Pénélope D. Gallianis
6ème année ϟ Préfète ϟ Parchemins postés : 99
ϟ Date d'inscription : 04/10/2012
ϟ Points : 25
ϟ Localisation : Bibliothèque de Poudlard.
Feuille de personnage ϟ Âge :
16 bougies. ϟ Maison/Profession :
Serdaigle de sixième année. ϟ Relations :
Sujet: « True love doesn't exist, unless it is returned » ♥ Pénélope Daphné Gallianis. Jeu 4 Oct - 22:50 Vos papiers, s'il vous plaît !
ϟ Prénom(s) : Pénélope, Daphné.ϟ Nom : Gallianis.ϟ Age : Seize ans.ϟ Date et lieu de naissance : 26 août 1960 à Verone, Italie.ϟ Statut : Sorcière.ϟ Sang : Sang-mêlée, de mère sorcière de sang pur et de père moldu.ϟ Particularité : Aucune résistance à la légilimancie; niveau extrêmement avancé en métamorphose. ϟ Baguette : Bois de cèdre et crin de licorne, 29.1 centimètres très précisément. ϟ Patronus : Une hirondelle.ϟ Epouvantard : Loriân torturé et tué sous ses yeux.ϟ Amortentia : Vieux livres, lys et bois ancien.ϟ Feat : Amanda Seyfried
Et puis tout le reste, pendant qu'on y est ! Décrivez physiquement votre personnage. (10 lignes minimum) Pénélope possède des cheveux blonds magnifiques. Plutôt longs, ils lui arrivent au milieu du dos. Ils ont de légères ondulations parfois, mais la plupart du temps sont lisses. Ils sont très blonds, dorés et très brillants au soleil. Il suffit qu’un rayon se manifeste dans le ciel pour qu’aussitôt le visage de Pénélope soit entouré d’une lumière éblouissante. Ses cheveux, elle les a hérités de sa mère, qui les tenait de sa grand-mère avant elle. Elle les tresse de temps en temps, mais sinon les laisse détachés. Ils sont sans conteste son atout physique majeur, en plus de ses yeux. Ces derniers sont d’une couleur assez particulière, tantôt bleus, tantôt verts d’eau selon les jeux d’ombres. Mais tout le monde s’accorde pour dire que Pénélope a des grands yeux magnifiques. Son regard est très profond, pénétrant, accentué par ses longs cils recourbés, qu’elle aime recouvrir de mascara noir. Ses sourcils sont fins, et somme toute son regard est sublime. Si elle vous fixe droit dans les yeux, vous serez déstabilisé d’une telle beauté de regard. Son nez est droit, ses lèvres roses et pulpeuses qu’elle couvre parfois de brillant. Elle est de petite taille, un mètre soixante-quatre précisément. Elle est plutôt mince, mais son poids peut varier car elle n’est pas obsédée par sa ligne. Et comme elle est gourmande de gâteaux, elle ne se prive pas. Cinquante-six kilos pour un mètre soixante-quatre, c’est tout à fait bien. Elle a des belles formes, qu’elle ne met pas ou rarement en valeur, car Pénélope est une beauté qui s’ignore. Une poitrine généreuse, même très généreuse, un bon 90D (dont Loriân est le seul à pouvoir profiter, bien évidemment), que nombre de filles jalouses lui envient, sans qu’elle n’en comprenne la raison. Ses amies la somment de mettre des décolletés, et elle le fait de temps en temps, avec des pulls en V le week-end ou robes de soirée lors des bals, bien qu’elle soit perturbée par le regard différent que lui portent les autres, et surtout les garçons, à ces occasions. Elle met du vernis à ongles transparent, et généralement une couche de mascara, parfois avec de l’eye liner, mais c’est rare. Elle reste au naturel de temps à autre. Ses chaussures préférées sont les ballerines, qu’elle troque à regret contre des bottes fourrées beiges ou grises plates l’hiver et très occasionnellement des bottines noires à talons. Pénélope est une fille qui aime se sentir à l’aise dans ses vêtements, et qui n’a pas honte de sa petite taille. L’uniforme de Poudlard, aux couleurs bleu et bronze de Serdaigle lui sied bien, et elle le porte sans problème, contrairement à d’autres filles qui rechignent à l’idée de le revêtir. Pénélope est donc une jeune fille très belle à sa manière, dotée d’un charme fou. Seulement elle n’en est pas du tout consciente, certainement à cause de son grand manque de confiance en elle.
Décrivez mentalement votre personnage. (15 lignes minimum) Pénélope est le genre de fille simple et romantique, chez qui le naturel prédomine. Avec ses longs cheveux blonds encadrant son visage en forme de coeur, on lui trouve souvent un air angélique, renforcé par la couleur de ses yeux, d'un bleu-vert profond. C'est une jeune fille très réfléchie, qui ne prend jamais, au grand jamais une décision à la légère, mais qui va plutôt s'interroger des milliards de fois avant de faire un choix, que ce soit pour l'achat d'une nouvelle robe, ou la réaction face à un problème, mineur ou non. Elle est de nature très curieuse, et s'intéresse à tout. Elle adore visiter des musées avec ses parents, lorsqu'elle est en vacances. Elle s'initie à de nouvelles cultures lorsqu'elle voyage dans d'autres communautés magiques de pays inconnus. Elle aime énormément les cours, apprendre de nouvelles choses, et s'efforce de son mieux d'obtenir les meilleures notes possibles, à force de travail et de détermination. En fait, Pénélope est une bonne élève à force de très fréquentes heures passées à étudier à la bibliothèque. Elle aime se cultiver, s'instruire, découvrir chaque jour un aspect du monde qu'elle ne connaissait pas auparavant. Son intelligence est vive, et il ne lui est jamais arrivé de ne pas trouver de réponse aux questions du heurtoir de la salle commune des Aigles. C'est une jeune fille sympathique, qui s'entend plutôt bien avec tout le monde, y compris les Serpentards (hé oui). N'étant pas spécialement grande en taille, ni petite non plus, elle n'est pas hyper remarquable lorsqu'elle passe dans les couloirs, bien que ses cheveux blonds qui brillent très fortement au soleil la distinguent tout de suite. Elle a toujours l'air assez aérienne lorsqu'elle marche, et n'hésite jamais à se rendre à la bibliothèque dès qu'elle a un doute sur quelque chose, une chose dite par le professeur du cours auquel elle vient d'assister qu'elle n'est pas sure d'avoir bien compris par exemple. Elle travaille ses cours très régulièrement, tous les soirs dès qu'elle rentre dans sa salle commune, et ne se présente jamais à un cours sans son matériel ou avoir fait ses devoirs. Amoureuse, elle est submergée. Un de ses principaux défauts est qu'elle ne fait pas toujours les bons choix, à force de prendre trop de temps à se décider. Et elle ne sait pas toujours quoi privilégier au final dans sa vie. C’est une grande romantique, qui croit à au grand amour, le vrai, le pur, l’amour avec un grand A. Gare à ne pas briser son cœur, car il y a de fortes probabilités qu’elle ne s’en remettre jamais, ou alors extrêmement difficilement. Elle est généreuse de nature, tellement gentille que ça en devient suspect. Mais elle est aussi naïve, ce qui explique que dans son passé on ait souvent abusé de sa gentillesse et de sa loyauté.
Racontez l'histoire de votre personnage.
