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« En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. »

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I. Zéphyr Aït-Malek

I. Zéphyr Aït-Malek

Neutre ϟ Multi-professions


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MessageSujet: « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Icon_minitimeLun 4 Mar - 21:46

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby



« MAMAAAAAAAAAAAAN ! Zéphyr est à la maisoooooooooooooooon ! »

C’était rare que Zéphyr travaille dans le Londres moldu, alors quand son travail était effectué, il allait passer une nuit ou deux chez sa mère. Il était 19h30, le marchandage avec Mr Moff au sujet d’un sujet mystérieux et totalement illégal avait été parfaitement réussi, loin des yeux de tous, dans un quartier chic du Londres sorcier. Pourquoi tous les sang-pur conservateurs étaient riches et recherchaient des employés pour faire leur sale travail, hein ? Zéphyr se posait sans cesse cette question, et n’avait pas encore trouvé de réponse. Bref, il était dans le Londres moldu, alors il y restait, et allait rendre visite à sa mère, Mary-Ann Fletcher, et ses petites sœurs, Mahwish et Saha Khan. Ça ne faisait « que » trois semaines qu’il ne les avait pas vues, et elles lui manquaient, il était largement temps d’aller leur rendre une petite visite. Apparemment, elles étaient toutes les trois contentes de la surprise, l’enlacèrent, et firent tout ce que font les familles quand un membre souvent absent revient bercail. Toutes les familles, ou presque, disons.

Une odeur d’œufs brouillés voguait dans les narines d’Ishak Zéphyr Aït-Malek. Il était allongé dans le clic-clac du salon de chez lui, enfin de chez sa mère, vu qu’il ne vivait plus officiellement là, et tentait de rester plongé dans son sommeil, alors que ça faisait déjà plus de douze heures qu’il dormait. C’était dingue comme il se sentait en sécurité dans cet appartement pourri de la banlieue de Londres, dingue comme il arrivait à dormir comme si rien ne pouvait lui arriver, alors que désormais, faire une nuit de plus de huit heures dans les autres endroits où il dormait était impossible. Aux Trois Balais ? Jamais de la vie, il n’avait jamais de chambre avant des heures de négociations avec la patronne, donc il n’était jamais avant 23 heures/minuit au lit, et c’était souvent pour se réveiller entre cinq heures et demi et six heures, pour pouvoir faire le ménage dans toute l’auberge, condition même pour laquelle il avait pu dormir dans cette auberge. C’était la même histoire au Chaudron Baveur. Quand il dormait chez une nana, il y arrivait tard, et repartait tôt, et ce pour plusieurs raisons : la première, était qu’il devait travailler tôt, bien sûr, et la seconde était peut-être un peu arrogante, cruelle, mais il ne voulait pas que la nana se fasse d’idée : il n’avait pas envie de relation sérieuse, il voulait sa liberté, et ne voulait donc pas de petite amie chez qui il lézarderait au lit toute la matinée. Pas besoin de préciser que quand il dormait dans la rue, c’était autour de trois heures de sommeil, max. Ainsi donc, Zéphyr était là, endormi dans le canapé, la couverture remontée jusqu’aux oreilles, un sourire se dessinant sur ses lèvres plus l’odeur qui émanait de la cuisine arrivait jusqu’à lui : ça sentait donc les œufs, mais aussi le pain toasté (cramé), et le bacon. Il n’y avait que Zéphyr et sa mère, qui mangeaient du porc, les petites avaient été élevées par leur père dans le respect de la religion musulmane, et n’y étaient donc pas autorisées. Elles croyaient en Dieu, et en leur père, qui leur avait dit qu’il existait. Même si ce dernier était en prison, peu leur importait : il fallait respecter les règles.

D’un coup, tandis qu’il s’imaginait en train de manger ce que sa mère lui avait préparé dans un de ces « rêves-réalité » qui précèdent le réveil, il sentit deux personnes bondir sur son lit, se blottir contre lui, et lui murmurer à l’oreille : « Fifiiiiii, on se réveiiiiiiiille » « Le petit déjeuné est prêêêêêêêêt » « Alleeeeeez, ça fait des heures que tu doooooooors ! ». Zéphyr grogna contre ses sœurs, essaya en vain de résister à leur assaut, et fini par ouvrir les yeux. Elles étaient à quatre pattes au-dessus de lui, Mahwish, la grande, un peu plus en retrait, tandis que Saha, l’autre, avait glissé la main dans la sienne, et le tirait doucement hors du lit. Il s’assit lentement, et entendit sa mère faire « Toujours une marmotte, même majeur, à ce que je vois ! » Zéphyr rit sans retenue à la remarque de sa mère : Eh bien quoi, il aimait dormir, et alors. Il sortit doucement du lit, vêtu en guise de pyjama d’un T-shirt que lui avait offert Elijah à l’effigie de son équipe de Quidditch favorite, et d’un jogging délavé qu’il portait depuis ses quinze ans, et il se rua sur la table de la salle à manger pour déguster en famille le petit déjeuner. Mahwish, du haut de ses neuf ans, raconta à son grand frère combien les gens de son école étaient stupides : ils ne voulaient pas apprendre, et ce n’était pas stupide, ça ? C’était génial, de comprendre pourquoi six moins deux fait quatre, pourquoi le Royaume-Uni est un pays divisé en quatre régions, pourquoi Charles Dickens est un homme si connu. Apparemment, les gens de sa classe n’étaient pas de son point de vue, ils préféraient « faire des bêtises et être méchant avec la maîtresse ». Serdaigle. Saha, la petite, racontait comment sa copine Kim l’avait trahie : elle avait préféré jouer avec Marco, son pire ennemi, plutôt qu’avec elle, et elle avait trouvé ça d’une injustice folle. Poufsouffle. Zéphyr avait cette vilaine manie de toujours chercher à voir en elle un côté … Poudlarien. Ce n’était pas rare qu’il cherche dans quelle maison elles seraient allées, si elles avaient été dotées de pouvoir magiques, et à chaque fois, il le regrettait, parce qu’au fond, il se rendait compte de ce que son cœur pensait : on avait une meilleure vie quand on était un sorcier, alors que sa tête lui disait l’inverse : être sorcier ou non, ce n’était pas une condition au bonheur.

Vers onze heures et demie, la petite famille se décida à partir. Il ne faisait pas vraiment beau, dehors, mais Mary-Ann, la maman de la tribu, voulait profiter de ses enfants réunis, et les traîna dehors. Les filles avaient fait exprès d’assortir entre elles leurs vêtements (le résultat était affreux, vu que le rouge qu’elles portaient n’était pas le même, et que l’une avait des rayures, et l’autre des pois, mais elles ne s’en rendaient absolument pas compte, et étaient même très contentes de leurs tenue), et Zéphyr avait enfilé un marcel rouge sang, sur lequel il avait mis un sweat noir, et il avait enfilé pour sortir l’éternelle veste en cuir de son père. Il avait un jean et des Nike, et portait des Ray-Ban Wayfarer, les toutes nouvelles lunettes de soleil à la mode, qu’il avait volé il ne savait où. Comme je vous l’ai dit, le temps extérieur n’était pas des meilleurs, le soleil n’avait pas pointé le bout de son nez de la journée, mais Zéphyr s’en fichait : de toutes façons, en Angleterre, le temps était toujours mauvais, alors il avait décidé qu’il ne laisserait pas des petites broutilles telles que la pluie l’empêcher de s’habiller comme il le souhaitait. Alors il avait mis ses lunettes de soleil, même s’il n’y avait pas de soleil, et ils étaient sortis.

Pour arriver dans Londres même, il fallait prendre le métro, ce que la tribu fit bien rapidement : il était hors de question de rester dans la banlieue, alors que Zéphyr était là ! Il était encore un peu tôt pour déjeuner, alors la famille décida de se balader le long de la Tamise, pour jeter des cailloux aux canards qui n’avaient pas eu la brillante idée de partir pour les pays chauds pendant l’hiver. Mary-Ann tenait son fils par le coude, et veillait sur ses filles qui courraient sur les quais, loin d’eux.

« Zeph, dis-moi, tu vis bien, quand tu n’es pas à la maison ? »

La question tant attendue, qui était arrivée au moment opportun : quand les filles étaient trop loin pour entendre, mais trop proches pour qu’il se lance dans une tirade d’une plombe sur son style de vie. Il se serra contre sa mère, lui lança un regard attendri. Elle n’arrêterait donc jamais. Elle n’aimait pas ce rôle que Zéphyr s’était attribué, de père de famille du haut de ses dix-neuf ans, même si, il fallait l’avouer, elle était heureuse de voir les caisses familiales se renflouer grâce à lui.

« T’en fait pas pour moi. J’enchaîne les petits boulots, et quand j’aurai réuni assez d’argent pour que tout le monde puisse un peu en profiter, je commencerai des études sérieuses. »
« Mais chéri, commence tes études maintenant, je ne veux pas t’empêcher de vivre ta vie ! »
« Ma vie est très bien ainsi, maman, et vous avez besoin de cet argent, toi et les filles, et j’ai envie que vous l’ayez, d’accord ? »
« Zéphyr, c’est quoi ces petits boulots qui te permettent de nous donner 950 £ivres par mois, hein ? »
« Basiquement, je suis livreur et serveur, maman. Après, c’est plus facile, pour nous, sorciers : la monnaie sorcière est super puissante, vu qu’elle est unique dans le monde entier, sans concurrence. Alors quand je la change en £ivres, ben je gagne un max ! »

N’importe quoi, il racontait n’importe quoi. Il n’avait aucune idée de comment fonctionnait la monnaie sorcière, et encore moins la monnaie moldue. Mais néanmoins, le visage de sa mère s’éclaira, elle semblait plutôt convaincue par l’explication que lui avait donnée son fils. Tant mieux, disons qu’il n’était pas prêt à converser des heures sur son mode de vie, et encore moins à lui avouer qu’il travaillait pour des malfrats souvent sanguinaires, qui avaient la bonne idée d’être blindés de fric. Zéphyr embrassa sa mère sur la joue, et lui murmura à nouveau à l’oreille de ne pas s’en faire pour lui, qu’il allait bien, ce qui en soit, était vrai : il n’avait pas de problèmes de santé, pas de problèmes relationnels, juste quelque problèmes d’argent.
Quand les petites eurent fini de martyriser les canards, Zéphyr décida que c’était le bon moment pour les faire courir un peu. Il se mit à les poursuivre, hurlant qu’il était le monstre de la Tamise, tandis que Mary-Ann leur hurlait de faire attention de ne pas tomber dans le fleuve. N’importe quel passant se disait « quelle belle famille », et c’était la réalité : Zéphyr avait une très belle famille.

Lassées de courir, les Mahwish et Saha décrétèrent qu’elles avaient faim, et qu’il leur fallait donc manger, vite vite vite ! Chacune attrapa une main de Zéphyr, et ils s’élancèrent tous vers les petites rues du quartier Sud-Est de Londres, réputé pour la multiplicité de cultures qu’on y trouvait.

« On va au kebab, s’il te plaît Fifi ? »
« Oh nan, au MacDo, s’il te plaîîît ! »
« Et pourquoi on s’arrête pas dans une boulangerie pour se prendre des Sandwichs ? »

Les trois enfants de Mary-Ann soufflèrent en même temps un « NAAAN » phénoménal et massif : ils n’avaient pas envie de manger des choses saines, les trucs plein de gras et absolument dégueulasses pour la santé étant bien meilleurs. Ce fut au moment où le choix crucial devait être fait que la pluie se mit à tomber, drue et intense. Foutue averse londonienne. Saha avait demandé une fois à son frère si les sorciers pouvaient changer la météo, et Zéphyr avait dû briser ses rêves de petites filles en lui disant que non, ce n’étaient pas les fées qui faisaient le printemps, mais bel et bien Dame Nature … Zéphyr, les mains toujours accrochées à celles de ces sœurs se réfugia sous un abri bus avec elles, en attendant que l’averse se calme. Mahwish et sa mère s’assirent sur le banc, tandis que Saha reposait sa tête sur le bras de son frère auquel elle était bien accrochée.

« Ça fait longtemps que j’ai pas mangé au kebab … »

Zéphyr avait parlé d’un ton rêveur, brisant le silence qui s’était formé, recouvrant le bruit de la pluie. La réaction de Saha ne fut pas longue à attendre, et celle de Mahwish non plus :

« Ouaiiiiiiiiis, j’ai gagnééééééééé ! »
« La prochaine fois, c’est McDo hein ! »

Mary-Ann rit, se releva, et décréta que de toutes façons, la pluie n’allait pas s’arrêter, et qu’il fallait mieux s’avancer et se réfugier dans le restaurant fast-food. Apparemment, Maman mangeuse de sandwichs sains de la boulangerie connaissait un « très bon kébab, juste là, au bout de la rue ! ». Zéphyr rit, et, reprenant les mains de ses sœurs après avoir recouvert sa tête de la capuche de son sweat, il s’élança à nouveau dans la rue. L’averse se calmait, mais il pleuvait toujours, bien évidemment. La petite famille marchait d’un pas assez pressé en direction du fameux restaurant, et garda le silence, jusqu’à ce que Mahwish fasse :

« Fifi, t’as une amoureuse ? »

Zéphyr eut à peine le temps de réfléchir à la question de sa petite sœur que quelque chose capta son attention, là, juste là, devant lui. Son cerveau tournait à mille à l’heure, jusqu’à ce qu’il réalise ce qu’il se passait, et que ce soit à son cœur de prendre le relais dans le mode « rapide ». Devant lui, se tenait Sasha Vladimirova en personne, et dans toute sa splendeur. Ses cheveux roux cassait toujours autant avec le blanc de sa peau, ses lèvres roses étaient toujours aussi attirantes, et ses yeux qui le fixaient toujours aussi envoutants. Merde. Merde merde merde.

Mary-Ann semblait déjà avoir compris que quelque chose d’étrange se tramait. Son fils s’était arrêté de marcher, n’avait pas répondu à la question de sa sœur, et fixait la foule – ou quelqu’un dans la foule.

« Qu’est-ce qu’il se passe, Zéphyr ? »

La voix de sa mère sembla ramener Zéphyr sur Terre. Il fallait qu’il fasse quelque chose. Alors il serra plus fort la main de ses sœurs, avant de dire, doucement :

« Nan, Maha, j’ai pas d’amoureuse, et maman, rien, je connais la fille là-bas, c’est tout. Je reviens ! »

Zéphyr lâcha les mains de ses sœurs, et s’avança rapidement vers la Vladimirova. Merlin. Il s’était rencontrés il y a quoi, un mois, peut-être deux, ou même trois, et l’image de la jeune fille n’avait pas depuis quitté l’esprit du garçon qui, il fallait l’avouer, s’était surpris une ou deux fois à espérer la revoir. Arrivant à son niveau, il fourra ses mains dans ses poches, la capuche sur la tête, les lunettes accrochées au col de son marcel rouge, et fit, d’un air décontracté :

« Mais qu’est-ce que fait la Demoiselle Vladimirova dans ce quartier de Londres, hein ? Se serait-elle perdue ? Aurait-elle besoin d’un guide ? »

Morgane. Il y avait dans cette situation comme un air de déjà-vu, comment dire … renversé, opposé. Rappelons tout de même que quand Sasha et Zéphyr avaient conversé pour la première fois, c’était parce qu’il était perdu, et elle lui avait montré le chemin, elle l’avait accompagné, même.
Mais bientôt, la dualité de ces deux jeunes corps fut brisée, quand se rajoutèrent au lot trois corps : Mary-Ann, Saha, et Mahwish.

« C’est qui Fifi ? »

Zéphyr déglutit. Il savait qu’un jour, ce surnom allait lui retomber dessus. Eh bien voilà, ce jour était arrivé : Sa sœur venait de l’appeler « Fifi » face à la seule fille qu’il s’était permis de surnommer de manière ridicule à peine l’avait-il rencontré. Il adressa un sourire crispé mais presque complice à ‘Sashimi’, et fit :

« Maman, Mahwish, Saha, je vous présente Sasha Vladimirova. J’ai … travaillé pour son père, et c’est comme ça que je la connais ! »

C’était vrai, non ? Il n’avait pas menti. Et pourtant, Mary-Ann semblait sceptique. Elle avait un grand sourire aux lèvres, certes, mais Zéphyr connaissait sa mère, et ce sourire cachait mille et une paroles désobligeantes à l’égard de la jeune fille qui se trouvait là, beaucoup trop près de son fils à son goût.

« Bonjour Mademoiselle ! Vous pouvez m’appeler Mary-Ann ! On s’apprêtait à manger au restaurant juste là, vous voulez nous rejoindre ? »

Zéphyr jeta un regard noir à sa mère. Mais que venait-elle de faire, hein ? Venait-elle vraiment d’inviter une sorcière sang-pure richissime à manger dans un fast-food moldu où aucun plat ne coûtait plus de 10 livres, hein ? Oui, oui, c’était exactement ce qu’elle venait de faire. Et si une part de Zéphyr avait envie de hurler sur sa mère, l’autre la remerciait avec force, parce que si Sasha répondait oui, sa journée serait définitivement … Illuminée.


