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Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche

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Adonis Leroy

Adonis Leroy

7ème année ϟ Beauxbâtons


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MessageSujet: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeDim 25 Mar - 19:15

Adonis finissait de boutonner une chemise blanche. Enfin, n'allez pas vous imaginer qu'elle était remontée et serrée jusqu'à la nuque, non, elle était ouverte sur dix bons centimètre, ce qui lui donnait un air nonchalant très calculé. Il portait un jean noir, et des chaussures italiennes, en cuir vieilli, moldues. Les moldues étaient très doués en chaussures, particulièrement les italiens. Les français, eux, étaient doués en sous-vêtements. Coton, soie, dentelle, rouge, noir, jaune même. Adonis s'y connaissait en sous-vêtements. Il avait vu beaucoup de dessous, dans sa vie. Souvent, ils correspondaient à la personne qui les portaient. Par exemple, Adonis était sûr qu'Artémis, sa camarade française en avait de très beaux, et très gais. Parce que sous ses airs féministes, elle n'avait pas un poil sur les jambes, elle s'habillait élégamment, en bonne petite française qu'elle était, alors elle avait forcément de beaux sous-vêtements. Et puis c'était facile à vérifier, vu les décolletés plongeants qu'elle portait souvent...

Le français connaissait donc les sous-vêtements de plusieurs filles, dont une qui se détachait particulièrement du lot. Il l'avait rencontré le matin même, dans les cachots froids de Poudlard. Elle l'avait bousculé, avait exigé une excuse, que Adonis avait refusé de lui donner, ça n'avait pas eu l'air de lui plaire, mais elle avait tout de même terminé en sous-vêtements devant lui à parler de prostituées serbes et de chasteté. Un très … intéressant entretient, qui s'était terminé par une proposition de rendez vous le soir-même à 3heures du matin dans les Cuisines du château. Adonis ne s'était même pas posé la question de savoir s'il irait ou pas. Il était hors de question de ne pas y aller, et de rater un chance de terminer avec Ivana Adzovic, sang pure Serbe renommée et au caractère aussi cruel que divine dans son lit.

Il était 2h50. Il s'était couché à 21 heures ce soir là, juste après le repas, et avait lancé un sort sur le chat de son camarade de dortoir, pour qu'il vienne le réveiller en miaulant à 2h du matin. Ce fut très étrange. Il était allé se doucher en pleine nuit, comme s'il descendait en cours. Il n'était pas vraiment fatigué, ni particulièrement excité, ou stressé. Enfin... Tout est relatif bien sûr, il n'y allait pas en pensant aux pâquerettes comme il aurait pu le faire avec la plupart des nanas qui lui donnaient des rendez-vous nocturnes. Il attendait beaucoup de cette soirée...

Il passa la porte du dortoir des Poufsouffle avec dix minutes d'avances sur l'heure de rendez-vous, la baguette à la main, un Lumos lancé, pour y voir clair. Sur l'humide mur des cachots reignait, seul, un tableau représentant une grande coupe de fruit qui semblait tous plus juteux les uns que les autres. Au centre, il y avait une belle poire, que le français s'empressa de chatouiller. Elle se transforma en une poignée, et Adonis put ouvrir la porte des Cuisines. On lui avait raconté qu'il régnait un grand tohubohu dans cette pièce, mais à cette heure là, c'était plutôt calme. Certain Elfes s'affairaient déjà à la confections de viennoiseries pour le petit-déjeuné du lendemain, m'enfin rien de bien brillant, ni de nauséabond.

Il sorti de la poche arrière de son jean un vin rouge d'un grand cru de 1969, l'année de sa naissance, et demanda à un Elfe qui passait par là, poliment, deux verres à pieds. Quand elle revint (oui, elle avait l'air plus femelle que mâle), il lui fit, détaché :

« Je vais bientôt être rejoint par une fille. Tu … diras à tes compagnons de ne pas nous déranger, hein, sauf si elle vous demande. Ça risque de vous retomber dessus, sinon... »

Puis, le français fit un regard entendu à l'Elfe, qui déguerpit sur-le-champ. Il servit les deux verres de vin, et s'assit à moitié sur un plan de travail. Il l'attendait maintenant. Elle avait intérêt à venir.


Dernière édition par Adonis Leroy le Jeu 19 Avr - 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeSam 31 Mar - 21:47

    Ivana se réveilla aux alentours de trois heures du matin. Elle regarda l'horloge, eut un sourire en pensant qu'elle serait sans doute en retard. Elle se tira de son lit, en pleine forme. Ayant peu envie de devoir répondre aux questions indiscrètes de ses camarades de dortoir, elle fit bien attention à ne faire aucun bruit. La Serbe se glissa dans la salle de bain. Elle prit une longue douche brûlante.

    Une fois sortie, Ivana lança un sort sur ses cheveux aux boucles dorées. Ils se séchèrent silencieusement puis formèrent un chignon strict. Quelques mèches s'en détachaient et entouraient son visage. Elle se maquilla. Mais, rien n'était là pour la rendre aguichante ou lascive comme d'habitude. Le mascara allongeait ses cils et rendait son regard sérieux, grave. Le crayon noir, l'ombre à paupière grise donnaient une intensité à ses prunelles presque insoutenable. Ses lèvres furent recouvertes d'un rouge un peu sombre, qui la rendait presque sévère.

    Ensuite, elle s'habilla. Un rapide coup d'oeil à l'horloge lui apprit qu'il était déjà trois heures et un quart. Mr Leroy n'allait pas être content... Elle mit du temps avant de trouver ce qu'il lui fallait. Ivana voulait jouer avec les mots d'Adonis. Ayant sous-entedu et clairement dit à de nombreuses reprises qu'elle était trop dévêtue, trop provocante, la Serpentard avait décidé d'être l'exact contraire cette nuit. Chaste et pure. Absolument prude.

    Déjà, ses sous-vêtements. Un ensemble blanc, en dentelle. Sexy mais qui ne découvrait rien. Elle mit aussi des bas opaques, qui s'entrelaçaient sur ses longues jambes. Elle choisit une jupe noire, qui descendait un peu plus loin que ses genoux. Elle était peut-être un peu trop moulante mais ce serait parfait. Comme haut, elle prit un chemisier blanc. S'arrêtant à ses coudes, boutonné jusqu'à sa nuque, elle le rentra dans sa jupe. Bizarrement, Ivana se sentait à l'aise. Elle ajouta une paire de talons noirs, un lourd pendentif, quelques bracelets qui s'entrechoquaient avec un bruit aigüe. Elle se regarda dans le miroir. Intéressant. Sa tenue avait beau ne rien dévoiler, elle était toujours séductrice, indolente. Dangereuse.

