Velvet est une jeune fille plutôt banale, elle est de taille moyenne, n’est ni trop grosse et ni trop maigre ; pas de quoi se faire remarquer jusque là. D’ailleurs, elle se fiche bien du poids qu’elle peu faire, après tout, l’âme sera toujours aussi légère ? La jeune femme se fiche décidément du sentiment qu’elle peut créer chez les autres, elle méprise ces dernier en réalité. S’il y a une chose qu’elle apprécie chez elle, ce sont ses cheveux, ils sont d’un roux flamboyant, fin et légers, retombant en boucles gracieuses sur ses épaules. Ils sont généralement en bataille, lui donnant un air sauvage, elle prend soin de cette crinière indomptable, bien qu’elle ait souvent beaucoup de mal à les coiffer ; elle ne les attache jamais, afin de ne pas les abimer, même en été, elle craint bien plus le soleil que la chaleur, étant donné sa peau laiteuse. Elle est pale, trop pale à son goût, malgré ses joues rosées. Si seulement elle pouvait prendre quelques couleurs, et non brûler ! Cela lui changerait sûrement la vie. Velvet pourrait se trouver de nombreux défauts, notamment son visage trop rond et la couleur indéterminable de ses yeux, pourtant, de nombreuses filles lui jurent que ses prunelles en amandes sont « à tomber » ; elles changent souvent de couleur, en fonction du temps, de ses humeurs, de son maquillage ou de l’intensité de la lumière, elles vont du doré au vert olive en passant au caramel. Son regard est très expressif, malicieux avec ses amis, glacial avec les autres ; mais en général, elle évite d’exprimer quoi que ce soit, elle se semblable à une porte de prison lorsqu’elle se balade dans les couloirs, rien de très avenant. Elle n’hésite pas à lancer des sifflements de mépris et des regards hautains à ceux qu’elle méprise d’ailleurs, à de nombreuses personnes donc. Sa démarche est gracieuse, légère, son port est fière, presque arrogant. Finalement, elle se fait remarquer, ou du moins détester, mais n’est-ce pas plus ou moins la même chose ?

En ce qui concerne son style vestimentaire, elle aime les choses qui sortent de l’ordinaire, les couleurs, les matières étranges, la dentelle et le satin. Lorsqu’elle ne porte pas l’uniforme banal (qu’elle s’est amusée à modifier) de l’école, tous pourraient penser qu’elle se rend à un bal costumé, ou à cette fameuse fashion week moldue, elle aime d’ailleurs beaucoup la mode moldue, elle est tellement plus diversifiée ! Et Velvet n’est absolument pas effrayée par le ridicule, elle adresse un sourire carnassier et sarcastique aux petits moqueurs. Malgré tout (bien que cela puisse sembler contradictoire), elle se fiche totalement des apparences, elle n’est pas l’une de ses filles superficielles uniquement intéressées par l'état de leur maquillage, elle est capable de profondeur. L’excentricité n’est qu’un petit plus dont elle pourrait parfaitement se passer, mais à son grand regret, bien des idiots s’amusent à juger des personnes dont ils ignorent tout. C’est si … désolant.

Velvet, ou l’incarnation même de la personne que tout le monde déteste. Elle est asociale, vraiment asociale. Elle n’aime pas les autres et le montre très ouvertement, que peuvent-ils lui apporter après tout ? Rien. Absolument rien. Elle ne compte sur personne et se méfie de tous, même des Poufsouffles. Elle est très paranoïaque, cela frôle presque la folie, elle est même sûre qu’un bon nombre d’élèves la considère comme une bête de foire. Il y a néanmoins quelques personnes qui parviennent à supporter son hystérie et ses sautes d’humeur, car au fond, elle n’est pas si mauvaise, bien que sa famille entière soit profondément engagé dans la lute contre les « sangs-de-bourbe » ; n’est-ce pas fascinant ? La jeune femme a un grand sens de l’autodérision, malgré son immense et détestable fierté, elle n’a aucun scrupule à se moquer d’elle-même, en revanche, jamais elle n’irait brimer un autre, elle trouve cela tellement lâche et misérable ! Selon elle, les tyrans sont sujets à un profond complexe d’infériorité qui les pousserait à se moquer des personnes isolées, tout est psychologique en réalité ! Velvet manque totalement de logique, elle vit dans un monde à part, loufoque et burlesque, cela ne fait pas d’elle une sotte toutefois, bien au contraire, car la sorcière est rusée, très rusée et aime beaucoup concocter quelques plans machiavéliques ayant pour but d’ennuyer ce cher concierge. Pas très sympathique. Bien sûr, elle a besoin d’user son intelligence pour parvenir à ses fins, la ruse ne fait pas tout. Velvet est pacifique, malgré tout, elle aime bien embêter et taquiner quelques personnes, mais elle blâme profondément la guerre, elle prône alors la neutralité. Cette tendre et douce neutralité.