(20 lignes minimum) Pénélope Daphné Gallianis naquit le vingt-six août 1960 dans la sublime et mythique ville de Verone, en Italie. Sa mère, jeune sorcière anglaise de vingt-deux ans sortie de sa campagne natale du Nord de l'Angleterre, avait rencontré le père de Pénélope, un Italien de vingt-six ans plutôt coureur de jupons (vous connaissez les préjugés sur les Italiens) à peine un an avant la naissance de leur fille.
Helena avait passé l’été 1959 en Italie, et s’était amouraché de cet homme d’une grande beauté, croisé tout à fait par hasard dans une artère véronienne, et à qui elle avait demandé son chemin. Il lui avait tout de suite inspiré confiance, souriant, bellâtre, et s’était même proposé de l’accompagner à la Basilique San Zeno. La jeune sorcière avait accepté, et de fil en aiguille ils avaient fini par visiter la ville ensemble, lui la guidant dans les dédales de rues au milieu des touristes moldus comme sorciers, et lui montrant des tas d’endroits splendides que seuls les vrais Italiens connaissaient. Helena avait vite compris qu’il n’était qu’un moldu, mais ça ne l’avait pas empêchée de le fréquenter. Quelques mois plus tôt elle avait quitté le domicile familial, se rebellant contre ses parents et s’enfuyant avant son mariage prévu avec un héritier de sang pur rencontré à Poudlard, qu’elle n’aimait pas et n’aimerait jamais. Fidelio Gallianis la rendait heureuse, tout simplement. Avec lui, elle fuyait une réalité qui hélas la rattraperait forcément un jour ou l’autre : elle était une sorcière, lui un moldu. Ils n’appartenaient pas au même monde. Même si des unions de sang mêlé étaient possibles, elles restaient tout de même rares à cette époque; et Helena n’était pas n’importe qui, elle était une descendante d’une riche et célèbre famille de sangs purs anglaise.
Préférant se voiler la face, Helena, par amour pour Fidelio, coupa tout contact avec son monde et se comporta en parfaite moldue. Elle ne lui révéla pas sa véritable nature au début de leur relation, pas plus lorsqu’elle apprit l’attendue d’un heureux évènement à Noël, après seulement cinq mois de romance. Elle croyait son amour pour Fidelio indestructible, et rien dans son comportement à lui ne démontra le contraire.
C’est donc dans ce contexte que Pénélope vit le jour, à la fin de l’été 1960. Bien que cette grossesse soit imprévue, l'arrivée de Pénélope combla ses parents, et ils décidèrent de lui donner le prénom de la fidèle et courageuse femme d'Ulysse dans l'Odyssée d'Homère. Le prénom Daphné, nom d'une célèbre nymphe de la mythologie grecque qui voulut échapper à Apollon, et pour cela fut transformée en arbre par son père, lui fut également donné, à la demande du père.
Les premières années de Pénélope furent plutôt heureuses. Ses parents s’étaient installés à Vérone, dans un petit appartement au premier étage au-dessus d’une pizzeria qu’ils louaient au patron du restaurant. Helena n’avait aucune nouvelle de ses parents ; et elle était quasiment certaine qu’ils ne l’avaient pas retrouvée, bien qu’ils aient certainement essayé. Tout était bien.
Le couple fut uni et sans histoires jusqu'aux trois ans de Pénélope environ. A ce moment-là, une sérieuse cassure apparut dans ce tableau jusqu'ici idéal. En effet, il ne fallait pas oublier que le père Italien de Pénélope n'était pas vraiment fidèle. Même si la naissance de sa fille et tout le bonheur qu'elle suscita chez lui le détournèrent un moment des autres femmes, il en resta tout de même que ce n'était pas un homme à mettre en cage, et qui était tout simplement incapable d’entretenir une relation durable et sérieuse avec une seule femme. De plus, les parents d’Helena lui ayant coupé les vivres depuis sa fuite, le couple était contraint de vivre avec le maigre salaire de mannequin peu célèbre de Fidelio. Les problèmes financiers commencèrent rapidement à planer à l’horizon, et les choses n’allèrent pas en s’arrangeant les années passant. Ainsi donc, après une grave dispute qui avait tourné au vinaigre entre sa compagne et lui, Fidelio Gallianis choisit de mettre les voiles, et s'enfuit de la maison, abandonnant ainsi sa fille de trois ans avec sa mère. Le coup fut rude pour cette dernière, qui, alors âgée de vingt-six ans, fut contrainte de retourner en Angleterre vivre chez ses parents, seule, sans argent, sans mari, sans travail, portant dans ses bras une petite fille blonde de trois printemps…
Les grands-parents maternels de Pénélope furent heureux de retrouver leur fille après ces quatre années d’absence, n’ayant pas perdu l’espoir de lui faire entendre raison au sujet d’un éventuel mariage avec un sang pur. Cependant, la joie ne fut pas exactement le sentiment qui les envahit lorsqu’ils apprirent l’existence de leur petite fille, fruit d’une union entre leur fille et un ignoble moldu. Avec une fille bâtarde sur les bras, il s’avérait à présent beaucoup plus difficile de marier Helena, malgré une dot imposante. Leur nom devant rester respectable, ils étouffèrent l’affaire de leur mieux. Pendant un an, Helena vécut dans son ancienne chambre de jeune fille avec sa fille, jusqu’à ce qu’elle rencontre Daniel Stanton, sang pur anglais d’une quarantaine d’années. Bien qu’ils aient treize ans d’écart, Helena étant alors âgée de vingt-sept ans, Daniel tomba fou amoureux d’elle. Resté vieux garçon, il n’avait jamais connu l’amour et assistait, seul, à de grandes réunions familiales fréquemment, devant subir les regards curieux des siens, tandis que même sa petite sœur s’était mariée avec un russe et avait eu une fille, Victoria. Daniel offrit à Helena tout l’amour et l’affection dont elle avait besoin, et, étant stérile, il adopta Pénélope comme sa propre fille.
Le couple s’installa dans une grande demeure à Carlisle, petite ville à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Le premier mot prononcé par Pénélope fut « Papa » à quatre ans. Cela scella à jamais l’amour de Daniel envers elle. C’était lui, son père. Personne d’autre. De toute manière, la petite blonde était déjà le portrait craché de sa mère, si bien que Daniel aurait très bien pu être son père biologique. Le secret de sa naissance ne fut pas divulgué, bien que Pénélope conserve le nom de famille italien de son père. Elle avait été déclarée ainsi à l’état civil. Et de toute manière, elle était trop jeune pour comprendre sa propre histoire.
Après de jeunes années mouvementées, la vie de Pénélope devint tranquille. C’était une enfant heureuse, tout simplement. Des parents aimants, toujours là pour elle, quoiqu’il arrive. Affectueux, gentils, amoureux. Les parents parfaits, si ça existait. De toute façon, Pénélope était loin d’être une enfant difficile. Affichant en permanence un calme olympien, elle était dotée d’une grande intelligence, en plus d’une beauté sublime, héritée de sa mère. Ses parents, tous deux de sang pur, renièrent les leurs. Ou du moins restreignirent au strict minimum leurs contacts avec leurs familles respectives. C’était une des raisons pour lesquelles ils avaient choisi Carlisle où s’installer. Personne de leur connaissance ne vivait ici, et c’était une ville si petite qu’elle était éloignée du reste du monde. Là ils pourraient vivre leur vie comme ils le voulaient, loin de toutes les contraintes et obligations que leur sang aurait pu leur imposer. Daniel possédant une fortune familiale assez conséquente, et travaillant au Ministère en tant que langue-de-plomb, au département des Mystères ; l’argent n’était pas un problème pour eux. Ils vivaient dans une grande demeure de style victorien, avec un immense jardin tout fleuri de blanc au printemps, et où Pénélope passait des heures à lire, assise sur sa vieille balançoire.