    Indécise, elle se demanda si elle devait apporter quelque chose. Un petit sourire aux lèvres, elle ouvrit sa valise et mit dans son sac un paquet de cigarettes et une bouteille de vodka. Elle était sûre que ça plairait à Adonis.

    Il était déjà presque trois heures et demie lorsqu'elle se rendit dans les Cuisines. Elle chatouilla la poire, et entra. Il était là, à l'attendre. Assis, seul, l'air désespéré. Une bouteille devin ainsi que deux verres à moitié rempli trônaient sur le plan de travail. Le Français était bien habillé et irradiait de classe.

    Une mimique studieuse collée sur son visage, elle s'approcha de lui. Sa jupe roulait sur ses hanches, son chemiser mettait en valeur sa poitrine, son ventre plat. Ses bracelets tintèrent, ses talons claquèrent.

    - Bonsoir, Adonis.

    Sa voix, calme et douce, résonna. Elle posa son sac sur le plan de travail, sortit la bouteille et le paquet. Elle pencha la tête, eut une moue d'excuse :

    - J'ai amené ça. J'espère que tu ne m'as pas trop attendue.

    L'ironie de la dernière phrase était bien perceptible. Au contraire, elle espérait qu'il l'avait longuement attendue, qui l'avait haïe, détestée, pendant que les minutes filaient. Qu'il avait eu envie de boire ce vin, de se bourrer la gueule, de l'insulter, pourquoi pas de la frapper.

    Elle espérait l'avoir suffisamment frustré pour que leur discussion soit intéressante, tendue.
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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeSam 21 Avr - 20:43

Adonis avait rapidement compris qu'Ivana était une chieuse. Ce genre de nana à qui on offrait tout gamine, pourrie gâtée jusqu'à la moelle, et qui s’arrangeait pour être toujours aussi gâtée en grandissant. Ce genre de nana à qui il était impossible de dire non, et qui voulait tout, tout de suite. Qui grandissant voulaient des choses plus abstraites. Du genre le Respect absolu, le Pouvoir, l'Argent. Ce genre de nana qu'on appelait communément ''manipulatrice''. Oui, Adzovic correspondait tout à fait à ce modèle. Le français aussi l'était un peu, mais bien moins qu'elle. Elle elle était du genre à arriver exprès en retard, pour se faire désirer. Adonis n'avait pas attendu très longtemps adossé contre le plan de travail. C'était soit elle était à l'heure, soit elle arrivait minimum une demi-heure en retard. Elle n'était pas à l'heure, il ne fallait donc pas espérer la voir passer la porte/tableau des cuisines avant 3h30. Allait-il rester ? Ou lui ferait-il faussement faux-bond ? Son choix fut vite fait. Il ne s'était pas fait réveiller par un fichu chat à 2h du matin pour rien, tout de même ! Et puis, il voulait cette soirée, il la voulait vraiment. Et il savait qu'elle allait venir. Il le sentait. C'est pour ça qu'il attendit.

Mais il ne passa pas quarante minutes à rien faire, non. Il servit donc deux vins Bordelais, dans des coupes on ne peut plus propres et brillantes, et se mit aux fourneaux, souhaitant échapper au stress. Au moins, si elle ne venait pas, il aurait de quoi manger. Sur une plaque fonctionnant au gaz, il posa une casserole remplie d'eau, dans laquelle il mit une autre casserole, celle-ci vide pour le moment. Quelques accios plus tard (sinon, il lui aurait été impossible de trouver quoi que ce soit dans cette immense pièce aux mêmes dimensions que la grande salle), il avait près de lui 3 tablettes de chocolat noir, deux barquettes de fraises, trois pommes, une poire, deux belles grappes de raisins noirs, et deux autres de raisins blanc. Les fraises n'étaient pas vraiment de saisons, certes, mais un sortilège magique les avait bien conservées, elles étaient comme tout juste cueillies. Et elles étaient absolument indispensables au ''plat'' qu'il souhaitait faire. Tout allait bien plus vite avec la magie. En un instant et quelques coups de baguette, les fruits étaient épluchés et joliment coupés. Le français avait décidé d'uniquement enlever la queue des fraises, et de trancher les pommes en quartiers. La seule chose qu'il avait fait ''à la moldue'' était d'avoir fait fondre le chocolat caribéen dans un Bain-Marie. Ainsi, il était sûr qu'il garderait chacune de ses saveurs cacao.

Vers 3h25, tout était prêt. Les fruits coupés étaient disposés dans deux grandes assiettes au bordures vertes et dorées, et le chocolat était magiquement gardé fondu, chaud et liquide dans la casserole recouverte elle d'un couvercle assorti. Il sorti de sa poche arrière son paquet de cigarettes, et s'en grilla une, en attendant la Serbe. Il repensa à leur rencontre. Pfou. Dingue. Il avait bien fait de concourir pour une place pour l'Angleterre. Il savait qu'il allait faire des rencontres pour le moins intéressantes. Il le savait. La porte s'ouvrit. Ha. Il le savait, ça aussi. Il avait eu raison, comme d'habitude. La chieuse avait fait son entrée exactement comme il l'avait prévu, et quand il l'avait prévu. En la voyant débarquer plus divine que jamais, il laissa même lui échapper un sourire fier, arrogant, qu'elle interpréterai sûrement mal. Adonis savait que ce n'était pas pour lui, qu'elle était venue. Pas pour son joli minois. Non, c'était pour elle. Pour vérifier que son pouvoir s'étendait bien jusqu'aux tréfonds du château Écossais. Et pour son plaisir, aussi, mais son plaisir à elle, petite enfant ego-centrée.

Elle était divine. Adonis se servait beaucoup de cet adjectif, parce qu'il aimait beaucoup son sens, quelque chose comme ''descendue des dieux'', ''digne des dieux''. Elle incarnait parfaitement son faux personnage de prude, dans la tenue qu'elle s'était trouvée. Sur une autre personne, la jupe aurait pu faire stricte, les collants nonne, le chignon maîtresse, et la chemise pucelle. Mais sur elle, c'était impossible. C'était Ivana Adzovic. Il était impossible qu'elle paraisse autre chose que noble, désirable, féline, et encore une fois, divine. Elle le salua d'une voix chaude, sensuelle, avec cet accent serbe irrésistible. En guise de bonsoir, Adonis reprit sa cigarette entre son index et son majeur et baissa la tête en soufflant la fumée toxique qu'il avait gardé dans ses poumons. Son sourire ne l'avait pas quitté. Lorsqu'il releva son crâne, quelques micro-secondes plus tard, il croisa le regard de la Blonde, qui venait de sortir de son sac une bouteille remplie d'un liquide translucide. Spécialité nordique. Parfait.

