Sujet: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Sam 16 Fév - 17:55
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Ruppert Barnes
Brian & Dray
Une sonnerie perçante retentit dans la pièce plongée dans la pénombre, brisant bien vite l'étreinte de Morphée. Trop tôt, aussi, si on en croyait les grommellements qui fusèrent de deux des trois lits disposés dans la chambre numéro trois de l'auberge moldue. Dray remonta d'un geste encore endormi ses couvertures, le plus haut possible pour tenter de se couvrir les oreilles, de profiter encore un moment du sommeil. Sans succès. Décidément, cela semblait prouver la qualité plus que moyenne de l'endroit, les matelas étaient fins, durs, les couvertures trop fines, rêches... Aussi, l'anglo-coréen attrapa son oreiller pour le mettre sur sa tête, y appuyant aussi ses bras pour le faire tenir, dernier rempart entre le désagréable bruit et ses oreilles. Il devina plus qu'il n'entendit un des deux autres garçons se lever et éteindre le diabolique objet qui avait osé perturber son sommeil enfin reposant. Les muscles de son dos et de ses épaules se détendirent légèrement lorsque le silence se fit à nouveau, s'étant inconsciemment crispé au soudain et strident bruit. Tchh, pourquoi les réveils étaient tous toujours aussi désagréables ? Ils pourraient avoir une musique plus douce, par exemple, et qui commencerait tout doucement, plutôt que ce bruit perçant à vous arracher les tympans dès la première note ! Nul mystère à ce qu'il se lève si souvent du pied gauche et soit d'humeur massacrante alors qu'il n'était même pas encore debout, si vous vouliez son avis ! Surtout que le moment du réveil arrivait toujours trop vite, trop tôt, à son goût : jamais assez dormi. Après tout, ce n'était pas sa faute s'il avait des tendances insomniaques et ne parvenait jamais à dormir avant que l'heure soit si avancée que la journée suivante était déjà doucement entamée, sans même qu'on ne s'en rende compte. De ce fait, il partait pratiquement tous les soirs traîner dans les couloirs ou dans le parc de Poudlard, soit seul, soit accompagné de son meilleur ami depuis déjà bien des années. Parfois, les deux anglo-coréens s'amusaient à préparer des sales tours à jouer à ceux qu'ils ne supportaient pas ou qui les avaient énervés -et ils étaient plus nombreux qu'on n'aurait pu le croire, entre le sale caractère de Dray, et la fausse attitude de Brian, si parfaite que personne ne semblait seulement imaginer qu'elle puisse être fausse. Quant à cette nuit... outre le fait que le Gryffon-noctambule s'était fait arrêté par un des minables moldus qui dirigeait l'auberge quand il avait voulut aller dehors après le couvre-feu -pas moyen de le sentir, aucune aura magique ne se dégageait de lui, évidemment- , ce qui n'avait fait que lui donner encore plus envie de quitter l'auberge pour prendre l'air, Dray était bloqué dans une chambre avec Remus Lupin -camarade des Rouge et Or avec qui il ne s'entendait pas spécialement bien, et qui savait qu'il possédait un secret, même s'il ne savait pas encore quoi précisément, en plus de posséder lui aussi un secret que Dray était bien décidé à découvrir et ce depuis bien longtemps- et Vladimir Dimitrov -Durmstrang réparti à Serpentard -comme la plupart de sa délégation- avec qui il avait prit l'habitude de se lancer dans des défis garantissant généralement une décharge d'adrénaline plus que satisfaisante, et qui semblait lui aussi commencer à avoir des doutes au sujet de son don- et que le fait qu'ils se rapprochent toujours plus de son sixième sens le rendait particulièrement alerte, ce qui le mettait petit à petit de plus en plus sur les nerfs. Lentement, mais sûrement. Irrité, frustré, il avait donc bien évidemment mis encore plus de temps qu'il n'aurait du pour s'endormir, se tournant et se retournant sans arrêt dans son lit inconfortable jusqu'à ce qu'il réussisse à se calmer suffisamment et que Morphée le prenne en pitié et se décide enfin à le prendre dans ses bras.
Dray replaça son oreiller derrière lui, avant de se retourner sur le dos, passant lentement une main sur son visage, frottant doucement ses paupières encore alourdies par le sommeil. Plus pour longtemps : dans le couloir attenant, des éclats de voix se firent entendre, immédiatement suivit par des bruits de pas pressés -comment pouvaient-ils bien faire autant de bruit dès le réveil serait une question à laquelle le Gryffon n'aurait certainement jamais de réponse. Comme pour ne lui laisser aucun répit, la lumière du jour inonda à son tour la pièce, trop claire pour ses yeux qu'il venait d'ouvrir, encore habitués à l'agréable obscurité qui régnait jusqu'alors. Entendant sans y faire attention Vladimir grogner de l'autre côté de la pièce, Dray ouvrit un œil pour lancer un regard noir quoiqu'encore un peu endormis à un Remus se tenant devant la fenêtre qu'il était en train de refermer -bien que l'air extérieur ait déjà réussis à geler la pièce assez efficacement, ce qui ne donnait pas spécialement envie de sortir de sous les couvertures- , apercevant en même temps le ciel d'un gris déprimant. Il était presque certain qu'il allait pleuvoir. Un soupir clairement irrité passa ses lèvres, alors qu'il s'asseyait soudainement dans son lit : il avait mal dormis, il faisait froid et moche, il était sur les nerfs, irrité, agacé et frustré à la fois, ils étaient chez les moldus donc sans magie, et le programme du jour avait l'air d'être d'un ennui pas possible. Journée parfaite en perspective, en somme. Il ne restait plus qu'à espérer que Brian arriverait à le faire sortir de son humeur de chien, sinon le Gryffon sentait qu'il allait finir par s'énerver, et un Dray énervé n'était pas une bonne chose, jamais. Un nouveau soupir fit écho au premier, alors qu'il se levait souplement. La journée serait déjà bien assez longue, autant ne pas la rallonger encore plus en traînant.
***
Dray shoota dans un caillou qui se trouvait sur son chemin, juste devant son pied, l'envoyant voler plusieurs mètres plus loin, et rebondir au sol encore plusieurs fois avant qu'il ne se stoppe. Il s'avança à grandes enjambées vers le caillou, avant de recommencer le même processus, tapant dedans de toutes ses forces dans l'espoir de se défouler, l'envoyant loin dans l'herbe, faisant s'envoler un pigeon près de l'endroit où ce qui lui servait de balle atterri. Les mains profondément enfoncées dans ses poches, le nez enfouis dans son épaisse écharpe noire enroulée autour de son cou pour le protéger du froid mordant de cette fin d'hiver -même si les températures n'ont pas encore l'air décidées à remonter, apparemment, préférant continuer à avoisiner le zéro encore et toujours. Enfin, le bon point était que la pluie avait cessée de tombée un peu plus tôt, alors qu'elle s'était déversée en trombe sur Londres depuis la fin de la matinée, lorsqu'ils étaient encore au chaud dans le musée de Mme. Tussaud et ses figures de cire. Dray soupira longuement en repensant à la matinée, sortant une main d'une de ses poches pour la passer dans ses cheveux roses -courtoisie d'un sort de Lexy, qui n'avait pas vraiment apprécier devoir rester à Poudlard alors que Brian et lui partait dans la capitale anglaise, pas plus qu'elle n'avait apprécier le voir fumer, et apprendre qu'elle n'avait pas été aussi invisible qu'elle l'aurait souhaité lorsqu'elle l'avait pisté dans le château pour essayer de lui montrer qu'elle pouvait être invisible et aurait pu les accompagner à Londres sans se faire remarquer ; toute une histoire, mais étonnamment, la couleur lui allait plutôt bien- avant de remettre les mèches en place. Non, comme il l'avait prédit, la journée ne se passait pas bien. Tout d'abord, il avait retrouvé un Brian presque tout aussi sur les nerfs que lui, au petit déjeuné, et autant dire qu'irrité plus irrité, ça ne donnait rien de bon. Clairement pas. Enfin, le petit déjeuné était passé sans trop d'encombres, Dray se contentant de manger en lançant des regards noirs tout autour de lui -ce qui ne changeait à vrai dire que peu de l'ordinaire, si ce n'était pour l'intensité de ceux-ci- sans vraiment parler, se contentant d'échanger quelques mots avec son meilleur ami. Cependant, ça aurait été trop facile et pas aussi amusant -pour quoi, il se le demandait bien!- si tout était rentré dans l'ordre pas la suite... Non, ce fut un peu plus d'une heure plus tard, au musée représentant les répliques de cire de personnalités moldus, que cela dégénéra. Tandis qu'une bonne partie des élèves -étonnamment, principalement des Serpentards- dont faisait parti l'anglo-coréen, se désintéressait tout bonnement complètement de sosies sans-vie -même observer leurs tenues, les habits étant bien la seule chose qu'ils sachent faire selon le Gryffon, ne l'intéressait pas- , les autres ne cessaient de s'exclamer plus ou moins bruyamment de tous les côté, ce qui tapait plus encore que d'habitude sur les nerfs de Dray. Résultat, il envoyait à peu près bouler tout le monde qui s'approchait, répondant d'un ton coupant et particulièrement désagréable à quiconque lui adressait la parole, les envoyant s'occuper de leurs affaires avec un regard noir et quelques répliques bien senties dignes d'une langue de vipère. Et pour une fois, Brian ne leur avait pas non plus échappé. Manque de chance, c'était aussi la fois où le jeune homme était à bout de nerfs, et leur irritation s'était transformée en énervement, alors que leur acerbes répliques tournaient en véritables dispute comme ils en avaient eu peu. Très peu. Ils avaient d'ailleurs du déranger les autres puisqu'un employé du musée était venu les interrompre -n'échappant d'ailleurs pas aux regards si mauvais qu'ils auraient pu lancer des Impardonnables si un regard avait ce pouvoir- , finissant même par menacer de les mettre dehors, amenant bien évidemment l'intervention des professeurs de Poudlard qui les accompagnaient. A croire qu'ils imaginaient que les deux anglo-coréens allaient carrément en venir au main, Dray n'était pas vraiment connu pour son sang froid et son pacifisme... Mais non, ils n'en seraient bien évidemment pas venus là, impossible. Dray était peut-être bagarreur, dans le genre agressif et violent quand il s'énervait, mais il n'allait évidemment pas s'en prendre à ce point à son meilleur ami. Même en colère, il le respectait et l'aimait bien trop pour ça. Sans doute son côté loyal qui n'était sinon pas très apparent. Il faut dire que très rares étaient ceux qui méritaient de le connaître, ce côté...
Enfin. Les deux meilleurs amis s'étaient en suite tout bonnement ignorés, se lançant peut-être quelques regards irrités de temps à autre, Dray restant seul à l'arrière du groupe, les nerfs à vif, peu désireux de parler ni de voir qui que ce soit. D'ailleurs, il imaginait sans mal des espèces de vagues d'énervement qui éloignaient les autres émaner de lui, ce qui expliquait aussi les quelques regards furtifs pas très rassurés que lui avaient lancé certains passants. Quant au déjeuner au Covent Garden, et bien... l'énervement de Dray n'avait pas évolué, pestant intérieurement pour tout et surtout contre tout, tandis que la pluie battante s'abattait sur l'immense et célèbre toit de verre en un fracas sourd. Vraiment charmant, mais heureusement, il ne grêlait pas. Le temps avait néanmoins finit par se calmer lorsqu'ils étaient tous amassé sur le bateau pour le tour sur la Tamise. Une fois encore, le Gryffon n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'on leur disait, mais il le trajet avait au moins eu l'effet de le calmer un peu. Le léger roulis de l'embarcation sur l'eau, peut-être, mais allez savoir. Bon, il était encore et toujours sur les nerfs, mais au moins, son énervement s'était calmé. Et maintenant qu'il marchait dans l'une des allées détrempée de James Park, c'était d'autant plus vrai. Un nouveau soupir lui échappa, et il sorti un paquet de clope de sa poche, portant l'un des cylindres blancs à ses lèvres et l'allumant. Le briquet au lieu de la baguette magique ne lui rappelait que trop bien le fait qu'ils ne soient pas à Poudlard, obligés à traîner dans le monde moldus. Tirant longuement sur sa cigarette après s'être assuré qu'aucun des deux professeurs les accompagnant ne le vois -non pas qu'il en ai quelque chose à faire, mais il était déjà suffisamment énervé comme ça- il sentit la fumée pénétrer ses poumons, alors que l'effet de la nicotine se faisait presque immédiatement sentir -bien que cela soit certainement plus du à l'effet placebo, vu la rapidité. En fait, l'anglo-coréen était certainement un peu en manque de cette substance qui le calmait, ne pouvant fumer aussi souvent qu'il le voulait -et qu'il en aurait besoin, vu l'état de ses nerfs- ce qui agissait très certainement aussi sur son irritation.
Lentement, il recracha la fumée, regardant distraitement les gens dans son chant de vision, se concentrant légèrement plus sur son don, sur les auras des autres élèves et des professeurs qu'il parvenait à sentir à travers le parc. Il passa la plupart d'entre elles sans leur accorder d'importance ni d'attention, cherchant l'une d'elle en particulier, l'une des seules qu'il parvenait toujours à reconnaître sans mal tellement il la connaissait, tellement elle lui était familière. Il cherchait Brian. Maintenant qu'il était un tant soit peu calmé, il voulait retourner lui parler. Contrairement à ce qu'auraient pu penser bien des gens par rapport au sale caractère de Dray, il n'aimait lorsqu'il se disputait avec Brian. Bon, tant que ce n'était que de petits accrochages de la vie de tous les jours, rien de grave, tout s'arrangeait tout seul, mais celle-ci avait été plus violente dans les mots, dans l'énervement, et cela mettait Dray... mal-à-l'aise. Même s'il ne mettait pas de mot là-dessus. Pourtant, il avait beau chercher, s'avançant à différents endroits du parcs, se concentrant pour essayer de le repérer, il ne le sentait nulle part dans les alentours. Jetant sa clope finie au sol et l'écrasant distraitement du pied, l'anglo-coréen réfléchit à où pourrait donc bien être passé son meilleur ami. Assurément, il n'aurait pas pu passer au travers de son don, alors, c'était certainement qu'il avait profité d'un moment pour quitter le groupe et s'éclipser discrètement. Lançant un nouveau regard autour de lui pour s'assurer que personne ne faisait attention à lui, Dray décida qu'il pouvait tout à fait quitter St James Park pour partir à sa recherche : il connaissait bien Londres pour y passer une grande partie de ses été depuis maintenant six ans, il lui faudrait juste être de retour à l'heure à l'auberge, et personne ne remarquerait son départ.
***
Dray marchait d'un pas vif dans les rues de Londres, évitant facilement les passants qui marchaient à la même vitesse que des escargots. Heureusement, l'avenue n'était pas trop bondée, c'était déjà ça. Poussant sur son sixième sens, le concentrant uniquement sur la signature de Brian, il essayait de le localisé. Oh, il était presque certain qu'il était dans le coin, pour avoir déjà traîné plus d'une fois à Londres tous les deux, l'anglo-coréen savait que c'était un endroit que son meilleur ami appréciait pour ses boutiques -et qu'il appréciait également, d'ailleurs- mais il pouvait tout de même se tromper. Londres était une grande -très grande- ville, après tout, et il aurait tout à fait pu aller à un tout autre endroit ! Mais il partait d'abord sur ce qu'il savait et son instinct. Au pire, il le retrouverait à l'auberge ce soir là, mais il aurait préféré pouvoir être au calme -enfin, au calme, c'était relatif, au calme par rapport aux agaçants élèves de Poudlard surtout- où ils n'auraient pas à forcer les masques et les attitudes. Enfin, il n'aurait pas à se forcer à garder un air blasé s'il n'en avait pas envie, et Brian n'aurait pas besoin de jouer l'idiot toujours content s'il n'en avait pas envie.
Soudainement, Dray se stoppa, tournant la tête vers la droite où il avait cru sentir quelque chose, de la magie parmi les moldus qui en étaient tous dénués. Se concentrant à nouveau un peu plus, tout en prenant ladite direction, il ne tarda pas à s'assurer qu'il y avait bien un sorcier, et quelques secondes de plus lui permirent de reconnaître l'aura du métamorphomage. Bon, il pouvait se tromper, mais il était presque certain que ce n'était pas le cas, aussi, l'anglo-coréen accéléra légèrement la marche pour le rejoindre, au cas où il aurait décidé de changer d'endroit encore une fois. La boutique, familière, dans laquelle il sentait Brian étant assez proche, elle ne tarda pas à entrer dans son champ de vision, et Dray résista à l'envie de lever les yeux au ciel. Il aurait du se douter qu'il était là pour y avoir déjà été bien plus d'une fois tout les deux à la recherche d'habits. Point commun supplémentaire entre les deux anglo-coréen, qui n'était pas vraiment connu de tous, était qu'ils avaient tous les deux un goût prononcé pour les vêtements moldus, malgré le fait qu'ils ne tiennent pas vraiment les sans-magie dans leur cœur. Poussant d'une main la porte de la boutique, Dray ignora royalement la vendeuse qui lui lança un bienvenue souriant, s'avançant vers le fond du magasin. Il ne tarda pas à repérer Brian, le voir en plus de sentir sa magie autour de lui. Marquant une courte pause, sentant étrangement une légère tension qu'il n'avait même pas remarquer quitter ses épaules et le haut de son dos, Dray l'observa un moment avant de s'avancer jusqu'à lui.
- Brian..., commença-t-il, lentement, laissant planer son prénom dans l'air un instant avant de se stopper, continuant à observer son meilleur ami. Est-ce qu'il était encore en colère, énervé contre lui ? Dray voulait déjà savoir ça, espérait que non. Sans doute n'était-il pas tout à fait calmé, après tout, déjà ce matin il avait semblé sur les nerfs, et sa propre irritation ne l'avait pas quitté non plus. Oh, elle n'était pas dirigée contre Brian, même s'il n'avait pas apprécier que lui aussi se mette en colère -après tout, c'était un peu sa spécialité à lui, le manque de sang-froid- mais il était agacé par tout. Agacé par lui-même, aussi, pourquoi avait-il fallut qu'il s'énerve contre le métamorphomage ce jour là ? Il s'était rappelé, après coup malheureusement, que c'était certainement le jour où Brian semblait toujours plus sur les nerfs, début mars, et ce depuis qu'il le connaissait. En fait, il ne savait même pas précisément pourquoi, bien qu'il ait des soupçons, mais c'était comme ça, et c'était tout. Il aurait du faire plus attention à ça. Détournant les yeux vers les vêtements suspendus devant eux, il retint un soupir, ses doigt effleurant le tissu sombre devant lui.
- J'aurais pas du m'énerver, marmonna-t-il en coréen, sans vraiment articuler, rendant ses paroles presque incompréhensibles, fronçant légèrement les sourcils. Pourtant, Brian était juste à côté, il l'entendrait certainement. Ou en tout cas devinerait certainement ce qu'il avait dit, bien que les paroles ressemblant à des excuses soient parfaitement inhabituelles venant de la bouche du Gryffon. Cela s'entendait, d'ailleurs, mais elles n'en étaient pas moins vraies pour autant.
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Brian A. Choi
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Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Dim 17 Fév - 21:29
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Dray & Brian
« Les excuses ne sont pas ta spécialité. C'est pour ça que le simple fait que tu tentes de m'en présenter, à ta manière, me fait plaisir. »
Toute la nuit, Brian avait passé son temps à se retourner dans son lit. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait réussi à fermer l'œil, son sommeil ayant été des plus légers, alors que d'ordinaire il dort comme un bébé bien enfouit dans les douces et chaudes couvertures de son berceau. Il n'aime pas paresser mais quand il faut dormir, le métamorphomage sait faire son sommeil très profond. Seulement, depuis la veille au soir, il n'avait pas le morale. Il doutait même arriver à jouer le sorcier guilleret aujourd'hui. Il en était dénué d'envie, complètement démotivé, mais il devait tenir la réputation que les autres connaissaient de lui. Sinon, les conséquences le rendraient encore plus mal. Son mal-être, il ne veut pas le montrer, il préfère l'oublier derrière ses sourires et ses blagues pour la plupart idiotes. Mais là, c'était submergeant comme il avait envie de pleurer. Toute la nuit il s'était retenu. Ce n'était pas son jour ... Il ressentait même le besoin de taper dans quelques choses jusqu'à être complètement calmé. Dans ces moments-là, il serait capable de détruire une pièce entière à lui tout seul et ce en un rien de temps. Un énième soupire s'échappa d'entre ses lèvres et il se tourna pour fixer le plafond. Allongé droit sur son lit, il attendit le désagréable signale strident du réveil dans un silence perturbé par quelques ronflements. Ses camarades de chambre semblaient avoir le nez encombrés ... Espérons qu'il ne choppe pas leur rhume à son tour. C'était d'ailleurs, plutôt miraculeux qu'il ne soit pas encore tombé malade. A force de remuer dans son lit, il avait le corps en sueur. Son corps était bouillant et l'air était glacé, pour cause qu'il n'y avait pas de chauffage dans leur chambre. Ce qui était mauvais pour sa santé mais pour une fois, Brian n'en avait cure. Retenant encore un soupire, il se redressa à l'indienne sur son lit, jambes croisées et passa ses mains sur son visage pour l'aider à se réveiller en de légères et lentes frictions. Un petit massage facial faisait toujours du bien. Ses index passèrent délicatement sur ses yeux et il les rouvrit avec la sensation d'être un peu mieux éveillé. Ironie du sort, un bâillement contradictoire vint desceller ses lèvres l'une de l'autre pour laisser entrevoir un instant sa gorge. Roarf quel dynamisme ... La journée promettait d'être fun. Et il se doutait à peine à quel point ça allait être le cas. Il espérait juste que son meilleur ami ne serait pas trop lourd aujourd'hui. Au début il saurait être patient mais ça pourrait vite partir en cacahuète ... Une sérieuse dispute avec Dray ? Il avait quand même du mal à l'imaginer. Pourtant, ça allait bien arriver.
Profitant que ses camarades soient encore endormis, il se releva en grommelant et traîna de ses pieds nus pour aller jeter un coup d'œil au dehors. Montrant le bout de son nez par la fenêtre en ouvrant une légère embrasure entre les rideaux, il regarda donc à l’extérieur. Contemplant la neige blanche et immaculée, si belle ainsi posée sur le sol, les voitures et le toit des maisons. Le temps aussi était morose ces jours-ci. Ce qui n'avait rien d'étonnant à cette période de l'année mais cela n'avait pas un effet positif sur le morale du Gryffondor. A cause de sa respiration, la vapeur dégagée par son corps créa de la condensation sur la vitre. Du coup, il s'amusa à poser sa main dessus et à faire de petites arabesques, histoire de s'occuper. La mine grise, il retira bien vite ses doigts du verre froid pour finir par se retourner en refermant les rideaux derrière lui pour ne pas que la lumière filtre dans la chambre et ne réveille ceux qui avaient encore besoin de repos. Encore un nouveau soupire et en quelques pas il fut dans l'étroite salle de bain. Fermant à demie la porte, il activa l'eau froide du robinet et prit cette eau entre ses mains. Ah ! Là il commençait vraiment à baisser en température et ce fut encore pire lorsqu'il aspergea son visage avec cette eau gelée. Si ça ce n’était pas un réveil ... Les paupières fermement closent et les dents serrées, il avait recommencé deux fois d'affilées avant d'attraper une serviette à l'aveuglette pour se sécher le visage. Une fois reposée, il se regarda rapidement dans la glace, ses yeux étaient légèrement injectés de sang. Ah c'était ça de faire des nuits blanches ... Mais bon, ça passerait dans la journée. C'est à la seconde où il mit le pied en dehors de la salle d'eau que le réveil se mit à sonner. Juste après, des grommellements se firent entendre des deux autres lits répartis dans la chambre. Ces pauvres machines, ont avait tous des envie de meurtres contre elles avec un fracas aussi assourdissant ... Vraiment, il n'y avait pas de réveille plus brutal, heureusement que Brian s'était levé quelques minutes auparavant où il aurait été encore plus de mauvais poils avec ce brouhaha infernal si soudain et inattendu. Le regard posé sur le réveil, il s’avança vers lui pour l'éteindre avec calme. Puis, il se retourna vers l'un des lits. Les occupants n’étaient visiblement pas motivés pour se lever ...
Alors, prenant son sourire d'imbécile-heureux habituel, il tapa dans ses mains et lança d'une voix enjouée :
- Aller les gars on se lèèève ! Jouez pas les feignants, debouuuut !
Se dirigeant tour à tour vers les deux lits, il secoua un peu ses camarades pour les incités à se levés. L'un d'eux fini par se redresser, grommelant et posant sur Brian un regard voilé par la fatigue :
- Comment tu fais pour être d'aussi bonne humeur dès le matin ?
- Chaque journée est une nouvelle aventure, pour croquer la vie à pleines dents, la bonne humeur est essentielle !
- Et, la vache, comment tu fais pour être à moitié nu alors qu'il caille comme dans un congélateur ?!
- Ahah ! J'ai eu chaud cette nuit. Mais là je dois avouer que je commence vraiment à me les gelées ... PREUMS à la douche !
Sur ce, il rentra de nouveau dans la pièce d'où il venait de sortir pour profiter le premier d'une douche bien chaude. Mais surtout pour pouvoir retirer son masque et être lui-même. Ça n'avait pas l'air comme ça car Brian était devenu un pro' pour dissimuler ses émotions mais c'était une tâche plus qu'ardue que de se montrer aussi enjoué alors qu'en fait, l'on était au plus mal. Et ce rythme-là, il ne le maintiendrait pas longtemps.
[...]
Bon, sans magie, la douche n'avait pas été si chaude. Manque de bol. Le seul moyen que Brian pouvait avoir pour se réchauffé s'était de s'habiller chaudement. Ainsi, il s'était vêtu d'un pull bleu dont les manches étaient assez longues pour ne laisser apparaître que le bout de ses doigts. D'une écharpe enroulée autour de son cou de façon à ce qu'un pan tombe du côté gauche jusqu'à atteindre le dessus de son genou. Elle était d'une couleur qui avoisinait le beige. Il portait un jean étroit d'une couleur bleue marine très sombre et des Rangers noires en guise de chaussures. Son agacement lui avait fait oublié de se prévoir des gants et ça l'énervait davantage qu'il avait eu droit à un Dray sacrément sur les nerfs ce matin lors du petit-déjeuner. Très réjouissant tout ça. Un rien n’exaspérait le métamorphomage aujourd'hui ... Mais bon, le premier repas de la journée s'était tout de même bien passé et ils s'étaient contentés d'échanger quelques mots. Brian avait surtout put remarquer les regards noirs que son meilleur ami jetait autour de lui. Il avait l'impression qu'il était encore plus sur les nerfs que d'habitude ... Qu'est-ce qui lui prenait aujourd'hui ? On aurait dit qu'il allait assassiner tout le monde. En tant normale, Brian aurait trouvé le mot pour le vanner ou le calmer mais là, il n'avait pas la tête à ça. Même s'il s'inquiétait de ce qui pouvait autant tracasser son meilleur ami. Car oui, à le voir comme ça, il savait que quelque chose n'allait pas... Quelque chose dont il n'avait pas encore été mis au parfum. Sachant qu'il ne partageait pas sa chambre avec n'importe qui durant ce séjour, il se doutait que ça pouvait avoir un rapport avec ses colocataires. Un en particulier ... Remus Lupin. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer à la fin ?
Un peu plus d'une heure après ce repas quelque peu tendu. Ils se retrouvèrent avec les autres sorciers au célèbre musée qui regroupaient des statues en silicones à l'effigie des stars préférées des moldus. En tant normale, Brian y aurait montré un peu plus d'intérêt ou du moins, il aurait fait semblant d'être enthousiasmé par la visite. Mais depuis ce matin, sa force avait diminuée et il avait de moins en moins la tête à jouer les faux enjoués. Il soupira même dans son écharpe sans que qui que ce soit ne puisse l'entendre, à part peut-être Dray qui faisait toujours la tête. Le regard de Brian observait les statues sans grand intérêt. Il chercha même à observer la décoration des lieux plutôt que ces gens froids, sans vie. Mais même là il ne trouva rien de bien intéressant en l'architecture du bâtiment qui ne laissait pourtant pas à désirer. Tout le lassait aujourd'hui. Absolument tout. Il aurait presque envie de s'isolé quelque part pour être tranquille. Les autres faisaient tellement de boucan que ça lui brisait aussi les tympans et le rendait trois fois plus irrité. Si seulement il pouvait casser quelque chose, là maintenant tout de suite ... Quand soudain son meilleur ami se mit à envoyer promener la première personne qui venait à lui. Il était vraiment à cran, ça arrivait à surprendre le métamorphomage alors qu'il avait parfaitement l'habitude des sautes d'humeurs de son complice, seulement là c'était vraiment violent. Le pire vint quand il voulut essayer de le calmer... Là il se prit une veste en pleine figure. Résultat ? La patience de Brian ne tint pas le choque, il était trop à bout de nerfs pour laisser passer le pique et les deux "frères" se disputèrent avec une violence surprenante devant les autres élèves qui se turent plus ou moins en les voyant limite près à se taper dessus. Ce qui ne serait pourtant, jamais arrivé ... Brian avait certes une farouche envie de se défouler mais même dans des circonstances comme celles-là il ne s'attaquerait pas non plus à ce point à lui et il savait que c'était pareil de l'autre côté. Il tenait tellement à cette tête de lard.
A la fin, Brian était bien plus qu'à bout. Il avait besoin de prendre l'air, d'aller quelque part où personne ne le connaîtrait. Comment avait-il fait pour contrôler le changement de couleurs de ses cheveux sous le ressentit d'un tel déferlement d'émotions ? Il n'en savait rien... Mais au moins il avait réussi et ce n’était pas plus mal vu le lieu où ils se trouvaient en ce moment. Le métamorphomage était chamboulé. Retourné. Il ne savait pas s'il voulait hurler de rage ou pleurer de détresse. Cette journée était tellement plus que pourrie ... Ils n'avaient jamais eu un tel accrochage avec Dray et ça lui restait sérieusement en travers de la gorge. Mais s'il n'avait pas été aussi coupant dans ses paroles aussi celui-là... Brian n'en pouvait vraiment plus. Il fallait qu'il saisisse la moindre occasion pour s'éclipser du groupe. Même s'il n'aimait pas ça, il avait besoin d'un peu de solitude.
[...]
Ce moment, il l'obtint juste après le déjeuner. Soit au bout d'un peu moins de deux heures. Pas question pour lui d'attendre d'être lâché dans un parc. La faim ne se faisant guère ressentir, il ne toucha pas à son assiette et jeta un regard furtif vers Dray, histoire de savoir où son ami aux cheveux roses bonbons s'était installé avant de s’éclipser au moment où les autres partaient vers leur prochaine destination. Le bateau de la Tamise. Quand enfin il fut de son coté, seul, il marcha à pas lent dans les rues de Londres. Ne faisant pas vraiment attention de la direction qu'il prenait, de toute façon il ne risquait pas de se perdre dans la capitale qu'il connaissait par cœur. Il ne faisait pas attention aux passants non plus et se contentait de fixer le sol. C'est dans ces moments-là que l'on trouve un certain intérêt à regarder nos pieds. Étrange mais quand on n’a pas le morale, on n'a pas forcément envie de regarder plus haut. Pas après pas, il s'éloignait toujours plus du point où il était parti, parapluie gris grand ouvert à la main droite pour le protéger des milliers de gouttes d'eau qui tombaient du ciel. Bientôt, il trouva un endroit où se poser un moment. Entrant dans la bibliothèque municipale, il fit mine d'emprunter un livre pour aller lire dans le fond de la pièce après être monté à l'étage. Dans un coin où il ne risquait de gêner personne. Posant le livre sur la table devant lui, il l'ouvrit sur une page au hasard et se mit à le fixer. Pff, non il n'avait pas envie de lire. Il voulait plutôt mettre de l'ordre dans ses pensées et ses émotions. Pour se mettre un peu plus à l'aise, il retira sa veste pour la mettre sur le dossier de sa chaise et s'accroupit sur son siège en passant ses bras autour de ses genoux. Posant finalement le menton contre ceux-ci, il se mit à fixer un point invisible pour se plonger dans une longue réflexion intérieur.
Tous les ans c'était comme ça ce jour-là. Le jour anniversaire de son défunt père. Cet homme qu'il détestait tellement et qui les avait abandonnés lui et sa femme en mettant fin à sa vie, un an après que son propre fils, alors âgé de 8 ans, l'ai mis, à la porte suite à une furieuse dispute entre Mr et Mme Choi. Une dispute qui, comme l'avait craint Brian à ce moment-là, aurait pu nuire directement à la vie de sa mère. Inspirant profondément, il continua de fixer ce point invisible dans le silence le plus complet... Celui qui lui avait transmis ses gênes de Métamorphomage lui manquait. Horriblement. Insupportablement. Chaque jour de chaque année. Seulement à certaine période, ce manque devenait vraiment destructeur et le rongeait bien plus qu'habituellement. Il voulait le voir et en même temps il avait envie de lui jeter des tas de paroles désagréables à la figure. Tout ça le rendait au plus mal. Il n'était plus le même depuis la mort de son paternel, tout ça l'affectait que trop. Et en plus, aujourd'hui, il lui fallut connaître sa première vraie dispute avec son meilleur ami. Il avait connu Dray le jour où le funeste évènement était arrivé et s'il ne lui était pas tombé dessus à cet instant, il serait vraiment devenu fou. Il n'aurait pas pu continuer à vivre. Il ne lui a jamais dit cela mais c'est son amitié qui l'a sauvé. Et c'est toujours son amitié qui l'aide à se tenir droit aujourd'hui. C'est son amitié qui lui donne le courage de continuer. Mais les paroles sentimentales ne fusaient pas entre eux, ce n'était pas leur fort. De toute façon ils n'avaient pas besoin de mot pour savoir qu'ils tenaient énormément l'un à l'autre. Cette pensée même calma légèrement le malaise de Brian ... Mais il ne passa pas pour autant. Maintenant qu'il s'était pris aussi violemment le choux avec son meilleur ami, il allait deux fois plus mal que ce matin. C'était horrible comme situation ... Qu'est-ce qu'il se passerait s'ils se mettaient à se crêper les cheveux de cette façon ? Arf non ! Rien. Ce n'était qu'une dispute passagère, elle était d'un autre genre que les précédente mais celle-là aussi passerait ... Brian ferait tout pour ça. Bien que pour le moment il lui en veuille encore de lui avoir parlé comme il l'avait fait. Enfin ce n'était pas le moment de raviver sa colère ... Ce qui étonna le Gryffondor c’est que ça le tracassait plus que les souvenirs douloureux qui refaisaient surfaces…. Et en repensant à la manière dont ils s’étaient grippés, les larmes commencèrent à faire surface. L’anglo-coréen éclata en sanglot en silence. Tout ça c’était trop en trop peu de temps …. Beaucoup trop, il pétait un plomb. Rabaissant la tête vers ses genoux et passant ses mains dans ses cheveux, il se les agrippa en se mettant à tirer dessus.
*Fait chier, quelle journée de merde !*
Il avait envies d'hurler. Il se sentait tellement mal. Parfois il se disait qu'il prenait les choses vraiment trop à cœur. Ça allait s'arranger, il le savait. Mais là, il était à cran, vraiment à cran ... Trop pour pouvoir se contenir. Tout ce mal-être accumulé, c'était trop pour lui. Alors il resta un bon moment-là, recroquevillé sur cette chaise grinçante à pleurer en silence. Il avait honte de craquer ainsi. En tant normale il n'aurait pas pleuré pour une dispute mais il fallait dire qu'il n'y avait pas que cette grosse engueulade qui le blessait aujourd'hui ...
[...]
Passé 17h30, il était dans une boutique de vêtements moldus où il avait l'habitude d'aller avec Dray quand ceux-ci faisaient les boutiques et se promenaient dans les rues de la capitale d'Angleterre. S’emmitouflant un peu mieux dans sa veste, il se promenait entre les rayons pour voir les nouveautés de cet hiver. Ah, ce qu'il pouvait se sentir fatigué maintenant ... Décidément, rien n'arrangeait son humeur. Humeur actuellement située quelque part entre le neutre et l'énervement. Se mordant un peu les lèvres sans raison apparente, il ne fit pas vraiment attention au son que la cloche à la porte du magasin produisit lorsqu'un nouveau potentiel client y entrait. Jusqu'à ce que le son d'une voix des plus familière ne prononce son nom juste à côté de lui « Brian... ». Ledit Brian stoppa son geste alors qu'il était en train de tirer légèrement sur un pantalon pour mieux le voir. Puis il lâcha le tissu pour tourner son attention vers le sorcier aux cheveux rose qui se tenait à côté de lui. Il avait su à la seconde où sa voix l'avait appelé que c'était Dray... Leurs regards chocolat se croisèrent pendant un instant et le Métamorphomage se sentit étrangement soulagé de le voir là alors qu'il devrait être en rogne contre lui. Sans s'en rendre compte, il lui avait manqué. Et disparaître comme ça après une telle dispute ne lui avait pas plu à lui-même en vérité. Sans un mot, il observa son meilleur ami détourner les yeux pour concentrer son attention sur les vêtements à côté de lui. Il savait qu'il était mal-à-l'aise, ça se voyait. Et il était pas fier de sa conduite comme Brian non plus n'était pas fier de la sienne.
- J'aurais pas du m'énerver.
Dray venait de marmonner ces mots dans la langue du pays où ils étaient nés. Il s'était pas cassé la tête à articuler haut et clair ce qui semblait être des excuses un peu feintes. Lui et sa fierté. Certes, il n'avait pas très bien entendu chaque syllabe mais il avait tout de même compris sa phrase. Le Métamorphomage marqua un temps de pause. C'était, d'après ses souvenirs, la première fois qu'il l'entendait s'excuser. Il n’en revenait presque pas. Mais en même temps, vu l'ampleur de leur dispute précédente, quelques paroles de ce genre étaient plutôt de mise ... Bien que même sans cela, Brian aurait fini par se calmer de lui-même. Ce n’était simplement pas son jour aujourd'hui. Se décidant à détourner son regard du visage de son meilleur ami, il se mit à fixer lui aussi les vêtements face à lui avant d'enfin bien vouloir répondre en coréen, après un instant de rumination :
- C'est pas grave. J'aurais pas dû renchérir...
Il cachait un léger sourire en coin du côté où son meilleur ami ne se trouvait pas. Histoire qu'il ne voit rien. Ça le touchait qu'il essaie de lui présenter ses excuses. A sa façon ... Parce que venant de Dray c'était à la limite de l’exploit. Qu'il le fasse avait calmée le peu de rancœur qu'il avait gardée contre lui et elle avait totalement disparue. Repassant son attention aux vêtements qui les entouraient, il fit un signe de tête vers les pantalons face à eux et changea ainsi de sujet, reprenant son calme naturel :
- T'as vu ? C'est une nouvelle collection. Je la trouve pas mal, t'en penses quoi toi ?
Et puis aussi, la présence de son meilleur ami, encore une fois, lui fit un peu moins pensées à ses souvenirs venue du passé pour le tourmenter. Avec lui il arrivait plus facilement à penser à autre chose mais le hic était que tantôt, ils étaient trop frustrés pour pouvoir se calmer seuls. Cette dispute avait presque été nécessaire pour calmer la mise. Même si à la base, aucun des deux n'était furax à cause de l'autre. D'un regard en coin, il jeta un coup d'œil de plus près à ses cheveux roses. Ahah, Lexy n’avait pas raté son coup ! Lentement, il tourna de nouveau la tête vers Dray, avec un petit sourire en coin narquois et un air taquin :
- Tu sais que ça te va vachement bien les cheveux roses bonbons ? Ça donne envie de les manger, on dirait de la barbe à papa.