À ses six ans, Pénélope était donc une enfant épanouie, portant la joie de vivre en elle, grâce à l’amour de ses deux parents. Elle allait à l'école primaire moldue de Carlisle, ses parents souhaitant à tout prix ne pas la doter des préjugés habituels des sangs purs. De toute manière, elle ne savait même pas qu’elle était une sorcière à ce moment. Ses parents ne lui avaient jamais parlé de la magie, et comme ils avaient très peu d’amis, elle n’avait pas eu l’occasion de les entendre en parler.
Mais un beau jour, un évènement vint bouleverser la tranquille vie de Pénélope. Une institutrice l'accusa d'avoir insulté un de ses camarades, acte qui ne viendrait même pas à l'idée de Pénélope d'accomplir, elle de nature si gentille et sage. Malheureusement, l'institutrice la jugea coupable et la punit alors qu'elle n'avait rien fait de mal. Pénélope fut si blessée, mais bientôt si furieuse d'avoir été accusée de quelque chose qu'elle n'avait pas fait, que lors de la classe suivant la punition, des stylos commencèrent à s'envoler des trousses tous seuls, et à se jeter dans le dos de la maîtresse. D'abord déconcertée, Pénélope comprit que ces stylos ne s'étaient pas envolés par magie, enfin si, mais que c'était elle qui leur avait ordonné de quitter leur place habituelle. Ce moment marqua un tournant dans la vie de Pénélope. Ayant eu vent de l’affaire, les parents de Pénélope lui annoncèrent le soir même qu’elle était une sorcière. Néanmoins, ils préférèrent taire l’adoption pour le moment ; Pénélope n’étant alors âgée que de huit ans. Ne voulant pas prendre le risque qu’on leur pose des questions gênantes, ils retirèrent leur fille de l’école primaire ; et Helena se chargea elle-même d’enseigner les rudiments de la magie à Pénélope. Elle lui dit tout ce qu’elle voulait savoir de la magie, et lui parla même de sujets délicats comme les différentes familles de sorciers et types de sangs qui régissaient la communauté magique, et auxquels il ne fallait surtout pas accorder d’importance. Selon les parents de Pénélope, tous les humains étaient égaux, sorciers ou pas. Il n’y avait pas de sang pur ou impur.
Spoiler: En ce début du mois de juillet 1971, les beaux jours arrivaient en Angleterre. Même à la frontière de l’Écosse, on ne portait désormais plus de pantalons et pullovers, au profit de robes, jupes, chemises légères et bermudas. La température avoisinait les vingt-cinq degrés, et les Anglais savouraient avec joie cette météo clémente, très rare au Royaume-Uni, on le savait bien. Pénélope, âgée de dix ans et dix mois, était occupée à lire dans le jardin, comme souvent. Elle lisait un roman d’amour moldu, Roméo et Juliette, que lui avait conseillé sa mère. Très récemment, elle avait appris la vérité sur sa naissance, et si au début cela l’avait bouleversée, comme on pourrait s’y attendre, au final cela ne changeait rien. Son père biologique n’avait pas voulu d’elle, tant pis pour lui. Il ne lui manquait pas, puisqu’elle n’avait qu’un père : Daniel Stanton. Ils n’avaient peut-être pas le même nom, ni le même sang, mais ça ne changeait rien. Comme elle le lui avait du haut de ses dix ans, déjà très intelligente : « Tu n’es peut-être pas mon père, mais c’est grâce à toi que je me construis chaque jour. » Son père avait été très ému d’entendre ces mots, ayant redouté la réaction de sa fille face à cette déclaration inédite quant à son père biologique. Ainsi donc, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le calme était revenu sur la demeure Stanton, après quelques jours de tension suite à la bombe lâchée par la fameuse nouvelle. Il devait être neuf heures du matin, et Pénélope s’était levée tôt. Profitant de pouvoir prendre son petit déjeuner sur la terrasse, elle était ensuite aller se préparer, revêtant une robe en coton légère à fines bretelles, blanches, avec un motif de petites fleurs vertes très discret. Ajoutant à cela des sandales spartiates, elle avait couru à sa vieille balançoire, attrapant le vieux livre racorni par le temps posé sur sa table de nuit au passage. Toute plongée dans sa lecture qu’elle était, Pénélope ne remarqua pas tout de suite la venue d’une chouette chevêchette, qui se posa sur un banc de jardin, à quelques mètres d’elle. Pénélope en était au moment où Roméo arrive dans la cave et trouve Juliette morte. Ce n’est que lorsque la chouette fit remarquer sa présence, à grand renforts de hululements courroucés, que Pénélope sursauta, relevant la tête et parcourant des yeux les environs, à la recherche de la provenance du bruit. Elle avisa alors la petite chouette, qui vola jusqu’à elle, une lettre blanche au bec. Surprise, mais curieuse, Pénélope libéra l’animal de son fardeau, et regarda l’enveloppe avec attention. Elle reconnut le sceau de Poudlard, avec le blason des quatre maisons autour d’un P. Ses yeux s’agrandirent de surprise, son anniversaire n’était que dans deux mois quasiment ! Elle retourna l’enveloppe, voulant s’assurer qu’elle en était bien la destinataire. Mais non, il n’y avait pas de doute possible ; la lettre était adressée à Miss Pénélope Gallianis, sur la vieille balançoire au fond du jardin, 23-25 Castle Road, Carlisle, Cumbria, Angleterre. La gorge nouée par l’excitation, Pénélope défit le sceau et sortit la lettre de son logement. Elle la déplia, et la lut. Au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les lignes manuscrites, un immense sourire radieux naissait sur ses lèvres. Parvenue au terme de la lettre, elle bondit hors de la balançoire, envoyant valser le livre de Shakespeare posé sur ses genoux. Puis elle courut vers la maison, la lettre et l’enveloppe à la main.« Maman, Papa ! Je vais à Poudlard ! Je vais à Poudlard, je suis une sorcière ! » cria-t-elle. Ses parents sortirent chacun d’un côté de la maison, sa mère de la cuisine, portant toujours ses gants de four, et son père en bottes de caoutchouc, qui était occupé à tailler les arbres de l’autre côté du jardin. Ensemble ils se précipitèrent sur leur fille, qui ne cessait de sautiller partout, criant à qui voulait l’entendre qu’elle était une sorcière et qu’elle allait à Poudlard. Elle sautait, embrassant ses parents, et même la lettre, dans la joie. Une nouvelle vie allait commencer pour elle… Après la réception de sa lettre, Pénélope quitta avec joie la maison familiale, direction l'Ecosse où elle allait vivre d'excitantes aventures. Sa mère lui avait déjà tout raconté sur l'école, où elle-même avait effectué ses études adolescente, aussi sa fille ne fut-elle pas trop étonnée de ce qu'elle vit en arrivant au château, mais surtout émerveillée de l'endroit privilégié où elle allait apprendre tant de choses concernant la magie. Elle n’était pas vraiment inquiète de la maison où elle allait se retrouver, même si elle pensait plutôt partager les valeurs des Serdaigles, et peut-être aussi des Poufsouffles.
