’elle idiote, un sortilège pouvait le faire ça, mais bon là elle ne pouvait atteindre sa baguette dans sa poche, quand il se lèvera. Le regard de la belle changea un instant, de l’assurance, voilà ce qui revenait, elle avait une solution, il ne lui restait plus qu’à la mettre en place.
Sean avait beau tout faire pour être à l’aise dans sa nouvelle façon de procéder, il sentait qu’il pouvait déraper à tout moment. Il n’avait jamais agi ainsi auparavant. D’ailleurs, il n’avait jamais été aussi proche d’une fille de toute son adolescence. Il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait. C’était comme s’il se formait une petite expérience sur le tas. Seulement, celle-ci était dangereuse pour lui. Il pouvait très bien ne jamais en ressortir comme avant. En fait, il ne serait plus le même une fois cette rencontre terminée. Il ne voulait même pas deviner quel en serait le résultat. Il voyait chaque détail de son visage. Il n’était à rien du tout d’elle. Il avait seulement à avancer de quelques centimètres pour la toucher, pour sentir sa peau contre lui. C’était tentant. Son corps en devenait incontrôlable, ou presque. Il avait l’impression que sa tête était attirée par son visage, par ses lèvres. Il allait céder, il pouvait le sentir. Celles-ci bougèrent avec difficulté. Leurs souffles se mêlaient dans une danse enivrante, n’aidant aucun des deux. Le poufsouffle pouvait voir qu’elle essayait de reculer, en vain. Il déplaça légèrement sa main droite pour l’approcher d’elle. Il voulait sentir sa peau sous ses doigts. Il voulait céder à la tentation qu’elle avait provoquée en lui. Il voulait…
Elle s’échappa, fuyant en dessous de lui, le fuyant comme il avait toujours fait fuir tout le monde. Seulement, il ne voulait pas, pas elle. Il ne pouvait pas la laisser partir. Il n’arriverait pas à continuer sa vie comme avant. Il avait besoin de savoir, de comprendre. Il avait besoin de trouver pourquoi elle avait une telle influence sur lui, pourquoi il avait besoin de la sauver. Alors, dans sa folie pure, il laissa agir son instinct. Il se retourna vivement dans sa direction et l’attrapa pour la garder dans ses bras. Ses mains se posèrent sur son ventre, la serrant contre lui, la tête dans ses cheveux. Une décharge mutuelle vint traverser les deux corps. Le cœur du jeune homme se mit à accélérer comme si on l’avait électrocuté pour lui rendre la vie.
Lâche moi, si je veux sortir tu ne peux pas m’en empêcher.
Il secoua la tête négativement. Il ne voulait pas la laisser partir, il ne la lâcherait pas. Il ne comptait pas prendre le risque de la voir partir en courant. Cette fois-ci, il ne pouvait pas la laisser faire. Trop de fois, elle lui avait échappé. Elle avait beau se débattre contre lui, sa volonté était trop forte. Elle pouvait récupérer toute la force surhumaine qui l’habitait, elle n’arriverait pas à se libérer s’il ne le voulait pas. Son odeur de framboise était à croquer. Il ferma les yeux et se laissa envahir par cette sensation douce. Son corps se faisait bousculer un peu dans tous les sens, mais sa tête restait bien en place près de la sienne. Il sentit les mains froides de la jeune fille se poser sur lui. Il en eut la chair de poule mais sa fermeté n’en diminua pas moins.
Cesse de me provoquer et de tout faire pour que je m’énerve, je ne.. Je n’ai pas envie de te faire de mal Sean alors s’il te plais, arrête..
Ses mots le touchèrent. Luttant contre son propre désir, il laissa son étreinte s’évapora quelques secondes. Il ne pouvait pas la garder contre son gré. Ce n’était pas la meilleure façon d’agir. Alors, il abandonna. Elle pouvait s’en aller au loin, il ne viendrait plus. Il lui rendait sa liberté, si on pouvait appeler ça comme ça. A l’instant où il lâchait prise, la demoiselle en profitait pour glisser de ses bras. Voilà, c’en était fini. Il n’y avait plus rien à dire, plus rien à faire, juste retourner à sa petite vie morne. Il baissa la tête, déçu de sa défaite, et vit ses pieds se faire crocheter par la serpentard. L’instant d’après, il était allongé sur elle, leurs visages de plus en plus près. Automatiquement, il posa ses mains sur les côtés pour éviter de l’étouffer sous son poids. Etait-ce un signe ? Fallait-il continuer de la pousser dans ses retranchements ? En était-il encore capable ?