Spoiler:
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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: Re: « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Icon_minitimeMar 5 Mar - 10:09

« En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Tumblr_m4zkliFSHu1qc09cro1_500
l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




Au milieu d'un groupe d'élèves à l'apparence tout à fait normal, un grand brun cherchait à rattraper une silhouette qui s'esquivait, ou du moins qui tentait de le faire. De taille moyenne, l'adolescente avait de longs cheveux roux qui ondulaient dans son dos où trônait un bonnet de laine d'une couleur brique foncé, une longue écharpe assortit entourait son cou. Mais rassurez vous, elle portait aussi des vêtements, un large et long pull camelle, lui aussi en laine mais plus fine, il lui arrivait presque en bas des fesses, ces dernières étaient bien dissimulées sous un jeans bleu délavé dont le bas se cachait dans des chaussures légèrement montante, de petites bottes sans talons à l'allure péruvienne, beige, brique.. Comme le sac, les chaussures rappelait l'écharpe et le bonnet. La jeune sorcière ressemblait à une étudiante typique, branchée et décontractée, ce style lui allait à merveille. Mais ne la protégeait pas très bien de la pluie, qui se calmait un peu, mais elle s'en fichait, elle allait quitter Covent Gardien et partir se chercher à manger, et se détendre, prendre l'air, sans les autres. Sans le serpentard qui tentait de la rattraper, elle se faufilait bien plus vite que lui parmi les nombreux élèves de Poudlard qui commentait la visite de la matinée, le musée de cire. Enfin d'une Madame Tussaut en réalité, où était représenté de nombreux personnages célèbres, en cires, les moldus avaient vraiment de drôle de façon de féliciter leurs héros..

« Sasha tu vas où ? Sasha ? »

La voix se rapprochait, il regagnait peu à peu du terrain mais la rouquine n'en stoppa pas sa course pour autant, elle n'avait aucun soucis avec le sorcier qui était un bon ami, mais là, elle voulait être tranquille. Et lui tenait à ce qu'elle mange avec lui, elle avait dit peut être, il avait comprit oui. Luz finit par s'arrêter avant d'atteindre les limites du groupe, elle avait bien sur demander l'autorisation, mais le moment du repas restait un temps libre et tant qu'elle ne s'éloignait pas trop, puis qu'elle revenait à l'heure, pas de soucis. Accessoirement, son statut d'excellente élève l'avait aidé, souriante et obéissante - naïfs les professeurs des fois – on ne pouvait rien lui refuser. Il fallait juste qu'elle se débarrasse du vert et argent qui se stoppa dans son dos.

« Mais Sasha, on avait dit qu'on mangeaient ensemble. »

Elle pivota quand il ouvrit la bouche et laissa un bref soupire s'échapper de ses lèvres, il était gentil le pauvre, enfin c'était un serpent prétentieux et hautain avec les gryffons et blaireaux, mais de son côté elle ne pouvait se plaindre. Quoi que, là, il était collant, amoureux ? Peut être, attiré en tout cas, c'était certain. Luz finit par lui répondre avec un bref sourire un peu froid.

« J'ai changé d'avis. »

Le souffle ne laissait aucune issue possible, aucune possibilité d'en parler, de négocier. Le murmure était un ordre, une fin, un adieu. Et le vert et argent ne tenta pas de retenir plus longtemps sa camarade, il suivit du regard la silhouette de la rouquine qui quitta la grande structure en verre de Covent Garden, puis alla rejoindre d'autres sorciers de sa maison, son repas, il eut un goût amer.


* * *


Quinze minutes plus tard, avec une carte dans une main et un café dans une autre, la sorcière déambulait dans les rues de Londres en direction d'un restaurant, ou plutôt à la recherche. Luz avait envie de frites, non elle n'était pas enceinte mais avait juste envie d'autre chose que des repas insipides mangés aux côtés des autres élèves de Poudlard. Enfin elle n'avait pas été la seule à demander la permission d'aller se chercher un truc à côté, donc elle n'était sûrement pas la seule à ne pas aimer les menus choisit par les enseignants. Donc, elle cherchait un endroit où trouver de la restauration rapide, des frites et de la tranquillité. Le comble pour une sorcière, souhaiter être seule avec des moldus, loin de la magie pour une fois, car finalement ce voyage lui offrait matière à réfléchir, l'occasion de s'ouvrir encore plus à un monde dont elle ne connaissait rien jusqu'ici.. Difficile pour elle de le reconnaître, mais venir à Poudlard était la meilleure chose qui pouvait lui arriver, car si elle n'avait pas participé à cet échange, jamais elle ne serait venu visiter une ville moldue. Et jamais elle ne se serait retrouvée à rechercher un tel restaurant, et à pieds en plus. Etant majeur, Luz avait le droit d'utiliser la magie, en se faisant discrète bien sur, et aussi de transplaner puisqu'elle avait passé sans difficulté son permis de transplanage. Mais dans cette situation, la magie ne servait à rien, ou alors un sortilège pour déchiffrer une carte peut être, car bien que surdouée, la belle était perdue. Celle qui pouvait se vanter d'être l'une des meilleures élèves de Durmstrang et Poudlard était là totalement désarmée, paumée et affamée.

Sasha finit par choisir de demander son chemin à un passant. Elle jeta dans la première poubelle son gobelet vide et arbora un magnifique sourire, un air de meilleure élève pour arrêter avec douceur un jeune homme qui arrivait en face.

« Bonjour, excusez moi, ou se trouve le restaurant le plus proche ? »

Posture parfaite, regard pétillant, ton amical.. La vélane trichait un peu en s'adressant à un homme et en jouant de ses charmes, mais au moins la réponse ne tarda pas, et en plus elle était bonne.

« Oh, vous en trouverez un juste deux rues plus loin.»

Il était beau garçon et avait répondu sans hésitation en désignant la direction d'où il venait. Souriant, il eut comme remerciement un immense sourire de la part de la jolie rousse qui replia sa carte pour la ranger dans le sac en bandoulière beige et caramel qui lui donnait un look d'étudiante. Un dernier regard pour l'humain, et elle s'éloignant en le gratifiant de quelques mots d'une voix douce.

« Merci beaucoup, au revoir. »

Et elle reprit sa route en direction de ce restaurant, qui était un fast food. C'est ce moment là que choisi la pluie pour redoubler d'intensité sur le fin manteau de neige qui recouvrait encore la ville, le temps était froid, le ciel gris.. La nordique, bien qu'habituée à ce genre de température, était quelque peu frileuse depuis son arrivée en angleterre et quand elle sentit l'eau froide se glisser dans son cou, la belle commença à courir. Luz entre à la va vite dans le fast food et retira son bonnet pour ensuite se sécher le visage et faire le contour de ses yeux, un peu de noir avait coulé, vive le maquillage.

Plusieurs regards s'étaient tournés vers la fine silhouette de l'adolescente qui rangea brièvement le gros morceau de laine dans son sac pour ensuite observer les affiches, au dessus du comptoir. Elle était perdue. Et elle ne faisait même pas attention aux nombreux regards masculins qui l'a suivaient alors qu'elle s'avançait, cherchant à trouver un sens à tout ça, à ces noms et à cette nourriture qu'elle ne connaissait pas vraiment, ce milieu n'était pas le siens mais elle jouait la fille à l'aise, qui hésite juste par principe. Puis de toute façon il y avait du monde devant elle, une petite queue qui patientait, et qui lui offrait un répit. Un pas, deux pas.. Et elle s'arrêta pour faire demi tour, passer la porte et se retrouver dans la rue, car non, elle n'avait pas envie d'un hamburger. Capricieuse ? Peut être, mais elle ne le sentait pas, et les regards lancés par la table masculine à son entrée ne lui plaisait pas. Certes, avec l'état d'esprit qui l'habitait six mois auparavant ça aurait été différent, elle serait restée et se serait même invitée à la table des damoiseaux pour jouer avec eux, jouer avec leurs nerfs comme elle le faisait si bien, mais là, les choses étaient différentes. Elle n'en avait plus envie, et elle avait remit son bonnet sur la tête.

Luz se retrouva donc à marcher à nouveau sous la pluie, qui s'était un peu calmée quand même, à chercher un nouvel endroit pour manger, un lieu où elle trouverait des frites, et un ange passa. Alors qu'elle voyait sur sa droite une nouvelle possibilité de repas au travers d'un kebab – elle ignorait totalement ce que cela pouvait être, mais le dessin lui donnait envie – quelque chose attira son attention, droit devant, à quelques mètres, quelques pas. Il était là. Bardé de rouge et de gris, avec cette veste, cette veste chaude et douce. Un frisson parcourra son échine juste à la vision de ce tissu, de ce cuir qu'elle avait adoré porter, et qui accessoirement, lui avait évité un gros rhume. Ce n'était pas la veste qui l'avait figé au milieu du trottoir, mais celui qui l'a portait en réalité, un damoiseau rencontré un mois auparavant, ou un peu plus, un échange récent, un opposé bien trop attirant. Son coeur se mit à s'emballer, à battre trop vite et finit par simplement s'arrêter. Les battements ne recommencèrent qu'après quelques secondes, comme si le temps c'était lui aussi arrêté, tout s'enchainait au moment où le damoiseau se remettait en marche, il venait vers elle. La tête un brin dissimulée sous la capuche de son sweat, il affichait un air décontracté, mais elle devinait un sourire sous son air détaché et une petite pique derrière les mots qui s'échappèrent de ses lèvres.

« Mais qu'est-ce que fait la Demoiselle Vladmirova dans ce quartier de Londres hein ? Se serait-elle perdue ? Aurait-elle besoin d'un guide ? »

D'accord il avait raison, elle était perdue. Zéphyr, qui avait été engagé par le chef de famille Vladmirova pour une soirée, s'était clairement retrouvé en position de faiblesse lors de leur première rencontre, et maintenant, les rôles étaient inversés.

« Je suis démasquée, je t'avoue que je suis totalement perdue. »

Un air fataliste, une lueur rieuse dans le regard et un sourire mutin aux lèvres, elle lui avait répondu sur le même ton qu'il avait employé, jouant le jeu avec plaisir. Mais quel jeu après tout ? Celui de la taquinerie, de la rivalité entre rouge et vert ? Elle n'en était pas sur, et ne voulait de toute façon pas se poser la question, pas maintenant, prisonnière de sa bulle Luz mit quelques instants à se rendre compte de la situation, à trouver un fil conducteur. Il n'était pas seul, il était avec sa famille, ses deux demi-soeurs et sa mère, il fallait qu'elle court. Son cerveau avait été prompte à réagir, elle devait se sauver, tout de suite, maintenant.

« C'est qui Fifi ? »

Trop tard. Le mouvement de recul elle l'avait esquissé, son pieds avait reculé et une partie de sa silhouette avait commencé à pivoter, mais pas assez vite car déjà les trois corps qui accompagnait le beau brun étaient à côté d'eux, la belle faillit pâlir un peu plus. Mais son teint de poupée de porcelaine l'empêchait de devenir encore plus blanche qu'elle n'était, sauf lorsqu'elle était malade et là elle aurait tout donné pour l'être, pour vomir, pour partir. Enfin non pas tout en réalité, car Zéphyr était là, ce qui suffisait à lui donner envie de rester. Puis autre chose attira son attention, le surnom. La charmante fillette qui devait être la plus jeune avait utilisé le diminutif « Fifi » et instinctivement, la belle lâcha un sourire, son regard se fit taquin, joueur, mais cette lueur ne resta pas car ce n'était pas le moment de le provoquer, elle n'était pas en position de faiblesse mais presque, donc elle se tiendrait bien et jouerait à l'appeler ainsi plus tard, et le regard qu'elle appuya sur lui était une manière de le prévenir.

« Maman, Mahwish, Saha, je vous présente Sasha Vladmirova. J'ai.. travaillé pour son père, et c'est comme ça que je la connais ! »

C'était un merveilleux moyen de la présenter vraiment, elles allaient vouloir savoir dans quoi travaillait son père, que pouvait-elle répondre ? La vérité serait pas mal non ? Enfin elle paniquait d'avance pour rien, car les trois personnages féminins qui se tenaient devant elle ne lui avait encore rien demandée, mais ça n'allait pas tarder.

« Bonjour mademoiselle ! Vous pouvez m'appeler Mary-Ann ! On s'apprêtait à manger au restaurant juste là, vous voulez nous rejoindre ? »

La maman de Zéphyr, elle était belle, et elle faisait peur. Du moins à Sasha qui devinait que derrière son sourire se cachait bien des choses, et c'était compréhensible après tout. Luz faillit déglutir en comprenant les paroles de la mère du beau brun, que devait-elle faire ? Que pouvait-elle répondre ? Elle avait faim et elle pensait manger justement là où il allaient, puis partir à une autre table ne se faisait pas vraiment, avait-elle donc le choix ? Et en même temps, elle voulait rester encore un peu avec Zéphyr, et pourquoi pas apprendre à connaître sa famille ? Même si là elle aurait aimé se cacher six pieds sous terre, et oui, la fille d'un mangemort et du Ministre de la magie biélorusse avait peur d'une moldue, quelle ironie.

« Bonjour Madame. Je m'apprêtais à manger ici également et si vous êtes sure que je ne vous dérangerais pas, je me joindrais à vous avec plaisir. »

Le ton était parfait. Poli, doux, le visage de la jeune et jolie rousse respirait la sincérité et le respect, elle avait eut une éducation dés plus stricte qui lui était très utile dans ce genre de circonstance. Le corps bien droit, une main agrippée à la bandoulière du sac et l'autre le long du corps, l'élève modèle avec une pointe de malice au fond des yeux, elle jouait très bien son personnage. Sasha avait fait un petit signe, très bien élevé, en penchant légèrement la tête quand elle avait salué la mère de Zéphyr, pour accentuer un peu ses paroles, sans pour autant entrer dans l'excès.

Craignant un silence gênant, la rouquine se dirigea tout naturellement vers la porte - plus pour se donner contenance et ne pas tomber dans les pommes – et l'ouvrit en s'effaçant pour laisser entre la petite famille, à la voir ainsi, rien ne la mettait mal à l'aise, elle semblait parfaitement dans son élément, entourée de moldue, dans un restaurant qu'elle ne connaissait pas, une ville qu'elle découvrait, une famille qui l'a terrifiait et le jeune homme qu'elle.. Qu'elle quoi en fait ?

« Après toi Fifi. »

Souffla t-elle quand le dernier à entrer, et c'était lui, passa la porte, comme pour prouver qu'elle n'avait pas peur, car même si c'était son terrain à lui, elle continuerait de le provoquer. Ils allèrent jusqu'à un comptoir et n'eurent à attendre qu'un instant pour commander. Elle passa en dernière, ne sachant pas trop comment s'y prendre, elle fut hésitante mais n'en oublia ps les bonnes manières, offrant un grand sourire un peu excusé au damoiseau qui l'écoutait.

« Bonjour, euh.. un.. kebab avec des frites, et la sauce andalouse.. Puis du coca zéro. »

En observant la scène plus sérieusement, on pouvait remarquer qu'elle avait commandé exactement la même chose que la demoiselle à côté d'elle, celle de la petite file d'à côté. Il y avait deux personnes au comptoir qui prenait les commandes et Sasha, n'étant sur de rien, avait seulement écouté sa voisine, pour la copier. Mais qui l'aurait remarqué ? Luz hésita ensuite à porter la main dans son sac pour en sortir son porte feuille, elle avait échangé ses pièces d'or contre des livres en arrivant à Londres et se retrouvait avec une petite fortune dans le sac. Le beau brun qui nota ses dires et qui souriait de toutes ses dents leur annonça qu'ils pouvaient aller s'installer, ça arriverait dans quinze minutes. La rouquine lui sourit poliment, il était jeune et mignon, puis semblait aimer lui sourire, mais elle s'en fichait en fait, il avait sûrement remarqué la gêne de la sorcière et prit cela pour de l'intimidation, sauf qu'elle ne lui était pas adressée.

« La banqueeeeette ! »

Le cris faillit la faire sursauter, elle ne s'attendait pas à ça. La jolie petite fille qui avait parlé s'élança vers l'une des banquettes libres et alla se caler tout au fond contre le mur, la deuxième petite perle alla en face d'elle, suivit par sa mère qui s'assit à côté d'elle, Zéphyr lui, s'assit prêt de la première. Tous les quatre étaient beaux à voir c'était indéniable, puis cette façon qu'avait la petite de serrer la main de son grand frère.. Admirer c'était bien, mais le faire discrètement c'était mieux. Luz comprit qu'elle devait s'assoir, mais où ? A côté de Zéphyr ou de sa mère ? Le choix fut rapide et tout naturellement elle s'installa près du beau brun en avalant difficilement sa salive, elle retira son bonnet et le fourra dans le sac qu'elle glissa entre ses jambes. Pour s'occuper les mains et l'esprit, elle desserra son écharpe et remonta les manches de son pull presque à hauteur de ses coudes, dévoilant au passage ses poignets fins et sa peau aussi blanche que douce. La pauvre Vladmirova n'osait pas parler, pas briser le silence qui s'était installé le temps que chacun retire vestes et écharpes qui protégeaient du vent et de la pluie. Ses doigts se perdirent un instant dans ses longs cheveux couleurs de feu, pour se donner encore une fois l'air de rien, l'air de ne pas paniquer. La sang pur n'était pas à sa place, et pourtant, malgré la peur qui lui tiraillait le ventre, elle ne l'aurait cédé pour rien au monde.

