Je suis une jeune femme que l'on pourrait qualifier de petite, même si selon moi, je suis de taille moyenne. Il est assez rare de me voir porter des talons ayant plus de cinq centimètres de hauteur, bien que je l'avoue, cela m'arrive de temps à autre, lors de rares occasions... et mes pieds en souffrent d'ailleurs lors de ces rares jours. Je porte toujours des robes ou des jupes, car je m'y sens bien plus à l'aise que dans un jean. Evidemment, il m'arrive de porter des pantalons ou des shorts, mais c'est vraiment très rare. Et puis, avouez qu'il est plus aisé de se mouvoir avec une robe qu'avec un jean ! Sans compter que, ne serait-ce que par fantaisie, nous les filles sommes toujours bien plus jolies avec lorsque nous sommes vêtues d'une robe ou d'une jupe ! Il est vrai que je ne suis pas une fille coquette qui veut à tout prix être belle et attirer les regards, mais j'aime être présentable. Juste cela. Il m'arrive également de porter un peu de maquillage, même si je suis bien loin d'en être une adepte. Une fois encore je n'en porte que pour de grandes occasions, un moment vraiment spécial ou le maquillage est incontournable, car je préfère, et de loin, être naturelle ( or reconnaissez que sous une bonne couche de maquillage correctement appliquée, on n'est pas soit même... plus vraiment ).
Que dire d'autre ? Je suis mince, élancée et gracieuse, ce qui s'avère être particulièrement utile pour la danse. J'ai de longs cheveux bruns ( bah oui, je suis juive tout de même ) qui sont assortis à mes yeux couleur noisette. Vous savez que j'ai horreur de me vanter, mais dans la mesure où c'est un peu ce que l'on nous demande dans cette partie... j'ai la chance d'avoir de beaux cheveux, très soyeux, et avec lesquels je peux faire n'importe quelle coiffure. Et pour couronner le tout, presque toutes les coiffures me vont, ce qui est une chose dont tout le monde ne peut pas se vanter ! Mais au fond, la seule chose qui compte vraiment, la chose la plus inestimable que la nature m'ait offerte, la seule chose sur laquelle il faut s'attarder, c'est sans nul doute mon nez. Certains le trouvent imposant, et on m'a même plusieurs fois conseillé une rhinoplastie, mais jamais je ne le ferais, pas même pour tout l'or du monde. J'ai le nez de Barbra Streisand, mon idole, et c'est grâce à lui que j'ai autant de talent et que je peux aujourd'hui aspirer à de grandes choses. Rappelez vous Barbra : on lui avait dit qu'avec un tel nez, elle n'arriverait jamais à se faire une place dans le show business. Elle a refusé l'opération et aujourd'hui, c'est une actrice, chanteuse et réalisatrice connue dans le monde entier ! Même si les gens ne reconnaissent pas son visage, tout le monde connait au moins son nom ! Et il en sera de même pour moi. Un jour.

Que vous dire ? Si j'ai un jour été une petite fille facilement en proie à ses émotions, je ne le suis très certainement plus depuis l'âge de treize ans. Ou du moins, c'est ce qui semble être, et ce qui est à la fois. Pour tout vous avouer, mon caractère est composé de contraires et d'ambiguïtés. J'ai toujours été, et je suis encore, quelqu'un d'extrêmement ambitieux, ambition qui n'a prit que plus d'ampleur au fil des années, car c'est aujourd'hui la seule chose qui me reste. Je suis une jeune femme déterminée, et les événements m'ont poussés à cacher mes émotions. Je ne suis pas comme les autres. Plus maintenant. Lorsque l'on me voit, c'est à un masque de dureté et de froideur que l'on se heurte. Dû à cela, certains me craignent, d'autres me prennent de haut, d'autres encore cherchent à me connaitre, à savoir ce que je cache, qui est la véritable Phoebe. En réalité, je ne suis pas si dénuée de toute émotions, loin de là. Je crois même que j'en ressens bien plus que n'importe qui d'autre : pour preuve, je ne me suis jamais remise de la mort de mes parents. Avec le temps, j'aurais dû être apte à passer à autre chose, et pourtant aujourd'hui encore je ressens la douleur aussi durement que si cela venait tout juste de se produire. Je ne suis pas sans émotions, et pourtant lorsque je suis énervée, je peux devenir plus cruelle qu'un tueur en série, et rien, pas même les cris ou les supplications ne