Velvet est contradictoire, paradoxale. Elle déteste le bruit, mais peut se montrer très fêtarde. En réalité, elle s’adapte aux personnes avec qui elle parle, c’est un peu hypocrite, mais cela lui permet plus ou moins de survivre, si elle s’en prenait à n’importe qui, elle se serait probablement faite assassiner, non ? Toutefois, lorsqu’elle apprécie une personne, elle se montre très loyale, très douce et très agréable, le problème est que, malgré son excentricité, elle est très introvertie, ce qui l’éloigne souvent du reste du monde, car elle n’a besoin de personne, cela doit probablement se sentir. La jeune femme est également très courageuse, du moins, lorsque cela en vaut la peine, car contrairement à un bon nombre de Gryffondor, elle est dotée d’un cerveau. Velvet est en effet très intelligente, très perspicace, subtile. Elle est une stratège, et lorsqu’elle a un plan, il est rare qu’il ne fonctionne pas. Elle analyse tout, les comportements, les paroles, les gestes, ce qui la pousse à la méfiance absolue, bien entendu.

Lorsqu’elle est absolument seule, son regard se vide, son visage se fige. Elle n’exprime plus rien, sinon une étrange mélancolie, car au fond, elle est un peu perdue, comme bon nombre d’adolescents de son âge, elle est ambitieuse, mais a peur de l’échec ; elle est seule, trop seule. Mais n’est-elle pas asociale ? Peut-être pas, au fond. Le problème est qu’elle vit dans l’illusion et que ses rêves lui ont montrés de trop belles choses. Le désenchantement. Elle sa cache derrière son apparence, derrière ce masque froide, hautaine et méprisante, quoiqu’un peu déluré. Elle ne vit pas vraiment, elle n’est qu’un corps, son esprit s’en est allé vers d’autres contrées depuis bien longtemps.

en gros:

extrait de conversation:

Eris Shuttleworth possédait un journal aux pages jaunies et à la couverture en cuir noir, elle l’avait acheté dans une papèterie moldue, et bien entendu, ses parent l’ignoraient, ils auraient été si furieux sinon ! Elle l’avait acheté le jour où elle s’était perdue dans Londres, par chance, elle avait trouvé un porte-monnaie sur un trottoir, elle n’y connaissait absolument rien en argent moldu, mais elle savait qu’elle avait suffisamment de monnaie et de billets pour acheter bien plus qu’un journal. Son excursion lui avait beaucoup plu, bien que ce monde l’ait un peu effrayé, les moldus étaient si étranges ! Ils étaient sympathiques néanmoins, elle ne comprenait pas pourquoi ses parents les blâmaient. Elle n’avait eu trop de mal à retrouvé le Chaudron Baveur, par chance. Ses parents avaient été en colère, après tout, elle avait presque disparu une journée entière. Le porte-monnaie de ce pauvre moldu lui avait été très utile pour manger, elle avait donné le reste (c’est-à-dire une grosse somme) à un mendient, il l’avait grandement remerciée. Elle avait aussi acheté une plume moldue – ils appellent cela un stylo – au début, elle avait eu beaucoup de mal à écrire avec, mais elle s’était rapidement habituée, au final, elle avait même trouvé qu’il était plus aisé de dessiner avec un stylo qu’avec une plume. Son journal relatait ses journées, elle écrivait ou dessinait quelque chose tous les jours, par chance, le journal était suffisamment épais pour durer plusieurs années.


Comme introduction, elle avait marqué ceci :



Au fil du temps, les informations s’accumulaient, il y avait de nombreuses annotations concernant les propriétés magiques des plantes, elle lisait beaucoup de livres sur les potions, premièrement car elle trouvait cela fascinant, ensuite car n’ayant pas encore de baguette, elle ne pouvait pas s’entraîner à jeter des sorts. Elle s’intéressa également aux créatures magiques, elle avait un léger faible pour les abraxans et rêvait d’en posséder un, comme un bon nombre de jeunes sorcières de son âge.




Sa mère tenait toujours ses promesses – heureusement et malheureusement, car elle tenait aussi les mauvaise : lui faire faire les taches les plus désagréables pendant une semaine à cause de son insolence par exemple, elles se rendirent donc sur le Chemin de Traverse, et plus particulièrement chez Ollivander. Ils se rendirent également chez l’apothicaire où elle supplia sa mère pour acheter les ingrédients les plus inutiles, du moins, c’était ce que pensait sa mère qui n’avait jamais été très douée en potions. D’ailleurs, qui était intéressée par les potions dans cette famille ? Velvet était bien la seule, elle se demandait même pourquoi il y avait tant de livres sur ce sujet dans la bibliothèque. Sans doute avaient-ils un aspect décoratif …




Et septembre arriva.



Les années passèrent bien rapidement pour Velvet, elle s’était trouvée une véritable passion pour les potions, la botanique et les soins aux créatures magiques. Elle était plutôt bonne élève, régulière et perspicace, elle ne se faisait que peu remarquer par les professeurs, en revanche, elle prenait un malin plaisir à faire tourner le concierge en bourrique ! Bien entendu, elle se fit quelques rivaux, elle n’aimait pas le terme « ennemi » il était si extrême ! Elle n’avait pas réellement de projet pour l’avenir, mais pour rien au monde, elle deviendrait mangemort comme tous les autres membres de sa famille, bien au contraire, malgré ses origines et sa maison, elle demeurait une fervente partisane de la liberté. Seulement, elle ne pouvait le clamer haut et fort, à son grand regret …