Spoiler:
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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Icon_minitimeMer 6 Mar - 17:51

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


Sasha était divine, et elle avait réussi, en quelques instants, à capter toute l'attention de l'anglo-pakistanais. On aurait dit une vraie petite moldue, étudiante à Oxford, à Londres pour le week-end, qui venait se détendre en allant manger au kebab de son quartier, trompant tout le monde sur la réalité de sa vie, tout le monde, sauf Zéphyr, bien sûr. Il n'avait pas décroché son regard de la biélorusse, trop obnubilé par la rousseur de ses cheveux, par son sourire aussi malicieux pour lui que poli pour sa mère, par son regard gris-vert captivant. C'était insupportable, il n'était pas supposé être fasciné par cette jeune fille qui lui était si différente, et pourtant, il ne pouvait s’en empêcher. Le style moldu lui allait très bien, presque aussi bien que ce petit short dans laquelle il l’avait trouvée ce premier soir. Zéphyr n’avait jamais compris cet intérêt des sorciers pour porter des longues capes et des chapeaux pointus : impossible de passer inaperçu dans cette tenue, et après, eh bien au revoir le secret magique ! Heureusement, c’était de plus en plus fréquent que les sorciers apprennent à se mêler au moldu, et arrêtent de se passer leurs fringues de générations en générations : certain sorciers portaient des chemises vieilles de 300 ans, simplement parce que la magie leur permettait de les garder en état. Malheureusement pour eux, la mode avait changé, entre 1670 et 1970 … Ceci étant dit, Sasha était donc la parfaite petite sorcière à Londres, bien cachée sous son déguisement moldu.

Oh, mais d’ailleurs, que faisait-elle là ? Qu’est-ce que faisait Sasha Vladimirova (et ses autres prénoms) à Londres ? Le voyage ! C’était ce fameux week-end à Londres, organisé par le ministère de la magie pour tous les élèves de sixième et de septième années de Poudlard, n’est-ce pas, c’était pour ça qu’elle était ici ! Ohhhh. La demoiselle était donc allée visiter des musées moldus, et tout le blabla. Oh Merlin, quelle situation cocasse, Zéphyr aurait adoré entendre la jeune fille parler du musée de cire qu’ils étaient allés visiter par exemple, rempli de célébrités moldues inconnues pour, disons, 70% des élèves de Poudlard ou de Beauxbâtons, et 99% des élèves de Durmstrang ! Quand il réalisa cela, Zéphyr était seul face à la jeune fille, et un sourire narquois s’afficha sur ses lèvres, tandis qu’elle avouait être totalement perdue, ce qui agrandit encore ce sourire. Chacun son tour. Aussi, pourquoi s’était-elle aventurée jusqu’ici ? Le Sud Est de Londres n’était pas un quartier particulièrement touristique, et ce n’était certainement pas parce que sa classe l’avait menée jusqu’ici, ils avaient dû aller manger dans un endroit remplis de touristes des quatre coins du monde, non, si elle était ici, c’était parce qu’elle voulait être seule.

Zéphyr aurait bien aimé pouvoir être seul avec Sasha encore un instant, mais c’était sans compter sur ses sœurs (dont une qui le ridiculisa en l’appelant Fifi), et sa Mère et son regard noir accroché au visage. Le garçon avait observé les réactions de la biélorusse : elle avait voulu partir, elle avait esquissé un mouvement de recul quand sa sœur avait déboulé, et il n’avait pu s’empêcher de trouver ça drôle : elle était coincée par des moldus supposément impuissants face à sa magie. Il l’avait présenté à sa mère, un sourire aux lèvres, les yeux presque pétillants. Puis, cette dernière avait pris une initiative inattendue : elle l’avait invité à venir déjeuner avec eux. La mâchoire de Zéphyr s’était resserrée : que foutrait la jeune fille dans un kebab moldu, encore une fois, c’était une sang-pur, elle irait certainement manger dans un restaurant chic où elle pourrait dépenser tout son argent ; et pourtant … Sasha l’étonna, encore une fois.

« Bonjour Madame. Je m'apprêtais à manger ici également et si vous êtes sure que je ne vous dérangerais pas, je me joindrais à vous avec plaisir. »

Zéphyr ne put s’empêcher de lever les sourcils d’étonnement : elle comptait manger dans un kebab ? Réellement ? Il fallait qu’il revisite désormais tous les préjugés qu’il avait sur elle : elle était de ces sang-purs qui aiment la … culture moldue ? Mouais, pas officiellement, en tous cas, c’était ce qui était certain, au vu de son père et de son frère, elle n’avait certainement pas dû leur dire qu’elle adorait manger des frites bien grasses en présence de dizaines d’être inférieurs. La mère de Zéphyr adressa un large sourire à la jeune fille. Bien sûr que non, ça ne la dérangeait pas, bien au contraire, elle adorerait avoir cette jeune fille à déjeuner avec eux, histoire de lui poser un milliard de questions sur qui elle était, ce qu’elle faisait dans la vie de son fils, et puis qui était son père, au passage. Tandis que Sasha, la politesse incarnée, se dirigeait vers la porte du restaurant, Zéphyr adressa un regard réprobateur à sa mère : c’était sa vie, et elle n’avait pas intérêt à faire sa mère poule, elle le savait, il ne supportait pas ça.

Zéphyr passa en dernier, sa famille étant déjà presque au comptoir de commande. Sasha profita de cet éloignement pour murmurer à Zéphyr : « Après toi Fifi. » . Morgane… Son regard se planta dans celui de Sasha, vexé, tandis que celui de la jeune fille était clairement rieur, presque moqueur. Mais la partie était loin d’être finie … C’était lui qui menait le jeu, ici : il était dans son élément, comme un poisson dans l’eau, tandis que Sasha était perdue, loin de son immense maison – château – de la banlieue de Londres. Tant mieux, chacun son tour. Il avait perdu assez de virilité comme ça en se faisant accompagner partout quand il était dans sa villa, signifiant clairement qu’il n’avait aucun sens de l’orientation, et maintenant, c’était à elle de laisser de côté son féminisme, pour se laisser guider par le jeune homme. Elle rentra dans le restaurant la dernière, et suivit la petite famille au bar. Zéphyr regardait ses yeux gris-vert se poser sur chaque parcelle de la pièce, comme fascinée par cette ambiance qu’elle ne connaissait certainement pas. Il y avait une première fois pour tout, n’est-ce pas ?

« Bonjour chef, j’vais prendre … Un Giant Kebab, avec supplément frites, sauce blanche, et un coca, s’il vous plaît ! »

Classic. Les petites décidèrent de partager un kébab simple à elles deux, et Mary-Ann choisit un fallafel végétarien. Quand ce fut au tour de Sasha de commander son plat, Zéphyr observa méticuleusement la scène. Une femme passa juste à côté d’elle, et avant elle, commandant un kebab avec des frites, sauce andalouse, et un coca, à un des deux serveurs. Sasha commanda exactement la même chose, complètement hésitante, face à un serveur qui la bouffait des yeux. Est-ce que lui aussi, il la regardait comme ça ? Zéphyr espérait que non, sinon c’était partie pour que sa mère parle de la jeune fille pour encore un millénaire. En tous cas, ce fameux serveur invita ses clients à aller s’assoir, en attendant qu’on leur porte les plats, un petit quart d’heure d’attente, seulement. Saha, sur excitée, hurla qu’elle voulait la banquette, et se rua, rapidement suivie de Mahwish, vers le fond de la pièce, dans un carré. Leur mère les suivait, et les deux jeunes fermaient la marche. Zéphyr s’assit à côté de Saha, tandis que sa mère s’installait à côté de Mahwish, et apparemment, Sasha préféra s’assoir à côté de Zéphyr plutôt qu’à côté de Mary-Ann. Zéphyr avait un sourire légèrement caché aux lèvres, tandis qu’il aidait sa sœur à enlever son manteau ; il enleva ensuite sa veste et son sweat, découvrant ses bras nus sous son marcel rouge. Sasha aussi s’était dévêtue, en silence, elle avait remonté les manches de son pull, découvrant sa peau laiteuse. Si Mahwish et sa mère avaient de la place sur leur banquette, du côté de Saha, Zéphyr et Sasha, s’était une autre histoire : ils étaient serrés, et si la petite ne prenait pas beaucoup de place, les deux grands étaient serrés, si ce n’est collés. Zéphyr avait sa main gauche, celle du côté de sœur, posée sur la banquette, le long de ses jambes, et l’autre, celle du côté de Sasha était sur la table. C’était peut-être un peu tôt pour les caresses sous la table, non ?

« Hé, Sasha, Sasha, t’as vu, tu t’appelles presque comme moi, Sasha … Saha ! »

Zéphyr sourit à la remarque de sa sœur : elle avait raison après tout, et voilà une chose au moins qui la rapprochait de la rousse : leur prénom. Quitte à ce que ça soit leur unique point commun, ça en faisait déjà un. Il tourna son visage vers la biélorusse, pour observer sa réaction, mais apparemment sa sœur n’en n’avait pas fini : elle poussa son frère contre le dossier de la banquette, s’assit à genoux dessus, pour finir par presque passer au-dessus de Zéphyr, qui ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait, et murmurer à l’oreille de Sasha :

« Dis, Sasha, est-ce que t’es une sorcière comme Zéphyr ? »

Evidemment, la petite n’avait pas exactement été discrète, contrairement à ce qu’elle avait espéré, et si Sasha avait bien sûr entendu, Zéphyr aussi, mais également Mahwish et Mary-Ann, qui affichait un regard définitivement réprobateur contre sa fille. Zéphyr lui sortit le même regard, assorti d’un « Saha ! Chut ! » lui aussi fort réprobateur. Voilà quels étaient les risques d’être un sorcier dans une famille où ils y a encore des jeunes moldus : Saha ne comprenait pas vraiment ce que représentait le secret magique, et pourtant, son grand frère n’avait pas pu s’empêcher de lui en parler : c’était qui il était, il ne pouvait lui cacher. Alors, évidemment, ce n’était pas si grave, puisque Sasha était une sorcière, mais si elle ne l’avait pas été, alors ? La petite sembla se rendre compte de sa bêtise, et elle cacha sa bouche de ses mains, stressée. Elle se rassit correctement, et son frère attrapa sa main, l’embrassa, et fit, doucement :

« Pleure pas, chaton, c’est pas si grave. Oui, Sasha est comme moi. Elle est dans l’école où j’étais l’année dernière, mais avant, elle était dans une autre école, parce qu’elle vient de … Biélorussie, c’est ça ? C’est dans le Nord, là où il fait toujours froid. Mais cette année, quelques élèves de l’école du Nord, et aussi quelques élèves de l’école de France sont venus étudier dans l’école de l’Angleterre. Mais chaton, tu ne peux pas en parler comme ça, d’acc ? »

Saha regarda son grand frère dans les yeux, et fit un signe oui de la tête. Ce dernier se pencha vers elle pour l’embrasser sur le crâne, et sourit en relevant la tête vers sa mère, toujours très calme, Mahwish, qui affichait un regard supérieur du genre « Moi, j’aurais jamais fait cette bêtise », et finalement vers Sasha, donc l’expression était absolument indescriptible. Brisant le silence, le serveur arriva, et distribua les plats à tout monde. Les petites, affamées, se jetèrent sur les frites de leur assiette commune, tandis que leur mère et leur frère commençaient tranquillement leur plat, Mary-Ann en attrapant le fallafel entre ses mains, et croquant avec gourmandise dedans, et Zéphyr en commençant à manger ses frites, avec les doigts, les plongeant dans la sauce blanche, et croquant de temps à autres dans son « sandwich ». Ce fut Mary-Ann, qui redémarra la conversation :

« Et dites-moi, mademoiselle, dans quoi travaille votre père, et en quoi mon fils a bien pu l’aider ? Vous comprenez, monsieur ne veut jamais me dire ce qu’il fait dans la vie de tous les jours, depuis qu’il n’est plus … au lycée. »

Zéphyr n’avait pas vu le coup venir : la question de sa mère le pris totalement au dépourvu ; évidemment qu’elle allait question Sasha là-dessus, quelle brillante idée de l’avoir présentée comme la fille de son employeur. Alors, aussi calmement que possible, Zéphyr lâcha la frite huileuse qu’il tenait dans sa main droite, passa cette main sous la table, l’essuya sur son jean, propre le garçon, et finit par la poser sur la cuisse de la jeune fille, jusqu’à la faire descendre jusqu’à son genoux. Sa main était crispée, tout autant que sa mâchoire, et si Sasha était intelligente, elle le remarquerait. Elle comprendrait aussi que si Zéphyr faisait ça, ce n’était pas pour la chauffer, juste pour le plaisir de sentir des frissons parcourir sa jambe, c’était pour qu’elle comprenne qu’il fallait qu’elle mente, ou qu’en tout cas il ne fallait pas qu’elle dise que le job de Zéphyr, s’était basiquement le rôle d’un Elfe, mais payé, qui servait le maître de maison d’alcool fort et n’avait le droit d’adresser la parole à personne. Ce n’était pas le métier le plus dégradant que faisait Zéphyr, c’était d’ailleurs presque le seul qui était légal. Mais si sa mère pouvait penser qu’il travaillait autrement que comme domestique et serveur à domicile, après avoir réussi tous ses aspics avec brio … ça serait pas mal. C’était un test, à vrai dire. Soit elle disait la vérité, elle était honnête avec Mary-Ann, et il ne lui en voudrait pas, c’était son problème, après tout, s’il menait une fausse vie auprès de sa mère, et ils n’étaient même pas amis … soit elle inventait quelque chose. Secrétaire. Assistant. Cuisinier, même, c’était moins pire. Et elle devenait son amie.


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L. Sasha Vladmirova

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .






« Hé, Sasha, Sasha, t’as vu, tu t’appelles presque comme moi, Sasha … Saha ! »

En effet, ces deux demoiselles que tout opposait se retrouvaient à travers un point commun, un prénom trompeur et très ressemblant. La biélorusse gratifiant d'un magnifique sourire la fillette et lui fit un petit clin d'oeil discret - loin du regard de la maman qui lui faisait peur surtout - car elle avait envie de se sentir complice avec ce petit bout de chou. Elle s'apprêtait à capter le regard du beau brun à côté d'elle quand Saha le repoussa contre le dos de la banquette pour passer au dessus de lui, enfin sur lui plutôt. La fillette s'approcha du visage de Luz et lui murmura quelques mots à l'oreille, mais elle les chuchota un peu trop fort..

« Dis, Sasha, est-ce que t’es une sorcière comme Zéphyr ? »

Les réactions ne tardèrent pas et finalement ce fut Sasha la plus à l'aise et la moins paniquée. Zéphyr l'a réprimanda immédiatement et l'enfant se rassit à sa place l'air désolé tout en se cachant la bouche sous ses petites mains, elle eut le droit à des regards réprobateur de la part de tout le monde, sauf de la sang pur. Cette dernière se mordit la lèvre inférieur, un peu gênée, car le sujet était et restait grave malgré tout, si elle n'avait pas été sorcière, les explications auraient été difficiles à donner, à inventer, mais heureusement, la jeune rouquine était bien une sorcière.

« Pleure pas, chaton, c’est pas si grave. Oui, Sasha est comme moi. Elle est dans l’école où j’étais l’année dernière, mais avant, elle était dans une autre école, parce qu’elle vient de … Biélorussie, c’est ça ? C’est dans le Nord, là où il fait toujours froid. Mais cette année, quelques élèves de l’école du Nord, et aussi quelques élèves de l’école de France sont venus étudier dans l’école de l’Angleterre. Mais chaton, tu ne peux pas en parler comme ça, d’acc ? »

Zéphyr avait parlé d'une voix douce tout en lui tenant la main, il appuya ensuite ses mots d'un bisou magique qu'il lui fit sur le crâne et tourna finalement son visage vers elle, la sorcière lui fit un petit sourire, il ne s'était pas trompé et avait trouvé les mots justes, c'était un beau grand frère. Mais ça elle n'allait pas le lui avouer bien sur, cela aurait été trop facile après.

Luz se sentit prise d'un élan de nostalgie, elle n'avait pas vu son grand frère depuis longtemps, pas depuis cette soirée où elle avait rencontré le beau sang mêlé. La sorcière se voyant dans son enfance, réprimandée puis consolée, quoi que rarement consolée. Dans son monde l'amour n'était pas le même, il passait après l'honneur, la loyauté et le respect, puis après la punition. Son propre frère n'avait jamais hésité à lui faire la leçon, à la gratifier de certains sorts lorsqu'elle n'était pas à la hauteur. Ils s'aimaient tous les deux, mais c'était compliqué. Chez les Vladmirova, tout était compliqué.
Le serveur qui arriva pour déposer la commande lui offrit une échappatoire pour arrêter de se déchirer l'esprit. La jolie rousse eut de nouveau le droit à un charmant sourire - car c'était celui qu'elle avait vu au comptoir – et elle y répondit sans arrière pensées, à cet instant, un seul beau brun pouvait la faire rougir. Mais elle ne devait pas rêver, il n'y avait rien de possible, rien de réaliste. Sasha commença par manger quelques frites et bût ensuite une longue gorgée de son coca, pour attaquer encore les frites. Elle prit enfin son étrange sandwich dans les mains pour croquer dedans, mais au même instant, une voix vint la figer.

« Et dites-moi, mademoiselle, dans quoi travaille votre père, et en quoi mon fils a bien pu l’aider ? Vous comprenez, monsieur ne veut jamais me dire ce qu’il fait dans la vie de tous les jours, depuis qu’il n’est plus … au lycée. »

Elle reprit contenance aussi vite que les mots lui étaient arrivés aux oreilles et croqua dans son kebab tout naturellement, prenant le temps de mâcher pour chercher une solution. Elle ne pouvait pas balancer comme ça que son père était Ministre de Biélorussie, mangemort et fervent amoureux de la magie noire qui souhaitait voir les moldus traités en esclaves, non vraiment, ça ne passerait pas. Ce qui faillit en revanche lui donner un réel sursaut, ce fût la main de Zéphyr sur sa cuisse, encore une fois ce n'est que son self contrôle - et les conseils du papa - qu'elle réussit à faire mine de rien, à mentir à la perfection. S'il faisait ça, c'était parce qu'elle devait mentir, facile à deviner, il était crispé, tendu, là où elle semblait parfaitement à l'aise, elle devrait penser à remercier son père de lui avoir si bien apprit à porter un masque.