Brian pouvait pas s'empêcher de le taquiner. Et puis c'était sa façon de penser à autre chose qu'à ce qui le mettait en rogne. Alors ... Il ne put s'empêcher de l'enquiquiner un petit peu. Mais il éviterait de trop en faire. Tous deux avaient les nerfs en pelote et étaient sacrément facile à faire grogner.
Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Mar 19 Fév - 22:49
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Ruppert Barnes
Brian & Dray
Dray soupira. Les remords n'étaient pas quelque chose qu'il était habitué à ressentir, pourtant, c'en était bien qu'il sentait peser sur ses épaules. Et ils lui semblait peser une tonne, même si le fait que le sentiment ne lui soit pas commun jouait certainement pour beaucoup. Même s'il ne l'avouerait pas, jamais, à personne -excepté peut-être au concerné, et encore, il comprendrait certainement de lui-même, parce que c'était comme ça, entre eux, ils se connaissaient si bien qu'ils n'avaient pas vraiment de mots pour se comprendre- , le revêche anglo-coréen s'en voulait. Un peu. Non, pas seulement ''qu'un peu'' comme si ce n'était rien, mais ce n'était pas vraiment quantifiable, de toute manière, ou difficilement, et le point important était qu'il s'en voulait bel et bien et qu'il en avait pour une fois conscience. Ce qui était tout aussi rare que le-dit sentiment, venant de lui. Bon, il était vrai qu'il avait été particulièrement sur les nerfs, l'irritation totalement exacerbée par le manque de sommeil, l’exaspérant environnement moldu, le manque de magie et le fait de ne pouvoir en faire associés, la très désagréable impression que certaines personnes se rapprochaient d'un peu trop près de son secret aussi -et comme si ça ne suffisait pas, il se retrouvait forcé à partager sa chambre avec deux d'entre eux, par le plus grand des hasards évidemment-, la colère à fleur de peau, si bien qu'il n'avait pas fallut beaucoup pour mettre le feu aux poudres. Non, il ne se cherchait pas d'excuses, même si tout cela expliquait en grande partie pourquoi ses nerfs avaient fini par lâcher et qu'il avait commencé à envoyer gentiment -non, c'était même le parfait opposé, il avait été plutôt violent dans sa manière de faire, même verbalement- tout ceux qui l'approchaient s'occuper de leurs Scroutts à pétard. Enfin, eux, Dray s'en fichait comme de sa première noise -autant dire : impérialement- et il n'avait strictement rien à faire de ce qu'ils pensaient de son attitude agressive et colérique et de son sale caractère, ils n'étaient en rien important, pas plus qu'une poussière sur son manteau noir. Non, il s'en voulait uniquement de s'être énervé de la sorte contre son meilleur ami, surtout alors qu'il semblait lui-aussi sur les nerfs et pas au mieux de sa forme, contrairement à ce qu'il tentait de laisser paraître -avec succès, d'ailleurs, mais Dray était l'exception qui confirmait la règle, savait lire par de-là son masque presque aussi facilement que s'il lisait un livre grand ouvert. Il n'avait pas réussit à ravaler sa coupante et acerbe réplique sur le coup, et son meilleur ami avait rapidement riposté, clairement pas d'humeur à le supporter, et tout avait encore plus vite dégénéré, les réparties pratiquement mauvaises fusant des deux côtés, attisant encore de plus en plus leur énervement. Enfin, du côté de Dray, son énervement, et en plus sa frustration aussi, principalement due au fait qu'il se disputait avec lui parmi tous les autres. Le genre de vraie, grosse dispute, qui énervait autant qu'elle pouvait blesser, dont on ne savait même pas vraiment ce qui avait bien pu la déclencher, encore moins l'aggraver, et qu'on finissait invariablement par regretter dès que la colère commençait à retomber. Bon, ils n'en étaient bien évidemment pas venus aux mains et n'en seraient jamais arrivé là, mais il avait tout de même fallut attendre une intervention extérieure assez sérieuse pour les arrêter -ç'aurait été un autre élève, il s'en serait certainement prit plein la tête bien avant de réussir à les arrêter- , plus un professeur, et Dray s'était ensuite isolé à l'arrière du groupe, évitant plus ou moins son meilleur ami, peu désireux de relancer leur dispute. Mieux valait qu'il se calme un minimum avant de faire quoi que ce soit d'autre.
Et puis, au beau milieu de l'après-midi toujours aussi pluvieuse, Dray s'était soudainement rendu compte que Brian avait tout bonnement disparut du groupe, sans même qu'il ne s'en rende compte. Sans doute parce qu'il était trop plongé dans ses pensées, son irritation, et le contre-coup de la dispute, le tout se bousculant désagréablement dans son esprit, accaparant son attention. Le Gryffon était assis dans un coin, sur le bateau qui les emmenait faire un tour sur la Tamise, quand il avait soudainement eu la sensation qu'il manquait quelque chose. Sortant de ses pensées, se concentrant un peu plus sur tout ce qui se trouvait autour de lui, son regard avait observé les élèves amassés, se rendant presque immédiatement compte que son meilleur ami n'était nul part en vue. Tout à coup beaucoup plus attentif, il avait encore regardé un instant autour de lui en vain, avant de se concentrer sur son don si particulier, cherchant à ressentir la magie de Brian -l'une des seules qu'il parvenait vraiment et sans problème aucun à différencier des autres et à la lui attribuer sans hésiter, tant il était habitué à sentir son aura près de lui. Après tout, il était un métamorphomage, il aurait pu changer de tête sans que personne ne le remarque et rester dans le groupe... Mais il n'y croyait pas, ce n'était vraiment pas le genre de celui qu'il connaissait depuis la moitié de sa vie d'utiliser son pouvoir comme ça, avec autant de gens autour de lui qui pourrait potentiellement découvrir son secret s'il y avait un problème quelconque qui le forcerait à le révéler aux yeux de tous. Et effectivement, Dray s'était très vite rendu compte que Brian n'était pas sur le bateau. Où était-il parti, alors ? Il était sûr qu'il avait encore été au Covent Garden pour le déjeuner, il l'y avait vu, alors il avait certainement du s'éclipser juste avant de rejoindre l'embarcation. C'était d'ailleurs à ce moment que les remords avaient lentement commencé à teinter son énervement, le calmant certainement aussi légèrement. Mais de toute manière, ce n'était pas comme s'il pouvait bouger du bateau, alors qu'il voguait sur la Tamise, aussi, le Gryffon aux cheveux roses c'était contenté d'attendre en espérant que son complice réapparaîtrait au parc St. James, où ils devaient tous se rendre après le tour sur le fleuve à travers la capitale anglaise pour la dernière 'visite' de la journée.
Cependant une fois au parc, force lui fut de constater, après quelques minutes à traîner dans le parc et à essayer de le trouver -soit par la vue ou son sixième sens- que Brian n'était pas là, et qu'il ne se montrerait certainement pas avant l'heure de rentrer à l'auberge. Mais Dray n'étant pas vraiment du genre patient, il s'était très vite décidé à ne pas attendre jusque là et s'était donc éclipsé à son tour du groupe. Certes, ils étaient tous, sans exception, sensé rester avec les autres et les professeur quand ce n'était pas un temps-libre, mais depuis quand Dray Garisson suivait bien gentiment les règles et écoutait ce qu'on lui disait ? Jamais, et ce n'était pas ce jour-là que cela allait commencer ! C'était d'ailleurs presque une histoire de fierté et de réputation, suivre les règles sagement trois jours d'affilés en plein voyage ? Impossible. D'autant plus qu'il avait là une très bonne raison de ne pas suivre la règle stipulant de rester avec les autres. Si on le surprenait et qu'on lui demandait ce qu'il faisait, il répondrait simplement qu'il allait chercher Brian, qui avait du s'égarer entre deux trajets. Mais le fait était qu'il ressentait cette... appréhension ? Ou étaient-ce juste les remords ? Ce léger mais désagréable malaise qui s'était intensifié au cours de l'après-midi, à cause de leur dispute. Et si Brian lui en voulait vraiment ? Après tout, il n'avait pas été tendre, pas gentil, bien au contraire ! Les mots pouvaient être un poison, une arme tranchante même s'ils n'étaient pas pensés, peut-être l'avait-il blessé, et qu'il serait toujours fâché contre lui, refuserait de le voir ? Il fronça les sourcils, se rendant clairement qu'il n'apprécie vraiment pas l'idée qui renforce son appréhension. Certes, les chances sont très faibles que ce soit le cas, les deux anglo-coréens ne sont pas aussi proches depuis aussi longtemps pour rien, leur amitié est assez forte pour ne pas s'effondrer au premier différent, mais Dray ne peut s'empêcher de penser tout cela. C'était leur première altercation de ce genre, la première fois qu'ils se prenaient la tête aussi violemment et fortement, après tout, et il tenait trop à son meilleur ami pour qu'une idiotie pareille ne les embrouille autant. Aussi, le Gryffon voulait... s'excuser. Oui, vous avez bien lu, s'excuser, même si le concept ne lui était absolument pas familier, et que rien qu'accepter qu'il voulait le faire lui demandait déjà de rassembler pratiquement tout son courage Gryffondorien et de mettre sa fierté de côté. Mais il pouvait bien faire cet effort, non ? C'était de sa faute, après tout, même si Brian avait répliqué : c'était lui qui l'avait envoyé promener alors que son meilleur ami essayait de le calmer, encore lui qui avait continué à envoyer des remarques mordantes et agressives alors qu'il avait bien remarqué qu'il était déjà à bout de nerfs, pas dans son état normal -enfin, qu'il avait du mal à garder son masque, ce qui revenait au même- et que donc quelque chose n'allait pas. Parfois Dray maudissait son manque de sang-froid et son irritabilité exacerbée.
Enfin bref, après s'être lancé à la recherche de Brian, Dray n'avait finalement pas mis tant de temps que ça à le repérer. Une bonne idée qu'il avait eu de commencer par regarder dans le coin où se trouvait les boutiques que tous les deux appréciaient, se doutant qu'il voudrait certainement se changer un peu les idées. Un coup de chance aussi, que le métamorphomage y ait bien été à ce moment là, ils auraient très bien pu se croiser à plusieurs minutes d'intervalle, et le don de Dray n'était pas assez développé pour traquer qui que ce soit -et même son complice- sur une grande étendue. Enfin, en ce concentrant, il parvenait à sentir un peu plus loin, mais ce n'était pas beaucoup plus non plus. De la chance, donc, même si le fait qu'ils se connaissent presque parfaitement aidait certainement grandement celle-ci. L'hypersensible à la magie ne s'attarda pas à regarder la façade déjà connue de la boutique, ni même sa vitrine, entrant directement pour rejoindre son meilleur ami qu'il sentait là sans même encore le voir. Heureusement, il se trouvait dans le fond du magasin, derrière des portiques où étaient accrochés des vêtements, ce qui permettait de ne pas vraiment être vu depuis l'entrée du magasin, ou même depuis le comptoir où se trouvait la caisse, et une vendeuse derrière. Ce serait plus facile, Dray aurait déjà assez de mal à essayer de dire à Brian qu'il s'excusait pour en plus avoir l'impression d'être épié, merci bien.
S'arrêtant à quelques pas de lui, le Gryffon l'appela doucement, testant sa réaction. La sensation de malaise s'intensifia légèrement, et s'il l'envoyait promener comme lui l'avait fait le matin-même ? Il aurait toutes les raisons de le faire après tout, et rien que cette pensée irritait Dray, dont les nerfs n'étaient toujours pas vraiment calmés, mais il la mit de côté. Il saurait bien assez vite. Brian stoppa net le geste qu'il était en train d'esquisser, reconnaissant sa voix, avant qu'il ne lâche tout simplement le tissu qu'il tenait entre ses doigts pour se tourner vers lui. L'anglo-coréen aux cheveux roses observa les traits de son meilleur ami : il semblait fatigué, vraiment fatigué. Que ce soit physique ou moral, Dray ne pouvait le dire, mais il redoutait que ce soit à cause de lui, de leur dispute. Il chercha son regard, comme Brian chercha le sien, leurs yeux se plantèrent les uns dans les autres un moment. La lueur de soulagement qu'il y discerna eut l'effet immédiat de détendre les muscles crispés de sa nuque et de ses épaules, tandis qu'elle se reflétait certainement dans le sien. Pourtant, ni l'appréhension, ni le léger malaise qu'il ressentait ne disparurent totalement, et il ne s'était pas encore excusé. Dray détourna le regard vers les vêtements devant lui, une légère boule dans la gorge, rassemblant son courage, marmonnant un début d'excuse an coréen -ça lui semblait étonnamment plus simple, plus sincère. Non, décidément, il n'était vraiment pas habitué à faire ça, sa bouche à prononcer des paroles de ce genre. Une grande première ! Son appréhension s'intensifia légèrement alors que le silence se faisait entre eux, un moment, qu'il voyait du coin de l'oeil Brian marquer une pause. Il déglutit légèrement, ayant soudainement l'impression d'avoir la gorge désagréablement sèche. S'efforça d'attendre une réponse, avant quoi que ce soit. Éviter de penser qu'il l'enverrait promener sèchement, surtout.
- C'est pas grave. J'aurais pas dû renchérir...
Enfin, la voix de Brian s'éleva doucement, dans leur langue, presque salvatrice des nerfs de Dray. Il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger soupir de soulagement. Il avait l'impression qu'un poids s'ôtait lentement de ses épaules. Pourtant, pas tout à fait, non plus, pas entièrement. Ce n'était pas 'pas grave', il n'aurait pas du lui crier dessus comme ça. Et surtout, ce n'était pas de la faute de Brian. Le sorcier aux cheveux roses tourna la tête vers son complice, cherchant quelque chose sur son visage. Quoi exactement, il ne savait même pas. Peut-être un reste d'irritation à son égard, de colère ? Secouant doucement la tête de droite à gauche, il fronça très légèrement les sourcils, inspira un peu plus profondément, avant de poser son regard sur Brian, cherchant à nouveau à capter son regard.
- Non, c'était pas ta faute. J'aurais pas du t'envoyer promener comme ça, ni te parler comme ça, t'avais rien fait pour... Surtout que, il marque une pause, ses lèvres s'étirent légèrement vers la gauche en une demi-grimace, vraiment pas habité à parler de la sorte, t'avais déjà pas l'air en forme... Je suis désolé. Il hésita légèrement sur les mots, mais la fin vint très vite, ses lèvres prononçant les trois mots les uns à la suite de l'autre, comme s'ils étaient attachés les uns aux autres, d'une traite.
Il l'a dit, il se surprends lui-même. Certes, ces paroles étaient légèrement maladroites, mais elles étaient sincères, et c'était ce qui importait, non ? Dray détourna à nouveau les yeux, à nouveau légèrement mal à l'aise. Il fait légèrement claquer sa langue contre son palais, bouche fermée, s'agaçant lui même. Pour quoi est-ce qu'il était aussi hésitant ? Bon, certes, c'était léger, mais pas assez pour que Brian ne le capte pas. Et puis, il y avait le fait que son meilleur ami n'avait effectivement pas semblé au mieux de sa forme, aujourd'hui, et ça l'intriguait. Il voulait savoir, comprendre. Mais le moment n'était peut-être pas le mieux choisis pour cela. Mais il n'oubliait pas, il saurait.
Comme son meilleur ami, Dray se concentra sur les habits devant lui, sa main venant jouer machinalement avec le tissu d'un des pantalons, poussant légèrement les cintres qui les retiennent pour mieux pouvoir les observer. Encore une fois, la voix de Brian s’éleva, le calme qui en émanait brisant la tension qui s'installait lentement, et le Gryffon fut ressentit une pointe de reconnaissance pour son meilleur ami, la commissure de ses lèvres s'élevant de quelques millimètres. Pas besoin d'en faire des tas, ils se comprenaient. La dispute ne serait bientôt qu'un lointain et flou souvenir. Il releva la tête vers son meilleur ami, lui lançant un regard calme, souriant sans même que ses lèvres ne soient franchement courbées en un sourire. Il se sentait soulagé, content de voir que Brian ne lui en voulait pas -ou plutôt, qu'il ne lui en voulait plus, pas assez pour que ce soit relevable. Il pouvait presque sentir sa présence calmait ses nerfs encore à vifs depuis qu'il s'était levé ce matin là -une irritation pareille ne disparaissait jamais aussi vite, mais elle n'était de toute manière pas dirigée contre son complice de toujours. Dray hocha légèrement la tête pour toute réponse, continuant à observer les vêtements présentés dans la boutique avant de donner son avis, mais il était vrai qu'elle lui plaisait plutôt bien. Il n'eut pas l'occasion de répondre véritablement, cependant, alors que Brian lui lançait une remarque quant à la couleur inhabituelle de ses cheveux d'un air taquin même discernable dans sa voix.
-Tu sais que ça te va vachement bien les cheveux roses bonbons ? Ça donne envie de les manger, on dirait de la barbe à papa.
Automatiquement, Dray monta une main qu'il posa sur ses cheveux roses, écarquillant très légèrement les yeux, une infime seconde, avant de les plisser en direction de Brian, lâchant un léger grognement. On ne rigolait pas avec ses cheveux ! Et même si ni le choix de la couleur ni le sort ne venait de lui, il appréciait plutôt l'effet que cela faisait. Avec ça, il était presque sûr de ne rencontrer personne d'autre avec la même couleur ! Ou tout du moins, c'est ce qu'il crut un moment, parce que, quelque jours avant le voyages, il était tombé nez à nez avec un Serpentard de Durmstrang qui arborait pratiquement la même couleur. Quelques remarques avaient fusé, mais rien d'autre. De toute façon, ça lui allait mieux qu'à lui.
- On ne mange pas mes cheveux! siffla-t-il presque, faussement menaçant, avant de reprendre d'un ton amusé et moqueur, lançant un regard faussement arrogant mais où brillait une étincelle malicieuse à Brian. Et je sais... Avoue, t'es jaloux que ça m'aille aussi bien ! Tu pourrais essayer pour voir si ça te vas aussi bien, après tout, c'est facile pour toi, mais je te parie que ça me va mieux.
Dray marqua une pause, un sourire en coin jovial et amusé étirant légèrement ses lèvres. C'était bon, de pouvoir sourire avec lui, à nouveau. Décidément, il n'aimait pas se disputer avec Brian, vu l'état dans lequel ça les avait tous les deux mit pour tout le reste de la journée, même s'il ne pouvait que deviner en partie à quel point son meilleur ami avait été touché. Mais, maintenant qu'il s'était excusé, tout ce qu'il voulait, c'était laisser cette fichue altercation derrière eux. Loin, derrière. Son regard se tourna un moment vers la droite, et il saisit soudainement un vêtement. Un coup d'oeil lui permit de se décider, et il le lança d'un geste souple à Brian, son sourire en coin courbant toujours ses lèvres.
- Tiens, essaye ça, je suis sûr que ça t'iras bien ! Et oui, leur nouvelle collection est pas mal du tout. Mieux que la précédente, je trouve, mais ça manque peut-être un peu de quelques accessoires, enchaîna-t-il comme si de rien était, répondant à la précédente question de son complice.
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Dernière édition par Dray Garisson le Ven 26 Avr - 12:48, édité 1 fois
Brian A. Choi
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Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Sam 23 Fév - 20:48
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Dray & Brian
« Je t'ai entendu me les prononcées. Et une sensation étrange est venue me bousculé. »
Brian tournait un regard fatigué vers Dray sans en avoir pleinement conscience. Bien qu'il se sente à la limite de l'épuisement, ne pas dormir de la nuit et ne rien avaler lors du déjeuner ce n'était pas très bon pour la forme. Mais il n'y faisait pas attention, surtout maintenant que son meilleur ami était là, planté à côté de lui, une lueur de soulagement se reflétant dans son regard. A présent, non seulement il ne se sentait, pas moins mais, plus seul du tout. Mais surtout, son morale avait un peu remonté. Bien que ce n'était pas encore ça. En voyant passer cette lueur dans les yeux de Dray, il eut un petit sourire en coin à son égard. Celui-ci se voulait amical et rassurant. Presque reconnaissant de sa présence en ce moment-même et des efforts qu'il tentait de faire pour s'excuser de son attitude de ce matin. Mais ce dont le Gryffondor ne s'attendait pas, c'est qu'elles n'étaient pas terminées. Retournant son attention vers les divers pantalons, jeans et shorts en face de lui, son sourire le quitta soudainement en entendant son meilleur ami être clairement insatisfait de sa phrase d'entrée et le montrer en continuant de plus belle.
- Non, c'était pas ta faute. J'aurais pas du t'envoyer promener comme ça, ni te parler comme ça, t'avais rien fait pour... Surtout que ..
Nouveau temps de pause. Silence des deux côtés. Brian n'en avait pas loupée une miette et une sensation étrange s’immisça en lui. Étrange mais agréable et douce. Il n'était pas habitué à entendre Dray s'excusé de sa conduite, ça ne le laissait pas de marbre. Cela prouvait que la situation l'affectait, à quel point il était mal-à-l'aise d'avoir si mal réagit et que ça ait tourné de cette manière. Mais ce n'était pas comme s'il était le seul fautif. Ne dit-on pas, et c'est l'une des choses les plus évidentes dans ce monde, que l'on se dispute à deux ? Le sportif tourna la tête, en l'inclinant un peu sur le côté, vers son complice pour recroiser son regard. Il ne le coupait pas, ne disait rien. Ses lèvres étaient légèrement entrouvertes par la stupéfaction et ses yeux exprimaient de la surprise, de l'attention et de la curiosité. « Te sens-tu si mal pour me tenir ce discours ? », « Est-ce que ça t'a tracassé toute la journée ? », « Ne m'en veux-tu pas de t'avoir mal parlé ? » Il y a avait de l'affection aussi. Ah ça, il y en avait pratiquement toujours dans les yeux du sang-mêlé quand il regardait quelqu'un qui avait de l'importance pour lui. Que ce soit un membre de sa famille ou non. Toujours est-il que l'anglo-coréen de seize ans n'en revenait pas. Durant leur temps de pause respectif, il s'était retourné vers son meilleur ami comme pour mieux l'écouter, tête droite et face à la sienne.
- .. t'avais déjà pas l'air en forme... Je suis désolé.
Il le fixait toujours de la même façon. Rien ne changeait dans son regard si ce n'est que son étonnement était légèrement plus marqué. Il évitait tout de même que ce soit trop voyant pour ne pas gêner davantage son meilleur ami. N'étant pas habitué à parler de cette manière, il avait prononcé les trois derniers mots d'une traite. Ça avait un côté comique mais Brian n'éprouvait aucune envie de rire. Ces trois mots dont il avait l'impression de les avoir mieux entendus que les précédents, tournèrent en boucles dans sa tête. Mince ... Il ne s’imaginait pas entendre ça sortir de sa bouche. Par-là, il n'entendait bien sûr pas que son meilleur ami était un sorcier sans coeur et sans reproche qui se fichait de blesser ses proches, au contraire, loin de là. Mais les mots, DIRE qu'il était désolé, ça, c'était sidérant à entendre ... Agréablement sidérant. Alors que n'importe qui, qui l'aurait entendu, l'aurait pût, le métamorphomage, lui, ne douta pas une seconde de la sincérité de ces paroles. De toute façon, le mensonge entre eux, ça faisait deux. Ils pouvaient se faire des cachotteries mais se mentir était encore autre chose. De toute évidence, les mensonges entre deux êtres aussi proches qu'eux se découvraient très rapidement. Pour ne pas dire trop. Eux ne pouvaient le faire que dans leurs moments de taquineries. Et encore, Brian n'y arrivait plus à tous les coups depuis quelques temps. Comment ça se fait d'ailleurs ? ...
Dray détourna de nouveau les yeux et il entendit vaguement sa langue claquée contre son palais. Ce qui esquissa un léger sourire amusé à Brian alors que celui-ci abaissa un peu son regard vers le sol en commençant, toujours avec calme :
- Dray ...
A son tour, il marqua un temps de pause. Ses lèvres s'entrouvrirent pour continuer mais se refermèrent presque aussitôt. Il prit son temps cette fois, un peu perturbé par ces excuses inattendues qui le rendaient légèrement bizarre en son for intérieur. Dans tous les cas, il était touché par un tel acte venant de son meilleur ami. Quand quelqu'un vous fait ou vous témoigne quelque chose de positif, alors que ce n'est pourtant pas dans ses habitudes, c'est bien que vous ne comptez pas pour du beurre pour cette personne. Alors, qui resterait indifférent à ce genre de témoignage affectif ? L'anglo-coréen se pinça discrètement et assez légèrement les lèvres en repensant à son moment passé à la bibliothèque municipale de la ville, plus éprouvant que calme. Toutes les pensées qui l'avaient assaillit là-bas étaient mauvaises pour son morale et revenaient un peu le hanter sur le coup. Il inspira doucement et profondément en laissant le temps à ses tourments de le laisser en paix, soit deux bonnes minutes, et se frotta un peu les paupières avant de relever la tête pour regarder son meilleur ami en face et enfin lui répondre :
- Je ne t'en veux pas.
Il marqua un nouveau temps de pause assez bref, pour observer la réaction de son complice avant de reprendre :
- C'est vrai que sur le coup, je t'en ai voulu pour ta réaction mais ... Il haussa légèrement les épaules en abaissant de nouveau son regard quelques secondes. Je t'ai aussi très mal parlé et j'en ai honte. Je suis désolé ... On est tous les deux fautifs dans l'histoire. T'étais pas le seul à râler, y a pas que toi qui pète des câbles.
Contrairement à Dray, Brian avait parlé en prenant son temps et avait ainsi été parfaitement clair dans chacun de ses mots prononcés en langue coréenne. Et sa dernière phrase avait une connotation taquine. Son sourire en coin lui-même cherchait à l'embêter gentiment, toujours dans le but de détendre l'atmosphère. Puis son attention revint aux vêtements, il se tourna vers le rayon juste derrière lui pour s’intéresser aux vestes cette fois. Mais il était tout de même moins captivé par les fringues de la boutique après avoir entendu de telles paroles. Il était presque à l'ouest .. Et dans sa tête c'était : « Wouhaaa, j'ai eu le droit à des excuses quoi ... Quel privilège. ». Il se surprenait même à sourire tout seul. Fallait vraiment qu'il se reprenne, ce qu'il fit en quelques secondes, ni vu ni connu. Ou pas ... Mais il se demandait tout de même comment s'était passé l'après-midi pour lui. Si ça lui avait trotté dans la tête tout ce temps ... Evidemment vu son attitude actuelle. Brian en eu presque envie de soupirer, il n'aimait pas voir Dray dans cet état décidément. Maintenant, il fallait refaire place à la bonne humeur. Même à lui ça lui ferait du bien, et puis cet instant lui avait un peu fait oublier ses tourments quotidiens. Tant mieux, ça lui éviterait de lui demander maintenant s'il pouvait lui chiper une cigarette ou deux. Reprenant ses occupations en attendant la réponse de Dray, il l'observa à nouveau pour voir son regard "souriant" bientôt suivit de son hochement de tête, Brian eu une réponse simple, un doux sourire en coin. Il se sentait plutôt calmé. Surtout que maintenant ils riaient tous les deux alors ça lui faisait encore plus de bien. Et son rire à lui commença quand Dray passa une main à ses cheveux tout en écarquillant les yeux un très bref instant. Sans manquer de grogner à la remarque ... La tête, avait été comique !
- Non t'as raison, ils seraient secs comme de la paille, ce serait impossible à avaler. Et puis je parle même pas du goût ...
Il fixait maintenant son regard faussement arrogant où il put voir briller une étincelle de malice. Ah ouais ? Il la jouait comme ça ? De haut en bas, Brian le toisa l'air de dire « D'où tu me regardes comme ça ? » alors qu'il tenait une veste entre ses mains, sourcils arqués et regard faussement hautain, il lui lança : « Tu me provoques là ? Moi jaloux ? Qui dit qu'on va pas te prendre pour un cornet de glace à la fraise à coté de moi ? ... Tu sais quoi ? T'es un esquimau rose ! » Oui parfois il avait des comparaisons assez spéciales ... Et puis il fallait qu'il sorte le mot "esquimau". Mais bon, c'était Brian quoi. L'évocation d'une glace à la fraise fit d'ailleurs plaindre le pauvre ventre du sorcier qui n'avait pas mangé depuis le petit-déjeuner ... Voilà que maintenant, il se rappelait qu'il avait faim. Et pas qu'un peu, ça promettait. Posant une main sur son ventre, il grogna légèrement. C'était désagréable comme sensation d'avoir le ventre creux et monsieur n'avait rien prévu dans son sac pour se remplir un peu le gosier en dehors des repas. Lui qui adorait manger plein de sucreries d'habitude, encore une connotation qui démontrait le mauvais jour dans lequel il était. Se retenant de soupirer, il se mordit la lèvre et eu un nouveau petit rire en voyant ce sourire sur le visage de Dray puisque ça lui rappelait la vanne que celui-ci venait de lui lancer. Il était de meilleure humeur le rosinet, ça faisait plaisir à voir. Souriant à son tour, Brian fut soulagé quand son mal de ventre passa et reprit sa recherche de vêtement avant de rattraper illico ce que Dray venait de lui lancer.
- Tiens, essaye ça, je suis sûr que ça t'iras bien ! Et oui, leur nouvelle collection est pas mal du tout. Mieux que la précédente, je trouve, mais ça manque peut-être un peu de quelques accessoires.
C'était un pantalon de cuir noir ... moulant. Ah oui, il adorait ce genre d'habit ! Ce pourquoi sans doute ça lui allait bien, il savait les porter. Les accorder avec ses autres affaires. Le métamorphomage avait du goût en matière de mode. Souriant, il ne se fit pas prier pour essayer ce nouveau pantalon, sautillant même jusqu'aux cabines d'essayages après avoir répondu : « J'y vais de ce pas ! ». Il avait bien entendu Dray répondre à sa précédente question mais n'en avait rien dit, trop content d'essayer ce cuir. De toute façon, ils étaient tous les deux d'accord. La nouvelle collection était meilleure que la précédente mais manquait d'accessoires. Le voyant arrivé de façon aussi guillerette, la vendeuse qui s'occupait des vêtements délaissés dans les cabines eu un sourire pour Brian qui le lui rendit de la même manière avant de passer derrière un rideau de la même couleur que sa baguette magique, soit blanc crème. C'était drôle ... L'adolescent qui sautille, la vendeuse qui sourit ... A croire qu'on était dans le monde des bisounours, c'est ce qui amusait Brian. Mais le sorcier ne resta pas dans cet état gai bien longtemps. Le fait de se retrouver de nouveau seul n'agissait pas positivement sur son moral et comme par hasard, son ventre choisit ce moment pour remanifester sa faim. Nouveau grognement de la part du garçon qui ignora ces protestations musicales et commença à retirer, Rangers et Jean pour mettre le pantalon de cuir. Celui-là, il était déjà quasiment sûr de repartir avec. Car en entrant dans la cabine, il avait bien pris soin de l'observer sous toutes ses coutures et ce vêtement que Dray lui avait choisi lui avait tapé dans l'oeil. Décidément, il le connaissait vraiment bien. Se remettant à sourire sur le coup, il fit glisser la matière le long de ses jambes et ferma, fermeture éclair et boutonnière avant de s'observer dans le miroir face à lui. C'était pile sa taille ! Tour et demi-tour ... C'était bon, il l'adopta définitivement dans sa garde-robe. D'habitude il préférait le métal d'argent mais l'or de la fermeture, du bouton et des fermetures factices sous la véritable entrée de ses poches avant et arrière ressortait bien avec ce pantalon-ci. Bon, il était satisfait mais pas assez. Il manquait quelques petites choses .. Et Brian savait parfaitement ce dont il s'agissait.
Sortant de sa cabine en reprenant ses affaires mais sans retirer le cuir, il revint aux côtés de son meilleur ami, tout sourire :
- T'as vu ? Il me va bien t'avais raison, c'est la bonne taille ! En plus il me plaît. Mais il manque des accessoires.
Prenant une mine qui prouvait son état de réflexion intérieur profonde, il se tourna vers les accessoires en question et commença par farfouiller dans les ceintures. Il en prit une noire dans le style rock et choppa en plus deux chaînes de pantalon en métal pour retourner dans sa cabine, pieds-nus. Se re-dandinant devant le miroir face à lui, il glissa la ceinture autour de ses hanches et accrocha une chaîne d'un côté de celles-ci tandis que l'autre fut placée à droite. Ça donnait un super style mais ... Ce n'était pas encore assez. Grr ! Cette fois, il prendrait tout ce qu'il faut. Tournant des talons avec ses pieds qui marchèrent de nouveau sur le sol froid, il revint sur ses pas, toujours avec ses affaires pour aller chercher un t-shirt approprié, une veste en cuir noire et des bottes à talons compensés -stylequ'ilasurlaphotodanslabaignoirekekeke-, également faîtes de cuir. En profitant aussi pour prendre des chaînes plaquées or au lieu des chaînes en métal, histoire que ça aille mieux avec son bas long. Puis il fit encore demi-tour pour continuer son petit shopping. Dire qu'avant que Dray n'arrive il n'avait rien trouvé pour émoustiller suffisamment son intérêt ... Et maintenant il cherchait des vêtements dans tous les sens pour compléter sa tenue. Il fit même une nouvelle fois demi-tour pour se prendre une veste plus chaude de l'intérieur mais toujours de cuir en extérieur. Ah la la la la, niveau shopping il donnait de la tête. Au final, il revint pour tout acheter. Il n'avait rien reposé. D'ailleurs, il n'avait pas envie de retirer sa nouvelle tenue. Bien sûr il avait le droit de la garder sur lui puisque la vendeuse lui avait donnée l'autorisation lorsqu'il la lui demanda. Malheureusement il les garderait pas pour retourner à l'auberge puisque sinon, ce serait vraiment flagrant qu'ils étaient sorti du groupe pendant l'après-midi.
Tranquillement, il revint vers son meilleur ami. Celui-ci avait vraiment eu une bonne idée de lui passer ce pantalon. Bien que ça lui fasse faire des dépenses supplémentaires.. Mais s'il était-là, c'était bien pour ça. C'était tout de même fatiguant de faire les magasins. Surtout quand on ne dort pas de la nuit et que l'on ne mange quasiment rien de la journée. Le métamorphomage manquait de force et quand son ventre recommença à grogner, ça commençait à lui casser les oreilles. Après ça, il fallait absolument qu'ils prennent le temps de manger quelque part avant de rejoindre les autres. Souriant malgré-tout, il revenait avec un sac où il avait pu mettre ses futurs achats et ses anciens vêtements le temps d'aller à la caisse plus tard. S'arrêtant à coté de Dray en inclinant légèrement la tête de côté, il reprit la parole en souriant un peu :
- Et toi ? T'as rien repéré pendant que je me changeais ?
Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Jeu 14 Mar - 1:01
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Ruppert Barnes
Brian & Dray
Non, décidément, Dray n'était pas habitué à s'excuser. Combien de personnes pouvaient se targuer d'en avoir reçu de sa part ? De mémoire, un cinquième d'une main. Une seule et unique personne, en somme. Et c'était justement à côté de Brian qu'il se tenait à ce moment précis, feignant de s'intéresser aux vêtements accrochés devant eux pour ne pas montrer à quel point il était mal-à-l'aise à cet instant, et qu'il en présentait à ce moment là pour la toute première fois -il en faut à tout, disent-ils tous, toujours, et ce n'était pas vraiment faux. Enfin, il avait déjà lancé quelques très vagues excuses à une ou deux reprises tout de même, mais c'était justement ça, les mots étaient lancés, jetés comme on jetterait un papier roulés en boule : sans leur porter aucune attention. Ils n'avaient jamais été pensés, à peine prononcés pour qu'on le laisse tranquille. Et encore, généralement, l'anglo-coréen parvenait à formuler ses paroles pour laisser croire qu'il s'excusait sans que ce soit en fait le cas. Enfin bref, aussi surprenant que cela pouvait être pour la majorité des gens, c'était bien la première fois que le Gryffon s'excusait réellement, et surtout qu'il croyais vraiment à ses paroles. Oh, il aurait pu s'en tenir à sa première phrase, toute aussi sincère, d'autant plus que Brian avait répondu d'une façon similaire, et qu'il avait sans conteste compris qu'il essayait de s'excuser... Mais non. Non, s'étaient leur première véritable et grosse dispute, engueulade plutôt violente même s'ils n'en étaient pas arrivés aux poings -loin de là, même s'ils étaient des Gryffons impulsifs, ce n'était pas à ce point- , alors il voulait arranger les choses, et bien, et pour ce faire, pas question de se laisser aller à des pseudo-excuses qui n'en auraient même pas été. Pas question de le faire à moitié. Aussi, il avait repris, après un léger soupir, presque légèrement irrité que Brian ne le laisse pas finir ses excuses d'une traite, ni ne voit encore ce qu'il essayait de faire. Enfin, il aurait difficilement put deviner, il fallait bien l'avouer, c'était tellement inhabituel, contraire à sa manière d'être que sa volonté de s'excuser le surprenait lui-même. Comme quoi, il était juste de dire que l'anglo-coréen pouvait être tout aussi imprévisible que ses expériences et couleurs capillaires -et actuellement, ses cheveux étaient colorés en rose, ce qui, de manière tout à fait improbable, lui allait plutôt bien, même s'il n'avait pas choisi la couleur... De toute façon il avait voulu changer un peu de son blond platine, ce qui expliquait pourquoi il avait décidé de la garder. D'autant plus qu'à part un Serpent qui avait mystérieusement porté la même couleur un jour ou deux -ce qui avait eu le don de l'amuser et de l'agacer à la fois- il était sûr que personne d'autre ne se baladerait teint de la même couleur -à moins qu'il ne lance soudainement la mode des cheveux roses, par le plus grand des hasard, et que tout les élèves se décident à faire pareil, ce qui était parfaitement improbable. Un moyen comme un autre de se démarquer des autres, donc, et il était de ceux qui aimait avoir une certaine indépendance, préférant de loin ne rien faire comme tout le monde. Sacré esprit de contradiction qu'il avait parfois...