« J'ai amené ça. J'espère que tu ne m'as pas trop attendue. »

Le sourire du français se changea en moue gamine. Ses yeux pétillaient. Toute la rancœur qu'il avait amassé ces 40 dernières minutes d'attentes avaient disparues à l'instant où elle avait pénétré dans l'Antre des Elfes. Il se leva, écrasa son cylindre blanc contre le bois mat de la table où il s'était précédemment assis, laissa tomber le mégot au sol, et s'approcha de la Serbe. Quand il lui prit la bouteille, silencieux, il en profita pour attraper sa main blanche, et y déposer un baisemain digne de la plus haute société française. Puis il répondit, légèrement ironique :

« Oh non, pas de problème chère demoiselle, j'ai su parfaitement m'occuper pendant cette attente. Je nous ai préparé un petit … plat, si je puis dire, qui se mariera parfaitement avec la boisson que tu nous as amené. Mais je t'en pris, installe toi, je nous ai servi un verre de vin de la propriété familiale, j'espère qu'il saura satisfaire tes papilles ! »

Bon. Adonis n'habitait pas dans une grande masure bordelaise entourée de vignes, loin de là, mais la seconde passion de M. Leroy père, après son travail, était l’œnologie, il avait alors acheté plusieurs propriétés moldues qu'il gérait de loin, déléguait surtout. Bref, il adressa un nouveau sourire à la Serbe, fit tenir d'un coup de baguette la bouteille de Vodka dans l'air, près de la table, et alla chercher ce fameux ''plat''. Il versa le chocolat fondu dans un bol très creux, assorti aux assiettes, plaça les deux assiettes sur son bras droit, tel un parfait serveur parisien, tenant le chocolat dans son autre main. Il se retourna, tenta de capter le regarde de la Blonde, et déposa le tout sur la table, l'air neutre, quoi qu'un peu arrogant, comme à son habitude. Il s'assit, attrapa son verre de vin d'une main, et de l'autre une longue pique en argent dont il se servirait pour piocher les fruits et les tremper dans le chocolat. La soirée allait commencer. Elle allait être parfaite. Il le fallait.
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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeSam 28 Avr - 17:04

    « Oh non, pas de problème chère demoiselle, j'ai su parfaitement m'occuper pendant cette attente. Je nous ai préparé un petit … plat, si je puis dire, qui se mariera parfaitement avec la boisson que tu nous as amené. Mais je t'en pris, installe toi, je nous ai servi un verre de vin de la propriété familiale, j'espère qu'il saura satisfaire tes papilles ! »

    Délicieux petit Français. Pas une once de rancune, de haine. Que de la courtoisie et de la joie. C'était presque insupportable pour Ivana. Elle n'aimait pas les gens heureux, elle-meme ne l'étant que rarement. La jeune fille arriva à cacher à son irritation, et afficha un sourire poli. Ah, le jeu des apparences. Ivana avait toujours excellé là-dedans. C'était sa vie, après tout. Même quand Adonis lui avait fait le baise-main, elle était restée impassible. Ne pas laisser transparaître sa colère, sa fierté, son ego. La soirée ne faisait que commencer, pourquoi s'énerver maintenant ?

    Et puis avec Adonis, elle avait vite compris que les éclats de rage ne servaient à rien. Il préférait quand elle était malicieuse, quand elle jouait, quand elle ne se comportait pas comme une Sang Pur coincée.

    La Serpentard le regarda amener les plats et les disposer, tel un serviteur, sur la table. Fondue au chocolat. Choix révélateur, tiens. Qu'Adonis ait fait exprès ou pas, les intentions étaient limpides pour Ivana. N'y avait-il pas une certaine obscénité dans tout cela ? Le chocolat fondu, les fruits juteux, le vin. Chacun des gestes auront une connotation sexuelle. Elle faillit rire mais se retint. Décidément, cette nuit se révélait être très amusante. Adonis s'assit.

    Elle leva un sourcil, hautaine.

    - Les familles nobles de France ne sont plus ce qu'elles étaient. Tu sais que n'importe quel Anglais aurait tiré ma chaise pour que je m'assois et aurait attendu que je sois installée avant de faire de même ? Apparemment, les bonnes manières françaises ne sont qu'un mythe. Je ne m'attendais pas à manger avec un vulgaire plébéien.

    Cruelle Ivana. Ses paroles n'étaient pas méchantes - elle pouvait faire bien pire - mais le mépris sous-jacent était discernable. Beaucoup trop. Comme si de rien n'était, elle étira ses lèvres en un sourire agréable et s'assit avec grâce. Ses mèches dorées caressaient ses épaules, ses grands yeux bleus pétillaient et sa bouche lascive avait ce délicat pli insolent. Il était difficile de voir si elle était vraiment agacée ou pas. Si Adonis pouvait lire dans ses pensées, il se serait rendu compte que ce n'était qu'une vaste plaisanterie et qu'au fond, elle s'en fichait.

    Il était trois heures et de mie du matin, dans une cuisine remplie d'elfes de maisons, des cigarettes et de la vodka. Qui pouvait bien se soucier de l'étiquette, ici ?

    Sans un mot, Ivana piqua une fraise et la trempa dans le chocolat noir. Provocante et languide, elle croqua dedans.
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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeDim 17 Juin - 11:41

« - Les familles nobles de France ne sont plus ce qu'elles étaient. Tu sais que n'importe quel Anglais aurait tiré ma chaise pour que je m'assois et aurait attendu que je sois installée avant de faire de même ? Apparemment, les bonnes manières françaises ne sont qu'un mythe. Je ne m'attendais pas à manger avec un vulgaire plébéien. »

Adonis s'en voulu terriblement. Comment avait-il pu oublier les bases de la politesse ? Il tenta de se trouver une excuse, et ce fut rapidement chose faite : il était tard, il était fatigué, il était énervé, voilà, il avait oublié. Évidemment, il s'en voulait toujours autant, ça ne marchait pas du tout. Mais il ne le montra pas. Il fallait qu'il maîtrise ses émotions, ses expressions, tout. Si bien que lorsque la Serbe lâcha ces cruelles paroles, il haussa un sourcil, et eut un sourcil amusé aux lèvres. Elle s'assit donc elle-même sur sa chaise, l'air à la fois provocant et insolent. Il dit, d'un ton lent, fatigué, presque :