« Mon père travaille dans la politique étrangère, notre politique. Et au cours de ses voyages en Angleterre il aime organiser des réceptions, de petites soirées, sans avoir besoin de s'en occuper, il n'a pas la patience très honnêtement. »

Une petite pause pour prendre une gorgée de coca, et elle reprit, toujours sur le même ton parfait, car après tout, elle ne mentait pas vraiment. Et avait volontairement appuyée très légèrement le "notre" pour qu'elle comprenne qu'il s'agissait de magie, qu'il occupait une place importante dans ce monde là, puis elle avait joué le côté confidence, aveu, complicité..

« Il a donc embauché votre fils pour s'occuper de tout, pour l'organisation de la soirée, mais j'ignore comment ils se sont rencontrés. »

Parfait. Qui pouvait deviner que c'était un mensonge ? Avec du vrai puisque le beau brun s'était occupé de la soirée - en partie – et maintenant elle lui tendait la perche, à lui de trouver une issue, une fin à cette histoire. Car en finissant de parler elle avait tourné son regard vers lui, comme pour l'inciter à terminer, à donner SA version de l'histoire. C'était lui le menteur en fait, non ? Coupant cour à l'échange visuel, elle regarda à nouveau la mère du sorcier.

« Et je dois vous remercier, car il m'a confié que c'était pour vous qu'il se donnait autant dans son travail, et c'est donc grâce à vous que j'ai put le rencontrer. »

Elle était douée, personne ne pouvait dire le contraire. Ajouter cela était un moyen de prouver qu'elle tenait sa parole, elle lui avait dit qu'elle remercierait ces femmes et donc elle l'avait fait, bon elle avait plus adresser le message à la mère qu'aux deux soeurs, mais l'intention était là.

Attendant une réaction, et une réponse, de la part du beau brun qui était maintenant lui aussi en difficulté, la jeune fille retrouva un semblant de rythme cardiaque, la main du brun était toujours sur sa cuisse. Sasha s'essuya une main sur une serviette et discrètement glissa à son tour son bras sous la table pour venir la poser avec douceur sur celle de Zéphyr, elle frôla sa peau - pour se venger du frisson qu'elle avait eut - et pour lui montrer qu'il pouvait avoir confiance en elle car elle ne l'avait pas trahit, elle avait enjolivé la vérité, tout simplement.

Une très longue minute s'écoula après qu'il eut finit de répondre à sa mère et la rouquine en profita pour remonter sa main sur la table, cessant de caresser toucher le damoiseau, ce contact physique l'a tourmentait plus qu'elle ne voulait le croire, le laisser paraître. Luz garda ensuite ses yeux gris-vert braqués sur le jeune homme pendant un petit moment, durant de belles secondes.. Pour être coupée, encore.

« Et toi Sasha, tu as un amoureux ? Tu l'aimes bien MON grand frère ? »

Là, elle faillit s'étouffer. Luz réussit à le dissimuler - à peu près – mais elle était mal, très mal. La question était si brûlante qu'elle n'avait même pas remarqué que la fillette avait appuyé sur le fait que c'était SON frère à elle.
Donc non elle n'avait pas de petit copain, plus beaucoup de relations d'un soir non plus et plus vraiment l'envie de draguer à droite et à gauche.. Et puis elle se sentait habitée par quelque chose de particulier. D'étrange surtout, un sentiment qu'elle ne connaissait pas vraiment, pas très bien, et cette chose elle n'était pas censée la ressentir, encore moins pour lui. Si elle aimait bien ce si charmant grand frère ? Difficile à dire, elle prit donc une nouvelle bouchée de son kebab avant de répondre, il fallait qu'elle gagne du temps et vite. Car la réponse elle ne pouvait pas la donner, pas la vrai. C'était évidement oui, mais à la fois, bien sur que non, c'était compliqué. Tout était compliqué.

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Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


« Mon père travaille dans la politique étrangère, notre politique. Et au cours de ses voyages en Angleterre il aime organiser des réceptions, de petites soirées, sans avoir besoin de s'en occuper, il n'a pas la patience très honnêtement. Il a donc embauché votre fils pour s'occuper de tout, pour l'organisation de la soirée, mais j'ignore comment ils se sont rencontrés. »

Zéphyr poussa un soupir de soulagement à l’intérieur de lui-même, et desserra l’étreinte que sa main avait sur le genou de Sasha, mais la laissa là. Son visage était impassible, ou du moins ne montrait aucun signe de soulagement, ou de remerciement vis-à-vis de la Vladimirova. Il souriait tranquillement, et gobait avec sa main gauche des frites trempées dans de la sauce blanche. Elle était douée, il fallait lui accorder cela, c’était une excellente menteuse ; elle avait été prise au dépourvu par le jeune homme, et pourtant, c’était d’une voix posée, avec un sourire gentil qu’elle avait menti pour un garçon qu’elle connaissait à peine. Bon, d’accord, ça l’arrangeait peut-être aussi, et puis ce n’était pas un si gros mensonge, elle avait juste … atténué, enjolivé la réalité. Toujours est-il que Zéphyr était content que sa mère n’apprenne pas que quand il lui disait tout à l’heure qu’il était « serveur », ce n’était pas de 20 heures à 22 heures dans le bar de son quartier, pour se faire un peu d’argent de poche grâce aux pourboires, mais de 17 heures à plus tard que minuit, sous payé, et traité comme un moins que rien. Son index effectuait maintenant des petits cercles sur le genou de la jeune fille ; il ne pouvait pas la remercier à haute voix, alors il avait décidé que sous la table, c’était le meilleur moyen de le faire.

D’un signe du regard, Zéphyr fut appelé par Sasha à … participer au mensonge. Elle voulait qu’il donne sa version des faits, qu’il continue l’histoire, et c’était extrêmement intelligent : deux personnes sont plus crédibles qu’une seule, n’est-ce pas ? Zéphyr notait petit à petit, au fil du temps qu’il passait avec qu’elle, que la Durmstrang était une jeune fille très intelligente, ainsi qu’une très bonne menteuse, et elle semblait assez bonne manipulatrice. Hmm. En tous cas, Mary-Ann écoutait la jeune fille d’un air concentré, et se tourna vers son fils quand ce fut à son tour de parler : elle était très intéressée par cette histoire, et ne la croirait définitivement que si son fils la confirmait d’une manière crédible. Zéphyr aussi était lui aussi un bon menteur, fort heureusement, sinon l’édifice élevé par la biélorusse s’effondrerait.

« Son père a fait appel à une agence pour laquelle je travaille, qui distribue dans toute l’Angleterre des organisateurs de réceptions. J’ai été affecté à la famille Vladimirova ce soir-là parce que la soirée à organiser était assez restreinte, il y avait peu de personne, et je suis nouveau à l’agence, donc ils m’ont filé un truc plutôt facile. C’était pas facile, en réalité, m’enfin bref c’est comme ça que j’ai rencontré Sasha ! »

Il n’y avait pas que Mary-Ann, qui buvait les paroles de Zéphyr. Si Saha se goinfrait de frites sans vraiment faire attention à ce qu’il se passait autour d’elle, Mahwish avait ses iris noirs fixés sur son grand-frère. Elle adorait l’entendre parler de lui, de sa vie, c’était toujours elle qui lui posait le plus de question sur son environnement, son école, ses amis… Mary-Ann, elle, parut assez satisfaite : son fils travaillait pour une agence sérieuse, avait un boulot plutôt respectable, et n’était pas employé par n’importe qui. Il semblait que la jeune fille remontait elle aussi dans son estime : l’anglaise semblait beaucoup plus détendue, et son sourire beaucoup plus sincère. Zéphyr était très satisfait de l’équipe qu’il venait de former avec Sasha, deux très bons menteurs. Le coup de grâce qui finit de satisfaire Mary-Ann furent les prochaines paroles de Sasha :

« Et je dois vous remercier, car il m'a confié que c'était pour vous qu'il se donnait autant dans son travail, et c'est donc grâce à vous que j'ai pu le rencontrer. »

Légèrement gêné, du moins en apparence, Zéphyr roula des yeux, et but une longue gorgée de sa boisson. Sa mère avait salué de la tête les paroles de la jeune fille, et Mahwish avait ri, ce qui avait eu le don de sortir Saha de sa torpeur dévoratrice.

« Fifi en ce moment il dit tout le temps que son travail c’est pour nous, et j’ai remarqué que depuis qu’il travaille pour nous, à la maison on a plus de jouets. »
« Alors en vrai, je crois qu’il faut qu’on dise merci à Sasha, hein maman ? Parce que c’est son papa qui donne de l’argent à Zéphyr que après il nous donne pour acheter des jouets ! »
« Merci Sasha »

Zéphyr avala sa salive, tandis que sa mère adressait un sourire gentil à Sasha, assorti d’un de ses fameux clins d’œil. A vrai dire, c’était une situation assez déstabilisante pour l’ancien Gryffondor : évidemment que Sasha devait avoir compris que la famille Aït-Malek/Khan/Fletcher était loin de rouler sur l’or, m’enfin, ses sœurs avaient eu le don de rendre la situation encore plus triste, alors que même sans ces jouets, elles avaient été heureuses. Sasha profita de ce moment où elle n’avait pas à parler pour glisser sa main sous la table, et effleurer la main de Zéphyr.

« C’est parce que je vous aime trop, j’ai envie de vous acheter tous les jouets de la teeeeerre ! »

Ses sœurs se mirent à rire, pour finalement replonger dans la dégustation de leur kébab. La main de Sasha survole toujours celle de Zéphyr, et sans qu’il comprenne pourquoi, et même presque sans qu’il s’en rende compte, son cœur bat plus fort, frappe dans sa poitrine, plus rapidement. Quand elle l’enlève, son cœur se ralentit, et il finit par à son tour sortir lui aussi sa main de sous la table, pour empoigner son kebab, et croquer dedans à pleines dedans. Mary-Ann, de son côté, souriait doucement en dégustant son fallafel : apparemment, le déjeuner se déroulait mieux que ce qu’elle n’espérait, et même si son côté cruel aurait bien aimé voir la jeune fille se tromper, agir comme il ne fallait pas, son côté maternel surpassait tout cela, et elle était contente que l’amie de son fils – ce n’était qu’une amie – soit une fille bien. Sasha regardait Zéphyr, un regard plutôt complice plongé dans le sien, tandis que le garçon souriait à la manière de sa mère, doucement. Ce fut sa sœur Mahwish qui brisa l’harmonie qui régnait sur la tablée. Il fallait que ça arrive.

« Et toi Sasha, tu as un amoureux ? Tu l'aimes bien MON grand frère ? »

Zéphyr, Sasha et Mary-Ann eurent la même réaction : ils s’étouffèrent devant le naturel de la plus grande des sœurs Khan, qui avait très bien compris que sa question avait gêné, et elle en était très fière, petite princesse qu’elle était. Saha était très intéressée par la tournure des événements, et releva le crâne, pour planter ses yeux noirs dans ceux de de son frère, puis de Sasha. Zéphyr se mit à rire, se rappelant de la question que Saha lui avait posée plus tôt, la même, et il avait répondu par la négative : il n’allait pas mentir : certes, il passait souvent ses nuits accompagné de personne de sexe féminin, mais ce n’étaient jamais bien sérieux, et puis surtout, ses sœurs ne comprendraient pas. Zéphyr tourna la tête vers Sasha, aussi intéressé par la réponse que ses sœurs, il ajouta même :

« Oui, dis-nous tout Sasha, tu as un amoureux ? »

Il avait un regard malicieux, un sourire plutôt narquois, et sa mère le réprimanda du regard : quelle impoli, ce fils ! Zéphyr, sans faire attention à sa mère, croqua dans son kebab, et, pour détendre l’atmosphère, et inciter la jeune fille à répondre, il continua :

« Juste avant qu’on te rencontre, Saha m’a posé la même question. Qu’est-ce qu’elles sont curieuses, à c’t’âge-là ! J’ai répondu que non, que je n’avais pas de petite amie, si tu veux tout savoir. »

Zéphyr adressa un sourire presque mesquin à Sasha : il voulait la réponse à cette question, ainsi qu’à la deuxième partie : est-ce qu’elle l’aimait bien ?

« Mes enfants sont des impolis, pardonnez-les … »

Mamaaaaaaaaaaaaan …


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L. Sasha Vladmirova

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« Son père a fait appel à une agence pour laquelle je travaille, qui distribue dans toute l’Angleterre des organisateurs de réceptions. J’ai été affecté à la famille Vladimirova ce soir-là parce que la soirée à organiser était assez restreinte, il y avait peu de personne, et je suis nouveau à l’agence, donc ils m’ont filé un truc plutôt facile. C’était pas facile, en réalité, m’enfin bref c’est comme ça que j’ai rencontré Sasha ! »

D'accord, il était doué, très doué. Elle se retint de lui lancer un regard admiratif quand il ajouta son grain de sel au mensonge de la belle, enfin ce n'était pas complètement faux en même temps, car il travaillait bien dans une agence qui l'avait envoyé chez la famille Vladmirova. Puis c'était comme ça qu'ils s'étaient rencontrés, donc il n'avait pas mentit, pas beaucoup. Et cela semblait convenir à sa mère qui laissa planer sur ses lèvres un sourire satisfait et pour la première fois, réellement amical envers Sasha. Cette dernière ajouta juste après qu'elle était heureuse d'avoir rencontré Zéphyr, du moins elle le faisait comprendre en les remerciant de l'avoir mit sur sa route, même si c'était sans le savoir, sans le vouloir.

Cette fois, elle eut le droit à un clin d'oeil de Mary Ann qui faillit la mettre mal à l'aise, la faire rougir, car Luz comprenait qu'on l'acceptait - bon pas trop non plus - mais un peu déjà, on la tolérait, et ça lui faisait du bien. La plupart du temps, ses amis et ses rencontres se faisaient au travers de son monde, elle ne s'entendait bien qu'avec les sangs purs, les enfants de riches, de mangemorts.. Et là elle s'ouvrait à d'autres horizons, d'autres personnages, des moldus. Donc pas n'importe qui pour elle, des humains sans pouvoirs magiques, des gens tout à fait normaux, des êtres qu'elle avait apprit à détester au cours de ses dix sept dernières années et voilà qu'aujourd'hui, elle mangeait un kebab entourée d'une petite famille que son père aurait fait disparaître sans remord. Le monde ne tournait plus rond, mais cette tournure lui plaisait et elle espérait que ça dure encore un peu.

« Fifi en ce moment il dit tout le temps que son travail c’est pour nous, et j’ai remarqué que depuis qu’il travaille pour nous, à la maison on a plus de jouets. »

Sans les mots de la petite Saha, elle le savait, elle voyait très bien que la famille de Zéphyr ne roulait pas sur l'or, pas du tout même, et ça na l'a gênait un peu, surtout qu'il avait très bien vu le milieu dans lequel elle vivait, les problèmes d'argents, elle ne connaissait pas. Et même si après Poudlard elle pensait faire des études, elle n'avait pas besoin de trouver du travail, son compte était bien assez remplit, mais c'était une question de principe, puis une peur de l'ennuie. Elle deviendrait médicomage, que ça plaise à son père, ou non.

« Alors en vrai, je crois qu’il faut qu’on dise merci à Sasha, hein maman ? Parce que c’est son papa qui donne de l’argent à Zéphyr que après il nous donne pour acheter des jouets ! »

Et voilà qu'on la remerciait, en coeur en plus. Les deux petites têtes blondes - brunes - lui offrirent un merci d'une seule et même voix, cela émut la rouquine, plus qu'elle ne l'aurait crut, beaucoup plus.. La plus âgée des soeurs qui, au début, c'était montrée plus froide que Saha, l'a remerciait maintenant chaleureusement, cela fit battre son coeur un peu plus fort et un sourire éclaira tout naturellement son visage. Une famille comme celle là, ça valait tout l'or du monde.
Mais la jeune et jolie Mahwish fit disparaître le sourire du visage de Sasha en un instant, avec une seule phrase.. Une question plutôt. Voilà que la biélorusse se retrouvait à devoir dire si oui ou non elle avait un petit ami, enfin ça encore ce n'était pas grave, mais la deuxième partie de la demande de la fillette l'a mit vraiment mal à l'aise, la petite voulait connaître les sentiments de Sasha vis à vis du frère, savoir ce qu'elle pensait de Zéphyr en somme. Que répondre ? Etant donner qu'elle même était incapable de mettre des mots sur ses sentiments ? Elle devait trouver une pirouette, quelque chose..

« Oui, dis-nous tout Sasha, tu as un amoureux ? »

Détestable, agaçant, provocateur et arrogant ! Voilà ce qu'il était, voilà ce qu'elle pensait. Bon pas seulement en fait. Mais là avec son petit air malin et son sourire mesquin, elle avait envie de lui jeter ses frites, de prendre le vase de décoration et de vider l'eau sur sa tête. Bref, de se venger. Car il riait en plus, il était fortement amusé de sa gêne, ce qui le rendait encore et toujours plus agaçant.