Pourtant, peu importait combien la situation était inhabituelle, peu importait combien il se sentait mal-à-l'aise, et pour les excuses qu'il s’apprêtait à prononcer et surtout à cause de son attitude envers son meilleur ami ce matin là, la furieuse colère dans laquelle il s'était mise, peu importait combien ses paroles lui semblaient maladroites, Dray était bien décidé à aller au bout de ses excuses. Mettre sa fierté Gryffondorienne de côté et rassembler son courage gryffondorien -comme quoi les caractéristiques de sa maison n'étaient pas toujours ce qu'il y avait de plus compatible, au contraire, la situation actuelle le prouvait bien- , ce qui n'était pas une chose qu'on pouvait considérée comme aisée. De son côté, Brian semblait avoir compris où il voulait en venir, compris ce qu'il essayait de faire, s'étant tourné vers lui, inclinant silencieusement la tête sur le côté pour l'observer sans dire mot, lui laissant le temps de trouver ses mots, et surtout de trouver le courage pour les sortir. Le métamorphomage savait bien que les excuses n'ont jamais été sa tasse de thé, tout autant qu'il doit se douter qu'il n'en a jamais vraiment présenté à qui que ce soit -ils se connaissent trop bien, depuis trop longtemps, pour ne pas savoir ce genre de détails l'un sur l'autre- et Dray était reconnaissant qu'il ne l'interrompe pas -pourquoi l'aurait-il fait, aussi?- , qu'il lui laisse se temps. Brian attrapa son regard un instant, mais il détourna un instant, une seconde, les yeux, le temps d'inspirer profondément, avant de se forcer à le plonger dans le sien et de prononcer les trois mots pour la première fois. Je suis désolé. Presque accolés les uns aux autres, à peine plus haut qu'un chuchotement, comme si c'était plus facile comme ça. Il détacha son regard de celui du métamorphomage, tournant légèrement la tête pour regarder ailleurs. Mal-à-l'aise, encore, incertain, aussi. Pourquoi c'était si dur de s'excuser, d'être aussi ouvertement sincère là-dessus ? Pas qu'il n'ait pas l'habitude de la sincérité, ni de mentir d'ailleurs, il pouvait être d'une franchise presque désagréable, coupante, vous sortant vos quatre vérités sans même ciller alors que vous vous faisiez soudainement tout petit, autant qu'il pouvait enchaîner presque naturellement mensonge sur mensonge pour se sortir d'une situation où il était en tord par exemple. Mais ceux-là ne lui étaient d'aucune utilité avec Brian, de toute manière, pourquoi lui aurait-il mentit ? Cela faisait des années qu'il était au courant de son plus grand secret, et d'autres moins importants, et la réciproque était toute aussi vraie. Certes, il y avait quelques cachotteries, quelques omissions par-ci par-là, tout le monde à droit à sa part d'intimité après tout, mais elles étaient plutôt rares, et souvent peu -ou pas- importantes. Pourtant, s'il ne s'était pas excusé à ce moment, Dray avait l'intuition que les remords auraient persisté, qu'il se serait encore senti coupable au fond, même légèrement, même si Brian disait qu'il lui pardonnait.
La voix de Brian, prononçant son prénom d'une manière assez semblable à quand Dray s'était approché de lui, avait entamé la conversation, doucement comme pour voir s'il était encore énervé contre lui, pour voir comment il réagissait en le voyant après leur dispute, le coupa dans ses pensées. Il orienta légèrement la tête vers lui, preuve qu'il avait toute son attention, entière, sans pour autant le regarder, se contentant de voir sa silhouette dans le coin de son champ de vision. Non, vraiment, il n'était pas à l'aise, presque nerveux. Réaction étrange, qu'il ne comprenait pas véritablement, d'ailleurs. Pourquoi ? Il n'avait pas la réponse, si ce n'était qu'il n'avait pas l'habitude. Mais ça ne suffisait pas à expliquer tout cela, pas à expliquer toute son appréhension, si ? Enfin, les remords avaient certainement leur part à jouer, tout comme la mauvaise journée qu'il avait passée. L'énervement qui retombait, se calmait en 'simple' irritation qui finirait elle aussi bien par disparaître. Ou en tout cas par atteindre un niveau habituel, parce qu'il était bien connu que Dray était pratiquement toujours agacé par quelque chose, parfois même sans raison apparente. Et le silence qui se prolongeait ne faisait rien pour calmer son étrange nervosité. Il se retint de passer sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu, geste qu'il avait tendance à faire quand il était agacé ou encore pas très à l'aise -comme c'était le cas là- et donc qu'il s'agaçait lui-même de ressentir ça, puis de s'attaquer à sa lèvre inférieure avec ses dents, autre signe de son état d'esprit actuel et d'une très légère frustration venue de cette retenue. Il entendit vaguement Brian inspirer et expirer profondément, du coin de l’œil le vit bouger pour se frotter légèrement les paupières. Sa journée à lui aussi devait avoir été longue et désagréable, peut-être plus que la sienne, et l'hypersensible à la magie ne put s'empêcher de se dire que s'était certainement en grande partie de sa faute, et détourna un peu plus le regard. Pas pour longtemps. Brian brisa le silence qui s'était installé, et ses paroles ramenèrent presque instantanément le regard de Dray sur lui, tournant vivement la tête pour le regarder en face. Plongeant ses yeux dans les siens en attendant qu'il continue, une légère vague de soulagement le parcourant doucement sans qu'il ne réponde pour autant. Qu'aurait-il eu à dire ? De toute façon, il se doutait que l'autre Gryffon n'avait pas tout à fait terminé, le couper serait inutile. La première phrase eu pour effet de lui faire se mordre légèrement la lèvre ravivant un instant les regrets par rapport à son attitude plus tôt dans la journée. Il ne détourna pas le regard, cependant, continuant à observer son meilleur ami alors qu'il baissait les yeux, haussait les épaules. S'excusant à son tour -bien plus facilement que Dray, clairement- , précisant qu'ils étaient deux à s'être disputés, et donc à être en cause... Pourtant, le sorcier au cheveux roses, étonnamment, avait l'impression d'être le seul fautif, que c'était uniquement à cause de lui s'ils en étaient arrivés là. Étrange, surtout quand on sait qu'il n'était pas vraiment du genre à se sentir coupable pour quoi que ce soit, et ce même quand il était indiscutablement en faute.
La dernière phrase de Brian, prononcée d'un ton légèrement taquin, eu cependant l'effet de le faire esquisser un demi-sourire, ce genre de sourire en coin qu'il arborait assez souvent en présence de Brian, mais que la plupart des autres ne voyaient que rarement. Léger, mais sincère, appréciant simplement d'être avec son meilleur ami comme et que tout s'arrange enfin. Un brin amusé aussi, devant les paroles. C'était vrai après tout, même s'il n'était pas vraiment connu pour son sang froid -tout le contraire, en fait- , et qu'entre les deux anglo-coréens c'était sans conteste lui qui pétait le plus de câbles, cela pouvait aussi arriver à Brian, comme aujourd'hui. Il n'avait pas l'exclusivité de l'énervement, après tout -et heureusement, il serait très certainement encore plus invivable qu'il ne l'était déjà dans le cas contraire.
- C'est vrai, t'as aussi le droit de t'énerver, n'empêche que c'est pas vraiment habituel, tous les autres ont du être sacrément surpris de voir que tu pouvais aussi te mettre autant en colère ! commença-t-il, sur le même air légèrement malicieux qu'avait eu Brian, avant de reprendre un ton plus posé, sérieux. Je t'en veux pas non plus, évidemment... Mais c'est quand même moi qui ai commencé à m'énerver le premier, quoi qu'il en soit. Il marqua une courte pause, inclinant la tête, un léger sourire sur les lèvres, même s'il manquait la touche d'assurance naturelle qui y était habituellement mêlée. Donc.. We're okay?
Voilà qui était fait, et c'était tant mieux. Dray avait l'impression qu'on avait soudainement enlevé un poids de ses épaules, de sa poitrine, et il avait soudainement envie de sourire sans raison apparente. Comme quoi, la dispute lui avait plus pesée qu'il ne l'avouerait, plus qu'il ne le pensait, aussi. Mais c'était derrière eux, maintenant, y penser encore et s'attarder dessus ne servirait plus à rien. Après une mauvaise journée de ce genre, mieux valaient qu'ils se changent les idées, tous les deux. Et ils étaient justement à un endroit parfait pour se faire. Quelques répliques amusées, faussement moqueuses, quelques éclats de rire, et un peu de shopping, voilà ce qu'il leur fallait. D'autant plus qu'enfermé à Poudlard pendant toute l'année, à l'exception des vacances évidemment, et des week-end à Pré-au-lard, ils n'avaient pas vraiment l'occasion d'aller faire les boutiques pour acheter de nouveaux vêtement, activité qu'ils appréciaient tous les deux grandement. Et les sorciers avaient bien souvent des goût stylistique qui... disons simplement qui ne leur correspondait pas, aussi tout deux préféraient les habits moldus -la seule chose pour laquelle ils étaient utile, d'ailleurs. Autant qu'ils en profitent, donc, et ils semblaient bien lancés pour le faire, Brian commençant par lui demander son avis sur la nouvelle collection de la boutique après avoir donné le sien, ce à quoi Dray se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête, observant un peu plus attentivement les vêtements autour d'eux avant de répondre à voix haute. Enfin, c'est ce qu'il aurait fait si le métamorphomage n'avait pas lancé une remarque sur la couleur... peu commune de ses cheveux. Il aurait du s'y attendre, il n'avait effectivement encore rien dit dessus, depuis que le rose avait remplacé le platine. Ou pas ce genre de remarques précisément. Sa réaction du amuser Brian, en tout cas, puisqu'il éclata de rire lorsqu'il écarquilla légèrement les yeux, portant une main presque protectrice à ses cheveux, accompagnement le tout d'un très léger grognement -non, Dray n'aimait pas qu'on s'en prenne à ses cheveux et à ses expériences capillaires. Et sa réplique faussement menaçante, puis franchement moqueuse, ne fit évidemment qu’engendrer une réponse, Brian se prêtant de bon gré au jeu.
- Mes cheveux sont pas secs, oh! s'offusqua-t-il légèrement, fronçant les sourcils, avant d'arquer l'un des deux en une expression légèrement arrogante Et c'est pas fait pour être mangé, normal que le goût y soit pas ! Dray se mordit légèrement l'intérieur de la joue, une seconde, le temps de retenir un sourire en coin amusé alors que Brian le toisait, le regardant de haut en bas avec un air faussement hautain, auquel il répondit en faisant de même, avant de lâcher un léger Tss -qu'il ne put retenir d'être légèrement amusé- tout en arquant un sourcil sceptique. Un esquimau rose ?! J'ai rien d'une glace à la fraise ! Arrête de dénigrer mes cheveux avec tes comparaisons bizarres, c'est pas des sucreries ! T'as juste peur qu'on te remarque pas et que tout le monde ait les yeux rivés sur moi, avoue ! Soit pas jaloux mon chou... continua-t-il, faussement offensé avant de prendre un ton plus provocateur, finissant avec un clin d’œil appuyé, moqueur et amusé.
Non, décidément, il n'y avait rien de mieux que rire un peu entre eux, après cette si déplaisante dispute. Même pas besoin de tergiverser sur la question, c'était bien plus agréable, ça le détendait, lui faisait même carrément du bien. Les lèvres de Dray s'étirèrent vers le haut en un sourire en coin amusé, arrêtant de jouer et de forcer ses traits à prendre de fausses expressions lorsqu'un bruit d'estomac qui gargouille se fit entendre. Brian porta une main à son ventre en grognant, et un léger rire, lui aussi amusé, échappa à l'hypersensible à la magie tandis qu'il lui lançait un regard malicieux.
- Je crois qu'on ira manger quelque chose en sortant d'ici, hein ! Fallait pas sécher le déjeuner !
Bon, certes, c'était certainement en partie de sa faute si Brian n'avait pas manger : son énervement, plus l'irritation du métamorphomage, avaient engendré la dispute, ce qui les avait tout deux mis d'encore plus mauvaise humeur, ce qui était sans conteste la raison pour laquelle son meilleur ami avait préféré s'isoler, et qui lui avait aussi plausiblement coupé un peu l'appétit. D'ailleurs, Dray non plus n'avait pas beaucoup mangé, n'ayant pas vraiment faim au moment du repas, l'estomac un peu noué pour les mêmes raisons. Enfin... Mieux valait en rire qu'en pleurer, ce n'était pas comme si c'était grave, ils n'auraient qu'à s'arrêter manger quelque chose avant de rejoindre l'auberge, ou alors manger un peu plus là-bas, mais les repas qu'on leur servait là n'étaient pas ce qu'il y avait de plus bon. Un peu comme à Poudlard d'ailleurs, et le reste de la fade cuisine anglaise. Oui, ça lui avait toujours semblé bien fade, peu goûteux, à Dray, alors qu'il avait l'habitude de la savoureuse cuisine coréenne et de ses goûts si différent. Aaah, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour un peu de kimchi avec du galbi de bœuf grillées au feu... Ou même des simples brochettes de poulet épicé ou du Gimbap -ces rouleaux de riz entourés d'algue avec des légumes au centre- qu'on pouvait acheter puis manger tout en se baladant dans la plupart des villes de Corée. Ou même du Bibimbap -non, pas le hibou de Lexy, bien qu'elle ait donné le nom du plat coréen à son hibou, ce qui avait bien fait rire Dray la première fois- avec le riz, la viande et les légumes mélangés dans un bol, le tout recouvert d'un filet d'huile de sésame et d'un œuf au plat... Rien que la pensée de tout ces plats, plus simples ou plus élaborés, suffisait à donner faim à Dray, à lui mettre l'eau à la bouche. Trop longtemps qu'il n'avait pas mangé la cuisine de son pays natal, et ce devait être la même chose pour Brian. Oui, il ne devrait pas être trop difficile à convaincre d'aller manger coréen en sortant, ce serait bien meilleur que de manger à la minable auberge de jeunesse à laquelle ils résidaient, et il leur suffirait de dire qu'ils n'avaient pas faim là-bas. En plus, s'il se rappelait correctement, il avait vu un restaurant pas trop loin, en cherchant Brian, où ils pourraient manger avant de rentrer. Parfait.
Finalement, après avoir observé un peu les vêtements et pour couper clairement la conversation sur ses cheveux, Dray donna son avis plus clairement à Brian quant à l'actuelle collection de la boutique -qui vraiment, n'était pas mal du tout, si ce n'était, comme il l'avait souligné, le manque d'accessoires- , en profitant pour lui lancer un pantalon en cuir -plutôt dans le genre moulant, agrémenté de petites touches d'or pour les boutons et autres fermetures- qu'il avait repéré et qui irait bien au métamorphomage, il en était sûr. Et vu le sourire que ce dernier lui lança, après avoir attrapé et observé le vêtement un instant, il lui plaisait bien. Dray sourit plus franchement devant l'attitude soudain presque guillerette de son meilleur ami, alors qu'il partait vers les cabines pour essayer le pantalon en lui lançant qu'il allait immédiatement l'essayer. Il le regarda s'éloigner, puis disparaître derrière le mur derrière lequel se trouvaient les cabines, avant de laisser son regard vagabonder distraitement dans la boutique, sur les différents portants. Le calme retombait dans le coin de la boutique où il se trouvait maintenant seul, et les quelques autres clients présent se trouvaient plus à l'avant, plus ou moins silencieux. Le sourire sur les lèvres de Dray s'estompa lentement, mais pas totalement, et il ferma un instant les yeux, juste le temps d'expirer lentement tout l'air de ses poumons. Peut-être que l'étrange sensation, légèrement inconfortable, qu'il ressentait venait du fait qu'à nouveau, il se trouvait seul, même si ce n'était que pour quelques minutes, rappelant le reste de la journée, entre le musée de Mme. Tussaut et jusqu'à à peine quelques minutes auparavant, quand il avait pénétré dans le magasin pour y rejoindre Brian. Enfin, son état d'esprit restait quand même radicalement différent d'avant, maintenant qu'ils s'étaient réconciliés et que la journée était derrière eux. Une page de plus tournée, rien qu'en une journée. Il faut dire que ce n'était pas rien : première vraie dispute pour -entre- tous les deux, et premières excuses véritablement sincères de son côté. L'anglo-coréen secoua doucement la tête de gauche à droite pour sortir de ses pensées, faisant très légèrement voleter quelques unes de ses mèches roses. Il sentait la présence -enfin, la magie- de son meilleur ami juste quelques mètres plus loin, même s'il ne le voyait pas et c'était bien suffisant pour être sûr qu'il était là, et pas disparu où il ne savait où à l'autre bout de Londres, seul et en train de faire la tête -même si cela avait été parfaitement justifié. En bref, pour l'heure, tout allait pour le mieux, si ce n'était quelques vagues restes d'irritation qui s'attardaient, chez Dray, bien qu'ils ne soient évidemment pas dirigés vers le métamorphomage.
Décidant d'ailleurs de ne pas attendre ce dernier sans rien faire, le sorcier aux cheveux roses s'approcha un peu plus des vêtements, poussant les cintres pour y jeter un œil. De temps en temps, il en retirait un pour mieux pouvoir l'observer d'un œil critique avant de le reposer. Difficile ? À peine. Le Gryffon n'aimait juste pas acheter de vêtements qui ne lui plaisaient pas parfaitement, qui ne l'inspiraient pas. C'était comme pour ses cheveux et ses expériences capillaires colorées, en fait : un moyen de se démarquer de tous les petits moutons qu'étaient les autres -élèves, quand il était à Poudlard, plus généralement des gens quand il n'y était pas- , un moyen de s'exprimer. De montrer sa différence et son indépendance aussi, d'une certaine manière. Et puis également d'illustrer qu'il n'en faisait qu'à sa tête, et ne suivait pas les règles : l'uniforme avait beau être obligatoire à Poudlard, il était tout de même plus souvent à prendre la poussière au fond de son armoire que porté, l'anglo-coréen ignorant royalement les rappels à l'ordre et autres retenues trop nombreux pour être compté. Enfin, il choisissait quand même des tenues plus simples, aux couleurs sobres assez proches de celles de l'uniforme la plupart du temps -mais agrémentant le tout de divers accessoires- pour éviter une partie des lassantes et agaçantes remarques, gardant les vêtements plus extravagants ou aux coloris plus visible pour les moments hors des cours, bien qu'il les porte tout de même de temps en temps même pendant ces périodes... Cela dépendait de son humeur du jour aussi -même si, étant légèrement lunatique sur les bords, il ne restait jamais dans le même état d'esprit une journée entière, capable qu'il était de passer de la bonne humeur à l'agacement rapidement, très rapidement. Observant un pantalon en cuir, lui aussi, bien que légèrement différent de celui qu'il avait envoyé à Brian, lorsque celui-ci sorti de la cabine portant le pantalon en question, un grand sourire aux lèvres, pour le lui montrer. Visiblement, il avait choisi la bonne taille, et le vêtement plaisait à son meilleur ami. Comme quoi, l'hypersensible à la magie devait vraiment bien le connaître. Laissant son regard glisser le long de ses jambes, mise en valeur par la coupe moulante du pantalon tout autant que par le cuir, ses yeux s'y attardèrent encore un moment avant de remonter vers les yeux de Brian pour lui répondre. Ça lui allait bien, dans le genre vraiment très bien, tant et si bien que Dray avait eu du mal à en détacher les yeux... même s'il ne l'admettrait pas. Il cligna légèrement des yeux, troublé, mais lui lançant un sourire pour éviter de le laisser paraître. Pas dit que Brian ne l'ait pas remarqué, cependant. Tous deux arrivaient généralement sans trop de mal à décrypter l'autre, même si ça n'était qu'une lueur dans les yeux, un instant.
- Ouai, je vois, il te va bien, vraiment ! répondit-il avant de sourire en coin, faussement arrogant, même si ses paroles étaient vraies. Qu'est-ce que tu veux, j'ai l'oeil et je te connais trop bien, j'étais sûr qu'il te plairait ! Mais c'est vrai qu'avec un ou deux accessoires en plus, ce serait encore mieux.
Puis, juste après cela, Brian tourna les talons, comme soudainement prit d'une brusque inspiration, partant chercher de quoi finaliser sa tenue, Dray continuant à le suivre du regard alors qu'il fouillait dans la boutique. Avec peut-être un peu trop d'attention d'ailleurs, puisque quand il disparut à nouveau pour aller aux cabines, il n'avait toujours pas détaché son regard de sa silhouette, particulièrement mise en avant avec le vêtement de cuir. En fait, il le dévorait un peu du regard, plus ou moins discrètement, sans même vraiment s'en rendre compte, s'obstinant à croire qu'il trouvait 'simplement' que le pantalon lui allait bien, et n'avait pas toute sa concentration tournée vers lui, alors qu'il poussait distraitement les vêtements sur le tenant devant lui. Et que le chauffage de la boutique devait marcher un tout petit peu plus fort qu'avant. D'ailleurs, il n'avait certainement pas été si discret que ça puisque, relevant et tournant légèrement la tête sur sa droite, l'anglo-coréen croisa le regard amusé et étrangement... entendu ? D'un jeune homme inconnu qui semblait l'observer avec un sourire en coin amusé. Dray haussa un sourcil légèrement arrogant à son attention, l'air de dire ''Qu'est ce que tu me veux ?!'' en le toisant légèrement. L'autre détourna le regard vers les cabines, puis sur les habits devant lui sans perdre son agaçant sourire, et Dray s'éloigna pour continuer à fouiller après avoir reposé le pantalon en cuir qu'il tenait toujours, finalement pas tout à fait décidé.
Il venait de trouver une chemise blanche au col incrusté d'espèces de pierres/rivets brillantes qui avait retenu son attention, quand Brian refit son apparition, toujours en cuir et pieds nus, virevoltant presque dans la boutique, guilleret, tandis qu'il attrapait une paire de bottines, une veste elle aussi en cuir, et quelques autres accessoires au passage. Dray rit légèrement en le regardant faire, la bonne humeur de son meilleur ami était décidément particulièrement contagieuse, et plus encore quand elle n'était pas feinte par son masque comme c'était le cas à ce moment. Il secoua légèrement la tête, sans perdre son sourire, cherchant quelque chose pour porter avec la chemise qu'il avait choisie pendant que Brian disparaissait encore une fois dans les cabines. Heureusement, il n'en eu pas pour long, tombant rapidement sur un pull noir au col rond très légèrement échancré et qui laisserait passer juste comme il le fallait le col orné de la chemise. Il était rehaussé d'étoiles métalliques noires sur environ un quart du pull, partant en arrondis du col et devenant de plus en plus grandes à mesure qu'elles s'en éloignaient. Le contraste entre le blanc de la chemise et ses rehaussements clair contrasterait juste comme il le fallait avec les ornementations sombres et le noir du pull. Le gryffon marqua une courte pause, réfléchissant un instant en remarquant un collier fait d'une large croix en métal argenté, mais fini par décider contre. Ça ferait 'trop', et il en avait déjà du même genre rangés dans un coin si jamais il changeait d'avis plus tard. Il alla rapidement essayer le tout dans les cabines, la vendeuse détournant son regard posé sur la seule autre cabine occupée pour lui lancer un sourire auquel il ne se donna pas vraiment la peine de répondre. Enlevant rapidement ses habits pour se retrouver torse-nu dans la cabine pour enfiler les vêtements qu'il avait sélectionné, il boutonna la chemise, enfila le pull par dessus. Observant son reflet dans le miroir d'un œil légèrement critique, il ajusta légèrement les hauts pour que le tissu tombe comme il le souhaitait, avant de s'éloigner d'un pas de plus et de s'observer à nouveau. L'hypersensible à la magie hocha la tête pour lui-même, souriant légèrement, plutôt convaincu par l'image que renvoyait son reflet. Il partirait avec. Il manquait juste d'un détail... Une boucle d'oreille très légèrement pendante pour son oreille percée, histoire de casser l'impression peut-être un peu trop sage des deux réunis, même s'il n'en portait habituellement pas à Poudlard : les professeurs avaient tendance à voir son oreille percée d'un mauvais œil et, s'il s'en foutait effectivement de leur avis, vu toutes les actions répréhensibles, son insolence, et sa fâcheuse manie de briser les règles, mieux valait éviter de les rendre encore plus revêches, aussi il gardait ce détail plus discret.
Sortant des cabines après avoir remit ses vêtements initiaux, Dray parti donc à la recherche d'une boucle d'oreille, Brian ne semblant pas avoir tout à fait fini. Il trouva ce qu'il cherchait assez rapidement, juste à côté des colliers en forme de croix : elle en était aussi faite d'une, et devrait donner l'aspect souhaité s'il l'ajoutait au reste. Avec cela, Dray se décida à rejoindre Brian à la caisse, vers laquelle il l'avait vu se diriger, portant toujours le pantalon en cuir. Visiblement bien décidé à le garder... Pas qu'il y voit quoi que ce soit à y redire, d'ailleurs, au contraire... L'hypersensible à la magie fronça les sourcils une demi-seconde en s'approchant de la caisse, cependant, observant Brian parler à la vendeuse, un sourire aux lèvres, tandis qu'elle lui semblait un peu trop proche de lui, se penchant sans cesse vers lui quand ils échangeaient quelques paroles en souriant. Et vu comme elle les regards qu'elle lui lançaient, elle devait assez clairement le trouver à son goût. Bizarrement, au lieu de trouver la situation amusante et de le faire sourire, il sentit une vive pointe d'agacement, qui, si elle s'estompa bien vite, suffit à lui rappeler son irritation. Le sorcier lâcha un léger Tchh, sans que personne ne l'entende, et d'ignorer la sensation, pas décidé à la ressentir de nouveau, et encore moins à la montrer. Il s'avança encore un peu vers la caisse, tandis que Brian finit par se tourner et s'avancer vers lui en souriant, un sac contenant ses achats à la main, ce qui suffit à ramener léger sourire en coin sur les lèvres de Dray. Le métamorphomage inclina la tête sur le côté pour lui demander s'il n'avait rien trouvé, et le Gryffon aux cheveux roses désigna d'un geste de la tête le pull et la chemise qu'il tenait d'une main, la paire de boucle d'oreille -bien qu'il n'en porterait qu'une- invisible dans sa main tenant les cintres, les mettant légèrement en avant pour les lui montrer.
- J'ai trouvé ça, plus une boucle d'oreille pour aller avec, lança-t-il à son meilleur ami, avant de marquer une pause, pensif, fronçant légèrement les sourcils. Mais j'avais repéré un pantalon en cuir aussi, pas exactement comme le tiens, en y réfléchissant il pourrait bien aller avec le reste de la tenue, je devrais peut-être l'essayer quand même... Viens !
S'avançant à nouveau vers l'arrière de la boutique où il se souvenait avoir vu le pantalon en question, il lança un regard en arrière à Brian pour vérifier qu'il le suivait. Il saisit le cintre et tint le cuir en l'air pour le lui montrer, tandis qu'il tenait les haut de l'autre, pull devant. Ignorant soigneusement de croiser le regard de la vendeuse qui les observait depuis le comptoir.
- T'en pense quoi ? J'essaye ? Ou tu préfère qu'on aille manger tout de suite ? D'ailleurs, j'ai envie de coréen, ça fait longtemps!
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Dernière édition par Dray Garisson le Ven 26 Avr - 12:49, édité 1 fois
Brian A. Choi
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Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Lun 18 Mar - 17:02
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Dray & Brian
« Why so serious ? »
Leur dispute avait été si sérieuse qu'elle en avait été vraiment douloureuse. L'ironie c'est que le matin-même, Brian s'était dit qu'il ne croyait pas qu'une telle dispute pourrait prendre corps entre eux. Qui aurait pu deviner que cela serait, comme par hasard, arrivé à peine quelques heures plus tard ? Son destin prenait-il un malin plaisir à le contredire ? Un sale vicieux qu'il était celui-là. Le métamorphomage avait eu un choc suite à cet accrochage. Sans en faire tout un pataquès lors de leurs excuses, car le fait que Dray prenne simplement la peine de lui témoigner son malaise après ce mauvais moment de passé avait considérablement calmé la rancune de son meilleur ami, il avait tout de même été marqué par un tel éclat de tonnerre entre eux et non, là, il ne le prenait pas trop à cœur. Leur échange avait été comme une bombe explosif faisant des dégâts quasi' irréversibles sans que l'un ou l'autre ne s'en rende vraiment compte. En tout cas, cette fois-ci serait marquante contrairement aux autres, simplement parce que c'était LA première fois. Et espérons la seule ... Brian s'en rendait pas encore compte mais celle-là, il y repenserait plus tard dans ces moments qui le rendaient morose. Il était plus marqué qu'il ne le pensait et qu'il ne le laissait donc paraître. Il pourrait sourire autant de fois qu'il le voudrait dans la journée, cette seconde matinée passée à Londres l'aura eu avec influence. Comment expliquer cela ? Pour commencer, des disputes entre meilleurs amis il y en a souvent. Mais une dispute pareille entre eux, il y en avait bien eue qu'une, c'était la seule dans son genre jusqu'à présent et elle les avait tout deux touchés d'une manière particulière, profonde. Ce qui pouvait expliquer que Dray était en train de se démener pour présenter des excuses qu'il n'avait clairement pas envie de bâcler. Brian en était .... Touché, et pas qu'un peu. S'il avait répondu que ce n'était "pas grave" c'était pour écourter le sujet certes important mais embarrassant pour les deux partis sauf que Dray ne semblait, malgré la rareté de la situation, pas du même avis. Au contraire, le sorcier aux cheveux roses insistait et ne lâcha pas le morceau dès les premières paroles présentées, il reprit, continua. Ses propres mots ne lui suffisaient pas et Brian s'en sentait presque honteux d'avoir cherché à abréger si rapidement ses efforts qui semblaient aussi presque le chamboulé lui-même. Quoi ? C'était "que" des excuses nécessaires après-tout. Est-ce qu'on pouvait être autant perturbé face à un tel désir d'être pardonné ? Il l'était lui. Mais pourquoi ? Après-tout, tous les deux n'avaient aucune envie que leur lien se brise en mille petits morceaux ou ne se casse en deux comme un fil asséché par un manque. Même un lien comme le leur avait besoin d'être entretenu et même s'il ne serait pas détruit par une distance trop longue, il en deviendrait pas moins pesant. Jusqu'à aujourd'hui ni l'un ni l'autre n'ont eus a passé beaucoup de temps éloigné de sa paire mais si un jour ils se retrouvaient séparés pendant presque un an, comment réagiraient-ils ? Étonnement, il n'y avait pas de mot pour décrire la force du lien qui les liait l'un à l'autre aujourd'hui. Ou peut-être que si ... Mais disons que c'est une autre histoire et ce n'est pas encore le moment propice pour en faire le récit.
*Aller souris Dray, n'y penses plus. C'est une mauvaise passe, ça ira, comme toujours.*
C'était ce que voulait l'anglo-coréen et lorsqu'enfin le concerné daigna se montré plus enjoué, ce fut un soulagement pour le sorcier. Arf, il devenait lui-même bizarre ces jours-ci ... Oui il se sentait légèrement changer en lui. C'était pas bon, surtout si une certaine personne s'en rendait compte et s'il continuait, ça allait pas tarder. Enfin, normalement, ce ne pourrait pas être pour maintenant.
- C'est vrai, t'as aussi le droit de t'énerver, n'empêche que c'est pas vraiment habituel, tous les autres ont du être sacrément surpris de voir que tu pouvais aussi te mettre autant en colère !
Un léger rire se manifesta chez le plus calme des deux juste avant qu'il ne réponde : « Un peu qu'ils ont étés surpris, rien qu'à voir leurs têtes ! ». Ah ça, ils avaient tous étés subjuguer devant les deux Gryffons qui se lançaient des foudres. En particulier devant Brian certainement. Car si l'un, on avait l'habitude de le voir se mettre en pétard facilement, l'autre c'était carrément l'inverse, alors si en plus c'était à un tel degrés de violence et de manière si soudaine, ça avait de quoi laisser davantage les autres pantois. L'expression de leurs visages l'auraient d'ailleurs certainement amusé sur le moment s'il ne s'était pas trouvé dans un état aussi oppressant. Ils s'étaient tous agglutinés, les yeux plus ou moins ronds comme des billes à se faire des messes basses en se tenant à une distance respectable des deux amis en rogne et c'était ça qui faisait rire le sorcier à présent. Un léger sourire en coin amusé sur les lèvres, il abaissa légèrement les yeux en pinçant brièvement et un peu nerveusement le bout de sa langue entre ses lèvres pour les humidifiés. Geste vaguement révélateur de son manque d'assurance en sentant la suite de la conversation plus sérieuse qui allait repointer le bout de son nez juste après, relevant alors la tête pour écouter son meilleur ami reprendre la parole, après quoi il s'appuya alternativement sur un pied puis sur l'autre comme pour trouver la pose la plus confortable dans la situation présente avant de reprendre la parole avec un même ton plus posé et sérieux, prenant soin de ne pas partir dans la plaisanterie cette fois :
- Je veux pas que tu te mettes trop la pression Dray. On était tous les deux à cran, c'était inévitable que ça dérape. C'est la première fois qu'on s'accroche comme ça, je dis surtout pas que ça n'a pas d'importance, au contraire si c'était le cas on serait pas là à s'excuser. Toi en particulier ... On est loin d'être indifférents à ce qui s'est passé ce matin, ça nous a marqués mais je pense que le mieux à faire si ça passe toujours pas c'est de vider son sac et ensuite de ne plus y penser. Il marqua un petit temps de pause pour chercher ses mots et reprit : J'ai eu peur que ça nous porte un sale coup. Bien sûr, heureusement, c'est pas le cas. Oui tu t'es énervé le premier mais si j'avais été dans un meilleur jour, j'aurais pas réagit aussi mal. Quoique tu ai été bien piquant dans tes propos mais du coup je t'ai bien retourné la veste... Je t'entends mettre presque toute la faute sur toi, oui t'es un nerveux mais non tu n'es pas l'unique fautif. J'étais vraiment à bout de nerfs aussi, je pouvais pas laisser passer ça, il fallait que je te renvois la monnaie de ta pièce. J'avais besoin de relâcher la pression et ça t'es tombé dessus... On a étés cons tous les deux. And hum, all this speech for say : yes, we're okay.
Se pinçant légèrement les lèvres d'un air un peu gêné, toujours à cause des circonstances actuelles, il eu un bref mouvement de tête pour repousser un peu sa mèche qui l'embêtait soudainement. Regard plus ou moins posé sur son meilleur ami et presque, mais véritable, timide petit sourire en coin aux lèvres pour répondre au sien, le métamorphomage attendit que celui-ci continu la conversation sans le forcer à s'y mettre sans attendre. De toute évidence ça n'aurait eu aucun intérêt et Brian n'avait pas envie de bousculer son meilleur ami de toujours qui était largement moins à l'aise que lui avec les confidences, les excuses et tout ce qui y ressemblait. Dans tous les cas, cet échange lui ôtait un poids à lui aussi et le soulageait sans qu'il n'ai prit la peine de le faire savoir par des mots. Si l'un se sentait mieux, c'était sûrement le cas pour l'autre également et c'était tant mieux. Ce qui le soulageait le plus, c'était que Dray ne lui en veuille pas. Le fait qu'il l'ai clairement dit, allégeant complètement l’appréhension de Brian.
[...]
- Mes cheveux sont pas secs, oh!
Kekeke ! Il était drôle l'hypersensible à la magie avec son air légèrement offusqué suite aux remarques de Brian concernant non pas sa coupe de cheveux mais leur couleur inhabituelle et leur consistance. Souriant d'un air taquin et joueur, celui-ci prit un petit air arrogant à son tour, les deux sourcils arqués :
- Tu plaisantes ? Des cheveux avec une couleur pareille, tu veux me faire croire que c'est pas fait pour être dégusté ?
Ah là il l'avait grillé, Dray venait de se mordre très brièvement l'intérieur de la joue pour retenir un sourire, ce qui eu pour effet que le visage du meilleur ami du rosinet prit un air légèrement moqueur. Il avait beau grogné, il avait quand même envie de rire, kekeke ! Mais en contrepartie, son « Tss » amusa le métamorphomage à manquer de l'en faire rire en retour, il s'en retint alors en se pinçant un peu le coin de la lèvre tandis qu'il laissait le Grincheux le toiser d'un air hautain avant de lâcher un même « Tss » pour l'imiter à la manière d'un bourgeois dédaigneux. Ensuite, Monsieur lui répondit de cesser de faire des comparaisons bizarres avec ses cheveux, auquel Brian répondit d'abord par un faux air offensé, de quel droit disait-il que ses comparaisons étaient étranges ? Non mais ! Puis il arqua les sourcils l'air de dire « T'es sérieux là ? » lorsqu'il lui évoqua le fait qu'il avait peur que l'on ne le remarque pas à coté de lui et qu'il en était jaloux. C'était qu'il s'y croyait le bougre avec son ton provocateur, son clin d'oeil appuyé et son air moqueur... Quelle scène ! Il en retenait encore un léger pouffement, en particulier au « mon chou » de la fin.
- C'est pas de ma faute j'ai faim et puis râles pas c'est bon les sucreries ! J'aurais pu comparés tes cheveux avec quelque chose de beaucoup moins reluisant ! Il appuya bien les deux des mots de sa phrase avant de continuer : Pff mais quelle prétention. Tu te crois si beau que ça ? Tu serais bien surpris de constater le contraire, je te parie que j’attire plus les regards que toi avec mon charisme naturel et quand tu le constateras ce sera toi qui sera mort de jalousie, mon chou.
Le sourire malicieux et le regard soudainement provocateur, il fit mine de papillonner des cils en retenant un bel éclat de rire suite à ce geste généralement réservé aux femmes. Mais c'était bien dans le cadre de leur jeu d'imitation qu'il faisait ça. En fait, en ce qui les concernait, mieux valait se détendre en riant que se tendre en parlant. Tous deux se sentait beaucoup plus à l'aise de cette manière, même si Brian était le plus en confiance avec les mots il ne l'était pas non plus totalement et il avait toujours préféré la décompression par le rire, d'où son masque jovial, à un soulagement par les explications. C'était plus dans ses cordes et également dans celles de son meilleur ami. Ce qui les arrangeait donc tous les deux. Seulement parfois, quand la situation est exceptionnelle, on peut faire l'effort d'adopter une autre méthode, tout ne se règle pas toujours de la même façon. Soudain, sans qu'ils ne s'y attendent, un grognement étrange coupa court à leur jeu. C'était le ventre de Brian qui criait famine, arf, pour la discrétion il repasserait. Riant un peu suite à l'expression de Dray, il lui lança un regard en biais après sa réflexion :
- Je crève de faim c'est horrible ... Je suis pas contre un bon petit plat. Dès qu'on termine ici, on sort ! Et retires moi cette malice de ton sourire toi. Je te dispense de commentaires !
A nouveau, il rit, légèrement en se tenant le ventre le temps que ça passe. Ah s'il voulait tenir jusqu'au moment de se sustenter, il avait intérêt à ne pas penser nourriture. Mais alors qu'il fouinait dans les vêtements, il tomba à plusieurs reprises sur des t-shirts avec des dessins de muffins souriants, bien panachés de sucres glaces et de petits bonbons. Même le rayon était contre lui ! Grognant à nouveau alors qu'il tombait sur d'autres hauts dans le même style de motif, il allait partir voir ailleurs lorsque Dray lui lança un pantalon en cuir qui lui plu immédiatement. Il ne se fit donc pas prier pour aller l'essayer et c'est pieds nus, vêtu dudit pantalon qu'il refit son apparition, assez fier de porter ce cuir sexy. C'était la texture qui rendait dingue tout le monde, avec ça on s’attirait encore plus de prétendant(e)s dans la rue puisqu'il mettait en valeur les formes du corps mais ce n'était pas ce qui intéressait Brian. C'était un style vestimentaire cool et classe à la fois, il l'aimait aussi au touché car il n'était pas rêche comme le jean. Quant à sa teinte, elle était mystérieuse. Le noir, avait quelque chose d'intriguant et d'attirant. C'était une touche souvent assimilée aux "rebelles". Marchant en direction de l'anglo-coréen, il ne dit rien et ne fit rien paraître mais remarqua assez vite son regard figé sur ses jambes. Il mit même un peu de temps avant de le relever sur son visage. Qu'est-ce qui l'avait tellement intéressé ? Le pantalon en lui-même ou ... Leurs porteuses ? Le métamorphomage se demanda s'il n'avait pas eu la berlue. Franchement, est-ce que son meilleur ami venait tout juste de le mater ? Ah quelle idée tordue, bien sûr que non ! C'était le pantalon qui était canon, Brian lui-même était d'accord et puis il voyait mal Dray se mettre à le reluquer. Parfois, le métamorphomage divaguait vraiment ... Enfin n'empêche, qu'il avait quand même la réelle intuition que l'hypersensible à la magie l'avait vraiment zieuté et en y repensant, le visé du regard n'avait même pas envie qu'il arrête.. Au fond, ne faisait-il pas exprès de venir à lui vêtu de manière si provoquante ? Même s'il ne l'admettrait pas lui-même. Toujours est-il que les yeux de son meilleur ami affichaient vaguement un air troublé. Ce qui confirmait quelque peu les suppositions quasiment inconscientes de Brian qui afficha une expression de reconnaissance suite à son compliment avant de prendre un air arrogant, de nouveau pour l'embêter :
- Merci ! Là, tu vois, t'as de quoi être jaloux de moi. Je te parie que je vais attirer tous les regards avec ça et c'est toi qu'on ne verra pas à côté. Mon pauvre petit bubble gum rooooose.