Spoiler: La Grande Salle brillait de mille feux. Les chandelles suspendues au plafond magique diffusaient une lumière enchantée ; c’était magnifique. Pénélope n’avait pas assez d’yeux pour contempler tout ce qui se trouvait autour d’elle. Elle aurait voulu que sa mémoire enregistre chaque détail, des quatre grandes tables aux tentures portant les blasons des quatre maisons accrochés un peu partout, en passant par le plafond enchanté qui montrait un ciel étoilé. Avec les autres premières années elle suivait le professeur McGonagall, une femme mince portant un chapeau pointu qui devait avoir entre la quarantaine et la cinquantaine. Tous se mirent en rang lorsqu’on le leur demanda, tandis que tour à tour on appelait leur nom pour qu’ils viennent se placer sur le petit tabouret de l’estrade et revêtir un vieux chapeau usé par le temps, avec une large fente au milieu.« Gallianis, Pénélope ! » La petite blonde, qui portait l’uniforme de Poudlard à l’instar de ses camarades, sursauta. Elle déglutit péniblement et se dirigea lentement vers l’estrade. Les autres s’écartaient sur son passage, et ça la mettait d’autant plus mal à l’aise d’être le centre de l’attention. Tout le monde attendait de savoir dans quelle maison elle allait être répartie. Elle inspira profondément, avant de s’asseoir sur le tabouret, croisant les chevilles maladroitement, genoux rassemblés. Le professeur McGonagall posa délicatement le Choixpeau sur sa tête, et Pénélope ferma les yeux une courte seconde, appréhensive. « Tiens donc, une Gallianis ! Tu es bien la première du nom. » La fillette frémit en sentant ainsi cette voix étrangère s’insinuer dans sa tête. C’était vraiment étrange comme sensation.« Oh, ne sois pas affolée » reprit la voix. « Je vais juste lire dans ton esprit et ton cœur. » D’aucuns n’auraient pas du tout été rassurés à cette perspective. Mais Pénélope choisit de se détendre. Sa sagesse lui dictait sa conduite en toute circonstance ; il ne servait à rien d’angoisser. Cela ne mènerait à rien. Forte de cette conviction, ses épaules se relaxèrent, et elle respira plus calmement, tandis que le Choixpeau réfléchissait un peu.« Je vois une grande, ô oui très grande intelligence, et beaucoup de sagesse… Tu es aussi une amie très loyale et fidèle, qui n’a pas peur du travail. Tu sembles également porter l’amour en haute estime… » Il marqua une pause avant de reprendre : « Ton goût d’apprendre et ta soif de connaissances l’emportent sur le reste, cependant. Pénélope, tu iras donc à… SERDAIGLE ! » Finit-il à voix haute, à l’attention de tous cette fois. Un sourire radieux naquit sur les lèvres de Pénélope, et elle se leva d’un bond, allant rejoindre la table de ceux qui seraient désormais les siens, sous les acclamations des autres élèves. Cette soirée fut marquée au fer rouge dans l’esprit de Pénélope. C’était son premier banquet passé à Poudlard, le jour où elle avait été répartie, étape très importante dans la vie de tout sorcier. Mais plus que ça, c'était ce soir-là qu'elle fit une de ces rencontres qu’on n’oublie jamais…
Spoiler: Après le banquet de début d’année, les préfets avaient pour mission d’accompagner les nouveaux élèves dans leurs dortoirs respectifs. Pénélope suivit donc le préfet de Serdaigle, 7ème année à l’air très sérieux qui les guidait dans les couloirs et les escaliers farceurs de l’immense château écossais. La fillette ne se remettait toujours pas de ce qu’elle voyait. Elle avait du mal à se faire à l’idée qu’elle allait vivre ici les sept prochaines années. Tout ce que ses parents avaient bien pu lui dire sur Poudlard n’était même pas proche de la réalité qui s’offrait à elle. Tout était beaucoup plus beau, beaucoup plus grand, beaucoup plus… Magique. C’était le mot. Alors qu’ils arrivaient au septième étage, le préfet les guida à une porte avec un heurtoir en forme de bec. Intriguée, Pénélope s’approcha, tout comme les autres premières années de Serdaigle. Le bec s’anima alors, et posa une question, à laquelle Pénélope ne savait pas répondre. Le préfet prit la parole, et sa réponse étant exacte, le bec ouvrit la porte. Bouche bée, Pénélope pénétra alors à l’intérieur d’une salle magnifique, aux couleurs bleues et bronze. Partout, elle voyait des livres, et encore des livres, des centaines à dévorer, ainsi que des fauteuils d’apparence confortable où s’installer. Elle avait suivi le groupe, et contemplait à présent le plafond étoilé de la salle commune. Le préfet leur souhaita une bonne nuit, leur recommandant de ne pas veiller trop tard. Aussitôt, les conversations allèrent bon train, les nouveaux Bleus&Bronzes parlant avec émerveillement et excitation de ce qui les attendait maintenant qu’ils étaient à Poudlard. Pénélope balaya la pièce du regard, observant ses nouveaux camarades. Soudain, l’un d’entre eux capta son attention. Elle avisa un garçon brun, déjà grand pour son âge, bien peigné, soigné, l’uniforme sans aucun pli à quelques mètres d’elle. Elle pencha la tête de côté inconsciemment, souhaitant le voir en entier. Un instant le regard du garçon croisa le sien. Le cœur de Pénélope rata un battement. Elle continuait de fixer le garçon, sans s’en rendre compte. Ses traits fins, ses yeux gris magnifiques, dans lesquels elle aurait aimé se perdre. Elle le voyait discuter et rire avec d’autres camarades, mais c’était comme s’il n’y avait eu que lui. Le temps semblait s’être arrêté pour elle. Elle observait ce garçon de son âge, dont elle ne connaissait même pas encore le nom, comme s’il avait été la seule personne au monde. Elle n’entendait plus de bruit autour, si ce n’est son cœur qui battait désormais la chamade. En un seul regard, Pénélope Gallianis, fillette d’à peine onze ans, était tombée amoureuse de Loriân de Louvière. La première année, hormis cet évènement majeur, se déroula tranquillement, de même que la deuxième et la troisième année. Si au début, Pénélope fut très attristée de devoir quitter le cocon familial, cette peine néanmoins s’estompa très vite au contact de son nouvel univers. Poudlard renfermait des milliers de secrets qui ne demandaient qu’à être découverts, et elle avait une telle soif de connaissances, d’apprendre, de découvrir tout un tas de nouvelles choses, que les cours ne l’ennuyaient pas du tout, au contraire. Elle passait son temps à la bibliothèque, travaillant d’arrache-pied sur toutes les matières, mais plus particulièrement la métamorphose, pour laquelle Pénélope s’était découvert une passion sans bornes. Dès la deuxième année, elle s’était instauré un rituel. Tous les dimanches matin, elle se levait à sept heures, se préparait rapidement et sortait dans le parc dans les sept heures et demie. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, elle y allait toujours. Elle avait défini son endroit, sous un immense saule pleureur, à quelques mètres du lac. Et là, tous les dimanches, elle s’entraînait à la métamorphose, en toute discrétion.
