Aujourd'hui n'était pas un jour où il fallait agacer Ivana.
Dès le réveil, elle s'était sentie de mauvaise humeur. Peut-être à cause des rêves étranges qui l'avaient harcelée toute la nuit ou encore de cette stupide fille qui avait réussi à être malade à 4h du matin. Non mais franchement, qui se mettait à vomir à cette heure-ci ? Pas une Serpentard digne de ce nom.
Après s'être vengée ( Ivana avait enflammé devoirs et notes, la malade serait sans doute punie pendant deux semaines par un professeur excédé), elle avait pris une douche. Froide. Puis, elle s'était séchée, habillée, maquillée. Les regards jaloux et envieux de ses camarades l'avaient convaincue qu'elle avait fait le bon choix et l'avaient ravie, encore plus que d'ordinaire.
Chignon sophistiqué mettant en valeur la finesse de ses traits, rouge à lèvre écarlate et eye-liner noir. Elle avait laissé son uniforme en état ( pas de jupe raccourcie ni de chemise déboutonnée ), ajoutant juste une paire de talons vertigineux. Oui, comme d'habitude, elle était magnifique.
Donc, lorsqu'elle était sortie de la Salle Commune, Ivana s'était dit que tout s'arrangerait. Les Serpentard l'avaient tous observée, une lueur lubrique plantée au fond de leurs prunelles. Elle n'avait pas pu s'empêcher de sourire, arrogante et superficielle. Tout irait bien.
Du moins, elle le croyait.
Elle se dirigea vers la Grande Salle, presque en courant. Les horaires de Poudlard étaient très strictes et si Ivana voulait manger, c'était maintenant. Elle accéléra encore le pas. Elle avait l'oeil fixé sur sa montre. Plus que sept minutes. Oh, non.
Et là, elle se heurta à quelqu'un.
Plus grand qu'elle, plus baraqué. Ivana comprit aussitôt que c'était un garçon. Sous le choc, elle faillit tomber mais, au dernier moment, se rattrapa grâce au mur. Elle vacilla, perchée sur ses talons hauts. Elle réussit à se stabiliser au bout d'une poignée de secondes.
Lorsqu'elle releva la tête, son visage avait changé. D'agréable et hypocrite, il s'était transformé en véritable masque de fureur. S'il y avait bien quelque chose qu'elle détestait dans ce bas-monde, c'était de se faire bousculer. Cela n'appartenait qu'aux pauvres, aux moches, aux abrutis. Et Merlin savait qu'elle ne faisait partie d'aucune de ces catégories.
Bien sûr, elle n'avait pas conscience que c'était de sa faute, que c'était à l'autre de se plaindre. Son caractère égocentrique avait pris le dessus sur son objectivité depuis bien longtemps.
Ses yeux étincelaient de colère. Sa bouche était tordue en un sourire méprisant mais poli. Étrange. Malgré ses sentiments, Ivana voulait savoir qui était ce garçon. Et si c'était un Sang Pur ? Ou un Impure ? Si elle le connaissait, si elle le détestait, si elle l'appréciait ? il fallait qu'elle sache qui il était avant de pouvoir attaquer.
Elle le détailla, rapidement. Cheveux. Yeux. Bouche. Uniforme. Elle se rappela qu'il était un élève de Beauxbâtons et qu'elle l'avait trouvé plutôt mignon, à la rentrée. Maintenant, elle avait juste envie de le frapper. Dans sa tête, elle passa la liste des Sang Pur. Elle savait, sans connaître son nom, qu'il était dedans.
Aucune différence.
- Toi, siffla-t-elle.
Elle se planta devant lui. Toujours digne, toujours classe. Ses mains fines se serraient. Déjà, la moindre des choses quand on bouscule quelqu'un, c'est d'essayer de la rattraper et ensuite, de tout de suite s'excuser. Apparemment, il ne connaissait même pas ça. La prenait-il pour une insignifiante fille ?
- Puolustella itseäsi. Heti !
Trop agitée, Ivana n'avait même pas remarqué qu'elle ne parlait pas anglais.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:50, édité 1 fois
Et pour cause : Cela faisait moins d'une semaine que le jeune homme était à Poudlard, et tout se déroulait PAR-FAI-TE-MENT bien. Tout d'abord, le Choixpeaux – qu'il trouvait très intelligent et perspicace- avait fait un très bon choix en l'envoyant à Poufsouffle, évidemment parce que Adonis répondait aux valeurs de la maison qu'il trouvait très justes, mais aussi parce que le tout nouveau ''jaune et noir'' adorait littéralement son dortoir. Il était en forme de terrier de Blaireaux ! Quelle invention ! C'était convivial ! A l'opposé de celui qu'il avait dans l'aile Nord de Beauxbâtons, certes, mais parfait pour lui : Un grand lit où il pouvait se tourner et se retourner comme il voulait, douiller à souhait, avec des baldaquins qui n'étaient pas plein de poussière et qui étaient très bien brodés. Sur le bois du lit étaient régulièrement gravées des inscriptions, souvent des marques d'amour (beaucoup de ''O+J=♥'', allez savoir qui sont ces personnes), et à peine le garçon s'était-il installé qu'il avait déjà laissé une trace parfaite : « Adonis », simplement. Ses camarades de chambres (3), étaient, disons, sympathiques, ils avaient une salle de bain pour 4, avec tout le nécessaire à une toilette correcte, plein de rangements pour toutes ses affaires (2 malles remplies, ça fait beaucoup non ?). La température qui régnait dans la pièce ne descendait jamais trop bas, mais ne montait jamais trop haut, le poêle central occupait parfaitement ses fonctions, tous comme les Elfes de Maison qui rangeaient tous les soirs, absolument tous les soirs la Salle Commune, chose qui n'est pas facile compte tenu de l'état où elle terminait régulièrement. Il était bien sûr impossible d'accéder aux dortoirs des filles, les galeries qui y menaient se fermaient à l'approchent d'un garçon d'une manière assez particulière : Il se formait une vitre absolument transparente, et vous vous imaginez bien que dès le premier soir, Adonis se l'était prise en plein nez, en essayant de tenter l'expérience.
A peine arrivé qu'Adonis avait déjà son défi de l'année trouvé : réussir à attraper Lily Evans dans ces filets d'amours, qui résistait au charme du garçon presque le plus populaire de l'école, James Potter, qui était maintenant devenu son rival ! Il fallait qu'il se la joue finaud sur ce coup là, et ça allait être dur, dur dur. Dur de ne pas montrer son côté … Comment dire ? Arrogant ? Prétentieux ? Mais il le fallait, il la voulait !
Bref en ce beau matin de fin d'été, Adonis se réveilla tranquillement sous un air de musique de variété moldue française (ses camarades de chambre n'avaient pas vraiment eu l'air d'apprécier), vers 7h pour un petit déjeuner à 8h00, les cours débutants à 9heures. Il prit une douche rapide, fraîche pour bien réveiller tout ses neurones, resta un bon quart d'heure devant le grand miroir de la Salle de bain à : se raser, se parfumer, vérifier son rasage, se passer de la crème après-rasage etc. Il ADORAIT faire cela, et se sentait -à ce moment précis en tous cas- extrêmement beau, ce qui le mettait de très bonne humeur. Il s'habilla, comment dire, à la française : Marinière bretonne manche trois quart, pantalon en lin blanc et comme chaussure des tennis bleues et blanches. Il eut un léger soucis de chaussettes, en effet il se rendit compte que dans ses deux grosses malles il n'en avait prit que 2 paires, déjà utilisées et sales, il en emprunta donc à son colocataire, qui avaient pour motifs des petits nimbus1980, tout ce qu'il y a de plus classe (mais Adonis s'en fichait, personne ne les verraient et puis après tout, c'étaient les meilleurs balais au monde !).