Taquin, sans se méfier du fait qu'il pouvait avoir irrité l'asiatique sans le savoir, Brian souriait alors que le concerné se vantait d'avoir l'oeil, de le connaître sur le bout des doigts et d'avoir ainsi été certain que ce pantalon lui plairait. Acquiesçant, le jeune Choi confirma la véridicité de ses propos avant de se retourner pour aller chercher les accessoires qui iraient avec son nouveau bas, les pensées un peu ailleurs sur le coup jusqu'à ressentir un regard proche et appuyé en sa direction. Celui-ci venait d'une autre partie du magasin et pour le moment, le métamorphomage n'y fit pas plus attention, retournant alors tranquillement à ses essayages.
• Dans la cabine, entre le rideau et la glace •
Il se sentait mieux. Oui, là, passer du temps à rire avec Dray lui faisait plus de bien même qu'il ne l'aurait imaginé, ça le surprenait lui-même. Car en sachant ce qui le rongeait de l'intérieur chaque année au même jour, c'était d'autant plus énigmatique. Mais pourquoi chercher le vers sous le pot ? Était-ce vraiment un mal qu'il se sente bien en ce jour ? Après-tout, tous ceux qui seraient au courant autour de lui, lui conseilleraient de tourner la page. Mais non, non, non et non.. C'était impossible pour lui. C'était tout de même son père et il l'aimait en tant que tel. Mais il lui en voulait tellement de s'être donné la mort. L'homme s'était perdu en perdant sa famille. N'était-ce pas de sa faute ? N'était-ce pas lui qui avait commencé à mal tourné ? En vérité, au fond de lui-même, Brian portait le chapeau de la propre lâcheté de son père .... Il avait beau lui en vouloir plus qu'il n'aurait jamais éprouvé de rancœur pour n'importe qui d'autre dans sa vie jusqu'ici, donner des milliers de raisons pour que ses représailles ne connaissent pas de fin, il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'au fond, tout était de sa faute à lui. S'il ne s'était pas laissé aller comme il l'avait fait le jour où il avait gagné sa première compétition de course de vitesse, il n'y aurait pas eu ces répercutions jusque dans la boîte où il travaillait, ses collègues ne lui auraient pas mis le grappin dessus et il ne se serait pas retourné bêtement contre la mère du sang-mêlé. Mais le paternel était également fautif ! Il n'aurait jamais dû se laisser influencer par de mauvaises langues comme ces gens-là s'il aimait temps la femme avec qui il s'était marié. Il n'aurait jamais dû écouter ces hypocrites qui se faisaient passer pour ses amis. Ils venaient parfois faire des dîners d'affaires à la maison mais ce n'était pas une raison pour se croire être un bon juge de la situation et se mêler d'affaire qui ne les regardait fichtrement pas ! Ces sales sang-purs qui répugnaient tant ceux qu'ils disaient de sang-impurs. Le pire c'était qu'à présent, le métamorphomage faisait partie du cercle de ces abrutis. Dans le sens où il avait de la répugnance pour les moldus, de par l'influence négative de son ancien modèle. De ce fait, il avait autant été un bon qu'un mauvais exemple pour sa progéniture. Brian gardait de l'amour pour ses grand-parents moldus mais pour les autres sangs dépourvus de pouvoir, ce n’était même pas la peine. Il n'avait ni envie de fricoter avec eux ni envie de fricoter avec ceux qui les haïssaient, à moins que cela lui soit utile. Il n'y en avait qu'un contre qui il ne se retournerait pas. C'était Dray. Son meilleur ami était vraiment un cas à part, ensemble ils se comprenaient d'un seul regard, c'était impensable pour le métamorphomage de se liguer contre l'hypersensible à la magie. Il n'aurait aucune raisons de le faire. Aucun sentiment négatifs n'était nourrit contre lui. C'était complètement l'inverse, il tenait à lui de façon incomparable. Dans le sens où l'amitié qu'il lui portait était inégalable. Leur lien était unique et il ne ressentirait ça pour personne d'autre. Ce lien faisait partie de ceux dont on avait la belle certitude qu'il ne se briserait jamais. Il était puissant. D'ailleurs son attachement pour lui, semblait parfois un peu trop fort ... Ce depuis quelques mois en particulier. Brian commençait à se sentir étrange en sa compagnie. Parfois vaseux. L'adolescent commençait à le troubler de façon suspecte et bien que le Métamorphomage ne veuille pour l'instant pas se le dire clairement, il se doutait malgré tout de quoi cela pouvait s’agir.. Mais pour le moment, il tâchait de passer outre car c'était le genre de sentiment qui pouvait tout détruire en un rien de temps et il n'avait pas envie de penser à ça maintenant. C'était trop tôt, il le sentait. Pourtant il avait parfois la curieuse tentation de vouloir essayer de mettre les nerfs de Dray à l'épreuve. C'était même la méthode qu'il voulait adopter qui était curieuse ..
Plongé dans ses pensées alors qu'il essayait la dernière veste qu'il avait emmenée, Brian se regardait dans le miroir. Lui, son corps filiforme mais musclé. D'abord son regard était descendu, puis il remonta, à ses jambes, à son buste, pour terminer sa course à son visage qu'il fixa. Son regard envers lui-même était rempli de reproches et de haine. Les traits de sa face dessinaient une expression mauvaise. Aujourd'hui et maintenant, voir son reflet dans un miroir était frustrant pour lui. Toutes ces fois ou sa mère lui avait répété qu'il lui ressemblait, à lui ... Et elle avait raison. Ce qui était le comble du comble pour le garçon. Ses épaules étaient moins carrées pour être encore trop jeune pour posséder une véritable carrure d'homme, l'air moins sévère pour ne pas avoir totalement le même caractère que lui mais son visage, quand il le regardait... Il voyait le reflet de son géniteur. Plus il grandissait plus il se rapprochait du défunt sorcier. Est-ce que même dans l'au-delà il n'allait pas le laisser tranquille ? L'adolescent serra les dents de manière contrariée sans se lâcher des yeux. Il lui parlait silencieusement à travers son propre corps et lentement, il se rapprocha du miroir, porta sa main sous son menton pour tourner son visage en suivant les rotations de son poignet. Contemplant plus en profondeur chaque parcelle de cette partie de son anatomie, il se retint de changer ses ongles en griffes pour se griffer légèrement la peau. S'il le faisait, Dray repérerait tout de suite la plaie, même si elle était des plus infimes, presque imperceptible. L'hypersensible à la magie pouvait repérer la moindre anomalie lorsque ça le concernait lui et réciproquement d'ailleurs. Il pouvait presque se sentir surveiller ces fois où il repérait un petit détail pourtant soigneusement camouflé ... Leur lien quasi' inséparable n'y était bien sûr pas pour rien. Mais tiens ... Un métamorphomage pouvait manipuler ses cellules pour changer d'apparence alors pouvait-il aussi guérir ses plaies lui-même ? Si celles-ci étaient artificielles du moins ... Quoique l'idée restait douteuse mais c'était tout de même une possibilité à essayer. De même que depuis quelques jours, Brian se demandait s'il serait capable de se transformer en élément. De l'eau par exemple ... Là encore c'était douteux. Plus encore que de pouvoir se guérir sans utiliser sa baguette ou une potion magique. Mais toujours est-il que c'était également une idée à tenter. Après-tout, on ne sait jamais, peut-être qu'un jour il réussirait .... Que sait-on sur les métamorphomages de nos jours ? Pas grand-chose à ce qu'il parait. Alors qui sait tout ce qu'ils seraient capable de faire ? Les limites que leurs pouvoirs pouvaient avoir ? S'il voulait le savoir, il devrait le découvrir par lui-même. Les sorciers comme lui étaient tellement rares qu'il ne pouvait même pas se référencer à quelqu'un d'autre ... Le seul autre métamorphomage qu'il avait connu à part lui, c'était son père. Alors dans ce sens, Brian était seul. Comme son meilleur ami pouvait l'être tant qu'il ne tomberait pas sur un sorcier possédant un pouvoir similaire au sien. Mais ensemble ils s'aidaient à maîtriser un peu mieux leur pouvoir à l'occasion de quelques entraînements entre particuliers qui se passaient généralement dans la Forêt Interdite, leur lieu de prédilection pour trouver une solitude complice ou complète en harmonie avec la tranquillité des lieux lorsqu'ils ne croisaient pas le chemin des créatures qui l'habitait. Leur complicité les empêchait nettement de se sentir isolé. Si l'un se retrouvait sans l'autre ... Là, ça tournerait mal.
Enfin, Brian fini par sortir de la cabine d'essayage pour partir voir la vendeuse qui était à la caisse. Comme il venait ici au moins à chaque vacance d'été et le plus souvent avec Dray, il connaissait la demoiselle qui était de peu plus âgée qu'eux. Du coup quand il l'aborda avec un sourire amical qui lui fut chaleureusement rendu, il n'eut aucun mal à lui demander la permission de garder ses nouveaux vêtements sur lui. Elle accepta sans rechigner mais en contrepartie, il dû lui passer les étiquettes-prix de son pantalon, ses bottes, son t-shirt, sa veste et des quelques accessoires qu'il s'était procurés. Mais comme il portait tout ceci sur lui, la tâche fut un peu ardue. Ainsi il la laissa commencer par sa veste, pas bien dur, il suffisait de la déloger de sa nuque pour couper le fil qui la retenait, Brian inclina alors légèrement la tête vers l'avant pour la laisser faire avant qu'elle n'aille chercher l'étiquette du t-shirt un peu plus difficilement. Ce qui l'obligea à se tenir à lui en appuyant une main sur son épaule. Ah, elle aurait pu attendre qu'il retire le blouson pour se faciliter la tâche ! Mais non, allez savoir pourquoi, la demoiselle cherchait compliqué. Ensuite, ce fut le tour des bottes. S'appuyant d'une main sur le comptoir pour maintenir son équilibre, il releva un pied pour que la jeune adulte d'une petite vingtaine d'années retire l'étiquette agrafée contre sa semelle. Le sorcier se tourna pour observer ce qu'elle faisait et surveiller qu'elle n'abîme pas son futur achat. Rien à dire, elle se débrouilla comme une cheffe ! Souriant, il reposa le pied au sol et se tourna vers elle pour l'aider à s'attaquer à l'étiquette attachée à sa ceinture à laquelle elle s'agrippa légèrement... Bon d'accord, Brian avait senti qu'il ne la laissait pas indifférente mais là elle laissait un peu trop de liberté à ses mains. Enfin, elles ne s'y attardèrent pas trop donc il ne fit aucune remarque. Passons à son pantalon de cuir noir. S'il ne prêta pas immédiatement attention au regard baladeur de la fille contre la partie arrière la plus intéressante que recouvrait le pantalon, il ne se doutait pas moins qu'elle ne se priverait pas d'y jeter un œil. Surtout lorsqu'il sentit trois regards différents sur lui ... Le premier venait d'à côté, là où se tenait le sorcier anglo-coréen qu'il connaissait par cœur, Dray, ce qui lui refit penser à la lueur qu'il avait tantôt vue dans ses yeux, lorsqu'il était sorti pour la première fois de son essayage avec ce tissu de cuir pour lui montrer qu'il lui allait comme un gant. Oui, il l'avait cramée cette lueur, même s'il avait fait comme si de rien était et cette manière qu'il avait eu de .. "l'observer" ne lui avait pas déplu. Il s'était même senti ... Étrangement flatté et Brian se sentait quelque peu déstabilisé de le savoir poser ses yeux sur lui de cette manière-là. Cependant, il doutait d'avoir bien vu .. Ce pourquoi il tâchait de ne plus trop y repenser maintenant. Après, en second regard, il y avait naturellement celui de la demoiselle occupée à lui retirer ses étiquettes. Le troisième lui, venait du fond du magasin. En tournant la tête sur le côté, Brian pu voir un adolescent anglais, certainement âgé de 16 ou 17 ans qui le matait clairement depuis qu'il était sorti de derrière le rideau blanc cassé. Particulièrement au niveau de son bassin. Eh beh, à croire qu'il était sacrément attirant dans son cuir. C'était pas si mal de se sentir reluquer, il en venait à se demander quel résultat cela donnerait s'il venait à jouer les Top-Modèles ? Encore une idée tentante. Un peu intrigué, il regarda l'inconnu pendant quelques secondes, laps de temps qu'il fallut à celui-ci pour lui adresser un sourire qui se voulait clairement charmeur. Le hic, c'est qu'en voyant ça, Brian eu plus envie de rire qu'autre chose. Heureusement, il se retint parfaitement. Nan mais il croyait vraiment qu'il allait lui tomber dans les bras ? Quoique, il avait bien envie de s'amuser un peu pour le coup. Alors, entrant dans son jeu, il lui adressa un léger sourire qu'il voulut un peu timide. En vérité, il ne l'était pas du tout mais avec l'habitude de porter un masque aussi perfectionné que celui d'un Métamorphomage, le jeu d'acteur venait aisément. Il reporta ensuite son attention sur la miss qui était en train de terminer d'ôter les dernières étiquettes. Elle l'avait d'ailleurs un peu effleuré en coupant celui de son bas qui était situé dans son dos et qu'il avait pourtant sorti exprès pour ne pas qu'elle aille fouiller sous la ceinture. Était-ce une intuition ou profitait-elle de la situation ? Pour un venu d’ailleurs comme notre coréen, ce n’était pas très agréable. Bref, on aurait pu croire que tout ceci c'était passé lentement mais en réalité, cette petite récolte de papiers étiquetés n'avait duré que deux minutes. Le reste, elle le prendrait directement dans le sac.
Une fois terminée, la vendeuse retourna derrière son comptoir en souriant alors qu'elle entamait une petite discussion avec l'anglo-coréen qui s'y prêta volontiers sans tellement faire attention à l'attitude de celle-ci. S'il remarquait la particularité des regards qu'elle lui lançait, il ne nota pas réellement qu'elle n'avait de cesses de se pencher vers lui pendant qu'elle le complimentait sur le fait que ses nouveaux habits lui allaient à ravir. Brian accompagna alors ses remerciements d'une légère inclinaison de la tête et durant quelques minutes, leur échange porta sur la Corée, ce qui rendit notre concerné encore plus bavard et investi dans la conversation. Son pays natal, qu'est-ce qu'il lui manquait. Il fallait absolument qu'ils y retournent avec Dray et aussi avec Lexy, sa seule meilleure amie de sexe opposé qui possédait en plus les mêmes origines que les deux garçons. Ça aussi ça lui faisait du bien de parler de son pays, celui où il avait passé son enfance et où il avait vécu beaucoup de choses, des plus belles aux moins réjouissantes. Ils discutèrent un peu de la culture, de quelques attitudes qu'il fallait avoir là-bas dans plusieurs contextes différents. Comme la jeune femme montrait de l'intérêt pour le sujet, non sans que ce soit à cause d'une certaine personne, plus de cinq minutes passèrent, durant lesquelles ils mentionnèrent la White Day qui aurait bientôt lieu là-bas avant que la conversation ne se termine sur quelques plats typiquement coréens. Erreur de la part du garçon d'avoir abordé ce sujet puisque cela raviva sa faim mais c'était inévitable pour lui d'en parler. C'était la cuisine qu'il préférait le plus au monde et y penser lui donna une horrible envie de manger du Bulgogi dans un bon bol, deux baguettes à la main et la bouche bien remplie. Cette torture s'intensifia lorsque fila dans ses pensées, une myriade de plats du pays du matin calme, ce qui lui donna envie d'hurler un « J'AI FAAAIIIM » bien sonore. Cri sorti du coeur.. Ou du ventre ? Sans qu'il ne se permette d'ouvrir la bouche pour manifester son martyr intérieur. Quand la demoiselle daigna le laisser rejoindre son meilleur ami, Brian reparti vers Dray avec son sac à la main, tout sourire, il lui demanda s'il avait repéré quelque chose d’intéressant pendant ses essayages, question à laquelle Dray répondit en lui montrant les affaires qu'il s'était choisi tout en le laissant également entrevoir une paire de boucles d'oreilles que le métamorphomage observa en écarquillant les yeux.
- Oh, elles sont cool ! Tu veux pas me passer l'autre ? Comme tu vas en mettre qu'une, ce serait dommage qu'elle prenne la poussière dans un coin .. Le métamorphomage se pinça légèrement les lèvres d'un air amusé vu sa rapidité à profiter de l'occasion avant de reprendre : Elle ira bien avec les fringues que t'as choisi.
Fringues qu'il avait également prit le temps d'observer, une chemise blanche incrustées de genres de strass au niveau du col et un haut noir à manche longues également incrusté de fantaisies, en l’occurrence, là, c'était des étoiles métalliques à quatre branches et de tailles progressivement plus grande à mesure qu'elles descendaient. Placées sur un quart du pull de manière harmonisée, elles donnaient un style excentrique à l'habit qui les portait. La chemise et le pull combinés ensemble, devaient donner un résultat vraiment classe. Dray avait un excellent goût vestimentaire du point de vue de Brian, c'était pas plus mal qu'il viole le règlement en en faisant qu'à sa tête pour pouvoir porter les tenues qui lui correspondaient. Au diable ces abrutis de professeurs coincés et casse-bonbons. A cause des uniformes réglementaires, on avait presque plus le droit d’être soi-même, sous peine de se ramasser des sanctions. Par moment c'était à se demander dans quel monde nous vivions ... C’était un monde trop entouré de lois. Ces mondes-là étaient étouffants, les faibles qui ne s’en sortaient pas y étaient foutus. Heureusement, le meilleur ami du métamorphomage était une forte tête et même s'il se montrait un peu trop souvent agacé par tout ou rien, c'était mieux comme ça. De plus, son grand côté Bad Boy lui allait bien, alors pourquoi vouloir le changer ? Personne ne le pourrait de toute façon et là encore, c'était tant mieux. Son caractère était son caractère, Brian y était habitué et il le voyait mal le modifier. Il le voulait même pas, il aurait trop l'impression de se trouver face à un inconnu, ce qui serait logique. Le Dray actuel était parfait comme il était, point. Personne n'avait le droit de le critiquer, même dans son dos, si Brian se trouvait dans les parages il rabaisserait bien vite le caquet du petit malin qui s’essaierait à quelques remarques désobligeantes. Pas qu'il tournerait au poing, non sa spécialité à lui c'était les paroles bien placées. Une douleur psychologique peut-être tout aussi blessante, voire plus, qu'un nez cassé, une côte fêlée ou un œil au beurre noir. Brian montrait pas son agacement dans ces moments-là ou du moins, il n'haussait pas le ton avec exaspérante. Il restait calme d'apparence mais son regard était froid, son ton sec quand il ne souriait pas avec une hypocrisie volontairement dévoilée et prenait ainsi un ton joyeux affreusement ironique. Il n’aimait pas qu'on s'en prenne à ses proches, même verbalement. Pour défendre Lexy en de semblables circonstances, il réagirait de la même manière.
- Mais j'avais repéré un pantalon en cuir aussi, pas exactement comme le tiens, en y réfléchissant il pourrait bien aller avec le reste de la tenue, je devrais peut-être l'essayer quand même... Viens !
Sans ajouter un mot pour l'instant, le métamorphomage tourna les talons pour suivre son meilleur ami sans lâcher son sourire. Si ça faisait pas du bien un peu de shopping en sa compagnie ! Il en avait complètement oublié l'accrochage de ce matin à présent. D'habitude ce sont les filles qui sont friandes de cette activité mais il n'y avait pas de raison, les garçons aussi pouvaient s'y prêter. Ce qu'ils faisaient donc ensemble dans cette boutique de moldus que l'hypersensible à la magie l'avait rejoint. Lorsqu'ils furent tous deux au fond du magasin, Brian s'arrêta à côté de Dray pour regarder le fameux pantalon en cuir dont-il venait de lui faire mention. S'abaissant alors assez pour poser son sac qui l'encombrait un peu, il regarda de plus près la combinaison que tous ces vêtements pourraient donner en les mettant tous dans le même temps. Le cuir de Dray n'était certes pas le même que le sien mais il n'était pas moins claquant. Alors, hochant la tête d'un air approbateur, il reposa son regard sur le Gryffondor pour lui répondre, une expression soulagée et presque rêveuse se dessinant sur le visage de Brian lorsqu'il entendit le simple mot « coréen » :
- Oui vas-y essayes-le, je suis sûr qu'il t'ira bien ! Oooh mon dieu, t'imagines même pas comme ce mot me soulage et me met l'eau à la bouche en même temps. J'ai limite envie de sortir en courant pour y aller là ... Mais essaies ton cuir d'abord et mets ta chemise et ton pull aussi steuplais, je suis curieux de voir ce que ça donne !
Oui, il voulait le voir dans sa tenue complète. Il l'avait bien vu dans la sienne en plus alors il devait la lui montrer aussi. Brian sentait que son meilleur ami allait être classe avec ce style qu'il allait porter. Il lui manquait juste les chaussures ....... Pendant que Dray partait dans la cabine d'essayage, le métamorphomage tourna la tête pour observer le rayon où il avait pêchées ses bottes mais s'en détourna rapidement. Il allait pas choisir à sa place non plus. Quoique, lui, il lui avait bien proposé le pantalon qu'il était en train de porter, alors il pouvait bien lui proposer des pompes qui irait avec ses affaires ... Mais c'était pas dit qu'il veuille se prendre des claquettes en plus. Lui demandant tout de même s'il voulait qu'il lui cherche quelque chose, il attendit que son meilleur ami lui réponde en restant à côté des cabines, bras croisés et appuyé contre un mur. Presque au même moment, il ressentit de nouveau un regard le fixer intensément, ce qui produit une attraction telle qu'il tourna presque automatiquement la tête vers la source de ces "ondes". Silence .... C'était l'anglais de toute à l'heure. Décidément il le lâchait pas. Ayant une nouvelle envie de rire face à tant d'insistance que l'idiot ne savait pas vaine, il laissa paraître ses efforts pour s'empêcher de sourire, ce qui apparût certainement comme une gêne embarrassée pour l'inconnu. Le métamorphomage s'arrangeait du moins pour que ce soit le cas et le faire ainsi croire que cet andouille le mettait dans cet état parce qu'il lui plaisait. Détournant la tête une minute, il se mordit la lèvre pour s'empêcher de rigoler et lorsqu'il la retourna, l'inconnu britannique se tenait juste en face de lui, à une distance un peu trop réduite. « Salut. », « Salut .. ». Le ton des deux voix masculines n'était pas comme celui que l'on prenait lorsque l'on voulait faire une simple connaissance. Là, c'était celui que l'on adoptait lorsque l'on voulait draguer quelqu'un. Ce jeu amusait plus Brian qu'autre chose. Le garçon ne l'intéressait pas, pourtant il était loin d'être repoussant mais il ne lui donnait même pas envie de le faire atterrir dans son lit. Aujourd'hui, il était seulement d'humeur à s'amuser et encore. Avant que Dray ne vienne s'excuser, il n'avait pas la tête à afficher un seul petit sourire à qui que ce soit. L'inconnu choisissait très mal son jour, il devrait se contenter d'un court flirt. La lèvre inférieur brillante d'humidité depuis qu'il se l'était mordue, Brian jeta un regard suggestif au britannique face à lui qui esquissa un sourire sous-entendu en posant une main sur le mur, à côté de la tête de sa cible. Il y alla pas par quatre chemin en faisant clairement savoir au métamorphomage qu'il était attirant dans sa tenue, ce qui fit esquisser un sourire en coin au concerné. Les flatteries ça avait du bon. Brian répondit par un petit remerciement en jouant légèrement les timides alors que les deux adolescents échangèrent quelques paroles plus ou moins évocatrices puis changèrent vaguement de sujet pour faire un peu plus connaissance. Tout cet échange se fit en murmures anglophones pour que personne d'autre n'entende la conversation, même pas Dray. De toute façon ils se marreraient là-dessus plus tard, quand Brian lui raconterait.
Toujours dans leur échange, l'étranger qui s'appelait John, l'avait entraîné un peu plus loin comme si la présence de l'anglo-coréen dans la cabine d'à côté le dérangeait alors qu'il se penchait sur l'oreille de Brian pour lui faire des messes basses. Le concerné fit mine de se mordre la lèvre en lui renvoyant ses paroles émoustillantes alors que John continuait de lui faire du charme. Il était apparemment lancé et Brian avait l'intuition qu'il aurait du mal à se défaire de ce type, à moins d'être franc et cash mais pour le moment il lui changeait les idées avec ses tentatives de séduction plutôt douées au final. Quand même, s'il s'attendait à se faire tourner autour par un mec dans cet endroit ... De plus, il prit vite goût à cette conversation suspecte et laissa même le britannique passer un bras autour de ses hanches en le collant un peu contre lui. Précisant d'un air taquin, qu'en Corée, ils témoignaient pas une telle affection en public, il le repoussa légèrement pour ne pas coller leur torse. Le métamorphomage avait pas non plus spécialement envie de trop se faire tripoter. Pourtant le moldu insista en prenant le sorcier par la taille, celui-ci posa une main contre le buste de la machine à séduction pour la tenir un peu à distance en riant légèrement « T'approches pas ... », « Juste un câlin, c'est tout. Promis. », « J'ai dit, non ! ». Juste un câlin mais bien sûr .... Il allait tenter de le chauffer oui. Le jour où il coucherait avec un moldu ... L'anglo-coréen ne tournerait vraiment plus rond. Trouvant le dit sans-pouvoirs un peu trop entreprenant il passa ses mains sur les siennes pour les retirer mais celui-ci ne fut pas si coopératif et les gardait assez bien agrippées. Roh mais quel pot de glu ...
- Lâches-moi.
- Pourquoi ?
- Parce que. Je suis pas un mec facile, tu perds ton temps.
John le regarda dans les yeux, certainement espérait-il le faire changer d'avis avec un regard accrocheur mais non, ça ne marcherait pas comme ça avec sa cible. Heureusement, l'apparition de Dray en dehors des cabines écourta ce petit moment de flirt, au grand plaisir de Brian qui tourna la tête en sa direction lorsqu'il aperçu une coiffure rose du coin de l'oeil. Marquant un léger arrêt, il observa son meilleur ami dans sa nouvelle tenue. Alors ça pour être classe, il était classe. C'était limite peu dire. L'air attentif et oubliant complètement le britannique face à son corps, il détailla l'hypersensible à la magie du regard en le voyant porter sa chemise blanche à strass, son pull noir à étoiles métalliques et son pantalon de cuir dont il eu à son tour du mal à en détourner les yeux. Il eu même une étrange et soudaine petite bouffée de chaleur. Vraiment, il était beau vêtu ainsi. Rapidement, enfin presque, il se reprit pour faire un sourire à son meilleur ami tandis que le britannique se décidait à le lâcher vu qu'ils n'étaient plus seuls tous les deux, lui frôlant l'arrière-train au passage quand le métamorphomage s'avançait vers son complice, ce qui le fit discrètement grogner, aussi, se tourna-il brièvement vers John pour lui lancer un regard qui démontrait clairement qu'il n'avait pas apprécier le geste. De ce fait, il pu voir qu'il lançait un regard qui semblait chercher la mauvaise provoque envers le sorcier aux cheveux roses. Celle qui énerve et, bien que l'attrapeur de Gryffondor n'en savait rien, c'était le cas depuis que sa paire était sorti de la cabine et avait pu surprendre les deux zigotos physiquement proches l'un de l'autre. Qu'est-ce qu'il avait à le regarder comme ça celui-là ? Brian s'arrêta un instant pour faire signe à John d'arrêter de chercher les nerfs de Dray qui avaient déjà étés trop mit à l'épreuve aujourd'hui, bien qu'il n'avait aucune idée de ce qui pourrait à nouveau l'irriter à ce moment précis. Est-ce qu'ils se connaissaient et avaient déjà étés confrontés l'un à l'autre par le passé ? Peut-être, c'était tout à fait possible. De toute façon, le pro' de la transformation ne voyait pas d'autre explication.
Quand il se retourna vers le Bad Boy, il admira sa tenue de plus près avant de lui parler :
- Ça te va super bien .. Tu devrais tout prendre. Il était légèrement hésitant en lui adressant la parole, sans même savoir pourquoi et s'efforçait de ne pas le laisser paraître en gardant son air parfaitement à l'aise. Pourquoi il te regarde comme ça le britannique ? Tu le connais ?
Inclinant légèrement la tête d'un air interrogateur, il retourna celle-ci vers le dernier sujet de la conversation pour le voir s'en retourner à ses affaires. Là, Brian pu apercevoir la vendeuse regarder dans leur direction. Elle lorgnait Dray... Une vive exaspération se manifesta alors et fit légèrement froncer les sourcils du métamorphomage. Il devrait s'en foutre ou être fier d'avoir un complice aussi charismatique mais au lieu de ça, il sentait ses propres nerfs être de nouveau mit à rude épreuve. Elle ne faisait rien de mal mais ... Sans l'expliquer, l'anglo-coréen avait une puissante envie de lui demander de regarder dans une autre direction. Y en avait marre des mateurs à la fin .... Autant il avait tantôt été d'une humeur bien plus joyeuse que lors des premières heures de la journée, autant maintenant il était d'une humeur à vouloir quasiment tout envoyer valser. Décidément, c'était vraiment pas son jour ...
Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Lun 29 Avr - 23:14
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Ruppert Barnes
Brian & Dray
Ah, pourquoi est-ce que s'excuser lui tenait soudainement tant à cœur, alors qu'il s'est tellement évertué à ne jamais le faire ? Ne pas prononcer les mots, ou alors pas sincèrement, sans même les penser, s'il y était véritablement obligé. Mais cette fois, c'est différent, entièrement différent. Il en a eu des disputes, pourtant, des tonnes mêmes, des plus violentes, des bagarres carrément, mais jamais des comme ces dernières avec Brian. Bien sûr, ils avaient déjà eu des accrochages dans le passés, quelques petits désaccords, mais jamais rien de tel que leur dispute du matin même. Aussi insensible aux autres que Dray peut paraître... la situation l'affecte plus qu'il n'y semble et qu'il ne le laisse voir. Au fond, il ne l'est d'ailleurs pas tant que ça, insensible, c'est simplement qu'il ne juge pas l'opinion du commun des mortel importante et ne la considère donc simplement pas. Après tout, c'est sa vie, il peut bien agir comme il l'entend et le désire, les autres n'ont rien à voir la dedans. Enfin, ce n'est pas totalement vrai, l'hypersensible à la magie tient bien compte de l'avis de certaines personnes -pas tout le temps, certes, mais tout de même- , ceux qui sont importants, même s'il n'a jamais été du genre à le prouver à chaque instant. Et ces personnes sont si rare pour lui qu'il peut les compter sur les doigts d'une main, des exceptions. Brian, et Lexy. C'est tout. Pas même son père ni son frère qu'il a plus tendance à ignorer qu'autre chose, et encore, uniquement parce qu'ils sont de la ''famille'', de son sang plutôt, sinon ce serait certainement carrément du mépris. Non, juste ses deux anglo-coréens préférés, et personne d'autre. Son meilleur ami et sa dongsaeng. Étrange tableau qu'ils forment tous les trois d'ailleurs -puisqu'heureusement, eux deux s'entendent tout aussi bien- avec leur caractère -enfin, ceux que Brian et lui laissent voir aux autres en tout cas- rares avaient du être ceux qui pensaient qu'ils seraient aussi proche. Même si, encore une fois, Dray n'est certainement pas le plus démonstratif des trois. Enfin, néanmoins, c'est plus que certainement la raison pour laquelle leur dispute presque virulente le met tellement mal à l'aise, lui donne même des remords de s'en être prit à Brian de la sorte, même s'ils n'en étaient évidemment pas venus aux mains. Raison pour laquelle il se tient à présent juste à côté de son meilleur ami dans une boutique du Londres moldu, à chercher ses mots maladroits pour s'excuser. Sincèrement, cette fois. La première. Pour cette raison qu'il insiste même, se force à les présenter mieux encore, lorsque le métamorphomage essaye d'abord de les écourter, sans doute pour lui éviter d'avoir à dire les mots jamais prononcé. Parce qu'il sait bien que ce n'est pas son fort, les excuses, depuis le temps qu'ils se connaissent, il ne l'a certainement jamais entendu en prononcer, à qui que ce soit. Mais Dray veut faire les choses bien, cette fois. Pas question de laisser la rancoeur et le ressentiment, ni même les remords, gâcher leur amitié si spéciale, unique. Il a beau faire le dur, parfois, il est prêt à tout pour ne pas le perdre, ni lui ni son amitié, il y tenait trop. La réciproque est tout aussi vraie.
L'ambiance s'allège un peu, doucement, à mesure qu'ils s'excusent, chacun leur tour, Dray entamant la danse -une fois n'est pas coutume. L'utilisation de leur langue maternelle ne lui semble que rendre leur paroles plus vraies et sincères, paradoxalement plus simple à prononcer, aussi. Peut-être parce qu'ainsi les autres clients du magasins, même s'ils étaient assez près d'eux pour les entendre -ce qui n'est pas le cas- ne peuvent de toute manière pas les comprendre. Ca a toujours été comme ça, de toute façon, le Gryffondor aux cheveux roses préfère parler en coréen avec son meilleur ami, sans doute parce que ça lui rappelle son pays, et puis, quand ils se sont rencontrés, c'était bien dans la langue du pays du matin calme qu'ils s'exprimaient, et non pas dans celle de Shakespeare. Alors ça lui semble plus vrai et sincère que l'anglais, c'est comme ça et c'est tout. Un léger sourire en coin vient jouer doucement sur ses lèvres en entendant le ton taquin de Brian, suite à quoi il réponds d'une voix légèrement malicieuse que les autres avaient du être plus que surpris de leur dispute avant de continuer plus sérieusement sur ses excuses. L'atmosphère plus détendue, le soulagement alors que les remords s'envolent lentement de ses épaules, c'est décidément bien plus agréable, mais il veut que tout soit bel et bien fini pour que plus ne restent entacher leur amitié et leur moment loin des autres, jusqu'à ce qu'ils retournent à l'auberge plus tard. Et puis il n'apprécie simplement pas quand l'ambiance entre son meilleur ami et lui est tendue, déjà que presque tout lui semble irritant autour en temps normal, ça n'est que particulièrement désagréable. Nan, il aime pas ça. Il le regarde et l'écoute rire légèrement à sa première réplique alors qu'il se rappelle certainement la tête des autres élèves, ce qui intensifie un peu plus son sourire en coin. Ah, l'entendre rire de nouveau, c'est bien mieux que même les explications, il se sent bien plus léger, alors que les derniers remords continuent de s'effacer de sur ses épaules. Ca lui donne presque envie de sourire un peu maniaquement, même s'il évite tout de même de le faire. Il sait que Brian n'a pas fini de parler, qu'il doit encore répondre à sa dernière question. Il l'observe alors qu'il baisse un peu le regard et s'humecte les lèvres du bouts de la langue, le regarde encore passer son poids d'une jambe à l'autre alternativement, visiblement un peu mal à l'aise et cherchant une meilleure position. Quand le métamorphomage se remet à parler, il ne le lâche toujours pas du regard, écoutant attentivement ses mots. C'est à son tour d'être légèrement mal à l'aise -rien de comparable par rapport à plus tôt, heureusement- en l'entendant reprendre la situation et lui dire de ne pas tout se mettre sur le dos, et il se pince un peu les lèvres, un moment. C'est vrai que Brian a aussi sa part dans leur dispute, évidemment puisque qu'il faut être deux pour ça, qu'il ne s'est pas non plus gêné pour lui renvoyer ses répliques en pleine face, mais il a vraiment l'impression d'être le seul fautif. Sans doute à cause de son tempérament un peu impétueux et parfois trop fier, sang chaud trop facilement irritable. Mais c'est bien la première fois qu'il s'en veut de s'être emporté comme ça, aussi, et de ne pas avoir épargné l'anglo-coréen de ses piques alors qu'il avait pourtant bien remarqué qu'il n'allait déjà pas fort... Mais la dernière phrase, la conclusion de Brian finit totalement de le soulager, par de simples mots. « We're okay » comme avant. Un sourire, un vrai, pas un demi sourire, pas un sourire en coin, comme il a l'habitude de faire, un sourire sincère, courbe doucement les lèvres de Dray. Leur dispute est véritablement derrière eux maintenant, peut-être pas oubliée, mais elle ne risque pas de revenir tacher leur amitié, et ça lui fait un bien fou, alors qu'il ne se rendait même pas vraiment compte de combien la situation l'avait affecté, un peu blessé aussi. Mais c'est bel et bien fini.
« Tant mieux... » souffle-t-il à voix basse dans se départir de son sourire. « On était cons tous les deux, mais c'est bon, on l'est plus maintenant. Je suis content. »
Soulagé, aussi, mais ça revient au même, et Brian l'est certainement tout autant que lui. Comme quoi, dire les choses est un bon remède quand on se sent mal. Et son effort pour s'excuser a été parfaitement récompensé. On ne peut mieux.
***
- Tu plaisantes ? Des cheveux avec une couleur pareille, tu veux me faire croire que c'est pas fait pour être dégusté ?
Dray regarde son air qu'il sait taquin et amusé suite à sa remarque et à son faux air offusqué, en dépit de ses sourcils arqués en une expression arrogante. Leurs remarques et petites piques n'ont rien de méchant ni quoi que ce soit d'approchant, au contraire, l'arrogance est feinte. Le genre de 'jeu' qui les détend et les amuse tout autant l'un que l'autre. Et c'est exactement ce qu'ils ont besoin maintenant que les excuses sont faites et acceptées, que remords et rancoeur ont disparut, pour mettre les événements de la matinée parfaitement derrière eux. Ne simplement plus y penser, plus pour le moment en tout cas, la journée a déjà été bien assez pourrie et désagréable comme ça, pas besoin d'en rajouter, d'aucune façon que ce soit. Tout ce que veut Dray maintenant, c'est passer du temps avec son meilleur ami, sans se prendre la tête. Profiter de l'ambiance enfin détendue, oublier l'irritation -et l'énervement ensuite, même s'il s'est tarit déjà plus tôt dans la journée- et quoi de mieux que de rire avec Brian pour ça, tout en fouillant un peu la nouvelle boutique d'une de leur boutique préférée ? Très peu de choses, c'est certain. A ce moment, il n'en voit même simplement pas d'autre. Il reprends son air faussement mécontent, les sourcils légèrement froncé, ses lèvres courbées en une infime moue, même si l'amusement est facilement lisible dans ses prunelles, pour peu qu'on sache y lire, comme Brian le sait.
