Sujet: “A girl should be two things: who and what she wants.” [Toria ♥] Dim 27 Avr - 15:11
“A girl should be two things: who and what she wants.” Coco Chanel
« Un autre verre ? » Le barman le regarda, presque inquiet. Il avait un moment hésité entre refuser au jeune sorcier de le servir, ou le laisser boire encore et encore jusqu’à ce que sa caisse et le client soient tous les deux pleins. Apparemment, la seconde l’avait emporté et il proposait déjà au russe une autre vodka. Celui-ci sembla hésiter également. Il devrait peut-être rentrer au château, s’allonger sur son lit d’écolier et dormir pour cuver l’alcool qu’il avait ingurgité une bonne partie de l’après-midi. Seulement, Vladimir n’avait aucune envie de rentrer, pas plus qu’il n’avait envie de boire. Il lança un regard froid au barman, glissa souplement de sa chaise et déposa quelques pièces sur le bar. Le russe partit sans plus de cérémonie.
Dehors, Pré-au-lard ressemblait à ces villages fortifiés où les touristes prennent des photos des bâtiments en ruines et des rues aux pavés défoncés ; seules quelques devantures semblaient ouvertes, et les Trois Balais en faisait partie, avec Zonko et d’autres qui avaient survécu à l’attaque des mangemorts. L’atmosphère avait changé, Vladimir pouvait le sentir et même le palper dans l’air tant la peur et la tristesse restaient présentes. Mais rien n’empêchait les sorciers et les sorcières de Poudlard de venir se distraire. Ou peut-être était-ce une sorte de curiosité malsaine … Comme il commençait à faire froid à nouveau, le soleil tombant à l’horizon et les nuages recouvrant le ciel, les élèves rentraient par groupe au château – même si d’autres profitaient des derniers instants de liberté dont ils disposaient encore. Vladimir ne fit pas grand cas des passants, et ne sentant ni le froid, ni les effets de l’alcool qu’il préférait prendre pour de la fatigue, il longea les magasins sur sa droite sans parler à personne. Les devantures défilaient, mais le sorcier les connaissait par cœur à présent. Il s’était tellement ennuyé aujourd’hui d’ailleurs que la déprime avait succédé à l’ennui. Ainsi, il avait noyé son après-midi dans sa fidèle vodka. Voilà au moins une chose qui ne l’abandonnait jamais. Mais l’alcool n’effaçait qu’une partie de sa mauvaise humeur. Vladimir avait beaucoup réfléchit depuis le voyage à Londres qui s’était révélé être moins décevant qu’il ne l’aurait cru, puisqu’il avait pu enfin parler à la personne qu’il avait redouté de croiser à Poudlard. C’était la première fois qu’ils s’étaient adressé la parole depuis quelques années, et le russe ne pouvait que s’en estimer chanceux. Enfin, chanceux avec la blonde sulfureuse était une manière surtout de dire qu’il en était sorti vivant, et avec toutes ses parties génitales intactes. Ce qui était vraiment un bon signe avec elle… Renouer avait cependant était plus difficile que prévu : Vladimir avait dû redoubler d’efforts pour passer ne serait-ce qu’une soirée avec l’anglo-russe, et si ses tentatives avaient déclenché la colère de la sorcière, Vladimir avait tout de même obtenu d’elle une chance de reconstruire un lien entre eux. Un lien. Une chance. Les jours qui avaient suivi le voyage, le sorcier s’était demandé à quoi ressemblerait cette nouvelle relation. Il savait très exactement ce qu’il voulait, et ce qu’il devrait endurer pour y parvenir – s’il y parvenait. Le fait est que la jeune femme ne partageait pas ses envies, ou alors elle les cachait si bien que Vladimir doutait fortement que les sentiments qu’elle avait éprouvés pour lui soient encore là. Il se devait de l’espérer néanmoins, car l’échec aurait été pire que tout. C’était par ailleurs le petit espoir de retrouver ce qu’ils avaient des années