« Oh pardonne-moi Ivana ! Vois-tu, en France, même dans les plus grandes familles patriciennes, sorcières ou moldues, d'ailleurs, les femmes ont fait leur … révolution... Disons donc qu'elles estiment que tirer une chaise vers l'arrière est à la hauteur de leurs compétences, et que c'est peut-être la dernière chose qu'un homme devrait faire pour elles. Mais Ivana, je saurais me plaire aux gentlemanners anglaises pour toi, si tu le souhaites ... »

Il paraissait très sérieux dans ses propos, presque même réellement désolé. La rancœur était maintenue bloquée dans son esprit et le français ne comptait pas la laisser sortir de la soirée, ou plutôt de la nuit. Tout allait être une question de maintiens, et de calcul, pendant les prochaines heures. Faire, ou ne pas faire ? Montrer, ou ne pas montrer ? Il ne fallait pas non plus paraître trop faux, trop tendu. Adonis ne savait absolument pas où tout ce cinéma allait les mener. Au 7ème ciel, qui sait ? Ivana semblait avoir beaucoup plus d'expérience que lui dans ces jeux où il fallait absolument être une autre personne. Quoi que elle, Adonis en était sûr, elle était dans sa propre peau, elle ne jouait pas une autre personne. Elle était parfaitement elle-même, insolente, provocante, terriblement attirante, noble, aristocrate même, jusqu'au bout de ses ongles vernis. Lui n'avait pas l'habitude de brider autant ses sentiments. Il savait changer de peau pour plaire à une nana, ça c'était facile. Mais changer de peau pour devenir un garçon qui daignerait intéresser Ivana Adzovic, c'était complètement différent, et bien plus difficile. Il avancait en territoire inconnu. C'était terriblement excitant …

Il regarda la Blonde morde langoureusement dans une fraises chocolatée. Ses lèvres pulpeuses et rouges se mêlaient à la couleur du fruit, et le chocolat noir cassait avec son teint de porcelaine. C'était un tableau magnifique qui se tenait devant le français, et une photo pour immortaliser ce moment aurait été la bienvenue. Il avait un sourire amusé aux lèvres. Elle était divine, elle le savait, elle en jouait.

Il avala ensuite une gorgée du vin paternel, puis reposa le verre sur la table. Il y avait devant lui la coupe de fruits. Il choisi une grosse grappe de raisin noir, dont il coupa une branche qu'il posa dans son assiette. Tandis qu'il piquait dans un raisin, le trempait dans le chocolat et le croquait, sentait exploser le jus dans son palais, excitant ses papilles gustatives, il planta ses yeux dans ceux de la blondes, qu'il tenta de décrypter. Puis, il dit :

« Alors Ivana, haute société Serbe, certainement très hautement placée dans la hiérarchie de Durmstrang, pourquoi venir à Poudlard ? Pourquoi ne pas garder et étendre encore ton pouvoir là-bas ? Pourquoi venir ici te heurter aux Reines argentées et puissantes du type Cissa et Dunkan ? Envie d'étendre ton pouvoir ? Beau défi … Ou peut-être créer des alliances ? Encore plus beau ! Dans les deux cas, je te souhaite bonne chance, même si je doute que la chance aie quoi que ce soit avoir là-dedans …  »
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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeDim 17 Juin - 14:19

    « Oh pardonne-moi Ivana ! Vois-tu, en France, même dans les plus grandes familles patriciennes, sorcières ou moldues, d'ailleurs, les femmes ont fait leur … révolution... Disons donc qu'elles estiment que tirer une chaise vers l'arrière est à la hauteur de leurs compétences, et que c'est peut-être la dernière chose qu'un homme devrait faire pour elles. Mais Ivana, je saurais me plaire aux gentlemanners anglaises pour toi, si tu le souhaites ... »

    Le sous-entendu était facilement repérable. Ivana tiqua. Elle ne répondit rien, se contentant de finir sa fraise. Le fruit, entouré de chocolat, explosait dans sa bouche en saveurs sucrées. C'était délicieux. La Serbe n'avait pas mangé depuis longtemps, ce qui rendait le goût encore plus agréable. Elle posa ses coudes sur la table. Dans un geste gracieux, elle se rapprocha et réduisit la distance qui les séparaient. Son parfum - capiteux et envoûtant - embauma l'air. La blonde gardait le silence. Elle se sentait étrangement à l'aise. Elle s'amusait.

    L'ambiance était tamisée. Son profil se découpait dans l'ombre, insolent de grâce. Quelques mèches dorées ondulaient autour de son visage calme ; ses prunelles bleues scintillaient. Sa bouche - lascive et d'un rouge sombre - découvrait ses dents immaculées et rendait son sourire lumineux. Son chemisier mettait en valeur sa nuque gracile et sa poitrine. Le lourd pendentif se perdait dans les plis blancs de son haut, entre ses seins. Tout était calculé. Pourquoi donc n'arrivait-elle pas à paraître stricte ? L'interrogation résonnait dans son esprit, divertissante. Il y avait quelque chose de carrément déplacé dans cette tenue, dans ce chignon serré, dans ce maquillage sévère. Quand elle était habillée de manière " sexy ", il n'y avait pas ce sens caché, cette langueur lourde de sens, obscène. Alors que là...

    La beauté d'Ivana était changeante. Noble, sauvage, douce, flamboyante, coupante, glacée, angélique, mortelle. Selon ses vêtements, sa façon d'être, elle se transformait et rendait l'atmosphère irrespirable, lourde. Cette nuit, tout était obscène, il y avait cette connotation sexuelle partout et elle, Ivana, en était la première imprégnée. N'appelait-elle pas au vice, ainsi accoutrée ? On avait envie de déchirer les tissus, de faire tomber la jupe, de voir son corps libéré de ce carcan, enfin. En cachant ses atouts, ils n'étaient que plus désirables. On avait envie de la souiller et cette fausse innocence, cette innocente séductrice, détestable qui lui collait à la peau, était juste intenable.

    Pourtant, il suffisait de bien l'observer pour voir à quel point Ivana était malfaisante. Cela ne se jouait que dans les détails, ce n'était qu'une vague impression dérangeante. Dans la lueur de ses bijoux - ne semblaient-ils pas tachés de sang, sous cette bougie ? -, le pli de ses lèvres - n'était-il pas méprisant, dur ? -, le saillant de ses pommettes nobles - aussi coupant qu'une lame de rasoir -, dans la finesse de ses mains - des mains faîtes pour une baguette, qui n'attendaient que l'ordre de leur propriétaire pour lancer des sorts mortels.