« Evidemment qu'ils sont pas faire pour être mangés ! Tu mangerais un truc aussi rose toi ? Ah, tu te mettrais carrément à manger des cheveux mon petit Brian, tu deviens trop gourmand! »
Air faussement désapprobateur en prononçant cette dernière phrase avec un brin d'arrogance feinte, pourtant Dray se retient de lever les yeux au ciel d'un air franchement amusé, ou même de lui tirer puérilement et moqueusement la langue... bien que ça, il ne l'avoue même pas à lui-même et qui prouve bien que le soulagement rends soudain léger, parfois même tellement qu'on se sent à rire pour un rien, un peu comme c'est le cas ici. Et puis bon, vous verriez Dray Garisson et son air éternellement blasé ou irrité, ou son sourire en coin moqueur et un brin insolent tirer la langue, même pour rire ? Non, bien sûr que non. Tout bonnement impensable. Même s'il faut bien dire que la grande -vraiment grande- majorité des gens ne connaissent en fait presque rien à son sujet, mais ça, ce n'est simplement pas son genre. Enfin, leur petite discussion sur sa nouvelle couleur de cheveux particulièrement repérable et visible l'amuse vraiment, tant et si bien qu'il en vient à se mordre légèrement l'intérieur de la joue pour s'empêcher de rire. Ca n'empêche visiblement pas Brian de le remarquer, même s'il ne faut pas beaucoup plus que leur « Tss » faussement hautain pour le faire pincer le coin de ses lèvres dans le même but de retenir son rire. Ha, lui aussi, il l'a grillé facilement -et pour cause, quand on se connaît aussi bien qu'eux deux, depuis aussi longtemps, et qu'on passe la majeur partie de son temps en compagnie de l'autre, c'est le genre de détail, de réaction qu'on peut repérer presque d'un simple coup d’œil. Encore, Dray se retient de rire en le regardant toujours d'un air qu'il veut arrogant alors que lui le toise en arquant ses sourcils tout en retenant un pouffement. Quelle scène ils faont, tous les deux !Un peu plus et on pourrait se croire dans une pièce de théâtre où les acteurs sont pris d'un fou rire qu'ils essayent tant bien de dissimuler. Enfin, c'est déjà un peu ça, d'ailleurs. Mais jouer la comédie leur fait clairement du bien dans l'atmosphère qui semble maintenant si légère après tant de tensions alourdissantes. Toujours dans son rôle, le jeune homme aux cheveux roses hausse un sourcil faussement dédaigneux en entendant la première partie de la réplique de son complice, puis de reprendre un air arrogant et un sourire en coin mi-hautain mi-narquois, se retenant de se mettre à sourire tout court d'un air franchement amusé en riant, ce qui devient vraiment plus difficile en l'entendant réutiliser le surnom qu'il venait de lui attribuer en fin de phrase, jusqu'à lui en faire se mordre légèrement la lèvre inférieur pour le retenir. Manque de chance -enfin...-, ne pas rire devient carrément impossible quand Brian se met à papillonner des cils pour ponctuer sa phrase, comme une femme aurait pu le faire pour tenter de séduire -étrange geste qu'il n'a jamais vraiment compris... battre des cils pour avoir l'air attirante ? Pas toujours le cas- et il pouffe légèrement, mais clairement, incapable de mieux retenir son éclat de rire.
« Mon pauvre, tu dois être myope, à confondre des cheveux et des sucreries ! » lance-t-il avec un air soudainement soucieux, presque inquiet, juste après avoir maîtrisé son léger rire, mais plus ou moins faussement moqueur, avant d'en reprendre un plus arrogant, mais tout aussi faux. « Ce n'est pas de la prétention, mais du réalisme, mon cher ! Haa, j'en doute ! Et puis il faudrait comparer charme naturel vs charme naturel, et je suis sûr que je te bat quand même à plat de couture ! Soit pas trop jaloux mon chou, c'est pas grave ! »
Il lui envois une œillade appuyée, un brin aguicheuse, faussement, tandis qu'encore, son air est moqueur, clairement moqueur, alors qu'il a de plus en plus de mal à contenir son hilarité et à retenir son fou rire, et ça se voit clairement dans ses prunelles plus brillantes qu'à l'ordinaire. Mais soudainement, un étrange gargouillement un peu étouffé coupe net à leur conversation, venant tout droit de l'estomac de Brian, qui pose une main sur son ventre. Sortant de son rôle et décidant d'arrêter de jouer la comédie, Dray lui lance qu'ils n'ont qu'à aller manger un morceau en sortant du magasin, lui aussi se rendant soudainement compte, par la même occasion, qu'il commence à avoir un creux après tant d'émotions désagréables qui lui avaient, il l'avoue -difficilement- , un peu coupé l'appétit le midi même, bien qu'il se soit tout de même un peu sustenté et n'ait donc pas passé l'après-midi l'estomac vide comme Brian avait du le faire. Il se mord imperceptiblement l'intérieur de la joue, se rappelant trop bien que c'était bien à cause de lui si son meilleur ami avait sauté un repas. Enfin, son léger rire et sa réponse, acceptant visiblement volontiers d'aller manger dès qu'ils sortiront, le tirent immédiatement des pensées dans lesquelles il a manqué de plonger, ramenant son sourire en coin malicieux qui s'était terni l'espace d'une demi seconde, à toute sa force.
« Ouais, dès qu'on sort, c'est bien ! Je commence aussi à avoir un creux en plus. Et ma malice est très bien où elle est, je souris comme je veux ! »
Exclamation qui aurait put paraître un peu arrogante, mais vraiment pas inhabituelle venant de la bouche du Garisson. Ah ça, c'est bien connu, et même encore reconnu plutôt dix fois qu'une, qu'il fait toujours comme lui le veux ! Mais pour une fois, ce n'est pas dit avec cette touche trop fière audible dans sa voix, ni avec ce brin d'insolence, non, juste malicieusement mais avec une assurance claire qui fait qu'on ne peut qu'être certain que c'est bel et bien le cas. Enfin, il ne peut pas s'empêcher de laisser son esprit divaguer un moment en songeant à ce qu'ils pourraient bien aller manger en sortant, et il se donne encore plus faim lorsque son estomac lui souffle que ça fait bieeeen trop longtemps qu'il n'a pas mangé coréen -vu que ce n'est pas vraiment le type de cuisine des elfes de maison de Poudlard, et qu'ils se contentent tous de la fade cuisine anglaise- et que c'est donc aussi le cas pour Brian puisque, d'après ses souvenirs, il ne se souvient pas l'avoir vu fuguer de Poudlard pour aller manger de la cuisine de leur pays natal. Il l'aurait accompagné sinon, évidemment, mais il n'y a en plus pas de restaurant coréen à Pré-au-lard, et ils peuvent difficilement aller plus loin que le village sorcier pendant qu'ils sont en période scolaire cloîtrés à Poudlard. Pays de fous à ne pas savoir apprécier les saveurs parfois épicées, parfois sucrées/salées, douces, des plats typique du pays du matin calme. Il ne comprendrait décidément jamais ça, même s'il s'était fait à l'Angleterre et à l'Ecosse encore plus froide l'hiver.
***
Ok. Stop. À quoi était-il en train de penser à l'instant au juste? Là, il est incapable de s'en rappeler, et s'en contre fiche totalement, d'ailleurs. Son regard est toujours fixé sur les jambes de Brian dans leur écrin de cuir, qui les met parfaitement en valeur. Le met parfaitement en valeur tout court, en fait. Peut-être même un peu trop, à bien y réfléchir, puisque Dray n'arrive pour l'instant même pas à décrocher son regard, échouant à se faire parfaitement discret alors qu'il l'observe avancer vers lui puis s'arrêter devant lui. Mais c'est parfaitement normal et innocent, hein, il s'assure simplement que le vêtement moulant -juste ce qu'il faut pour mettre l'eau à la bouche, en passant- lui va et lui est parfaitement ajusté. Alors pourquoi est-ce qu'il a soudainement un peu -ou un peu plus qu'un peu- chaud ? Ha, certainement l'une de ces idiotes de moldues qui a du monter ce qu'ils appellent le chauffage, ce qui explique certainement la brusque montée des degrés sur le thermomètre ! Le Gryffon ne voit pas d'autre explication à sa petite bouffée de chaleur, sinon, non, aucune autre, c'est forcément ça ! Obligé ! Rassuré sur cette explication qui tombe sous le sens, Dray se retient de peu d'humecter un peu ses lèvres -comme il a tendance à le faire quand il... apprécie la vue de quelque chose... ou plutôt quelqu'un- ce qui le fait presque se stopper net et forcer, avec difficulté, son regard à quitter les jambes de Brian et à remonter le long de son corps pour le regarder un instant dans les yeux en tâchant du mieux possible de cacher son trouble certainement visible dans ses prunelles. Même s'il n'y arrive pas très bien, pas habitué à cacher ce genre d'émotion à son meilleur ami, et encore moins à l'être à cause de lui. Un instant, il se demande pourquoi est-ce que le voir en cuir provocant le trouble. Ca ne devrait pas, n'est-ce pas ? Il est son meilleur ami, pourquoi est-ce que ça le troublerait ? Aucune raison. Non, non, c'est juste son moment de surprise de voir que le pantalon qu'il lui a choisi lui aille si bien, ajouté à la température augmentée par les employés moldus, et les émotions précédentes, remords et soulagement plus intense qu'il n'y parait, qui lui donnent cette impression de trouble, c'est tout. Et ce n'est pas lui. Non. Absolument pas.
Reprenant rapidement ses esprits, il lui lance un sourire qui parvient un peu mieux à camoufler son trouble qui commence à disparaître maintenant qu'il a trouvé la raison à son apparition, et le complimente sur le vêtement, enchaînant directement avec des remarques faussement arrogantes, histoire de rétablir l'ambiance un peu joueuse de plus tôt. Histoire de faire comme si, surtout, même s'il n'a pas pleinement conscience de ce but là. Faire comme si il n'avait pas été absorbé dans se contemplation des jam- du pantalon de Brian, et qu'il n'avait pas été soudainement troublé. Et puis faire comme s'il n'avait pas eu un peu trop chaud, maintenant qu'il sent l'air revenir à sa température normale. Les moldus ont des inverseurs de chauffage aussi ? Il n'était pas au courant de ça jusqu'à maintenant en tout cas ! Enfin... Il se retient de sourire un peu plus en voyant l'expression de reconnaissance sur le visage de son meilleur ami, l'observant se transformer en une plus arrogante qui mimique la sienne alors qu'il rentre lui aussi dans le jeu. Lui conserve aussi son air arrogant, haussant un sourcil en l'écoutant et affichant un sourire narquois -alors qu'il se retient de froncer les sourcils en l'entendant dire qu'il va attirer tous les regards, ce qui lui semble un peu trop probable... il serait jaloux de l'attention qu'on lui porte et de se voir devenir invisible alors ? Non, catégoriquement non, c'est le genre de détail donc il se fiche toujours aussi royalement, à part les rares fois comme celles-ci où il s'agit plus d'un jeu que d'autre chose. Alors quoi, pourquoi est-ce qu'il ne tient pas vraiment à ce que Brian attire l'attention de tout le monde, hein ? Il secoue très légèrement la tête de droite à gauche, appuyant le geste pour le jouer comme pour dénier les paroles du métamorphomage, alors qu'en fait il lui sert surtout à chasser ses pensées.
« Jaloux de toi ? Tu confonds, attends un peu que je trouve quoi essayer moi aussi ! Et on est pas prêt de pas me remarquer, je parie que j'attire tout autant les regards que toi » rétorque-t-il d'un feint air hautain alors que la malice est clairement perceptible tant dans ses paroles que dans son expression. « Aaah, arrête avec tes comparaisons je t'ai dit, je sais bien que t'envie ma couleur ! Tu devrais demander à Lexy le sort et la teinte si tu veux tellement la même, je suis sûr qu'elle se ferait une joie de te faire la même teinture ! »
Taquin lui aussi, et un brin moqueur. Il sait parfaitement que Brian pourrait avoir exactement la même coupe et la même couleur de cheveux que lui en quelques secondes s'il le voulait, mais pourquoi se priver de se moquer un peu ? Et puis il est effectivement sûr que ça ferait plaisir à Lexy de teindre les cheveux de Brian ! Ce serait très drôle, d'ailleurs, peut-être qu'il lui en parlerait, en rentrant de Londres. Enfin, son meilleur ami acquiesce tout de même ses propos quant au fait qu'il le connais si bien, et lui tourne le dos pour partir chercher des accessoires. Soudainement beaucoup plus pensif, Dray le regarde un moment s'éloigner et partir fouiller la boutique, sans se rendre compte que ses yeux glissent à nouveau vers les jambes -et le bas de son dos...- pour le suivre un moment. Jusqu'à ce qu'il remarque que les vendeuses avaient encore remonté leur foutu chauffage. Détournant les yeux, il se remet alors à fouiller les présentoirs de vêtements à la recherche de quelque chose qui pourrait plaire à ses goûts pas toujours facile. Autant profiter d'être là et de leur nouvelle collection ! Il capte un moment le regard d'un jeune homme qui le regarde avec un air un peu amusé et entendu, mais l'ignore rapidement après qu'il ait détourné le regard suite à son sourcil haussé hautainement qui eut exactement l'effet escompté. Tant mieux, le Gryffon n'aime pas être épié, et encore moins lorsqu'il cherche des vêtements, c'est décidément particulièrement irritant.
Continuant à fouiller, il tombe sur plusieurs habits qui attirent son attention, avant de les reposer juste là où il les a trouvé l'instant d'avant, pas convaincu. C'est qu'il est plus difficile qu'il n'y peu paraître le Garisson, en ce qui concerne la mode et les vêtements. Son style ne plaît pas forcément toujours à tout le monde, et généralement les professeurs de Poudlard sont compris dans ceux-ci, puisque même s'il fait des efforts pour éviter des tenues trop excentriques ou colorée ou provocante pendant les cours, la plupart du temps en tout cas, il voue une haine farouche à l'uniforme informe de l'école de sorcellerie anglaise, même s'il se force parfois à le revêtir histoire de faire bonne mesure -ou plutôt pour éviter de finir expulsé, vu ses innombrables manquement au règlement, dont il se fout royalement, et son attitude soit totalement j'm'en-foutiste soit provocante et insolente- mais comme monsieur n'accorde strictement pas d'importance à ce qu'on peut penser de lui, et de son goût vestimentaire -bon, oui, mais parfois un peu excentrique, ce que tous n'apprécient pas toujours- et bien... ça lui est égal, et il continue de choisir en fonction de ce qu'il aime. Après avoir hésité sur un pantalon en cuir, différent de celui qu'il a passé à son meilleur ami même si la matière reste la même, il finit donc par choisir une chemise blanche au col strassé, et un pull noir au tiers couvert d'étoiles métallique plus ou moins grandes pour se diriger vers les cabines et les essayer, volant au passage encore un regard inconscient à Brian -et à ses ja-pantalon- occupé à chercher joyeusement des accessoires et autres vêtements pour compléter sa tenue dans toute la boutique, amenant un sourire en coin amusé sur les lèvres de Dray alors qu'il referme le rideau de la cabine d'essayage derrière lui.
Ressortant de la cabine à nouveau habillé des vêtements qu'il avait enfilé ce matin, gardant le pull et la chemise fraîchement essayés en main puisqu'il a décrété qu'ils lui plaisaient bel et bien et s'est donc décidé à les acheter, Dray s'avance dans un coin de la boutique où il avait repéré des accessoires quelques minutes auparavant. Là. Des colliers, bracelets, boucle d'oreilles, même des bagues, ornées de croix métalliques et d'autres motifs parfois considérés comme gothique. Mais qui sont exactement ce que cherche le jeune homme : parfait pour casser l'impression un peu trop sage de sa nouvelle tenue. Une courte hésitation, et il se décide pour les boucles d'oreilles, un peu pendantes. Il n'en portera qu'une, mais il n'aura qu'à laisser l'autre dans ses affaires, au cas où il la perd, ou lui trouver une utilité quelconque. Deux, ça aurait fait étrange, plus féminin qu'autre chose -ce qui n'est évidement pas l'effet recherché- et il n'a de toute manière qu'une oreille percée, et ce depuis environ deux ans. Dray se rappelle que c'était vers le milieu de la quatrième année à Poudlard, Brian et lui avaient -plus ou moins- soudainement décidé de se faire percer l'oreille, et ils étaient donc revenu au château un samedi soir hivernal après la sortie organisée à Pré-au-lard avec une boucle d'oreille trônant fièrement sur une de leurs oreilles chacun. Petit signe de rébellion contre l'autorité de Poudlard et des professeurs, et, dans le cas de Dray, contre son père aussi, puisqu'il savait pertinemment que ce détail l'énerverait. Ce qui avait bien évidemment été le cas. Et puis, sans le dire pour autant -même s'il n'y en avait pas besoin-, ça montrait un peu leur amitié, d'une certaine manière. Tous ses achats en main, le Gryffon s'approche un peu de la caisse, se s'arrêtant lorsque son regard tombe sur Brian et la vendeuse, qu'il trouve un peu trop proches, alors qu'elle s'appuie sur son épaule pour dénicher l'étiquette du t-shirt de l'anglo-coréen sous sa veste. Si c'est bien ce qu'elle fait. Dray plisse des yeux, soudainement un peu moins de bonne humeur et à nouveau beaucoup plus irrité. Peut-être parce qu'en Corée, les contacts entre deux personnes du sexe opposé en publique sont beaucoup plus... limitées et pudique, plus rare, même lorsqu'il s'agit d'un couple, gardant dans ce cas les attentions physiques pour le privés... Bon, ayant vécu tout de même plus de six ans en Angleterre, et venant d'une famille à la fois anglaise et coréenne, il s'est habitué au côté plus expansifs des anglais entre les deux sexe même en public, parfaitement même, mais cette fois, il y a quelque chose qui l'agace dans leur proximité. Enfin, l'irritation n'est encore que légère jusqu'à ce que la jeune s'attaque à l'étiquette attachée à la ceinture de son meilleur ami, s'y agrippant légèrement le temps de la couper, et plus encore lorsqu'il remarque son regard baladeur sur le... [/i]bas du dos[/i] du métamorphomage, et l'agacement s'accentue brusquement, comme un pic brutal d'irritation. Aish ! Tout à coup, il a presque envie de s'incruster dans leur conversation, histoire de leur faire savoir qu'ils ne sont pas seuls et qu'elle se décide enfin à s'éloigner un peu plus. Non mais c'est vrai, depuis quand les vendeuses moldues se permettent de mater aussi franchement leurs clients ? Tss, c'est ça, ça l'irrite à la place de Brian en fait. Et le comportement inapproprié des moldues qui se permettent un peu trop de choses. C'est tout. Enfin, alors qu'elle repasse de l'autre côté du comptoir pour lui faire payer les vêtement et qu'ils se lancent dans une conversation, il se retient de peu de laisser encore glisser son regard le long de la silhouette svelte de son meilleur ami. Il disait vrai, plus tôt : dans cette tenue, il attire vraiment tous les regards. Et le sien aussi, pas d'exception pour cette fois. Ah, ça doit être ça ! Brian doit avoir trouvé un moyen de lancer un sort au cuir pour attirer l'attention de tout le monde sur lui ! Ca explique tout -même si, comme par hasard, il oublie tout à coup et bien à son avantage qu'ils n'ont pas encore dix-sept ans et ne peuvent donc pas utiliser la magie dans le monde moldu, et le fait qu'il ne l'a pas senti jeter de sort- , c'est donc forcément cela ! Même s'il sait bien que son meilleur ami est plutôt pas mal -euphémisme- physiquement parlant -de toute manière, il est le seul à Poudlard à le connaître vraiment sous son masque, les autres ne savent pas grand chose de lui autrement que physiquement... pensée étrangement agréable, presque rassurante- et qu'il ne laisse généralement pas les gens indifférents, il est sûr qu'il y a quelque chose de louche cette fois ! Pourquoi devrait-il s'empêcher de le m-regarder, sinon, hein ? Sûr et certain, la magie doit être impliquée d'une manière ou d'une autre. Mais si la moldue arrêtait de lancer ces fichus regards charmeurs et de se pencher vers Brian tous les trois mots, il préférerait. Ce serait mieux, bien mieux même, merci pour son agacement.
Après encore quelques temps, qui semblent plus longs que les quelques minutes passées à Dray qui s'est légèrement appuyé contre un mur, l'expression un peu fermée et blasée -histoire de cacher son étrange irritation- en attendant que son meilleur ami ait fini de papoter, celui-ci fait volte-face pour s'avancer vers lui, un sachet contenant ses achats en main,un grand sourire sur les lèvres. Une petite impulsion, et le Gryffon aux cheveux roses se redresse pour s'avancer lui aussi vers Brian, un léger sourire en coin amusé se dessinant tout de même sur ses lèvres -bien que l'agacement n'ait pas encore disparut- en le voyant si joyeux, franchement, et pas uniquement comme son masque habituel. Lorsque le métamorphomage lui demande s'il a trouvé quelque chose, il lui désigne donc le pull et la chemise qu'il tient en main, les boucles d'oreilles qu'il a choisi -enfin, la, vu qu'il n'en utilisera qu'une- visibles dans sa main tenant les cintres. Il les soulève un peu plus pour que son complice puisse mieux les voir, haussant un sourcil mi-surpris mi-amusé lorsque son regard se bloque sur les petites croix métalliques dans sa main et qu'il lui demande presque au même moment s'il peut lui donner l'autre. Rapide à réagir, l'anglo-coréen ! Il le regarde se pincer les lèvres, amusé, intensifiant un peu plus son sourire en coin quant à lui, la laissant finir de parler pour écouter son avis. Positif, évidemment.
« Hm ? L'autre boucle ? Si tu veux ouai, je savais toute façon pas quoi en faire » répond-il en penchant de quelques millimètres la tête sur le côté, toujours son léger sourire en coin affiché sur les lèvres. La soudaineté de la demande de Brian l'a un peu surpris mais pourquoi pas ? Il préfère aussi la lui donner plutôt qu'elle traîne au fond d'un tiroir. Et puis, autant il n'aime pas que les autres le copient ou aient les mêmes affaires que lui -il tient à son unicité, fierté de Gryffon encore, certainement-, autant le fait que son meilleur ami en ait des identiques aux siennes ne le gène pas. Acquiesçant de la tête quant à la dernière phrase de Brian, même s'il l'a dite plus tôt, il sourit en coin un peu plus franchement -un brin malicieusement aussi-, à nouveau faussement arrogant. « Évidemment qu'elle ira bien, je l'ai pas choisi pour rien ! »
Enfin, il y a aussi une part de vraie dans sa phrase, mais pour l'instant, il tâche surtout de masquer son irritation qui s'est un peu calmée depuis que Brian est revenu vers lui et que la vendeuse s'occupe d'un autre client -et a donc cesser de lancer ses regards un peu trop poussés vers l'anglo-coréen. Poursuivant donc en se rappelant du pantalon de cuir et en l'évoquant pour demander son avis à son meilleur ami puisqu'il n'avait pas été totalement convaincu en détaillant le vêtement du regard plus tôt, il tourne les talons sans attendre pour se diriger là où il l'a trouvé, vers le fond du magasin, Brian le suivant directement sans rien dire. Récupérant le cintre et le plaçant devant le pull et la chemise déjà sélectionné, il lui demande s'il l'essaye encore ou s'il préfère qu'ils aillent tout de suite manger, après que le métamorphomage ait posé son sac au sol. Il l'observe regarder le cuir en hochant la tête d'un air approbateur, rit légèrement en notant son expression soulagée et un peu rêveuse quand il lui propose qu'ils aillent manger coréen après. Comme quoi, à lui aussi ça lui manque, ce qui fut bien vite prouvé quand Brian lui répondit.
« Kkk, on ira juste après alors ! T'aurais pas voulu y aller je t'y aurais quand même traîné de force de toute façon, ça fait trop longtemps que j'ai pas mangé coréen, ça maaanque avec leur cuisine anglaise toute bouillie et fade ! » Il lève les yeux au ciel mi amusé mi excédé rien qu'à l'évocation de la nourriture anglaise peu goûteuse, puis hoche un peu la tête en signe d'acceptation. « Okay, j'essaye tout ça alors ! Je me dépêche, je commence aussi à avoir la dalle ! »
Et sur ce, il embarque les vêtements avec lui pour se diriger droit vers les cabines, effectivement décidé à ne pas trop traîner. Il referme le rideau couleur crème derrière lui, commençant par enlèver ses chaussures d'un rapide talon-pointe tout en retirant son haut d'un geste rapide et habitué pour se retrouver torse-nu, s'attaquant ensuite à la ceinture de son jeans puis au jeans lui-même jusqu'à se retrouver simplement en boxer dans la cabine. Un coup d'oeil au long miroir en face de lui, avant qu'il n'attrape le cuir lui révéla sa silhouette au muscles un peu fins et nerveux mais tout de même bien présents et définis juste sous sa peau un peu tannée, tatouée au niveau de ses avants-bras et de son épaule gauche, partant de l'omoplate pour finir un peu sur son bras. Entendant Brian lui demander s'il veut qu'il lui cherche des chaussures pour aller avec, Dray réponds par l'affirmative à travers le rideau. C'est vrai qu'il n'a pas pensé à en chercher... Enfin, il en a d'autres à Poudlard qui pourraient aller avec sa tenue, mais autant en profiter et acheter une nouvelle paire en même temps. Saisissant le pantalon, il l'enfile en remuant un peu les hanches de droites à gauche pour le mettre plus facilement, le vêtement étant tout de même assez moulant, observant son reflet dans le miroir un instant pour vérifier s'il lui allait dès qu'il l'a fermé. Et... et bien il doit s'avouer à lui même que ça lui va bien, très bien même, du genre à le mettre à peu près autant en valeur que celui de Brian le fait. Ok, décidément, il a bien fait de lui demander si l'essayer était une bonne idée, il va définitivement partir avec, même s'il ne va pas avec le reste de sa tenue. Tenue qu'il finit d'ailleurs de mettre, refermant rapidement les boutons de la chemise pour donner l'effet voulu avant d'enfiler le pull par dessus, prenant tout de même le temps d'ajuster les tissus pour qu'ils tombent comme il le désire et de reculer d'un pas pour observer comment le tout s'accorde. Vraiment pas mal. Le cuir contribue, tout comme la croix qui constitue la boucle d'oreille, à désassagir la chemise et le haut, rendant le tout soudainement plus... sexy et attirant. Yup, les mots sont plutôt bien adaptés.
Finalement, plutôt satisfait de l'ensemble, Dray pousse le rideau et sort de la cabine, puis du coin où elles sont toutes alignées pour retourner dans le fond de la boutique où Brian doit l'attendre. Pied nus, puisqu'il n'est toujours pas revenu avec les chaussures -peut-être a-t-il du mal à choisir ou qu'il ne se souvient pas de sa pointure, se dit-il en haussant les épaules. Tiens, d'ailleurs, lui qui se ventait -et a bien raison- d'attirer tous les regards... il pourrait dire la même chose, maintenant. Pourtant, son amusement disparaît bien vite pour laisser à nouveau la place à l'irritation qui revient au galop en entendant deux voix masculines, visiblement l'une proche de l'autre, l'une qu'il identifia immédiatement comme celle de Brian. S'il n'est pas sûr de ce qu'ils disent, il reconnaît néanmoins les tons utilisés, séducteur dans celle de l'inconnu, un peu agacé dans celui de son meilleur ami. Deux pas de plus pour passer l'angle, une seconde de plus, et il peut à présent voir le moldu d'avant, celui qui lui avait lancé un regard entendu et qu'il avait royalement ignoré, pratiquement enlacer Brian, un bras passé autour de sa taille. D'un coup, l'irritation se transforme en énervement franc, rien qu'à voir son meilleur ami pratiquement collé à l'inconnu. Il se stoppe, observant la scène toujours les yeux plissés, l'autre qui insiste, Brian qui le repousse, alors qu'il remarque sa présence et commence à le détailler du regard. À son tour, il semble avoir du mal à détacher ses yeux du cuir moulant qui entoure ses jambes -ou de ses jambes tout court- mais c'est à peine si Dray le remarque, tout comme le court temps que prends son meilleur ami pour se reprendre. Non, il est trop occupé à essayer de maîtriser l'énervement, la fureur presque, qui l'a brusquement envahi. Plus besoin de se poser la question quant à pourquoi Brian a prit du temps à revenir, il a la réponse juste sous les yeux : juste trop occuper à flirter avec le britannique. Parce que c'est certain qu'il n'a pas du soudainement sauté sur lui pour l'enlacer, il en doute fort, en tout cas. Bordel, et qu'est ce que ça l'énerve soudainement ! La colère monte même encore d'un cran quand il se rends compte qu'il ne sait même pas pourquoi il est aussi furieux tout à coup, sans raison apparente autre que l'imbécile enlaçant sonmeilleur ami[/i], et ses nerfs pas tout à fait calmé de ce matin et de comme l'idiote de vendeuse profitait de le reluquer. Mais ça n'explique quand même pas pourquoi il a envie de saisir le moldu par le col et de le pousser -violemment- pour le faire lâcher Brian. De préférence assez fort pour le dissuader d'essayer de recommencer. Han, est-ce qu'il peut ? Il se fout royalement de la raison, mais il veut juste passer son énervement sur l'anglais, là, tout de suite. Essayant quand même de contrôler un peu son énervement, il s'apprête à s'avancer vers eux, au même moment où l'inconnu finit par lâcher Brian -ayant certainement enfin remarqué sa présence, ou le fait que son flirt l'ait soudainement ignoré- qui le rejoins un sourire sur les lèvres tandis que lui continue de fixer le très énervant moldu d'un regard particulièrement noir, qui devient un peu menaçant -sans même qu'il ne s'en rende vraiment compte- en voyant du coin de l'oeil Brian se retourner vers lui pour lui lancer lui aussi un regard désapprobateur, voyant au bras de l'autre qu'il a certainement cherché à prolonger un peu le contact d'une manière ou d'une autre -qu'il devine très bien. Non, mais ! Ca l'énerve ! Pour qui il se prends, l'autre imbécile, avec son regard provocateur là?! Un peu plus et il lui foutrait bien son poing dans la figure ! Ou même sans rien de plus, juste là, comme ça. Il se retient presque de grogner d'énervement, tellement il se sent furieux à cet instant, son sang chauffant dans ses veines appelant à l'agressivité. Le signe toujours pas appréciateur que son meilleur ami fait à l'autre ne le calme d'ailleurs pas plus, ni ne l'énerve plus, trop occupé à fusiller l'impudent du regard, un peu plus et on pourrait voir des Avada Kedavra sortir de ses prunelles pour laisser l'autre raide sur le sol. Dray sait qu'il devrait essayer de maîtriser son énervement trop intense, ou au moins de le calmer, mais pour le moment, il n'y arrive pas le moins du monde, juste trop sur les nerfs pour réussir. Et puis il n'a même pas envie de se calmer, même s'il ne sait toujours pas pourquoi il est aussi furieux, et à vrai dire, il n'y réfléchit même pas, ne se pose même plus la question. Ça l'énerve, point.
Avec réticence et difficulté, il finit par détacher lentement son regard noir du moldu, clairement menaçant sans pour autant les proférer à voix haute -il ne saurait même pas pourquoi il ne menacerait ni vraiment de quoi le menacer, de toute manière- alors que Brian reprends la parole, attirant son attention. Dans sa colère, il ne remarque même pas la très légère hésitation, pratiquement imperceptible, qui marque sa voix au début, bien masqué par son air parfaitement à l'aise. Dray pose ses yeux sur lui, se forçant à inspirer profondément et à expirer lentement, plusieurs fois, pour essayer de se calmer. Ca marche un peu, au moins assez pour passer de ''furieux'' à ''énervé'', et si c'est toujours bien visible dans ses prunelles, au moins il ne lance pas de regard noir à Brian. Il se contente d'acquiescer quand le métamorphomage le complimente sur la tenue, et lui conseille de tout acheter, et il force sa voix à devenir neutre, au moins, histoire de ne pas se remettre à aboyer et à crier sur lui comme il l'avait fait le matin même. Il a beau être encore plus sur les nerfs, ça concerne plus le moldu, et il n'a pas envie de se gripper encore avec son meilleur ami, une fois en une journée, c'est largement assez. Enfin, ce n'est pas pour autant qu'il parvient à en effacer toute trace de sa voix, il est facile de remarquer la colère qui y est contenue et retenue. Mais il fait des efforts, c'est déjà ça. Non ?
« Ouais, c'est ce que je vais faire... Manque plus que les chaussures. »
Il aurait bien ajouté un sourire, même léger, et recommencé à jouer son rôle plus arrogant, mais il sent que ses lèvres refusent de se courber vers le haut, et il n'a plus aucune envie de faire semblant, même pour rire, à présent. Nan, c'est bien trop éloigné de l'état dans lequel il est, bien trop énervé pour faire quoi que ce soit du genre. Le pire, c'est qu'il n'arrive même pas à se calmer, sans doute parce qu'il sent l'hideux moldu encore trop proche d'eux. Enfin, peut-être qu'une fois qu'ils seraient sortis de la boutique, ou que l'autre aurait foutu le camp -loin, très loin, de préférence- il y arriverait mieux. Entendant Brian évoquer l'impudent dragueur, les yeux de l'hypersensible à la magie retournent brusquement sur le concerné pour le fusiller du regard, mauvais et encore menaçant.
« Nan, jamais vu, mais s'il arrête pas tout de suite je vais finir par lui casser la gueule » grogne-t-il pratiquement, la voix plus basse que d'habitude, véhémente, sans lâcher l'autre du regard, s'arrangeant pour qu'il puisse lire sur ses lèvres -s'il n'est pas trop stupide pour le faire, ce qui est aussi une possibilité, selon lui- juste avant de retourner et son regard et toute son attention sur Brian, plissant légèrement les yeux mais désactivant son regard-lanceur-d'Avadas, le regard un peu suspect, l'énervement toujours visible au fond de ses prunelles sombres même s'il n'est pas dirigé vers son meilleur ami en particulier, plus vers toute la situation. Et l'autre. Sa voix semble encore baisser en hauteur, même s'il fait tout pour la garder le plus calme possible. Il tente de la rendre un peu indifférente aussi, sans succès. Trop hors de lui pour ça. En fait, s'il ouvrait un peu les yeux et les oreilles, il se rendrait peut-être compte que sa voix est pratiquement imbibée de jalousie, même si elle se camoufle sous son énervement... Mais il n'est pas prêt à s'en rendre compte. Pas encore, c'est trop tôt. « Et toi, tu le connais ? Pour qu'il t'enlace comme ça... Limite vous étiez collés l'un à l'autre... »
Il se coupe là. Il aurait bien continué encore un peu, mais pour dire quoi ? Y a rien d'autre à dire, et c'est pas comme s'il peut dire « Ca m'a énervé, pourquoi tu l'a pas envoyé bouler ?! » Non, pas du tout. Pourquoi est-ce qu'il dirait ça d'ailleurs, ça lui semble même pas être une raison valable, même pas une raison tout court, à sa fureur. Merde, c'est vraiment pas sa journée aujourd'hui... Déjà les nerfs à fleur de peau, l'irritation facile depuis qu'il s'est levé, la dispute avec Brian, l'énervement qui reste encore, les remords, les excuses... tout semblait bien aller après ça, mais non ! C'était pas suffisant ! Il faut qu'il soit de nouveau énervé, presque encore plus qu'avant ! Et puis toutes ses réactions étranges et inexpliquées qui s'enchaînent depuis qu'il est entré dans la boutiques... Aish, qu'est ce qui ne tourne pas rond avec lui aujourd'hui ?! Peut-être qu'il tombe malade... Pourtant à part son énervement et ses réactions inhabituelles, et ses petites bouffées de chaleur -à cause de ces fichues vendeuses et de leur fichu chauffage moldu!- il se sent normal, et pas en train de tomber malade. Ou peut-être que si, un peu, il y a bien eu un moment où il s'est senti bizarre, un peu vaseux... Un bref instant, avant que tout ne revienne à la normale. Mais non, non ! C'était pas ça ! Il remarque Brian regarder quelque chose -quelqu'un- derrière lui et froncer des sourcils, visiblement lui aussi soudainement irrité et un peu exaspéré. Se demandant pourquoi, il lance un coup d'oeil par-dessus son épaule, croisant le regard presque un peu avide de la vendeuse -toujours la même- posé sur eux deux. Nan mais, quelle plaie celle là ! Comme si elle a les yeux scotché sur eux et ne peux pas regarder ailleurs. Dray fait claquer sa langue contre son palais, clair signe d'agacement -d'énervement même, cette fois, c'est plus juste- alors qu'elle lui lance un sourire charmeur et évocateur... Qui ne tarde pas à se faner lorsqu'il la fusille méchamment du regard, les sourcils froncé, un air presque un peu méprisant sur le visage. Comme s'il allait se laisser séduire par une vulgaire moldue qui se permettait en plus d'essayer de séduire tout ce qui bouge. Sans compter qu'elle lorgne toujours sur Brian d'un peu trop prêt. Nan mais franchement ! Qu'elle et l'autre anglais flirtent ensemble, ça leur ferait des vacances, les deux sans-gênes imbéciles et impudents ensemble plutôt qu'à les déranger !
Se retournant vers le métamorphomage dès que la jeune femme eut détourné le regard, il le regarde un moment en silence, un tout petit peu plus calme qu'avant -même si le moindre détail pourrait suffire à remettre le feu aux poudres. Il aimerait bien relancer la conversation, mais pour dire quoi ? Il n'est généralement pas celui qui lance les conversations, même si ça vient facilement avec Brian d'ordinaire, mais à cet instant, trop sur les nerfs, l'atmosphère à nouveau trop tendue à son goût, il n'y a qu'un blanc. Enfin, jusqu'à ce que le britannique visiblement stupide puisqu'il n'a pas compris de se mêler de ses affaires, se rapproche d'eux, un nouveau sourire séducteur aux lèvres alors que son regard reste rivé sur Brian. Immédiatement, le regard du Gryffon redevient colérique, prêt à lancer des éclairs alors qu'il se fixe sur le gêneur.
«Fous le camp. » grogne-t-il presque, réussissant de peu à retenir son énervement.
L'autre lui lança un nouveau regard provocateur et narquois, avant de l'ignorer en se tournant vers Brian.
« Hé ! Pourquoi est-ce que t'es parti, j'attends toujours mon ca- »
Rien que l'attitude insupportable du britannique suffit à raviver la fureur de Dray alors qu'il le coupe sans même le laisser finir sa phrase. Il n'aime pas vraiment qu'on l'ignore, ne supporte même pas qu'il insiste auprès de son meilleur ami, dans le genre lourd. Brusquement, il le saisit au niveau du biceps, ses doigts s'enfonçant un peu dans sa peau, serrant un peu trop fort, alors qu'il le repousse en arrière pour qu'il leur fasse face à tout les deux autant que pour l'éloigner, lui arrachant un « Hé! » sonore. Cette fois il est clairement menaçant, se retenant de carrément lui foutre son poing dans la figure là tout de suite.
« Fous le camp, je t'ai dis ! T'es trop con pour comprendre l'anglais ou t'as un problème d'audition ?! » Sa voix se fait, elle aussi, agressive comme son attitude, pratiquement mauvaise.
« C'est pas à toi que je parlais, cheveux roses, va chercher de l'attention ailleurs si t'es en manque ! » rétorque-t-il, véhément et méprisant.
Blague, un moldu qui se permet de le mépriser ?! Un imbécile en plus, parmi tous ?! Dray plisse les yeux, alors qu'il se tourne complètement vers l'autre et commence lentement à s'approcher, menaçant.
« Je vais pas me répéter... Dégage si tu veux pas qu'on te fasse dégager. »
Est-ce qu'il a remarqué qu'il est vraiment prêt à le virer à le faire dégager à main nue s'il le faut ? Ou est-ce qu'il s'est juste dit que jouer avec eux ne valait pas la peine si c'est pour se faire menacer ? Dray se fout plus que royalement de la raison, à vrai dire, mais son regard ne fléchit absolument pas alors qu'il le fixe toujours de cet air pas vraiment rassurant, furieux, tandis que l'autre se fait clairement hésitant. Il a plutôt intérêt à se décider à foutre le camp, et très vite, l'anglo-coréen au cheveux roses se fait impatient, en plus d'énervé.