« Juste avant qu'on te rencontre, Sasha m'a posé la même question. Qu'est-ce qu'elles sont curieuses, à c't'âge-là ! J'ai répondu que non, que je n'avais pas de petite amie, si tu veux tout savoir. »

Autant en rajouter une couche hein, comme si ce n'était pas suffisant. Enfin au passage il lui apprenait une chose qu'elle souhaitait savoir, il n'avait pas de petite amie et ça, c'était une très bonne nouvelle. Pourquoi une bonne nouvelle en fait ? Car ça ne l'a concernait pas finalement, ça ne changeait rien, rien du tout..

« Mes enfants sont des impolis, pardonnez les.. »

La douce Mary-Ann en plus de ses paroles, lança un regard remplit de mécontentements à ses trois enfants, cela fit sourire Sasha qui retrouva contenance, qui, grâce à la maman de ces garnements, reprenait confiance.

« Ne les excusez pas, j'étais aussi curieuse à leurs âges. »

Souriante, complice, la jeune sorcière avait parlé à Mary Ann d'une voix douce et sincère, avec une pointe d'humour et de sarcasme quand elle posa son regard sur Zéphyr, car bien sur elle estimait que seules les deux petites bouilles étaient excusables. Lui, celui là, le beau brun assit à côté d'elle, était juste un opportuniste curieux et taquin. De grandes qualités aux yeux de Sasha qui but une gorgée de son coca tout naturellement, pour faire mariner un peu le rouge et or, enfin ancien, mais qui était tout à fait digne de la maison de Godric Gryffondor encore aujourd'hui. Ensuite, dans une lenteur calculée, elle mangea une frite, deux frites, trois frites.. Un morceau de kebab. Et elle se décida enfin à répondre.

« Et non Mahwish, je n'ai pas d'amoureux, puis pour tout t'avouer je n'en ai jamais vraiment eut. »

Après avoir offert un sourire fataliste à la fillette, elle prit une nouvelle frite, suivit d'une gorgée de coca. Elle s'essuya ensuite les mains - petit pause sinon elle ne pourrait plus rien manger - et se laissa partir en arrière pour appuyer son dos contre le dossier de la banquette, tout en restant assez droite, la prestance inculquée par son père était une chose dont elle ne pouvait se défaire.

« Pour ce qui est de ton frère.. C'est quelqu'un de bien. »

Petite pause, juste pour le fun.

« Au delà de son talent pour l'organisation de soirées, j'admire son dévouement pour sa famille et son courage, car mon père n'était pas facile à amadouer.. Donc je peux te répondre oui, je l'aime bien ton frère, vous avez beaucoup de chance de l'avoir. »

Le début de sa réponse s'adressait plus à Mary Ann, une mère est forcément fière d'apprendre que son fils réussit, qu'il est lui même dans son travail et qu'il le fait bien. La fin était pour la petite à qui elle offrit un sourire complice, mais les derniers mots s'adressaient aux trois femmes de la vie de Zéphyr. Parce que oui, elles avaient de la chance, et oui ce beau brun - en plus d'être terriblement attirant - était une personne qui, de plus en plus, gagnait l'admiration de la biélorusse.

« Et toi Fifi, tu l'aimes bien Sasha ? »

Et paf, l'arroseur arrosé. Cette fois le sorcier fût encore plus surprit, à son tour d'être mal à l'aise et de supporter les questions de ses soeurs.

« Bah oui il doit bien l'aimer pour s'être arrêté comme ça au milieu de la route. Hein Fifi ? »

De plus en plus intéressant, ces deux petits anges grimpaient à une vitesse hallucinante dans l'estime de la rouquine qui lâcha un petit rire moqueur tout près de l'oreille du beau brun, tout naturellement, mais aussi très discrètement, elle glissa une main sous la table et frôla la jambe du sorcier, pour lui pincer la peau. Doucement, sans lui faire mal, mais pour lui faire payer de s'être moqué juste avant, pour le taquiner, pour le toucher aussi.. Et l'air de rien, elle reposa ses deux bras sur la table et s'y appuya en se penchant un peu, afin de capter le regard de l'arrogant rouge et or, un sourire mutin aux lèvres et le regard rieur. Alors Zéphyr, que penses-tu de Sasha ? Tes soeurs attendent.

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Sasha & Zéphyr

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« Ne les excusez pas, j’étais aussi curieuse à leurs âges. »

Ça devait être différent d’être riche, Zéphyr en était persuadé. Est-ce qu’on était plus heureux ? Rien n’en était moins sûr. Est-ce qu’on vivait mieux ? C’est ce que tout le monde disait, mais qu’est-ce que c’était que d’avoir une meilleure vie, qu’est-ce que c’était que de vivre ? Si l’ancien Gryffondor travaillait autant, ce n’était pas pour payer plus de jouets aux filles, elles étaient aussi heureuses sans : c’était pour qu’elles quittent l’école de leur quartier, où elles se faisaient insulter chaque jour, pour trouver un endroit où elles se fassent accepter telles qu’elles étaient, pakis ou non ; là, elles auraient une meilleure vie. Néanmoins, voilà une chose que Sasha soulignait : riche ou pas, elle était tout aussi curieuse. Rien, et surtout pas l’argent, n’enlève sa curiosité à un gosse. Mais alors, les enfants seraient-ils tous pareils, riches ou pauvres ? A la naissance, oui, sûrement, mais ils grandissaient dans un environnement tellement différent, et l’environnement est essentiel pour le développement d’une personne, non ? En particulier d’un enfant. Saha et Maha, malgré leur curiosité égale à celle de Sasha deviendrait certainement des personnes différentes, c’était évident, encore une fois, chacun son environnement, sa personnalité. Tout était bien trop compliqué, de toutes façons, et si Zéphyr aurait bien aimé tout gérer pour qu’elles soient heureuses, il savait que c’était impossible. Là, elles semblaient plutôt contentes : elles mangeaient à leur fin, chose qui ces dernières années arrivait peu, dans un restaurant où elles pouvaient se goinfrer de frites, elles avaient leur frère et leur mère, et un objet sur lequel porter toute leur curiosité, et elles en profitaient, il faut profiter de son bonheur, non ?

Zéphyr sourit néanmoins en entendant la réponse de Sasha : il l’imaginait, haute comme trois pomme, ses cheveux longs tombant sur son dos, le même air malicieux et mutin qu’elle portait souvent encore aujourd’hui, à poser des milliers de questions auxquelles personnes ne pourraient s’empêcher de répondre, parce qu’elle était bien trop mignonne pour lui refuser quoi que ce soit. D’ailleurs, ça semblait toujours fonctionner aujourd’hui : ses mots doux, gentils, son air décontracté mais poli, même Mary-Ann ne semblait pouvoir lui refuser une certaine sympathie, malgré ses réticences à début. Sasha Vladmirova gagnait du terrain dans la famille de Zéphyr, elle était douée, très douée. C’était facile, en même temps, rien n’a voir avec sa famille à elle : ses sœurs étaient des gamines qui aimaient tout le monde, sa mère était par nature une femme très ouverte avec un cœur d’artichaut … Oui, c’était beaucoup plus facile pour Sasha que ça ne l’aurait été pour Zéphyr, s’il s’était retrouvé dans la famille de la jeune fille, pris au piège lors d’un dîner de famille, obligé de participer aux conversation tournées autour de mariage forcés et autres discussions de sang purs. N’empêche, ça devait être sympa, la bouffe devait changer du simple kebab … Zéphyr avait souvent rêvé de manger à la table de personnes riches ; Il y aurait du monde, qui toucherait à tous les plats présents sur la table, souvent immense et large, comme à Poudlard. La viande ne serait pas du poulet élevé pour être tué, mais plutôt du cerf sauvage ! A toutes les saisons, on aurait pu trouver à la tablée toutes les sortes de légumes du monde entier, magique ou moldu, et n’oublions pas les fruits, les plus chers présents au kilo pour que tout le monde puisse en profiter. A tous les repas : entrées, plats, desserts, pour finir repu. Zéphyr n’était que bien trop rarement repu en ce moment, comme il pouvait l’être avant, quand il était à Poudlard, et ne parlons pas de ces sœurs. Les boissons ne seraient pas de la simple eau du robinet, mais des jus de fruits de toutes sortes, des sodas, et les alcools ne seraient pas de la bière, mais des whiskies pur-feu ancestraux …. Mais pour l’instant, cette vie n’était pas pour lui, et peut-être ne le serait-elle jamais, mais ce n’était pas le plus important, il adorait sa vie, à manger du kebab et à boire de l’eau du robinet.

Mais bref, Zéphyr s’attendait à une réponse rapide de la jeune fille à la question de Maha, mais il pouvait toujours espérer … Au lieu de ça, elle mangea quelques frites, croqua dans son kebab, but de sa boisson, tout ça en le regardant de temps en temps, le narguant clairement. Insupportable, elle était insupportable. La jambe gauche de Zéphyr se mit à trembler, celle qui était du côté de Saha, parce qu’elle l’énervait, et peut-être aussi parce qu’il était un peu nerveux, à l’idée d’entendre sa réponse … Mais ça, chut, il ne faut pas le dire !

« Et non, Mahwish, je n’ai pas d’amoureux, puis pour tout t’avouer je n’en ai jamais vraiment eut »

C’était mal d’avoir des préjugés sur les gens, et pourtant Zéphyr ne pouvait s’empêcher de penser que c’était impossible que la jeune fille n’ait jamais eu de petit ami. Et est-ce que ça faisait pervers, s’il ne pouvait s’empêcher de se demander si ce vide dans sa vie sentimentale impliquait le fait qu’elle soit toujours vierge ? Un peu, n’est-ce pas ? Et bien décrétez-alors que Zéphyr est un pervers, car il se le demandait clairement. Est-ce que cette jeune fille qui le caressait sous sa table était vierge ? Il en doutait fort. Mais encore une fois, faire des préjugés, c’était mal. Mais elle le chauffait ostensiblement quand même, avec son sourire coquin, ses yeux plongés au fond des siens, et sa main posée sur la sienne, sous la table …

Bref, ce n’était pas la réponse que Zéphyr attendait le plus : si elle avait un petit copain ou non, ou même un futur époux, il s’en fichait parce qu’évidemment, personne ne faisait le poids contre lui, et s’il voulait mettre Sasha dans son lit, il le ferait, avec ou sans petit ami à côté , ce n’était pas vraiment le plus important. Il voulait savoir si elle l’appréciait. Ça l’énervait, cet intérêt pour ce qu’elle pensait de lui, et pourtant … Il savait qu’elle dirait la vérité, ou plus ou moins : elle était face à deux adorables petites perles auxquelles il était impossible de mentir, n’est-ce pas ? Mais apparemment, Sasha voulait encore faire languir son auditoire : qu’est-ce qu’elle avait besoin d’aller s’essuyer les mains si elle allait encore manger les frites après ? Tant qu’à faire, autant utiliser la même technique que Mary-Ann : des couverts …

« Pour ce qui est de ton frère.. C'est quelqu'un de bien. Au-delà de son talent pour l'organisation de soirées, j'admire son dévouement pour sa famille et son courage, car mon père n'était pas facile à amadouer.. Donc je peux te répondre oui, je l'aime bien ton frère, vous avez beaucoup de chance de l'avoir. »

Elle avait parlé lentement, tandis qu’un léger sourire se formait sur les lèvres de Zéphyr, qui avait son regard planté sur la jeune fille. Sur ses mains, d’abord, qui bougeaient au rythme de ses paroles, puis sur sa poitrine, cachée sous des couches de lainages, qui montait et descendait au rythme de sa respiration, sur ses cheveux, flamboyants, puis sur ses lèvres, épaisses, very kissable, et finalement sur ses yeux, ses grands yeux respirant la malice et la vie.
Est-ce qu’il avait vraiment amadoué papa Vladimirova ? En tous cas, il s’était débrouillé pour ne pas se retrouver face à lui tandis qu’il était avec sa fille en petite tenue, et il ne s’était pas fait virer, le garçon en avait donc déduit que la soirée s’était bien passée ! Mary-Ann était évidemment contente. Son fils travaillait bien, et avait du succès dans ce qu’il faisait, auprès de ses employeurs ; Sasha lui offrait tout ce qu’elle avait envie d’entendre. Encore un fois, elle était douée, très douée.

Est-ce que les raisons pour lesquelles Sasha aimait bien Zéphyr – parce qu’elle avait que oui – satisfaisait le garçon ? Oh bien sûr, il est très content d’apprendre qu’elle l’appréciait, il lui avait même lancé un sourire fier et légèrement narquois, bien digne de lui, pour la remercier mais, disons qu’il n’était pas pleinement content. Elle l’aimait bien parce qu’il avait su impressionner son père, et/ou qu’il aimait ses sœurs et sa mère. Bien, très bien, Zéphyr découvrait son grand cœur, mais il n’était pas pleinement satisfait … Il aurait préféré autre chose. Mais il relativisa, enfant capricieux qu’il était : elle n’allait quand même pas dire qu’elle l’appréciait pour des raisons trop … crues, naturelle. Bien sûr qu’il aurait aimé qu’elle dise qu’elle l’aimait bien parce qu’il lui avait fait fumer sa première clope, ou parce qu’il avait un beau derrière, m’enfin, devant des gosses, et devant la mère … Irréalisable. Quel ingrat, ce Zéphyr …

« Et toi Fifi, tu l'aimes bien Sasha ? »
« Bah oui il doit bien l'aimer pour s'être arrêté comme ça au milieu de la route. Hein Fifi ? »

Zéphyr se racla la gorge ; évidemment, il fallait que ça arrive, comment autrement. A peine eut-il le temps de regarder ses sœurs, l’air de dire « Vous auriez pu m’éviter ça », il se retrouva à nouveau les yeux plongés dans ceux de Sasha. Encore. Ça devenait énervant, de regarder au fond de ses yeux. Non, en fait non, ça ne l’était pas du tout. Ses yeux étaient très intéressants : dedans se mêlaient curiosité, arrogance, mesquinerie, coquinerie, et désir. Oh, si, ne le cachons plus : la même lueur s’enflammait dans les pupilles du pakistanais …
Celui-ci finit par se sortir de l’emprise visuelle de la jeune fille, regarda à nouveau ses sœurs, puis sa mère, et croqua dans une frite, puis deux, puis trois. Sasha avait eu bien raison, de faire ça : on pouvait presque sentir la délicieuse attente languissante de ses compagnons de déjeuner, c’était fabuleux. Miam. Quoi d’autre était fabuleux ? La main de Sasha qu’il ignorait, tandis qu’elle glissait le long de sa cuisse, le pinçant doucement. Quand il l’avait sentie se poser, il avait très légèrement sourit, et avait passé sa langue sur ses lèvres. Fabuleux.

« T’as bien raison Maha. Je l’aime bien, la Sasha. Elle me ressemble pas mal. Pas son corps, t’as vu la couleur de ses cheveux, mais dans la tête, plutôt … »

Il ne rentra pas plus en détails, chacun était libre d’imaginer ce qu’il voulait, mais en soi, Zéphyr ne mentait pas : les deux jeunes gens se ressemblaient beaucoup, si on passait outre leur grande différence : la couleur de leur sang, et la richesse qui y était associée. Ils étaient tous deux de très bons menteurs, assez provocateurs, mesquins … Bon, Sasha avait peur du vide, et Zéphyr était un excellent attrapeur, Sasha ne fumait pas, et lui fumait trop, mais globalement, il n’avait pas fallu deux rencontres aux garçon pour qu’il se rende compte que Sasha et lui pouvaient … très bien s’entendre.

« Oh non … Ça veut dire que elle fait des guilis comme toi ? »

Tandis que la sœur de Zéphyr écarquillait les yeux d’un air mi-effrayé, mi-amusé, Zéphyr éclata dans un grand rire, légèrement incompris par la petite, mais suivit par sa mère et son autre sœur. Puis, tentant de ne rien faire tomber de la table, il se tourna un peu, montrant son dos à Sasha, et attaqua sa sœur, durant une vingtaine de secondes, de ses fameux chatouillements. Mahwish riait beaucoup, se moquant légèrement de sa sœur, tandis que Mary-Ann, bienveillante maternelle, regardait sa progéniture, un sourire aux lèvres.

« Sasha ne m’a jamais fait de guilis, mais qu’elle essaye, pour voir, je suis le meilleur à ce jeu-là ! »

Entendez les sous-entendus que vous voulez, c’est fait pour. Mary-Ann se mordit la lèvre inférieur, fit vaciller sa tête de droite à gauche : son fils était intenable, mais tout le monde le savait, il avait 18 ans, après tout. Evidemment, qu’elle avait compris le sous-entendu, 45 ans passés, comment autrement. Zéphyr sourit à sa mère, haussant presque les épaules et replongea dans la dégustation de son Kebab, qu’il avait en réalité presque fini ; où passait toute cette nourriture ? Il avait encore faim !

« Moi j’dis, vous devriez être des amoureux … Vous avez pas de petit ami, et vous vous aimez bien c’est pas très compliqué ! »



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Le malaise c'était chacun son tour, un point partout et balle au centre maintenant. Enfin pas encore, car Luz attendait avec impatience la réponse du beau brun, que pensait-il d'elle au juste ? Certes, il n'allait pas en dire trop, par exemple si à son goût elle était faites pour partager son lit, au moins une nuit, il n'irait pas le dire, ce n'était pas politiquement correct, surtout face à sa mère et ses deux petites soeurs, pas en âge d'entendre ça.