Il se dirigea ensuite vers la grande Salle pour petit déjeuner. C'était moins bon qu'un petit déjeuner français évidemment, beaucoup plus salé, mais c'était bon ! Disons que ça emplissait le ventre, toutes ces saucisses, œufs brouillés et jus de citrouille, il prit donc la décision de régulièrement aller courir le matin pour ne pas perdre sa forme d'athlète puisqu'il ne pouvait ni pratiquer l'équitation ni le Quidditch. Il avait essayer de s'inscrire dans l'équipe des jaunes et noirs, sûr de les faire gagner avec ses excellentes capacités de poursuiveur (et puis, ça aurait pu lui ramener une bonne dizaine d'admiratrices en plus), mais c'était impossible.
Après son petit déjeuné, il regarda sa montre. 8H40. Il lui restait 20 minutes pour repasser aux doirtoirs, enfiler l'uniforme de Poudlard, prendre ses affaires et courir à son premier cours du matin, Potions. De toutes façons la Salle du petit déjeuner allait bientôt fermer, alors il se leva et retourna tranquillement à la Salle commune des Poufsouffle. Alors qu'il descendait les escaliers qui menaient au sous-sol, il LA vit …
Elle aurait pu être magnifique. En effet, elle était grande, blonde, ses cheveux étaient tiré en un chignon qui mettait parfaitement son visage en valeur. Ce visage qui paraissait à la fois dur et doux, avec ses lèvres si pulpeuse d'une couleur sang, ses yeux si bien entourés par un très d'eye liner noir. Ses joues rosées s'accordaient parfaitement avec son teint blanchâtre, elle devait appartenir à la maison Durmstrang d'ailleurs. Elle était habillée d'une manière tout ce qu'il y a de plus normale, si on ne regardait pas ses chaussures, des talons infinis qui ajoutaient encore plus à ses jambes fines et longues. Malgré cela, dans ses yeux et sa démarche se lisaient … comme … de la colère, et une extrême mauvaise humeur, qui enlevaient tout à sa beauté.
Dès lors, Adonis chercha un moyen de l'aborder. Il la voulait elle aussi ! Ça risquait d'être plus difficile que d'avoir la petite brune qu'il avait vu le jour d'avant à la bibliothèque, mais faisable. Il remit son entreprise à plus tard, se disant qu'il fallait qu'il aille se préparer, et puis, la blonde semblait pressée.
La fille regardait le sol, elle ne voyait apparemment pas Adonis, qui marchait dans sa direction. D'un coup, presque exprès pensa-t-il, il reçu une (légère) secousse du côté du bras droit. L'asperge venait de lui rentrer dedans ! Il n'avait pas cillé évidemment, tellement son coup avait été insignifiant … Elle par contre … Elle vrilla sur ses échasses et … Tomba ! Ou presque disons, puisqu'elle réussit de justesse à se rattraper contre le mur. En la voyant dans cette posture, comment dire, disgracieuse, les jambes écartés, les genoux tremblants et les ongles presque rentrés dans le mur (elle avait d'ailleurs détruit sa manucure !), Adonis éclata simplement de rire.
Elle se relevait lentement, et Adonis aperçut son visage. Il avait, pour le moins qu'on puisse dire, changé. Elle était devenu rouge, ses yeux brillaient de colère et elle affichait un rictus méchant, quoi que sourire. Allait-il l'aider, s'excuser ? Certainement pas, elle lui était rentrée dedans, qu'elle assume après tout !
De nouveau en équilibre, la blonde se plaça juste devant Adonis, et siffla -littéralement, siffla, elle devait être à Serpentard celle-là- :
«Toi ! Puolustella itseäsi. Heti ! »
Adonis, qui avait trouvé son occasion pour l'aborder, réagit ainsi : Il s'approcha encore plus de la jeune fille, planta ses grands yeux dorés dans les siens, lui fit un grand sourire, quelque peu narquois, et replaça correctement derrière son oreille une mèche rebelle qui s'était, certainement dans sa ''chute'', échappée du chignon. Replaçant ensuite sa main le long de son corps, il dit :
« Ma belle, ne t'énerve pas ! Je ne comprends rien à ce que tu dis en plus »-il recula légèrement, et éclata à nouveau de rire. « Je ne m'excuserai pas si c'est ça que tu attends, mais je peux t'accompagner petit déjeuner ! Tu vas être en retard ! Et puis, tu as bien besoin de compagnie non ? » Il lui fit un clin d'oeil. «Allez ma jolie ! Oh et puis, si tu préfères t'énerver, vas-y je n'attends que ça, les femmes son toujours plus belles quand elle s'énervent ! »
Merlin. Il s'approchait. Après l'avoir bousculée, après s'être moqué d'elle, il s'approchait, comme si de rien n'était. Elle hallucinait, ce n'était pas possible.
Il la regarda, fixement. Soudain, Ivana comprit. Dans ses yeux dorés brillait l'habituelle lueur de désir, qu'elle retrouvait chez - quasiment - tous les garçons. Elle faillit sourire - de mépris, évidemment. Il n'était pas différent des autres, voilà tout. Mais elle se retint quand elle vit ce qu'il faisait. Monsieur se permettait de la toucher ! Elle eut un frisson de dégoût lorsqu'il replaça sa mèche derrière son oreille.
Elle allait le tuer. Vraiment.
Aussitôt, Ivana sentit sa colère bouillonnante se transformer en bloc de glace. Il fallait qu'elle reste calme pour réfléchir et lui faire payer. Elle ne pouvait décemment pas le laisser repartir, sans aucunes représailles. Il l'avait bousculée. Il ne s'était pas excusé. Il s'était moqué. Il l'avait touché.
« Ma belle, ne t'énerve pas ! Je ne comprends rien à ce que tu dis en plus. Je ne m'excuserai pas si c'est ça que tu attends, mais je peux t'accompagner petit déjeuner ! Tu vas être en retard ! Et puis, tu as bien besoin de compagnie non ? Allez ma jolie ! Oh et puis, si tu préfères t'énerver, vas-y je n'attends que ça, les femmes sont toujours plus belles quand elle s'énervent ! »
Ma belle ? Ma jolie ? Ses mains se crispèrent.
Et puis... Pourquoi il n'avait rien compris à ce qu'elle avait dit ? Avait-elle... Oh, non. Elle avait parlé finnois. Ivana se mordit la lèvre, geste infiniment sensuel.
Dans un mouvement parfaitement calculé, elle détacha la pince qui retenait ses cheveux. Sa chevelure dorée retomba en cascade sur ses épaules. Elle se tint plus droite. Sa pose se fit lascive, indolente.
Ivana semblait prête à accepter. Ses prunelles scintillaient et sa bouche pulpeuse s'étirait en un sourire charmé. Pourtant, lorsqu'elle parla, ce fut la douche froide :
- Je ne crois pas que tu puisses m'accompagner au petit-déjeuner. Il est fini et en plus, je n'ai aucune envie que tu m'accompagnes.
Nouveau sourire. Gentil et agréable, cette fois. Elle avait l'air d'un ange.
- J'aimerai que tu t'excuses immédiatement, dit-elle d'une voix douce. Sinon, je sors ma baguette et je fais en sorte que tu ne puisses plus jamais procréer.