Euh.. Tu.. Tu ne m’écrase pas, mais.. Lève toi vite, si quelqu’un entre et nous surprend comme ça.. Je ne veux même pas y penser.
Ce serait catastrophique pour qui ? Pour elle ? Pour sa réputation ? Sans aucun doute. Seulement, Sean s’en fichait comme de sa paire de chaussettes. Surtout lorsqu’il était aussi proche d’elle. Au pire, il se ferait punir parce qu’il était dans une chambre de fille, mais il n’en avait que faire. La situation présente était bien plus importante. Sans oublier que les professeurs avaient mieux à faire que de venir voir qui était là. Avant même qu’il puisse esquisser le moindre mouvement, elle essaya de nouveau de le convaincre d’oublier. Il n’y avait plus de menace, ni de colère dans sa voix. Sa demande était vraiment personnelle et inquiète. Elle ne voulait pas l’embarquer dans les dangers de sa vie. Il lui en était reconnaissant, mais il ne voulait pas l’entendre. Il ne voulait pas changer d’avis.
La main de la rousse vint frôler sa joue. Il ferma les yeux avec douleur tout en profitant de ce toucher. Il ne devait pas se laisser convaincre. Il avait réussi à changer radicalement le camp de Victoria, alors pourquoi pas elle ? Pourquoi serait-ce plus compliqué ? Et pourquoi rajouter cette attirance ignoble qui enlevait tout sens à ses pensées ? Il rouvrit les yeux lorsqu’elle déplaça sa main sur son torse. Elle s’ouvrait à lui sans s’en rendre compte. Son visage n’avait plus la fermeté des premières secondes. Elle n’avait plus envie de le convaincre de sa méchanceté. C’était comme s’ils laissaient, chacun de leur côté, l’autre entrer dans leur vie. Tacitement, ils arrêtaient de se battre.
Sean.. mon frère est un mangemort, je deviendrais un mangemort. C’est tout, il n’y a rien d’autre à ajouter.
Le regard de Sean devint sombre et triste. Rien à voir avec ce qu’elle avait dit. Non, ça il l’avait compris depuis le début. Dès qu’il avait ouvert la lettre et lut les premières phrases, il savait de quoi il en retournait. Il était pourtant toujours là près d’elle. Son cœur eut tout de même un sursaut en l’écoutant l’avouer enfin à voix haute. Mais ce qui le chamboulait autant c’était sa façon de le dire. Il avait peut-être espéré qu’elle le dise avec fierté et supériorité. Au moins, il n’aurait rien pu faire, il n’y aurait rien eu à faire. Seulement là, elle n’en avait aucune envie. Rien dans sa voix, ni dans son attitude montrait qu’une toute partie d’elle-même souhaitait le vivre.
Je… Tu ne peux pas… Tu ne peux pas me demander d’abandonner en me montrant à tel point tu crains cette vie.
Son bras lâcha soudain, la force ayant quittée son corps. Il dû se retenir à la dernière seconde en glissant son coude sur le sol. Son visage s’approcha dangereusement de celui de Luz mais il dévia la tête avant de créer une nouvelle catastrophe. Son souffle devint court et son cœur recommença à accélérer. Il sentait son torse battre au rythme de ses battements contre la poitrine de la jeune fille. Il releva la tête pour voir son visage. Il ne savait plus quoi lui dire. Il se sentait dépasser tout d’un coup. Elle, par contre, avait retrouvé de l’entrain et de la conviction. Ce n’était pas forcément une bonne nouvelle pour lui. Il fronça les sourcils. Elle avait beau avoir un certain charme avec ce regard, il n’aimait pas cela. Balançant tout son poids sur son coude, il dégagea son autre bras pour attraper sa baguette magique. Il ne lâcha pas une seconde le regard de la jeune fille. Il ne voulait pas de mauvaise surprise. Il eut du mal à sortir la baguette de sa poche et lorsqu’il y parvint, il dû reposer son bras sur le sol pour ne pas tomber. Sans faire exprès, il la pointa vers son cou. Il ne la retira pas tout de suite, ne sachant pas quelle réaction elle pouvait avoir. Seulement, avec lui sur elle, elle était plus que bloquée pour engager une attaque. Alors, il fit ce qu’il avait en tête, il lança un sortilège sur la porte pour éviter toute rencontre ennuyeuse. Il posa ensuite sa baguette au-dessus de la tête de la jeune fille et se pencha jusqu’à son oreille.