    Cruelle Ivana. Trop avait été abusé par sa blondeur angélique, par son visage aux traits doux et ses yeux saphir. Trop était tombé sous son charme - qui ne pouvait pas ? -, trop était tombé amoureux, fous d'amour, fous tout court. Car les hommes, elle les faisait plier, elle les brisait, les cassait jusqu'à ce qu'ils n'aient plus que leurs yeux pour pleurer, comme des faibles, des moins que rien, des misérables.

    Ivana était une Reine, de celles qu'on n'oublie jamais, qui hantent nos pensées, nos rêves, qui nous bouffent, nous figent devant tant de splendeur. Attention à ne pas tomber le piège, il était sans issues.

    Elle croisa les jambes et - par inadvertance - effleura celles d'Adonis.

    « Alors Ivana, haute société Serbe, certainement très hautement placée dans la hiérarchie de Durmstrang, pourquoi venir à Poudlard ? Pourquoi ne pas garder et étendre encore ton pouvoir là-bas ? Pourquoi venir ici te heurter aux Reines argentées et puissantes du type Cissa et Dunkan ? Envie d'étendre ton pouvoir ? Beau défi … Ou peut-être créer des alliances ? Encore plus beau ! Dans les deux cas, je te souhaite bonne chance, même si je doute que la chance aie quoi que ce soit avoir là-dedans … »

    Ivana se tendit, imperceptiblement. Adonis n'était pas le seul à se poser la question et dans Poudlard, les élèves murmuraient entre eux. Pourquoi la Serbe avait-elle fait le déplacement ? Pourquoi venir dans cette école, au directeur fou, remplie de vermines qui la dégoûtaient ? L'orgueil. Elle devait faire partie de ce voyage, faire partie des meilleurs. Voyons, une Adzovic, ne pas être dans les quinze premiers ? Tss, c'était impensable. La curiosité. Nouveau lieu, nouvelles personnes, nouveau divertissement. L'envie d'étendre son pouvoir. Quel beau défi. Avoir Poudlard à ses pieds.

    Et évidemment, le Lord. L'Angleterre était le pays où il fallait être en ce moment. La magie noire gagnait du terrain, les Sang Pur laissaient tomber les masques. Les opinions basculaient dans les extrêmes. Quel endroit rêvé pour diffuser ses idéaux.

    Elle piqua un grain dans une grappe de raisin.

    L'allusion à Dunkan l'agaça. On y revenait souvent, à la magnifique brune. Divine. Reine. Comme elle. Leur relation, que certains qualifiaient de " soeurs haineuses ", était complexe et assez irritante. Elles ne se connaissaient pas forcément beaucoup mais elles se détestaient déjà. Elle remarqua le surnom qu'avait donné Adonis à Narcissa et l'emploi du nom de famille pour Gaël. Intéressant.

    Ivana eut un sourire :

    - Ton certainement me vexe, Leroy. Il est sûr que je suis hautement placée dans la hiérarchie. D'ailleurs, je suis au sommet. Je ne pouvais pas étendre mon pouvoir plus qu'il ne l'était. J'avais atteint mon but. Le total contrôle de Durmstrang, de ses élèves, ses professeurs, son directeur. Cela en devenait presque ennuyant. Ce qui m'amuse, c'est les manipulations, les confrontations, les chocs. Quand tout le monde est à tes pieds, que faire de plus, hm ?

    Elle fit une courte pause.

    - Narcissa et Dunkan ne me font pas peur. Je dirige Durmstrang depuis très très longtemps, je sais comment tout cela fonctionne. Et il faut dire que les Sang Pur là-bas sont plus effrayants que ceux Anglais... - elle eut un petit rire -. La chance n'a en effet rien à voir là-dedans. Il n'empêche que les coups d'états sont souvent dû à un évènement hasardeux. Narcissa est mon alliée mais je n'aurais aucun scrupule pour Dunkan.

    Elle avait ce besoin de détailler, de le dire à voix haute. Dunkan était un obstacle, un réel obstacle. Elle s'en foutait qu'Adonis répète ses paroles, au contraire, ce serait encore plus drôle. Ivana précisa, amusée :

    - Je connais Gaël. Ce genre de filles est fréquent, surtout dans la haute société. Elles sont cruelles, infernales, détestables. Ce sont des Reines. Mais... Derrière ce masque glacé se cache des fillettes apeurées, qui ont besoin d'amour, qui sont sensibles. Elles ont peu d'estime d'elles-mêmes. Elles ne savent que répondre par la méchanceté mais au fond, elles rêvent qu'on les aime. Tout ça, ce ne sont que des masques, des illusions pour faire plaisir à papa maman. Regarde déjà comment elle est accrochée à Rabastan... Elle fait la fille forte. Ce n'est qu'une faible.

    Ivana s'était renseignée. On lui avait raconté comment était Gaël, le changement qui s'était opéré en elle à la mort de son père, les obligations familiales, son passé triste. La déstabiliser n'était pas si compliquée que cela, en fin de compte.
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Adonis Leroy

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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeDim 8 Juil - 20:04

La Noblesse, ça ne s’apprend pas, on l’a dans le sang. S’il y avait bien une chose qu’Adonis Leroy ne supportait pas, c’était bien les glandus qui s’essayaient à l’aristocratie. Ils avaient beau prendre tous les cours de maintien et d’équitation qu’ils voulaient, ils n’égaleraient jamais un vrai noble, dont le sang bleu coulait dans les veines depuis des générations. Et pourtant, Adonis n’était pas tellement à cheval sur les règles établies par les sang-purs sorciers, en effet, bien que ses parents le soient, il avait appris à se faire sa propre idée de la sorcellerie, et était d’avis que les nés-moldus égalaient en capacités magiques les sangs-purs. Mais ça n’avait rien à voir. Peut-être trouverez-vous cela snob, mais voir un quadragénaire qui avait su faire les bonnes alliances avec des gens naïfs à souhait pour arriver à amasser une forte richesse et un sang presque pur, ça le dégoutait. Rien qu’à les voir, parler d’eux à tout bout de champs, c’était insupportable. Des nouveaux-riches qui ne valaient pas plus que les premiers calçons de Merlin et qui se prenaient pour Morgane, voilà ce qu’ils étaient.