Venant de quelqu'un d'autre, ses menaces n'auraient pas été prises au sérieux. Sauf que c'était Ivana Adzovic, la seule et l'unique. Elle venait de Durmstrang, lieu de Magie Noire. Elle allait bientôt intégrer le rang des Mangemorts.
Ivana sortit sa baguette.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:51, édité 1 fois
Quand il lui avait replacé sa mèche derrière l'oreille, Adonis avait sentis un soupir de rage sortir de la bouche de la belle russe. Russe ? Finnoise ? Polonaise ? Nordique ! Bizarrement quand il retira sa main, il cru sentir que la température de l'air avait baissé de au moins 10°. Cette fille était bien étrange.
Adonis connaissait bien les femmes. Il en avait eu tellement dans sa vie … Ses lèvres avaient touché quasiment toutes celles des filles de Beauxbâtons. Une des principales raisons pour laquelle il était d'ailleurs allé à Poudlard, c'était pour agrandir son champs de chasse. Et cette Durmstrang, il la voulait dans ses récompenses. Mais il sentait que ça n'allait pas être facile, et il adorait ça. C'était une grande joueuse elle aussi, et quoi qu'elle puisse dire, elle essayait ostensiblement de le charmer.
Elle avait détaché ses cheveux, si bien que son odeur flottait dans l'air. Il fallait le dire, elle sentait très bon, et Adonis ne put s'empêcher de humer l'air, mais n'essaya pas de se faire discret. Bien au contraire, il ferma les yeux pendant qu'il prit l'inspiration destinée à profiter de son odeur, et il fut assez bruyant.
Elle souriait désormais. Mais Adonis n'était pas dupe, il voyait la lueur de colère et d'envie de vengeance qui brillait dans ses yeux malgré son sourire Angélique. Il essuya évidemment un refus, mais qu'importe, il trouverait une autre occasion de l'attirer dans ses filets.
Elle lui fit du chantage. Du chantage. Pour qu'il s'excuse. Des excuses sinon un duel. Que penser de ça ? Première semaine, déjà collé ? Parce qu'on finirait par l'apprendre... M'enfin, c'était des excuses où alors il pouvait dire adieu à ses ''bijoux de famille'' comme on dirait en France … Et puis, elle sortait déjà sa baguette. Sa baguette qui avait certainement déjà servi à punir.
Il eut une idée. Tandis qu'il sortait discrètement sa baguette de sa poche, il dit :
« Oh mon Dieu, je meurs de peur … Attends une seconde avant de m'attaquer férocement, que je me repose sur le mur pour reprendre mes idées … -Il s'accola au mur, ou plutôt se plaqua et plaça sa main libre sur son front. Mon Dieu … Je vous adresse mes excuses Mlle Reine des Blondasses … Je suis vraiment, vraiment -il se baissa en un salut piteux- désolé, désolé d'être trop baraqué, trop musclé, trop grand pour que mademoiselle puisse me faire vaciller. Désolé d'être trop fort pour vous- A ce moment il releva la tête, lui adressa un clin d'œil et se ré appuya contre le mur. Je suis excusé où je dois me préparer à me battre ? Je n'aurai aucun scrupules tu sais ? »
Tandis qu'il parlait, il essaya de tout faire pour capter l'attention de la belle blonde pour ne pas qu'elle remarque qu'il faisait discrètement tourner son pogner, et d'un coup, murmura « Ventus Alizeum ». Un brise s'échappa de la baguette du garçon et se dirigea très rapidement vers la jeune fille, passa entre ses jambes et souleva sa robe. Jusqu'où ? A voir en fonction de la réaction de la jeune fille, mais assez haut pour qu'il puisse presque apercevoir ses sous-vêtements. Adonis souriait, ravi...
« Oh mon Dieu, je meurs de peur … Attends une seconde avant de m'attaquer férocement, que je me repose sur le mur pour reprendre mes idées … »
Ivana releva encore sa baguette. Il osait ? Se calmer. Surtout, ne pas s'énerver. Ne pas s'énerver. Mais... N'était-elle justement pas en colère, là ? Elle devait rester froide. Glaciale.
Il s'accola au mur. Sa main libre soutenait son front et encore une fois, Ivana put admirer la beauté du garçon. Avec une pointe de joie, elle constata que cela n'avait rien de naturel. Tout était calculé. Quel monde d'apparences, tout de même !
« Mon Dieu … Je vous adresse mes excuses Mlle Reine des Blondasses … Je suis vraiment, vraiment désolé, désolé d'être trop baraqué, trop musclé, trop grand pour que mademoiselle puisse me faire vaciller. Désolé d'être trop fort pour vous. »
Ton sarcastique. Salut empreint d'ironie. Il ne manquait pas d'air. Ivana passa une main dans ses cheveux, un peu lasse. Elle en avait rencontré tellement de gens comme lui que cela manquait diaboliquement d'originalité. Dragueur cynique.
« Je suis excusé ou je dois me préparer à me battre ? Je n'aurai aucun scrupules tu sais ? »
Bien sûr que non, il n'était pas excusé. Elle s'apprêta à lancer le sort prévu - le pauvre allait avoir du mal avec les femmes après - mais elle s'arrêta bien vite. Un Préfet, à une dizaine de mètres d'eux. Oh, non. Il ne fallait surtout pas qu'on la renvoie à Durmstrang. Elle était là pour le Seigneur des Ténèbres.
Ce fut comme une douche froide.
Elle ne pouvait se permettre de risquer le renvoi pour quelque chose d'aussi stupide. Dans un geste gracieux, elle rangea sa baguette dans sa poche. Quelle idiote. Ses sentiments avaient encore pris le contrôle.
Plongée dans ses pensées, elle n'aperçut pas ce qu'Adonis faisait. Ivana jeta un regard au Préfet, qui partit.
Et c'est là que sa jupe se souleva, dévoilant ses jambes et ses sous-vêtements. Abasourdit, elle vit Adonis sourire, ravi. Sa jupe retomba ensuite, bien sagement. Il avait osé. Par Merlin. Quel sale petit... !
Alors, elle fit la seule chose qu'il lui restait à faire. Elle eut un vrai sourire. Malgré l'affront, elle était amusée. Il était très divertissant, avec ses répliques.
- Tu as donc besoin de ça pour voir les sous-vêtements d'une fille ? C'est d'un pathétique, lança-t-elle. Mais, ne t'inquiète, je vais t'aider.
Lascivement, Ivana posa sa main sur les boutons de sa jupe. Elle les défit, un par un. Sa jupe tomba par terre, dans un bruit douceâtre de tissu.
Ses talons toujours aux pieds, sa veste sur ses épaules, sa culotte en dentelle noire bien visible, Ivana était carrément indécente. Néanmoins, grâce à son physique d'ange, il y avait cette étrange aura de grâce et de pureté qui flottait autour d'elle. Paradoxal, non ?
- Tu veux que j'enlève le haut aussi ? Comme ça, tu pourras dire à tes amis que tu as une fille en sous-vêtements, sans le payer ni la droguer !
Ses doigts entreprirent de détacher sa veste.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:52, édité 1 fois
La Blonde avait effectivement voulu lancer ce sort à Adonis. Ce sort destiné à le priver de toute relation sexuelle. Elle ne l'avait pas fait. Elle avait vu un stupide préfet passer dans le coin et s'était évidemment interrompue. Alors donc elle était sérieuse ? Mais qu'elle idiote, s'énerver pour un rien.