Ne t’inquiète pas, je ne compte pas te faire du mal. Je veux juste éviter une surprise malheureuse.
Il ferma les yeux, profitant en quelque sorte de cette proximité tranquille. Il savait qu’il ne devrait pas, que ce n’était pas bon pour lui, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il avait l’impression de se rapprocher de son but mais dans le même temps d’en être éloigné au plus haut point. Il baissa la tête jusqu’à sentir le sol contre son front. Le souffle de la verte et argent caressait son cou. Il dû bloquer un frisson avant de craquer pour de bon. Dans un souffle, il releva la tête et se posa de nouveau sur ses deux mains pour éloigner un peu plus leurs deux corps. Il la regarda longuement, essayant de décrypter qui elle était vraiment, sans succès. Retombant de nouveau sur le coude, il approcha avec hésitation sa main vers sa joue. Il décala ses cheveux vers le côté, ressentant chaque contact avec sa peau. Puis, la regardant droit dans les yeux, il murmura :
Je ne peux pas te laisser dire qu’il n’y a rien à découvrir là-dessous. Peut-être que le monde dans lequel tu vis n’est pas beau à voir, mais ce n’est pas la seule chose à apprendre chez toi. Tu vas sans doute me contredire, me trouver des excuses, me menacer, me manipuler pour me faire fuir et tu vas réussir avec talent. Mais tu ne pourras jamais me faire changer d’avis sur un point…
Il baissa la tête et replaça ses mains sur le sol. Sans déplacer une seule fois son poids sur le corps de la demoiselle, il donna une impulsion contre la moquette et se releva péniblement. Il replaça son tee-shirt correctement avant de tendre une main vers Luz. Il changea d’avis avant qu’elle puisse décider quoi que ce soit et se pencha pour la prendre dans ses bras et la relever. Il la serra une dernière fois contre lui, comme s’il était complètement accro à cette nouvelle sensation. Puis il se décala pour la regarder. Il eut un petit sourire triste.
Il y a bien quelque chose d’extraordinaire en toi que tu vas gâcher pour satisfaire je ne sais quelle idée. Tu vaux la peine qu’on se batte pour toi et pour découvrir tout ce qui se cache derrière ce masque. Tu m’en as montré une partie en moins d’une heure… Mais un jour, ce sera à toi de lâcher prise et de laisser quelqu’un voir le tout.
Il s’éloigna d’elle avec une petite pointe de regret. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé entre eux deux et sans doute dans la journée, il se demanderait quelle mouche l’avait piqué. Il n’était pourtant pas sûr de le regretter. Enfin pas jusqu’à maintenant en tout cas. La suite lui plaisait beaucoup moins mais leur manège avait assez duré et il ne pouvait s’attarder sur quelqu’un qui bloquait tout. Il devait fuir avant de se blesser trop profondément. Il ne pouvait pas la laisser le hanter pendant des semaines. Alors il se détourna d’elle et avança jusqu’à la porte.
J’espère que tu trouveras cette personne à temps…
Il posa finalement sa paume contre la poignée et l’actionna. Il fronça les sourcils d’étonnement en voyant qu’elle était fermée. Le sentiment de honte l’envahit lorsqu’il se rappela son geste quelques minutes auparavant. Il secoua sa tête d’idiot et se tourna vers la chambre et vers la demoiselle. Il eut un sourire contrit. Il s’avança rapidement, se pencha et attrapa sa baguette puis revint aussi vite vers la porte. Il se sentait vraiment bête. Il n’en croyait pas ses yeux. Stupide ! Stupide ! Stupide… Il allait annuler son sortilège lorsqu’il entendit des bruits de pas et des rires avançant vers eux. Les yeux grands ouverts, il comprit qu’il était fichu. Il ne pouvait pas partir, il était bloqué avec elle. Pire, on allait peut-être les découvrir ensemble. Il se posa contre le mur et ne bougea plus. Il posa son index sur sa bouche pour prévenir la rousse. Ils étaient fichus…
L. Sasha Vladmirova
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Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean. Lun 3 Fév - 15:13
« Je… Tu ne peux pas… Tu ne peux pas me demander d’abandonner en me montrant à tel point tu crains cette vie. »
Il faillit en tomber à la renverse, enfin, simplement sur elle en fait. Sean souffla ces quelques mots puis, la force sembla lui manquer, il lui tomba dessus. Bon il se rattrapa à la dernière seconde en réalité, mais il s’était dangereusement rapproché, ils eurent tout deux le même réflexe, celui de tourner la tête, afin d’éviter que leurs lèvres ne se rencontrent, très bonne initiative. La suite en revanche n’allait pas plaire à la rouquine, il bougea et chercha quelque chose dans sa poche, elle ne tilta pas tout de suite – à quoi bon être surdouée et vive d’esprit parfois, je vous le demande – mais il finit par faire apparaître à la vue de la sang pure sa baguette, et pire encore, il la pointa contre son cou. Elle se figea et une expression glaciale traversa ses yeux gris, non ça ne lui plaisait pas, pas du tout, c’était quoi ça, une menace ? Il lança ensuite un sort sur la porte afin que personne ne puisse rentrer et à nouveau vint poser son bout de bois magique près de sa tête. Il jouait à quoi ? Il l’a mettait en garde peut être ?