Les Leroy étaient dans la haute société magique française depuis des siècles. Rien que leur nom inspirait le respect auprès des sorciers français, mais aussi de toute l’Europe, du Canada, des pays francophones d’Europe et d’Asie (merci à la colonisation moldue). Il étaient passé par des phases de plus ou moins grande richesse, comme toute bonne famille aristocrate où il est formellement interdit, en tous cas très mal vu, d’avoir un travail trop manuel, mais aujourd’hui, l’empire était prospère. M. Leroy père gérait d’une main de fer une entreprise viticole qui fournissait en vin toute la société sorcière (et même moldue), et Madame Leroy était l’héritière de la grande Créatrice de mode Sorcière, Marine Delaborderie, alors autant dire que ce n’était pas l’argent qui manquait. Adonis avait été élevé comme un petit prince, mais un petit prince qui savait reconnaître qui était, comme lui, un prince. Il savait déceler sans le moindre effort, avec rien qu’un coup d’œil, qui faisait semblant, et qui avaient naturellement un comportement d’aristocrate.

Quand Adonis avait vu Ivana pour la première fois, dans ce couloir sombre des cachots, la couleur de son sang n’avait offert aucun doute. Bleu, pour sûr. La façon dont elle marchait, le menton relevé, le regard droit, dur, mais mystérieux, les cheveux, propres, brillants, tombant en cascade sur ses épaules gracieuses, ses bras qui se balançaient de chaque côté de son corps, les courbes de sa poitrine, de ses hanches, semblant vouloir attirer hommes et femmes comme un aimant, perchée sur des centimètres de talons qui défiaient la gravité à chaque pas, tout ça le prouvait. Evidemment, quand elle avait prononcé son prénom, puis son nom, c’était devenu clair comme de l’eau de roche. Haute, très haute société Serbe, faisant parti du gratin sang-pur des pays du Nord, etc etc. Rien n’était faux, dans son comportement, ou en tous cas, elle ne se forçait pas. Son allure était dangereuse et imposante par nature, c’était magnifique, fascinant. Et, quand elle était rentrée dans les cuisines, toute la théorie du français avait été confirmée (comme si ça avait été nécessaire …). Sa fausse allure stricte, son gros bijou accroché autour de son cou qui semblait avoir été arraché de la tiare de la dernière tsarine de Russie, tout, même son retard était digne d’une Reine.

« Ton certainement me vexe, Leroy. Il est sûr que je suis hautement placée dans la hiérarchie. D'ailleurs, je suis au sommet. Je ne pouvais pas étendre mon pouvoir plus qu'il ne l'était. J'avais atteint mon but. Le total contrôle de Durmstrang, de ses élèves, ses professeurs, son directeur. Cela en devenait presque ennuyant. Ce qui m'amuse, c'est les manipulations, les confrontations, les chocs. Quand tout le monde est à tes pieds, que faire de plus, hm ? »

Adonis sourit. Vexée ? Déjà ? Trop facile, de la piquer, trop facile. Quel orgueil ! Quel orgueil ! C’était délectable. Presque aussi bon et beau que de la voir croquer dans cette fraise, puis dans ce raisin chocolaté. Il posa son coude sur la table, appuya sa tempe contre la paume de sa main, nonchalamment, buvant par petites gorgées le vin familial, l’écoutant déblatérer sur ce qui l’amusait. Il hochait lentement la tête, puis répondit :

« Tu as raison, bien sûr. J’ai hâte de voir ce que va être Poudlard après ton passage, ça risque d’être amusant ! »

Adonis ne savait pas bien où il allait, avec Ivana. Mais il savait une chose : il n’aurait manqué cette soirée pour rien au monde. Il s’amusait bien trop, et il voyait qu’elle aussi, ne s’ennuyait pas. Son ton était légèrement moins dur, et puis comme il lui plaisait de parler d’elle, l’égocentrisme relevant de son rang, il était certain que pour l’instant, elle ne se lassait pas de la conversation. Tandis qu’Adonis prenait une poire restée entière, chocolatée uniquement sur le bas, et mordait dedans, la belle poursuivit son discours :

« Narcissa et Dunkan ne me font pas peur. Je dirige Durmstrang depuis très très longtemps, je sais comment tout cela fonctionne. Et il faut dire que les Sang Pur là-bas sont plus effrayants que ceux Anglais... La chance n'a en effet rien à voir là-dedans. Il n'empêche que les coups d'états sont souvent dus à un évènement hasardeux. Narcissa est mon alliée mais je n'aurais aucun scrupule pour Dunkan. Je connais Gaël. Ce genre de filles est fréquent, surtout dans la haute société. Elles sont cruelles, infernales, détestables. Ce sont des Reines. Mais... Derrière ce masque glacé se cache des fillettes apeurées, qui ont besoin d'amour, qui sont sensibles. Elles ont peu d'estime d'elles-mêmes. Elles ne savent que répondre par la méchanceté mais au fond, elles rêvent qu'on les aime. Tout ça, ce ne sont que des masques, des illusions pour faire plaisir à papa maman. Regarde déjà comment elle est accrochée à Rabastan... Elle fait la fille forte. Ce n'est qu'une faible. »

Elle avait tout prévu. Tout observé. Elle savait tout. Adonis s’était redressé sur son siège, et avait écouté Ivana parler les yeux dans les yeux. C’était aussi fabuleux qu’impressionant. Peu de personnes étaient capables de cela. Au bout de deux jours au château, elle avait déjà tellement d’informateurs qu’elle avait pu décider qui était, ou pas, digne de confiance. Adonis était persuadé qu’elle savait déjà comment faire pour déstabiliser Gaël Dunkan, mais aussi Narcissa, Rabastan, et chaque autre personne qui pourrait se mettre en travers de sa route. Elle était ambitieuse, rusée, maline, et en outre, bien digne de la maison dans laquelle elle avait été envoyée à Poudlard, Serpentard.

« Ivana, je suis impressionné, vraiment. Tu sembles déjà tout savoir sur la vile populasse de Poudlard, et même sur le haut du gratin. - il se pencha un peu vers elle, fini la dernière gorgée de son verre de vin (la descente était rapide, ce soir !), et repris : Et sur moi alors … Qu’est-ce que tu sais ? »

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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeSam 28 Juil - 0:12

L'atmosphère qui régnait entre Adonis et Ivana était tout aussi lourde et pesante qu'électrique. Le calme avant la tempête. Littéralement. Ça allait exploser, forcément, mais en quoi ? Qui allait dégoupiller la bombe que les deux étrangers se donnaient à tour de rôle, changeant d'effet à chaque tour ? C'était tantôt élégant, tantôt tentateur, aussi bien gracieux que provocateur. Les deux jeunes savaient à quel jeu ils jouaient, et excellaient à celui-ci, oh oui, excellaient. Il fallait faire durer cette atmosphère particulière, il ne fallait pas que tout explose tout de suite, ou le plaisir de la situation ne serait pas à son maximum. Car c'était ça, le but majeur. Atteindre le plaisir. Pas forcément le plaisir sexuel, non, ou en tous cas pas pour l'instant. Juste pour le plaisir de jouer, de tout faire pour gagner, de tout faire pour que ce soit l'autre, qui fasse exploser la bombe.