Adonis n'aimait pas les femmes dépourvues d'humour. Les jeux de flirts pouvaient être très intéressants quand on s'y mettait vraiment. Mais celle-là, plus il lui parlait, plus elle devenait inintéressante. Des madame-je-me-crois-supérieure-à-tout-le-monde, il en avait sa claque. En France, il y en avait un paquet ! Pas possible de trouver une fille intelligente qui saurait utiliser sa beauté en atout pour jouer avec les hommes ? Non mais sinon, dites-lui, à quoi bon vivre ?
La Russe était magnifique, c'était indéniable, et c'était pour cela qu'Adonis ne souhaitait pas arrêter son jeu trop vite, avec un léger espoir qu'elle se dé-sarcastise un peu (excusez le barbarisme).
En y réfléchissant, Adonis Leroy ne connaissait même pas le prénom de son interlocutrice. Tandis qu'elle parlait avec son ton sarcastique, elle ne connaissait que celui là apparemment, il essayait de lui trouver le nom qui lui irait de mieux : Quelque chose qui fasse nordique, mais pas seulement. Glacial. Cruella ? Trop italien. Barbara ? Trop français. Oh et puis quoi, il suffisait de lui demander ! Lorsqu'il releva la tête qu'il avait rivée sur ses tennis, il la vit en train d'enlever sa jupe.
Ah oui, c'est vrai, elle avait sarcastiquement sous entendu qu'il n'avait aucune expérience avec les filles. Si seulement elle savait … Il en avait vu des femmes désirables portant la même lingerie française qu'elle ! Il faudrait qu'il lui apprenne d'autres façons d'être avec les gens, comme être chaleureux, accueillant, amical, un peu joueur … C'était impossible ? Mais impossible n'est pas français voyons !
Il parla alors :
« Dit blondinette, c'est pas que je veuille t'interrompre ou quoi que ce soit, mais j'aimerais bien connaître ton prénom avant que je te fasse perdre ta virginité dans un couloir sombre et humide de ce château -sérieux. Après si tu veux je peux me contenter de t'aider, et puis il faut l'avouer, tu es très désirable ainsi vêtue, ou devrais-je dire, dévêtue -chaleureux, mais surtout malicieux. Ah moins que tu n'aies trop peur ? Comme avec ce préfet hein ? Pas assez de courage pour m'envoyer ce fameux sort -provocation ! Oh non mais ne t'énerve pas avec moi, ça me fatigue, et tout bien réfléchi, ça te rend moins belle. Au moins quand tu es glaciale, tu parais être morte, mais une morte désirable, alors que énervée... Et bien, tu ne ressembles à rien en fait, sauf peut-être à un chat en rogne. Tes lèvres se retroussent presque -humour noir. Bon allez arrête de te ridiculiser là, si quelqu'un passe et te vois comme ça, je te garantie que dans moins d'une heure, tout le monde chuchote que tu es la prostituée russe par excellence -un peu de bienveillance. »
[Tous les mots qui ne sont pas colorés en bleu sont des sentiments/adjectifs que Adonis aimerait bien inculquer à la Blonde. Oui bien tant qu'à faire, autant mettre une majuscule à blonde.]
Adonis se lança à la fin de ces phrases un but personnel. Injecter un peu d'humanité dans le cœur de cette russe aussi froide que son pays. D'apparence en tous cas, après tout, il ne la connaissait que depuis 10 minutes.
« Dit blondinette, c'est pas que je veuille t'interrompre ou quoi que ce soit, mais j'aimerais bien connaître ton prénom avant que je te fasse perdre ta virginité dans un couloir sombre et humide de ce château. »
Ivana se figea. Ses yeux papillonnèrent ; sa bouche s'étira en un sourire. Puis, elle finit par franchement éclater de rire. Lui faire perdre sa virginité, à elle ? Il était vraiment amusant. Un peu ridicule mais amusant. Elle croisa les jambes, royale, en attendant qu'il finisse son monologue.
« Après si tu veux je peux me contenter de t'aider, et puis il faut l'avouer, tu es très désirable ainsi vêtue, ou devrais-je dire, dévêtue. »
C'était évident. Elle était belle, magnifique, sublime. Encore plus ainsi. Ses cheveux d'or qui cascadaient sur sa veste déboutonnée, ses immenses prunelles bleues qui le fixaient avec insistance, ses lèvres ouvertes, désirables. Ses longues jambes, mises en valeur par ses talons. Indécente et gracieuse.
« Ah moins que tu n'aies trop peur ? Comme avec ce préfet hein ? Pas assez de courage pour m'envoyer ce fameux sort. »
Provocation. Ivana ne réagit pas. Il pouvait penser tout ce qu'il voulait d'elle. Ce n'était pas l'avis d'un Français stupide qui allait la déstabiliser. Surtout quand elle se devait de rester calme pour quelqu'un. Le Seigneur des Ténèbres. Elle savait que si elle lançait ce sort, elle ne pourrait plus s'arrêter. Elle en jetterait d'autres, plus dangereux. Et après, elle se ferait renvoyer comme une idiote. Non, il en était hors de question.
« Oh non mais ne t'énerve pas avec moi, ça me fatigue, et tout bien réfléchi, ça te rend moins belle. Au moins quand tu es glaciale, tu parais être morte, mais une morte désirable, alors que énervée... Et bien, tu ne ressembles à rien en fait, sauf peut-être à un chat en rogne. Tes lèvres se retroussent presque. »
Faux, faux et faux ! Ivana esquissa un nouveau sourire. Mensonges. C'était avec ses quelques remarques qu'il comptait la faire réagir ? Incroyable. Tant d'optimisme, cela devait être un truc de français. Les regards des autres, la jalousie, l'envie. Elle savait qu'elle était belle, en toutes circonstances. Comme les deux autres Reines de Poudlard, Narcissa et Gaël. Personne ne pouvait s'élever si haut dans la hiérarchie sans être parfaite.
« Bon allez arrête de te ridiculiser là, si quelqu'un passe et te vois comme ça, je te garantie que dans moins d'une heure, tout le monde chuchote que tu es la prostituée russe par excellence. »
Prostituée russe ? Elle eut une moue délicieuse. Il l'amusait vraiment beaucoup.
Elle ne remit pas sa jupe. Ivana ne se sentait pas honteuse d'être -dé- vêtue ainsi. D'ailleurs, n'importe qui pouvait passer et raconter des rumeurs. Elle s'en fichait. Un ordre, un sourire, des menaces, du charisme, et c'était bon. Les élèves oubliaient, parlaient d'autres choses. C'était tellement facile pour elle.
Elle finit de déboutonner sa veste, consciencieusement. Elle ne l'enleva pas. Elle n'avait pas confiance dans la propreté du sol de Poudlard et sa veste lui avait coûté une petite fortune. Elle ne toucha pas à son chemisier blanc en-dessous. Son soutien-gorge noire était parfaitement visible à travers.
- Je ne suis pas russe. S'il faut me qualifier de prostituée, ce sera une prostituée serbe, répliqua-t-elle enfin, le ton léger. Quoique... Je suis sûre qu'on dira russe. Les prostituées russes sont plus connues que les serbes.
Ivana s'amusait follement. Il était rare que cela arrive avec des garçons, d'ailleurs. Ce genre de dialogue n'existait qu'avec les filles de son rang. Dommage.
- Peut-on appeler ça de la discrimination ? demanda-t-elle, ingénue.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:52, édité 1 fois
Adonis l'avait-elle touchée ? Elle avait l'air d'être changée. Pas radicalement bien sûr, mais elle semblait … Fondre. Comme si le bloc de glace se réchauffait petit à petit. Peut-être était-ce seulement une illusion ? Cette Blonde paraissait être particulièrement manipulatrice. Elle rentrait dans son jeu. Enfin. Il avait … passé les réticences. Premier pas vers la victoire. Ou pas.