auparavant qui donnait à Vladimir le courage et la persévérance dont il avait besoin. Mais ce courage était souvent mis à rude épreuve… Alors qu’il tournait à l’angle d’une rue, le russe reçut, en pleine tête, une affiche qui s’était envolée jusqu’à lui. Agacé, il s’apprêtait à la déchirer et la jeter par terre mais un seul coup d’œil sur ce qu’elle représentait l’en arrêta. En plein milieu de l’affiche, en grand et en des couleurs chatoyantes, une belle Victoria prenait la pose dans des vêtements qui ne cachaient pas grand-chose selon le russe. C’était par habitude qu’il avait passé les quelques mètres sans se soucier des magasins, des passants ou bien – maintenant qu’il levait les yeux autour de lui – des nombreuses autres affiches accrochées à toutes les façades des rues. Des Vitoria en petite tenue partout. Un cauchemar. Enfin, un cauchemar dans l’esprit de Vladimir car tous les jeunes sorciers en profitaient un peu trop. Ils en profitaient tout court d’ailleurs, et c’était déjà trop. Le russe fonça sur les premières affiches à sa portée pour les arracher avec rage. Quelque chose montait en lui, il sentait cette sensation électrique, puissante, incontrôlable se propager aussi vite que du poison. Il garda dans sa main l’affiche qui l’avait giflé en plein visage, poussée par le vent. Une fois de plus, on le mettait à l’épreuve. Il regarda l’adresse inscrite sur le papier, ainsi que le nom du photographe – qu’il eut le temps de maudire une bonne trentaine de fois – et décida de s’y rendre tout de suite. Vraiment. Tout. De. Suite. Il descendit la rue principale, tourna à droite, puis à gauche et quelques mètres plus loin un studio apparut avec le nom du photographe écrit en grand sur la façade colorée. Bientôt, ce nom figurerait sur une pierre tombale, Vladimir s’en fit la promesse.
Ainsi, le russe arriva rapidement devant la porte et entra sans frapper. Il s’était apprêté à débarquer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, défonçant tout sur son passage, mais la vision qu’il eut une fois à l’intérieur l’arrêta net. En plein milieu, juste en face de lui et derrière un groupe d’assistants habillés avec des couleurs dont Vladimir n’avait jamais vu de sa vie, un long et grand podium où des filles défilaient sur un air de musique que le sorcier détesta immédiatement. Il détesta également les tenues des filles défilant outrageusement devant le photographe qui ponctuait leur pas par des commentaires accompagnés de « chérie » insupportables. De tout ce qu’il voyait, il ne pouvait trouver une seule chose qu’il approuvait : et ce sentiment empira quand une certaine anglo-russe, affublée de plumes accrochées à une petite jupe qui ne cachait rien, se montra sur le long podium. Vladimir s’immobilisa alors, son visage ayant perdu toutes couleurs et sa mâchoire serrée se retenant de tomber brutalement sur le sol. En fait, il sentait bien la terre craquer sous ses pieds en cet instant. Victoria défilait en petite tenue, avec un sourire éblouissant son visage d’ange démoniaque et ses cheveux d’or virevoltant autour d’elle comme un halo de lumière éblouissant. « Victoria ! » Il ne put empêcher son cri qui n’eut pas la résonance escomptée, couverte par la musique et les conversations alentours. Le russe sentit la situation le dépasser comme jamais, et son impuissance augmentait de minute en minute alors qu’il voyait son ami d’enfance – et son ex-petite-amie – se pavaner fièrement devant tout le studio. Vladimir sentait qu'il enfoncerait bientôt ces plumes dans la gorge de quelqu'un.... Et le sorcier était certain d’une chose : elle le faisait exprès, et se délectait de chaque minute.
Décidément, c'était bien une diablesse blonde que le russe allait affronter.