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Brian A. Choi
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Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Jeu 2 Mai - 9:53
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Dray & Brian
« C'est à ce moment-là que j'ai commencé à prendre conscience que... J'avais plus de sentiments pour toi que je pouvais en avoir pour mon meilleur ami. »
Suite à son petit discours, Brian regardait attentivement le visage de son meilleur ami avec une pointe d'inquiétude clairement visible pour repérer la moindre de ses réactions. Il voulait absolument savoir comment il allait, comment il se sentait, si ses paroles le rassuraient vraiment au moins un minimum et il put voir l'anglo-coréen aux cheveux rosies par le sortilège bien tourné de leur meilleure amie commune, Lexy -bien que ces deux-là se considèrent plus comme un grand frère et sa petite sœur, ce qui était attendrissant en fait-, se pincer un peu les lèvres pendant un moment pour commencer. Par la suite, son expression encore mal-à-l'aise changea pour un sourire sincère avec une douceur qui surprenait parfois encore un peu le métamorphomage. Ce geste eu pour effet de le soulager plus clairement que lorsqu'il avait posés, pour la première fois depuis des heures, les yeux sur lui lorsque le concerné s'était trouvé juste à côté de sa personne dans ce magasin de moldu. Dray souffla deux mots à basse voix auxquels Brian répondit « Oui. » avec un sourire, les trois derniers de la phrase qui suivirent lui firent souffler un léger rire, amusé d'entendre ça de la bouche de l'hypersensible à la magie alors qu'il répondit « Moi aussi, je suis content. » sans se départir, lui non plus, d'un sourire qui semblait étrangement heureux et ça il s'en rendait même pas compte. Brian se sentait sacrément mieux à cet instant précis, il en oubliait même quel jour ils étaient et c'était bien la première fois de sa vie qu'il y arrivait. Dray exerçait une drôle d'attraction sur lui, une attraction qui, il commençait à le sentir, le rendait de bonne humeur de plus en plus facilement. Quelle magie puissante et naturelle pouvait-il utiliser sur lui pour arriver à alléger autant son mal-être en un jour comme celui-ci ? Autant et aussi aisément... Occupé avec les vêtements qu'ils regardaient, il jeta malgré tout un petit coup d'œil en coin vers l'autre anglo-coréen, c'était un regard discret qui contemplait son visage en silence et sans que le ciblé n'ait le temps de s'en apercevoir. Le voir et le savoir à côté de lui, lui faisait du bien. La solitude ne le dérangeait pas, il y était même attaché malgré son masque qui démontrait le contraire mais la présence de Dray ne le dérangeait jamais. A moins qu'il ne cherchait à l'embêtait alors qu'il était sérieusement occupé mais ça n'arrivait vraiment pas fréquemment. Se perdant un peu dans sa contemplation inconsciente, il finit par détourner un regard un peu troublé vers ces vêtements. Il sentait son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine et à nouveau, il eut la sensation de se sentir vaseux... L'adolescent se mordit l'intérieur de la joue et fit comme si de rien était en reprenant où il en était, ni vu ni connu alors qu'il n'était décidément pas dans son assiette et cette fois ce n'était pas à cause de son père. La raison n'en était pas aussi grave... Elle était tout autre.
[...]
Le bonbon rose ambulant se remet à froncer légèrement ses petits sourcils en chocolat noir, ses lèvres se courbent en une infime moue et Brian en sourit en coin d'un air faussement attendrit, comme s'il allait se laisser prendre à ce petit jeu de faux boudeur qui cherche à se défendre en amadouant un peu. L’amusement dans ses pupilles il les voit parfaitement, directement, aussi nettement que l'eau paisible d'un petit ruisseau qui coule sur les rochers d'une montagne ou d'une forêt peut être limpide. Il écoute son complice reprendre la parole et cette fois, il ne sait même pas comment il fait pour se retenir de rire. D'ailleurs ses dents mordent franchement sa lèvre inférieure et s'accrochent pour ne pas le laisser échapper un seul son de gaieté telle que celui-ci.
- Evidemment qu'ils sont pas faire pour être mangés ! Tu mangerais un truc aussi rose toi ? Ah, tu te mettrais carrément à manger des cheveux mon petit Brian, tu deviens trop gourmand!
- Bah... Pourquoi pas ? Quand j'étais petit, j'ai mangé un bonbon aussi rose que tes cheveux ! Bon il était bizarre mais il se mangeait quand même... Oui non mais je vais me plaindre à Lexy là, elle a trop réussi son sort, j'ai envie de manger tes cheveux maintenant. C'est vrai, il est beau ce rose ! J'ai envie de barbe-à-papa à la fraise.
Sitôt dit, sitôt protesté... Roargh le ventre de Brian recommençait à faire des siennes dès qu'ils parlaient de nourriture, c'était insupportable. Grognant légèrement, il se retint de taper inutilement son bidon plat tout en regardant Dray avec des joues de hamster et un regard qui disait « J'en ai marre de l'entendre râler celui-là » comme s'il pouvait l'aider à le calmer dans les minutes qui suivraient. Il était presque suppliant, comme pour dire également « Aides-moiiii » mais en restant dans le ton amusé. Puis il y pensa... Au fait que Dray pourrait se sentir responsable de sa faim actuelle. C'était vrai que la dispute avait été de trop pour le métamorphomage mais si son père n'arrivait pas aussi facilement et aussi intensément à lui gâcher sa journée, ils n'en seraient pas là non plus. Il aurait, pour commencer, pas piquer sa crise contre son meilleur ami tantôt. Pour Brian, tout était de la faute de son père, tout ce qui arrivait à cause de lui même après sa mort, pas celle de Dray. Oui tout était de sa faute à l'autre... Il continuait de lui nuire même dans l'au-delà. Pff, maudit sorcier... Ah, ce n'était pas le moment de repenser à ce qui le plombait tellement. Il s'était réconcilié avec Dray, autant en profiter pour penser à autre chose, même si ce ne serait pas chose toujours facile. Surtout s'il croisait un miroir sur sa route avant qu'ils ne retournent à l'auberge. En parlant du loup, notre cher bonbon rose haussa un sourcil en entendant ce que son complice commençait à répliquer. Kekeke, ce qui était marrant sur ce tableau c'était qu'il passa de l'arrogant, au sourire mi-hautain mi-narquois qui devint ensuite un sourire plus amusé. Enfin presque, il se retenait et Brian le voyait très bien, il avait juste envie de rire aussi en le voyant faire cette tête en prime alors qu'il se mordait légèrement la lèvre pour refouler un peu mieux un rire qui semblait vraiment pas être le genre aisé à camoufler. En l'entendant pouffer un peu, il ne put s'empêcher de se mettre à sourire franchement et de lâcher un léger rire pour sa part. La scène avait été trop comique pour pouvoir tenir plus longtemps, au moins il avait réussi à ne pas s'esclaffer, ce qui était quand même pas mal... Bon, j'ai écrit trop vite. Tout d'un coup, c'est l'éclat de rire. En l'entendant lui sortir « Mon pauvre, tu dois être myope, à confondre des cheveux et des sucreries ! », tous ces mots dans l'ordre, le métamorphomage ne put s'empêcher de s'esclaffer cette fois. Un bon coup, il partit dans un fou rire à peine contrôlable et porta ses mains à ses lèvres, réflexe pour cacher sa dentition pourtant irréprochable mais un peu trop visible à son goût dans le moment présent.
- C'était méchant ça... !
Ce fut les seuls mots qu'il réussit à sortir dans un premier temps, encore trop mort de rire pour pouvoir en aligner d'autres tandis qu'il se tenait contre un mur. Le pire c'était que Dray avait accompagné sa phrase d'un faux air soucieux bien que plus moqueur qu'autre chose. C'était vraiment excellent... Brian fini par se calmer un tant soit peu, inspirant un bon coup pour souffler et retrouver un minimum de calme mais il partit à nouveau quand Dray reprit de plus belle. Il avait envie de lui supplier de se taire, ses joues le tiraient à force de rire et son ventre lui fit un peu mal mais c'était profondément agréable de s'amuser ainsi. C'était même la meilleure médecine qu'il connaissait. Le dos de la main devant ses lèvres, il se tint debout tant bien que mal et chercha son souffle tout en se forçant à se calmer à nouveau alors qu'il jetait un coup d’œil en coin vers son meilleur ami qui n'avait pas terminé son dialogue. Il regardait alors son air hautain tout en l'écoutant terminé et eut un petit sourire en coin à son œillade appuyée, un brin aguicheur, bien sûr toujours complètement moqueur. Retenant un nouvel éclat plus léger, Brian reprit son rôle en haussant deux sourcils faussement surpris alors qu'il le regardait à nouveau de haut en bas plus brièvement, à sa première phrase il eu du mal à s'empêcher encore de partir dans un fou rire :
- Tu cherches à me draguer maintenant ? J'ai peur qu'avec un myope tu n'ailles pas très loin... Mais, Ô mon très précieux ami. Cessez vos mièvreries, vous savez très bien que le charme naturel est mon domaine, vous, vous avez un charme stylisé. A chacun sa place, aujourd'hui, c'est moi qui vous bat. Ne soyez donc pas si déçu, un jour viendra où vous aurez votre revanche Mon P'tit Chou.
Il avait accentué le mot myope d'un ton faussement rancunier alors qu'il se retenait vivement de ricaner sous ses trois derniers mots et il souriait clairement d'un air amusé un peu crispé puisqu'il tentait de faire disparaître ce fichu étirement de lèvres de son visage. Pour le sérieux, il repassera, il avait de plus en plus de mal à jouer correctement la comédie à présent... Heureusement, il n'était pas le seul à être sur le point de céder, dans les yeux de Dray il pouvait parfaitement lire sa jubilation intérieure. Il se mit alors à lui faire un sourire en coin sous-entendu qui voulait dire « Ahah, toi aussi tu vas céder ! » en lui lançant un regard assorti. Parfois, il se demandait ce qu'il ferait sans lui. Il n'y avait vraiment que lui qui pouvait réussir le réel exploit de lui créer un fou rire en l'un des deux jours les plus sombres de l'année pour Brian, il était doué l'hypersensible à la magie. L'amitié de Dray était vraiment précieuse pour lui. Il lui faisait oublier ses plus graves problèmes, ça avait toujours été comme ça, dès le départ il a su les atténuer sans même le savoir certainement. Dès le premier jour, rien que de discuter avec lui, lui avait fait un peu de bien. Il lui serait toujours reconnaissant d'être là, de ne pas le laisser complètement seul. Les fois où ils ne traînaient pas ensemble ne comptaient car leurs séparations ne duraient jamais longtemps. Ça n'avait jamais duré plusieurs mois, c'était bien ce dont il avait besoin. Quoique depuis peu, il avait tout de même beaucoup moins de faciliter à se passer de sa présence. Le concerné s'en était certainement aperçu puisque le métamorphomage lui laissait moins de temps à lui tout seul, quitte à se faire engueuler, il usait de son masque pour le retrouver et lui sauter littéralement dessus, ce qui lui permettait alors de lui faire un câlin l'air de rien. Le serrer dans ses bras, il devait bien avouer qu'il ne l'osait pas trop. Il osait moins qu'avec un anglais qu'il appréciait car, d'une part ils étaient des hommes et des câlins entre mecs c'était bizarre, surtout que Dray n’était pas du genre bisounours. D'autre part, ils étaient tous les deux coréens et on peut pas vraiment dire que Brian se soit complètement habitué aux témoignages affectifs en public, du moins, voir des gens faire ne le choquait plus mais le faire lui-même était une autre paire de manche. Pourtant ça ne devait concerner que le sexe opposé mais avec son meilleur ami... Il trouvait ça gênant aussi, cherchez le hic. Le principal étant, comme dit tantôt, que celui-ci n'était guère du genre câlin, il était bieeen trop fier pour ça le Serpentard refoulé. M'enfin, ça faisait partie de son côté mauvais genre, ce qui avait quelque chose de sexy. HEIN ?! ... Okay, euh... Passons, on avance...
Brian eu un léger rire à nouveau en l'entendant préciser que sa malice était très bien où elle était, il hydrata encore un peu ses lèvres avant de répondre :
- Non, elle est mal placée, mets-la ailleurs ! On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, il faudra bien que tu l’apprennes un jour mon petit bonhomme.
L'air taquin, il lui lança un sourire malicieux pour lui renvoyer le sien avant de lui tirer un peu la langue et de se retourner pour s'apprêter à partir faire ses premiers essayages mais il se stoppa, à peine après avoir fait quelques pas. Il se pinça légèrement les lèvres en regardant le sol et prononça le prénom de son meilleur ami qu'il laissa un instant en suspens, le temps de chercher ses mots. Comment résumer un tas de paroles en une seule et courte phrase ? Tout ce qu'il voulait lui dire, ils le savaient déjà tous les deux, depuis longtemps, c'était réciproque mais il voulait, pour une fois, le lui témoigner clairement par une phrase concrète. Il en avait besoin, il voulait qu'il l'entende réellement le lui dire en face. Brian finit par se retourner vers son complice de toujours pour le regarder un instant dans les yeux et lui fit un petit sourire sincère, presque reconnaissant :
- Dray... Je suis content que tu sois là. De t'avoir rencontré ce jour-là et que tu sois devenu mon meilleur ami.
Voilà, ce fût sa façon de dire qu'il tenait vraiment à lui, qu'il lui était très important. Ses mots avaient étés prononcés très clairement et de manière parfaitement audible, en coréen. Puis, sans lui laisser le temps de répondre, il s'en retournait vers les cabines aux rideaux blancs-crèmes pour débuter ses essayages, le sourire aux lèvres. Oui, Dray était le meilleur des complices. Mais... purée, qu'est-ce qu'il devenait émotif le Brian ces temps-ci. Fiouuh. Et démonstratif aussi en passant bien que ça restait encore dans le raisonnable, il aurait parfaitement put lui sauter au cou et lui faire un câlin à cet instant précis. Il en avait été fort tenté mais, déjà, ils n'étaient pas seuls et en plus... Ça ferait trop, tout simplement. Pourquoi ne pas pleurer dans ses bras aussi à ce moment-là ? Viens, viens mon petit mouchoir ambulant ! Pauvre Dray. M'enfin, ce devait être la journée qui avait que trop bouleversé le métamorphomage. Le pire, c'était qu'elle n'était même pas terminée...
[...]
Bon c'est clair et nette, il l'a capté ce regard. Mais c'est bien le pantalon qui est vraiment bien coupé et la texture tentatrice qui l'attire. Mouahah, Brian trichait un peu avec ce cuir finalement puisqu'il attirait même le regard de son meilleur ami, comme quoi le porter mettait certainement le vêtement plus en valeur, ils auraient dû le mettre sur un mannequin, ils auraient certainement vendus les autres exemplaires comme des petits pains. Bien sûr, il n'allait pas se plaindre qu'ils l'aient pas fait car sinon Dray ne serait certainement pas tombé dessus et n'aurait, par conséquent, pas pu le lui passer. Ça aurait été dommage, n'est-ce pas ? Fier du résultat, Brian eu un sourire un peu plus proud en regardant sa paire dans les yeux, il y voyait bien l'air troublé :
- Kekeke, il est tellement mis en valeur maintenant que même toi t’arrives pas à regarder ailleurs. Je devrais faire mannequin, je suis sûr que je donnerais envie à n'importe qui de dévaliser n'importe quel magasin de vêtements. Avec mon corps de rêve, je mets en valeur tous les fringues. Il échappa un rire en disant ça, pas en mode prétentieux du tout. Pour lui, s'il attirait tant les regards c'était parce qu'il savait bien porter les vêtements, rien d'autre. Du coup il ne se doutait pas que Dray l'observait ainsi moins pour le pantalon que pour une autre raison. Ses soupçons tantôt pensés étaient oubliés. T'as vraiment fait un bon choix, il est superbe ce cuir. Dire que sans toi, je serais passé à côté de cette merveille... Encore merci mon chou, t'es trop adorable.
Il posa une main sur son épaule avec un air de reconnaissance presque moqueur, à nouveau dans leur petit jeu de comédie, un petit sourire en coin aux lèvres tandis qu'il le regardait reprendre la parole avec un sourire narquois, alors qu'il gardait son air arrogant en haussant un sourcil. Brian l'écoutait alors en croisant lentement les bras, se pinçant les lèvres après se les être humidifiées, il le fixe tout en l'écoutant alors qu'un sourire en coin amusé ne quitte plus le visage du métamorphomage. Il arqua lui-même ses deux sourcils à la fin de sa première réplique. Lui ? Attirer autant les regards ? Sûrement pas ! Comme c'était sur un ton de plaisanterie, Brian ne prit pas de travers ce qu'il venait de sortir mais si ça arrivait vraiment, ça tournerait d'une autre manière, très certainement. Son air hautain, sa malice... Il était à fond là le Dray. Prenant un faux air contrarié, il le changea pour un air provocateur et dédaigneux toujours aussi faux, en prenant une pose de pimbêche qui s'y croit, ce qui donne une main sur la hanche et une jambe légèrement repliée à la « Ouais je suis trop belle, tu me parles pas comme ça, ohw ! ».
- Absolument ! Jaloux de moi ! Non mais regardes toi avec tes cheveux là, à quoi tu crois que tu ressembles ? Et puis ces quoi ces fringues ? Pff, tu devrais apprendre ce que c'est que la mode hein mon pauvre garçon. Tu vois, je serais toi, avant de parler je ferais un tour chez Dior ou Yves Saint Laurent, après on en reparlera. Nan mais je te jure, pour qui ils se prennent les hétéros de nos jours ? Eh ouais, Brian en mode "tapette râleuse" ça donne ça, sa voix était pas grave comme d'habitude, dans son jeu d'homme efféminé il la voulait plus aiguë. Il y avait de quoi éclater de rire en le regardant faire sa scène. Je vous rassure, dans la vie réelle il n'est jamais comme ça mais il faut bien rigoler un peu dans la vie. Lâchant un petit rire en reprenant son attitude naturelle, il hocha positivement la tête. Ouais, pas mauvaise idée, je lui demanderais. Ça pourrait m'être utile un jour s'il tient contre mes changements naturels et un peu trop spontanés de coloris capillaires.
Il sourit en coin en regardant son air taquin. Bien sûr, il m'est inutile de répéter que le style vestimentaire de Dray lui allait très bien, la moquerie de Brian était totalement dans le cadre de la comédie. Quant au sort de Lexy, c'est vrai que le connaître lui serait peut-être bien utile s'il lui permettait de camoufler le changement de couleurs de ses cheveux suivant ses émotions, ça le fatiguerait moins que de se concentrer chaque fois qu'il ressentait une émotion forte. Ainsi il pourrait donc avoir les cheveux noirs en permanence sans même puiser dans son énergie. Qu'est-ce que ce serait reposant...
[...]
Non mais vraiment, elle le chatouillait là en dénichant l'étiquette sous sa nuque, Brian en eu frissonné désagréablement. Argh, quand est-ce qu'elle aurait enfin fini ? Il a à peine le temps de se poser la question qu'il capte son regard à elle et deux masculins sur lui, dont un qu'il ne connaissait pas encore. Son regard à lui se dirigea en premier lieu vers Dray, il avait un drôle d'air... Son expression fermée ne le fit pas tilter, il avait l'habitude de la voir sur son visage mais par contre il avait un air blasé en prime. Preuve qu'il n'était pas content.. De quoi ? Qu'est-ce qui recommençait à le mettre de mauvaise humeur ? Non, ce n’était pas comme ça qu'il aurait pu cacher à Brian qu'il était irrité, même si celui-ci était loin de deviner à quel degrés il l'était, et il sentit sa curiosité le piquer car son meilleur ami regardait bien dans leur direction à ce moment précis. D'un air discret, Brian se mit presque à chercher ce qui pouvait lui mettre les nerfs dans leur trajectoire mais... Ah ! L'évidence lui tomba dessus quand il entama une réelle conversation avec la vendeuse. Mais bien sûr ! C'était pour la même raison qu'elle l'énervait lui-même sans qu'il n'ait la discourtoisie de le témoigner à la concernée. Une moldue profiteuse, aux mains et aux regards baladeurs, franchement, vous trouvez qu'elle faisait bien son travail de cette manière ? Non, elle devrait se contenir avec tous ses clients. D'ailleurs, en y pensant... Le métamorphomage sentit une vive animosité le piquer soudainement lorsqu'il imagina la vendeuse faire à Dray ce qu'elle venait de lui faire à lui pour lui retirer ses étiquettes. Il n'avait plus qu'à espérer qu'elle n'ait pas à le faire... Non mais, faut imaginer quoi, ils sont coréens, se faire tripoter comme ça par une femme dévergondée c'était limite humiliant ! Il y avait de quoi être énervé effectivement, au moins, eux, avaient le respect de l'autre. Non mais franchement... Bon, comment faire pour se calmer ? S'imaginer la scène l'avait presque trop mit hors de lui, il avait du mal à se tranquilliser bien qu'il ne montrait rien à part une expression un peu moins souriante qu'avant de s'être laissé emporter par ces images particulièrement désagréables qui lui tournaient dans l'esprit et avaient un peu trop de mal à s'évanouirent. Cette fille, en plus d'être une moldue, faisait mal son travail, voilà pourquoi elle les énervait. Et dire qu'il l'avait appréciée avant ça... Maintenant ce n'était plus autant le cas. En plus, il y avait encore l'autre imbécile qui continuait de le lorgner... En retournant vers Dray, Brian lui rejeta un regard, effectivement il était toujours en train de le zieuter et ses yeux à lui étaient dirigés un peu bas. Il se sentait sexy comme ça le métamorphomage mais si son meilleur ami captait encore cette marque d'attention, ça pourrait l'énerver encore .. Mais bon, il devrait essayer d'y rester un peu plus indifférent, ça ne durerait pas après-tout et puis ça ne dérangeait pas tant que ça le métamorphomage. Ce qu'il n'aimait pas trop, lui, c'était qu'on le touche alors qu'il n'était pas proche de la personne. Les regards ne le gênaient pas vraiment, c'était un touché et des caresses bien moins directes. Ils touchaient de loin sans qu'il ne puisse ressentir de chaleur indésirée, ne serait que venant d'une main dans son dos ou ailleurs. Là, il avait envie de dire « Dégages, t'es de trop ! ». Sur l'épaule, par exemple, ça allait mais contre une partie moins commune, là ça n'allait plus. Comme la miss toute à l'heure avec ses doigts sous sa ceinture, ça, ça avait pas été agréable... C'était pas comme si elle lui faisait de l'effet physique, ça non. Une moldue devrait se contenter de ses rêves et non de la réalité avec lui.
Une fois de nouveau face à son frère de cœur, Brian ne quitte plus son sourire et en oublie rapidement les deux zigotos ainsi que l'agacement qu'ils lui ont causés, enfin surtout la fille. Il souriait légèrement d'un air amusé, bien qu'il avait capté l'énervement toujours présent dans son expression mais il n'en fit pas de remarques en jetant un coup d'oeils aux vêtements qu'il s'était choisi. Ah ça pour être bloqué sur les petites croix il est bloqué sur les petites croix l'anglo-coréen... Et il en veut une. Pas exigent du tout le garçon, mais vraiment pas du tout. Un sourire particulièrement joyeux et satisfait lui étire les lèvres alors que Dray accepte de lui passer l'autre une fois que l'achat sera effectué. C'est limite si le métamorphomage avait pas manqué de sauter de joie sur place. Il se sentait vraiment mieux grâce à Dray et il souhaitait qu'ils ne connaissent plus aucune dispute comme celle de ce matin. Il péterait vraiment un câble à ce moment autrement et cette fois, il se retiendrait pas de casser quelque chose. Il avait presque sourit d'un air attendrit en le voyant incliner un peu la tête sur le côté mais n'y fit pas attention. Son sourire à lui, s'étire en coin avec malice également en le voyant, par la suite, faire de même avec un brin de malice lui-même mais surtout avec une fausse arrogance de retour. Réponse de Brian ? Un simple « Tss » amusé alors qu'il souriait de manière un peu rieuse. Ensuite, il suit son complice calmement jusqu'à l'endroit où il avait vu le fameux pantalon de cuir qui l’intéressait lui, pour lui-même et Brian l'observait attentivement. Rien à dire, il lui irait parfaitement bien. Il se mit ensuite à rire sous les critiques et l'air de Dray que lui provoqua l'évocation des plats anglais, comme quoi manger coréen lui manquait vraiment aussi et que cette cuisine-là était meilleure que la britannique. De son point de vue en tout cas, donc il était d'accord avec lui mais ne le précisa pas pour autant, il savait certainement qu'il était de son avis de toute façon :
- Super, j'ai hâte qu'on y soi ! Ahah, parce que tu crois que tu aurais réussi à me traîner de force quelque part, toi ? Il eut un rire taquin en le regardant, se retenant de lui retirer la langue pour la énième fois, toujours de manière joueuse et eut un sourire dans le ton plus satisfait lorsqu'il lui dit qu'il mettrait le tout. D'ailleurs, il l'amusait en peu lorsqu'il ajouta qu'il commençait aussi à avoir la dalle selon ses mots. Okay, grouilles qu'on se sustente rapidement !
Avec un nouveau rire, léger, Brian se retourna pour s'adosser contre un mur à côté de la cabine de son meilleur ami, souriant en observant le sol après avoir jeté un coup d’œil en direction des chaussures au cas où son complice en voudrait, ce qui était le cas finalement puisqu'il lui répondit à l'affirmative suite à sa question mais le métamorphomage n'eut pas le temps de se mettre à la recherche de la paire qui collerait à ses vêtements car il fut bientôt aborder par l'anglophone-pot-de-glu. Keke, c'était partie pour un petit moment de rigolade intérieure. Jouant d'abord les timides, Brian se fit un peu plus audacieux par la suite alors que leur conversation avançait et que le moldu restait assez près du sorcier. L'air dragueur, la main contre le mur, toujours à hauteur du visage de notre métamorphomage qui lui lançait un regard aguicheur avec un petit sourire en coin malicieux. Son but, c'était de le faire chier. Chauffer sans toucher pour mieux laisser en plan. Il n'avait qu'à pas se croire aussi séduisant l'abruti d'anglais avec ses airs de "beau gosse" comme il dirait certainement. Eeeerf, au secours... Dray aimerait certainement pas savoir qu'on l'emmerde comme ça mais bon, avec de la chance il serait pas au courant et puis Brian s'amusait un peu en se jouant de cet idiot face à lui ainsi. Il le laissait se rapprocher tout en lui parlant de choses pas très catholiques... Il avait envie de mourir de rire mais se pinça les lèvres pour ne pas que ça arrive, ce qui passa certainement pour un geste Tenté aux yeux du mec en rut. C'était vraiment trop drôle. Puis, John essaya de lui prendre la main pour l'éloigner des cabines mais là, Brian se montra un peu plus réticent en rejetant catégoriquement ses doigts lorsqu’ils lui effleurèrent la peau. Non mais, oh ! Il se donnait un peu trop de liberté cet anglais. A la place, celui-ci fini par passer une main dans son dos pour l'entraîner un peu plus loin. Cette fois il se laissa faire en jetant un coup d'oeil en arrière pur vérifier que Dray ne les voyait pas où il pourrait péter un plomb de voir son meilleur ami au bras d'un moldu. Ce qu'il comprenait très bien, vu comme le rosinet ne les avait pas dans le coeur. Il n'y avait certainement pas d'autres raisons à ses moments d'irritations de toute évidence. Ohlaa, stop ! Il le sentit commencer à descendre sa main un peu plus bas, le métamorphomage eu alors le réflexe immédiat de lui repousser, plus brusquement, le bras. John n'eut qu'un léger rire amusé en réponse mais il ne rirait sûrement pas longtemps puisque sa cible commençait à être agacé de son audace. Quand ils s’arrêtèrent enfin dans le fond du magasin, Brian croisa lentement les bras sur son torse pour écouter l'autre retomber dans un speech qui avait toujours le seul et même but. Pff.. Ça devenait barbant. En plus, il devait chercher des chaussures pour Dray, celui-ci se demanderait certainement ce qu'il fabriquait. Argh, fallait qu'il écourte la conversation... Mais comment faire, face à un gars aussi borné ? Le temps de réfléchir un peu et les propos de l'autre adolescent devinrent un peu plus intéressants. Surprenant pour un moldu qui semblait stupide, il avait quelques bons mots bien tournés finalement. Celui-ci dû capté le léger intérêt de Brian puisqu'il commença à se rapprocher pour tenter d'approcher vraiment de trop près son visage... Celui de la cible tourna vivement la tête sur le côté par réflexe protecteur envers lui-même. Mon dieu, un moldu allait poser ses lèvres sur les siennes, non, ça c'était horrible ! Il manqua de rire jaune alors que le pot-de-colle choisit ce moment pour le prendre par les hanches et le coller un peu plus contre lui. Il se mordit la lèvre pour s'aider à tenir le coup alors qu'il était franchement de moins en moins à l'aise. Il avait vraiment pas l'habitude de se faire agripper comme ça. Sa main tantôt sur le torse de l'enquiquineur, il la passa sur le dos de la sienne tandis que sa jumelle imita le geste dans le but de le faire lâcher prise et l'autre retenta de l'embrasser lorsqu'il le fixait dans les yeux ce qui eu encore pour effet de faire vivement tourner la tête de Brian. Il était partagé entre l'envie de mourir de rire et l'envie pressante de partir de ces bras vraiment, mais alors vraiment, trop adhésifs. Il commença même à lui griffer douloureusement les mains, geste qui n'avait franchement rien d'une douleur tentatrice dans cette situation particulièrement déplaisante même pour l'autre abruti qui tentait de camoufler sa douleur par une grimace au lieu de pousser un cri comme un faible, lorsqu’enfin Dray fit son apparition.
Arrêt sur image. Brian se fixe sans plus bouger. Quoique, tantôt un peu penché vers l'arrière pour échapper aux ventouses du papier tue-mouche humain, il s'était soudainement redressé en regardant son meilleur ami. Alors ça, pour une apparition, c'était une apparition. Woahow... Il était vraiment... Beau, classe et sexy dans sa tenue. Brian en était à moitié bouche-bée mais il fit attention à ce que ça reste discret malgré-tout alors que son regard se promenait le long du corps de son meilleur ami. Il se sentit vraiment bizarre pour le coup, encore une fois vaseux, mais dans le genre très vaseux. Il ressemblait à une star du chant, il en mettait plein la vue avec cet ensemble. Dray venait de lui foutre une claque indolore et invisible dans la figure, voire même aussi un "petit" claquement s'était ressenti derrière ses côtes également, comme si un certain organe avait sauté un battement. Nan mais put*in de m*rde quoi.
*La vache....*
Il en jetait ainsi vêtu. Ses yeux maquillés, sa boucle d'oreille sur le côté, ces fringues associées, tout le rendait cool. Et puis... Ce pantalon de cuir surtout, c'était la cerise sur le gâteau. Le métamorphomage n'osa même pas aller plus loin dans ses pensées mais Dray ne le laissait clairement pas indifférent bien qu'il ne veuille pas encore l'admettre. L'adolescent était très attirant dans ses vêtements, lui aussi, effectivement, attirerait tous les regards. Ils formeraient un très joli couple ces deux-là ~ Mais ça ce n’est pas eux qui se mettraient à penser ça maintenant. Malgré que l'un y serait secrètement tenté. Si secrètement que même lui ne s'en rendait pas pleinement compte, pas encore. Toute l'attention virée vers son meilleur ami, Brian se décida à sortir de sa torpeur pour s'avancer vers lui quant enfin, l'autre ruban adhésif le lâcha mais il tenta quand même, encore, de le toucher sous la ceinture du côté du dos. D’une brève volte-face, Brian lui lance un regard désapprobateur un peu noir pour qu'il cesse d'insister mais celui-ci ne le regardait même pas, il était trop occupé à provoquer Dray du regard. Comme quoi il ne savait vraiment pas à qui il avait affaire parce qu'il fallait vraiment être audacieux ou ignorant pour s'attaquer directement à lui de cette manière. Et dans le cas du britannique, c'était de l'ignorance. Le métamorphomage lui fit alors signe d'arrêter de lui chercher des poux dans la tête car sinon il allait vraiment le regretter, il le savait très bien et c'était pas dit qu'il arrive à retenir son meilleur ami de lui sauter dessus pour lui casser la figure. Parce qu'en se retournant vers lui, il put voir que le moldu le mettait particulièrement hors de lui. Raaah, il était calmé, ce n’était pas le moment qu'il recommence à éprouver ses nerfs ! Sans se rendre compte, qu'à son tour, il le dévorait du regard, il s'arrêta près de lui, ce qui lui permettait d'ailleurs de le contempler de plus près et de lui dire clairement que sa tenue lui allait super bien. Il en avait réellement oubliées les chaussures. Jusqu'à ce qu'il lui rappelle qu'il devait aller les chercher... Ouups. Autant y aller tout de suite mais.. L'humeur de Dray le préoccupait, son ton était neutre mais il ressentait un peu de colère caché derrière. C'était ses yeux, son regard mauvais et menaçant qu'il tourna vers l'anglophone qui trahissait son humeur actuelle. Surtout qu'il dit clairement que s’il n’arrêtait pas tout de suite il lui casserait la gueule. AÏe... Il l'avait pratiquement grogné... Il était vraiment hors de lui, ce qui commençait à inquiéter le métamorphomage. De plus, c'était en partie de sa faute s'il était dans cet état puisqu’il n’avait pas repoussées les avances de l'autre directement. Il regrettait d'ailleurs d'avoir voulu rigoler un peu... Étrangement, la fois suivante où Dray plongea son regard dans celui de Brian, celui-ci se lança dans une contemplation pendant un instant, il y déchiffrait l'énervement dans le fond de ses prunelles sombres qui avaient quelque chose de... d'attirant. Autant l'autre pouvait le laisser indifférent, autant lui, pouvait lui faire de l'effet.
... WHAT ??!! Choc. Cette fois, il s'était pleinement rendu compte de ce qu'il venait de penser et ça le laissa sur les fesses. Il avait considérablement abaissée la tête en cachant la sidération sur son visage. Ce n'était pas vrai, comment est-ce que ce mot et cette constatation pouvaient avoir traversé, ne serait-ce qu'une milliseconde, son esprit ? Comment était-ce possible ? Dray était son meilleur ami, il ne devait ni ne pouvait le voir autrement. Pourtant ces mots étaient bien passés dans sa tête... Il ne savait même pas comment réagir, comment le prendre. Qu'est-ce qui lui prenait ? Il ne pouvait pas se permettre de tourner de cette façon. Pourtant... Il y avait des choses contre lesquelles on ne pouvait lutter et l'on pouvait dire que Brian était pris au piège. C'était la première fois qu'il en prenait autant conscience. Pas encore pleinement mais pratiquement. A peu de choses près. Chamboulé, retourné, il garda le regard baissé, n'osait plus le regarder ni lui parler sur le moment jusqu'à ce qu'il réengage la conversation. Rah ses mots aussi étaient perturbateurs... Dans un moment pareil, ils en étaient même affreusement gênant, il ressentit même de la culpabilité mais c'était idiot. Pourquoi culpabiliserait-il pour ça ? Il n'avait tout de même pas commis une faute grave. Non, non, Dray n'aimait simplement pas qu'un moldu s'approche de son complice, c'était totalement logique. Mais Brian alors ? Finalement, qu'est-ce qui le gênait véritablement lui ? Il commençait à s'en embrouiller la tête, il ne savait plus quoi penser et il répondit à ses questions d'une voix mal assurée au départ mais se reprit vite. Il ne devait absolument rien laisser paraitre. Pour ça, il tourna directement la tête vers l'anglais sans reposer son regard sur Dray, l'évitant avec un soin appliqué cette fois alors qu'il cachait au maximum ses joues légèrement teintes :
- A-A-An... Aniyo... Non je... Il se racla légèrement la gorge. Je le connais pas... En-en fait. Il se stoppa un moment et ferma les paupières en inspirant profondément pour se calmer et rouvrit les yeux pour regarder toujours en direction de l'anglophone, la voix enfin plus assurée. En fait, c'est lui qui est venu me voir pendant que tu te changeais, comme il a voulu me draguer, j'ai trouvé ça marrant de me prêter au jeu mais finalement ça me fait plus chier qu'autre chose.
C'est avec un ton contrarié qu'il finit ses légères explications. Putain mais non, comment était-ce possible ? Brian avait beau cherché, ça lui expliquait pourtant beaucoup de choses. Pourquoi il ressentait certaines émotions, pourquoi il se sentait bizarre dans certains moments à cause de lui..... Ce n’était pas possible. Une main légèrement tremblante, il la passa sur son front pour se le frotter un peu et tourna le dos à son meilleur ami. Il serait incapable de le regarder en face maintenant alors qu'il prenait enfin conscience d'une chose très importante. Trop importante, elle prenait trop de place pour que le métamorphomage réussisse à se voiler la face plus longtemps. La preuve était là même alors qu'elle avait débordé lorsqu'il l'avait un peu trop observé dans les yeux. Beaucoup trop même. Elle avait débordé au point qu'il l'avait vue, entendue, ressentie, trop bien ressentie. C'était ça. Quelle catastrophe... C'était littéralement la pire journée de sa vie. A nouveau, ses nerfs étaient à fleur de peau, ils seraient prêts à éclater en une seule seconde. Il ne sut même pas relancée la conversation lorsqu'il y eu un blanc alors qu'il n'avait toujours pas posé son regard sur lui et qu'il avait réussi à oublier l'autre enquiquineuse qui avait passé son temps à le reluquer. Si elle recommençait, sa rage serait d'autant plus grande maintenant qu'il savait plus clairement ce qui lui arrivait. Punaise, et s'il l'apprenait ce serait encore pire. Plongé dans ses pensées, il se rendit à peine compte que le mec était revenu. Ce fut la voix de Dray qui le réveilla encore une fois et il pu constater que John s'était rapproché. Clairement pas d'humeur, Brian arqua un sourcil en lui jetant un regard soudainement au bord du dédaigneux. Il touchait même cette expression du doigt en le fixant le temps que leur échange avec son complice se fasse. Le regard provocateur et narquois du britannique, il l'avait aperçu et c'était encore plus tordant de le voir si assuré alors qu'il était encore plus évident qu'il n'avait réellement aucune chance de se mettre le sorcier "dans la poche". Surtout pas dans son état actuel mais celui-ci ne souriait même plus, son envie de rire était à peine palpable, pour lui seulement, pour les autres elle ne pouvait qu'être totalement imperceptible ou à un chouia près. Il regardait la main de Dray chopper le bras de l'anglophone pour enfoncer un peu ses doigts dans sa peau en sursautant vaguement, celui-ci commençait vraiment à sortir de ses gonds vu le geste puisqu'il repoussa le garçon de façon brusque... Mais avec une énergumène pareille sous les yeux, il y avait de quoi péter un câble. Brian fixait le garçon avec mépris jusqu'à ce qu'il sorte « C'est pas à toi que je parlais, cheveux roses, va chercher de l'attention ailleurs si t'es en manque ! » , là, il ne put s'empêcher de rire un instant. Ça, c'était trop marrant, LUI il osait sortir ça, alors qu'il avait pratiquement sauté sur lui pour le draguer non mais... Ils avaient bien un idiot face à eux. C'est dans cet état de rire, à moitié vrai et à moitié jaune qu'il posa une main à plat contre le torse de Dray pour le retenir de trop se rapprocher de l'anglais ou il allait vraiment le réduire en pâté pour chien, s'interposant alors entre eux deux avec un rire moqueur et mauvais. Il lança un regard hautain à celui face à qui il se tenait à présent :
- Ah ah ah non mais... Attends, tu t'es vu avant de lancer une vanne pareille ? T'as floppé en beauté là mon pauvre. Il lui fit un petit sourire tendre, complètement faux et ça se voyait car il avait pris soin d'y mettre une touche d'ironie alors que son ton de voix changea du tout au tout pour une sonorité plus tourné vers l'avertissement tandis que son sourire disparaissait complètement. C'est clairement toi qui est en manque ici, qui a voulu sauter sur le premier inconnu qu'il a repéré, y a à peine quelques minutes ? Toi. Dégages chercher ton attention ailleurs, on est pas d'humeur à se prendre la tête avec un tel attardé. Surtout que je peux t'assurer que, Cheveux Roses, t'as pas envie de te le mettre à dos.