Quand Adonis avait parlé de sa virginité, elle avait presque rit ! Elle avait sourit ! Elle était beaucoup plus belle ainsi, à sourire, si si, c'est possible ! Ah ! Adonis était content, et lui aussi souriait, à pleine dents, et il ouvrait ses yeux de manière à ce qu'ils brillent même face au faible éclairage des cachots.
Elle ne réagit pas à sa petite provocation du chat, malheureusement, mais un jour, et encore une fois il en était persuadé, elle finirait par rougir. Optimisme des français, que voulez-vous ! Elle-même l'avait dit ! Et d'ailleurs, n'était-ce pas de la discrimination cela ? Qu'importe ! Pour en revenir à nos dragons, la Blonde finirait un jour par se détendre, et il paraissait évident que sans ses vêtements, elle y arrivait mieux. Il n'y avait rien de pervers dans cette pensée, ce n'était qu'une simple observation. Après, si c'était réellement dû à cela, Adonis n'en savait strictement rien !
Elle continuait de se déshabiller. Ses sous-vêtements mettaient parfaitement en valeur ce qu'ils cachaient, et Adonis adorait ça. C'était rare ces femmes là. Très rare. Exceptionnel. Et il ne savait toujours pas son prénom !
Il l'écouta parler. Elle avait un ton plus … léger ! Mais … Elle avait donc un peu d'humour ! Serbe donc ? De la discrimination : penser qu'il y avait plus de prostituées en Russie qu'en Serbie ? Elle l'étonnait. Et elle avait prit un ton si candide …
Elle avait une main sur sa taille, et l'autre bras était simplement étendu le long de son corps. Il voulait savoir son nom, ça l'obsédait. Il la regarda alors profondément dans les yeux, se décolla du mur où il était adossé depuis trop longtemps maintenant, attrapa sa main, légère, petite, blanche et fine, l'embrassa et dit :
« Je me vois dans l'obligation de me présenter … Adonis Leroy, pour vous servir Ma Demoiselle (en français évidemment) Personnellement, je ne connais qu'une Serbe, et elle m'a l'air d'être beaucoup plus intéressante qu'une simple prostituée russe. A toi de me dire si c'est de la discrimination ou pas, mais je ne pense pas. Tu m'as l'air d'être plus qu'une prostituée Russe, ou Serbe d'ailleurs.Il tenait toujours sa main jusque là, et là lâcha avant de reprendre ainsi : Puis-je me permettre de vous demander une deuxième fois votre prénom Ma Demoiselle ? (toujours en français) »
Il se sentait un peu faible d'avoir dû ainsi faire le premier pas … Mais c'était ce que devaient faire les hommes non ?
vana esquissa un sourire vainqueur. Elle avait gagné.
Le garçon se décolla du mur et s'approcha d'elle. Maintenant que la colère de la jeune fille avait cessé, elle le trouvait beaucoup plus charmant. Il attrapa sa main - elle ne tressaillit même pas - et l'embrassa. Il ressemblait à un vrai gentleman. Ce qui l'était sans doute, son côté séducteur mis à part. Elle se fit attentive.
« Je me vois dans l'obligation de me présenter … Adonis Leroy, pour vous servir Ma Demoiselle. Personnellement, je ne connais qu'une Serbe, et elle m'a l'air d'être beaucoup plus intéressante qu'une simple prostituée russe. A toi de me dire si c'est de la discrimination ou pas, mais je ne pense pas. Tu m'as l'air d'être plus qu'une prostituée Russe, ou Serbe d'ailleurs. »
Il lâcha sa main. Adonis Leroy ? Sa famille était connue. Ivana hocha imperceptiblement la tête au fur et à mesure qu'il parlait. Évidemment qu'elle avait l'air plus d'une prostituée Russe ou Serbe.
« Puis-je me permettre de vous demander une deuxième fois votre prénom Ma Demoiselle ? »
Elle eut un sourire délicieux, passa une main dans ses cheveux et répondit, d'une voix douce :
- Ivana Adzovic.
Ele se pencha puis fit une courte révérence, comme il était coutume en Serbie lorsqu'on se présentait. Elle avait l'impression d'être une candide princesse, à la beauté innocente. Impression bien vite oubliée lorsqu'on voyait ses habits ou la lueur dangereuse qui voltigeait dans ses yeux. Ivana ne savait plus très bien quoi faire. L'envie de vengeance s'était estompée, cédant place à celle de s'amuser. Adonis la distrayait follement avec ses manières et ses répliques.
- Maintenant que tu connais mon prénom, qu'est-ce que tu vas faire ?
Provocation.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:52, édité 1 fois
Oh. Une Adzovic alors... Exactement le type de nana que sa mère aurait voulu avoir pour belle-fille. Sang-Pure, Noble et d'une famille, disons … Réputée ! Mais est-ce qu'Adonis se marierait-un jour ? Peut-être pas … Certainement pas même. La vie rangée d'homme soumis … Très peu pour lui ! C'était ce que sa mère souhaitait le plus au monde, certes, mais s'il se contentait d'être puissant, beau et fort, serait-ce suffisant ? Il l'espérait en tous cas...
La jeune femme avait fait une révérence en se présentant. Eh bien ! A quoi, 17 ans, tant de manières ? Adonis devait faire un effort pour contenter et impressionner cette Reine ! Elle souriait gentiment. Que nenni, le français n'y croyait pas, comment passer de provocatrice à tendance exhibitionniste à petit ange ? Impossible, ce n'était qu'un jeu. Et il tardait à Adonis de rentrer complètement dedans, croyez-moi.
« Maintenant que tu connais mon prénom, qu'est-ce que tu vas faire ? »
Et la voilà, la voilà la provocation qui revenait … Sûr de lui, Adonis lui fit un sourire en coin et se passa la main dans les cheveux. Qu'allait-il lui répondre. Son cerveau travaillait à mille à l'heure et des réponses lui venaient en têtes … Des tonnes. De la sincérité ? Débile, il n'allait pas dire « Rien du tout, c'est juste que ça m'obsédait ! ». Une autre provocation ? Pas top non plus, et à vrai dire, il n'avait pas vraiment d'idées. Il opta pour quelque chose de déjà utilisé, mais qui avait plutôt bien fonctionné avec elle auparavant : De l'ironie candide :
« Que penses-tu de profiter de cette information pour envoyer une lettre à ton papa, citer mes origines de Sang-Pur et te demander en mariage ? Bonne idée non ? » Il serra un peu les paupières, imperceptiblement, comme pour pouvoir voir encore plus loin dans ses iris. « Non ? C'est pas une bonne idée ? Oh s'il te plaît, épouse-moi, tu ne peux plus rien me refuser, j'ai vu tes sous-vêtements ! »
Il souriait à pleine dents. Encore. Il n'arrivait pas à décrocher ce sourire de son visage. Il s'amusait follement, il était dans son élément. Il usait d'un ton à la fois candide et amusé. La Blonde (ben quoi, on ne perd pas facilement les vieilles habitudes !) avait deux possibilité de réaction. Amusement ou Colère. Deux extrêmes qui l'un et l'autre pourraient être drôles. Il votait pour amusement, autant éviter la Magie Noire autant que possible.