Pénélope, très rapidement, avait acquis un niveau qui dépassait de trois larges années supplémentaires celui qu’elle était supposée avoir. À presque treize ans, elle produisait déjà à la perfection son patronus, une hirondelle. Elle était la chouchoute du professeur McGonagall, et n’avait décroché aucune autre note qu’Optimal dans cette matière. Ça la passionnait, tout simplement. Elle ne savait pas encore ce qu’elle voulait faire plus tard, mais dans tous les cas, cela aurait un lien avec la métamorphose. De toute façon, elle était déjà certaine de se lancer dans des études de métamorphose avancée, après Poudlard.
À force de détermination, Pénélope décrochait des notes très bonnes dans beaucoup de matières. Si elle excellait en métamorphose, c’était aussi le cas en Histoire de la Magie, aussi étonnant que cela puisse paraître. Le professeur Binns ne l’ennuyait pas, au contraire même, puisqu’elle était pendue à ses lèvres fantomatiques durant toute la durée de ses cours. Elle maîtrisait bien la plupart des sorts étudiés en Défense contre les Forces du Mal, bien que cette matière la rebute un petit peu, du fait qu’elle ne supportait pas de devoir attaquer quelqu’un. Elle utilisait essentiellement des sortilèges de défense d’ailleurs, jamais d’attaque. Aussi ses boucliers de protection étaient-ils extrêmement efficaces. Les sortilèges lui plaisaient beaucoup, et elle aimait s’amuser à faire voler toutes sortes d’objets dans le dortoir des filles, ce qui agaçait un peu ses camarades au bout d’un moment. Quant aux potions, elle les réalisait bien, étant très minutieuse et soigneuse, même si elle n'en était pas particulièrement fondue. En revanche, elle était complètement hermétique aux cours de vol. Le Quidditch ne lui disait rien du tout, et elle préférait laisser à ses camarades la passion pour ce sport pour le moins violent. Toutefois, elle ne rata jamais un seul match de Quidditch dès lors que Leroy intégra l’équipe, étrangement.
Cet amour occupait beaucoup trop ses pensées. Même si jeune, elle était très amoureuse, et pensait à Leroy au-delà de la limite du raisonnable. Mais hélas, en même temps qu’elle avait découvert son prénom, le premier jour de cours de leur première année, elle avait également découvert l’attitude de celui qu’elle aimait. C’était un sang pur français, méprisant, méchant pour le plaisir de l’être, horriblement brillant et intelligent. La plupart de ses amis étaient des Serpentards, et elle ne comptait plus les fois où elle l’avait croisé martyrisant d’autres élèves dans les couloirs. Seulement voilà, l’amour rend aveugle, aussi Pénélope lui cherchait-elle des excuses à chaque fois, se persuadant elle-même que les élèves en question l’avaient mérité.
Petit à petit cependant, la véritable nature de Leroy s’imposa à elle : il n’était vraiment pas quelqu’un de bien. Ce n’est que lors de la quatrième année, la plus difficile sentimentalement parlant, qu’elle s’en rendit compte.
Spoiler: Avec le début du printemps arrivaient les beaux jours. En ce lundi matin, au début du mois d’avril 1975, les élèves de quatrième année de Serdaigle se trouvaient en cours de métamophose. Pénélope, comme d’habitude à cette matière, était au premier rang, et buvait littéralement les paroles du professeur McGonagall. Les examens de fin d’année étaient proches, leur disait le professeur, mais Pénélope n’en était pas inquiète. Elle avait continué ses entraînements hebdomadaires dans le parc cette année, et maîtrisait désormais à la perfection les sortilèges de disparition. Elle avait même réussi à faire disparaître Hegel, son hibou ! Paniquée la première fois, elle était allée trouver le professeur McGonagall dans son bureau pour lui demander de pratiquer le sort d’Apparition, qu’elle ne maîtrisait pas encore. Ainsi, il y avait maintenant une personne qui connaissait son secret. Et le professeur, l’air de ne pas y toucher, lui avait dit de ne pas hésiter à venir la voir si une telle situation se reproduisait encore à l’avenir. Pénélope s’était empressée de la remercier, Hegel sous le bras, avant de filer sans demander son reste, les joues en feu. Le but du cours d’aujourd’hui était de parvenir à changer un hérisson en pelote d’épingles. Enfantin pour Pénélope, qui savait le faire depuis sa deuxième année. Cependant, bien que la blonde sache déjà exécuter quasiment tous les sorts enseignés en quatrième année en métamorphose, elle ne se montrait jamais prétentieuse pour autant. De toute manière, cela ne lui serait jamais venu à l’idée. Elle se contentait de lancer le sortilège, et de le réussir du premier coup. Évidemment, cela faisait des curieux, des jaloux, et aussi des admirateurs ; et Pénélope rougissait bien souvent à entendre les quelques sifflements admiratifs qu’on lui lançait lorsque le professeur lui demandait de métamorphoser un objet devant toute la classe, et qu’elle réussissait immédiatement. Alors qu’elle levait sa baguette en direction du hérisson, de même que ses camarades, s’apprêtant à le changer en pelote d’épingles, un frisson lui parcourut l’échine, sans qu’elle n’en comprenne la raison. Son geste s’interrompit, en même temps qu’une pensée particulière l’envahissait. Leroy. C’était comme si le tiroir à souvenirs (assez épais, il fallait bien l’admettre) le concernant s’ouvrait dans son esprit. Elle ne savait pas pourquoi elle pensait à lui d’un coup, comme ça, surtout en plein cours de métamorphose, mais ne chercha pas à comprendre. Son regard s’était fixé sur un point de son bureau, juste à côté du hérisson. Dans sa tête, tout un tas d’images défilait : la première rencontre avec Leroy, le soir de son arrivée au château, à quel point son cœur cognait dans sa poitrine, combien elle avait l’impression que rien d’autre n’existait autour. Puis les jours qui avaient suivi, les premiers cours avec lui, la première fois qu’il lui avait adressé la parole, l’appelant Gallianis, les quelques fois où ils avaient été binômes en potions, les nombreux matches de Quidditch auxquels elle avait assisté, rien que pour pouvoir l’observer avec ses jumelles. Les souvenirs ne s’arrêtaient pas ; à présent c’était les fois où il se moquait de certains élèves, dans les couloirs des cachots avec les Serpentards, cet air supérieur qu’il arborait parce qu’il était très intelligent et qu’il le savait. Elle le revoyait lancer des sortilèges très difficiles d’attaque en Défense contre les Forces du Mal, et les réussir du premier coup, sous les applaudissements nourris. Elle voyait ce pétillement dans son regard si intense, ce sourire en coin, narquois, qui ne le quittait jamais. Elle revoyait même la fois où, alors qu’elle se trouvait près des serres de botanique et du terrain de Quidditch, elle l’avait aperçu torse nu, ses muscles ciselés bien en évidence, retirant son tee shirt trempé par la sueur après l’entraînement. À l’évocation de ce souvenir, Pénélope rougit furieusement, laissant tomber sa baguette sur le bureau. Se rappelant tout à coup qu’elle était en cours de métamorphose, et entourée des autres élèves de sa classe, elle se