Brian ne porta pas la main vers lui bien qu'il en était aussi tenté mais le regard particulièrement hostile qu'il lui lançait était des plus dissuasifs. De plus, il y avait aussi le regard de Dray, menaçant, irrité, profondément noir, qui s'ajoutait au sien alors l'anglais ne se fit pas davantage prier pour s'éloigner. Ça avait toujours été comme ça, Brian était l'avertissement avant le coup d'envoi et Dray était la boule de feu qui fonçait contre sa cible lorsque celle-ci insistait pour se faire brûler le visage voire même le corps. Il ne fallait pas le chercher mais certains ne pouvaient pas s'en empêcher et en ressortaient généralement pas indemne. Alors avant de laisser autant de violence s'exprimer, il fallait au moins avertir, ce que faisait donc le métamorphomage quand il était dans les parages au moment où Dray était sur le point de décider d'en venir aux poings. Il savait repérer les signes distinctifs qui démontraient l'imminence de ces moments. Les deux compères étaient contraire mais s'assemblaient malgré tout, à leur façon et pas seulement dans cette catégorie mais dans plusieurs. Regardant le papier tue-mouche ambulant s'éloigner, il se rendit compte d'une source de chaleur contre la paume de sa main et se rappela qu'il avait la main sur le torse de son meilleur ami... Tâchant alors de retirer sa main -un peu difficilement- le plus naturellement possible pour ne pas paraître suspect, il se retourna vers lui avec un peu plus de calme pour le regarder à nouveau dans les yeux, un instant :
- Ça va ?... Par-là, il voulait savoir si ses nerfs n'étaient pas trop éprouvés mais en sentant qu'il risquait de se perdre à nouveau dans ses yeux sombres bien trop attirants, il redétourna vite son regard pour marcher en direction du rayon Chaussures du magasin. Viens, on va te prendre des pompes...
Lorsqu'il se retourna, il se pinça les lèvres, mal-à-l'aise, se mordant même l'intérieure de la joue alors qu'il écoutait les pas de Dray le suivre jusqu'à ce qu'ils repèrent une paire qui colleraient vraiment bien avec le reste de son ensemble, puis si en plus elles lui plaisaient, c'était nickel. Il l'observait alors se saisir des fameuses chaussures pour repartir vers les cabines, les essayer à sa pointure. Son regard l'avait suivi jusqu'à ce qu'il disparaisse à nouveau derrière le rideau et lorsqu'il était descendu un peu trop bas, vers le pantalon bien sûr, il s'était empressé de détourner son regard. Seul, il se mit à fixer les fringues face à lui, tête un peu baissée, il replongea dans ses pensées. Ses lèvres se pinçaient nerveusement, son regard était inquiet, contrarié, perturbé. Ses mains dans ses poches crispaient leurs doigts et ses dents sortirent pour se mordre la chair. Qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Rien. Ces choses-là ne pouvaient pas se contrôler, elles ne pouvaient que se cacher, être camouflées. Aux prix de grands efforts elles pouvaient être à jamais dissimulées mais ça n'était pas l'une des tâches les plus aisées qui soient. Le métamorphomage poussa un soupire désespéré et mit une tarte dans une manche de veste lorsqu'il passa à côté du rayon, soufflant dans un murmure un « Merde... ! » plaintif. Il avait presque envie de pleurer mais ce n'était pas le moment de craquer à nouveau. Il devait être fort.
Alors, retournant finalement rapidement à côté de la cabine de Dray, il attendit à nouveau contre le mur, les bras croisés, la mine maussade. Il ne mettrait sûrement pas longtemps à essayer ses chaussures. L'air de rien, il tourna la tête en direction de sa cabine pour l'observer un moment de manière un peu concentrée, comme si ses yeux pourraient voir à travers avec un peu d'insistance mais non ils ne se décidaient pas à voir au travers des murs. Dommage... Rah, bref, non ! Ce n’était pas grave. Brian eu un soupire et sur le coup il n’entendit même pas l'autre, revenir encore à la charge jusqu'à ce qu'il l'interpelle en se plantant bien face à lui. Bordel mais il lâchait jamais prise ou quoi ? La tête à présent tourné vers lui, il fronçait les sourcils en le regardant alors qu'il lui tendait son sac « Tu l'as oublié dans le fond du magasin. », avec un claquement de langue à la Dray Garisson, il lui prit le sac des mains sans même un remerciement et lui lança d'une voix exaspérée, hostile, froide et impatiente :
- T'as autre chose à dire ?
- Ouais, j'aurais bien une question à te poser...
- Quoi ?
- Le mec là, cheveux roses... Tu sors avec lui hein ?
- ...
- Dans le mille, je le savais.
- ...
Sur le moment, ce fut le blanc. Brian était tellement surpris et prit de court par cette question complètement inattendue qu'il n'avait rien répondu. Il s'était retenu d'afficher son air sidéré et maintenant, du fait que "l'idiot du village" ait interprété son silence comme une réponse positif alors qu'ils étaient loin d'être amants, il se retenait de rire avec moquerie. C'était encore trop drôle... Mais... Lui répondre par l'affirmative avait quelque chose de très, très, tentant. En particulier si cela lui permettait de se débarrasser une bonne fois pour toute du gêneur. Alors, cessant de le fixer d'un air vaguement viré au neutre, un fin sourire en coin fini par étirer les lèvres de l'anglo-coréen et il répondit d'une voix plus calme :
- Bien vu, c'est bien mon Boyfriend. Pas trop déçu ?
- Un peu quand même mais...
- Y a pas de mais, j'ai joué le jeu pour m'amuser, j'aime bien donner de faux espoirs mais je compte pas le tromper. Désolé pour toi, tu me feras un plaisir de t'en aller maintenant.
Il était apparemment pas décidé à laisser tomber pour autant car au lieu de s'en aller, le moldu bloqua le sorcier contre le mur en le regardant dans les yeux et à nouveau il se rapprocha un peu trop de son visage pour lui murmurer d'une voix un peu trop suggestive que s'il avait un mec c'était pas très raisonnable de flirter avec d'autres même sans sérieux et sans jamais aller très loin. Tss... Il avait pas tort mais Brian rétorqua de façon acerbe et mauvaise, blessante, que le britannique n'avait été qu'un jouet sur lequel il s'était défoulé pour passer le temps. Que devait-il lui dire pour qu'il le lâche enfin, merde ? Il n'avait aucune chance, il n'aimait que lui -paroles pas vraiment fausses, ce pourquoi sans doute elles semblaient si sincères et profondément enduites d'animosité à l'encontre de l'autre sans que Brian le fasse exprès, ce n'était pas sa matière grise qui avait parlée- et il pouvait toujours se brosser pour passer un moment beaucoup trop intime avec le sorcier, voilà ce qu'il lui cracha à la figure tout en le repoussant brusquement. Il voulait pas que Dray entende tout ça mais ils étaient bien trop près pour que ça ne puisse arriver, la preuve étant qu'en quelques secondes de plus à peine il finit par sortir de la cabine pour envoyer définitivement le mec valser en dehors du magasin, ça se passa si brutalement que Brian en était catastrophé sur le coup et eu peur que ça tourne vraiment très mal. Sa brusque apparition l'avait fait sursauter et maintenant il avait une main devant la bouche tout en regardant son complice de toujours revenir. Le métamorphomage se mordit discrètement la lèvre d'un air inquiet pour plusieurs raisons différentes mais surtout, il n'aimait pas le fait qu'il ait put les entendre. Ça ne lui plaisait pas du tout... Mais bon, s'il lui demandait pourquoi il avait répondu ça à cette question, il aurait de quoi feinter de toute évidence et il s'arrangerait pour que les raisons qu'il lui donnerait paraissent des plus véritables. Mais il n’était même pas sûr que son meilleur ami soit dupe... Ce qui le rassurait au moins un minimum, c'était qu'il serait certainement à des lieux de s'imaginer ce que Brian avait découvert quelques minutes plus tôt donc il n'avait pas à s'en faire, il ne découvrirait logiquement rien de ce qui le tracassait depuis plusieurs minutes. L'hypersensible à la magie n'était pas idiot mais, comme lui, il ne se serait certainement pas imaginé que ça puisse arriver à l'un d'entre eux. Alors, comment pourrait-il deviner ou se douter de quoi que ce soit ? Au moins de ce côté-là, Brian était à l’abri.
Finalement, ils retournèrent tous deux voir la vendeuse alors que l'anglo-coréen aux cheveux noirs ébène observait soudainement autour de lui avec une attention particulière. Comme Dray avait décidé de tout garder sur lui, peut-être un coup de flemme pour ce qui était de retirer encore ses vêtements pour en mettre d'autres, aucune idée... Mais donc, comme il avait décidé de ne pas se rechanger, le moment d'enlever toutes les étiquettes refit son apparition. Il voulait le copier ou quoi ? ... La vendeuse, qui avait entendu le début de conversation avec le britannique, un peu plus tôt, demanda « Alors vous êtes ensemble ? », le ciseau en main, prête à reprendre son tripotage mais pas sur le métamorphomage cette fois. D'abord, Brian eut envie de rétorquer « De quoi je me mêle ?! » mais s'en retint, ne répondant pas à sa question, il se contenta de l'observer attentivement commencer à ... Oh gosh, il faut sauver Dray ! Avec un calme apparent, il sourit un peu à la demoiselle -avec une pointe d'hostilité qui ne pouvait être remarquée que part le seul qui le connaissait sur le bout des doigts- en lui prenant la main pour qu'elle la retire de l'épaule de son meilleur ami. Non, vraiment, il aimerait pas sentir ses mains sur lui et Brian n'aimerait pas la voir faire, ils y trouvaient tous les deux leur compte.
- Je vais le faire. Tu me comprends n'est-ce pas ? Ton ciseau s'il te plaît.
- Bien sûr, Brian... Tiens.
- Merci.
Il lui fit un faux sourire amical alors qu'elle lui passait le coupe-coupe et le métamorphomage se plaça face à son meilleur ami qu'il regarda un instant dans les yeux l'air de rien, il se retenait de sourire avec malice sous son idée alors qu'un côté joueur filtrait dans son regard. Il était temps de s'amuser pour détendre à nouveau l'atmosphère non ? Sous le regard jaloux et envieux de la pauvre petite vendeuse. Souriant en coin d'une manière à ce que seul son complice puisse le voir, Brian tourna son regard sur le cou de Dray.... léger dérapage visuel tout en glissant ses doigts sur sa nuque pour aller chercher l'étiquette de sa chemise en tâchant de voir le morceau de carton plastifié qu'il put relever une fois déniché. Ses avant-bras étant un peu "obligés" de se poser contre ses épaules pour une question d'équilibre, il inclina légèrement la tête sur le côté pour mieux voir derrière son pe... meilleur ami. ~ Fil coupé, il passa à l'épais bout de papier suivant en passant ses doigts entre la chemise et le col du pull du sorcier cette fois et il replongea son regard dans le sien pour prendre la parole en même temps :
- Au fait, je pensais qu'on pourrait ramener un petit souvenir de Londres à Lexy non ? Ça lui fera plaisir et puis peut-être qu’elle nous en voudra moins de pas l'avoir emmenée avec nous. Surtout toi.
C'est sur un petit ton taquin et un regard assortis qu'il finit sa phrase alors que ses bras se retirèrent un peu lentement de ses épaules pour passer à l'étiquette suivante... Celle du pantalon. Brian eu un léger bugg... Comment il allait faire ? Ça devenait gênant de devoir passer ses mains là mais être gêné de faire ça alors qu'ils étaient censé être en couple serait bizarre, il devait pas montrer son léger malaise à la fille juste à côté, pas question de lui refiler le travail. Soudain, une idée lui traversa l'esprit, ce qu'il voulait faire tantôt, il pouvait le faire maintenant... Avec une hésitation visible encore une fois que part une seule et certaine personne, il se rapprocha de Dray en lui faisant un sourire un peu suggestif -osé mais devant l'autre reluqueuse il fallait bien jouer la comédie- et se débrouilla pour pouvoir détourner les yeux rapidement, en l’occurrence, lorsque sa joue frôla la sienne alors que son torse se colla au sien quelques instants, le temps que ses doigts ne passent sous la ceinture de Dray, juste au-dessus de son fessier, pour prendre l'étiquette qui s'y cachait et en couper le fil. Impossible de retenir ses joues de rougir à ce moment-là et son corps lui-même monta quelque peu en température... Alors que ses bras lui enlaçaient légèrement la taille durant ce temps-là, d'une manière qu'il n'avait jamais adoptée avec lui jusque-ici. Au moins, maintenant, elle devrait avoir une bonne raison de leur foutre la paix, celle-là.
Bon, il aurait plus qu'à s'en prendre à ses chaussures une fois détaché de ce corps trop agréablement chaud.
Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Sam 11 Mai - 0:29
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. »
Ruppert Barnes
Brian & Dray
Dray a bien vu que Brian se mordait la lèvre inférieur, juste avant de répliquer, se retenant de rire certainement tout autant que lui le faisait, ses dents mordant légèrement l'intérieur de sa joue en entendant ses paroles. C'est vrai, leurs fausses piques sont plus amusantes qu'autre chose, et agrémentées de leurs gestuelles et expressions feintes, ça ne donne qu'envie de se laisser aller et rire à gorge déployée. Ah, leur petite comédie improvisée est vraiment drôle, et c'est tout ce dont ils ont besoin à cet instant, après les tensions, l'énervement du matin qui s'est étiré dans la journée, puis les remords, lappréhension, et tout un tas d'autres sentiments désagréables capable de vous pourrir la journée et de vous faire mal au cur, alourdissant sous leur poids vos épaules. Mais maintenant que tous ont disparut, pour laisser juste le soulagement et le contentement d'être réconciliés, à nouveau aussi complices que les doigts de la main. Et ça fait un bien fou ! Le Gryffon s'en sent plus léger, comme s'il avait enlevé des poids particulièrement lourds qui l'entravaient, l'ancraient au sol. Oui, une véritable sensation de légèreté, presque de bien être tant physique que mental, comme s'il avait pris quelques chose d'euphorisant. Fumer ou bu quelque chose de particulier, par exemple, alors que c'est loin d'être le cas -non pas qu'il soit spécialement contre, mais il n'en est pas un adepte ni même accro comme peuvent l'être certain. Non, rien de tout ça, c'est une réaction parfaitement naturelle. Et cette envie presque irrépressible de rire avec son meilleur ami est juste trop agréable, le fait sourire d'une manière dont il ne sourit presque jamais, d'ordinaire, pas à l'attention des autres, en tout cas. Ha, ils seraient surpris, s'ils le voyaient ainsi, mais à cet instant, il ne pense absolument pas le moins du monde aux autres élèves de Poudlard, et -comme à son habitude- encore moins à ce qu'ils pourraient penser. Profiter de l'instant présent. Sans restriction. Dans son entièreté la plus parfaite.
- Bah... Pourquoi pas ? Quand j'étais petit, j'ai mangé un bonbon aussi rose que tes cheveux ! Bon il était bizarre mais il se mangeait quand même... Oui non mais je vais me plaindre à Lexy là, elle a trop réussi son sort, j'ai envie de manger tes cheveux maintenant. C'est vrai, il est beau ce rose ! J'ai envie de barbe-à-papa à la fraise.
Et le grognement du ventre du métamorphomage, juste après avoir prononcer ses paroles ! Parler de nourriture lui donnait faim tout seul, déjà qu'il avait sauté son repas... à cause de lui, oui, il en a bien trop conscience. Il s'empêche de grimacer légèrement ou de montrer une expression un peu inquiète comme elle menace de le devenir -non pas qu'il s'en rende compte de cette manière, et puis sauter un repas ce n'est pas si grave non ? Pas comme s'il avait une bonne raison de s'inquiéter...si?- ou de montrer les remords qui se rapprochent lentement, un peu comme un serpent silencieux, prêt à frapper à n'importe quel moment -plutôt celui auquel on s'y attends le moins. Mais le léger grognement de Brian, alors qu'il gonfle les joues en signe d'agacement tout en lui lançant un regard presque suppliant -comme s'il l'appelle silencieusement à l'aide pour faire taire de son estomac- bien qu'il y lise sans mal son amusement, le fait tout de même sourire d'un air un peu amusé mais qui montre tout de même qu'il comprends, un peu rassurant comme une promesse que, bientôt, ils iront manger. Et ne coupe pas du tout son envie de rire. C'est dingue comme rien que ses expressions et moues lui donnent envie de s'esclaffer, alors que s'ils étaient à Poudlard, il lui lancerait peut-être simplement de manger -que ce soit dans son stock de bonbons ou quelques choses qu'ils auraient subtilisé à la cuisine- ou d'attendre le repas s'il était proche... Mais bon, il faut dire que l'anglo-coréen au cheveux roses est souvent beaucoup plus sur les nerfs lorsqu'ils sont au château, à cause de tous ses imbéciles incroyablement bruyant et irritant, bien trop remuant aussi ! Enfin, ça ne l'empêche pas d'être plus détendu lorsque l'ambiance est plus calme, ou qu'ils sont tranquillement dans leur dortoir, ou qu'il se trouve juste avec Brian et Lexy, ou l'un des deux. Et plus encore lorsqu'ils sont dans leur planque secrète, parfaitement cachée dans un arbre de la Forêt. Là, à cet endroit, loin de toutes l'agaçante et trop nombreuse population de l'Ecole, connu de seul son meilleur ami et lui, il peut vraiment se détendre. Être lui-même. Comme quoi, son air blasé n'est qu'un masque, la plupart du temps, juste pour être tranquille et éloigner ceux dont il n'a rien à faire. Et puis, son complice aussi, peut laisser tomber tout les masques, là-bas, cesser de faire l'imbécile-heureux. Sans compter qu'ils peuvent s'entraîner à leur don respectif, dont l'autre est le seul détenteur du secret, à Poudlard, en présence de l'autre, et sans risquer de ce faire voir par qui que ce soit. Non, vraiment, sans ce havre qu'ils se sont aménagé, en partie fabriqué, la vie au château serait bien différente... certainement encore moins supportable. Enfin, là n'est pas le sujet. Sortant rapidement de ses pensées, Dray maîtrise finalement un peu son sourire, represse au mieux son envie de rire pour l'instant, sans réussir, ni vouloir, éliminer le franc amusement qui fait briller ses prunelles plus intensément que d'ordinaire, tandis qu'il prends un faux air effaré l'espace d'une seconde, ouvrant un peu plus grand les yeux, avant de la transformer en une plus arrogante et faussement réprobatrice mais un brin boudeuse -feinte lueur dans ses yeux, surtout- , comme s'il avait laissé tomber un masque un instant avant de le reprendre, alors que tout n'est que comédie, encore. C'est juste ce dont ils ont besoin pour le moment, et leur petit jeu l'amuse bien trop pour qu'il le cesse déjà, de toute manière.
« Voilà, il avait un goût bizarre ! C'est pour ça qu'il faut pas manger les trucs aussi roses que mes cheveux : ça se mange pas. En plus tu te fais avoir tout seul à te donner faim tout seul avec tes comparaisons bizarres, très malin ! Tout le monde à du l'entendre, ton ventre, estomac sur pattes ! »
Et encore, il se retient de lui tirer puérilement la langue lorsqu'il lui assène sa dernière réplique et en lui assignant ce nouveau surnom, sauf que cette fois-ci, ça s'entend clairement dans son ton qu'il ne peut retenir de devenir clairement moqueur et amusé, qui se reflète dans son sourire toujours un brin arrogant à cause de son rôle, fait pétiller la lueur dans ses yeux. C'est vrai que Brian aime beaucoup tout ce qui est sucré, aussi bien les bonbons et les glaces que certains fruit -comme la nectarine, parmi tous les autres, qui semble le rendre un peu fou ou accro, comme Dray l'a remarqué il y a un bout de temps, réaction qui a plutôt tendance à le faire rire qu'autre chose- , aussi le surnom lui va plutôt bien, il le sait ! Même si, pour l'heure, c'est pour une tout autre raison qu'il a l'estomac vide, mais il évite d'y repenser pour le moment, n'ayant pas envie de casser leur moment de jovialité euphorique et joueuse. Et sa réplique suivante, faussement soucieuse et inquiète, mais toujours un brin arrogante, pour lancer Brian qu'il doit être myope pour confondre ses cheveux avec de la nourriture, est visiblement celle de trop... Comme en témoigne l'éclat de rire irrépressible qui prend son meilleur ami, se transformant même en véritable fou rire. L'hypersensible à la magie le regarde porter sa main devant sa bouche sans cesser de sesclaffer, se mordant la lèvre pour essayer de s'empêcher de rire, bien que l'envie soit clairement visible dans son sourire particulièrement large qui en fait briller ses yeux, transformant toute son expression en une véritablement très amusée. Mais le rire de son complice est bien trop communicatif, surtout avec sa propre envie qu'il retient tant bien que mal -plutôt mal que bien, d'ailleurs pour une fois- et c'est le « C'était méchant ça... ! » que Brian parvient tout juste à prononcer, mort de rire qu'il est, qui fini par l'achever. Il commence par pouffer, essayant encore de retenir son éclat de rire, avant de laisser tout bonnement tomber et de rejoindre son meilleur ami dans son fou rire. Han, vraiment, il n'y a rien qui aurait pu être plus agréable, après leur journée ! Même si rire autant commence à lui faire mal aux joues, à force de s'étirer, pour rien au monde il ne voudrait être à un autre endroit en compagnie de qui que ce soit d'autre. Non, vraiment, là il se sent juste bien. Plus que bien, même. Enfin, les deux compères finissent tout de même par calmer leurs rires, même si l'envie subsiste, et Dray en profite pour reprendre la suite de sa petite réplique, faisant repartir pratiquement tout de suite le métamorphomage dans un nouveau fou rire, alors que son masque de faux-bourgeois -enfin, de sang-pur aristocratique ne se prenant évidemment pas pour de la merde, loin de là- tombe encore sans même qu'il n'essaye de le retenir pour se fendre d'un nouveau sourire jovial le temps qu'il se calme à nouveau. Et encore, alors qu'il lui lance son oeillade appuyée et charmeuse, mais clairement moqueuse, il le regarde partir dans un nouvel éclat, bien que plus léger cette fois-ci. S'il avait encore eu des remords, ou quoi que ce soit d'approchant, ils sont à présent tous bel et bien partis, rien qu'à le regarder et l'entendre rire comme ça. L'espace d'une seconde, son sourire se fait plus doux, inhabituellement, jusqu'à ce qu'il reprenne sa malice et son amusement à l'entente des paroles de Brian qui finis par reprendre son rôle en le toisant de haut en bas en arquant les sourcils, faussement surpris. Dray manque de rire encore en entendant son vouvoiement soudain, comme pour mieux rentrer dans le personnage qu'il joue, tout comme au surnom encore améliorer qu'il utilise à la fin. Et puis pour le ricannement l'expression franchement amusée, mais crispée pour essayer de la faire disparaître, sur le visage de son meilleur ami suite à ces trois derniers mots, expression qui se reflète un instant sur son propre visage avant qu'il ne se remette dans on rôle.
« Mais voyons, mon cher ami ! Il ne s'agit là pas de mièvreries mais de la vérité ! Et le charme reste le charme, je suis certain d'en avoir plus que vous, aucune chance que tu me battes, mon Chou !» lance-t-il d'abord, avec un air arrogant, retombant sans même le faire exprès dans le tutoiement qui est beaucoup plus agréable et naturelle, alors qu'il se retient de s'esclaffer encore. Et s'il n'a pas répondu à la première interrogation de Brian... il ne l'a pas oubliée pour autant ! Marquant une courte pause, son air se fait faussement charmeur, accompagné d'un sourire en coin qui l'est tout autant, le tout toujours un peu arrogant, tandis que la malice reste facilement lisible dans ses prunelles. La voix un peu plus rauque que d'ordinaire, comme s'il cherche véritablement à le draguer, il réponds à voix un peu plus basse qu'avant. « Si je cherchais à te draguer, tu serais déjà dans mes bras, chéri... »
Et il se mord la lèvre, pour se retenir d'éclater tout bonnement de rire après ça, le faisant passer pour un geste sensuel, tout autant dans le but de séduire... Mais échouant un peu, assez rapidement, puisqu'un rire amusé fini tout de même par lui échapper un moment. Il lui lance un regard complice et amusé, empli de malice, alors qu'il se calme un peu, ignorant royalement l'impression un peu étrange qui a naquit dans son ventre, si parfaitement que c'est à peine s'il s'en rends compte. Leur faux flirt à beau être parfaitement inhabituel, il en est d'autant plus amusant ! Il faut dire qu'ils sont si proches, et leur amitié est si mystérieuses, presque incompréhensible pour les autres, qu'il a déjà entendu à une ou deux rares occasions certains élèves murmurer dans leur dos qu'ils doivent être ensemble... Alors que c'est loin d'être le cas ! Ils sont juste meilleurs amis, complices de toujours... frères de cur aussi. Ce n'est pas comme s'ils se tournent véritablement autour et qu'ils n'attendent qu'un geste de l'autre avant de se mettre ensemble. L'idée serait absurde ! Ou pas tellement, mais Dray est loin, très loin, de s'en rendre compte. Il n'a même pas conscience qu'ils sont tellement proches que leur amitié pourrait facilement commencer à tourner en... autre chose. Non, il est vraiment à des années lumière de ne serait-ce que songer -consciemment- à ça. Enfin, il s'est tout de même un peu rendu compte, après un moment, que Brian lui laisse petit à petit de moins en moins de temps pour lui tout seul et sa solitude, et il le laisse faire -même si ça ne l'empêche pas de l'engueuler un peu par moment quand il a envie de solitude. C'est l'une des rares personnes dont il apprécie vraiment la présence -enfin, un peu moins quand il se prend trop au jeu de son masque quand il est dans les parages- alors pourquoi est-ce qu'il l'en empêcherait ? Aucune raison, même si le fait de se faire presque sauter dessus est parfois agaçant, alors il le laisse faire sans se poser des questions quant au pourquoi.
Lançant à Brian que ça malice était très bien dans son sourire et qu'il ne l'en enlèverait donc pas, Dray le regarde -l'écoute aussi- rire légèrement, à nouveau, puis s'humecter les lèvres du bouts de la langue, tandis qu'il garde toujours son sourire malicieux et amusé, vraiment pas décidé à arrêter de le laisser courber ses lèvres. Et il ne les quitte toujours pas alors qu'il arque ses sourcils d'un air franchement amusé, mais un brin sceptique aux paroles, et surtout au nouveau surnom que lui donne le métamorphomage.
« Mon petit bonhomme, t'es sérieux ?!» lui lance-t-il d'une voix mi-sceptique mi-amusée, vraiment pas convaincu par le surnom. Pas du tout, même. « Nan, elle est très bien où elle est ! Et si, tu sais bien que je fais presque toujours juste ce que je veux. »
Sourire en coin, un peu narquois et arrogant. Oh, il sait bien qu'on ne peut pas toujours faire ce qu'on veut, comme le dit cette phrase qui l'a toujours agacé -même si pas cette fois, dite par son complice pour continuer leur comédie- , mais il s'évertue toujours à faire ce qu'il veut au maximum, quitte à briser les règles, à ne pas leur accordé plus d'une pensée avant d'hausser les épaules et de faire comme-ci la règle concernée n'existe pas. Non, il n'aime vraiment pas qu'on essaye de l'empêcher de faire ce qu'il veut. Pas du tout, même. Voyant que Brian part vers les cabines pour faire ses essayages -dont le pantalon de cuir qu'il lui a lancé- il se retourne silencieusement vers les vêtements accrochés devant lui, se décidant à fouiller un peu pour voir plus précisément leur nouvelle collection, jusqu'à l'entendre prononcer son prénom. Tournant la tête vers lui, observant silencieusement son dos qu'il lui tourne toujours, maintenant arrêté alors qu'il regarde le sol sans tout de suite continuer, cherchant sans doute ses mots. Il continue à contempler un peu interrogativement son dos, se tournant totalement vers lui juste avant que lui ne le fasse. Il le voit, son petit sourire sincère, presque reconnaissant, alors que ses yeux plongent dans les siens, et que ses lèvres trouvent comment prononcer clairement les mots qu'il a cherché, encore dans leur langue maternelle qui rends tout plus sincère, presque plus vrai, entre eux. Et ses mots... ils le touchent. Oui, il le sait, évidemment qu'il le sait, même si ces paroles restaient non-dites, juste visible par eux-même dans les regards, les sourires de l'autre. Mais l'entendre les lui dire, c'est différent, parfaitement différent. Mots si parfaitement vrais... ça s'en ressent, ils semblent étrangement... forts, intenses. Un sourire encore un peu doux, tout aussi parfaitement sincère, courbe ses lèvres, à lui seul il murmure qu'il sait, et que c'est réciproque. Il n'a pas le temps de le dire pourtant, alors que Brian tourne les talons sans lui en laisser vers les cabines. Dray le regarde un moment s'éloigner sans lâcher son sourire, les mots s'échappant presque tous seuls d'entre ses lèvres en un murmure, un souffle à peine audible mais pas moins vrai.
« Moi aussi... je suis content de t'avoir...»
En silence à présent, il se retourne vers les vêtements à côté de lui, son léger sourire refusant de quitter ses lèvres. Les mots de Brian semblent presque encore flotter dans l'air, dans son esprit plutôt...Et ils sont vraiment agréable à entendre.
***
- Kekeke, il est tellement mis en valeur maintenant que même toi tarrives pas à regarder ailleurs.
Dray détourne le regard. Comme s'il essaye inconsciemment de prouver que, si, il le peut, un air fier et un peu arrogant sur le visage. Là, aucun problème à le faire, il y arrive très bien ! Ou en tout cas, c'est ce dont il essaye de se convaincre lui-même. Pourquoi est-ce que la température de cette fichue boutique à augmenté, d'ailleurs ?! Même si le problème de chauffage semble avoir été à peu près réglé pour le moment... Et puis, d'où est-ce qu'il vient, ce trouble ? Il ne faisait qu'observer les j-le pantalons de Brian, histoire d'être sûr qu'il lui allait parfaitement, aucune raison de l'être... Pourtant, c'est bien de la confusion qu'il ressent... légère -ou pas si légère que ça- , mais insidieuse. Suffisante pour lui embrouiller l'esprit, même s'il fait tout pour ne pas y penser et la faire disparaître. Éviter de trop penser à pourquoi la vue de son meilleur ami en un cuir sexy -très sexy- le trouble autant. Oh, s'il se mettait vraiment à réfléchir, il comprendrait sans mal, il ne manque pas à ce point de perspicacité, mais c'est encore trop tôt. Bien trop tôt pour qu'il arrive à accepter la réalisation de ce que ça implique, et tout ce qui en découle... Il est pas encore prêt à ça, ne saurait vraiment pas comment y réagir, dans le genre perdu dans le noir complet dans un lieu dont on ne connaît rien, et où tous ses autres sens ne serviraient à rien non plus. Enfin, pour l'heure, il est loin de songer à ça, et il laisse son regard retourner sur son complice, le fixant droit dans les yeux -l'y vissant presque même, histoire de ne pas se retrouver mystérieusement en train de regarder autre part que dans ses yeux- écoutant la suite de sa réplique. Il le laisse poser une main sur son épaule, observant d'un air amusé son faux air de reconnaissance moqueuse, alors qu'il se remet dans son propre rôle. Il feint de le toiser, laissant son regard glisser lentement sur le soit-disant ''corps de rêve'' -pas que soit-disant...- de Brian. Tandis qu'il le descend, il a du mal à empêcher son regard de rester contempler pleinement les jam-le cuir de son meilleur ami. Encore, il retient plus ou moins consciemment sa langue de se montrer entre ses lèvres pour les humidifier, avant de remonter rapidement son regard vers ses yeux pour l'y refixer cachant son trouble qui vient de se raviver derrière un regard d'appréciation -plus vrai, sincère, qu'il ne le pense être...- qui lui vient facilement -très- même s'il s'agit de son rôle. Simplement de son rôle, oui, rien d'autre... même s'il avoue sans mal que le pantalon va très bien au métamorphomage. Il hoche mentalement la tête, comme s'il est à présent parfaitement convaincu de tout cela, tandis qu'il se contente de hausser un sourcil arrogant, la lueur amusée dans son regard remplaçant celle un peu troublée suite aux paroles de Brian.
« Moui, tu pourrais faire mannequin... Sauf si tu continue à vouloir manger tout ce que tu crois être une sucrerie, mon chou, grossir c'est pas top pour les mannequins ! » réplique faussement réprobatrice et moqueuse, mais pourtant plus amusée qu'autre chose comme en témoigne la lueur qui brille dans ses prunelles. Il sourit, un peu plus doucement, tandis que l'arrogance s'en va doucement, la moquerie, pas totalement, même si ses paroles sont sincères... sauf peut-être sa dernière exclamation. « Mais de rien, mon chou, content qu'il te plaise ! . Et j'arrive très bien à regarder ailleurs ! »
Ah oui, il y tiens, à dire qu'il y arrive ! Il essaye de s'en persuader tout seul, et de persuader Brian tout autant. S'il arrive à s'en convaincre, lui aussi peut l'être ? Et puis bon, ce n'est que pour le cuir qui met si bien en valeur, qu'il a tant envie de le contempler, de toute façon... Une nouvelle réplique de sa part pour lui lancer que de toute façon il est sûr d'attirer tout autant les regard que lui, lui vaut un faux air contrarié de la part du métamorphomage, qui se transforme rapidement en un air provocateur et dédaigneux tout aussi faux. Et il ne s'arrête pas là ! Dray continue à l'observer, se mordant la lèvre pour éviter d'éclater de rire, alors que Brian pose une main sur sa hanche en repliant une jambe en une pose de pimbêche parfaitement exécutée, accompagnant le tout de mimiques tout aussi réalistes et... tordantes. Se mordre la lèvre, et lintérieur de la joue presque à s'en faire mal ne sert visiblement pas à grand chose pour contenir son hilarité, puisque le sorcier aux cheveux roses finit tout bonnement par éclater de rire à gorge déployée en une belle crise de fou rire, commençant par rejeter légèrement la tête en arrière en riant, puis se penchant légèrement en avant, un bras posé contre ses abdominaux qui commencent à lui faire presque mal à cause des fous rire consécutifs depuis quelques minutes, alors qu'il n'y est pas vraiment parfaitement habitué. Mais, comment résister à l'hilarité quand son meilleur ami jouait ainsi ? C'est bien simple : aucun moyen possible. C'est même parfaitement impossible, oui ! Enfin, il finit tout de même par réussir à calmer un peu son rire, sans faire disparaître le large sourire toujours présent sur ses lèvres, ni la lueur toujours aussi amusée dans ses yeux, pour écouter ce que lui réponds Brian... Pour recommencer à rire même pas trente secondes après tellement son meilleur ami se prends à son rôle et que ses paroles y collent parfaitement, tout comme sa voix plus aiguë que d'ordinaire, ses gestes et ses mimiques. Non, mais, c'était vraiment trop amusant ! Encore, il se force à calmer un peu son hilarité après que son complice ait lui aussi lâché un petit rire avant de reprendre son attitude naturelle -qui lui va bieeeeeen mieux, même si sa comédie était vraiment réussie- , hochant la tête pour acquiescer que le sort de teinture de cheveux de Lexy -si bien réussi- pourrait lui être utile, avec son don qui n'en fait parfois un peu qu'à sa tête par rapport à ses émotions... Profitant de s'être un peu calmé pour reprendre son rôle, prenant une expression hautaine faussement offensée comme s'il le masquait, Dray arque ses sourcils arrogamment tandis qu'il répond.
« Jaloux, moi ?! Absolument pas ! Mes fringues sont très bien, je dois te rappeler qui vient de te trouver ton cuir à l'instant peut-être ? Et n'attaque pas mes cheveux, tu vas voir que tout le monde va me copier, dans pas une semaine y aura des cheveux roses partout, tu vas voir ! » Air assuré, toujours aussi arrogant et faussement narquois. À ce moment, on aurait presque dit deux fashionistas qui se battent verbalement pour savoir qui porte les meilleurs habits et à le meilleur sens de la mode... Et même si c'est vrai que tous les deux apprécient les vêtements et la mode, ils sont très loin de se disputer sur ce sujet ! Et jouer les arrogants hautains, ou même les pimbêches, ou tout autre genre de personnes qui correspondrait à leur rôle, se moquant pour s'amuser, et décidément bien plus leur genre. Reprenant à son tour son attitude normale après ses paroles, il lance un léger sourire à son complice, acquiesçant d'un léger hochement de tête. « Si ça marche ce serait même une bonne idée je pense, t'aurais pas à te fatiguer tout le temps pour les contrôler. »
Oui, il le connaît bien, son meilleur ami, sur le bout des doigts, même ! Comment est-ce qu'il pourrait en être autrement depuis plus de huit ans qu'ils se connaissent et sont amis, et vu tout le temps qu'ils passent ensemble ? Presque tout leur temps, si on enlève les quelques besoins et moments de solitude que Dray apprécie. Et puis l'un comme l'autre savent pour le don de sa paire, alors il sait bien que ça le fatigue, de devoir tout le temps se maîtriser pour ne rien laisser paraître. Encore un point sur lequel ils sont d'accords tout naturellement, comme si ça tombe sous le sens : aucun des deux n'a envie que son secret soit découvert, alors tout deux gardent le secret de l'autre aussi bien que le leur. D'autres ne comprendraient peut-être pas pourquoi ils cachent leurs dons, mais les autres ne sont pas dans leur cas. Mais eux savent pour leur double, et c'est tout ce qui importe.
***
Aish ! Pourquoi est-ce que les moldus, et particulièrement cette fichue vendeuse, sont aussi agaçants, ce jour-là ?! Déjà qu'il était irrité depuis le matin... Bon, il y avait bien eu l'agréable accalmie et séance de fous rire avec son meilleur ami, et il avait bien cru que l'agacement avait disparut, mais, en train presque de fulminer intérieurement en observant l'incapable vendeuse qui se permet bien trop de choses à son goût en train d'enlever les étiquettes des vêtements que Brian porte sur lui -dont le fameux pantalon de cuir qui attire véritablement tous les regards... le sien et celui de l'énervante ne faisant -clairement- pas exception- en prenant tellement de liberté qu'elle n'hésite pas à agripper sa ceinture ni à le mater ouvertement, puis alors qu'ils discutent, un peu trop proches l'un de l'autre encore. Non mais franchement, elle est tellement tiraillée que ça part ses hormones et sa libido qu'elle peut pas se retenir ?! C'est du grand n'importe quoi... Tellement qu'il aurait presque eu envie de débouler et de lui arracher ses ciseaux des main en l'envoyant faire autre chose, juste avant. Tchh ! En plus, il ne sait même pas pourquoi ça l'irrite autant... Ca doit juste être parce que c'est encore une idiote de moldue qui ne sait pas respecter les autres et ce croit un peu tout permis alors qu'elle ne devrait même pas se le permettre. Forcément ça, hein ? Ca n'a rien à voir avec le fait que son regard reste inexorablement attiré par les j-le pantalon moulant en cuir de Brian, pas du tout. Mais il ne montre rien de son irritation un peu trop vive, ni de son léger trouble qui est soudainement revenu lorsqu'il s'est surpris le regard en train de glisser tout le long de la silhouette de dos de son complice, et se contente d'afficher un air fermé, blasé aussi, même si l'irritation est visible dans ses prunelles pour qui sait y lire... Il ne détourne pas le regard du sien quand l'autre anglo-coréen lui lance un regard qui devient un peu curieux en voyant son air qu'il ne sefforce même pas de changer pour l'instant. Pourquoi est-ce qu'il le ferait ? De toute façon ce n'est pas de la faute de son meilleur ami, c'est cette imbécile de vendeuse qui l'irrite un peu trop. Il la foudroie du regard sans qu'elle ne s'en aperçoive alors qu'elle se re-penche pour la énième fois vers Brian. Pff, aveugle et inconsciente, en plus !