L'avantage avec ces Nordiques, c'est qu'elles avaient de la personnalité. Qui veut d'une nana soumise et sans aucun sens de la prise de risque dans son lit, hein ? Pas Adonis Leroy en tous cas ! Et ce jeu avec Ivana, à la Gainsbourg et son ''Je t'aime moi non plus'', se promettait d'être très intéressant.
vana croisa puis décroisa ses longues jambes. Elle passa une main dans sa crinière dorée, eut un sourire. Adonis réfléchissait. Il devait sans doute se demander quoi lui répondre et cette hésitation l'emplissait d'orgueil. Il fallait dire la bonne phrase, au bon moment, pour que la Reine ne se désintéresse pas de la conversation. Quelle difficulté d'attirer son attention.
Quand il sembla prêt à parler, elle se fit attentive. Qu'allait-il dire ? Elle espérait - secrètement - que ce serait à la hauteur. Elle s'amusait beaucoup et la belle Nordique n'avait pas envie de partir. Pas tout de suite. Et puis, elle avait ce sentiment que plus tard, il lui serait utile pour la conquête de Poudlard. Ivana était toujours poussée par ses intérêts.
« Que penses-tu de profiter de cette information pour envoyer une lettre à ton papa, citer mes origines de Sang-Pur et te demander en mariage ? Bonne idée non ? »
Surprise. Par Merlin. On pouvait dire qu'il avait de l'imagination, ce Français. Elle tritura les boutons or de sa très coûteuse veste. Monsieur aimait jouer. Cela tombait bien, elle aussi. Elle s'empêcha de sourire, gardant un air sérieux.
« Non ? C'est pas une bonne idée ? Oh s'il te plaît, épouse-moi, tu ne peux plus rien me refuser, j'ai vu tes sous-vêtements ! »
Sarcasme colérique ou innocence ironique ? Innocence ironique, évidemment. Elle afficha une moue mi-gênée, mi-ravie. Avec sa tête d'ange, son aura gracieuse et royale, la comédie était d'autant plus facile.
- Oh, Adonis, je ne sais quoi dire...
Elle eut même l'audace de rougir. Elle ressemblait tellement à une de ces vierges effarouchées prêtes à dire oui que c'en était dérangeant. Elle s'approcha. Ce n'était plus le roulement de hanches séducteur, la mise en valeur de son corps parfait, non. C'était des pas timides, doux. Des pas de jeunes filles, banales et stupides. Ses cheveux tombaient sagement sur ses épaules. Ses yeux immenses le scrutaient, avec bonheur et envie. Lorsqu'Ivana ne fut qu'à quelques centimètres de lui, elle murmura, heureuse :
- C'est oui, Adonis. Mille fois oui.
Il avait peut-être de l'imagination, mais elle, elle avait le théâtre, la comédie, les faux-semblants, l'illusion, dans les veines. Elle pouvait faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Heureusement qu'Adonis n'était pas dupe.
Et maintenant qu'elle avait " accepté ", que ferait-il ? S'enfoncerait-il encore plus loin dans le jeu... ?
Elle se recula, attendant sa réponse.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:53, édité 1 fois
Ivana avait l'air d'être une grande joueuse. Elle avait l'air d'apprécier de jouer sur les sentiments, de jouer avec les personnes, de jouer une personnalité alors que la sienne était opposée. Cela ne signifiait pas qu'elle n'était pas mauvaise perdante. Ivana avait l'air d'être mauvaise perdante …
En tous cas, au fin fond des cachots de Poudlard, à 8 heures du matin, après avoir joué à la tigresse caractérielle, elle faisait maintenant la vierge effarouchée. Pas vraiment très crédible. Enfin, si elle n'avait pas été en sous-vêtements je veux dire. Sinon … Avec ses mèches devant les yeux, son teint rougissant, ses iris fuyants … On aurait pu s'y tromper. Même Adonis.
Jusqu'où allait-elle aller dans son jeu ? Loin l'espérait le jeune homme. Elle fit semblant d'hésiter à sa demande en mariage. Comme si on pouvait refuser de se marier avec Adonis. Aucune femme ne lui ferait cet affront, même pour de faux.
Elle s'était avancée à petit pas timides vers lui, perchée sur ses hauts talons qui lui enlevaient de sa crédibilité et avait murmuré, presque à son oreille :
« C'est oui, Adonis. Mille fois oui »
Et bien ça c'était fait. Une semaine à Poudlard, et déjà un promise. Je vous l'avait dit. On ne dit pas non à un français. Enfin, Adonis n'était pas dupe. Elle n'allait le rester que pour quelques minutes, et après elle allait revêtir son masque froid et oublier cette conversation. Adonis devait tout faire pour que ça n'arrive pas.
Ivana c'était légèrement reculée, continuant sa comédie. Ses bras pendaient ballants et inélégants le long de son corps divin. Il était quant à lui toujours très proche du mur, derrière lui. Il attrapa alors la main gauche de la jeune fille, se recula légèrement, il avait désormais le dos appuyé sur le mur, il sentait son paquet de cigarettes dans poche arrière de jean et les pierres froides des cahots contre sa nuque. Il approcha lentement la blanche main de son visage et embrassa l'annulaire. Délicatement, doucement. Puis il releva la tête, sourit légèrement, planta ses yeux dans ceux de la jeune fille et dit :
« Pour ou contre le sexe avant le mariage ? »
Osé ? Oh oui !
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Sujet: Re: Excuse-toi immédiatement ! - Ado' - Ven 7 Oct - 17:48
Ivana était Reine, déesse, impératrice, princesse. Ivana était intelligente, manipulatrice, froide, brûlante.
Ivana était joueuse.
Alors, quand elle sentit Adonis lui prendre la main, elle ne tressaillit pas, ne s'agaça pas. Quiconque aurait osé faire cela serait mort, à l'heure qu'il est. Pire que ça : elle l'aurait humilié publiquement, entraînant la persécution de ledite personne pendant des années. Oui, la belle Nordique avait des réactions excessives. Mais, ce n'était que par ce moyen que la plèbe comprenait. La carotte ou le bâton. Et il fallait l'avouer, Ivana préférait punir que récompenser.
Elle esquissa un sourire. Le garçon s'approcha encore, avec lenteur, douceur. Ses lèvres touchèrent son annulaire. L'instant se ralentit, imperceptiblement. Ivana n'avait pas conscience que sa réaction serait capitale pour la suite de leur " relation ". Tout se décidait maintenant. Soit elle réagissait mal ( colère, froideur ), soit elle réagissait bien ( humour, ironie ). Heureusement - ou pas - pour le Français, Ivana était poussée par le jeu et sa fierté lui interdisait de mettre un terme à cette conversation.
Adonis leva la tête, lâcha sa main. Il finit par dire, malicieux :
« Pour ou contre le sexe avant le mariage ? »
Une étincelle amusée s'alluma dans les prunelles bleues d'Ivana. Elle étouffa un rire, croisa ses longues jambes et passa une main dans sa chevelure dorée. Elle savait déjà ce qu'elle allait dire mais, Ivana se demandait encore comment. Devait-elle reprendre son rôle de vierge effarouchée ou l'autre, la prostituée serbe ? Elle se mordit la lèvre, tout en réfléchissant.
Vierge ou catin, Ivana ?
La blonde fit quelques pas, réduisant la distance les séparant. Elle avait trouvé.
- Absolument et irrémédiablement contre, susurra-t-elle.
Étrange. Dans sa bouche, le " contre " sonnait comme un " pour ". Ivana n'avait pas besoin de choisir. Un peu de schizophrénie suffisait. Sa voix disait oui, ses mots disaient non. Simple. Elle effleura du bout des doigts l'uniforme d'Adonis.
- Pas de sexe. Je suis aussi contre l'alcool, la cigarette, la drogue. Adonis.
Elle s'accrocha à lui, languide, et le tira vers elle. Ivana chuchota d'une voix aussi innocente qu'insolente, à quelques centimètres du visage du garçon :
- Je suis une petite fille modèle. Retiens-le.