ressaisit et reprit sa baguette en main, tentant de se concentrer à nouveau sur le cours. Mais elle éprouvait une sensation étrange, comme si ses pensées étaient visibles par un tiers. Évacuant cette étrange idée, elle tenta de se concentrer de nouveau, avec succès cette fois. La sensation l’avait quittée.Spoiler: Les larmes, de taille comparable à de grosses perles, coulaient sur ses joues. Ses yeux étaient rougis à force d’avoir pleuré des heures durant. Pénélope se trouvait dans le dortoir des filles de Serdaigle de quatrième année, assise par terre en bas de son lit, recroquevillée sur elle-même. Les larmes ne cessaient de tomber de ses yeux, tandis qu’elle sanglotait silencieusement. Le dortoir était désert, et quand bien même une fille aurait souhaité s’y aventurer, elle ne l’aurait pu. Pénélope avait bloqué l’accès d’un sortilège compliqué nécessitant bien plus qu’un simple « Alohomora » pour l’annuler. Son uniforme était tout poussiéreux et plein de plis à force d’être restée assise par terre longtemps. Mais le temps, l’heure, rien n’avait d’importance en cet instant. Pénélope avait le cœur brisé. En mille morceaux, littéralement. Elle l’avait senti tomber par terre à la seconde même où les mots de Leroy avaient fait son chemin dans son esprit, la brisant toute entière. Maintenant que quelques heures s’étaient écoulées et qu’elle commençait à digérer les évènements de la journée, la Bleue & Bronze se rendait compte à quel point elle avait été stupide. Même pire que ça. Elle dont la grande intelligence et la sagesse avaient soi-disant décidé le Choixpeau à l’envoyer à Serdaigle, faisait bien peine à voir à présent. Dire que le matin même, en cours de métamorphose, elle avait repensé à lui, fouillant dans les tréfonds de sa mémoire tous ses souvenirs, et qu’à présent elle ne souhaitait qu’une chose, qu’il n’ait jamais existé, paraissait complètement paradoxal. Sa journée, son humeur, son cœur avaient basculé en quelques minutes à peine. Le poignard toujours profondément enfoncé dans la poitrine, elle se remémora les instants d’y il a quelques heures à peine… Alors qu’ils allaient tous déjeuner, après le cour de métamorphose, Leroy s’était approché d’elle, visiblement mal à l’aise. Ils se trouvaient dans le Hall d’entrée de l’école, juste devant la Grande Salle, et c’était l’heure d’affluence. De nombreux élèves se pressaient vers les portes de bois massif, et tout le monde présent, dont ses amis de Serpentard, avait pu le voir venir vers elle et lui demander d’un ton hésitant, avec un sourire gêné :« Pénélope ? Excuse-moi de te déranger, j’aimerais te parler un petit moment, s’il te plaît…» Elle, très agréablement surprise, s’était tournée vers lui et avait bafouillé : « Oui, b…bien sûr L…Leroy… » Il s’était alors approché, et lui avait dit, contemplant ses mains :« Voilà, je ne sais pas comment te le dire… Mais depuis quelques temps, je n’ai pu m’empêcher de te remarquer…pendant les cours, mais aussi lors des repas, ou dans la salle commune. » Il avait relevé la tête, pour la regarder droit dans les yeux cette fois. Elle, bien sûr, était rouge jusqu’à la racine des cheveux, peinant à croire qu’elle n’était pas en train de rêver.« Au fil des jours, j’ai découvert tes petites habitudes, ton goût pour le thé à la verveine, pour les myrtilles, la façon dont tu es si attentive en cours, si studieuse ; j’aime ta timidité, te voir rougir comme maintenant…tout ce qui fait que tu es toi. » Pénélope s’était sentie pousser des ailes en entendant ces mots, et inconsciemment elle avait porté la main à son visage, la posant sur sa joue. Son cœur s’était emballé, battant la chamade, encore plus que d’habitude lorsque Leroy se trouvait dans les parages.« On a souvent dit de moi que j’étais incapable d’aimer, c’était peut-être vrai, mais je crois que tu es la personne qui peut faire changer cela, qui a déjà commencé à me transformer. Il y a trois mots que j’aimerais te dire, qui nous concernent tous les deux, si tu le veux bien… Trois mots qui sont soudain devenus très importants pour moi et que je brûle d’envie de te dire. Pénélope…je t’aime. Ce sont les plus beaux mots que j’aie à te donner, je te les offre avec mon cœur. » À ce moment-là, elle avait vraiment cru défaillir. Cette déclaration, elle l’avait tellement espérée, attendue… Elle en avait tellement rêvé : Leroy l’aimait ! D’un coup de baguette magique, tout son monde prenait un sens. Elle l’aimait, et il l’aimait aussi. Sur le coup, elle n’avait pas remarqué que le silence s’était fait dans le Hall, toutes les têtes présentes tournées vers elles, pendues à ses lèvres, avides de voir sa réaction. Elle lui avait répondu doucement, toujours rougissante :« Je… Je t’aime aussi Leroy et… » Mais elle n’avait pas eu le temps de finir. Tout à coup, il avait reculé, riant aux éclats, ses amis de Serpentard l’imitant.« Tu croyais vraiment que j’étais sincère, que je te parlerais vraiment ainsi ? Tu es bien trop romantique et coincée pour que je m’intéresse un jour à toi, ma belle. Cesse de rêver et de croire aux contes de fée, les princes charmants n’existent pas dans la réalité… » Ce n’était plus la même personne que l'instant d'avant. Le masque qu’il avait revêtu en lui faisant sa déclaration venait de tomber. Sous le choc, il avait fallu un peu plus de trois secondes à Pénélope pour comprendre et accepter la criante vérité. Tout ce qu'il venait de lui dire était faux. Incapable d'articuler un seul mot, tremblant de la tête aux pieds, les yeux commençant à s’embuer de larmes, elle avait reculé, puis s’était carrément retournée pour s’enfuir en courant, les larmes dévalant ses joues au même rythme qu’elle dévalait les escaliers. Et maintenant, elle était là, dans le dortoir, à pleurer tout son soûl. Il lui avait fallu presque quatre années pour comprendre qui Leroy était vraiment. Elle entendait encore les rires des Serpentards dans sa tête, alors qu’elle s'enfuyait. Plus jamais, ô non plus jamais, elle ne lui adresserait un jour la parole. Elle se sentait humiliée et blessée comme elle ne l’avait jamais été dans sa vie. Réplique de Leroy par Leroy lui-même \o/
La fin de la quatrième année arriva trop lentement au goût de Pénélope. Tous les jours, elle devait supporter de sentir la présence de Leroy à ses côtés, son regard moqueur posé sur elle. Il se débrouillait toujours pour se mettre pas trop loin d’elle, en cours. C’était pénible, extrêmement difficile de se concentrer dans ces conditions. Mais voilà, elle avait tiré un trait dessus. Maintenant son cœur était libre ; elle se le promettait. Ou plutôt tentait de s’en auto persuader. Les examens finaux passés, Pénélope quitta le château le 30 juin au soir, avec une seule hâte : retrouver ses parents et son chez-elle. Elle vécut les retrouvailles comme une libération. C’était eux qui lui avaient le plus manqué cette année. Plus que jamais, elle avait eu besoin d’eux. De se blottir dans les bras de son père, tandis que sa mère leur préparait du thé à tous les trois (et oui, même l’été, les Anglais ne renonçaient pas à l’heure du thé).