peuvent me donner pitié. Je vous rassure, je n'arrive à ce stade de fureur que lorsque quelqu'un le mérite réellement. Je peux également me montrer sans coeur lorsque je suis énervée à un stade moins fort que celui que je viens de vous décrire, mais c'est moins pire tout de même. Je sais ce que vous pensez. Que je suis folle, juste bonne à interner. Et si ce n'était pas le cas ? Tout le monde pense cela, et pourtant. Je ne suis pas si différente de vous. J'ai juste choisi de ne répondre qu'à mes propres règles. Je suis une jeune femme forte et indépendante, et je ne crains plus de mourir depuis la perte de mes parents. Au contraire, je traque la mort, et je l'affronte lorsque l'opportunité m'en est donné. Je n'ai plus peur de rien ni de personne dorénavant. Et c'est ce qui me donne du courage, c'est ce qui me permet d'affronter toutes les situations, les pires comme les meilleures. Peu importe si je risque ma vie, elle ne vaut plus rien. Pas plus pour moi que pour les gens qui me connaissent. Morte, je ne manquerais à personne, les gens danseraient sur ma tombe et déboucheraient une bonne bouteille de champagne. Et moi... moi je pourrais enfin retrouver mes parents. Tout le monde y trouverait son compte, vous ne pensez pas ? Non je ne suis pas folle. J'aime à être mystérieuse, et je fais tout pour être aussi libre que possible. Mais folle... ça non. Des fous, des vrais, vous en croisez tous les jours, sans même le savoir. Un voisin, un ami, un collègue. Parfois même un parent. Qui sait quelle est leur vie ? Et pourtant vous pensez les connaitre, que ce soit leur caractère, leurs goûts, leur style vestimentaire, leur manière d'agir, de faire. Mais une personne telle que moi, qui cache qui elle est réellement, est de suite suspecte à vos yeux. Il vous faut à tout prix savoir ce qui se cache. Seulement voilà, je mens aussi bien que je respire, il vous sera impossible de savoir si je mens ou pas. Tout le monde a un tic, un petit quelque chose qui vous trahis quand vous mentez. Moi je peux vous regarder droit dans les yeux, et vous débiter un mensonge si sincère que vous ne pourrez que vous prendre au piège. Sans compter que... mes secrets sont bien gardés. Car à moins d'avoir la faculté de lire dans les pensées, rien ne vous permettra jamais de découvrir la vérité. Que dire d'autre ? Je prétend constamment aller bien, même si c'est totalement faux. Je pourrais encore saigner de partout que je serais capable de vous dire que tout va bien, que je n'ai pas besoin d'aide. Car oui, je déteste qu'on tente de m'aider. Et pas parce que je prend cela pour de la pitié, ça non. Simplement parce que se faire aider de quelqu'un, c'est être dépendant de cette personne. Or ça... je le refuse. Je suis libre. Rien ni personne ne pourra changer qui je suis, et m'ôter cette liberté pour laquelle je me bat. Je suis également incapable de dire " je t'aime " à quelqu'un. Peut-être par... peur. Je ne sais pas au fond. Ce sont les derniers mots que j'ai dis à ma mère avant qu'elle ne meure. Je lui ai dis ces trois petits mots, et une seconde plus tard elle rendait son dernier souffle. Alors peut-être que j'ai peur de perdre cette personne, tout comme j'avais perdu ma mère, si je les prononce. Ou peut-être est-ce tout simplement parce que cela me rappelle de manière encore plus forte ce moment. Aussi, lorsque quelqu'un me dit qu'il m'aime, je ne peux que répondre " moi aussi " ou " c'est réciproque ". Heureusement, je n'ai pas tant de personne que cela qui me disent qu'ils m'aiment, je pourrais même dire qu'il n'y a personne. Et le pire de l'affaire, c'est que personne ne s'en rend compte. Marrant non ? Tant qu'on est dans ce registre, je suis incapable de trouver les mots qu'il faut pour venir en aide à quelqu'un. Du moins je le crois. J'ai toujours la sensation que... j'empire les choses. Ou que je les formule de manière maladroite. Sans doute parce que j'ai tant l'habitude de refouler mes propres sentiments que je suis incapable d'aider les autres avec les leurs. Et pour finir, je ne peux que vous dire que je suis une battante. En gros, c'est moi. Je me doute que j'en oublie sans doute, mais vous savez quoi ? Vous verrez bien plus tard !