Enfin, heureusement, la moldue finit par se décider à laisser repartir sa paire, qui revient presque immédiatement vers lui, un sourire aux lèvres, sans accorder d'attention à l'idiote même si elle le suit un moment du regard, jusqu'à finalement rencontrer le regard peu amical de Dray. Là, et seulement là, l'agacement du sorcier aux cheveux roses commence à se calmer à nouveau, alors qu'un léger sourire revient ses lèvres en la voyant détourner le regard, et surtout parce que son meilleur ami revient vers lui et qu'étonnamment, sa présence lui fait presque totalement oublier l'importune. Même si l'irritation ne quitte pas encore tout à fait ses yeux, reste tout au fond de ses prunelles, preuve qu'elle n'a pas encore tout à fait disparu. Enfin, il ne s'attarde pas dessus, préfère lui montrer le pull et la chemise qu'il s'est choisi comme il le lui demande... Et s'amuse de sa réaction en le voyant bloquer sur les boucles d'oreilles en forme de croix. Enfin, surtout de son sourire visiblement très joyeux et satisfait lorsqu'il accepte de lui donner la seconde dès qu'il les aura acheter, lui arrachant un sourire amusé mais sincère de le voir aussi jovial, laissant même échapper un très léger rire. Oui, il préfère le voir comme ça que triste comme il l'était avant qu'il ne le rejoigne dans la boutique, ou qu'irrité et énervé comme il l'était plus tôt dans la journée. Sans doute parce qu'il sait, même si pas parfaitement, qu'il est loin, à des années lumière, d'être aussi jovial que son imbécile-heureux de masque, et que sa vie n'a pas non plus toujours été facile. Non, il n'a jamais aimé le voir triste, même s'il ne l'a jamais dit comme ça, n'a jamais vraiment essayé de le réconforter, plutôt essayé de le faire penser à autre chose et passer outre... Mais cette fois, ça l'avait étrangement... touché. Oui. Peut-être parce qu'il en était en partie la cause, avec leur dispute inutile... Peut-être que c'est pour ça qu'il a tant tenu à s'excuser, et à le faire bien, jusqu'au bout. Et c'est aussi pour ça qu'il lui a proposé, plus tôt, d'aller manger en sortant du restaurant, ayant bien remarqué que Brian avait bel et bien l'estomac vide pour avoir sauté le repas de midi. D'autant que trop d'émotions intenses et différentes à la suite, sans avoir mangé, ce n'est pas bon non plus, et que lui aussi commence à avoir un creux. Aussi, après lui avoir montré le cuir qui lui a tapé dans l'oeil mais sur lequel il hésite, et que son complice lui ait dit de l'essayé, ajoutant qu'il lui irait certainement bien, il lui propose d'aller manger coréen... Les pensées des plats qu'il n'a pas mangés depuis bien trop longtemps à son goût défilent un moment dans son esprit, lui donnant un peu plus faim, alors qu'il ne retient pas une ou deux critiques sur la cuisine anglaise bien trop fade à son goût -sachant très bien que l'avis de Brian doit être le même que le sien... après tout ils sont tous les deux habitués à la savoureuse cuisine coréenne depuis qu'ils sont gamin, ayant passé toute leur enfance là-bas...- qui déclenchent à nouveau le rire de son complice. Ha, preuve qu'il est bel et bien d'accord avec lui ! Une question taquine et un rire qui l'est tout autant sont d'abord la réponse du métamorphomage, avant qu'il ne sourit d'un air plus satisfait quand il lui dit qu'il essayera aussi le reste de ses habits pour les lui montrer.
« Évidemment ! J'ai plein de cordes à mon arc pour te traîner de force quelque part ! » répond-il avec un grand sourire assuré, franchement malicieux mais aussi un brin provocateur. Héhé, oui, il est sûr qu'il arriverait à traîner Brian à peu près où il le voudrait... Certain même ! Mais bon, s'il est d'accord pour le suivre et aller où il veut aller -manger, dans ce cas précis-, c'est tout de même mieux ! Bien sûr, qu'il préfère ainsi, comme ça l'est cette fois et la majorité du temps. Cependant, n'ayant pas envie d'attendre ni de le faire attendre alors que son ventre semble le supplier de manger quelque chose, il ne s'attarde pas plus là-dessus, lui lançant un rapide « Me dépêche ! » en tournant les talons sans plus attendre pour aller essayer son cuir et le reste de ses vêtements.
Ressortant de la cabine après quelques minutes, maintenant habillé de son pull noir à étoiles métalliques laissant dépasser le col blanc strassé de sa chemise, et surtout du fameux pantalon en cuir un peu moulant, juste comme il faut autour de ses hanche, de son bassin et de ses jambes, il ne faut pas longtemps à Dray pour comprendre que quelque chose ne va pas. Il hâte un peu ses pas, sans même remarqué le froid du sol sous ses pieds nus, Brian ne lui ayant pas encore ramener de chaussures comme il le lui avait proposé -pour quelle raison, ça, il ne va vraiment pas tarder à le savoir...- , alors qu'il entends des bruits de voix venant d'un peu plus loin, toujours dans le fond de la boutique, reconnaissant sans mal celle appartenant à son meilleur ami. Vraiment, c'est presque comme s'il sent que quelque chose ne va pas, n'est pas normal... Il fronce les sourcils avant même de voir de quoi il s'agit... Et la scène qui apparaît sous ses yeux le met presque instantanément hors de lui, furieux, alors qu'il peut presque sentir son sang se mettre à chauffer dans ses veines, sa magie s'agiter autour de lui. En un clin d'oeil, il voit presque tout d'un bloc, perceptions améliorées à cause de la colère qu'il sent s'infiltrer insidieusement mais très rapidement -trop rapidement même-... Les mains de ce fichu moldu sur les hanches de son meilleur ami, l'agrippant presque pour l'obliger à rester contre lui, les mains de Brian sur les siennes pour essayer de lui faire lâcher prise -il peut même deviner ses ongles enfoncés désagréablement dans le dos des mains du stupide pot de colle-, sa posture un peu penchée en arrière pour essayer d'éviter ce sale moldu qui envahit un peu trop son espace personnel... Visiblement, il n'apprécie pas vraiment leur proximité, et ça ne fait que renforcer la fureur de Dray en se disant que l'imbécile de britannique a du le forcer à être aussi proche de lui, pratiquement corps contre corps. Mais il sait aussi que Brian n'est pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds, et que s'ils en sont arrivés là, c'est aussi peut-être parce qu'il l'a laissé faire un moment au moins... Dans son esprit pourtant, tout reste uniquement de la faute de ce connard de moldu qui s'amuse à le défier du regard, provocateur jusqu'au bout des doigts alors qu'il est encore bien trop collé à son complice à son goût. Il le fusille du regard, menaçant, même presque méchamment, la fureur clairement visible dans ses prunelles, lueur un peu violente qui y danse sauvagement. Si un regard pouvait tuer, aussi immédiatement et sans ratage qu'un Avada Kedavra... nul doute que l'impudent serait déjà en train de refroidir sur le sol, comme une statue immobile, sans vie. Il serre les dents, carre la machoire dans un effort de contenir sa colère impétueuse, à demi inexpliqué, le geste lui donnant un instant l'air encore plus menaçant, alors qu'il tente tant bien que mal de foncer sur eux à grandes enjambées pour pousser le stupide moldu, lui foutre son poing en pleine figure pour qu'il comprenne qu'il n'a pas à poser ses mains comme ça sur son meilleur ami, ni à se coller contre lui ! Aucunement ! Et sa résolution n'aurait certainement pas tenu beaucoup plus longtemps, alors que son regard reste violemment rivé sur l'anglais comme s'il pouvait lui lancer tous les sortilèges et maléfices qui lui passent par la tête en même temps que lui refaire le portrait à main nue simplement en le foudroyant ainsi du regard, si Brian ne s'était pas décidé à ce moment de sortir de sa torpeur -dans laquelle Dray l'a a peine vu tombé quand il est arrivé, trop obnubilé et énervé par la scène et le satané moldu pour vraiment le remarquer. Il le regarde s'avancer vers lui du coin de l'oeil, pourtant son regard reste toujours aussi méchamment vissé à l'impudent, toujours aussi menaçant... Encore plus même, alors qu'il voit sa main glisser plus bas dans le dos de son meilleur ami, certainement sous sa ceinture, alors que celui-ci fait volte-face pour lui lancer lui aussi un regard noir. L'imbécile ne semble comprendre qu'à moitié le message : s'il ne suit pas Brian et ne le retient pas vraiment, ses gestes montrent qu'il ne compte pas le laisser filer aussi facilement, et son regard toujours aussi provocateur continue à défier celui mauvais de l'anglo-coréen. Aish, il va vraiment finir par lui casser la figure s'il n'arrête pas tout de suite !
Heureusement, une fois son complice à ses côtés, une grande partie de son attention se concentre plutôt sur lui, même s'il continue toujours à fusiller l'autre du regard. Il préfère que Brian soit près de lui d'ailleurs, et le plus loin possible de l'impudent et impudique britannique. Oui, ça, c'est bien mieux. Il tourne finalement son regard vers lui lorsqu'il lui parle, remarquant par la même occasion que c'est au tour de son complice de le contempler, ou plutôt de contempler sa tenue -n'est-ce pas ? Ça ne peut pas être lui qu'il dévore presque du regard, un peu comme il l'a fait avant, avec son pantalon, aussi il n'y pense plus bien vite. Pour sa réponse, il force sa voix à rester au moins neutre, de camoufler au mieux son énervement, même s'il n'y arrive pas parfaitement, n'ayant pas envie de le déverser sur son meilleur ami -strictement aucune envie de répéter ce qu'il a fait ce matin même et de les relancer dans une dispute encore trop fraîche dans ses souvenirs- ; une remarque quant aux chaussures qu'il a oublié -même si le métamorphomage semble soudainement s'en rappeler, il n'y va pas tout de suite, restant encore avec lui pour le moment. Il marque une pause, alors que son meilleur ami le regarde, le regard plongé dans le sien, comme s'il y lit quelque chose de particulièrement plaisant, qui parvient à capter particulièrement son attention, et lui même se laisse un instant distraire -captiver- par la profondeur des prunelles sombres qui l'observent.... Avant que, soudainement, sa paire ne baisse la tête, coupant net leur échange de regards. Le temps qui a semblé ralentir qui reprends son court instantanément. Dray secoue légèrement la tête de droite à gauche pour chasser l'étrange impression qu'il a senti arriver, troublante, fait claquer sa langue contre son palais d'agacement, alors que l'énervement lui refait savoir qu'il est toujours bel et bien là. Aish, il a vraiment des réactions étrange, aujourd'hui, se trouble pour un rien, sans raison apparente, et s'il est déjà irrité depuis qu'il s'est levé, il s'énerve encore bien plus vite maintenant quand ça concerne son meilleur ami -pas directement contre lui, bien sûr, non, contre les autres. La journée a déjà été assez mauvaise comme ça, mis à part leur quelques moments de jeu et de fous rire qui ont rattrapé un peu le reste, ils ne pouvaient pas tous le laisser tranquille ? Les laisser tranquille eux deux, d'ailleurs ?! Dray plisse les yeux en observant Brian garder la tête baissée, évitant son regard, devinant un peu sa confusion... Pourquoi ? Culpabilité ? Peut-être qu'il avait provoqué l'autre pour se retrouver coller à lui ? S'il ne comprends pas pourquoi il aurait fait ça, l'idée reste un instant dans son esprit, ravivant sa fureur... Mais non, il n'y aucune raison, tout est de la faute de ce sale moldu, imbécile, incapable de connaître les limites à ne pas franchir, impudique. C'est presque un grognement, menaçant, qui lui échappe alors qu'il fixe le britannique qui recommençait à le fixer provocativement, répondant à son complice qu'il ne le connaît pas, ni de Merlin ni de Morgane, tout en le menaçant de loin en s'arrangeant pour que l'impudent puisse lire sur ses lèvres ses paroles, si tant est qu'il n'est pas trop stupide pour y parvenir. Son regard retourne sur le métamorphomage, un peu suspicieux, même si l lueur disparaît sous celle de colère alors qu'il essaye de les camoufler toutes ensemble, puisque son énervement n'est dirigé que vers l'imbécile, et il n'hésite pas à retourner lui la question qui lui brûle les lèvres : Est-ce que lui le connaît ? Sa voix n'est pas réprobatrice, pas même curieuse, mais c'est bel et bien de la jalousie qui se mêle à son ton irrité dans sa voix plus grave et basse que d'ordinaire, tentant tant bien que mal de retenir la fureur qui le parcours toujours, même s'il ne s'en rend pas compte de c'est, de ce sentiment sauvage, brûlant, qu'il ressent. Même s'il tente de prendre une intonation indifférente et neutre... sans succès pour ça, il est trop hors de lui à ce moment, trop énervé, pour y arriver de façon convaincante. Et de toute manière, Brian le connaît trop bien pour ne pas s'en apercevoir.
Finalement, son complice finit par relever la tête, même s'il évite toujours son regard, évite même de le regarder, préférant fixer à son tour le moldu, ce qui ne fait rien pour calmer l'énervement qui fait toujours chauffer le sang du sorcier au cheveux roses. Pourquoi est-ce qu'il l'évite, pourquoi est-ce qu'il regarde l'autre ?! Et est-ce qu'il a rêvé, ou ses joues étaient légèrement plus colorées que d'ordinaire, la seconde d'avant ? Il aurait... rougit ?! Pour quoi ? Pour qui ? Les questions sont à peine conscientes, n'ont même pas vraiment le temps de se former dans son esprit que déjà il les fait disparaître en assumant un jeu de l'éclairage électrique de la boutique. Alors, pourquoi est-ce que Brian hésite sur ses mots, bégaie presque ? Toute son attention, entière, est rivée sur lui à présent, les yeux toujours très légèrement plissé, la lueur énervée brûlant toujours au fond de ses prunelles, mêlée à celle un peu suspecte à présent. Pourquoi est-ce qu'il est suspicieux de lui ? Son meilleur ami peut bien faire ce qui lui chante, normalement, non ? Non. Pas se retrouver complètement collé à un fichu moldu qui essaye de le forcer à l'embrasser et de l'enlacer plus encore. Mais, peut-être que cela peut paraître étonnant, mais s'il est un peu irrité, énervé, -pas qu'un peu, en fait- avec un moldu, c'est de son attitude qu'il l'est, pas à cause de lui, et presque toute sa fureur reste uniquement centrée sur le bouffon royal qu'est le moldu. Même s'il ne comprends toujours pas pourquoi Brian est aussi hésitant sur ses mots, pourquoi il a besoin de se râcler la gorge et d'un moment pour se calmer en inspirant profondément pour en reprendre une plus assurée. Surtout si c'est pour dire que non il ne le connaît pas, et que le ''jeu'' l'a plus fait chié et dérangé qu'autre chose... Même si le fait que l'autre imbécile essaye de le draguer, et que lui se laisse prêter au jeu, l'énerve encore un peu plus. Il inspire profondément, expire lentement, pour essayer de se calmer, ou d'au moins maîtriser sa colère. Sans succès, pour ce qui est de se calmer, mais il gagner tout de même un minimum de maîtrise... au moins assez pour s'empêcher d'aller foutre son poing dans la face de l'autre qui continue à lui lancer des regard provocateur en coin, maintenant qu'il a capté le regard de Brian sur lui.
« Arrête de le regarder alors, ce bouffon va se faire des idées. » grogne-t-il presque, encore, incapable de garder une voix normale, ni même neutre ou indifférente. « Déjà qu'il était trop stupide pour pas comprendre que ça te saoulait... Et pourquoi tu joue à ça avec un moldu, d'abord ?! »
La question finit par lui échapper sans qu'il ne puisse la retenir. C'est vrai, il ne devrait même pas laisser un moldu le toucher, encore moins se coller à lui... Alors pourquoi jouer avec ? Ils sont trop imbéciles tous, en plus de ne même pas être capable de se servir de la magie... Et c'est la seule raison pour laquelle il se sent énervé, n'est ce pas ? Absolument pas parce que c'est simplement quelqu'un d'autre, un mec, qui l'enlaçait. Rien à voir, strictement rien ! Et puis il n'est pas homophobe non plus, vraiment pas pour ça, alors c'est forcément juste parce que l'autre est un vulgaire moldu impudique. Pas besoin de chercher de raison plus loin, ni plus compliquée. Le silence retombe, Brian ne le regarde toujours pas, il a même l'impression qu'il évite carrément son regard. Remarquant un moment que ses yeux lancent un regard noir dans son dos, d'où il a l'impression de sentir quelqu'un l'observer, devinant sans mal qu'il s'agit de la vendeuse presque aussi impudente que ce fichu bouffon, il lui lance à son tour un regard mauvais par-dessus son épaule, dans le genre qui lance encore tout une ribambelle de sortilèges tous moins agréable les uns que les autres. Il la foudroie presque elle aussi du regard, tellement tout, tous, ne font que raviver sa fureur. Encore une fois, à l'exception de son complice, même si ça ne n'empêche pas que rien que l'idée de son attitude, de son jeu avec le britannique, l'a également énervé. Mais franchement, entre cette idiote de vendeuse et cet imbécile de moldu, leurs regards toujours rivés sur eux, il y a véritablement de quoi être en colère. Enfin, au moins, le message semble passer, le plus clairement possible, puisque la vendeuse finit par détourner les yeux pour s'occuper de ses affaires... Bien, au moins elle n'est pas complètement aveugle. L'hypersensible à la magie se retourne vers la seule autre source de magie qu'il peut sentir dans la boutique, émaner de juste à côté de lui, seule autre personne qui mérite son attention -Brian, évidemment, qui d'autre ? Même dans une pièce emplie de sorciers, son attention irait d'abord vers lui, resterait sur lui... les autres, la grande majorité en tout cas, n'a aucun intérêt à ses yeux- il l'observe un moment, sans rompre le silence, ni même savoir comment le faire, alors qu'il passe une main qu'il remarque étrangement un peu tremblante sur son front, le frottant légèrement, avant de... carrément lui tourner le dos. Dray cligne des yeux, surpris, fronce les sourcils. Est-ce qu'il a dit quelque chose de mal ? Ou est-ce qu'il lui fait la tête parce qu'il pense que son énervement est dirigé vers lui? C'est quoi, ça au juste ? Pourquoi est-ce qu'il réagit franchement bizarrement, cherchant visiblement à ne plus le voir, depuis quelques minutes ? Il résiste à la soudaine envie de le forcer à se retourner, à le forcer à le regarder droit dans les yeux et de lui faire dire à quoi il joue exactement, là, depuis quelques minutes, mais se doute que ce ne serait peut-être pas une bonne idée, surtout vu la fureur qui coure toujours dans ses veines. Ca pourrait être mal interprété, et peut-être qu'il se fait des idées, que Brian a juste besoin de se reprendre à cause de l'autre imbécile ou de quoi que ce soit d'autre...
Sa réflexion n'a pas le temps d'aller beaucoup plus loin, cependant, alors qu'il est coupé par le retour du stupide britannique, décidément bien ignorant et audacieux, en plus de vraiment manquer d'intelligence pour ne pas encore avoir compris qu'il ferait bien mieux de rester dans son coin et de ne surtout pas se rapprocher d'eux. Et de carrément oublier son meilleur ami, d'arrêter de le mater et de flirter avec lui presque outrageusement, et tout de suite, s'il ne voulait pas finir avec un beau coquard qu'il se ferait un plaisir de lui offrir. Le moldu à a peine le temps de commencer à parler que déjà, Dray le coupe, l'envoyant s'occuper de ses affaires ailleurs. Manque de chance, l'autre imbécile semble têtu, insiste, tant et si bien que l'échange devient de plus en plus véhément. Menaçant, et carrément agressif même, de son côté, puisqu'il n'hésite pas à lui saisir le bras, enfonçant ses doigts dans sa peau à travers son haut, pour le repousser en arrière. Quant à Brian, il finit par rire, jaune, évidemment, vu le regard de mépris qu'il lance au britannique en même temps, à l'une des répliques parfaitement stupide et inconsidérée de l'autre. Dray s'apprête à lui relancer une pique en grognant presque d'énervement, à menacer encore, plus physiquement cette fois, tellement l'autre le rend plus furieux encore, mais il est arrêté par la main que son complice pose contre son torse pour l'empêcher d'aller plus loin. Il se retient de peu de pousser sa main de son torse d'abord, bien décidé à aller expliquer un peu les choses de la manière dure à l'inutile moldu, mais étonnamment, sentir sa légère pression contre son torse, deviner sa légère chaleur à travers ses vêtements le calme un peu. Un peu, seulement, mais suffisamment pour lui faire passer un peu l'envie de foutre son poing dans la figure de l'impudent. Ca ne l'empêche en rien par contre de continuer à l'assassiner du regard pendant que Brian prends à son tour la parole. Il a beau savoir que son sourire tendre, qu'il capte du coin de l'oeil, à l'intention du moldu, est parfaitement, ironique, il n'aime tout de même pas le voir le lui adresser. Même s'il faut bien avouer que l'effet de voir tout sourire disparaître du visage de son meilleur ami pour être remplacé par un regard hostile, sa voix avertissant de ne pas aller plus loin, très clairement, semble prendre l'idiot de revers. Et tout cela, ajouté au regard terriblement noir et mauvais, toujours aussi clairement menaçant et agressif que lui lance aussi au britannique... Ca semble suffire à le faire taire, à le faire hésiter un moment, avant qu'il ne semble enfin comprendre le message qu'ils lui adresse, et finit par s'éloigner en leur lançant encore un ou deux regards en coin. Dray refuse de le lâcher du regard, le garde rivé sur lui jusqu'à ce qu'il disparaisse dans une autre partie de la boutique, continuant même à fixer les vêtements accrochés au portique sur le mur derrière lequel il a disparut, comme si ça pourrait l'éloigner encore un peu plus, ou même carrément le bannir de l'endroit et lui faire passez l'envie de revenir les saouler, et surtout, le faire arrêter d'insister auprès de Brian. Et c'est d'ailleurs sa voix qui le fait cesser de grogner et d'injurier mentalement le moldu autant qu'elle ramène toute son attention sur son complice, alors qu'il enlève sa main toujours posée sur son torse -même si la sensation le calmait, le calme un peu, il le laisse faire- et lui demande si ça va. Pour ses nerfs, à tous les coups. En tout cas, il le regardait à nouveau, maintenant, dans les yeux... même si, maintenant qu'il avait aussi son attention presque complète, il ne tarda pas à détourner le regard, un peu trop rapidement pour que ce soit normal, vers les chaussures du magasin, les désignant pour qu'ils aillent en choisir. Il ne retient pas un léger soupir, qui passerait certainement comme une tentative de calmer son énervement, ne comprenant toujours pas pourquoi il évite toujours son regard... Mais les questions viendraient plus tard. Peut-être. En attendant, il haussa légèrement les épaules en cessant -s'y forçant un peu- de froncer les sourcils.
« On va dire que oui...» répond-il d'une voix où perce toujours son énervement, mais plus neutre, avant qu'il ne grogne presque à nouveau, « mais il a pas intérêt à revenir s'il tient à rester entier. » Un léger soupir, un léger sourire un peu forcé en désignant la direction des chaussures. « Allons-y. »
Et il le suit sans plus argumenter ni parler vers les chaussures, les deux complices fouillant pour trouver une paire qui aille avec sa tenue, en plus de lui plaire. Pas si dur à trouver, dès que le choix est fait, Dray se saisit de la paire -dans la bonne pointure, évidemment- et retourne à la cabine où sont encore les habits qu'il avait en entrant dans la boutique et tout le reste de la journée, pour essayer les-dites chaussures. Il est en train de finir de les lasser et de tester s'il s'y sent bien, lorsqu'il entends à nouveau l'insupportable voix du britannique s'adresser à son meilleur ami ; il en a la preuve lorsque celui-ci lui réponds d'une voix hostile et exaspérée. L'envie de débouler hors de la cabine et de foutre son poing dans la tronche de l'autre arrive au galop, l'envahit un moment alors qu'il se force à se calmer. Brian sait se débrouiller tout seul, même s'il n'est pas du genre à en venir aux mains, et il ne semble vraiment pas décidé ni à encourager l'imbécile ni à continuer à jouer avec lui, alors il essaye de se retenir un peu... Et hausse un sourcil en entendant la question du moldu. Si Brian et lui sont ensemble ?! Il est d'abord sceptique : soit il est vraiment stupide et aveugle, soit il le fait exprès, y a pas d'autre solution. Le métamorphomage doit être tout aussi surpris que lui de la question, d'ailleurs, puisqu'il garde d'abord le silence, sans révoquer le fait qu'ils soient en couple. Non mais vraiment, ils sont meilleurs amis, très proches, c'est vrai, mais de là à penser qu'ils sortent ensemble.... il faut le faire, non ? Un rire moqueur face à l'assomption et à l'idiotie du moldu manque de lui échapper, sans vraiment prendre le pas sur son énervement, alors que l'imbécile dit à voix haute savoir qu'il a raison, face au manque de réaction de Brian, qui garde encore le silence pour l'instant, sans le briser. Certainement qu'il est toujours aussi surpris, voir sous le choque, par rapport à sa question et ce que le bouffon pense avoir découvert. Dray, écoutant sans bouger dans sa cabine, essayant toujours de réprimer son rire moqueur et de maîtriser la colère qui le parcourt toujours, n'est pourtant pas encore au bout de ses surprises. Non, ça aurait été trop facile sinon... Néanmoins, il l'est vraiment totalement, complètement, peut-être plus qu'il ne l'a jamais été, lorsque son meilleur ami finit par sortir de son silence, pour affirmer qu'ils sont bel et bien ensemble, que Dray est son boyfriend. Ha, s'il pouvait le voir, il rirait certainement de l'expression qu'à son visage à ce moment... La mâchoire très légèrement pendante, les lèvres entrouvertes, ses yeux plus grands ouverts que d'ordinaire. Même si son air se fait un peu paniqué, sans pour autant perdre son côté clairement surpris, presque choqué même.... Pourquoi est-ce qu'il a dit ça ?! La réponse lui échappe totalement, pas la moindre petite piste, ni le moindre petit indice de raison, pour le moment. Gosh... Il a cru sentir son cur rater un battement, sous la surprise, alors qu'il semble accélérer dans sa poitrine à présent. Le stress ? Le choc ? Ou quoi ? Et il y a cette étrange sensation de... satisfaction, qu'il s'empresse d'oublier, de ne pas voir. Tellement sous le coup de la surprise, qu'il prête à peine une oreille à ce que peuvent à présent dire le britannique et Brian. Ou plutôt, il entend parfaitement sa paire dire qu'il ne compte pas le tromper, puis même pousser jusqu'à dire qu'il n'aime que lui. Encore, il sent son cur s'emballer, s'affoler encore dans sa cage thoracique, comme si les paroles si bien jouées qu'elles semblent parfaitement sincères le touchent plus qu'il n'ose se l'admettre. Ou même qu'il ne s'en rends compte. Ah, il a peut-être un peu oublié de respirer sous la surprise, alors qu'il est encore plus énervé contre le moldu, et c'est pour ça que son cur s'emballe ? Même s'il n'a absolument pas raté une respiration, et que la colère est toujours au même niveau un peu trop intense, juste un peu laissée de côté face à la surprise. Pas pour bien longtemps, il la sent revenir en force quand le moldu stupide et impudent continuer à insister d'une voix suggestive. Non, là, ça en devient vraiment la goutte d'eau qui fait débarquer le vase. Brian lui dit qu'il est en couple, avec lui en plus, et il insiste encore comme si ce n'est rien ?! Il comprends maintenant pourquoi il a finit par acquiescer, tentative pour essayer de faire lâcher prise au bout de scotch qui insiste comme le parasite qu'il est, c'est tout. Mais ledit papier collant n'a visiblement pas compris que sa présence et son flirt impossiblement lourd est parfaitement indésiré. Et il n'a, tout aussi visiblement, pas non plus compris ses menaces, qui étaient tout sauf des paroles en l'air, ni les avertissements de son complice... Alors, Dray finit par sortir de sa torpeur passagère, et finit tout simplement par arrêter de se retenir, par arrêter d'essayer de maîtriser sa fureur, la rage qui semble couler à la place de son sang, courant sauvagement, impétueusement dans ses veines.
D'un geste, il repousse le rideau couleur crème de la cabine, en sort presque comme un boulet de canon, alors qu'il clos la distance entre lui et le moldu, appuyé de par sa main sur le mur, juste en face de Brian qui y est adossé, un peu trop penché vers son meilleur ami, soit-disant petit ami pour le moment s'il s'en tient à son rôle, saisit le britannique par le col en l'envoyant violemment en arrière de presque toutes ses forces sans qu'il n'ait le temps de réagir. L'autre titube en arrière, manque de se casser la figure par terre, mais Dray le rattrape à nouveau par le col, approchant son visage tout près du sien d'un air clairement menaçant et agressif, plus que clairement mauvais, qui laisse parfaitement qu'il va lui casser la gueule. L'imbécile laisse échapper un bruit de surprise, et l'anglo-coréen n'a même pas le temps de voir ses pupilles se dilater un peu de peur qu'il lui envois tout simplement son poing en pleine figure quand il essaye de griffer son bras d'une main en se débattant, trop en furie pour s'en empêcher. L'autre titube encore en arrière alors qu'il l'a relâché au moment où ses phalanges entraient en contact avec sa joue, porte une main tremblante à sa pomette un peu coupée, alors que le Gryffon le saisit encore par le col pour murmure en un grognement tout aussi mauvais que son regard, tout aussi menaçant, tout près de son visage pour que seul lui puisse l'entendre, ignorant le regard de Brian qu'il sent poser sur lui, la vendeuse ayant mystérieusement disparut, certainement dans l'arrière boutique.
« Je crois que t'as pas tout à fait compris les règles du jeu mec. Mon copain t'as dit de le lâcher, qu'il faisait que jouer avec toi, mon bouffon, alors tu vas gentiment faire ce qu'il te dit si tu veux pas que je te casse vraiment la gueule, je t'avais déjà prévenu, je le referais pas encore une fois, t'as déjà eu de la chance, j'aime pas me répéter, et je supporte encore moins les cons comme toi ! »
Ca, c'est dit ! Même s'il se retient de ne pas lui lancer toute sorte d'insulte et autre à la figure, violemment. Par contre, il se rattrape largement en le poussant à nouveau violemment, son point s'enfonçant un peu dans son sternum, l'envoyant bouler misérablement dans un portique auquel il se retient, contre un mur aussi, pour s'éviter de tomber. Tss, pitoyable. L'expression de Dray reste toujours aussi furieuse, mais s'y mêle maintenant le mépris, le dégoût même, alors qu'il siffle méchamment, dédaigneusement un « Fous le camp ! » qui finit enfin par faire détaler le moldu hors du magasin, sans demander son reste ni se retourner pour lancer un regard ni à Brian, ni à lui. Dray le surveille s'éloigner à pas rapides, les yeux plissé comme pour s'assurer que c'est bien ce qu'il fait, avant de lâcher encore un Tsss toujours aussi énervé, et de faire volte-face sèchement pour retourner vers son meilleur ami qui lui a un air visiblement inquiet, voir même catastrophé sur le visage, la main devant sa bouche, peut-être un peu choqué de l'avoir vu agir si brutalement, violemment, et surtout aussi soudainement, finissant par enfin faire fuir le collant. Le sorcier aux cheveux roses s'approche jusqu'à être juste en face de lui, à vraiment peu de distance, alors qu'il se force à se calmer -chose beaucoup plus facile maintenant qu'il a vraiment foutu son poing dans la gueule du moldu- et plante ses yeux dans ceux de son complice. Il l'observe un moment sans rien dire, attentivement, essayant de lire dans son regard tout en continuant à se calmer lentement, avant de finalement prendre un air concerné -sincère, cette fois-ci, pas comme avant quand ils jouaient leur rôle et qu'il lui a lancé qu'il devait être myope...- en inclinant légèrement la tête sans le lâcher des yeux, lui retournant la même question que lui lui avait posé après la première confrontation avec l'imbécile, à peu près exactement pour les même raisons.
« Ca va ?... »
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Dernière édition par Dray Garisson le Lun 13 Mai - 11:40, édité 2 fois
Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥] Sam 11 Mai - 0:34
Brian & Dray
Et finalement, Dray décide à son tour de garder ses vêtements sur lui, après qu'il soit retourner récupérer ses vêtements et ses chaussures à la cabine, alors que son attention restait sur Brian. Pas vraiment qu'il veuille faire comme lui, mais il a juste trop la flemme de se changer encore, préfère rester en sa compagnie après tous les nouveaux événements plus qu'énervant et éprouvants pour les nerfs causé par un vulgaire mais particulièrement collant, impudent, et insupportable moldu. Retournant tous deux vers la vendeuse, il lui lance un nouveau regard noir lorsqu'elle leur demande s'ils sont véritablement ensemble comme l'a dit Brian à l'autre juste avant, et vu la réaction du sorcier aux cheveux roses... Elle se mêle vraiment des affaires de tous ses clients, ou tout le monde s'acharne juste à les saouler, Brian et lui, aujourd'hui ? Il s'empresse de presque la couper et de changer de sujet en lui disant qu'il garderait aussi ses vêtements sur lui, et l'observe s'emparer des ciseaux et s'approcher de lui avant de se rendre compte qu'il va devoir passer par la même difficile épreuve de la mateuse et de ses mains un peu trop baladeuses que Brian un peu plus tôt... Il commence même déjà à lui lancer un regard noir, lorsque Brian linterromps pour lui demander de le laisser faire. Prétextant en sous entendu que c'est parce qu'ils sont ensemble, même si c'est plus que Dray n'apprécie pas les contacts des inconnus, surtout pas aussi osés, et encore moins venant d'une moldue... Entre autre. Heureusement pour lui, la vendeuse accepte sans rechigner, et Brian récupère les ciseaux, s'avançant vers lui jusqu'à être pratiquement contre lui, posant ses bras sur ses épaules pour commencer par atteindre les étiquettes dans son dos. Étonnamment, l'avoir presque contre lui de la sorte le rend un peu confus, appréciant de l'avoir aussi près, aussi troublant que ça puisse lui paraître... Mais il ne réfléchit pas vraiment à quoi que ce soit, tâchant plutôt d'avoir l'air aussi détendu que possible alors que certains de ses muscles se sont légèrement crispé. Un frisson lui échappe en sentant les doigts de Brian glisser contre sa nuque qui a toujours été un peu sensibles au contact. Son regard se glisse une seconde dans le cou de sa paire lorsqu'il incline la tête pour mieux voir derrière lui, avant qu'il ne le détourne presque immédiatement pour le poser droit sur les vêtements devant lui alors qu'il à l'impression que la température à soudainement remonté dans la boutique. Peut-être qu'il a de la fièvre ? C'est pas normal qu'il ait autant de fois l'impression que la température ambiante change soudainement... Il le sent passer à la seconde étiquette dans son dos, alors qu'il se met à parler comme si de rien était, lui proposant de ramener un petit souvenir à Lexy qui mourrait d'envie de venir avec eux à Londres sans le pouvoir puisqu'elle n'est qu'en cinquième année. Dray réponds sans tardé, acquiesçant d'abord légèrement de la tête.
« Hm, c'est une bonne idée, ouai ! T'as déjà une idée de ce qu'on pourrait lui ramener ? »
Son regard se repose sur son meilleur ami pour le regarder s'éloigner un peu de lui après avoir finit de couper les étiquettes de ses hauts. Il remarque sans mal son léger bug, se rendant compte lui aussi que la suivante est celle de son cuir... Mais ça ne devrait pas le gêner, pourtant, même s'ils sont un peu pudiques de par leur éducation coréenne, entre deux mecs, meilleurs amis en plus, ça ne devrait pas poser de problèmes... Même s'il sent la température monter encore un peu plus... Ok, il doit vraiment être en train de prendre froid ou de tomber malade. Il le voit hésiter un moment, juste avant qu'un sourire étrangement suggestif n'étire les lèvres de son complice. Il hausse très légèrement un sourcil interrogatif, de façon à ce que seul lui puisse le remarquer, mais le laisse s'approcher à nouveau... Le laisse même coller son torse au sien -encore, le mercure a du monter encore un peu sur le thermomètre, au même instant- et glisser ses bras autour de sa taille pour attraper l'étiquette sous sa ceinture -un nouveau frémissement le parcourt un moment, pas vraiment désagréable, au contraire...- et en profite pour l'enlacer. Ok, ce n'est pas la première fois qu'ils se font un câlin, même s'ils sont très très rares, Dray ne les aimant pas plus que ça, mais il ne croit pas qu'ils aient déjà été aussi collé l'un à l'autre. Ses paupières se ferment, un instant, sans même qu'il ne s'en rende compte, alors qu'il sent la chaleur du corps de Brian contre le sien, ses bras enlaçant agréablement sa taille... Nan, soudainement, il oublie un instant où il est, appréciant uniquement la sensation du corps agréablement chaud légèrement pressé contre le sien... Il ne se rends pas non plus compte que sa langue glisse une demi-seconde sur ses lèvres tandis qu'il glisse aussi un bras autour de la taille de sa paire, comme pour mieux le sentir contre lui, pour l'empêcher de s'éloigner... Avant de tout aussi brusquement se rappeler que c'est de Brian qu'il s'agit, et qu'il n'est pas sensé apprécier autant de l'avoir contre lui, même si c'est une étreinte tout ce qu'il y a de plus innocente... Ses muscles se crispent, ses yeux s'ouvre brusquement, alors qu'il retire -pas spécialement rapidement ni lentement- son bras d'autour de la taille de son meilleur ami, reculant d'un pas pour s'éloigner de lui en détournant le regard, un peu gêné. Surtout troublé. Il toussote, pour essayer de le cacher, avant de relever le pied vers le haut pour permettre à Brian d'en enlever l'étiquette dès que lui aussi s'est reprit, puis l'autre. Il ne dit pas un mot alors qu'il paye rapidement la vendeuse, soudainement pressé de quitter la boutique où il s'est passé bien trop de choses à son goût.
Ce n'est qu'une fois dehors qu'il lance à nouveau un véritable regard à Brian, courbant sans trop de mal ses lèvres en un sourire en coin malicieux et entendu bien qu'il soit encore troublé, tâchant d'oublier tous les événements de la boutique.
« Bon ! Coréen, alors ? Ca m'a donné faim tout ça ! »
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Sujet: Re: « On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥]
« On ne se dispute qu'avec les gens qu'on aime, les autres on les ignore ou on leur fait la guerre. » - R. Barnes [Brian ♥]