Sujet: Re: “A girl should be two things: who and what she wants.” [Toria ♥] Mar 20 Mai - 16:10
Depuis le retour du séjour à Londres, Victoria doit admettre être surexcitée. Même avec la perspective de la punition qui l’attend, pour avoir esquivé une après-midi de visite au profit d’une après-midi de lèche-vitrine en compagnie de sa cousine. Les cours ne sont nullement en cause de la joie qui réside depuis plusieurs jours en Victoria. Non, l’explication principale est simple : elle va pouvoir continuer sa carrière de mannequin. Oui, vous ne rêvez pas, depuis quelques semaines maintenant, Victoria s’est trouvé un petit boulot de modèle/mannequin à Pré-au-Lard. Faire ici le récit du début de cette aventure serait trop long, il suffit juste de savoir qu’elle collabore avec une marque connue chez les sorciers, et un photographe tout autant réputé. En somme : le métier en or pour Vick, qui adore mettre en avant ses charmes et se pavaner dans des tenues, plus ou moins dénudées, pour exhiber son corps divin. Et il s’avère qu’aujourd’hui, Vicky doit à nouveau exercer ses talents. Cela lui permet de sortir de Poudlard. Et elle en a bien besoin. D’une part, elle s’amuse grandement. Et d’autre part, elle prend un peu de distance par rapport à Vladimir. Le russe étant une autre raison de son état actuel, bien que moindre comparé à son nouvel emploi. Il se trouve en effet que les deux russes ont réussi à se parler au cours du voyage, se décidant à réapprendre à se connaître. Même si Vick a prévenu le beau blond : elle compte lui en faire voir de toutes les couleurs.
Si elle est contente de s’éloigner du château, c’est donc pour prendre un peu de distance par rapport à Vlad, suite à leur dernière conversation. Il a fait l’erreur de vouloir savoir pourquoi les Azarov ont quittés la Russie, ce qui a mis Victoria en colère. Depuis, la poursuiveuse oscille entre joie et agacement. La joie, surtout pour son travail. Un semblant de contentement pour le retour de Vlad dans sa vie. Et l’agacement car il est curieux. Bien entendu, la jolie blonde sait garder ses émotions pour elle, aussi, pour l’heure, seule Pandore se doute de ce que vit son amie, pour les autres, Victoria n’a pas changé d’attitude.
Pour l’heure, de telles préoccupations n’envahissent pas l’esprit de la 6ème année, elle travaille. Et bien qu’enjouée et souriante, elle est concentrée sur ce qu’elle fait. Car elle adore ça. Mais aussi car cela risque fortement de mettre sa famille en colère lorsqu’ils apprendront ce qu’elle fait. N’allez pas croire qu’elle ait oublié le sermon de Vlad, ni la remontrance d’Azz. Mais elle ne veut pas en tenir compte pour l’instant, souhaitant maintenir sa bulle intacte. Cependant, les Cieux en ont visiblement décidés autrement, car, alors qu’elle défile, son regard tombe sur une silhouette oh combien familière. La surprise lui fait marquer un léger temps d’arrêt, mais bientôt, c’est un sourire amusé qui illumine son visage, remplacé le sourire « boulot ». Oh, cette journée va être nettement plus amusante que prévue, à en croire le visage énervé de Vladimir. D’un signe de tête à l’adresse du photographe, la jeune mannequin demande à faire une pause. Une fois celle-ci accordée, elle se dirige d’une démarche chaloupée et indéniablement féline vers son russe, qui fulmine. (Oui, elle le considère toujours comme sien, bien qu’elle s’amuse à lui faire croire le contraire, désireuse de voir à quel point il veut la récupérer.) « Tiens, Dimitrov ! Quelle bonne surprise ! », prétend-elle. Oui, s’il n’avait pas découvert le studio aujourd’hui, elle se serait arrangée pour l’amener en ces lieux, rien que pour voir la tête qu’il faisait actuellement ! « Le spectacle te plaît, j’espère ? », demande-t-elle en désignant d’un signe de tête les autres jeunes femmes, même si elle se sentait prête à l’étriper si elle sentait le regard du beau blond s’égarer plus que de raison sur elles. « Si tu es sage, tu peux rester, sinon, merci de partir : je travaille ! », déclare-t-elle fièrement, indécise quant à la réponse qu’elle souhaite obtenir du jeune sorcier. Car elle souhaite vraiment s’investir à fond dans ce qu’elle fait sans être distraite par les grognements de Vlad, alors que d’un autre côté, elle jubile à l’idée de continuer à voir le visage du russe se décomposer en la voyant défiler en petite tenue ! A ce sujet, elle regrette presque de ne pas avoir d’appareil photo pour immortaliser cela !
“A girl should be two things: who and what she wants.” [Toria ♥]