« Ne t’inquiète pas, je ne compte pas te faire du mal. Je veux juste éviter une surprise malheureuse.»
Heureusement, elle se retint d’être froide et cinglante, mais là il venait de commettre une sérieuse erreur, bon en soit on pouvait le comprendre, il était face à une futur mangemorte qui pouvait bien l’embrasser comme l’attaquer, il avait le droit de prendre ses précautions. Mais Sasha ne le supportait pas. Elle se sentait faible, prisonnière de ce corps attirant et menacée par la baguette qui allait avec, ça ne passait pas. Et maintenant il en profitait pour lui caresser les cheveux, lui frôler le visage, dans un sens c’était agréable d’accord, et elle frissonnait, un peu, mais là elle était également en colère contre elle-même, contre sa faiblesse.
« Je ne peux pas te laisser dire qu’il n’y a rien à découvrir là-dessous. Peut-être que le monde dans lequel tu vis n’est pas beau à voir, mais ce n’est pas la seule chose à apprendre chez toi. Tu vas sans doute me contredire, me trouver des excuses, me menacer, me manipuler pour me faire fuir et tu vas réussir avec talent. Mais tu ne pourras jamais me faire changer d’avis sur un point… .»
Quel tête de mule, pourquoi n’était-il pas chez les rouges et ors ? Il possédait leur principal trait de reconnaissance, l’obstination. C’était impressionnant, elle pouvait donc le menacer, le blesser peut être même, il continuerait d’espérer, affligeant en fait. Il choisit cet instant pour se relever et tendre une main à la biélorusse qui ne comptait certainement pas la prendre, elle pactisait avec l’ennemi là, hey Sasha réveille toi, tu es censée être méprisante, froide, mauvaise, dangereuse ! Tu fais quoi là ? Tu joues à quel jeu ? Pas le temps d’y réfléchir qu’il venait la prendre dans ses bras pour la relever, vraiment, quand il avait une idée en tête lui, elle n’était pas ailleurs. Et là, il l’a serra sur son torse, elle ne pût réagir, ne réussit pas un instant à bouger ou à le repousser, elle était comme tétanisée. C’était doux et plutôt agréable, mais extrêmement gênant et pas du tout normal, ce sang mêlé était en train de la serrer contre lui, non ce n’était pas du tout sain, pas logique. Mais depuis une petite heure plus rien ne l’était, en fait la veille rien ne l’avait été non plus, alors.. Autant se laisser bercer non ?
« Il y a bien quelque chose d’extraordinaire en toi que tu vas gâcher pour satisfaire je ne sais quelle idée. Tu vaux la peine qu’on se batte pour toi et pour découvrir tout ce qui se cache derrière ce masque. Tu m’en as montré une partie en moins d’une heure… Mais un jour, ce sera à toi de lâcher prise et de laisser quelqu’un voir le tout. »
Pourquoi faisait-il ça ? Le cœur de Luz s’emportait, il se mit à battre plus fort et elle se surprit à trembler, elle serra donc les poings pour que ça passe inaperçue. Le masque, ce foutu masque elle devait le retrouver, l’arborer avec fierté et faire sortir ce beau damoiseau de sa chambre, l’atmosphère était bien trop étouffante depuis un moment. Elle ne savait pas s’il avait raison, si elle devait le croire, lui sourire, lui crier dessus et prétendre qu’il disait n’importe quoi.. Enfin, le dire était possible, mais le croire était une toute autre histoire.