Je m'appelle Phoebe Parker. Je suis née à New York, dans le Queens, lors d'une belle soirée de décembre, et j'ai grandis là bas, car mes parents, bien qu'anglais, avaient décidés de déménager pour diverses raisons. Depuis toute petite, j'ai toujours su ce pour quoi j'étais faite. Quelle était ma véritable passion. Je tenais sans doute cela de mes parents, car ma mère avait un don incroyable pour le chant, don qu'elle n'a jamais pu dévoiler au grand jour, aussi s'est-elle contentée d'être professeur de chant, quant à mon père, bien qu'il n'ai été qu'employé sur un bureau, il avait un sacré don pour le piano. A dire vrai, tout a commencé lorsque j'avais cinq ans, quand j'ai écouter pour la première fois la voix de Barbra Streisand. A ce moment là j'ai su qu'il n'y avait pas d'autres choix possible, je devais être elle. A l'époque, elle n'était pas encore très connue, il fallait attendre encore quatre ans pour cela, puisque sa première comédie musicale, Funny Girl est sortie lorsque j'avais neuf ans. Quoi qu'il en soit, j'étais déjà envoûtée par le pouvoir de Barbra. J'ai demandé à mes parents de prendre des cours de ballet cette même année ( celle de mes cinq ans j'entend ). Ils ont acceptés, car pour eux, c'était bien que je m'intéresse à quelque chose alors que tant d'enfants préfèrent rester chez eux aussi longtemps que possible. Ces heures que je passais aux cours étaient magiques ; c'était ma porte d'entrée dans le show-business. Ma prof me disait que j'étais une mini Margot Fonteyn, elle m'a apprit le pouvoir de la musique et bien que ce studio de danse était juste un endroit assez vieux et moisi, pour moi c'était le plus bel endroit sur la Terre. Les années ont passées et j'ai continuer la danse classique, évidemment, puis est arrivé sans que je le sache le plus beau cadeau qu'on puisse faire à une fan incontestée de la grande Barbra Streisand comme je l'étais déjà : durant l'année de mes neuf ans est sortie donc Funny Girl, la première comédie musicale de Barbra, comédie qui a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. La première fois que je l'ai vu a été un moment absolument inoubliable : elle avait non seulement une voix à se damner, mais aussi des talents d'actrice, cette femme était parfaite, et j'avais définitivement raison de vouloir lui ressembler. Mais lorsque je le disais à mes parents, ils pensaient que c'était une simple passade, et tentaient de me dissuader de vouloir suivre cette carrière, car on a bien plus de déceptions que de bonheur. Mais moi, depuis que j'avais cinq ans, je dansais et je prenais des cours de chants, je savais que je ne pouvais pas faire autre chose, c'était impossible ! Je le ressentais au plus profond de moi, cela faisait partie intégrante de moi. Je leur en ai souvent voulu, mais malgré tout, je les aimais. J'ai omis de vous raconter une petite chose : j'ai un frère. Un frère qui était toujours là pour moi, que j'aimais énormément, il était mon meilleur ami. Mais quand j'ai eu six ans, Elwyn est parti, je n'ai jamais su pourquoi. Au début j'ai eu très mal, mais avec le temps, je m'en suis remise, et je ne suis pas fière de vous dire que je l'ai oublié, un peu par choix, car je lui en voulais d'être partis, de nous avoir laisser. Bref, pour en revenir à mes neuf ans, à partir de là, presque chaque année, Barbra me faisait un cadeau sans le savoir, puisque c'est presque chaque année qu'elle sortait un film. L'année suivante, c'était Hello, Dolly, comédie que j'avais particulièrement apprécié d'ailleurs. La particularité de ces deux dernières années n'a toutefois pas été la montée en flèche de mon idole, même si cela reste le plus important pour moi. Non la particularité a été que des choses étranges se faisaient en ma présence, bien que je n'ai jamais pu songer un seul instant que cela vienne de moi. Puis est arrivé l'âge de mes onze ans. Cette année là, c'est Melinda et La Chouette et le Pussycat qui sortaient, des films qui ne seront pas très connu plus tard, vous le verrez, mais qui étaient pourtant excellents. Mais cette année n'a pas été spéciale juste pour cela, elle l'a été car c'est lorsque j'ai eu onze ans que j'ai découvert que j'étais une sorcière. J'ai reçu une lettre plutôt étrange, tant par sa forme que par son contenu. L'enveloppe et la lettre étaient faites de parchemin, quant à l'encre d'écriture, elle était verte. Vraiment pas le genre de lettre que l'on trouve à tous les coins de rue ! Voici ce qui était écrit :