Ses parents, amoureux comme au premier jour, constituaient un pilier de sa vie. Entre eux c’était toujours simple. Pas de disputes, pas de soucis, jamais. Et de toute manière, chacun de leur côté en avait déjà eu sa dose dans sa vie avant de rencontrer l’autre. Si un jour ils venaient à se séparer, la conception de l’Amour que se faisait Pénélope se casserait avec eux. Si l’un d’entre eux quittait ce monde brusquement, Pénélope ne serait plus jamais la même personne. Ce sont des drames de la vie qui changent une personne, et en ce qui concernait Pénélope, même si elle évitait de penser à ce genre de choses, elle savait au fond que leur noyau était constitué de trois personnes, pas de deux.
Elle passa l’été de la quatrième à la cinquième année entre chez elle, dans la grande demeure victorienne de Carlisle, et l’Europe. Bien qu’ils soient invités à de grandes réunions familiales, Daniel et Helena Stanton trouvaient toujours un moyen de décliner les invitations à passer des vacances. Ils étaient connus au sein de la société des sangs purs pour être un couple solitaire, qui vivait retiré, éloigné de tout et de tous, avec leur fille unique Pénélope. Débarrassés de ces convenances dont ils avaient tous les trois horreur, ils partaient à l’aventure, visiter des tas de pays en Europe, côtés moldus comme sorciers. Ainsi Pénélope découvrit-elle la France, l’Allemagne, la Pologne, le Danemark, la Finlande et la Suède en un seul été. Elle aimait aller à la rencontre des gens, leur parler, s’intéresser à leurs coutumes, surtout chez les sorciers. Elle découvrait un autre genre de magie, et c’était d’autant plus intéressant.
Elle fêta son quinzième anniversaire cinq jours avant de prendre le Poudlard express, pour sa rentrée en cinquième année. C’était maintenant que commençaient les choses sérieuses. La fameuse année des BUSES… Mais c’était pour une tout autre raison, en plus de celle-là, que Pénélope appréhendait cette année. Elle n’avait pas envie de revoir Leroy de Louvière. Après ce qu’il lui avait fait, elle voulait juste qu’il disparaisse à jamais de sa vue. Elle aurait aimé qu’il ne soit pas à Poudlard, et ne jamais plus recroiser son regard gris si beau, intense et méchant. Et en quelque sorte, son vœu se réalisa. Il ne revint pas en cinquième année. Elle le remarqua immédiatement, dans la salle commune, en cours, à la table des Serdaigles le matin, il n’était pas là.
Elle le détestait. Elle était loin d’être indifférente, non ; elle dirigeait toute sa rancœur contre lui. Elle qui n’avait jamais détesté quelqu’un, là pourtant ça s’en rapprochait. Mais elle ne disait rien, essayant de ne jamais y penser. Elle n’en montrait rien.
Mais ce fut plus fort qu’elle, lorsqu’enfin il revint, quelques jours après la rentrée de cinquième année. Une balafre allant de l’œil à la mâchoire était désormais présente sur son côté gauche. Évidemment, beaucoup de curieux commencèrent à le détailler discrètement, murmurant sur son passage dans les couloirs. Il avait changé, ce n’était plus le même. Il ne traînait plus avec les Serpentard, ne s’amusait plus à humilier d’autres élèves. C’était fini.
Pénélope fut secrètement intriguée par ce changement d’attitude, mais hors de question d’aller vers lui afin de découvrir la clé du mystère. Elle n’était pas masochiste, non plus (quoique). Détournant son attention de Loriân De Louvière (car c’était son véritable prénom, elle l’avait su sans le vouloir, en surprenant une conversation de Serpentards, quelques mois plus tôt), elle s’occupa de ses BUSES. Toujours aussi brillante en métamorphose, elle savait à présent jeter le sortilège d’apparition. Elle était parvenue à faire apparaître un magnifique chat noir à poils longs, qui avait passé sa matinée à se prélasser au bord du lac, sous le grand saule pleureur qu’elle avait élu comme lieu d’entraînement. Grande angoissée, Pénélope était complètement paniquée à l’approche des BUSES, alors que bien évidemment il n’y avait pas de raison.
Les professeurs les surchargeaient de travail, et Pénélope passait encore plus de temps à travailler à la bibliothèque. Parmi ces travaux qu’on leur donnait, un certain nombre était à réaliser en binôme. Et le professeur McGonagall, hors de ses gonds après une classe bavarde et déconcentrée, décida non seulement de leur donner un travail en binôme, mais en plus de choisir elle-même les duos d’élèves. Ainsi Pénélope se retrouva-t-elle avec Leroy pour ce devoir. Tout ce qu’elle avait redouté.
Pas le choix ; elle devait bel et bien faire équipe avec lui, sinon elle pouvait dire adieu à sa moyenne d’Optimal en métamorphose. Ce fut lui qui prit les devants en venant vers elle, lui disant qu’il savait bien qu’elle ne pouvait pas le voir, mais qu’il fallait qu’ils travaillent ensemble. Pénélope ne se donna pas la peine de le contredire, ç’aurait été mentir. Ils programmèrent des séances de travail, et leurs deux grandes intelligences combinées, finirent très rapidement leur devoir. Qui obtint d’ailleurs un Optimal, le meilleur de la classe.
Mais le plus déroutant dans tout cela, c’était que Pénélope ne pouvait pas décemment dire sans mentir que travailler avec lui avait été horrible, désagréable, inenvisageable de nouveau à l’avenir. Non. Il s’était comporté comme quelqu’un de… Normal, tout simplement. Plus de plaisanteries moqueuses, d’air narquois et méchant. Et bien malgré elle, ce comportement étrange l’avait troublée. Ne souhaitant pas ressentir cela, elle l’avait évacué de son esprit. Elle avait d’autres choses préoccupantes en tête. À présent qu’elle allait avoir seize ans, Pénélope avait changé physiquement. La petite fille qui était rentrée à Poudlard cinq ans auparavant était devenue une belle jeune fille.
Et ça, tout le monde l’avait remarqué, et surtout les garçons. Ses formes s’étaient développées, et sur son visage les rondeurs de l’enfance peu à peu s’effaçaient. Pénélope ressemblait de plus en plus à une femme maintenant, c’était indéniable. Pour la première fois de sa vie, elle avait reçu des cartes à la Saint Valentin. Des garçons lui avaient même proposé d’aller à Pré au lard ensemble le samedi.
Alors, très honnêtement, avec ces prétendants, Pénélope n’avait pas besoin de Loriân de Louvière. Même si, malgré tout, aucun de ces garçons ne l’avait fait ressentir ce que Loriân avait provoqué en elle…
À ses BUSES, Pénélope obtint un Optimal en Métamorphose, Sortilèges et Histoire de la Magie, ainsi qu’un Effort Exceptionnel dans toutes les autres matières, excepté la Botanique, où elle récolta un Acceptable. Elle continua la Métamorphose, les Sortilèges, l’Histoire de la Magie, les Potions, l’Astronomie, et la Défense contre les Forces du Mal en ASPICS ; ayant choisi la dernière matière au vu de la situation actuelle du monde de la Magie. Situation qui ne fit que se dégrader encore durant l’été entre la cinquième et la sixième année, un groupuscule prenant de plus en plus d’ampleur au sein de la communauté magique de Grande Bretagne : les Mangemorts, sous les ordres d’un homme se faisant appeler le Seigneur des Ténèbres. L’endroit le plus sûr du pays était désormais Poudlard.