Ivana était très forte, même si ça coûtait beaucoup à Adonis de le dire. Il avait beaucoup trop de fois, depuis le début de la soirée, voulu tout faire péter. Il y serait arrivé aisément, à tout casser, et en beauté, mais ne pouvait se résoudre à la laisser gagner. Il le savait, s'il cédait trop vite, Ivana en serait même blessée dans son égo. « Comment ça, tu laisses tomber si vite ? Tu ne fais donc aucun effort pour moi ? Pour me divertir ? ». Elle était totalement le genre de nana comme ça, qu'il fallait ménager tout le temps, mais ça, c'était ce qui plaisait à Adonis, du moins pour une nuit. Un peu de défi dans ce monde de filles faciles qui couchaient à peine on les regardait. Un peu de féminisme, par Merlin, la femme devait dominer à son tour de temps en temps, ou du moins tenter de le faire. Adonis n’allait pas la laisser si facilement gagner, elle non plus.

Elle l’avait attrapé par le col, avait rapproché leur visages, qui étaient désormais à quelques centimètres l’un de l’autre, pour le plus grand bonheur du français. Il pouvait plonger ses yeux dans les siens, tenter de les analyser, sentir son odeur à la fois naturelle et artificielle (elle portait un parfum fort, de femme, pas de jeune pucelle, d’ailleurs). Le français ne pouvait s’empêcher de baisser son regard sur la peau lactée et sans défaut de sa poitrine, laissée à la vue de tous par un chemisier trop peu boutonné et tiré vers le bas. Il vit un collier s’échapper de l’emprise de ses seins, un bijou qui semblait ancien, précieux. Bijou de famille. Il le regarda une seconde, même moins, et replanta ses yeux miels dans ceux de la Serbe, qui déjà faisait descendre ses doigts agiles le long de son cou. Tout allait très, trop, vite.

« Je connais tout de toi, Adonis. Ton passé, ton présent. Tes conquêtes, ta mère, tes études. - Tes secrets m'appartiennent. »

Et ce fut tout. A peine avait-elle fini de parler, menaçante et provoquante, qu’elle avait lâché Adonis, s’était reculée sur sa chaise, à la fois droite et souple, Reine. Adonis se rassit correctement lui aussi, contractant la mâchoire, sentant le sang brûler dans ses tempes. Il n’était pas fier de lui. Il ne savait plus comment se sentir avec Ivana. Effrayé parce qu’elle venait de lui dire ? Défié ? Attiré ? Tout en même temps ? Ou ne devait-il rien ressentir ? Du tout ? Il faisait ça avec les autres filles, il s’empêchait de ressentir quoi que ce soit, sauf peut-être du plaisir, et ça fonctionnait très très bien. Avec Ivana, il n’y parvenait pas. Avec Ivana, il ne gagnait pas.

Elle se leva, lascive, infernale, s’alluma une cigarette, lâcha sa crinière de lionne qui tomba en boucles d’or le long de ses épaule. Elle lui proposa faussement amicalement, qu’il accepta : « Volontiers chère Ivana… ». Il l’alluma d’un échauffement de baguette, tira une profonde bouffée, et goba un quartier de pomme chocolatée, sentant tous les arômes exploser dans sa bouche, se mélangeant avec ceux de la cigarette.

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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeLun 3 Sep - 20:52

L'atmosphère qui régnait entre Adonis et Ivana était tout aussi lourde et pesante qu'électrique. Le calme avant la tempête. Littéralement. Ça allait exploser, forcément, mais en quoi ? Qui allait dégoupiller la bombe que les deux étrangers se donnaient à tour de rôle, changeant d'effet à chaque tour ? C'était tantôt élégant, tantôt tentateur, aussi bien gracieux que provocateur. Les deux jeunes savaient à quel jeu ils jouaient, et excellaient à celui-ci, oh oui, excellaient. Il fallait faire durer cette atmosphère particulière, il ne fallait pas que tout explose tout de suite, ou le plaisir de la situation ne serait pas à son maximum. Car c'était ça, le but majeur. Atteindre le plaisir. Pas forcément le plaisir sexuel, non, ou en tous cas pas pour l'instant. Juste pour le plaisir de jouer, de tout faire pour gagner, de tout faire pour que ce soit l'autre, qui fasse exploser la bombe.

Ivana était très forte, même si ça coûtait beaucoup à Adonis de le dire. Il avait beaucoup trop de fois, depuis le début de la soirée, voulu tout faire péter. Il y serait arrivé aisément, à tout casser, et en beauté, mais ne pouvait se résoudre à la laisser gagner. Il le savait, s'il cédait trop vite, Ivana en serait même blessée dans son égo. « Comment ça, tu laisses tomber si vite ? Tu ne fais donc aucun effort pour moi ? Pour me divertir ? ». Elle était totalement le genre de nana comme ça, qu'il fallait ménager tout le temps, mais ça, c'était ce qui plaisait à Adonis, du moins pour une nuit. Un peu de défi dans ce monde de filles faciles qui couchaient à peine on les regardait. Un peu de féminisme, par Merlin, la femme devait dominer à son tour de temps en temps, ou du moins tenter de le faire. Adonis n’allait pas la laisser si facilement gagner, elle non plus.

Elle l’avait attrapé par le col, avait rapproché leur visages, qui étaient désormais à quelques centimètres l’un de l’autre, pour le plus grand bonheur du français. Il pouvait plonger ses yeux dans les siens, tenter de les analyser, sentir son odeur à la fois naturelle et artificielle (elle portait un parfum fort, de femme, pas de jeune pucelle, d’ailleurs). Le français ne pouvait s’empêcher de baisser son regard sur la peau lactée et sans défaut de sa poitrine, laissée à la vue de tous par un chemisier trop peu boutonné et tiré vers le bas. Il vit un collier s’échapper de l’emprise de ses seins, un bijou qui semblait ancien, précieux. Bijou de famille. Il le regarda une seconde, même moins, et replanta ses yeux miels dans ceux de la Serbe, qui déjà faisait descendre ses doigts agiles le long de son cou. Tout allait très, trop, vite.