Quel étrange tableau.
Elle était là, en sous-vêtements, ne portant que sa veste hors-de-prix. Perchée sur ses talons hauts, elle était très - trop ? - proche d'Adonis, qui lui, était tout habillé. Il se dégageait d'eux une aura de classe, de noblesse, qui n'appartenait qu'aux Sangs-Purs. Ils étaient jeunes. Beaux. Riches. Puissants.
Elle le lâcha. D'un pas souple, elle se recula.
Le jeu ne faisait que commencer.
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:53, édité 1 fois
Sujet: Re: Excuse-toi immédiatement ! - Ado' - Sam 8 Oct - 16:00
QUALITÉS ET DÉFAUTS
Ivana avait comme un tic de comportement. Quand quelque chose l'intéressait, l'intriguait, quand elle avait un changement de sentiment, quand elle comptait changer d'apparence, elle se reculait, passait sa main dans ses cheveux et croisait ses longues jambes.
Adonis était quelqu'un d'observateur. Enfin, surtout en matière de femmes. Il remarquait TOUTES leurs qualités, et leur moindre défaut. Surtout quant elle se déshabillaient au bout de 5 minutes. Enfin, tout était très subjectif, ce n'était que son point de vue.
Ivana, pour Adonis, n'avait que très peu de défauts. Son nez était un peu trop retroussé à son goût, et son dos un peu trop cambré, comme si une aiguille lui appuyait en permanence au milieu de la colonne vertébrale. Ses genoux étaient un peu disgracieux, à nu comme à ce moment là. Mais elle avait à côté de ça un millier de qualités. Sa principale, maintenant qu'elle s'approchait de lui et qu'il pouvait la sentir, était la douceur de sa peau. Ivana était toute proche de lui. Ses doigts longs, fins, nobles effleuraient ses vêtements. Sa peau donc, était blanche, laiteuse, attirante. Elle paraissait voluptueuse, elle était douce, presque soyeuse. Quelque grains de beauté cassaient la blancheur sur sa poitrine, c'était magnifique. Ses jambes étaient fines, fermes, interminables. Ses yeux étaient presque aussi profonds qu'un océan. Un océan qui pétille. Ivana s'approchait encore, ses yeux étaient plongés dans les siens. Son odeur enivrante, peut-être un peu trop poivrée, embaumait l'air. Elle murmura :
« Absolument et irrémédiablement contre. Pas de sexe. Je suis aussi contre l'alcool, la cigarette, la drogue. Adonis. Je suis une petite fille modèle. Retiens-le. »
Magnifique. Cette femme était magnifique, si on en oubliait ses genoux. Sa voix pouvait prendre une centaine de tonalités, et maintenant, la Ivana énervée, hautaine, avait complètement disparu. A sa voix, on aurait pu croire à sa virginité et à son innocence. A son allure, à la noblesse de ses traits, à sa promiscuité avec lui, Adonis comprenait tout. N'importe quel homme hétérosexuel comprendrait. Mais ça n'en rendait pas le jeu moins intéressant. Tous deux savaient dans quoi ils s'embarquaient. Deux Sang-Purs, deux êtres plein de classe, de beauté qui jouaient. A voir une fois au moins dans sa vie.
Ivana s'était reculée. Très légèrement. Sans hésiter, d'une voix sensuelle mais sérieuse, il dit :
« Oh. Pas d'alcool, pas de sexe, pas de cigarette, pas de drogue. Je comprends. Je respecte -il s'approcha à son tour d'elle, effleura du dos de la main son bras droit et continua ainsi : Je comptait t'inviter à me rejoindre ce soir dans ma … Suite dirons nous. Mais tu ne pourras pas. C'est bête. Je vais devoir boire ce si bon vin rouge français, de ma famille, de 1970, seul. Je vais devoir enfumer ma chambre seul. C'est bien malheureux. -il s'approcha encore, colla son bassin au sien, écarta quelques mèches de son oreille droite, et chuchota : Je t'attendrai à 21h ici Ma beauté...
HI <3:
T'as intérêt à venir hein ?!
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Sujet: Re: Excuse-toi immédiatement ! - Ado' - Mar 11 Oct - 18:59
« Oh. Pas d'alcool, pas de sexe, pas de cigarette, pas de drogue. Je comprends. Je respecte. Je comptais t'inviter à me rejoindre ce soir dans ma … Suite dirons nous. Mais tu ne pourras pas. C'est bête. Je vais devoir boire ce si bon vin rouge français, de ma famille, de 1970, seul. Je vais devoir enfumer ma chambre seul. C'est bien malheureux. »
Une voix sensuelle et sérieuse. Un peu de charisme, un vague sourire en coin. Adonis savait charmer, c'était certain. Mais elle était immunisée, heureusement. Après tout, c'était son rôle de Reine. Si elle pliait devant la première belle gueule, que resterait-il de son royaume, de son empire ? Rien. Que de la honte, de la pitié et du regret. Il en était de même pour Adonis. Alors que n'importe quel autre garçon serait à genoux, en train de la supplier, de l'implorer, il restait à droit, à sombrer, à plaisanter et à séduire. Tous les deux étaient - plus ou moins - immunisés contre l'autre, ce qui rendait le jeu encore plus excitant. Quel plaisir de parler avec lui.
Il s'approcha d'elle, effleura son bras.
Et puis, pris d'un élan - incontrôlé - de confiance, il se colla à elle, écarta quelques mèches de sa chevelure dorée et chuchota, fiévreusement :
« Je t'attendrai à 21h ici... Ma beauté... »
Quelle suffisance ! Croire qu'elle allait accepter ! Elle resta stoïque malgré l'affront. Cela devait être un truc de Français. Optimiste et arrogant. Elle plissa ses prunelles bleues. Là aussi, une étrange atmosphère s'installait, puant le luxe et la décadence. Ils restèrent figés dans cette position pendant une poignée de secondes. Cela frisait l'indécence et si un préfet passait de nouveau par là, il les aurait certainement collés. Atteinte à la pudeur.
Elle se recula. Gracieusement, elle se baissa et récupéra sa jupe tombée au sol. Ivana la remit, calme et silencieuse. Elle reboutonna aussi sa veste, consciencieuse. Ses gestes étaient empreints d'autorité et cela semblait mettre un point final à la conversation. Son visage impassible ne laissait présager aucune réponse mais un sourire flottait parfois une fraction de seconde sur ses lèvres. Sa voix s'éleva, douce et ironique :
- En effet, ce serait bien malheureux... Je me serai bien jointe à toi, pour, bien sûr, t'éviter de céder à la tentation - le mot était prononcée avec sensualité, désir - mais... Comment dire ?
Elle fit semblant de chercher ses mots.
- Je ne vois pas les avantages que je retire de ça. À part t'éviter de te faire sombrer dans le vice mais... Est-ce suffisant ? Dis-moi, Adonis... Qu'est-ce que je gagne si je viens à 21h ?
Dernière édition par Ivana Adzovic G. le Dim 22 Jan - 16:53, édité 1 fois
Sujet: Re: Excuse-toi immédiatement ! - Ado' - Dim 16 Oct - 19:19
- En effet, ce serait bien malheureux... Je me serai bien jointe à toi, pour, bien sûr, t'éviter de céder à la tentation, mais... Comment dire ? Je ne vois pas les avantages que je retire de ça. À part t'éviter de te faire sombrer dans le vice mais... Est-ce suffisant ? Dis-moi, Adonis... Qu'est-ce que je gagne si je viens à 21h ?