Pénélope s’y réfugia à sa rentrée en sixième année. Tout allait être différent, cette année… Une trentaine d’élèves étrangers arrivèrent à l’école, 15 de Beauxbâtons, 15 de Durmstrang. Plus que jamais, on avait besoin de l’amitié des autres pays. Les conflits violents opposant le Bien et le Mal en Grande Bretagne magique restaient à l’extérieur de Poudlard, qui était comme un îlot isolé du reste du monde. Un îlot qui était le théâtre des histoires d’amour, d’amitié, de haine et d’embrouilles des adolescents.
La vie à Poudlard était festive, avec l’arrivée de tous ces nouveaux élèves étrangers. Un grand bal avait été organisé à Noël, pour justement fêter cela. Le château, comme on pourrait s’en douter, était en effervescence totale à l’idée de cet évènement. Pénélope, elle, ne se réjouissait pas plus que ça. Elle n’avait pas de petit ami, et pas envie d’aller à ce bal au bras d’un garçon qu’elle n’aimait pas. Elle s’imaginait rester bien tranquillement dans une salle vide à travailler sa métamorphose, la bibliothèque devant fermer ce soir-là, mais c’était sans compter sur le Destin, qui encore une fois décida de lui jouer un tour… En la forçant à y aller malgré elle.
Des idiots avaient répandu la rumeur selon laquelle Leroy le balafré allait au bal avec Pénélope la coincée. Elle ne savait pas pourquoi les gens trouvaient cela drôle, mais manifestement cela avait fait le tour du château puisque même ses amies lui reprochaient de lui avoir caché ça. Elle avait beau dire que c’était un mensonge, une blague idiote ; les gens étaient persuadés que c’était la vérité. Et même les professeurs, puisque la rumeur était parvenue jusqu’à eux.
Elle pensait pouvoir ignorer la rumeur, mais Leroy était venu lui parler. Il lui avait proposé d’y aller ensemble malgré tout, lui disant qu’il était désolé de cette blague. D’autant plus que les éventuels prétendants de Pénélope n’avaient pu l’inviter à aller au bal, puisqu’on entendait de partout qu’elle avait déjà un cavalier. Pénélope accepta la proposition de Leroy, et c’est donc à son bras qu’elle alla au bal de Noël.
Spoiler: En ce 25 décembre, la neige tombait dru sur le Royaume-Uni. C’était un Noël magique, dans tous les sens du terme. Une épaisse couche de neige recouvrait les grands sapins du parc, et les toits des plus hautes tours de Poudlard. Un grand bal était donné ce soir dans la Grande Salle, et tout le château y participait. Même Pénélope, bien qu’elle n’ait pas vraiment eu le choix. À vrai dire, elle avait passé toute la journée à penser à ce soir. Elle appréhendait d’y être. Justement parce qu’elle allait au bal avec Leroy. Quelques années en arrière, cette perspective l’aurait certainement enchantée, mais là c’était différent. Elle ne savait pas vraiment comment la soirée allait se dérouler, comment ils allaient se comporter l’un face à l’autre. Et justement, c’était la raison pour laquelle elle s’inquiétait. Sa mère, à son insu, lui avait acheté une tenue pour l’évènement, et elle avait été surprise de découvrir Hegel à la fenêtre un soir avec un gros paquet qu’il soulevait manifestement avec difficulté. Et ce soir, on y était. Jour J, heure H. Elle avait passé des heures dans la salle de bains, sans s’en rendre compte. Ça ne lui ressemblait pas de prendre autant de temps pour se préparer. On se demandait pourquoi… Pénélope attendit que le dortoir soit désert pour oser sortir de la salle de bain. Elle se sentait extrêmement mal à l’aise habillée ainsi, et s’approcha du miroir avec appréhension, craignant ce qu’elle allait y découvrir. Elle portait une magnifique robe couleur vert d’eau, assortie à ses yeux. La robe était sans manches, avec un décolleté en V assez profond, et lui arrivait au niveau des genoux. Pénélope rougit en voyant la profondeur du décolleté ; elle n’avait jamais porté cela avant. Ses escarpins à talons hauts étaient gris pâle, de même que le châle en voile qui entourait ses épaules. Ses cheveux, légèrement ondulés, étaient lâchés sur ses épaules. Seul un petit chignon tressé maintenait quelques mèches en arrière. Elle ne portait pas de bijou, excepté un bracelet et une bague en argent que ses parents lui avaient offert pour ses quinze ans. Il était temps de partir. Toutes les autres filles avaient déjà rejoint leur cavalier en bas, et bien que cette situation soit très étrange, Pénélope ne voulait pas faire attendre Leroy trop longtemps. Ils s’étaient mis d’accord pour se retrouver dans le Hall d’entrée, devant la Grande salle ; et vu l’heure, Leroy devait certainement déjà y être. La Bleue & Bronze quitta donc son dortoir et traversa la salle commune déserte, afin de se rendre au bal. Ses chaussures à talons la dérangeaient, elle n’en portait quasiment jamais. Tant bien que mal, elle arriva au premier étage. Inspirant un bon coup pour se donner du courage, elle descendit les marches qui menaient au rez-de-chaussée. Immédiatement, elle vit Leroy, qui l’attendait sur le côté. Elle s’approcha timidement de lui, et lorsque son regard croisa le sien, son cœur eut un raté. Il était très élégant, encore plus que d’habitude. Très très très séduisant, à la limite du déraisonnable, et Pénélope n’était pas la seule à l’avoir remarqué, au vu des regards envieux que lui lançaient les filles dans les environs. Il lui tendit son bras ; elle le prit avec plaisir, et ensemble ils entrèrent dans la Grande Salle, magnifiquement décorée pour l’occasion. Un slow se jouait, et quelques couples évoluaient sur la piste de danse. Leroy, en parfait gentleman, proposa à Pénélope de danser, et elle accepta, rougissante. Elle posa une main sur son épaule, l’autre dans sa main, tandis que Leroy de sa main libre, entourait sa taille. Ce contact la fit rougir encore plus, et ils commencèrent à tournoyer. C’était comme si le temps s’était arrêté autour d’eux. Pénélope avait déjà eu une telle sensation, une fois dans sa vie, et c’était avec lui, à leur première rencontre. Elle ne pouvait lâcher son regard. Ses yeux étaient comme hypnotisés par ceux de Loriân. Trop vite, la musique s’arrêta. Pénélope ne bougea pas d’un iota, lui non plus. Son cœur tambourinait très fort dans sa poitrine, elle avait chaud, extrêmement chaud, et respirait de plus en plus difficilement. Elle ne semblait plus contrôler rien du tout. Son cœur parlait à sa place. Tandis qu’elle le fixait toujours, le cœur à la limite d’exploser, une réalité s’imposait à elle : elle était toujours indéniablement, et irrémédiablement folle amoureuse de Loriân de Louvière. Alors elle fit quelque chose d’insensé. Tout à coup, sans crier gare, elle se pencha vers lui, et posa doucement ses lèvres sur les siennes. C’était délicieux, incroyablement agréable et libérateur. Mais sa raison dut prendre le dessus, puisqu’elle s’écarta subitement à peine deux secondes après, rougissant à une vitesse affolante. Confuse, elle lâcha en bafouillant : « Je… Je suis désolée » Puis elle saisit sa robe d’une main et courut vers la sortie, évitant les couples entrelacés sur la piste, sans un regard en arrière.L’Amour est plus fort que tout, et il nous sauvera tous.
Dernière édition par Pénélope D. Gallianis le Jeu 18 Avr - 22:08, édité 15 fois