Mais quel casse pieds ce beau brun, il fit exactement la même chose qu'elle, il prit volontairement son temps. La rouquine prit une gorgée de coca pour cacher son agacement, il jouait la même carte, s'amusant à la faire languir, à son sourire il était grillé. De son côté elle ne bronchait pas, ne tremblait pas, on ne pouvait penser que la réponse du sorcier était importante à ses yeux, ils auraient pût parler de la pluie et du beau temps elle aurait eut la même expression sur le visage. A un petit détail près. Son regard, ses yeux gris-vert restait focalisé sur la bouche de l'ancien rouge et or, elle attendait, attendait, attendait.. Et le dévisageait, ne fixant que ses lèvres fines qui se pinçaient régulièrement, là où il passait toujours sa langue avec malice. Inconcevable, mais elle ne pensait qu'à l'embrasse à ce moment là, elle se trahissait, mais encore fallait-il le remarquer, elle semblait en baver, saliver à l'idée de capturer cette bouche, de la mordiller, de s'y perdre..

« T’as bien raison Maha. Je l’aime bien, la Sasha. Elle me ressemble pas mal. Pas son corps, t’as vu la couleur de ses cheveux, mais dans la tête, plutôt … »

Si son sang froid n'était pas légendaire, elle en aurait fait un sursaut. Mais dans son geste de surprise elle se recula et passa une main dans ses cheveux, d'un air détaché, naturel, à peine grillée. Luz sourit en comprenant enfin les paroles du sorcier, il avait raison, ils se ressemblaient. Sauf pour les cheveux, puis elle ne fumait pas et n'aimait pas la hauteur, et accessoirement elle était censée le détester, mais bon ce détail là à la limite, on s'en fichait.

« Oh non … Ça veut dire que elle fait des guilis comme toi ? »

Trop mignon, juste trop mignon. Sasha s'était redressée pour capter le regard de la fillette qui l'a faisait fondre depuis le début, ces deux là étaient imprévisible, charmeuse, attachante.. L'opposé de ce qu'elle s'était imaginée, car ces deux là étaient des moldus, tout comme la jolie maman de ce trio de choc, elle avait trois enfants formidables, mais ça elle ne pouvait l'avouer, malheureusement. Après que tout le monde ait bien rit, tout alla très vite et la petite Saha se retrouva à supporter les assauts de son grand frère qui le chatouillait avec intérêt, il semblait douer pour les guilis en tout cas, la pauvre ne pût pas respirer pendant de longues secondes sous le rire moqueur de sa soeur et le regard bienveillant de sa mère.

Enfin, le jeune Zéphyr laissa sa plus jeune soeur retrouver sa respiration, elle avait les larmes aux yeux tant elle avait rit, la scène était tout simplement magique. Plus que les tableaux mouvants de Poudlard, plus encore que le plafond magique de la grande salle..

« Sasha ne m’a jamais fait de guilis, mais qu’elle essaye, pour voir, je suis le meilleur à ce jeu-là ! »

La réaction de la rouquine fût rapide, elle tourna son visage vers Zéphyr et capta son regard avec force, elle tricha, utilisant son don de vélane, elle se laissa envahir par l'envie de séduire, car en plus elle était bien, donc ce fût facile. Ses traits semblèrent plus fins, plus doux, ses yeux toujours plus rieurs et son sourire éclatant, presque trop, ça ne semblait pas naturel tant son charme s'était décuplé pour un instant. Le temps de la petite transformation avait été rapide, et efficace.

« Nous verrons lequel de nous deux est le meilleur à ce petit jeu. »

Le temps s'était arrêté, sa voix semblait avoir un écho, la magie avait emparé les lieux pour juste un instant, elle lui dévoilait une part d'elle même, car il avait dût remarquer ce qui s'était passé. Sasha coupa court à l'instant magique la seconde d'après, elle cligna des yeux plusieurs fois et se reprit facilement pour se pencher vers la jolie Saha et lui offrir un clin d'oeil.

« Je te vengerais Saha promis. »

Complicité, encore et toujours. Mais au milieu de tout cela, Sasha avait bien entendu le sous entendus du sorcier, et elle avait hâte de mettre cela en pratique, de voir lequel des deux seraient le plus résistants et le plus malins. Bien que sur de ses capacités, la biélorusse avait conscience, de plus en plus, d'être face à un lionceau bien trop intelligent, trop rusé, trop provocateur, juste trop..

« Moi j’dis, vous devriez être des amoureux … Vous avez pas de petit ami, et vous vous aimez bien c’est pas très compliqué !»

Justement en parlant de trop, là c'était le pompon. Luz se cacha immédiatement dans son verre de coca et réussit par miracle à ne pas s'étouffer. Mais que répondre ? La fillette n'avait pas tort, enfin si, car c'était compliqué, très très compliqué en fait, mais comment lui expliquer ? Elle ne pouvait lui que sa famille était puissante, riche, dangereuse, et qu'elle soutenait un fou furieux de la baguette qui voulait exterminer les humains qui ne croyaient pas aux fées. Ou qui justement y croyaient, sans savoir qu'elles existaient.

On dit souvent sauvé par le gong, mais là, Sasha aurait aimé ne pas être sauvé. Elle tourna son regard vers la porte sans vraiment savoir pourquoi, l'instinct ? Peut être, mais elle eut raison de le faire, elle évitait ainsi un carnage, ou quelque chose du genre. Le visage de la biélorusse c'était figé dans une expression de surprise, presque d'horreur, mais l'instant passa vite et elle sembla retrouver son calme, mais quelque chose clochait, elle était devenu plus froide, plus lointaine, son sourire avait disparu.

« Excusez moi, je reviens. »

Sans attendre de réponse elle se leva souplement, son corps étaient tendu comme un arc et personne ne remarqua qu'elle porta une main contre sa poche, là où se trouvait sa baguette - grâce à un sort on ne la devinait pas sous son jeans - et elle quitta la petite famille qui ne semblait pas comprendre. Sauf peut être Zéphyr. Avait-il reconnu la silhouette devant la porte ? Un grand brun qui le dépassait très largement, des yeux clairs, perçants, un visage fin, beau, mais inquiétant.. Un Vladmirova, il l'avait servit lors de ce diner, de cette soirée où il avait rencontré une demoiselle interdite. Demoiselle qui parcourra à une vitesse hallucinante la distance entre la table et la porte, et qui sortit pour disparaître sur la droite, là où s'était dirigé le jeune homme qui portait une grande veste sombre par dessus un pull gris et un jeans foncé. Demyan Vladmirova avait atteint une ruelle adjacente au kebab qui faisait un angle, une petite rue où l'on mettait les poubelles, où personne ne venait se balader en principe. Mais personne ne remarqua les deux silhouettes se suivre sous les quelques gouttes de pluie qui continuaient de tomber.

« Dem, qu'est-ce que tu fais ici ? Ecoute, ce n'est pas ce que tu crois, je peux tout t'ex.. »

Pas le temps de finir, une claque monumentale l'a fit taire. Il s'était arrêté en premier puis retourné, froidement, il n'avait plus rien du grand frère protecteur qu'il était en temps normal, quoi que ce n'était pas la première fois qu'il se mettait en colère contre elle, et qu'il la frappait, c'est pour cela qu'elle ne cria pas, qu'elle ne recula pas. La force de son frère la fit juste un peu vaciller, elle garda son visage tournée sur la droite un instant, alors qu'un goût de sang emplissait sa bouche.

« Que veux-tu m'expliquer Luz ? Que tu es en train de manger tout naturellement avec des moldus ? Et avec lui ? Ne me prend pas pour un idiot, c'est le serveur que notre père a engagé il y a quelques semaines.. »

Le ton était dure, glacial, il aurait fait frissonner le plus fort des hommes, et il arracha justement un frisson dans le dos de la rouquine qui releva enfin ses yeux vers ceux de son frère, lui aussi avait du sang de vélane et une fois en colère ça se voyait, là justement, il était très énervé, il était donc pas étonnant de voir son regard aussi sombre que ses pupilles.

« Peux tu me donner une seule bonne raison de ta présence ici ? Une seule Luz.. »

Zéphyr était là, elle avait entendu des pas, quelqu'un qui courrait par ici. Il était arrivé derrière elle juste au moment où sa joue claquait, mais heureusement il ne l'a vit pas prendre un coup, elle ne voulait pas qu'il voit ça. Puis là, elle avait surtout peur, peur pour lui, car si Demyan craquait il n'hésiterait pas à l'attaquer, avec ou sans magie il pouvait s'avérer particulièrement dangereux. Et là, dans cette ruelle, il n'hésiterait pas à utiliser sa baguette.

« C'est un concours de circonstances, on s'est croisés par hasard, il m'a invité à manger avant que je rejoigne les autres élèves. Je te rappelle que je suis en voyage scolaire à Londres, c'est donc normal de me croiser en ville, entouré de moldus »

Sans s'en rendre compte, elle avait fait un pas en avant, la distance entre son corps et celui de son frère était petite et donc elle prenait un grand risque, mais il ne fallait surtout pas qu'il remarque la présence de Zéphyr dans son dos, surtout pas. C'était pour cela aussi qu'elle avait osé prendre un ton si dure et si froid, qu'elle n'avait pas hésité à lui faire entendre qu'il se méprenait, qu'elle avait le droit d'être ici.

« Tiens, tiens, tiens.. L'intéressé est là justement, on va lui demander son avis tu ne veux pas ? »

Et merde. Luz se tourna doucement au moment où son frère lui agrippait le bras avec violence, la douleur au bras ne dura pas puisqu'il ne fit ça que pour la repousser sur le côté et se rapprocher du beau brun - qui était vraiment stupide de l'avoir suivit – pour s'arrêter à moins de deux mètres du sang mêlé. La biélorusse s'était redressée et fixait les deux hommes, elle tremblait mais contenait sa peur, comme elle le pouvait, la lèvre gonflée, du sang coulant sur sa peau blanche.

« Alors c'est lui le bâtard, es-tu suffisamment malin pour survivre Zéphyr ? Tu as le choix, tu disparais maintenant et tu as la vie sauve. Sinon.. »

Ne joue pas au héros Zéphyr, ne joue pas avec lui.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » « En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Icon_minitimeDim 10 Mar - 13:59

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


« Nous verrons lequel de nous deux est le meilleur à ce petit jeu. »

Sans même qu’il s’en rende compte, Zéphyr avait laissé son désir pour la jeune fille l’envahir. Elle était magnifique, son regard ne pouvait se décrocher de son teint blanc et pur, certainement trompeur, de ses yeux vifs, malicieux, coquins, de son regard aussi enflammé que ses cheveux, qui tombaient en cascade sur ses épaules et son dos, formés de boucles gracieuses qui courraient le long de sa poitrine, bien trop cachée au goût de l’ancien Gryffondor, qui aurait apprécié qu’elle se débarrasse de quelques couches de vêtements. Tandis que la bouche de Sasha bougeait au rythme de ses paroles, son regard s’accrocha à celle-ci, et il passa sa langue sur ses propres lèvres. Il avait envie de l’embrasser, elle était si belle. Magnifique. Parfaite, ses traits étaient parfaits, son regard ne pouvait se détourner d’une telle perfection. Le temps était comme … Arrêté, c’était insensé. Il n’écoutait même pas ce qu’elle disait, ce n’était pas assez intéressant ; le son que faisait sa voix, par contre, était divin, lui aussi. On aurait dit qu’elle chantait, avec ses tonalités russes, presque exotiques. Puis, tout se termina. Zéphyr avait les yeux plongés dans ceux de la jeune fille quand il la vit cligner ses paupières plusieurs fois, et quand il sentit ses pieds se poser à nouveau sur le sol, comme si pendant tout ce temps, il n’avait pas seulement été dans les nuages, il avait été expulsé hors de la couche atmosphérique.

« Je te vengerais Saha promis. »

Merde. Merde, merde, et encore merde. Depuis quand, elle était Vélane, celle-là ? Est-ce que sa mère et ses sœurs avaient vu ce qu’il s’était passé ? Ses sœurs, sûrement pas, mais sa mère ? Encore une fois, à 45 ans passés, on commence à comprendre ce qu’il se trame dans la tête des jeunes adultes, à peines sortis de l’adolescence, m’enfin là … C’était plus fort, et parfaitement impoli. Tandis que Sasha adressait un clin d’œil complice à sa toute petite sœur, Zéphyr regarda sa mère. Elle semblait ailleurs, m’enfin, ça signifiait qu’elle n’avait rien vu, n’est-ce pas ? Mouais, il n’en n’était pas convaincu, m’enfin que faire ? Rien, le temps ne pouvait revenir en arrière … Quoi que, si, il y avait peut-être une chose à faire… Zéphyr glissa une main sous la table, et fit glisser l’ongle de son index (et le doigt qui va avec, ça serait bizarre sinon) le long de sa cuisse, tout en se disant que le prochain tatouage qu’il se ferait faire chez InkCrow serait une protection contre le pouvoir des Vélanes. Une scène comme celle-ci ne pouvait se reproduire ; Zéphyr détestait se sentir impuissant. Et ce dernier se sentit particulièrement impuissant quand Mahwish fit remarquer que les deux jeunes adultes qu’elle avait près d’elle devraient être des amoureux. Il fallait qu’il leur apprenne à se taire, de temps en temps. Tandis qu’il réfléchissait à sa réponse, il vit la biélorusse s’agiter, et soudain, une douleur fulgurante habita son bras. Zéphyr avait l’avant-bras droit recouvert de tatouages, à tel point que rares étaient les zones où on voyait encore sa peau. Sa mère n’aimait pas ça, au début, jusqu’à ce que Zéphyr lui avoue que ces tatouages n’étaient pas seulement des dessins marqués à vie sur sa peau.

Zéphyr s’était fait tatouer par un certain InkCrow des chiffres, entre autres : trois 6, un 5 et puis deux 1. Chacun de ceux-ci représentaient un membre de sa famille (ses sœurs et sa mère avaient toutes un 6 quelque part dans leur date de naissance, le 5 était le chiffre préféré du garçon, et il était né le 11 Septembre), et s’allumaient, le brûlait, dès qu’il était en danger, ou ses sœurs, ou sa mère. Là, dans ce kebab minable de Londres, entouré de moldus, chacun des numéros brûlait Zéphyr comme jamais. Quelque chose n’allait pas, pas du tout, même. Et Sasha Vladmirova n’y était pas pour rien, vu la manière avec laquelle elle s’était levée, tendue, les muscles serrés, juste après avoir murmuré qu’elle revenait sous peu.

« Fifi, qu’est-ce qu’il se … »

Zéphyr ne laissa pas sa sœur finir sa phrase, et ne répondit pas non plus à sa question. Au lieu de ça, il se leva, attrapa sa veste, vérifia que sa baguette état bien dedans, et il planta son regard dans celui de sa mère.

« Maman, quelque chose ne va pas. Je veux que tu emmènes les filles à la maison, et vous n’en sortez pas avant que je sois revenu, d’accord ? Je t’expliquerai. Les filles, paniquez pas, d’accord ? Vous allez rentrer à la maison, et je reviens ce soir d’accord ? Vite. Habillez-vous, fermez bien vos manteaux. Maman, attends que je sois sorti pour partir, d’accord ? »

Mary-Ann ne questionna pas son fils. Son regard était terriblement inquiet, mais aussi déterminé. Il fut un moment planté sur le bras de son fils, et même si elle ne pouvait sentir les tatouages le brûler, elle avait compris que l’inquiétude venait de là : Ishak serrait et desserrait le poing de sa main droite, et passait sa main gauche dessus, comme pour faire disparaître quelque chose ; la douleur. Le jeune homme, lui, envoya un bisou à ses sœurs, fila a bar, posa un billet sur le comptoir, et à peine eut-il le temps de dire que le serveur pouvait garder la monnaie qu’il se glissait dehors, à la poursuite de la jeune fille rousse, qu’il voyait s’échapper dans une petite ruelle adjacente au restaurant. Quelque chose disait à Zéphyr de ne pas la suivre, de ramener sa famille chez lui, mais son côté rouge et or le poussait vers la curiosité : qu’est-ce qu’il y avait de si intéressant dans cette ruelle remplie de poubelles, hein ? Une claque fusa dans l’air ; Zéphyr ne la vit pas, mais il était un possible de ne pas l’entendre. La voix de Sasha s’éleva, elle donnait apparemment des explications à sa présence dans le quartier, tandis que Zéphyr pénétrait dans la ruelle.

Dans l’ombre, se dressait le corps d’un homme, que Zéphyr connaissait ; il portait un long manteau, il n’était pas très grand, et arborait un air clairement familier à l’anglo-pakistanais. Comment autrement ? Ce dernier avait travaillé pour lui : c’était le frère de Sasha, et son prénom était quelque chose comme … Démon. Demyan. Son prénom était Demyan. Il avait appelé sa sœur Luz ; était-ce un surnom ? Pff, ce n’était pas important. Ce qui était important, c’était le regard sombre du biélorusse qui s’était posé sur la personne qui venait de pénétrer dans l’allée : Zéphyr.

« Tiens, tiens, tiens.. L'intéressé est là justement, on va lui demander son avis tu ne veux pas ? Alors c'est lui le bâtard, es-tu suffisamment malin pour survivre Zéphyr ? Tu as le choix, tu disparais maintenant et tu as la vie sauve. Sinon.. »

Demyan avait attrapé le bras de sa sœur avec violence pour la pousser contre un mur de la ruelle. Un instant, le regard de l’anglo-pakistanais se posa sur la jeune fille. Elle avait la lèvre ensanglantée. C’était elle, qui s’était pris la claque, et pas des plus douces, apparemment. Le sang de Zéphyr brulait sous sa peau, presque autant que ses tatouages. Ses sœurs et sa mère n’avaient probablement pas encore atteint le métro. Il fallait qu’elles l’atteignent saines et sauve, il fallait qu’il reste dans cette allée, à veiller que Demyan ne les suive pas.