« J’espère que tu trouveras cette personne à temps… »
Voilà il recommençait. Enfin cette fois il s’était éloigné, elle ne pensait plus à se venger pour la menace non voilée qu’il lui avait fait, elle ne se voyait pas sortir sa baguette pour lui dire de ne plus jamais pointer la sienne sur elle.. Parce qu’il l’avait touché, encore un peu plus, et, un court instant, elle sentit son esprit se sauver auprès d’un certain beau brun, d’un jeune homme qui lui était tout aussi étranger que Sean il y a peu, mais qui avait déjà sût s’imposer dans son monde. A croire qu’en ce moment, c’était un jeu, le destin s’amusait à placer des personnes qu’elle devait haïr sur sa route, et il se débrouillait pour qu’elle s’y attache. Pour l’instant, c’était gagné. Durant le laps de temps qui s’écoula entre le moment où Sasha se perdit dans ses pensées et celui où elle revint dans la chambre de l’auberge de jeunesse, le sorcier s’était approché de la porte, il avait maintenant la main sur la poignée et essayait d’ouvrir, sans y parvenir. Il les avait enfermé à l’aide d’un sort quelques instants auparavant, elle le perturbait tant que ça ? Le pauvre se rendit vite compte du ridicule de la situation, et du fait qu’il allait oublier sa baguette aussi, il revint avec un sourire gêné, prit son bout de bois et alla pour ouvrir la porte, mais il se figea. La rouquine également, des voix approchaient, pour cette chambre ou une autre ? Etait-ce l’une de ses deux stupides de gryffondors ou pas ? Luz se rapprocha de l’anglais et se colla également au mur, elle attrapa aussi sa baguette, juste au cas ou, s’il fallait fuir elle pouvait transplaner ou créer de la fumée ? Ou mieux une inondation et prétendre qu’il était venu l’aider à sortir les affaires de la chambre car il passait par là ? C’était stupide mais elle n’avait que ça en réserve alors tant pis, elle tenterait le coup. A moins que les deux passent leurs chemins ? L’oreille contre la porte et le cœur battant, elle écoutait attentivement les rires des deux gourdasses dans le couloir, ça ne ressemblait pas à ses gourdes à elle, ils étaient sauvés, elles continuaient leurs routes. La biélorusse se mit dos au mur et souffla, pour évacuer la pression qui était montée d’un coup, la gêne d’avant était bien loin. Elle tourna son visage de poupée sur le côté et capta le regard de Sean, pour pouffer de rire.
« Elles sont parties, la voie est libre. »
Etrangement, elle avait une voix rieuse, c’était en totale contradiction avec son attitude juste avant, mais là, tout en appuyant l’arrière de son crâne contre la porte, elle riait. Parce qu’elle avait eut vraiment très peur, et qu’au final ça se finissait plutôt bien. Bon il y avait encore un souci à régler, celui de Sean, enfin, comment s’en débarrasser et oublier tout ça, ou lui faire oublier. Le sourire de Sasha s’estompa, presque à regret, elle se décolla du mur et alla au centre de la pièce, n’offrant que son dos au jeune homme, elle prit une grande inspiration et lâcha, tout en se tournant.
« Ecoute, tu es buté et je le suis également, alors restons en là. Tu prétends que je m’obstine dans une voie qui ne me convient pas ? Mais au fond tu n’en sais rien, c’est ma vie, elle est ainsi et ce n’est pas prêt de changer. Tu penses que pour une personne un jour je changerais ? C’est touchant, mais il y a aucune chance, je te remercie donc de ton inutile sollicitude et ne te raccompagne pas, tu devrais trouver la sortie tout seul. »
Pas tant agressive, elle avait juste parlé d’un ton froid et détaché, elle rangea alors sa baguette dans sa poche, attrapa son sac qui était posé sur son lit et offrit un dernier sourire fataliste au damoiseau.
« Arrête de courir après de la fumée Sean, et prend soin de toi avant de vouloir t’occuper des autres. »
Il n’eut pas l’occasion de lui tenir tête, pas cette fois, car elle choisit la facilité, elle transplana.
Spoiler:
Désolée pour l’attente =/ Et ma réponse n’est pas très longue, par contre j’ai choisi de la faire partir pour que, si tu es d’accord, on se refasse un rp mais à Poudlard, et qui se passerait plus récemment car là la sortie ça commence à dater. Je pensais que ce serait intéressant de les faire se revoir =) Car après cette entrevue assez particulière Sasha l’évitera, si elle l’aperçoit dans un couloir de l’école et qu’elle est seule elle fera un détour ou trouvera le moyen de ne pas être vu (après entourée de sang purs elle s’en fou, s’il vient elle l’enverra balader froidement, image oblige).
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Sujet: Re: ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean.
ça devient trop compliqué d’être quelqu’un x sean.