Chère Miss Parker,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er Septembre, nous attendons votre hiboux le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Miss Parker, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall

Il m'était évidemment impossible de croire en une telle lettre, et j'aurai pu croire à une erreur si mon adresse n'avait pas été exactement écrite sur l'enveloppe, car la personne qui m'avait envoyer cela ne se contentait pas d'écrire l'adresse normale comme tout à chacun le ferait, elle avait prit soin de noter l'emplacement exact où je me trouverais au moment d'ouvrir cette lettre. C'était plutôt flippant avouez le, je me rappelle avoir regardé un peu partout pour vérifier que personne ne m'espionnais. Etonnée mais aussi effrayée, je suis de suite aller voir mes parents, et leur ai présenté la lettre. Je m'attendais à ce qu'ils pensent que j'avais fait confiance à de mauvaises personnes et donc, qu'ils me crient dessus, mais en fait ça n'a pas du tout été le cas. Ils ont prit le temps de m'expliquer que cette lettre était bel et bien réelle. Que j'étais une sorcière, bien qu'eux ne soient que de simple " moldu ", donc des gens sans aucun pouvoir magique. Ils m'ont également apprit que s'ils en savaient autant, c'est parce que la soeur de ma mère, ma tante donc, était elle aussi une sorcière, et qu'elle leur avait elle même expliqué. J'avais toujours été terre à terre comme fille, là où les enfants veulent devenir princes et princesses et avoir des pouvoirs magiques fabuleux, moi j'exploitais mon réel pouvoir qui était celui de ma voix. Aussi leurs explications, bien que cohérentes avec la lettre, me laissaient sceptique. Avec l'aide de ma tante nous nous sommes rendu sur le Chemin de Traverse, et là il a semblé évident que soit ils s'étaient donné un mal de chien d'enfer pour créer tout cela, soit c'était la réalité. Et il s'avère que la seconde proposition était la bonne réponse. Nous avons donc fait les achats nécessaire, avec beaucoup d'aide de la part de ma tante car nous n'y connaissions strictement rien pour notre part. Puis à la fin du mois d'août, direction la voie n°93/4. Alors encore une fois, je n'ai pas pu croire qu'une telle voie ferroviaire puisse exister et pourtant si... à la condition de passer à travers un mur de brique. Je me souviens que, n'étant pas certaine de parvenir à passer, je m'étais approchée du mur en question et avait poser ma main dessus... main qui s'était engloutie dans le mur. J'avais donc pu passer sans problème. Puis je montais dans le Poudlard Express, non sans appréhension pour la suite. Arrivée à destination, j'avais suivi les autres premières années et le garde chasse. Arrivée dans le château, face au professeur McGonagal, nous entrâmes dans la Grande Salle qui était pour le moins majestueuse et surtout, remplie. Chacun notre tour nous passâmes le " test " du Choixpeau Magique qui devait nous indiquer à quelle maison nous étions destinés. Je me suis retrouvée à Serpentard, et donc immédiatement considérée comme mauvaise. C'est le lot de tous les Serpentard... sauf que certains ne le méritent pas. Je ne me suis pas sentie à ma place parmi eux, et pourtant ma vie à Poudlard se déroulait relativement bien. Je me débrouillais pour m'occuper, chantant ou composant des chansons lorsque j'étais seule, bien que les chansons que j'écrivais n'étaient pas vraiment très bonne. J'avais aussi commencé une collection d'objet faisant référence à mon idole, que je faisais livrer chez ma tante qui chargeait ma chouette de me les transmettre ensuite. J'ai passé deux années plutôt bonne je l'avoue, jusqu'à ce que, l'année de mes treize ans, un drame n'arrive. C'était aux vacances de Noël. J'étais retournée à New York, comme toujours, et nous étions partis nous amuser dans cette superbe ville. A Noël, New York propose toujours bon nombre de festivités particulièrement intéressantes, et puis j'étais déjà une très bonne chanteuse à cette époque, même si je suis bien meilleure aujourd'hui ! Au retour de cette magnifique journée ( nous étions à la veille de Noël ), nous avons eut un accident de voiture. Je me suis retrouvée éjectée de la voiture, je ne saurais trop vous dire comment. Mon père est mort sur le coup, quant à ma mère, elle a été brûlée au troisième degré. La dernière chose dont je me rappelle, c'est l'avant de la voiture qui prend feu, et moi qui tente désespérément de crier. Puis, le trou noir. Je me suis réveillée à l'hospital, et à ce qu'il paraît, j'ai eu de la chance, car je n'ai eu qu'une jambe cassée et et un poignet en