« Je connais tout de toi, Adonis. Ton passé, ton présent. Tes conquêtes, ta mère, tes études. - Tes secrets m'appartiennent. »

Et ce fut tout. A peine avait-elle fini de parler, menaçante et provoquante, qu’elle avait lâché Adonis, s’était reculée sur sa chaise, à la fois droite et souple, Reine. Adonis se rassit correctement lui aussi, contractant la mâchoire, sentant le sang brûler dans ses tempes. Il n’était pas fier de lui. Il ne savait plus comment se sentir avec Ivana. Effrayé parce qu’elle venait de lui dire ? Défié ? Attiré ? Tout en même temps ? Ou ne devait-il rien ressentir ? Du tout ? Il faisait ça avec les autres filles, il s’empêchait de ressentir quoi que ce soit, sauf peut-être du plaisir, et ça fonctionnait très très bien. Avec Ivana, il n’y parvenait pas. Avec Ivana, il ne gagnait pas.

Elle se leva, lascive, infernale, s’alluma une cigarette, lâcha sa crinière de lionne qui tomba en boucles d’or le long de ses épaule. Elle lui proposa faussement amicalement, qu’il accepta : « Volontiers chère Ivana… ». Il l’alluma d’un échauffement de baguette, tira une profonde bouffée, et goba un quartier de pomme chocolatée, sentant tous les arômes exploser dans sa bouche, se mélangeant avec ceux de la cigarette. Il était lassé du vin, maintenant. Il aurait voulu quelque chose de plus fort, qui lui donne réellement cette sensation de chaleur à l’intérieure du corps, que le vin gourmet ne pouvait pas lui procurer à moins d’en boire deux bouteilles à lui tout seul.

« C’est drôle. On se rencontre ce matin, je te bouscule, tu me bouscules, personne ne s’excuse, tu me montres tes sous-vêtements, je te parle de putains, tu me donnes rendez-vous ici à une heure indécente, tout se passe très vite. Là, dans un peu moins de 6 heures je serai en cours de potions, et on est ici, sous nos plus beaux atours – tu es très belle, soit dit en passant – à rien faire, toi tentant de m’assujettir, moi m’ennuyant avec mon vin et mes fruits. – Il tira de nouveau sur la cigarette – très drôle. Douce ironie écossaise. »

Ivana avait besoin qu’on la ménage ? Mais lui aussi. S’il fallait qu’il ait des cernes le lendemain, mieux valait que ce soit pour une bonne raison, il n’allait pas risquer son teint parfait pour une paire de sein qu’il n’aurait jamais. Et s’inquiéter à propose de sa mère n’était certainement pas non plus un bon moyen de lui éviter les rides. Il souriait doucement, cendrant sa cigarette à ses pieds, le plus naturellement du monde, entendit ses jambes sous la table, le regard posé sur la Serbe. Premier jour à Poudlard, que vas-tu encore m’apporter ?






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MessageSujet: Re: Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Un verre de vin Rouge ? Dix shot de Vodka ? || Ft. Ivanouche Icon_minitimeMar 30 Oct - 21:53

    « C’est drôle. On se rencontre ce matin, je te bouscule, tu me bouscules, personne ne s’excuse, tu me montres tes sous-vêtements, je te parle de putains, tu me donnes rendez-vous ici à une heure indécente, tout se passe très vite. Là, dans un peu moins de 6 heures je serai en cours de potions, et on est ici, sous nos plus beaux atours – tu es très belle, soit dit en passant – à rien faire, toi tentant de m’assujettir, moi m’ennuyant avec mon vin et mes fruits. Très drôle. Douce ironie écossaise. »

    Il était agaçant. Il fallait dire. Ivana ne savait pas si elle arriverait à la supporter toute la nuit. Elle mit une poignée de secondes à comprendre l'étendue de ses paroles et elle serra des dents. S'ennuyant ? S'ennuyant ? Comment pouvait-il s'ennuyer, ce petit français de pacotille ? Bon sang, il était avec Ivana, elle était divine, passionnante, hypnotisante. Elle tira sur sa cigarette, recracha la fumée, passa une main lasse dans ses cheveux, soupira. Il voulait jouer à ça, alors ? D'accord. Adonis s'amusait titiller son ego - il la prenait vraiment pour une conne, elle n'était pas aveugle, elle savait ce qu'il faisait - et même si elle connaissait ses intentions, même si elle savait qu'il mentait, son ego, incroyable, immense, ego, était touché.

    Elle piqua une fraise, la trempa dans le chocolat et la mangea. Ivana n'exagéra pas la sensualité de son geste, ne l'accompagna d'un sourire furtif ou d'un regard lourd de sens. Neutre. Elle suivait son instinct. Avec Adonis, tout n'était qu'une question d'attraction et de répulsion. Si elle était trop abordable, il s'ennuierait et partirait. Si elle était trop froide, le pauvre serait frustré et partirait. Il fallait qu'elle joue bien son coup, basculant entre les deux extrêmes. Il fallait qu'elle...

    Mais pourquoi faire ? La question revenait toujours. Qu'est-ce qu'elle voulait faire d'Adonis ? En quoi pourrait-il être utile ? Beau garçon, noble, riche. Il avait des relations à la pelle. Et ensuite ? Comment pourrait-il l'aider ? Rien ne lui venait. Adonis n'avait donc que pour fonction de la divertir. Voilà. Malheureusement, dans l'esprit logique et structuré d'Ivana, ce n'était pas suffisant. Alors pourquoi lui parlait-elle ?

    En fait, la question, l'unique, la seule, c'était : allait-elle coucher avec lui ? Il n'attendait que ça et Ivana n'arrivait pas à savoir si oui ou non c'était envisageable.

    Elle tira sur sa cigarette une nouvelle fois. Un silence s'était installé, serein, posé. tous les deux attendaient le dénouement de cette histoire. Qu'est-ce qu'ils allaient faire ?

    - Adonis, depuis le début de cet entretien, tu es d'une impolitesse folle. On ne dit jamais à une dame que l'on s'ennuie avec elle. Ta maman ne t'a pas appris cela ? finit par dire Ivana, la voix lointaine et glacée.

    La blonde écrasa sa cigarette et déboucha sa bouteille de vodka. Ses mouvements étaient presque furieux - en opposition avec le ton employé dix secondes plus tôt -, elle souriait, provocante. On allait rendre tout ça beaucoup plus amusant. L'alcool allait résoudre tous leurs problèmes d'ego et de libido. Elle agita sa baguette ; deux verres vinrent se mettre eux deux. Deux minuscules verres. Ivana les remplit à ras-bord de vodka.

    - Un jeu d'alcool, Leroy ? Cette conversation s'enlise et j'avoue moi aussi perdre patience.

    Elle planta ses prunelles océanes dans celles d'Adonis et, gracieusement, continua :

    - Je te laisse le choix du jeu. Tâche d'être original, par pitié.


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