Si Adonis était venu à Poudlard, ce n'était vraiment pas pour rester assis au fin fond de la Bibliothèque à lire ''Passer de la théorie à la pratique'' en se rongeant les ongles. S'il était venu, c'était pour faire des rencontres. S'il était venu, c'était pour jouer, gagner, se remplir la tête de nouveaux souvenirs exceptionnels. Pas pour perdre son temps. Pas pour s'ennuyer. S'ennuyer, c'est pour les faibles. Un Leroy ne s'ennuie pas.
S'il n'arrivait pas bientôt à avoir Ivana, ou en tous cas s'il elle finissait par l'ennuyer avec ses faux-airs d'aristo, il finirait par chercher une nouvelle proie. Mais … Ceci n'était pas près d'arriver. Le jeu était bien trop intéressant, et l'enjeu bien trop grand. Une Adzovic dans son lit … Ça ne se refusait pas.
Ivana avait des manières absolument insupportables, de petites enfant gâtée, et oui, c'était Adonis qui disait cela. Vraiment insupportables, mais terriblement attirantes. Et elle se savait, elle en jouait. Elle avait détesté qu'Adonis la touche, vraiment, littéralement détesté. Mais il s'en fichait. Ca montrait qu'il la touchait un peu. Qu'elle n'était pas une fille facile. Comme si il ne le savait pas déjà.
Elle lui faisait faire une connerie, cette Ivana. Première semaine, et il séchait déjà des cours. Ce n'était pas bon. Il ne fallait pas commencer comme ça, quelle image donnerait-il à ses professeurs ? Une très mauvaise. Malgré tout, même si sa conscience lui disait de lâcher cet aimant à ennui, il n'en fit rien. Son coeur lui dictait de rester.
« Ivana Adzovic... -Il prononça ce nom avec un air de soumission - Ne me dit pas qu'une personne de ton rang est venu à Poudlard pour analyser la poussière qui tapisse les étagères de la bibliothèque, si ? Tu es venue ici pour remplir ton répertoire. Pour chercher des alliés -ses yeux se plantèrent dans les siens. Je peux être ton allié. Je peux t'être très utile, avec mon entourage, ma nationalité et mon sang, et tu le sais. Alors tu peux venir ce soir, et faire en sorte de rentrer dans mon estime en buvant du bon vin et en … profitant de la vie, ou tu peux passer ton chemin, et aller renifler de la poussière à la bibliothèque. Tu as les cartes en main, à toi de voir.
« Ivana Adzovic... Ne me dit pas qu'une personne de ton rang est venu à Poudlard pour analyser la poussière qui tapisse les étagères de la bibliothèque, si ? Tu es venue ici pour remplir ton répertoire. Pour chercher des alliés. Je peux être ton allié. Je peux t'être très utile, avec mon entourage, ma nationalité et mon sang, et tu le sais. Alors tu peux venir ce soir, et faire en sorte de rentrer dans mon estime en buvant du bon vin et en … profitant de la vie, ou tu peux passer ton chemin, et aller renifler de la poussière à la bibliothèque. Tu as les cartes en main, à toi de voir. »
Le ton était léger, les mots plein de sens. Les gestes du Français qui accompagnaient ses paroles étaient gracieux et enjôleurs. Il n'y avait rien d'insistant, ni de pressant. Vraiment, Ivana pouvait accepter sans problème. Mais, quelque chose la retenait. Peut-être était la phrase " Alors tu peux venir ce soir, et faire en sorte de rentrer dans mon estime... " ou encore les sous-entendus légèrement condescendants qu'elle percevait ? Elle détestait cela. Comme si c'était à la belle blonde de rentrer dans l'estime de quelqu'un. C'était le contraire.
Elle se recula. Elle passa une main dans ses cheveux puis croisa les bras. Son cerveau tournait à fond. Des milliers de questions se juxtaposaient dans sa tête et elle ne savait pas quoi répondre. Oui. Alors que pendant toute la conversation, elle avait réussi à toujours avoir le dernier mot, la phrase qui touchait, là, elle était perdue. Accepter ? Refuser ?
Elle n'avait pas envie de dire oui. Et elle avait pas envie de dire non. Quel dilemme ! Bon, après tout, Ivana était Reine. En cas de problème ou de dégoût trop profond, elle pouvait lui jeter un sort. Ou le tuer. Mais, c'était à elle de donner les ordres, de décider où et quand.
- Cette nuit, à trois heures du matin, devant la Cuisine. Si tu ne sais pas où c'est... Eh bien, tant pis pour toi.
En effet, Ivana avait les cartes en main. Elle pouvait les distribuer, calmement. Ou les déchirer, de ses mains fines et longues.
Elle repartit, sans un regard pour lui. Sa démarche était langoureuse et envoûtante, sa crinière rebondissait sur ses omoplates. Le claquement de ses talons lent et sensuel résonnait.
Quoiqu'il se passe, cette histoire avec Adonis était bien loin de se terminer.
Adonis n’avait pas vraiment l’habitude que les femmes ne succombent pas rapidement à ses charmes. En fait ça ne lui était jamais arrivé, ou alors les nanas en questions étaient : lesbiennes, plutôt rare, stupides, fréquent, ou féministe, une seule à sa connaissance, mais ça ne le dérangeait pas. C’était même assez drôle. Ivana ne rentrait dans aucune de ses catégories. Elle résistait sans effort, et ça avait le don d’énerver le jeune français. C’est vrai. Elle aurait pu montrer ne serait-ce qu’un minuscule petit signe de faiblesse, rien qu’un rougissement lui aurait suffi. Mais non, elle ne semblait pas du tout être touchée. Elle semblait même ne rien ressentir du tout, et c’était assez frustrant, compte tenu que lui, mille et un sentiments venaient à lui. Les principaux : désirs et attirance. Étonnant ? Absolument pas.
Ivana était dans l’esprit d’Adonis une déesse Serbe. Ou plutôt … Non, pas une déesse. Plutôt … Vous savez ce genre de nana toujours belle qui pactise avec le diable pour arriver au pouvoir ? Voilà la description parfaite d’Ivana Adzovic. Un genre de Proserpine, femme du dieu des Enfers, Pluton. Proserpine, dont l’amour de sa vie a été le premier Adonis. N’est-ce pas un bel hasard ? Adonis Leroy ne croit en tous cas pas au hasard.
Pour lui, rien n'était dû au hasard, ou de toutes façons rien ne devait tomber entre les mains de la chance. Et donc, tout devait être minutieusement calculé. Listé. Adonis faisait beaucoup de listes, ça le détendait énormément. Il fallait qu'il ajoute sa Serbe favorite à sa liste de femmes. Il sentait qu'elle ne serait que la première de beaucoup, beaucoup d'ajouts.
« Cette nuit, à trois heures du matin, devant la Cuisine. Si tu ne sais pas où c'est... Eh bien, tant pis pour toi. »
Adonis sourit. Il sait où c'est, merci le dortoir des Poufsouffle placé juste à côté. Comment ne pas sentir l'odeur nauséabonde quand on passe devant ce tableau représentant une coupe de fruit ? Un mot à un camarade de maison, et voilà l'explication : l'antre des Elfes est à l'intérieur. 3 heures du matin, quelle idée. Ivana, sans lui laisser le temps de répondre, quitta le lieu. Laissant son haut par terre. Le français passa sa main dans ses cheveux, ramassa le vêtement, et l'huma, avant de retourner dans sa salle commune. Il allait dormir un peu, la nuit allait être longue.
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Excuse-toi immédiatement ! - Ado' -
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