Quel con. Pourquoi, Merlin pourquoi, avait-il eut la merveilleuse idée de déjeuner avec Sasha et sa famille, pourquoi avait-il fallu qu’ils la croisent ? Ça aurait été tellement plus simple si de toute façon, il ne l’avait jamais rencontré, s’il n’avait pas fait son malin ce soir-là, quand il cherchait ses clopes… M’enfin, ce n’était pas le plus important, pour l’instant, il réfléchirait à tout cela plus tard, quand il serait de retour chez sa mère, et qu’il aurait embrassé ses sœurs pour leur souhaiter une bonne nuit. Là, il était plus occupé à porter son regard noir dans celui du frère de Sasha. La mâchoire serrée. Il avait utilisé le mot « Bâtard ». Lui, contrairement à sa sœur, il avait fait ses recherches. Est-ce qu’il l’avait mal pris ? Non. Bâtard n’était pour lui depuis longtemps plus une insulte. Est-ce qu’il allait survivre ? Certainement. Et même s’il restait dans cette allée. Comme s’il allait partir, pour avoir la vie sauve, soi-disant. Mais il s’en foutait, d’avoir la vie sauve, si sa famille mourrait. Alors il resterait dans cette allée, tant que les tatouages lui feraient mal. D’ailleurs, d’autres de ses tatouages s’étaient éveillés : dans la ruelle, il faisait sombre, on voyait mal, en principe, mais Zéphyr n’était pas le genre de garçon qui suit les principes. Son tatouage qu’il avait sur le poignet gauche, qui était un signe du Ying et du Yang en apparence, lui permettait de voir plus clairement dans le noir ; bien sûr, ce n’était pas un chat, et ça ne fonctionnait pas aussi bien qu’un Lumos, mais l’allée n’était pas si sombre, alors du coup, Zéphyr la voyait carrément éclairée. Ça lui permettait de carrément bien pouvoir voir les traits du visage de Demyan, et surtout son sourire cruel. Zéphyr avait aussi une feuille de fougère tatouée dans la nuque, symbole de la Nouvelle-Zélande, pays de sa mère, mais pas seulement : ce tatouage lui permettait d’être protéger des attaques les plus simples, allant jusqu’à contrer les Stupefix les moins puissants. Zéphyr était bien équipé, et maîtrisait de mieux en mieux ses petits bijoux de peau ; oui, parce que ce n’était pas tout de s’être gravé ça sur l’épiderme, il fallait apprendre à s’en servir. Pas facile. Mais encore une fois, ce n’était pas le plus important.

« Ta petite sœur était perdue. Elle avait faim, je l’ai emmené manger, c’est tout. Et t’en fait pas pour moi, je survivrai, avec ou sans ton intervention dans ma vie. »

Zéphyr avait croisé ses mains dans son dos. Derrière sa hanche droite était cachée, dans sa poche arrière, sa baguette. Il avait sa main dessus, au cas où. M’enfin, la rue grouillait de moldus, et aussi aveugle puissent-ils être, les rayons magiques ont quand même une certaine puissance, et une certaine luminosité. Apparemment, brother Vladmirova n’aimait pas trop la perspective que Zéphyr soit armé. Il avait sa baguette empoignée, et essaya manifestement plusieurs fois de désarmer le garçon d’un expelliarmus silencieux. Le mouvement de la main était là, Zéphyr le reconnaissait, la formule était imprononcée, mais certainement pensée très fort, bref tout était prêt pour qu’un bout de bois valse dans la ruelle, sauf que … Sauf que sinon ça aurait été injuste, et Zéphyr n’aimait pas trop l’injustice.

« Un problème, Demyan ? T’arrives plus à lancer d’expelliarmus alors ? Sur un bâtard aussi minable que moi ? C’est con ça. »

Zéphyr était un garçon vif. Il avait été attrapeur, après tout, c’était son job, d’être vif. Il aurait pu brandir sa baguette et désarmer Demyan, et ce en deux, trois secondes maximum. Mais valait mieux ne pas trop le provoquer, le biélorusse, n’est-ce pas ? Ça avait le sang chaud, ces bêtes là. Alors sa baguette resterait bien tranquille dans sa poche, pour l’instant, du moins.

« Te fout pas de ma gueule, Aït-Malek, et encore une fois, dégage d’ici, si tu tiens à ta vie. »

Tandis que le grand frère parlait, Zéphyr, sans regarder une seule seconde la jeune fille, s’avançait doucement dans l’allée, s’approchant toujours plus du grand frère, les mains toujours derrière le dos. Un sourire légèrement narquois se dessinait sur ses lèvres. Cette situation était diablement excitante, pour le Gryffondor qu’il était.

« Oh, mais Demyan tu vois, j’aime pas trop qu’on me donne des ordres, et je n’aime pas non plus qu’on me menace, et surtout pas parce que j’ai fait la connerie de donner à manger à une sang-mêlé, Vélane de surcroît… »



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L. Sasha Vladmirova

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




Il allait faire une bêtise. Juste à voir l'expression sur son visage elle savait qu'il allait rester là et qu'en plus il prendrait des risques, quel andouille. Enfin en réalité c'était elle la plus stupide de l'histoire, que croyait-elle, qu'elle pouvait faire comme elle voulait sans craindre les remontrances ? Il était évident que son père ait envoyé quelqu'un pour garder un oeil sur elle, au moins de loin, mais elle ne pensait pas croiser son frère ici, n'importe qui d'autre aurait fait l'affaire, et n'aurait pas osé la frapper, ni s'en prendre à Zéphyr. Pas la peine de remettre la faute sur son frère, certes ce n'était pas un ange mais il avait ses raisons pour être là, pour menacer un sang mêlé. Son éducation, son père, toute son âme lui criait que c'était mal ce qu'il voyait, la scène qu'il avait surprit était proscrite et il aurait pût avoir une réaction bien plus violente, mais il n'était pas idiot. Justement, là était le problème, c'était un combat entre hommes intelligent qui allait se dérouler, sauf que l'un des deux avait plus d'expériences, moins de pitié.

Et Luz était le déclencheur. Elle se serait mit des baffes - mais son frère l'avait fait pour elle - et elle avait assez mal comme ça. La rouquine se tenait à nouveau droite et avait lâché le mur de la petite ruelle, elle fit un tout petit pas, n'osant pas trop bouger alors que son frère s'était clairement rapproché de la silhouette de Zéphyr qui ne semblait pas du tout impressionné, était-ce du courage ou de l'inconscience ? Sûrement un peu des deux.

« Ta petite sœur était perdue. Elle avait faim, je l’ai emmené manger, c’est tout. Et t’en fait pas pour moi, je survivrai, avec ou sans ton intervention dans ma vie. »

Ca par exemple c'était stupide et cela arracha un sourire glacial au sorcier. Luz elle grimaça et cela lui arracha une nouvelle pointe de douleur, son frère n'aimerait pas ce commentaire, pas du tout. Zéphyr était droit et avait les mains dans le dos, elle devina qu'il était prêt à sortir sa baguette et même si elle ne doutait pas de ses talents en matières de magie, elle doutait de ses chances face à un mangemort et duelliste confirmé. Puis quelque chose l'étonna, il était de dos mais elle savait que son frère lançait un sort, elle le sentait, mais il ne se passait rien du tout.

« Un problème, Demyan ? T’arrives plus à lancer d’expelliarmus alors ? Sur un bâtard aussi minable que moi ? C’est con ça. »

Louvka fronça les sourcils, comment était-ce possible ? Elle n'était pas la seule à comprendre, Demyan était sceptique lui aussi et ses muscles se tendirent un peu plus, si ce petit sort ne marchait pas il allait rapidement monter d'un cran dans ses choix de formules et ça ne présageait rien de bon. Mais au delà de son inquiétude, la belle sentait sa curiosité s'élever. Son aîné était un duelliste hors pair, un excellent sorcier et un mangemort qui malgré son jeune âge forçait le respect, alors ça ne collait pas. Comme Zéphyr pouvait bloquer sa magie ? Sasha murmura quelques mots pour tenter de déceler un sort, plus particulièrement de la magie noire, elle faisait cela sans certitude, imaginer l'ancien rouge et or utiliser des sorts si sombres ne collait pas, mais elle voulait essayer quand même. Et ce n'était pas ça, à moitié rassuré, elle était toujours perplexe.

« Te fout pas de ma gueule, Aït-Malek, et encore une fois, dégage d’ici, si tu tiens à ta vie. »

Là il fallait arrêter, même avec son arme secrète, cette étrange chose qui le protégeait, il devait partir et rejoindre sa famille, partir avec eux. Sasha tourna la tête vers le kebab, inquiète, et si son frère choisissait de retrouver les trois femmes de la vie de Zéphyr ? Non, elle ne le permettrait pas. Certes il était son frère et elle lui devait le respect, mais elles n'avaient pas à souffrir par sa faute, son honneur, sa fierté lui interdisait de laisser faire cela, donc si son frère décidait de les poursuivre elle interviendrait, tant pis pour les conséquences. En fait il y avait aussi autre chose qui l'a pousserait à prendre la défense d'une famille moldue, l'amour, mais ça, elle n'était pas encore prête à le reconnaître.

Pas le temps de penser bien longtemps, Zéphyr s'approchait de Demyan, que faisait-il ? A voir son air narquois il allait faire une sérieuse connerie, ce n'était plus de la provocation, carrément de l'inconscience là. Il finit par s'arrêter mais se trouvait trop près, l'ancien gryffondor semblait se moquer des risques, se rire du danger.

« Oh, mais Demyan tu vois, j’aime pas trop qu’on me donne des ordres, et je n’aime pas non plus qu’on me menace, et surtout pas parce que j’ai fait la connerie de donner à manger à une sang-mêlé, Vélane de surcroît… »

Non, pas ça. Sasha n'eut pas le temps de parler, son frère avait été plus rapide, plus rapide même que le beau lion qui s'esquiva, pas assez. Demyan donna un violent coup de poing dans son ventre, alors qu'il avait fait mine d'attaquer son visage. Cela fit reculer Zéphyr qui ne tomba pas par terre pour autant, il gagna l'admiration de la rouquine, la force du coup aurait dût le coucher au sol. Le grand Vladmirova n'attendit pas, visant cette fois le genou de son adversaire avec son propre talon. Il avait visé juste, là où ça faisait mal, et le sang mêlé tomba.

« Demyan ! »

La voix de Sasha sonna comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar tant elle était froide et cinglante, c'était plus qu'un appel, un ordre. Et le frère consentit à se tourner vers sa petite soeur, il lui lança un regard abject.

« Laisse tomber. »

Un pas, deux pas, trois pas.. Et il était à moins d'un mètre du corps de sa soeur, cette dernière lança un fugace regard en arrière et vit que Zéphyr se relevait, il n'avait rien, rien de grave du moins, c'était le principal. Bon maintenant il fallait qu'elle se sorte de tout ça. Pas le temps, la main de son frère fusa et elle tenta de l'éviter mais il lui agrippa le cou, ne serra pas, pas très fort du moins.

« Tu me déçois Luz.. »

Et ça claqua. Il lui mit une nouvelle claque, moins forte que la précédente mais plus douloureuse car lourde de sens suite aux mots qu'il venait de lâcher telle des pierres. Sa main quitta la peau blanche de la rouquine qui recula d'un pas et s'affaissa légèrement, elle n'avait pas bronché, pas crié. Le ton de la voix de Demyan était presque doux, mais pourtant glaciale, douloureux, triste. Et c'était cela qui déchirait la biélorusse. Bien qu'elle soit à cet instant en colère et inquiète, elle sentit son âme lui tirailler le ventre, de la souffrance, de la honte. Son paternel lui avait apprit à ne jamais décevoir ses pères, elle ne devait penser qu'à honorer sa famille, son nom, ses ancêtres.. Et là son grand frère lui renvoyait un mur, un miroir, lui rappelant à travers juste quatre mots qu'elle était en train de les trahir, c'était elle la méchante dans l'histoire. L'air perdu, Louvka vit son frère pivoter encore une fois pour fixer l'ancien rouge et or qui s'approchait et qui semblait avoir retrouver toutes forces comme par magie.

« Je te conseille vivement d'oublier ce que tu sais et de dégager Aït-Malek, tu as vingt secondes. »

Demyan n'était pas un personnage à sous estimer, il était intelligent, malin et il le savait, en cela résidait peut être son principal défaut. Il n'aimait pas l'échec et ne supportait pas de ne pas comprendre, en l'occurrence il y avait des zones d'ombre sérieuse comme le fait que les sorts basiques ne fonctionnaient pas. Et il semblait de nouveau en forme - à peu près - alors qu'il venait de prendre deux sérieux coups, ce n'était définitivement pas normal et cela perturbait le jeune Vladmirova. Puis accessoirement, il se mettait assez facilement et rapidement en colère et là le sang mêlé qui lui faisait face venait de trouver LA corde sensible, LE secret que la rouquine n'était pas censée dévoiler. C'est pour cela qu'à son tour, il choisit de faire mouche, baguette en main.

« Ton petit manège ne te protègera pas la prochaine fois et quand j'en aurai fini avec toi, j'irais m'occuper de ta charmante petite famille moldu. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Dans la ruelle il pouvait utiliser la magie, avec parcimonie quand même, car s'il utilisait un sortilège voyant, lumineux, il attirerait l'attention, sur ce coup là, la pluie et le ciel gris était de son côté, cela faisait fuir les piétons. Et même s'il y avait eut plus de monde, sa menace aurait été toujours aussi sérieuse, la magie noire pouvait lui offrir la couverture dont il avait besoin. Le temps s'écoulait trop vite, ou trop lentement, il ne restait que trois secondes à Zéphyr pour disparaître. Sasha elle, avait cessé de respirer.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


Zéphyr s’était pris pas mal de coups, déjà. En même temps, vu les personnes avec qui il travaillait … Il y avait toujours des risques, c’était inévitable. Du coup, il avait appris à se protéger ; il faisait du sport, pour commencer, pour se muscler les bras, les jambes, les abdominaux. Ce n’étaient pas seulement des muscles pour attaquer, mais aussi pour se défendre. Si on arrive à contracter ses muscles abdominaux à temps quand on reçoit un coup dans le ventre, par exemple, et s’ils sont assez durs, vous ne tombez pas à terre. Face au premier coup de Demyan l’anglo-pakistanais avait à peine fléchi. Le garçon avait aussi appris à développer ses réflexes, parce que face aux vipères telles que Vladmirova, c’était ce qui importait le plus ; s’il avait réussi à prendre le temps de contracter ses muscles face au coup, c’était grâce au reflexe qui l’avait poussé à reconnaitre la feinte vicieuse que lui mettait le soi-disant sang-pur, qui avait fait mine de vouloir frapper son visage, pour finalement enfoncer un poing en plein sur son estomac. Il savait ce qu’il faisait, voilà ce qui était certain. Demyan avait finalement décréter que pour achever Zéphyr, c’était le genou, qu’il fallait viser. Il frappa une fois, et en effet, Zéphyr s’était retrouvé sur le sol, les genoux douloureux à terre, la tête baissée un instant.

Mais Zéphyr, pour se protéger, n’avait pas que ses muscles, ou ses réflexes. Il avait aussi sa tête, sa tête qui l’avait poussé, pour attaquer Demyan, à faire part de ses connaissances sur les Vélanes. Touché, le biélorusse, in the heart. Son regard avait perdu un teinte, ses iris avaient lancé des éclairs, et ce n’était pas pour déplaire à Zéphyr : il avait réussi à faire exactement ce qu’il voulait : il l’avait énervé, et ça signifiait qu’il avait trouvé sa faiblesse, et pas des moindres, vu comment il avait réagi. Ca n’avait pas été très long ni difficle à trouver, en un essai c’était fait, et il pouvait remercier Sasha, car c’était elle, après tout, qui avait vendu la mèche, tout à l’heure, au restaurant … Qu’est ce qu’ils étaient susceptibles, ces sangs-purs … En quelques secondes, leur égo se retrouvait brisée sous prétexte qu’un sang-mêlé avait découvert leur secret … Ridicule.

