Sujet: Ailes noirs, nouvelles noirs Dim 14 Oct - 13:18
Ailes noirs, nouvelles noires.
« Parfois l'annonce du mariage d'une sœur ne vous met pas en joie »
Des yeux rieurs on ne peut plus charmant, un bouche souriante qui semble être un appeler aux baisers, un corps des plus agréables au regard, une joue qui est rougit par la marque d’une main. Il était allé trop loin cette fois-ci, beaucoup trop loin. Oh cela n’avait pas été de sa faute, si cela avait été un autre probablement n’aurait-elle pas réagit de cette manière, probablement se serait-elle contenter de remercier la personne avec un froid sourire plus par inquiétude de ce qu’elle aurait pu lire dans cette lettre qu’autre chose, mais lui… Son père n’était pas des plus doués pour envoyer du courrier à Poudlard, régulièrement le courrier n’arrivait pas à son bon destinataire. Aussi quand lui avait tendu, avec la promesse qu’elle sortirait avec lui en échange de cette lettre, elle l’avait frappé, tout simplement. Ce n’était pas cette pitoyable tentative de lui arraché cette promesse qui avait fait perdre le contrôle de la rousse, mais cette lettre qui était ouverte. Des larmes menaçant de couler, elle avait fuit. Fuir. Voilà la solution des lâches, des serpentards peut être, mais pas des gryffondors et pourtant, elle fuit. Il semble l’avoir remarqué, sauf qu’il est trop tard, il a découvert, découvert ce qu’il ne devait pas savoir. Quatre à quatre elle grimpe les escaliers, sa tête lui semble lourde, si lourde… Elle s’appuie contre le mur du couloir et pousse un soupir. Jamais, jamais personne ne doit savoir ce qui se passe dans sa vie, dans ce monde moldue où personne ne veut vraiment d’elle. Peut être est-ce une manière pour elle de se protéger qu’ils pensent qu’elle vient d’une famille heureuse, que sa vie est parfaite et tout cela. Sauf que rien n’est parfait. Surtout pas elle. Un soupir s’échappe doucement de ses lèvres tendit qu’elle se laisse glisser lentement au sol. Surtout lui. Pourquoi est-ce lui devrait savoir sa vie ? Il ne connait rien d’elle ! Cela la satisfait amplement. La connaitre et il pourrait faire d’elle ce qu’il veut, il pourrait la faire tomber amoureuse et puis la lâcher. Comme son père a fait avec sa mère.
Malgré son regard méprisant à la lettre, elle se décide enfin à jeter un coup d’œil. Pas de cachet à la manière des sorciers, une simple enveloppe kraft on ne peut plus moldue. Un sourire se dessine sur ses lèvres quand elle voit un timbre moldue coller sur l’enveloppe. Bien qu’elle ait répété elle ne sait combien de fois que c’était inutile, cela semblait être une aberration aux yeux de ce dernier qu’on puisse envoyer un courrier sans faire usage des précieux timbres. Si je fais ça ! Je vole le contribuable ! Il ne cesse de répéter… Allons bon. Il y a des photos. Sa sœur a l’air heureuse dessus, sa mère est en arrière plan, effacée, comme une ancienne maîtresse non désiré qu’on a invité par pure politesse, mais qu’on n’aurait pas voulu voir. Au premier plan y a Astrid et son père. Tous les deux souriants, jeunes, beaux, presque à deux doigts de voler la vedette à Pétunia et son énorme maris qui a dû s’empiffrer du gâteau de mariage à lui tout seul. Bien entendu, elle, elle n’y ait pas. Personne n’a prit la peine de lui envoyer une invitation, par crainte qu’elle accepte d’y aller, même si elle était à Poudlard. Il ne faut surtout pas la présence d’un monstre à Poudlard après tout ! Elle a un regard terne et absent sur ses photos qui semblent rayonner de joie et de perfection. Trop de perfection. A un point que cela en est dégoûtant et lui donne envie de vomir. Elle en prend une, il y a sa sœur. Si belle, si parfaite. Enfin, c’est ce qu’elle voudrait faire croire. Avec son visage chevalin dur d’être décrit comme tout beauté.
« Incendio. »
Une flamme bleue commence à lécher lentement la photo qui se racornit. La flamme est bien trop lente pour être une véritable flamme. Cela commence d’abord par la robe, si blanche, si belle, elle ne devient plus que flamme et cendre. Elle monte, elle se fait de plus en plus vive. Elle commence même à lécher les doigts de Lily qui pousse un petit cri et la laisse tomber au milieux des autres photos qui se mettent à bruler en plein milieux du couloir. Ah ! Quelle belle image de la préfète qui fait un feu de joie en plein milieu du couloir des dortoirs des filles. Il ne manquerait plus que la guimauve pour que le portrait soit on ne peut plus parfait… Des pas se font entendre, mais Lily perdue dans sa contemplation du feu n’y fait pas attention. Elle ne prend même pas la peine de lire la lettre qui relate probablement le mariage dans la moindre des ses secondes. Rappelant douloureusement à Lily qu’elle ne fait pas partie de cette vie considérée comme parfaite. Elle. Elle ne vaut pas la peine. Elle. Elle est dangereuse. Elle est un monstre. Les mots s’enflamment eux aussi et Lily est là dans sa contemplation. Ne se souciant pas des pas qui montent vers elle. Leur écho devrait pourtant mettre en elle un accès de terreur non ? Elle devrait être terrifiée à l’idée qu’on la surprenne. Probablement qu’elle sera envoyé dans le bureau de son directeur de maison. Peut être même qu’on essaiera de la faire parler. Cette idée lui sembla tout à coup très comique et ses lèvres s’étirèrent en un sourire amusé. Il n’y a pas de raison de rire, surtout quand on a envie de pleurer. Elle aurait dû se réfugier dans son dortoir. Elle n’a pas eut la force d’aller jusqu’à là bas. Les pas s’approchent, ils se font plus vifs. Ils sont là, ils s’arrêtent. Lily lève une paire d’yeux humides en direction de Mary. Elle est là. Elle n’est pas la pire personne sur qui elle pourrait tomber, ni la meilleure. Elle devrait peut être expliqué son acte. Dire pourquoi il y a un feu de joie devant elle. Sauf qu’elle en est incapable, elle ramène doucement ses jambes vers sa poitrine et cache son visage dans ses genoux. Quand elle était petite elle était persuadée que cela suffisait pour qu’on ne la voie pas. Elle aimerait croire que c’est toujours possible… Sauf qu’elle a grandit, son innocence et ses joies naïves ont disparu avec cet espoir de disparaitre en ne mettant que sa tête entre ses jambes.