guère meilleur état, assorti de plusieurs égratignure. Mais pour moi, ce n'est pas de la chance. J'aurais dû mourir ce jour là. Rejoindre mes parents. Pas survivre. Avec bien du mal, j'ai réussi à sortir de mon lit et à rejoindre la chambre de ma mère. Les derniers mots que j'ai pu lui dire étaient " Je t'aime ", à peine une seconde plus tard, elle avait rendu l'âme. Voilà. J'étais seule. Je devais leur dire adieux pour toujours, et ça... je n'étais pas prête. Personne n'est prêt pour une telle chose, mais encore moins lorsque l'on a treize ans. Depuis ce jour là, je suis juste incapable de dire " Je t'aime " à quelqu'un. Je n'avais plus envie de vivre, je n'en n'avais plus de raison. J'avais besoin de mes parents. Comme tout enfant. Sans eux, je ne pouvais rien. J'ai été envoyée chez ma grand mère, mais à son âge, c'était plutôt moi qui aurait dû m'en occuper que l'inverse. Or il a été jugé que dans mon état, ce n'était pas possible. Alors c'est ma tante qui m'a recueillie, et j'ai déménager à Londres. Malgré cette tragédie, New York me manquait. J'ai découvert que suite à cet accident, j'avais peur des voitures. Très vite, il a été clair que j'avais également peur du feu également. A peine quelques jours après mon arrivée à Londres, j'ai tenté de me suicider. Vous pensez que je suis folle, n'est-ce pas ? Mais je ne voyais pas d'autres possibilité. Je n'attendais plus rien de la vie. Seulement la mort m'a encore une fois refusée. Et je me suis, derechef, réveillée dans un hospital, ce qui au passage, m'a fait découvrir ma peur pour cet endroit également. Cette année là, je crois pouvoir dire que Barbra m'a réellement sauvée, grâce à la sortie de Up the sandbox et de On s'fait la valise, doc ?. Je n'avais certes pas plus envie de vivre, mais en revoyant son talent, j'ai compris que si mon destin était de vivre, c'était alors pour être comme elle. Pour être à la mesure de son talent. De continuer à m'exercer dans l'art d'être Barbra. Elle m'a redonné un semblant d'espoir, le seul qui puisse compter aujourd'hui pour moi. J'allais monter sur Broadway. Lorsque j'avais la force de chanter, je me sentais entière. J'avais la sensation que rien de mauvais ne pouvait plus se produire durant les quelques minutes si magiques d'une chanson. Lorsque je suis revenue à Poudlard, j'avais radicalement changé. Personne ne savait ce qui s'était passé, mais tout le monde voyait un changement énorme en moi. J'étais plus sûre de moi, plus froide, plus implacable, il n'était plus question de me chercher la moindre petite embrouille. Je me suis perfectionnée en cinq ans, évidemment. Je souffrais toujours autant, mais je refusais de leur montrer, de leur ressembler, de leur donner le pouvoir et le plaisir de me détruire plus avant. Et il y avait également une chose extrêmement importante : le succès de Barbra venait de son originalité. Du fait qu'elle était différente. Et bien voilà : je suis devenue différente, différente en bien quoi qu'en pensent les autres. Et Barbra m'a accompagnée durant chacune de ces années depuis 1972, puisque chaque année est sortie un nouveau film. Chronologiquement : Nos plus belles années, un film particulièrement émouvant, Ma femme est dingue, Funny Lady qui est en quelque sorte la suite de Funny Girl mais qui, étrangement, n'a eu aucun succès, et cette année, Une étoile est née, un film qui semble être conçu pour moi. Très vite, Poudlard est devenue une prison pour moi, une prison renfermant une belle bande de faux culs qui ne méritaient pas même mon attention. Je me suis perfectionnée en magie, et j'agis selon mes lois dorénavant. Je fais ce qui me plait, comme cela me plait, s'il y a une justice à rendre je la rend à ma manière, bref, vous aurez compris. J'ai passé mon permis de conduire moldu, et mon permis de transplanage, c'est un peu comme si j'avais toutes les cartes en mains. Je n'aspire plus qu'à une chose : quitter le monde sorcier, monde qui n'est pas mien et qui ne l'a jamais été. Récemment, des Durmstrang et Beaubâtons ont débarqué à Poudlard. Personnellement, je m'en fiche. Je ne les aime pas, ils sont superficiels, prétentieux, et se comportent comme si cette école était la leur, en d'autres terme, ils sont les mêmes que ceux de Poudlard, cela ne fait donc qu'une bande de malotrus de plus à supporter. Mais à la fin de cette année je pars, et à moi le succès, à moi ma destinée, mon rêve. Alors vous savez quoi ? Ce qui se passe ici : je m'en fiche ! Et maintenant ? Et bien... je continue, je m'accroche et... je survie.