Les tatouages-numéros de Zéphyr avaient cessé de le brûler ; ses sœurs et sa mère avaient dû atteindre le métro, ce qui signifiait qu’elles étaient hors de portée. Ces tatouages, d’ailleurs, étaient là pour la protection du pakistanais, deux d’entre eux en particulier : celui dans son cou, la fougère, dont les propriétés ont déjà été expliquées avant, et qui a déjà servi, et puis sa petite hirondelle, qu’il avait sûr la main. Si vous regardiez correctement Zéphyr, agenouillé par terre, ses yeux fixant Sasha, qui se faisait entraîner à nouveau, par le cou cette fois, vers le mur de l’allée sombre, vous verriez que la petite hirondelle qui s’abritait sur le côté de sa main gauche battait des ailes : elle s’était mise en action parce que c’était maintenant, qu’elle devait intervenir, quand son possesseur était blessé. Elle le guérissait, l’aidait à se régénérer plus rapidement. Est-ce que c’était de la triche ? Non, juste du vaudou, et comme tout le monde considérait que c’était un Art magique stupide, qui ne fonctionnait pas, c’était aussi un Art très méconnu. Et l’effet de surprise qu’il créait était donc génial. Merci Jangor. Zéphyr se releva donc rapidement, et observa la scène cruelle qui se déroulait face à lui : un frère qui frappait sa sœur sans vergogne, ajoutant à son acte des mots durs : elle le décevait. Jamais, jamais de sa vie, Zéphyr ne frapperait ses sœurs ; il ne savait pas comment fonctionnait la famille Vladmirova, mais c’était leur mode de fonctionnement était bien différent de celui de sa famille à lui … Est-ce que c’était nécessaire de frapper sa sœur jusqu’au sang pour qu’elle comprenne qu’elle avait fait une connerie ? Pas dans l’opinion de l’anglo-pakistanais, en tous cas …

Zéphyr ne préférait même pas regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux : ça le dégoutait réellement, et de voir Sasha, frappée sans retenue, et sans qu’il puisse rien y faire, ça lui tordait l’estomac. Pourquoi ne pouvait-il rien faire ? Parce qu’envenimer encore plus les choses ne servirait à rien : après tout, il ne connaissait pas Sasha, et ne lui devait rien ; certes, elle avait tenté de le défendre face à son frère, mais voyons la réalité en face : elle passait largement derrière ses sœurs, qui pour l’instant étaient la priorité numéro un du garçon, et s’il mourrait dans cette allée, ou s’il se faisait arracher un œil, ou revenait estropier … Ses sœurs ne seraient pas vraiment enchantées. Non, il fallait qu’il leur revienne en parfait état, quitte à ce que ce soit Sasha qui paye. Mais pas trop. Parce que Zéphyr avait un certain honneur (bon, ok, il avait un ego surdimensionné), et si la jeune fille se retrouvait à payer pour lui … son sang n’allait pas réussir à rester froid. Pour l’instant, il attendait que sa petite hirondelle finisse ses devoirs, et se remettait debout. Sa main se porta à sa poche arrière : sa baguette était toujours là ; il l’empoigna : on ne faisait plus joujou, maintenant. Mais sa baguette n’était pas le seul objet qui protégeait le garçon : aussi puissante soit-elle, elle n’apportait aucune surprise, et c’était sur cet élément, que devait jouer le garçon, surtout face à des personnalités telles que Demyan. Dans la poche avant de sa veste, Zéphyr gardait un petit couteau-suisse. Petit, certes, mais parfaitement aiguisé. Il était, son effet de surprise. Mais pour l’instant, pas besoin, n’est-ce pas ?

« Je te conseille vivement d'oublier ce que tu sais et de dégager Aït-Malek, tu as vingt secondes. »

Zéphyr leva ses mains en l’air, les yeux toujours plantés sur ceux de Demyan, et finit par glisser à nouveau sa baguette arrière. Il allait partir ; ça ne servait à rien de rester dans cette allée : l’homme avait compris, Zéphyr savait, et aussi efficaces puissent-être ses tatouages pour des léger sortilèges, contre la magie noir, le résultat devait être bien différent ; il faudrait qu’il demande à Jangor, un de ces quatre. Alors Zéphyr se retourna. Pas besoin de 20 secondes pour transplaner, n’est-ce pas ? Il s’apprêtait à le faire, quand Demyan reprit la parole ; et après, c’était les Gryffondor, les plus téméraires, les plus bavards. Ce Vladmirova jouait avec le feu, et ce feu lui était tout inconnu. Personne ne connaissait le Zéphyr réellement énervé.

« Ton petit manège ne te protègera pas la prochaine fois et quand j'en aurai fini avec toi, j'irais m'occuper de ta charmante petite famille moldu. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Le sang de Zéphyr ne fit qu’un tour avant de se mettre à littéralement bouillir. Un frisson traversa le corps du jeune homme, hérissant les cheveux de sa nuque, un frisson de haine. S’il avait réussi à mettre le doigt sur le point faible de Demyan quelques minutes plutôt, maintenant c’était lui, qui était touché, et au plus profond du cœur. Sa mâchoire se contracta, une fois, de fois, et tout s’enchaîna beaucoup trop rapidement. Il se retourna, faisant à nouveau face à Demyan, à 3 ou 4 mètres de lui et plongea la main dans la poche avant de sa veste, où était logé son petit couteau suisse. Demyan aussi fut rapide : Zéphyr avait à peine eut le temps de faire quelques pas vers sa cible qu’un éclair s’échappait de sa baguette ; c’était rouge, le Gryffondor en avait déduit que c’était un Stupéfix. Minable. Minable quand on était équipé de quelques tatouages vaudous, quand on avait subi cent fois pire, et quand on était énervé. Particulièrement, quand on était énervé. Zéphyr se prit le rayon en plein estomac, mais ça ne l’arrêta qu’une demi-seconde. Il n’avait qu’une idée en tête : éloigner Demyan de ses sœurs et sa mère. Bientôt, un second sort ricocha sur l’ancien Gryffondor, et son éclair était caché aux moldus tellement Zéphyr était proche du biélorusse. Tellement proche que maintenant, il fallait attaquer. Il glissa son avant-bras sous le menton de Demyan, et le poussa jusqu’au mur, jusqu’à ce qu’il sente l’arrière de sa tête s’écraser contre les briques dégoulinantes d’eau de pluie. Au bout de cet avant-bras, sa main tenait le petit couteau suisse, don la lame était bien tranquillement appuyée sur l’artère jugulaire du garçon. De l’autre main, Zéphyr cherchait le poignet du Frère, celui qui tenait la baguette. Il le saisi, et le plaqua à son tour contre le mur, mais de c’était son bras gauche, et Demyan tenait sa baguette du bras droit, il n’était pas assez fort, il n’allait pas tenir assez longtemps, alors, le genou de Zéphyr se leva, et alla s’écraser contre les partie intimes du garçon, pour y rester appuyer. Parfait. Immobilisé.

« Ok maintenant tu vas m’écouter sale merde. J’ai une lame posée contre ta jugulaire, le genou sur tes couilles, et la main sur ta baguette, un faux mouvement, et tu crèves, tu m’entends ? Le visage de Zéphyr était à deux centimètres de celui de Demyan, ses yeux étaient plantés dans les siens, et leurs nez se touchaient presque. Leurs deux haleines, remplies de haine, s’échangeaient. Pendant un moment, Zéphyr avait oublié Sasha. Mais ça n’avait duré qu’un moment. Sasha, tu bouges, et le couteau est planté dans sa gorge, et je n’aimerais pas tuer ton frère devant toi, t’as compris ? Vladmirova, tu vas laisser ma famille tranquille, d’accord ? Je t’oublie, j’oublie ta sœur, je ne dirai jamais à personne que du sang de Vélane coule dans votre famille, et tu ne touches pas à ma famille. Sinon, c’est pas un petit couteau qui va se retrouver dans ta gorge, mais une balle dans ton cœur, après que j’ai arraché tes membres à la baguette, au fond d’une allée crasseuse, et ton corps bouffé par des rats. Tu comprends j’espère ? Parce que je ne le répèterai pas mille fois. »

Zéphyr était suicidaire, définitivement suicidaire. Mais il s’en foutait, parce que c’était pour sa famille, et qu’il crèverait pour elle. Il fallait qu’il s’écarte, maintenant. Il ne savait pas combien de temps il allait pouvoir tenir comme ça, mais certainement pas longtemps, Demyan était beaucoup trop fort. Il fallait qu’il fasse tout en un seul mouvement : lâcher Demyan, se reculer un peu, et transplaner. S’il restait accroché au biélorusse, il allait transplaner avec lui, et c’était une très mauvaise idée. Mais il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bons réflexes. Il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bon réflexes Il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bon réflexes Il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bon réflexes Il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bon réflexes Il fallait qu’il fasse vite. Demyan avait de très bon réflexes.

Pfiout.

Bon, apparemment, il n’avait pas été assez rapide … Du sang coulait de partout … Il fallait qu’il se lève, qu’il atteigne la porte … Qu’est-ce que c’était pratique, de pouvoir transplaner, et bien sûr d’avoir un ami guérisseur-vaudou-méga-doué-en-magie-connaisseur-en-magie-noire. Le sang, il y en avait trop, partout, ça s’échappait, sans qu’il comprenne, des plaies partout, il ne voyait plus rien, ça devenait sombre, flou, noir, mais il fallait qu’il avance, la porte était là, juste là …

« Tu me refais plus ça, Zéphyr. J’te sauverai pas 3600 fois hein … »

Merlin. Son corps était douloureux, de partout. Mais c’est bon, il n’était pas mort, pas encore, du moins. Il avait réussi à atteindre la boutique de Jangor, et il avait su le guérir, quoi qu’ai été le sort que Demyan avait eu le temps de lui envoyer. Merlin. C’était à ça, que servaient les amis, n’est-ce pas ? Mais maintenant, ce n’était plus lui, qui comptait, ni comment il allait, d’ailleurs il allait très bien. Il était parfaitement guérit, il fallait qu’il se lève, même si sa vue était clairement double…

« Mes sœurs, ma mère, Jang’, il faut que j’aille les voir, je peux pas rester ici, Jang, mes sœurs, ma mère … »


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L. Sasha Vladmirova

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« En temps normal, tu es dans les nuages, mais aujourd'hui tu es carrément sorti de la couche atmosphérique. » Tumblr_m9hl7ca05c1ruhiyzo2_500_large
l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .



Plus qu'une remise en cause, un véritable déchirement. Dans l'esprit de Sasha trop de choses se mêlaient, car ce repas auprès de la famille du beau brun elle l'avait aimé, vraiment, et dans un sens elle ne regrettait rien, mais elle savait aussi que c'était la première et dernière fois. Cette fameuse claque donné par son grand frère qu'elle continuait d'admirer et de respecter lui avait remit les idées en place, elle comprenait qu'elle n'avait rien à faire ici au final. Il avait raison, elle était décevante. Sasha s'était figée, au milieu de la ruelle, blême, immobile, elle était hors du temps et ne se rendait même pas compte de ce qui se passait devant elle, elle ne fit pas attention à la silhouette de Zéphyr qui avait repoussé sans rien faire deux sort envoyés par son frère, pour finalement le frapper et le plaquer contre le mur. Il le menaçait avec son couteau suisse mais elle ne voyait pas, elle ne voyait rien.
Sous ses yeux verts il n'y avait que du vide, du noir. Dans sa tête résonnait la voix de son frère, puis celle de son père, que dirait-il ? Elle n'était pas digne de lui, pas digne de son nom, de cet héritage qu'il lui avait offert. Oui, elle avait subit et supporté des choses inhumaines, toléré une violence de la part de sa famille qui n'était pas justifiée, et ce n'était sûrement pas finit car après cette rencontre - pas très hasardeuse - elle devrait supporter les foudres de son frère qui, en plus de sa colère de base, allait être particulièrement blessé dans son amour propre.

« Ok maintenant tu vas m’écouter sale merde. J’ai une lame posée contre ta jugulaire, le genou sur tes couilles, et la main sur ta baguette, un faux mouvement, et tu crèves, tu m’entends ? »

C'est cette voix froide et cinglante qui la sortit de sa torpeur, elle posa son regard émeraude sur Zéphyr, c'était lui qui venait de parler pourtant ce ton était digne de son frère, elle fronça les sourcils, enfin, elle réalisait dans quelle situation elle se trouvait. Son frère, son sang, était contre le mur froid et mouillé, une lame sous la gorge, un genou sur l'entrejambe et la bras bloqué, il ne pouvait utiliser sa baguette mais il avait d'autres capacités et pendant un instant, Sasha fût surprise de ne pas le voir réagir. Il était trop étonné. Sa fierté était ébranlé et cela lui fit perdre de précieuses secondes, il ne prit pas le temps de lancer un sort, de murmurer des paroles sanglantes, mais elle savait qu'il allait le faire, devait-elle l'en empêcher ?

« Sasha, tu bouges, et le couteau est planté dans sa gorge, et je n’aimerais pas tuer ton frère devant toi, t’as compris ? Vladmirova, tu vas laisser ma famille tranquille, d’accord ? Je t’oublie, j’oublie ta sœur, je ne dirai jamais à personne que du sang de Vélane coule dans votre famille, et tu ne touches pas à ma famille. Sinon, c’est pas un petit couteau qui va se retrouver dans ta gorge, mais une balle dans ton cœur, après que j’ai arraché tes membres à la baguette, au fond d’une allée crasseuse, et ton corps bouffé par des rats. Tu comprends j’espère ? Parce que je ne le répèterai pas mille fois. »

La réaction de la rouquine fût infime, mais elle était là, si ses yeux de vélane prirent une teinte aussi noir que l'ébène et cerclé de pourpre, sa silhouette elle dégageait une nouvelle froideur, Zéphyr défendait ses soeurs et c'était louable de sa part, mais Sasha aussi, pouvait vouloir protéger son frère. L'une de ses mains avait glissé jusqu'à sa baguette noire, le bois était clairsemé de fines gravures grisâtres, cet objet collait à la personnalité de la biélorusse dont le corps était tendu comme un arc. Elle ne bougeait pas, plus du moins, mais si le damoiseau blessait son frère, elle n'hésiterait pas. Ca lui faisait mal de se voir l'attaquer, utiliser la magie noire sur lui serait difficile mais s'il le fallait, elle le ferait. Néanmoins l'occasion ne se présenta pas, après avoir trop menacé Demyan il se recula vivement, il allait transplané mais c'était trop tard pour fuir le sortilège qui se préparait, elle vit les lèvres de son frère bouger au moment où Zéphyr l'avait lâcha, un instant, une seconde, il avait disparut. Une petite flaque de sang avait prit sa place dans la ruelle à nouveau silencieuse.

Sasha recommença à respirer normalement, tournant son regard vers son frère, il était fermé, avait les yeux tout aussi sombre qu'elle, mais un mince sourire éclairait ses lèvres. Il savait très bien qu'il avait touché Zéphyr. Son sort, c'était de la magie noire, ça touchait tous les pores de la peau, tous les muscles, tous les os. C'était un sortilège monstrueux, douloureux et dangereux, tout le monde n'était pas capable de lancer le contre sort, et encore fallait-il le connaître.

« Je suis désolé Dem. »

Pas de fioriture, le ton était doux mais froid, sincère. Tout autant que déchirant, car oui elle s'en voulait, mais au fond, cette rencontre l'avait ébranlé. En vue du regard que lui lança Demyan, il avait conscience de l'état d'esprit de sa cadette mais n'allait pas être conciliant, pas assez du moins. Il s'approcha pourtant de sa soeur et l'a prit dans les bras, elle était inquiète, mais se laissa faire, comme si elle avait pût fuir.

« Moi aussi Luz, moi aussi.. »

Elle trembla, et elle avait raison de craindre le contre coup de cette acceptation, elle sentait le corps de son frère aussi dure et froid qu'une pierre, il était dans une colère noire et devait trouver un exutoire, ça ne pouvait être qu'elle et elle le savait, puis elle l'avait mérité. La battante était loin, prête à recevoir sa punition, elle se sentait coupable, s'en voulait et repoussait par vagues le flot d'émotions qui la dévorait de l'intérieur. Les larmes n'étaient pas loin, des larmes de honte, de douleur, de frustration, de regrets..

« Je te fais confiance pour ne plus jamais me décevoir, jamais. »

Le dernier mot était un murmure glacial qui s'était échappé tout près de son oreille, elle n'osait bougée, pourtant elle aurait dût. La baguette de son frère frôla la peau de son cou, non loin de sa nuque, c'est là que la pointe du bout de bois commença à tracer une ligne rouge là où elle passait - Sasha se concentrait pour ne pas hurler tant c'était douloureux - car son frère l'a mettait à l'épreuve, et il voulait la marquer à vie pour qu'elle n'oublie pas cette erreur. Ca commençait à la moitié de la nuque et finissait sur le haut de l'épaule, sur la peau blanche et lisse de la biélorusse la ligne était fine mais lugubre, pas du tout sinueuse et pourtant la cicatrice qui en resterait serait plus douloureuse que toute les autres, car lourde de sens.

« Prend soin de toi Luz. »

Il recula d'un petit pas, et disparut. Sasha s'écroula sur le sol, les yeux remplit de larmes, c'était trop. Elle savait très bien ce qu'il se passait, cet étrange sentiment qui commençait à l'habiter c'était de l'amour, un prémisse, une esquisse, un début. Mais cela n'aboutirait à rien, elle ne le verrait plus, surtout pas après cette soirée et puis si cela arrivait, comment devait-elle réagir ? Il avait menacé son frère, et elle aussi dans un sens, puis sa famille si précieuse avait été en danger, et lui aussi. Etait-il seulement vivant au final ? Elle en doutait, mais elle espérait que oui, car l'imaginer mort lui tiraillait le coeur, tout autant que sa peau la brûlait sur son épaule, elle souffrait en silence. Aucun son ne quitta ses lèvres, elle devait se reprendre arrêter de se laisser aller à des larmes ridicules. Sasha se redressa et dissimula la vilaine marque grâce à ses cheveux, juste le contact avec ses douces mèches rousses lui arrachait une grimace. Chassant les gouttes d'eaux salées de son visage, elle sortit sa baguette et lança un sort sur sa lèvre toujours gonflée, pour l'épaule elle ne pouvait rien faire, c'était de la magie noire, intouchable.
Avant de rejoindre les autres élèves en transplanant dans un coin près de Covent Garden mais discret malgré tout, elle fit disparaître d'un coup de baguette magique la tâche de sang laissé par Zéphyr. Pour ensuite, tout naturellement, retourner dans le kebab où personne ne la vit passer, une ombre, elle fut rapide, ramassa son sac beige qui n'avait pas bougé et ressortit sans un bruit, sans un regard pour ceux qui n'eurent que le temps de voir la porte s'ouvrir, et se refermer. Elle n'eut qu'à faire six pas, et elle disparut.

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